Pousse des cris de joie fille de Sion !

Transcription

Pousse des cris de joie fille de Sion !
La Lettre du Dimanche N°223
3ème Dimanche de l’Avent - Année C
Dimanche de la Joie
Pousse des cris de joie
fille de Sion !
Introduction :
Puisque la venue de Dieu dans le monde à Noël est signe de sa venue définitive à
la fin du temps, la progression de l’Avent nous rapproche du terme. Et éclate la
joie dans les trois premières lectures.
Pourtant il faut encore attendre... en oeuvrant pour qu’advienne ce salut, donc cette
joie.
Première lecture : Sophonie 3, 14-18
Considéré comme un ‘petit prophète’ car son livre ne comporte que trois chapitres,
soit 53 versets, Sophonie vivait au VIIè s. avant Jésus-Christ. La joie qu’il annonce
est celle du ‘petit reste d’Israël’ fidèle au Seigneur qui, après l’exil, reviendra à
Sion, c’est-à-dire à Jérusalem. La fidélité à Dieu ne peut, à terme, que procurer la
joie. Ce jour-là désigne le jour du jugement qui inaugurera le monde-à-venir.
Dieu sera alors pour toujours au milieu de son peuple rassemblé à Jérusalem et ce
sera ‘la fête’.
Psaume : Isaïe 12
Au milieu du livre du prophète Isaïe un psaume de quelques versets (6) fait écho
au Cantique de la Mer Rouge (Exode 15) : l’un et l’autre sont des chants de
délivrance (de l’esclavage d’Égypte et de l’exil), signes du monde-à-venir.
Deuxième lecture : Philippiens 4, 4-7
Aux chrétiens qui professent qu’ils sont déjà sauvés en Jésus-Christ, l’apôtre Paul
demande de vivre dès à présent – malgré les tribulations - la joie promise pour le
monde-à-venir qu’il anticipe en disant : Le Seigneur est proche. La foi en JésusSauveur est source de joie intérieure qui l’emporte sur toute inquiétude.
Évangile : Luc 3, 10-18
Ce passage qui fait suite à l’évangile du 2è dimanche de l’Avent n’est plus dans la
tonalité joyeuse des premières lectures.
En effet, immergés dans ce monde-ci, les hommes qui aspirent au salut, à la joie,
se demandent ce qu’il faut faire pour y accéder. Que devons-nous faire ? c’est la
question que posent successivement le tout-venant, les collecteurs d’impôts et les
soldats. Car il y a toujours des conditions de Dieu. Il y a des conditions à cette joie
promise, à la venue de Dieu au milieu de nous ; il y a des conditions à remplir pour
que Noël devienne réalité en 2012.
Partage, justice et absence de violence sont à faire pour que Noël advienne.
Conclusion : Tandis que les lectures des prophètes Sophonie et Isaïe résonnent
d’une joie exubérante – danse et cris – qui sera celle du monde-à-venir, ce temps
qui n’est ‘pas encore’ advenu, lorsque le Seigneur Dieu sera au milieu de son
peuple à Jérusalem, la joie à laquelle appelle l’apôtre Paul est déjà à notre portée :
tout intérieure, elle découle de la certitude de foi que le salut est déjà là puisque
Jésus est mort et ressuscité. Même dans ce déjà là il y a une part de ‘pas encore’
car nous avons quelque chose à faire (Évangile) pour qu’advienne le monde-àvenir.
Notes
Sion : une des montagnes
qui entourent Jérusalem,
désigne aussi la ville ellemême.
Le NOM : Dieu est au-delà
de tout nom. Aussi pour ne
pas le nommer, on le
désigne par l’expression Le
NOM, à savoir celui qu’on
ne peut nommer. Dans le
Premier Testament il est
représenté
par
le
tétragramme,
lu
‘Mon
Seigneur’ : le respect envers
quelqu’un fait lui donner un
titre pour remplacer le nom.
Que devons-nous faire ?
C’est bien là une question
juive : la foi ne se dit pas en
paroles mais en actes.
« Maintenant
que nous
avons reçu le baptême de
conversion, sur quoi doit
porter notre conversion :
Que devons-nous faire ? »
interrogent les acteurs de
l’évangile se référant à
Exode 24, 7 : Nous ferons et
nous comprendrons, devenu
un adage de la tradition
juive. Le ‘faire’ est le
premier
stade
du
changement de mentalité.
Réf. Parallèles
Genèse 12, 8 : (Abraham) bâtit
un autel au Seigneur et invoqua
son NOM.
Isaïe 58, 7 : (Ce qui est
agréable au Seigneur) : partager
ton pain avec l’affamé,
héberger chez toi les pauvres
sans abri, vêtir celui qui est nu,
ne pas te dérober… Alors ta
lumière éclatera comme
l’aurore.