ONDES MAGAZINE

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ONDES MAGAZINE
LE PREMIER MAGAZINE RADIOAMATEUR GRATUIT
à imprimer chez soi
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Voici l’autre moitié de votre passion...
TECHNIQUE
• Réalisez votre récepteur
• Connaître le pont de bruit
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NILE MI
A DÉCOUVRIR
La technologie SDR
MAG’
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ESSAI
Modem X-Modes
ACTUELLEMENT CHEZ VOTRE
MARCHAND DE JOURNAUX
Abonnement
Ondes Magazine
Dossier antennes
L
e lancement d’un nouveau titre n’est
pas une tache aisée. Chaque numéro
est une permanente remise en question. Il faut varier les plaisirs, satisfaire des
goûts divers, gérer les susceptibilités des
uns et des autres, faire comprendre nos
objectifs sans froisser les esprits. Pas
facile… mais tellement passionnant ! Ce
premier opus de 100% Radioamateur a été
bâti dans ce sens. Il complète à souhait
n o t re v a i s s e a u a m i r a l q u ’ e s t O n d e s
Magazine, lui qui est davantage ouvert sur
le grand-public tout en restant un journal
destiné aux radioamateurs. Il captive une
grande audience non radioamateur, ce que
nous avons toujours voulu, afin de faire
basculer les passions vers notre hobby.
Indiscutablement, c’est une réussite, mais
que l’on doit surtout à nos lecteurs. Merci
de vous associer à nos actions de promotion
qui, sans votre implication, ne seraient
qu’un coup d’épée dans l’eau. Reste à poursuivre dans ce sens. Inlassablement. Sans
parti-pris. Ensemble.
73, Mark, F6JSZ
p. 5
p. 6-16
Abonnement Liberté p. 7
La Match-Box
p. 17
Pylônes De Kerf
p. 20
Le pont de bruit
Modem X-Modes
Keyer MicroHAM
Transceiver SIENNA
Antennes SteppIR
Clé Graciella
p. 18
p. 22
p. 25
p. 27
p. 29
p. 30
Actualités
p. 31
Le Général Ferrié
p. 34
Quad F5GN
Actualités
p. 32
p. 36
Ampli 2 watts 10 GHz p. 37
Récepteur 80 m
p. 38
BONUS
p. 50
SDR1000
p. 47
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Édito
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Directeur de la Rédaction
Philippe L. Bajcik, F1FYY
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Rédacteur en Chef
Mark A. Kentell, F6JSZ
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Rémi Hatte, F4CKE
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4
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Les antennes
DOSSIER
Deux axes principaux dirigent ce dossier. Le
premier va permettre de remettre en
mémoire quelques considérations de base
concernant le fonctionnement et les
caractéristiques principales des antennes.
Le second s’articulera autour des
catégories d’antennes réalisables
par l’amateur.
meilleure solution qui soit adaptée à sa situation, en tenant
compte d'autant de paramètres que possible (situation géographique, environnement immédiat, place disponible, contraintes réglementaires… objectifs !).
Toutefois, le radioamateur pointilleux ne pourra pas y trouver
son compte. Jamais ne choisira-t-il une antenne multibande à
trappes alors que plusieurs antennes monobande, plus efficaces, peuvent être installées. Avec cela, on peut aussi considérer l'aspect financier, non négligeable.
U
n aussi vaste sujet mériterait à lui seul plusieurs
numéros de ce magazine. Que de contrariétés, que de
sujets brûlants, que d’OM se sont déchirés dans des
causeries contradictoires à cause des antennes !
Qui n'a pas entendu un jour un "tant vaut l'antenne, tant vaut
la station", ou un "pas d'antenne, pas de station" ? On pourrait
comparer une station de radiocommunication dépourvue
d’antennes à une chaîne haute-fidélité misérablement dépouillée de ces haut-parleurs. Cela revient au même.
Imaginons maintenant notre chaîne Hi-Fi haut de gamme
dotée de haut-parleurs moyens. Il en découle immédiatement
une mauvaise restitution sonore. Avec les antennes, c’est
exactement la même chose. On peut avoir le meilleur poste
haut de gamme disponible et n’en tirer que très moyennement
partie à cause d’aériens déficients.
Mais alors, qu’est ce qui peut bien différencier une antenne de
qualité avec une autre aux caractéristiques douteuses ? C’est
ce que nous allons essayer de voir ensemble dans ce dossier.
D’abord, nous allons faire le point sur un phénomène qui nous
envahit depuis quelques années : la prolifération des antennes
large-bande que l’on voit émerger au fil des pages des catalogues. Nous en avons souvent parlé dans les colonnes de CQ
Radioamateur (les anciens se souviendront) et avons même en
son temps réalisé les toutes premières versions.
Une antenne ne peut être efficace que pour la fréquence sur
laquelle elle est taillée. Cela signifie que tout autre artifice pour
la rendre multibande ou plus généralement "large bande" ne
peut pas donner de résultats similaires à son homologue
monobande. Toutefois, ces antennes apportent une grande
souplesse d’installation. Alors qu’il faut tendre plusieurs doublets ou utiliser des antennes Lévy afin de couvir l’ensemble
des bandes décamétriques avec un minimum de rendement,
la catégorie des antennes large bande s’installe, en effet, en un
clin d’?il et n’importe où. C’est ici leur grand intérêt.
Il ne faut pas non plus en tirer de conclusions trop hâtives car,
à force d'en fabriquer et d'en utiliser, on peut dire qu’elles fonctionnent correctement dans l'ensemble. Tout est question de
compromis, et il convient pour l'amateur de trouver la
100% Radioamateur
Quelles-sont les principales caractéristiques
d’une antenne ?
6
Une antenne se caractérise par ses deux diagrammes de rayonnement, son rendement, sa résistance de rayonnement, son
gain et son impédance. D’autre part, une antenne est plongée
dans un millieu ambiant dont l’impédance est de 377 ohms.
C’est au travers de celle-ci que nos ondes électromagnétiques
sont canalisées.
Le rendement d’une antenne concerne les pertes de sa partie
rayonnante. On peut considérer le rendement comme un rapport entre l’énergie qui lui est appliquée et celle qui est effectivement rayonnée. On se rend compte instantannément qu’à
ce moment, une seule et unique longueur de fil ne peut permettre un rendement identique sur une grande plage de
fréquences.
En effet, en prennant le dipôle comme antenne de référence,
on s’appercoit qu’il ne résonne que sur une seule fréquence
fondamentale.
Le rendement est étroitement lié à la résistance de rayonnement et à la résistance de pertes. Ces dernières se manifestent par la présence des pertes ohmiques du fil d’antenne et de
la qualité des isolateurs. On pourrait presque dire que le rendement est d’autant plus élevé (à une fréquence donnée) que
les résistances de pertes sont faibles.
Pour minimiser ces pertes, les fils d’antenne seront recouverts
d’une protection par exemple. Elle évitera l’oxydation du cuivre et préservera plus longtemps les performances originelles
de l’antenne.
La résistance de rayonnement d’un quelconque aérien n’est
rien d’autre que la partie réelle de l’impédance. En effet,
comme l’on sait que le circuit équivalent d’un aérien se comporte à l’instar d’un circuit accordé, il va de pair qu’à la résonnance, l’impédance soit réelle.
En revanche, dès que l’on descend ou que l’on monte en
fréquence, une partie imaginaire vient se rajouter. En-dessous
de la fréquence de résonnance, l’antenne devient capacitive
alors qu’au-dessus, elle devient inductive.
Autre implaccable conclusion : une longueur donnée de fil ne
peut résonner et rayonner avec un rendement intéressant qu’à
100% Radioamateur
DOSSIER
une et une seule longueur d’onde.
Le graphique de la fig. 1 montre les variations de l’impédance
d’une antenne en fonction de la fréquence d’excitation. Donc,
pour résumer, l’impédance caractéristique d’une antenne est
réelle (50 ohms) pour une et une seule fréquence. Elle devient
capacitive en dessous et inductive au-dessus.
Par ailleurs, il est bon de noter que le diamètre du fil ou du
tube qui forme le brin rayonnant influence la largeur de
bande, mais réduit le gain. L’augmentation du diamètre du fil
permet de resserer l’impédance de l’antenne vers des valeurs
moins disparates. Le graphique de la fig. 2 vous montre le
détail. Il est à comparer avec celui de la fig. 1 pour
s’apercevoir que notre doublet 14 MHz utilisé ici voit la partie
réelle de l’impédance descendre en dessous de 150 ohms.
Dans le cas de la fig. 1, elle était presque égale à 200 ohms. Il
en est de même pour les composantes inductives et capacitives. Dans le premier cas, il s’agit d’un fil de 1 mm de
diamètre alors que l’antenne numéro 2 est réalisée en fil de 5
mm de diamètre.
Fig. 3— Rayonnement vertical d’un doublet installé à une demi
longueur d’onde du sol.
Gain et les diagrammes de rayonnement
Le gain d’une antenne pourrait s’interpréter comme sa faculté
à produire des signaux les plus forts possibles à une distance
donnée, et ce pour une même puissance d’émission.
On évalue (préférons ce verbe à celui "mesurer") le gain d’une
Fig. 1— Variations de l’impédance d’une antenne réalisée en fil fin.
Fig. 2— Idem que la fig. 1, mais le fil est nettement plus gros.
100% Radioamateur
8
antenne en partant d’une référence réputée connue qui est le
doublet. On applique sur ce dernier une puissance P et l’on
mesure à une distance D la valeur du champ en mV/m. On
place ensuite l’antenne à comparer à la place du doublet et l’on
recommence la mesure dans les mêmes conditions. Le rapport
des tensions obtenues donne le gain.
Mais attention, il y un piège dans ces mesures. On ne peut pas
utiliser la même distance D en ondes courtes qu’en VHF. Il y a
un problème de séparation des champs électriques et magnétiques dû à la longueur d'onde mise en œuvre.
Ils son réputés être perpendiculaires, ce qui est est vrai à
grande distance, lorsque l’on se retrouve placé dans le
domaine des champs lointains. Et encore cela reste vrai si
aucune réflexion ne s’est produite. En-dessous d’une certaine
distance, on ne peut pas évaluer et différencier le champ magnétique du champ électrique ; nous sommes dans le champ
proche. Pour s’assurer d’une marge correcte, il convient de
placer la sonde de mesure à une distance d’environ 10
longueurs d’onde.
Les diagrammes de rayonnement sont de deux ordres. Il faut
les considérer dans le plan horizontal (l’azimut) et dans le plan
vertical (le site ou gisement). Ce dernier est également appelé
de manière diffuse "l’angle de tir".
En réalité, l’angle de tir fait effectivement partie du diagramme de rayonnement vertical sauf que… ce dernier est
situé à l’endroit où le gain est le plus important. On voit en
exemple sur la fig. 3 qu’il est placé vers 32 degrés lorsque l’antenne est situé à une distance d’une demi-longueur d’onde du
sol. Si l’antenne était implantée à une hauteur de 15 mètres (3
lambda sur 4), le diagramme de rayonnement vertical
prendrait l’allure de la fig. 4. On y repère tout de suite une
perte d’énergie considérable vers le ciel.
En installant l’antenne trop proche du sol, par exemple à un
quart de la longueur d’onde, on s’aperçoit qu’avec un sol
d’une qualité se rapprochant de la perfection (conductivité
supérieure à 30 mS/m et constante diélectrique supérieure à
20), on en vient à créer une antenne directive.
Seulement là, attention : l’énergie est envoyée vers le ciel
comme le montre la fig. 5. en revanche, plus le sol est de mau100% Radioamateur
DOSSIER
vaise qualité, plus le lobe s’élargit. Le diagramme de rayonnement dans le plan horizontal est d’une manière générale
omnidirectionnel pour les antenne monobrin placées verticalement, et unidirectionnel pour les antennes directives.
Prenons le cas d’une antenne commerciale dont nous avons
confié les caractéristiques au logiciel NecWin95. Il s’agit d’une
DOSSIER
17 éléments. Si vous regardez la fig. 6, vous découvrirez qu’en
la regardant de dessus, elle envoie ses ondes dans une seule
direction privilégiée. Quelques lobes latéraux existent mais ce
n’est pas le sujet.
Si vous regargez de la même manière une antenne installée
verticalement, comme un doublet ou une quart d’onde, on ne
voit qu’un simple rond. Ces antennes répartissent uniformément l’énergie dans toutes les directions.
C’est pour ces raisons qu’elles présentent nettement moins de
gain que les antennes directives. A puissance égale envoyée
dans une antenne directionnelle et une autre omnidirectionnelle, la valeur du champ obtenu n’est pas le même.
Par analogie, on peut citer la différence de puissance qu’il y a
entre un tuyau d’arrosage équipé d’un étrangleur et celui qui
est équipé d’une pomme d’arrosoir. Le premier concentre
l’eau en un point précis et la même quantité de liquide
développe une puissance multipliée par le facteur d’étranglement. A l’opposé, le petit jardinier tranquille qui arrose avec sa
pomme de douche touchera simultanément plus de fleurs
qu’avec le premier. Dans le même temps, la puissance du jet
d’eau est divisé par la surface de la pomme d’arrosoir. Avec les
antennes, c’est exactement la même chose.
Toutefois, n’oubliez pas qu’elles peuvent devenir de redoutables atténuateurs si elles sont mal conçues. De plus, il y a deux
caractéristiques supplémentaires concernant les antennes
directives : le rapport avant/arrière et la largeur du faisceau.
En ce qui concerne le rapport avant/arrière d’une antenne
directive, il faut qu’il soit le plus grand possible, par exemple
de 20, 25 ou 30 dB. C’est lui qui garantit l’atténuation des signaux indésirables venant frapper l’arrière de l’antenne (le
réflecteur).
La largeur du faisceau avant dépend de la conception de l’antenne Yagi. Plus le nombre d’éléments est important et plus le
faisceau est étroit. En revanche, il est possible de trouver des
antennes avec peu d’éléments sur le traversier (appelé le
"boom") mais dont le faisceau est pincé comme s’il y en avait
un grand nombre. Ces antennes s’appellent des Yagi à grand
espacement. Elles sont excellentes pour les liaisons à grandes
distances, le "DX".
Fig. 4.
Fig. 5.
Fig. 7.
Fig. 6.
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100% Radioamateur
Cas pratiques
Nous allons maintenant évoquer les méthodes pour mettre en
œuvre un simple doublet demi-onde que l’on va rendre
ensuite multibande. Avant tout, et sans chercher à brouiller les
pistes, il est intéressant de faire le point sur les boîtes de couplage. Bien que cela puisse faire l’objet d’un dossier à lui tout
seul, il est bon de rappeller quelques règles d’usage. Une boîte
d’accord ou "coupleur" n’est en général conçu que pour permettre l’affinage de l’accord d’une antenne réputée "taillée"
pour la bande à laquelle elle est prédestinée.
Certains ont pensé ou pensent encore qu’une boîte d’accord
externe ou interne au transceiver autorise toutes les fantaisies.
Cet appareil absorbe de l’énergie et masque les défauts de l’antenne vis-à-vis du transceiver. Il ne faut pas croire que n’importe quel bout de fil tendu entre deux cheminées fera l’affaire
sous prétexte qu’il rejoint un matcheur !
A contrario, la boîte d’accord est efficace lorsqu’elle est élégament employée avec un doublet ou une directive
décamétrique afin de compenser les variations d’impédances
de l’aérien à travers la bande de trafic.
En fait de compensation, elle ne sert qu’à masquer les
désadaptations vis-à-vis du transceiver. La ligne d’alimentation coaxiale, ou non, reste toujours le sièges d’ondes stationnaires, mais le transceiver ne les voit pas. En d’autres termes,
une antenne mal accordée devient potentiellement génératrice
de pertubations dans le voisinage.
Par ailleurs, plus la désadaptation est grande, moins l’antenne
recevra de puissance à rayonner, puisque l’aérien la refoule
vers la boîte d’accord. Il n’est pas question d’utiliser un
matcheur pour adapter la ligne d’alimentation avec l’antenne… sauf cas particulier.
On voit sur le graphique de la fig. 8 qu’il n’est nullement utile
de rajouter une boîte d’accord. Le ROS ne dépasse jamais 1,3:1,
ce qui est tout à fait correct, mais la boîte permet de peaufiner.
Réalisation des antennes demi-onde
Ces antennes se caractérisent par leur longueur totale qui
équivaut à une demi-fois la longueur d’onde sur laquelle elles
doivent fonctionner. On utilise en général du fil d’un diamètre
de 1 à 2 mm selon la longueur totale à déployer (contrainte
mécanique).
Afin de pouvoir les suspendre entre deux arbres ou deux
cheminées, elles sont dotées à chacune de leurs extrémités
d’une noix en porcelaine. Si vous ne parvenez pas à vous en
procurer, vous pourrez utiliser le goulot en verre d’une
bouteille. Remplacer les noix en porcelaine par des goulots de
bouteille porte un nom : il s’agit de la méthode "bec en zinc".
Il faut se munir d’une petite ficelle à rosbeaf et d’un peu d’alcool à brûler. Enroulez un tour ou deux le goulot avec la ficelle
et serrez très fermement. Imbiber cette ficelle d’alcool à brûler
et mettez-y le feu. Avant la disparition de la combustion,
frappez fermement et séchement sur le goulot qui se détache
de la bouteille et tombe sur un chiffon. Pour faciliter le choc
thermique, il est même conseillé de laisser les bouteilles vides
toute une nuit au réfrigérateur, c’est encore plus efficace.
L'opération se termine par un petit pollissage des bords restés
coupants. Pour ce faire, on utilise une petite perceuse équipée
d’une meule à grains fins.
Voilà pour les isolateurs dont il faut une quantité de trois par
doublet. Il s’en trouve un à chaque extrémité et un autre au
milieu, au point d'alimentation. Dans le cas où vous utiliseriez
un transformateur d’impédance du type balun de rapport 1 ou
1,4:1, l’isolateur central n’est plus nécessaire. Dans le cas contraire, nous verrons plus loin comment on réalise un tel dispositif avec un morceau de câble coaxial.
Voyons maintenant la question du fil. A ce niveau, il y a deux
écoles. La première consiste à se précipiter chez son marchand
et d'acheter du fil spécialement étudié pour ce genre d’opération. Vous en profiterez pour lui acheter des isolateurs en
porcelaine. La deuxième recette réside dans l’utilisation de fil
d’électricien.
La longueur du fil entre chaque noix de porcelaine doit être de
0,95 fois la demi-longueur d’onde à la fréquence centrale de
travail. Si l’on veut faire le calcul en gardant la fréquence
exprimée en MHz, on prend la formule L = 142,5 / F (MHz).
En fait, la longueur de fil L qu’il faut pour que l’antenne soit
accordée doit correspondre à la distance qui sépare les isolateurs situés à chaque extrémité.
Fig. 8.
Fig. 9.
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11
100% Radioamateur
DOSSIER
DOSSIER
de connecter plusieurs doublets résonnant à des fréquences
différentes sur un même coaxial d'alimentation. C'est le multidipôle. Lors de l’installation, il suffit de faire partir les fils en
étoile (fig. 12 ci-dessous).
Fig. 10.
Fig. 12.
L'importance de la symétrie
Alors que l’antenne doublet doit être considérée comme un
aérien symétrique, on arrive à l’attaquer avec une ligne
asymétrique. Celle-ci prend la forme d’un câble coaxial. Pour
bien faire, on doit transformer cette asymétrie pour que le doublet soit alimenté correctement. Pour ce faire, on utilise des
symétriseurs. Il y a ici deux écoles également. Soit on s’en
achète un, soit on le fabrique.
L’un des grands classiques de la symétrisation est fabriqué par
Comet sous la référence CBL-2000. Il couvre toutes les bandes
amateurs de 0,5 à 60 MHz et accepte des puissances pouvant
atteindre 2 kW. Il est très intéressant à utiliser si vous réalisez
un doublet multibande comme ceux qui ont été vus plus haut.
En revanche, il est aisé de se fabriquer des symétriseurs avec
des tronçons de câbles coaxiaux. Dans ce cas, les symétriseurs
seront monobande et il ne sera pas question de les utiliser avec
un doublet multibande. De plus, leur rapport de transformation est égal à 1:1, ce qui signifie que même lorsque votre
antenne sera règlée au mieux, il vous restera un ROS voisin de
1,4:1. La fig. 13 vous montre un exemple couramment utilisé.
La longueur du câble coaxial indiquée sur l’illustration doit
être multipliée par le coefficient de vélocité du câble. Celui-ci
varie de 0,6 à 0,8 selon les références des câbles. Comme la
longueur définitive des éléments de ce symétriseur est primordiale, il peut être intéressant de contrôler le facteur de raccourcissement du câble.
Pour ce faire, on se munit d’une antenne fictive (une "charge"
non rayonnante), d’un wattmètre, d’un T de raccordement,
d’une fiche PL et d’un peu de patience.
Raccordez le T à la sortie de votre émetteur. La sortie de ce T
se dirige vers le wattmètre qui est lui-même raccordé à la
charge. Prenez une longueur quelconque de câble coaxial et
soudez-y à une fiche PL. Ce dernier montage est relié à la seule
sortie libre du T. Placez l’émetteur en position de puissance
minimale et commençons.
Fig. 11.
Au centre de ce fil, il est recommandé de placer un symétriseur
de rapport 1,4:1. Toutefois, si l’antenne ne doit servir qu’à la
réception, on pourra ne pas l’installer. Si vous pensez qu’un
jour vous ferez de l’émission, il est plus que recommandé d’installer le symétriseur.
L’impédance d’une telle antenne varie en fonction de sa hauteur par rapport au sol et de la nature de ce dernier. Si elle est
placée à une distance correspondant à une demi-longueur
d’onde, l’impédance sera théoriquement d'environ 73 ohms.
Cela veut dire que votre antenne vous apportera un ROS permanent de 1,4:1 et ne pourra jamais descendre en-dessous.
Il n’est donc pas utile de chercher à régler les longueurs plus
que nécessaire. En lisant un ROS de 1,4:1, votre antenne est
considérée comme règlée. Par la suite, lorsque vous intercalerez votre symétriseur, le ROS-mètre affichera une valeur
nettement plus faible, par exemple 1,2:1 ou moins.
Une demi-longueur d’onde représente 40 m sur 3,5 MHz !
D’une manière globale, il n’y a qu’à partir de la bande des 20
mètres que l’on peut raisonnablement installer ses doublets à
une demi-longueur d’onde. En-dessous, il faudra se contenter
d’un quart ou d’un huitième de lambda.
Lorsque le doublet horizontal est installé à une hauteur de 0,25
lambda, la résistance de rayonnement monte à 85 ohms.
Lorsque cette hauteur descend 0,125, la résistance chute cruellement vers 25 ou 30 ohms.
De plus, il est bien entendu que les diagrammes de rayonnement ne sont plus les mêmes ainsi que les charges réactives
qui en découlent. Nous l’avons vu en début de dossier : un
doublet placé à une distance d’environ 0,25 lambda du sol
envoie les ondes vers le ciel.
Notez enfin que pour réaliser un doublet multibande, il suffit
100% Radioamateur
12
100% Radioamateur
On sait qu’un tronçon de câble coaxial coupé à une longueur
égale à un lambda sur 4 et ouvert à une extrémité forme un circuit résonnant série entre son point d’alimentation et la masse.
En d’autres termes, lorsqu’il y a résonance sous ces conditions,
toute la puissance de l’émetteur se dirige vers la masse, donc
le wattmètre indique ZERO.
Si, par exemple, vous voulez un quart d’onde sur la bande des
20 mètres, il suffit de tailler un tronçon de câble d’une
longueur de 4,3 m. Vous passez en émission et vous balayez la
bande pour voir si des variations de puissance peuvent être
lues sur la wattmètre.
Cette longueur est choisie car l’on tombe déjà presque à un
quart d’onde avec du coaxial dont le coefficient de vélocité fait
0,8. Coupez-en 1 cm et rebalayez comme précédement en gardant un ?il sur l’aiguille du wattmètre. Ces opérations doivent
être recommencées jusqu’à ce que vous trouviez la fréquence
à laquelle une crevasse se forme. Par exemple, si celle-ci se
forme sur la fréquence de 14,200 MHz et que votre longueur
de câble est de 3,71 m (fiche PL comprise), il suffit de faire un
petit calcul :
On multiplie 3,71 par 4 pour trouver la longueur d’onde dans
le câble et l’on divise ce résultat par la longueur d’onde dans
l’air.
Exemple : 3,71 x 4 = 14,84 m
Longueur d’onde à 14,2 MHz = 300 / 14,2 MHz = 21,13 m
Coefficient de vélocité du câble : 14,84 / 21,13 = 0,7.
Et voilà, vous venez de déterminer un des paramètres les plus
importants dans la réalisation d’un symétriseur. Notez par
ailleurs qu’il est possible de faire ces manipulations à
fréquence constante plutôt qu’en balayage.
Donc, pour finaliser votre symétriseur monobande, il ne reste
plus qu’à tailler un tronçon lambda sur 4 et un autre de 3 lambda sur 4 puis de les relier ensemble comme le montre l’illustration ci-dessous.
antennes filaires étant encore de nos jours un champ d’applications plus que vaste et d’un coût modéré, il est intéressant de
(re)plonger dans l’aventure.
La théorie des antennes repose sur le principe de la résonance
qu’elles présentent à telle ou telle fréquence. A contrario, un
système large bande repose sur la théorie de la "non-résonance". Parti de ce postulat, l’utilisation d’un système d’accord
ne répond pas à un critère d’efficacité.
A part le dispositif de symétrisation, un doublet bien conçu n’a
pas besoin d’autre chose pour fonctionner. On assiste pourtant
depuis quelques années à la prolifération de systèmes permettant de transformer les impédances sur de larges gammes
d’ondes. On les retrouve la plupart du temps sous le nom plus
ou moins révélateur de "transformateurs magnétiques". Il est
possible de dénombrer au moins quatre fabricants, tous
français, mais les principes retenus restent identiques. La seule
caractéristique qui les différencie est la puissance qu’ils sont
capables de digérer. Certains vont tolérer 150 watts, d’autres
500 ou 1 000 watts, mais tous ont en commun le rapport de
transformation de 9 ou 10:1.
C’est à partir de ces accessoires que l’on va élaborer certaines
antennes décrites dans cet article. Toutefois, on notera qu’une
Conrad Windom est capable de fonctionner sans cet artifice.
Conrad-Windom : la plus simple de toutes
L’antenne Conrad-Windom est, à notre connaissance, la plus
simple et la plus efficace des antennes filaires à large bande. En
réalité, elle n’est pas vraiment à large bande. Elle couvre
l’ensemble des bandes radioamateurs en fonctionnement harmonique. Il n’est pas possible de déborder à côté si l’on
souhaite garder un ROS convenable.
Ce type d’antenne convient merveilleusement bien aux émetteurs encore dotés d’un étage final à tubes. Ces transceivers
présentent l’avantage de se trouver d'occasion à des tarifs
intéressants, bien que certains modèles soient devenues de
véritables pièces de collection et dont on a vu les prix flamber
ces dernières années. Les réglages "tune" et "load" de ces transceivers permettant de rattraper sans faillir les désaccords de
l’antenne.
Il s’agit d’une antenne qui n’a pas besoin de câble coaxial de
descente, celle-ci se faisant par l’intermédiaire d’une longueur
de fil de même nature que celle de l’antenne. Sous certaines
conditions, ce fil travaille en ondes progressives, donc ne rayonne pas.
Les dimensions de base d’une telle antenne sont d’une
longueur d’onde divisée par 2,07. Si l’on prend en référence la
bande des 160 ou 80 mètres, on atteint des longueurs de fils
gigantesques. Toutefois, à partir de la bande des 20 mètres,
cette antenne permettra de trafiquer dans de confortables conditions sur 7, 14, 21 et 28 MHz. Le diagramme de rayonnement d’une telle antenne correspond à celui du doublet sur
la fréquence fondamentale, et plus on dénombre de demiondes sur la longueur AC, plus le champ prend la direction du
fil.
Au point d’attaque de la Conrad-Windom, nous trouvons une
Fig. 13.
Antennes multibandes
Certaines contraintes géographiques obligeront les radioamateurs à penser à d’autres modèles que le doublet, certes moins
performants, mais disposant de spécificités plus étendues. Les
100% Radioamateur
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100% Radioamateur
DOSSIER
dimensions et sa prise au tiers. Bien entendu, la théorie ne rejoingnant la pratique que par certains travers, le feeder de
descente rayonne toujours un peu. Si en rase campagne où le
plus proche voisin se situe à 1 km, cela ne pose pas de problème, mais il n’en va pas de même en zone urbaine. Il convient,
d’une part, de faire attention aux brouillages mais également à
sa sécurité. Ce sont pour ces raisons que nous avons préféré
placer le transformateur juste à la prise au tiers puis de descendre avec un coaxial de 6 mm.
Pour celui-ci on préférera l’utilisation d’un modèle de type
POPE H-155.
On prendra soin à la mise en place du transformateur afin
d’éviter qu’il ne s’arrache ni sous la pression des fils de l’antenne, ni sous celle du câble de descente. Un astucieux procédé
consiste à placer une noix au tiers de la longueur du fil rayonnant puis de relier le transformateur comme vous le montre le
schéma. Si vous n’arrivez pas à vous en procurer, mettez en
?uvre la méthode du goulot de bouteille décrite plus haut.
impédance de l’ordre de 600 ohms. La prise du feeder de
descente doit se faire à une longueur AB correspondant à 0,36
fois la longueur totale AC. La descente vers la station pourra
présenter une distance quelconque en respectant une règle
importante. Elle doit s’éloigner perpendiculairement au brin
rayonnant en ne faisant jamais d’angles droits pour arriver
dans la station. L’installation du fil AB doit se faire idéalement
à une demi-longueur d’onde de la plus basse fréquence.
La mise en ondes progressives de la descente doit se faire en
ajustant le point d’attaque pour que la répartition des courants
soit constante sur toute sa longueur. Dans la pratique, un
ondemètre à absorsption promené à distance égale fait l’affaire
pour ce contrôle.
L'impédance de cette antenne est de 600 ohms. Cela est très
ennuyeux pour tous les OM équipés d’un transceiver transistorisé et d’une boîte d’accord classique. Certains matcheurs
disposent d’une entrée à haute impédance que l’on pourra
alors employer dans ce cas-là. Si l’on prend le cas d’un émetteur-récepteur équipé de sa boîte d’accord interne, on est
obligé de se rabattre sur les transformateurs d’impédances.
Sachez que cela revient finalement au même que si l’on utilisait une boîte d’accord disposant d’une entrée à haute impédance.
Les 600 ohms que présentent l’antenne seront divisés par 9 ou
10 selon les versions de transformateurs. Reste à savoir à quel
endroit on va intercaler ce diviseur d’impédance...
Il est possible d’installer le transformateur aussi bien en haut
qu’à la station. Ce qui compte dans cette antenne sont ses
100% Radioamateur
DOSSIER
L’antenne W3HH ou T2FD
Il s’agit là d’une antenne tout ce qu’il y a d’atypique. En effet,
il s’agit d’un aérien faisant partie de la catégorie des antennes
filaires omnidirectionnelles et à très large bande. On trouve
bien le doublet monté en sloper, mais sa bande-passante reste
celle de la traditionnelle demi-onde.
L’antenne W3HH fonctionne donc en apériodique, ce qui lui
donne des caractéristiques de gain nettement en-dessous de la
moyenne. Son intérêt principal réside dans le fait qu’avec une
seule antenne, il est possible de couvrir des fréquences dans
un rapport allant de 5 à 6.
Si elle est calculée pour fonctionner en fondamental sur 7
MHz, elle restera utilisable au-delà de 30 MHz. Si elle est
conçue pour le 10 MHz, elle offrira encore de bons et loyaux
services jusque dans la bande des 6 mètres.
C’est d’ailleurs son seul intérêt, avec sa faculté d’omnidirectionalité, puisque son gain tend plus vers l’unité qu’au-dessus.
Vous pouvez voir sur l’un des dessins la forme générale d’une
telle antenne. Les dimensions à respecter correspondent à l’écartement des fils "E", la plus grande hauteur "H", la plus
petite "h" et, enfin, la longueur des 4 demi-brins "L".
14
100% Radioamateur
L’antenne recyclée
Nous avions réalisé cette antenne il y a plusieurs années. il
s'agit de recycler une antenne CB verticale taillée pour la
bande 27 MHz. Le problème consistait à trouver une antenne
peu encombrante et qui n’atténuerait pas trop les bandes basses. La solution fut vite trouvée avec l’emploi des transformateurs d’impédances. Pourquoi cette antenne fonctionnait-elle
mal en dessous de certaines fréquences ? Pourquoi la réception semblaient-elle atténuée ? A ces deux questions, on peut
donner une réponse unique. Pour adapter l’impédance d’une
antenne demi-onde attaquée en bout, il faut faire appel à un
autotransformateur d’impédance. Il s’agit en réalité d’une self
de valeur "x" reliant le bout de l’antenne à la masse sur laquelle on choisit une spire intermédiaire. Seulement voilà, cette
prise intermédiaire se retrouve plus proche de la masse que du
bout de l’antenne.
L’écartement des fils doit correspondre à 3 / F et chaque demilongueur vaut 50 / F. On prend F, la fréquence la plus basse en
MHz. Par exemple, sur la bande des 80 mètres, E est égal à 3
/ 3,75 = 80 cm, tandis que chaque demi-longueur fera 50 /
3,75 = 13,33 m. Dans la pratique, une longueur comprise entre
13 et 14 m fera l'affaire.
Quant aux hauteurs auxquelles doit être accrochée cette
antenne, il faut faire appel au théorème de pythagore. La plus
petite hauteur ne doit pas descendre en dessous de 1 m. On
considère la longueur totale de la W3HH comme l’hypoténuse
du triangle-rectangle et l’on prend comme angle une valeur
comprise entre 30 et 35 degrés.
C’est avec ces angles que l’on obtient le maximum de rayonnement dans toutes les directions. Par ailleurs, l’impédance de
l’antenne est liée à la valeur de la résistance totale du groupement placé à l’opposé de l’attaque. Ces résistances doivent être
le plus "purement ohmiques" que vous pourrez trouver. Des
modèles de puissance au carbone font généralement l’affaire.
Il faut savoir que cette antenne consomme au travers de ces
résistances 40% de la puissance de l’émetteur ! Un groupement formant une résistance totale de 650 ohms conviendra
pour une attaque en feeder 600 ohms. Pour du feeder
symétrique de 300 ohms, le groupement devra former une
résistance d’environ 390 ohms. C’est ainsi qu’une valeur de
résistance d’environ 82 ohms permettra d’utiliser un balun
large bande de rapport 1,5:1 et de descendre directement en
câble coaxial 50 ohms.
Les écarteurs sont réalisés en matière isolante avec des tubes
de PVC. Ils sont coupés à la bonne longueur puis percés à
chaque extrémité. Par ces trous passeront le fil électrique. Dans
la pratique, on dispose un écarteur tous les 50 cm.
La W3HH est une antenne qui fonctionne correctement, mais
son gros défaut reste certainement sa difficulté de réalisation.
Une antenne réalisée selon ce principe et prévue pour fonctionner à partir de 7 MHz fonctionnera également sur la bande
des 80 mètres avec très peu de ROS supplémentaire.
Des mesures réalisées avec ce genre d’aérien montrent une
courbe de ROS variant entre 1,3:1 à un peu plus de 3,0:1. En
d’autres termes, n’importe quelle boîte d’accord est capable de
rattraper ces écarts.
De telles antennes existent aussi dans le commerce.
100% Radioamateur
La conséquence est instantanée : plus la fréquence est basse et
plus la self entre le point intermédiaire et la masse va former
un court-circuit aux signaux HF. D’un autre côté, il aurait suffit de couper cette jonction et d’utiliser cette antenne telle
quelle. Seulement, les variations d’impédances deviennent
trop grandes entre le bas et le haut du spectre. Pour remédier
à cela, on utilise encore une fois un transformateur d’impé-
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100% Radioamateur
DOSSIER
ASTUCES
relié avec le brin demi-onde.Si ces deux contrôles sont corrects,
il ne reste plus qu’à badigeonner la saillie pratiquée avec de la
pâte silicone pour bien reboucher. Les modifications sur l’antenne sont finies, il reste à modifier le transformateur d’impédance. Pour ce faire, nous allons procéder par étapes successives. Le capuchon de protection situé à l’opposé du connecteur SO-239 doit être retiré. En effet, nous allons remplacer
la sortie "à visser" par un second connecteur PL.
Le trou dans lequel passait la vis sera agrandi pour y loger le
connecteur. Selon le modèle de celui-ci, il faudra prévoir un
système de fixation adéquat. Comme nous n’avions qu’un
socle de type chassis, il a fallu prévoir quatre vis parker qui
rentre facilement dans le plastique.
Lorsque le socle est vissé, on passe un peu de colle époxyde à
séchage rapide. Le fil d’entrée du transformateur est ensuite
ressoudé mais cette fois-ci sur l’âme du connecteur.
En refermant le couvercle, passez un peu de colle époxyde sur
le pourtour afin d’assurer une meilleure rigidité mécanique.
Et voilà, le tour est joué, puisqu’il ne reste plus qu’à relier la
fiche PL de l’antenne à celle de votre transformateur. Nous
vous laissons le soin d’opter pour la méthode votre choix.
Toutefois, prenez grand soin de préserver une distance aussi
courte que possible entre les deux. Cette antenne ressortie des
cendres ou d’un vieux grenier reprend vie puisqu’il reste à lui
trouver une place pour l’utiliser, et le plus haut possible. Bien
entendu, l’emploi de cette antenne passe irrémédiablement
par l’usage d’une boîte d’accord manuelle ou automatique.
dance. Son rôle va être de ramener sur le plus grand nombre
de fréquences possibles une impédance qui soit raisonnable.
Celle-ci pourra alors se traiter par toutes les boîtes d’accord.
N’est ce pas magique ?
La plupart de ces transformateurs d’impédance sont réalisés
pour alimenter une antenne long-fil. Celle-ci est matérialisée
par le brin demi-onde de l’antenne GP27.
Comme on peut le voir sur les photos, il convient de pratiquer
une entaille dans la protection plastique qui recouvre la self
d’accord de la GP. On fait cela avec une disqueuse de mini
perceuse. On repère ensuite l’endroit où est soudée la prise
intermédiaire et l’on meule le fil qui se dirige vers la masse. On
vérifie à l’aide d’un contrôleur de continuité si la liaison de
masse à bien disparue, et si l’âme de la fiche SO-239 est bien
Dossier préparé par
Philippe Bajcik, F1FYY
La mini Match-Box
Ce petit circuit permet d'éviter de
déplacer tout son matériel et
d'apporter quelques corrections bien
surprenantes. J'ai découvert l'article
écrit par DK4XU que je ne vous
traduis pas dans son intégralité, mais
dont je retiens les principaux critères.
Certains fabricants d’antennes
utilisent d’ailleurs un principe
équivalent...
E
lés de 2 x 0,75 mm. Le boîtier peut très bien être une
boite de dérivation électrique de 100 x 100 x 50 mm.
Le câble coaxial de 50 ohms reliera l'antenne avec
une longueur minimale de 15 m. Aucune panne
mettant en cause ce montage n'a été à ce jour constatée. Les liaisons sont de bonne qualité et les reports
transmis par les correspondants très satisfaisants. La
perte de signal est de l'ordre de 1/2 point au s-mètre,
ce qui correspond normalement à environ 3 dB en
réception.
Michel , F5GOV
lle permet d'obtenir
avec une antenne verticale ou filaire un rapport d'onde stationnaire égal
ou inférieur à 1,5 sur 1 dans la
majorité des cas. J'ai fais des
essais sur une verticale DX88,
une G5RV et une delta-loop. Il
est à noter que l'adaptation se
réalise plus rapidement avec
la boite automatique du transceiver, c'est du moins ce que j'ai constaté. Les essais
en émission à 100 watts en SSB, 80 watts en CW et à
40 watts en continu sont concluants.
La HF passe par un circuit dissymétrique, un balun
(BALanced-UNbalanced) de rapport 1 à 4 pour ajuster l'impédance à 50 ohms. Une charge doit supporter une puissance dissipée d'au moins 20 watts
durant l'accord antenne. De par le fait qu'il n'est pas
évident de trouver des résistances au carbone corres-
100% Radioamateur
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100% Radioamateur
pondant à une telle puissance nous utiliserons 11
résistances de 2200 ohms de 2 watts chacune et soudées de part et d'autre à des radiateurs, eux-mêmes
montés sur un isolant.
Le tube en ferrite de 200 x 10 mm est récupérable sur
un vieux récepteur de radiodiffusion par exemple. Il
est entouré de 8 spires par deux fils électriques iso100% Radioamateur
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100% Radioamateur
Le pont de bruit
TECHNIQUE
TECHNIQUE
moyen de -60dBm jusqu’à 50 MHz et décroissant
ensuite jusqu’à 100 MHz pour atteindre -60dBm.
Après le dossier “antennes” que vous
venez de lire il semblait logique de vous
présenter l’un des outils les plus utiles
que l’on puisse utiliser pour les régler. Le
pont de bruit est un petit instrument
peu coûteux que l’on peut réaliser
soi-même ou acheter tout monté. La
firme MFJ en propose et l’on peut
encore trouver en brocante des
modèles Palomar, comme celui qui sert
aux illustrations de cet article. Merci à
F5GKW de nous l’avoir confié.
Le produit blanc est produit par l’agitation électronique
d’une jonction PN polarisée en inverse, ici on joue sur
la tension de coude de la diode dans la zone
d’avalanche. Les niveaux de sortie sont difficilement
prédictibles car ils dépendent de la diode employée.
Selon le fondeur MAXIM nous pouvons considérer que
« plus » la tension zéner est élevée et plus le niveau de
sortie sera grand. Par exemple, une diode zéner de 12
volts produit un bruit blanc 15 à 20 dB supérieur à celui
d’une diode 5 volts. Afin d’obtenir des niveaux
exploitables la zéner doit être suivi d’étages d’amplifications, MAR, transistors, MAX2611, etc. Le schéma
proposé par MAXIM permet d’obtenir un niveau
L
e pont de bruit s’articule autour de deux principaux dispositifs, un générateur de bruit blanc et
un pont « équilibré ». Ce dernier peut se voir
comme un pont de Wheatstone adapté pour fonctionner en haute fréquence. Nous disposons alors d’un
accès sur lequel vient se connecter le DUT (Device
Under Test), autrement dit l’impédance à mesurer, et de
deux charges de références, X et R. Le pont est un transformateur à large bande réalisé autour de matériau de
ferrite. Lorsque l’impédance du DUT correspond à celle
formée par les éléments de référence le pont s’équilibre.
La source HF est tout simplement constituée d’un
générateur de signaux qui couvrent un large spectre. La
solution la moins coûteuse étant le bruit blanc, il est
obtenu le plus souvent par une diode zéner. La particularité du bruit blanc est de générer un signal sur une
large gamme spectrale avec un niveau quasi constant.
100% Radioamateur
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100% Radioamateur
Dans la pratique
Comme vous allez le constatez, c’est à la fois très simple et pourtant très efficace. Ces ponts de bruit sont particulièrement bien adaptés aux réglages des antennes.
La man?uvre consiste à relier l’accès RCVR à votre
récepteur par une longueur de câble coaxial indifférente, et de relier l’accès UNKNOWN à votre
antenne.
Attention à ce niveau il convient d’être conscient que la
longueur de câble entre l’antenne et le pont joue un rôle
important. En effet, l’idéal étant de relier le pont au plus
près de l’antenne.
Imaginons pour l’exemple que l’on souhaite ajuster son
doublet fraîchement réalisé sur la fréquence de 14,200
MHz. On règle la fréquence de son récepteur sur celleci et on met en route le pont de bruit avec tous ses
réglages au centre, X sur 0 et R sur 125. Votre récepteur
reçoit un bruit important que vous n’aurez peine à
entendre.
L’objectif est de trouver les réglages de l’antenne
jusqu’à ce que le bruit du récepteur fasse un « NUL »
; à l’équilibre du pont en fait. Pour ce faire, avant de
retailler son antenne on agira sur la capacité variable
dans le sens XC et/ou XL afin de vérifier si l’antenne
résonne trop haut ou trop bas. Si le bruit diminue
lorsque l’on tourne vers XC, l’antenne est en dessous de
la résonance et il faudra la raccourcir car l’antenne est
100% Radioamateur
capacitive. A l’inverse si le bruit
diminue en tournant vers XL l’antenne résonne audessus et là on devra
la rallonger, elle est
inductive.
Petite
astuce :
Lorsque
vous
obtenez un minimum d’un côté ou
de l’autre vous pouvez aller rechercher
le « NUL » avec le
vernier de votre
récepteur, ainsi vous
connaîtrez la fréquence de résonance de l’antenne avec
la précision de l’affichage du récepteur. Ainsi, avec la
méthode exposée dans le dossier qui précède vous
saurez de « combien » de cm il vous faut rallonger ou
raccourcir les fils de votre antenne.
A la limite, si vous avez un récepteur 0 à 30 MHz sans
trou, il vous suffit de laisser votre pont avec ses réglages
X à 0 et R à 50 ohms et de balayer le spectre afin de
rechercher le ou les « NUL » sur votre récepteur.
Lorsque vous avez le minimum de bruit à la bonne
fréquence choisie lorsque le réglage XC/XL est au centre, il ne vous reste plus qu’à tourner le bouton R afin de
réaliser le « NUL » et de lire la résistance ohmique de
l’antenne à sa résonance.
Bien d’autres applications existent comme celles de
rechercher le coefficient de vélocité de vos
câbles coaxiaux, d’ajuster une trappe
d’antenne, de prérégler votre boîte de
couplage
(Palomar
propose
d’ailleurs un « tune-tuner » dans sa
gamme), tester les balun-unun, etc.
Depuis l’apparition des ponts Palomar
ces dispositifs ont fortement progressés,
en particulier chez MFJ qui en propose
avec des caractéristiques évoluées. En particulier l’affichage digital de la fréquence, de la résonance, le ROS, etc. En plus, ils sont autonomes et ne
nécessitent plus de récepteur connexe, en plus, certains
couvrent le spectre jusqu’à 470 MHz, mais leur inconvénient majeur reste le prix… pas toujours accessible
lorsque l’on n’a
qu’une antenne ou
deux à régler par
an.
Ph.B., F1FYY
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100% Radioamateur
Pylônes De Kerf
PUBLI-REPORTAGE
Madame et Monsieur DE KERF créent
leur entreprise en 1966 sous leur
propre non DE ERF–PAELMAN.
Leur objectif : la construction,
la production et le placement de
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projet audacieux.
L
tubes sont galvanisés à chaud à l’intérieur et à l’extérieur, ce qui offre
une protection supplémentaire
contre toute forme de corrosion. Ils
peuvent êtres métallisés ou peints.
Toutes les options sont exécutées
conformément aux normes en
vigueur pour chaque pays.
Possibilité en options d’un chariot,
rails soudés sur le pylône, complet
avec le treuil et câble inox, la cage
moteur et sa bague en ertalon de tête.
Les pylônes téléscopiques
autoportants en aluminium
’entreprise
se spécialise rapidement dans l’installation de
pylônes pour les
petites et grandes
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football, complexes sportifs,
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radios libres, le
P o r t
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Zeebrugge, la
S.N.C.B, BELGACOM, Ministère
des travaux
publics, Ministère
de la justice,
l’Armée Belge.
C’est ainsi qu’à ce
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p lus de 1 3 . 0 0 0
pylônes autoportants installés en
Europe dont certains atteignent
plus de 120
mètres de haut
aux Pays-Bas.
La qualité et le
professionnalisme sont les mots
d’ordre de la
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100% Radioamateur
PUBLI-REPORTAGE
des frontières de l’Europe. C’est ainsi que l’entreprise a
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entier dans des pays tels que l’Afrique, l’Asie, les
Emirats, l’Arabie, le Bangladesh et la Tanzanie, pour
n’en citer que quelques-uns.
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20
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ON5YZ qui vous le livre et vous conseille; ON5YZ, un
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Petit pylône carré à haubaner.
Léger ( 2 x 3 mètres = 35 kg ) et cage
de 1 mètre.
Prix TTC :
2 x 3 m = 6 mètres à 1.088 euros
2 x 4 m = 8 mètres à 1.386 euros
2 x 5 m = 10 mètres à 1.684 euros
2 x 6 m = 12 mètres à 1.982 euros
Vendu complet avec la cage moteur
+ bague ertalon + flèche 3 mètres en 50/5 mm + treuil
et câble + plaque de fixation au sol ou sur remorque.
Dispositif basculant possible en option à 300 euros.
La cage moteur compte pour 1 mètre, par exemple :
Pour le calcul du prix 2 x 5 mètres + 1 mètre de cage
moteur = 11 mètres total.
100% Radioamateur
21
Ce petit pylône n'a pas du tout la même résistance au
vent que les télescopiques autoportants, mais pour
des essais d'antennes ou en portable, ou sur
remorque, il s’avère largement suffisant.
100% Radioamateur
MATÉRIEL
Interface modem PC/USB
"X-MODES"
Cette interface de conception et
fabrication françaises (Radio 33)
permet de relier un micro-ordinateur
PC via un port USB à votre émetteurrécepteur, et ce, avec une bonne
facilité. Elle autorise l'exploitation des
modes "MGM" et des liaisons via
l’Internet.
L
es MGM sont des (dé)Modulations Générées
par Machine, à mon avis très improprement
appelées modes numériques ou digitaux.
L'exploitation des modes SSTV, PSK31, RTTY, PACKET, CW, etc. mais aussi d'echolink ou autres types
de liaisons via Internet se fera de façon très simple
avec la X-MODES et des logiciels tournant sous
Windows.
Matériel nécessaire
Un PC sous Windows disposant d'un port USB, un
ou des logiciels idoines delon la ou les
application(s), un récepteur ou émetteur-récepteur
et c'est tout ! L'interface X-MODES remplit le rôle de
la carte son, c'est là l'un de ses aspects innovants.
Le choix du standard USB est judicieux car les ports
séries habituellement employés par les autres types
de modem ne sont plus présents sur les microordinateurs récents. Ils sont par ailleurs bien plus lents.
Si vous souhaitez recycler un PC dépourvu de prises
USB, et à la condition qu'il puisse "faire tourner" au
moins Windows 98, il est facile d'adjoindre des ports
USB part l'adjonction de cartes, se renseigner auprès
de Lextronic par exemple, voir Ondes Magazine.
L'interface est alimentée directement par le port
USB, donc cela fait un câble de moins et nous
n'avons pas constaté d'effet de boucle qui apparaît
parfois, obligeant à utiliser une alimentation supplémentaire, séparée de celle de la radio.
Les cordons de liaison vers le poste sont choisis à la
commande du X-Modes. Avec la majorité des postes
modernes, il est intéressant de pouvoir utiliser la
prise "accessoires" qui intègre toutes les commutations et signaux d'entrée-sortie. Sur certaines radios,
100% Radioamateur
vous pourrez également limiter le nombre de câbles
de raccordement, et donc éviter des pannes, car les
signaux basses fréquences du récepteur y sont disponibles.
Carte son ?
Comme nous venons de le voir, cette X-MODES est
en quelque sorte vue par l'ordinateur comme une
carte son. Ce qui veut dire que vous n'aurez pas à
toucher les réglages de votre carte son qui est utilisée pour d'autres applications. Néanmoins, toute
sonorité "bip", "ding", "tadaa" générée par une application sera envoyé vers votre émetteur via l'interface, l'idéal serait de les dévalider ! On pourra encore
utiliser divers "profils" afin d'automatiser les
manoeuvres.
L'interface est reconnue sous Windows 98 en tant
que "PERIPHERIQUE AUDIO USB", c'est donc ce
pilote qu'il faudra sélectionner. Pour Windows XP
l'intitulé est "USB AUDIO CODEC". Sous XP, l'installation et la reconnaissance sont automatiques; sous
Windows98™ il faudra suivre la procédure à l'écran,
elle-même rappelée dans la notice fournie.
22
Les raccordements
Un de intérêts de la X-MODES est de limiter le
nombre de câbles, tout en permettant de conserver le
microphone de l'émetteur raccordé à l'arrière de la
X-MODES, prêt à l'emploi.
100% Radioamateur
MATÉRIEL
MATÉRIEL
de configuration de windows, le pilote de la XMODE par celui de la carte
son, et utiliser le microphone
et les haut-parleurs habituels
de votre ordinateur.
Les réglages
Encore un avantage de la XModes. Il suffit de laisser les
niveaux BF habituels de
l'émetteur-récepteur, comme
dans le cadre de l'exploitation SSB, puis d'affiner pour
obtenir les résultats recherchés en mode dit numérique,
par le biais des réglages du
mixer audio de windows. Il
est aisé de sauvegarder une
configuration.
Les prises sont toutes situées à l'arrière du boîtier au
design moderne mais néanmoins un peu trop imposant. Les indications n'appellent aucun commentaire, il serait difficile de se tromper. Un jack 3,5 mm
pour la réception, une prise USB, une prise type RJ
pour le cordon vers l'émetteur et une vers le microphone. Radio 33 réalisera les cordons adaptés à vos
matériels.
Un simple bouton poussoir en façade vous permet
de basculer immédiatement du mode
"DATA" au mode "MICRO", permettant par exemple de faire un commentaire après l'envoi d'une image SSTV.
Ce poussoir rouge est de taille raisonnable, ni trop gros, ni trop petit rendant ainsi la manœuvre aisée. La sérigraphie, est quant à elle, très lisible.
L'autre poussoir gris permet de sélectionner entre "DATA" et "VOIX" donnant ainsi la possibilité d'utiliser les
modes "INTERNET" du type echolink,
voire skype. Pour nos lecteurs qui
habitent les pays dont la réglementation est plus avancée qu'en France, il
sera aisé de mettre en ?uvre un lien
personnel ou collectif. Pour l'utilisation d'echolink en mode "classique",
c'est-à-dire directement par l'ordinateur, il n'y aura rien à débrancher, il
suffira de remplacer, dans le panneau
100% Radioamateur
Mise en œuvre aisée
Un nombre limité de câbles, donc moins de risque
de panne, des cordons effectués sur demande, une
mise en œuvre aisée, une installation logicielle automatique sous XP, une protection galvanique entre les
appareils. Utilisée avec 100W, nous n'avons pas noté
de dysfonctionnement par détection de tensions HF
au niveau de l'interface.
Jean-Philippe Buchet, F5GKW
Keyer électronique
microHAM
Voici une nouvelle interface de
pilotage de transceivers disponible
dans la gamme de produits
manufacturés chez MicroHam.
D’origine Slovaque, cette petite
société distribue ses produits dans le
monde entier. On les trouve en
Europe chez WiMo et, bien sûr, à
l’échelon mondial chez MicroHam
U.S.A. Joe, W4TV, m’ayant autorisé à
vous présenter les produits de la
gamme, voici donc le MicroHam
CW Keyer.
petits pour être portables. Le système utilise le port
USB du PC pour télécommander les deux
équipements, le keyer, et le poste. Parmi les astuces
de connectivité et de télécommande on notera la
présence d’une prise PS2 permettant de raccorder
un clavier de même type ou numérique. Ce dernier
gère même le PC déconnecté les commandes d’utilisation du keyer comme l’envoi des mémoires et
toutes les fonctions du keyer y compris la génération
de numéros de série pour les contests. Le keyer est
donc totalement autonome dans ce cas sauf bien sûr
pour son alimentation.
Tout est fourni : Le manuel avec une documentation
fort bien faite, le logiciel de contrôle sur CD-Rom, le
câble USB de 2 mètres et le câble de télécommande
pour le transceiver adapté au poste.
En option, le clavier numérique pour la partie keyer
KB-5640, une alimentation genre chargeur mural et
bien sûr, des câbles pour d’autres modèles de transceivers.
D
24
100% Radioamateur
ans le même package proposé dans ce tout
nouveau modèle disponible depuis moins
de deux mois, MicroHam a regroupé une
interface de commande doublée d’un keyer électronique. La subtilité réside dans le fait de l’intégration
du fameux Winkey® keyer de K1EL à base de sa
technologie. Comme pour les autres produits de la
marque, les équipements électroniques sont montés
dans de magnifiques boîtiers métalliques assez
100% Radioamateur
Compatibilité
25
Cet équipement est bien entendu compatible avec la
plupart des logiciels de trafic ou de gestion des concours. Dans ce cas précis, on peut toujours connecter
100% Radioamateur
MATÉRIEL
ACTUALITES HIGH-TECH
Le Combo transceiver-PC
Windows-Linux !
Vu dans Ondes Magazine
son manipulateur iambic et/ou le clavier PS2 ou
clavier numérique qui fonctionneront avec le logiciel
en cours d’utilisation ou pas.
tre la HF est très soignée grâce à la protection par
boîtier métallique et un circuit électronique très bien
conçu. La connectique est classique : outre la connexion USB, on trouve des connecteurs pour la clef
(jack 6 mm), PS/2, mini-DIN, RCA (x2) pour le PTT
et la manipulation. Des LED en façade permettent
un contrôle visuel de la manipulation et du PTT. La
mise à jour du firmware et des logiciels est gratuite
et illimitée.
Avantage
Un seul port USB, plus besoin de port série avec isolation des signaux. Le système fonctionne grâce à la
création d’un port com virtuel de type "USB Device
Router" avec une fonctionnalité parfaite avec tous
les logiciels du marché. Il est possible de «customiser» ses réglages personnels dans les
paramètres du keyer électronique, de manière identique au Winkey K1EL. La vitesse peut se régler à
l’aide d’un potentiomètre présent en façade. Il semble qu’elle puisse se régler jusqu’à un maximum de
99 WPM !
Il y a neuf mémoires programmables par l’utilisateur et la manipulation peut se faire à l’aide d’un
clavier de type PS2 avec monitoring de la manipulation sur un circuit audio pouvant être mis en service.
Tous les paramètres du keyer sont sauvegardés et
rechargés lors de la mise en route. La protection con-
La gamme
La gamme de leurs produits est particulièrement
bien fournie. Je n’ai pris qu’un seul exemple qui s’accorde à mon utilisation personnelle. Coté prix, ce
keyer/interface de pilotage est proposée à 129 US$
chez Microham U.S.A., ce qui devrait le ramener aux
alentours de 105 euros.
Pour s’en procurer en Slovaquie, directement chez le
fabricant, microHAM, s.r.o (the Factory Store)
Nadrazna 36 Ivanka pri Dunaji 90028 Slovaquie.
Téléphone : (+421) 905 572 241 Fax : (+421) 2 4594
5100.
Le troisième millénaire nous réserve
encore bien des surprises. Imaginez un
transceiver “tout-en-un” avec lequel vous
disposez de tout ce dont on a besoin
pour contacter ses amis radioamateurs
mais qui, en plus, embarque un PC sous
Windows XP ou Linux, sur lequel vous
branchez directement votre webcam,
votre clavier, votre souris, etc.
passe-bande conçu autour d’amplificateurs opérationnels à technologie FET à l’GaAs (transistors à
effet de champ à l’Arséniure de Gallium) couvrant la
gamme de 0 à 32 MHz par bandes de 2 MHz. Il permet ainsi en réception d’optimiser les caractéristiques du récepteur en renforçant sa résistance aux
signaux forts. A l’image des appareils Kenwood, ce
Sienna peut se piloter via son interface Ethernet
10/100 Mb/s et l’on peut ainsi opérer sa station de
n’importe quel point de la planète.
On notera la présence d’une boîte de couplage automatique basée sur la carte électronique de la Z-100
de marque LDG. Pour revenir brièvement sur l’étonnant embarquement d’une carte PC, rajoutons qu’el-
C
omme vous pouvez le voir sur les photos du
fabricant, il ne manque rien comme commandes et accessoires modernes de toutes
sortes : IF-shift et autres réglages, mais surtout le
BPF-Brick.
Ce surprenant dispositif n’est autre qu’un filtre
En Belgique : ITCee SPRL, Rue de la Piété,
Godsvruchtstraat 6, 1160 Brussels, Belgique.
Téléphone : (+32) (0)2 675.45.71, Mobile : (+32)
474 220 213 ou par e-mail : [email protected].
En Allemagne, chez WiMo, que l’on ne présente
plus.
100% Radioamateur
26
Maurice, F6IIE
100% Radioamateur
100% Radioamateur
27
100% Radioamateur
ACTUALITES HIGH-TECH
ACTUALITES HIGH-TECH
Les antennes SteppIR
RAPPELS DES CARACTERISTIQUES
le se connecte sur un écran externe de 1280 x 1024,
qu’il présente une vitesse d’horloge de 1 GHz, que
l’on peut rajouter dans le transceiver un
disque dur au format 2,5” IDE, etc.
Tout ceci autorise de nombreuses
possibilités dont celle de pouvoir
réaliser du trafic en modes digitaux
sans avoir recours à un PC connexe.
Les logiciels de la gamme Silicon
Pixel sont inclus : Chromapix SSTV
et Chroma DSP. Rajoutons qu’ainsi,
il est instantannément possible de
pratiquer ses modes favoris en PSK,
SSTV et tous autres modes numériques et/ou digitaux.
L’appareil fournit une puissance de
100 watts à l’antenne. Le module
100% Radioamateur
FM va voir le jour
dès la mise à disposition de cette
bête de course au
prix magique de
6000 $US ; hum, la
note est salée,
d’autant que l’appareil est livré prémonté… mais c’est ça
aussi la radio d’amateur !
Les cartes électroniques les plus
critiques sont déjà pré-montées et préréglées, il reste la partie FI à souder.
D’après le fabricant, la notice relèverait d’une
grande pédagogie. L’avenir du kit a de beaux jours
devant lui !
28
100% Radioamateur
- PC Win XP embarqué avec serveur web intégré
pour le contrôle à distance, trafiquez de l’autre bout
de la planète. Inclu les logiciels SSTV et Chroma DSP
de Silicon Pixel.
- Connections LAN, USB, RS-232 et VGA.
- Supporte LINUX.
- Récepteur à couverture générale.
- Trois changements de fréquences.
- Alimentation secteur intégrée et prise 7 à 16 volts
DC.
- Coupleur automatique d’antenne sur licence LDG.
- Choix de 6 filtres à quartz.
- Sélection des modes auto en fonction des bandes.
- Contrôle séparé du volume entre les haut-parleurs
et le casque. Puissance de 3 watts, qualité Hi-Fi 20
20000 hertz et stéréo !
- Accès Iämbic et clef manuelle sur la face avant avec
différents réglages de pitch, ajustable de 5 à 65 mpm,
dot weight, dash weight.
- Ventilateurs contrôlés par thermistor.
- Six oscillateurs VFO contrôlés par une synthèse de
fréquence à DDS et verrouillés sur une horloge
TCXO à 120 MHz stable à 1ppm.
- Réalisation simple de la construction. Seuls le
récepteur, les platines FI, l’alimentation, la platine
derrière la face avant et l’intégration globale sur le
chassis sont à réaliser.
- Manuel de montage, en anglais, clair, simple mais
précis.
- Puissance de sortie ajustable de 1 à 100 watts.
- Tous modes dont les digitaux, FM en option.
- Compresseurs d’émission RF et BF.
- Sorties de commandes d’ampli de puissance et de
transverter.
- Galvanomètre multi-fonctions : S-mètres, puissances, ROS, courants et tensions divers.
- IF-SHIFT à double caractéristiques normal/étroit.
100% Radioamateur
Remarquées au cours d’AstroRadio 2005, nous y
reviendrons sur ces fabuleuses antennes dont le principe repose sur de la micro-mécanique d’horloger. En
effet, il s’agit des premières antennes directives à
accord continu, à ne pas confondre avec “large
bande”.L’une d’entre était en action sur Astroradio
20025, une vraie réussite technologique. En fait, par
le biais de tubes coulissants qui forment les éléments,
de moteurs, pignoneries et autres accords par self la
dernière en date nommée MonstIR couvre toutes les
fréquences de 6,9 à 54 MHz, accepte 3 KW et cerise
sur le gâteau permet de passer à 180° de sa position
en 3s. En fait, le radiateur devient le quatrième directeur par le truchement de commandes électriques à
partir du boîtier, et ce, sans avoir à tourner le rotor. Il
s’agit donc des premières antennes directives à accord
continue sur presque une décade tout en préservant
les mêmes performances d’un bout à l’autre de la
gamme.
29
100% Radioamateur
Lors de mon déplacement à Friedrischafen,
j’ai eu le plaisir de rencontrer Pietro Begali,
I2RTF, fabricant de la gamme de clefs Morse
Begali. Sur ce salon, il est possible de voir les
fabricants mettre en valeur leurs réalisations
et, bien sur, les essayer.
modèle "Signature" déjà produit par Pietro. Parmi les autres
détails, le socle, dont l’emprise sur la table de la station reste
très petite, combiné avec un poids total assez élevé, lui procure une excellente stabilité. Autre raffinement, les contacts
en or. La hauteur des palettes se règle, car toute la partie
mécanique peut se positionner comme on le souhaite dans
le plan vertical. On fait glisser à l’aide d’une commande
située sous la clef tout l’ensemble mécanique, donc les
palettes, à la hauteur voulue. La gamme de réglage de hauteur est très importante. Et ça, c’est une innovation
majeure, car d’une clef à l’autre, vous remarquerez
que tous les fabricants ne laissent aucune possibilité de réglage de hauteur des palettes à
l’opérateur. Parmi les finitions, on peut
demander soit une finition de type
"Palladium" que l’on peut voir sur les photos
ou bien plaqué or. Pour ma part, le look noir
transparent de ce "Palladium" m'a séduit. En ce
qui concerne les palettes, plusieurs finitions
avec différentes formes sont disponibles,
couleurs avec ou sans incrustation de
nacre. Si la forme ne vous convient
pas, il est aussi possible de
tailler des palettes en fonction
de ses goûts personnels. En
tout cas, lors de la commande,
il suffit de dire celui que l’on
veut et Pietro le monte d’origine. Il est aussi possible d’ajuster
l’espace entre les palettes. En discutant avec Pietro Begali, I2RTF,
nous sommes tous deux tombés
d’accord : l'adaptabilité aux goûts et aux
réglages préférés de l’opérateur doit rester le maître
mot de ce genre de réalisations mécaniques.
Parallèlement, la qualité de fabrication des éléments mécaniques ne supporte aucun compromis, comme la finition.
Pour ce faire, et si l’on veut une qualité sans compromis, il
faut y mettre le prix : 390 euros.
73, Maurice, F6IIE
J
e connaissais un peu les productions de Pietro et
aussi pour avoir essayé une de ses
réalisations chez un ami. Il n’a
pas hésité à commander un modèle "Signature" qui est un haut de
gamme dans les modèles ïambiques classiques. Sur le stand de
Pietro, il y avait en présentation
un tout nouveau concept de clef
qui, bien qu’étant du type ïambique, se démarque des
autres modèles par sa
forme et son concept.
Le modèle "Graciella"
est un modèle vertical.
La qualité de finition
est remarquable (même
sur le modèle d’exposition qui était soumis à
tous les outrages des
opérateurs en mal de test), la
préhension des palettes et les
réglages restent très souples et, dans le genre,
on fait guère mieux. Les photos que je me
suis procuré du tout premier modèle prototype (N° de série 001) ne montrent malheureusement pas la qualité de finition d’un
modèle de série. La finition sur les modèles
de série est encore plus rigoureuse, surtout en
ce qui concerne le polissage des diverses pièces qui constituent cette clef. Ce qui a attiré immédiatement mon attention, c’est le pas des filetages des réglages ultra-fins, que ce
soit au niveau des tiges de contacts ou au niveau des blocs
d’aimantation qui permettent de régler la force de rappel.
Ceci influe énormément sur la qualité, avec pour principal
défaut d’influer sur le coût final. Mais "quel pied" à régler !
C’est très agréable, très souple et il est possible d’approcher,
selon Pietro, un réglage des contacts à 3/100e de millimètre. Je vous dirais franchement que d’après ce que j’ai
vu, il est possible d’approcher les contacts encore bien plus
près. Il semble pour Pietro que son but initial soit atteint
avec, au bout de quelques centaines d’heures de tests sur
l’air, un produit final proche de la perfection. Les sensations
procurées au toucher sont très agréables et ne nécessitent
que très peu de mouvement. Elles sont d’autant plus
douces au toucher que Pietro a eu l’idée d’incorporer sur la
palette de manipulation, une pastille en nacre du plus bel
effet. La finition et la robustesse sont du même niveau que
l e
100% Radioamateur
30
Pietro, I2RTF, en bleu, entouré de ses amis.
100% Radioamateur
LE JOURNAL DES RADIOAMATEURS
Retour d'une légende
Le coupleur d'antennes Z-11 a été l'un des modèles
les plus populaires parmi la gamme proposée par
LDG. Pour le coup, le fabricant américain annonce la
sortie du Z-11Pro, une petite boîte d'accord automatique fonctionnant sur pile. L'objet encaisse de 100
mW à 125 watts, faisant de lui le coupleur idéal
pour les transceivers QRP ou ceux délivrant jusqu'à
100 watts dans la gamme 160 à 6 mètres. Le circuit
de couplage est un réseau commuté en L et permet
d'accorder à peu près toutes les formes d'antennes
HF. Idéal pour le portable.
Ten-Tec ORION II
Ten-Tec vient d'annoncer la venue du successeur de
l'ORION qui est désormais en vente dans sa seconde
mouture, l'ORION II. Quoi de neuf sur ce modèle
amélioré ? Un écran TFT couleur ultra-lumineux,
un processeur 32-bits, nouveau codage DSP, résolution améliorée… On retrouve les mêmes filtres
étroits de 600 et 300 Hz, tandis que les filtres optionnels baissent de prix. L'étage mélangeur a été réétudié au niveau analogique et l'appareil comporte
désormais un connecteur micro à 8 broches standard. Un must.
Le wattmètre qui parle
Le wattmètre LDG TW-1 vous donne une indication
auditive de la puissance émise et du rapport d'ondes
stationnaires. Conçu tout particulièrement pour les
non-voyants, cet appareil rendra aussi de grands
services lorsque la situation ne permet pas d'avoir
partout en même temps, par exemple lorsque vous
avez les yeux rivés sur l'écran de votre logiciel de
concours favori. Au simple effleurement d'un
touche, le LDG TW-1 annonce la puissance directe,
la puissance incidente et le ROS qui découle de ces
deux valeurs. Il comporte un haut-parleur intégré.
Parfait.
100% Radioamateur
Et un récepteur DRM...
Le Ten-Tec RX-320D est un récepteur fonctionnant
en ondes-courtes, entièrement commandé par ordinateur. Il se destine à un large public, comme l'explique l'excellent Joe Carr, K4IPV (CQ Magazine) :
"ce récepteur fera la joie des passionnés d'informatique qui n'ont jamais écouté les ondes-courtes et, en
même temps, les écouteurs chevronnés qui aiment la
fine conjugaison entre l'informatique et la radio."
L'arrivée de la DRM, qui ne cesse d'être expérimentée partout à travers le globe, incite évidemment à
l'achat d'un tel appareil. Il est capable de restituer les
31
Suite page 36.
La clef ïambique
se fait verticale
ONDES CONTINUES
100% Radioamateur
La station
de F5GN
en images
EN COUVERTURE
Yves de F5GN a été le premier à
nous contacter pour présenter sa
station dans la galerie d’image
de 100% Radioamateurs. Nous
sommes heureux de détailler ici
sa station et de vous le proposer
en converture de ce numéro 1.
du monde entier que de passer à l’atelier
pour se concocter certains de ses matériels,
dont les antennes. Avec son épouse, F4BMR,
ils forment un couple “radioactif” comme il
se plaît à le dire.
ire.Les photos qui illustrent cet article montrent principalement l’une des plus belles
réalisations que Yves a pu mettre en œuvre :
une antenne Quad gigantesque pour le trafic sur les bandes décamétriques. Pour fixer
les idées, le boom est un morceau de pylône!
http://perso.wanadoo.fr/f5gn
Y
ves est un vrai passionné au sens le
plus large du terme. Il aime aussi bien
ses heures passées à contacter les amis
EN COUVERTURE
Mise en place d’une canne.
Une vue d’ensemble de l’antenne.
Ça en impose !
Le croisillon supportant les cannes se doit
d’être solide.
Mise en place d’un croisillon sur le boom.
Vous a
ussi, pré
sentez
station
vo
Pour ce dans ces colo tre
nnes.
la, con
nec
100pou
r100rad tez-vous sur
ioamat
et laisse
eur.fr
z-vous
guider
!
La station.
100% Radioamateur
32
La Quad 4 éléments HF est prête à être
montée sur son support.
100% Radioamateur
Bel ouvrage, non ?
100% Radioamateur
33
100% Radioamateur
HISTOIRE
Gustave-AUGUSTE FERRIE
Une Général très particulier !
(partie 2 de 3)
LA NAISSANCE DE LA RADIOÉLECTRICITÉ
Quittons un moment le
capitaine Ferrié (il a pris
encore du galon), pour
nous rappeler l’état d’avancement des sciences
électriques en cette
époque éloignée. Dès
1888, M. Hertz a réussi
des expériences de transmissions d’ondes, qui
porteront bientôt son
nom, au moyen d’un
dispositif dit à boucles
de Hertz. Quand des
décharges électriques se
produisent dans une première de ces boucles formées d’un
anneau ouvert, l’on constate l’apparition de décharges électriques retransmise dans une autre boucle située à faible
distance; et ce, en l’absence de toute liaison physique
directe par un conducteur. Il y aurait donc transmission
d’énergie à travers l’espace.
En 1890, M. Édouard Branly réalise le “radioconducteur”,
aussi appelé cohéreur, un tube rempli de limaille de fer.
Soumis à un champ électromagnétique, ce dispositif voit sa
résistance interne chuter fortement, tandis qu’un petit choc
mécanique la fait remonter à une valeur plus importante.
L’on dispose ainsi d’un dispositif sensible pour l’époque,
un détecteur d’ondes hertziennes. Si on lui adjoint un long
fil sa “portée de détection” s’en trouve augmentée, c’est le
principe de l’antenne, tel qu’il est découvert par l’officier
russe Popoff. Si l’on tient compte des éléments sus-cités l’on
a un dispositif récepteur. Simple et limité, certes, mais
opérationnel.
Pour l’émission, c’est à un autre savant que nous devons
rendre hommage : M. Ruhmkorff, un Allemand dont la
bobine permet d’obtenir de très hautes tensions découpées,
à partir d’un courant continu de bas niveau. Son dispositif
tient à la fois du trembleur de sonnerie électrique et de la
bobine d’allumage. Appliquées à un circuit ad hoc, ces très
hautes tensions variables produisent des décharges électriques génératrices d’ondes hertziennes. Le récepteur et
l’émetteur devenus disponibles, les transmissions
radioélectriques peuvent commencer. C’est ce à quoi s’active M. Eugène Ducretet (savoyard aussi), notamment avec
sa grande “première” : la liaison entre la Tour Eiffel et le
Panthéon, soit quatre kilomètres, en 1898 (Ondes
Magazines 11 & 12). Utilisant les découvertes de tous les
100% Radioamateur
chercheurs de pointe de cette période, M. Marconi en fait la
synthèse et commence à développer les applications commerciales dès 1899.
Cette démarche l’amène à prospecter dans différents pays,
dont la France. Et, c’est le capitaine Ferrié qui est désigné
comme observateur des démonstrations de radiocommunications entre la France et l’Angleterre faites. Suite à cette
expérimentation, il coédite (avec son camarade Boulanger)
un ouvrage qui aura un retentissement certain : “La télégraphie sans fil et les ondes électriques”. Cette fois, le destin est
scellé avec la rencontre du jeune capitaine avec l’électromagnétisme. Elle sera fructueuse pour la science et l’humanité.
UN SCIENTIFIQUE ACCOMPLI
34
Jusqu’ici M.
Ferrié s’est
tenu
au
courant des
avancées
techniques.
Désormais
il va les
créer,
à
commencer
par
son
détecteur
électrolytique bien plus sensible que le cohéreur de Branly,
d’un facteur quatorze; ce qui augmente la distance de
réception possible d’un facteur de presque quatre, à puissance d’émission identique.
En plus, il permet la lecture au son et la discrimination
entre les signaux Morse et les parasites atmosphériques.
Alors que ce n’est pas possible avec le cohéreur. Par contre,
ce dernier est nécessaire pour l’enregistrement automatique des signaux sur bande de papier. Raison pour laquelle il demeure en service dans certaines applications.
La théorie n’est pas négligée pour autant, et le capitaine
Ferrié multiplie les études sur les antennes, le circuit de
terre, les circuits de couplage. Tout en travaillant à l’amélioration des émetteurs-récepteurs disponibles ou imaginables. Ceci, bien que les moyens financiers dont il dispose
soient pour le moins chiches. Dès 1901 des portées d’une
cinquantaine de kilomètres sont possibles, ce qui permet
d’envisager des applications tactiques. Oui, mais personne
(à part lui), ne semble y accorder de l’importance, dans la
hiérarchie militaire. Et puis, il y a déjà le télégraphe filaire
qui rend bien service, alors pourquoi s’intéresser à la TSF ?
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HISTOIRE
A la fin de l’année 1901 un événement
majeur vient relancer l’intérêt de la
radiotélégraphie (seul système de communication sans fil à l’époque). M.
Marconi réussit la première liaison unilatérale entre les continents européen et
américain,
par-dessus
l’Océan
Atlantique. Plus modestement, M.
Ferrié établi des liaisons de 100 à 200
km en mer ou sur terre. En 1902, la
catastrophe volcanique de la montagne
Pelée ravage la ville de Saint Pierre de
la Martinique. Grâce à l’intervention
sur place du capitaine Ferrié, des
liaisons sans fil permettent d’établir le
contact entre l’île éprouvée et sa consoeur de la Guadeloupe. En 1903, c’est
la Tour Eiffel qui bénéficie de l’aide du capitaine, alors que
son démantèlement est envisagé. La portée des liaisons
radiotélégraphiques augmente avec le développement des
aériens utilisés. Or, la Tour de l’exposition universelle constitue un superbe support, prêt à l’emploi, et sans équivalent en région parisienne.
M. Gustave Eiffel n’est que trop heureux de sauver sa réalisation de la casse, et il se propose même comme financeur
des expérimentations militaires qui pourraient y être conduites. Toujours à court de moyens pécuniaires, et avare de
ceux dont elle dispose, l’armée saute sur l’aubaine. Dès
1904 la Tour Eiffel est le poste principal de TSF des militaires, et le restera pour des années.
En parallèle, les travaux de laboratoire vont bon train et
apparaissent des instrumentations innovantes; ondemètres
et antennes cadres d’où découlent des études importantes
en matière de résonance des antennes et des circuits.
L’année 1908 voit la première utilisation concrète de la
radiotélégraphie, sur le terrain et en situation de combat, au cours de la campagne
du Maroc.
D’abord employée à poste fixe, la radio
devient donc de plus en plus mobile, à
bord de navires et de véhicules terrestres
avec comme aériens des fils accrochés sur
des dirigeables. Loin de ces applications
guerrières, les sciences progressent également, grâce aux innovations du capitaine
et de la petite équipe qui l’épaule.
Surtout des disciplines comme la géodésie
et l’astronomie, qui bénéficient dorénavant des possibilités de la radio pour la
délivrance de signaux horaires très précis.
Autre application directe de l’utilisation
des signaux horaires émis par TSF :
le positionnement des navires en mer. Désormais, l’on ne
craint plus la dérive ou le déréglage des chronomètres de
bord, outils de la détermination de la longitude précise, lors
100% Radioamateur
du point astronomique. Tout du moins en
Atlantique Nord et Centrale, comme en
Méditerranée, zones couvertes par l’émetteur de la Tour Eiffel. Des distinctions
commencent à récompenser toutes ces
activités : le capitaine Ferrié est lauréat de
l’Académie des Sciences en 1904 et fait
Chevalier de la Légion d’Honneur en
1905.
Tout n’est pas pour autant idéal. D’abord,
les moyens octroyés restent toujours aussi
faibles. Et puis, comme souvent en cas de
succès marqué, des rancunes et des
jalousies commencent à se manifester de
manières plus ou moins directes. S’y
ajoutent les incrédulités rétrogrades de
ceux qui ne croient tout simplement pas
aux résultats positifs obtenus par le capitaine Ferrié, en
matière de télécommunications par voie hertzienne. Ce qui
serait déjà triste de la part de béotiens, mais qui est nettement plus grave de la part de gens que l’on peut considérer comme compétents.
Comme si tout ce qui précède ne suffisait pas, il nous faut
encore faire état de la rivalité qui oppose trois grands corps
de l’État en matière de télécommunications. Avec une lutte
féroce, et où tous les coups sont permis pour essayer
d’obtenir la suprématie (sinon l’exclusivité) en ce domaine.
Les protagonistes impliqués sont les PTT, les Colonies et
l’Armée.
Chacun ayant ses arguments propres pour justifier sa
prééminence. Au gré des remaniements ministériels et gouvernementaux la balance penchera successivement au
bénéfice de chacun, donc au détriment de la Nation. Ces
freins potentiels ne ralentissent pas l’activité ni l’enthousiasme de la “bande à Ferrié” comme elle est surnommée.
Une mission en Afrique permettra notamment de développer un réseau de télécommunications avec la Métropole. Conscient de
l’intérêt commun et en rupture avec les
logiques partisanes évoquées dans le paragraphe précédent, M. Ferrié collabore avec
tous : Armée, Marine, Colonies... Et puis, la
Première Guerre Mondiale s’approche peu à
peu. Naturellement, notre capitaine est conscient du danger, et de la faiblesse du
moment des équipements militaires de télécommunication, face aux besoins en temps
de guerre. Mais, ses rapports et mémoires
d’avertissement restent sans suite, jusqu’au
déclenchement des hostilités. A suivre...
M.B. Sarrazin
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100% Radioamateur
Retour sur
LE JOURNAL DES RADIOAMATEURS
Suite de la page 31.
signaux HF entre 100 kHz et 30 MHz (un classique
du genre) et son logiciel ad hoc est compatible avec
Windows 3.1, 95/98 et XP. Il intègre une antenne
télescopique pour capter les émissions venues
d'ailleurs. Moderne.
Deux nouveautés Elecraft
L'on se demande souvent comment un récepteur HF
se comporte face aux signaux qu'il reçoit, ou comment il se comporte face à un autre récepteur. L'une
des plus importantes mesures reste la sensibilité.
Mais de telles mesures ne peuvent être effectuées
qu'avec un coûteux matériel de laboratoire. Il existe
désormais une alternative : le nouveau générateur
de signal Elecraft XG2. Il s'agit d'une source de signal à fréquence fixe fonctionnant alternativement
sur 80, 40 et 20 mètres. Son oscillateur à quartz
génère des niveaux de 1 micro-volt et 50 micro-volts
avec une précision meilleure que ±2 dB. Le premier
niveau peut être utilisé pour déterminer le MDS
(minimum discernable signal ou signal minimum
discernable) d'un récepteur, ainsi que son gain global. Le niveau de 50µV est généralement utilisé pour
produire la référence standard de "S9" sur un Smètre. Le dispositif opère sur 3,579.5, 7,040 et 14,060
MHz. Il est distribué aux États-Unis au prix de $59.
Comment savoir si vos émissions sont "propres" ?
Comment déterminer la bonne linéarité de votre
amplificateur linéaire? Il faut connaître la distorsion
d'intermodulation (IMD), ce qui est possible grâce
au Elecraft 2T-gen, un générateur deux-tons fournissant des signaux à 700 Hz et 1 900 Hz. Le 2Tgen fonctionne sur pile et fournit un signal de l'ordre
de 0 à 200 mV au connecteur micro du transceiver.
La sortie peut être observée sur un simple oscilloscope. La distorsion harmonique du 2T-gen est
meilleure que -55 dB. Il fonctionne sur une pile 9V et
ne consomme que 3 mA. Également disponible dès
maintenant au prix de $59. Ingénieux.
Exit Alpha 87, voici l'Alpha 9500 !
Alpha Radio Products, installée à Boulder
(Colorado), U.S.A., a annoncé l'arrêt de la production du célèbre amplificateur Alpha 87A, un
"linéaire" qui avait fait le tour du monde dès les
années 1980 et qui avait notamment servi au cours
des plus grandes expéditions de ces deux dernières
décennies, dont VKØIR. L'objet mythique sera remplacé par un modèle aux performances améliorées,
l'Alpha 9500, dont on a pu entrevoir un prototype
au Salon de Dayton en mai dernier. Alpha, conscient
du fait que cette disparition va affecter plus d'un
DX'eur autour de la planète, a décidé de lancer en
grande pompe une édition limitée de l'amplificateur, l'Alpha 87 Omega. Il n'y en a que vingt exemplaires disponibles. Les parties comportant de l'argent ont été remplacés par de l'or, tandis que la
façade a été légèrement retouchée. Chaque exemplaire est numéroté afin que l'on sache lequel appartient à qui. Un collector, pour le moins. Ainsi, après
avoir fabriqué plus de 1 500 amplificateurs
linéaires Alpha 87A, la maison de Boulder lance
l'Alpha 9500, un engin pouvant délivrer une puissance HF dépassant 1,5 kW en porteuse pure dans
une charge développant un rapport d'ondes stationnaires de 2:1, sans broncher. La conception est toujours orientée autour de tubes 8877, tandis qu'un
nouveau microprocesseur est venu agrémenter les
circuits de commande et de couplage. La construction mécanique de l'appareil a aussi évolué, s'adaptant désormais aux conditions extrêmes des expéditions DX en milieux hostiles. Les connaisseurs
apprécieront.
100% Radioamateur
TECHNIQUE
l’ampli 2 watts 10GHz
A la suite de l’amplificateur décrit
dans le numéro pilote de 100%
Radioamateur, nous revenons avec
une autre solution pour le modifier.
Les deux ayant été testées ici, elles
ont donné des résultats équivalents.
C
ette version nécessite un peu de mécanique
mais reste assez simple à modifier. Il faudra
aussi réaliser un ruban en cuivre afin de relier les signaux RF vers le socle SMA que vous aurez
rajouté, côté circulateur noir.
Urgence
L'ouragan Rita continue sa folle lancée dévastatrice
à travers l'Amérique. Pour la bonne cause, les
radioamateurs du monde sont priés de laisser libres
les fréquences suivantes : 3,873 MHz (en soirée) ;
3,935 MHz (en soirée) ; 7,285 MHz (de jour) ; et
7,290 MHz (de jour également). Évidemment, ces
fréquences ne sont pas exploitables en France, mais
évitez d'y réaliser des QSO en semi-duplex.
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100% Radioamateur
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100% Radioamateur
RÉALISATION
RÉALISATION
Un récepteur
pour la bande 85 m
Ce récepteur est issu de la réalisation
d’un transceiver QRP de l’ami Eric
F6ICX. Pour une autre bande que le
3,5MHz il faudra modifier le filtre
d'entrée, et il faudra faire attention
à la FI, qu'elle ne soit pas trop proche
de la fréquence de fonctionnement
du récepteur. Sa qualité de
reproduction et sa sélectivité lui
permettent une écoute de la CW
avec un confort remarquable.
100% Radioamateur
L
a sélectivité doit être étudiée pour l'écoute de
la CW avec une bande passante de ±500 Hz,
le filtre à quartz permet d’obtenir une sélectivité de ce genre sans trop d'atténuation sur le signal
de conversion. Il faut fabriquer ce filtre à partir de
quartz informatique dans des fréquences comprises
de 3 à 10MHz, j'utilise ici quatre quartz de 8MHz
montés en série. Ils sont adaptés en entrée-sortie et le
réglage se limite à mettre des capacités afin de déterminer une largeur adéquate selon le mode, CW ou
SSB. Je donne ici des valeurs qui permettent soit l’un
soit l’autre avec en plus un filtre BF 800Hz très sélectif.
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100% Radioamateur
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RÉALISATION
RÉALISATION
Pour déterminer avec précision la largeur du filtre, il
faut disposer d'un générateur HF, ou mieux d'un
VOBULATEUR HF et de remplacer les capacités par
des CV ajustables de 470pF, et de voir ce qui se
passe. Mettre les CV à une valeur intermédiaire et
commencer la mesure, voir les photos pour les largeurs obtenues à la VOBULATION. Une fois ces
essais terminés, il faudra reprendre chaque CV au
capacimètre, et remplacer par une capacité de même
valeur. Voilà donc une façon de faire qui n'est pas
très compliquée, à défaut de VOBULATEUR cette
mesure est également réalisable avec une sonde et
un générateur HF, mais là les mesures prendront
plus de temps.
Le récepteur est composé dans son étage d'entrée
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d'un mélangeur NE602, sa sortie se fait sur un transformateur FI KACS-1506A, qui d'origine est fait
pour 10,7 MHz mais que je fais descendre à 8 MHz
avec une capacité additionnelle de 47pF, la capacité
de 390pF permet de réadapter le filtre à quartz à la
sortie du transformateur. L'amplificateur FI est un
MC1350P, avec un deuxième transformateur FI
KACS-1506A sur les broches de sortie 1 et 8, sur le
schéma d'implantation il y a une résistance dans le
circuit du transformateur FI marquée R, cette résistance est à mettre dans le cas ou il y aurait une auto
oscillation indésirable.
Celle-ci peut survenir si on utilise des transformateurs FI à tore ferrite, la valeur de cette résistance
sera de 4,7K à 1,5K maximum, l'amplificateur FI est
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RÉALISATION
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RÉALISATION
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RÉALISATION
commandé en gain par une tension de CAG, on
trouve ensuite une détection BF à NE602 avec son
oscillateur à quartz qui sera calé entre 600 ou 800Hz
de la FI pour l'écoute de la CW, et d'un amplificateur
BF à LM386 et de sa détection de CAG.
Les réglages de mise en service de ce récepteur sont
très simples, et si vous avez bien respecté les implantations des composants, vous aurez dès la mise sous
tension du récepteur un léger souffle, ce qui est bon
signe. Poursuivre les essais en injectant un signal à
3,5 MHz à faible niveau sur l'entrée du récepteur, à
l'oscilloscope, prendre la sortie BF du NE602 et agir
sur le VFO pour retrouver le signal de sortie sous
forme BF après démodulation, agir sur les transformateurs FI et le filtre d'entrée pour obtenir un
niveau maximum.
Attention : il faut bloquer la commande de CAG du
MC1350P pour éviter le contrôle automatique du
gain, pour cela mettre la broche 5 au potentiel 0volt
ce qui donne le gain maximum de l'amplificateur FI,
réduire le niveau d'injection 3,5MHz si le signal de
100% Radioamateur
RÉALISATION
détection a une forme carré à l'oscilloscope,
reprendre la mesure, assurez vous un niveau de
bruit légèrement visible dans le signal d'injection à
3,5 MHz.
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RÉALISATION
course, une capacité résiduelle
dans
le
circuit
GATE/SOURCE par les capacités de 56pF et 120pF qui
sera aux environs de 38pF,
donc 38pF + 30pF(CV) + varicap + capa/addi = 87pF au
total. La fréquence de fonctionnement sera de 1/(2pi
racine de LC) = 11504007Hz
ou 11,5Mhz par arrondi. Cette
fréquence est obtenue avec
une tension de 2 volts sur la
varicap KV1310 et par l'ajustement du CV, la capacité
additionnelle est utilisée dans
le cas ou le CV est trop fermé,
et que la fréquence de sortie
est encore trop haute, la capacité additionnelle aura une
petite valeur de l'ordre de 10
à 18pF.
Assurez-vous une marge de
réglage, de sorte que le CV
soit à mi-course.
Un dernier conseil pour ne
pas avoir un VFO qui glisse
en fréquence, vous utiliserez
des capacités de bonne qualité à cet endroit, du genre
Styroflex et polyester métallisé, autrefois les anciens utilisaient des capacités au mica,
pour la simple raison que le
mica était très stable aux
variations de température,
n'oublier pas que le VFO est
le coeur de votre récepteur.
La réalisation des circuits
imprimés peut se faire selon les méthodes décrites
dans deux précédents numéros d’Ondes Magazine.
Vous pouvez aussi les faire réaliser par Perlor Radio
à Paris.
Le VFO
L'oscillateur est construit à partir d'un J310 et d'un
étage séparateur à 2N2222. Le circuit oscillant LC
dans le choix d'une autre fréquence de fonctionnement pourra être calculée par la formule suivante
pour exemple : nous avons actuellement une self de
2,2µH un CV ajustable de 60pF que l'on mettra à mi100% Radioamateur
NOUVELLES TECHNOLOGIES
Bonne réalisation, F6ICX
vu sur www.f8byc.net
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100% Radioamateur
SDR1000, un transceiver QRP
modulable par logiciel
Les premiers pas de radioélectricien à radio-informaticien !
C’est le logiciel qui modèle votre transceiver !
Jusqu’à
aujourd’hui
nous utilisions
des transceivers qui, par
construction, et à moins d’y faire plonger le fer à souder, ne pouvait pas faire
autre chose que ce dont le fabricant
les prédestinait. Maintenant, grâce au
SDR1000 il devient possible de configurer le hardware par logiciel en fonction
de ses propres besoins et ce, de 0 à 65
MHz. La technologie du numérique au
service de l’analogique, un grand pas
pour nos activités.
m'en
récrire un sous cet OS.
En plus, ça tombe bien, je suis déjà sur un
projet de contrôle de radio intitulé HAMLIB. Le
SDR1000 peut être vu comme un simple tuner d’émission-réception fonctionnant de 0 à 65 MHz et produisant quand même 1 watt de puissance. On lui ajoute
une couche de SDR (Software Defined Radio), en enrobe tout ça dans Hamlib et le tour est joué, c'est très pertinent à mon sens. GNU Radio est un autre projet sur
lequel je suis présent qui développe une librairie GPL
pour servir de boîte à outils du SDR. Pour l'instant, mon
code est capable de démoduler l'AM, la FM, la SSB et de
changer les filtres de bande mais il reste encore beaucoup de travail à faire. En utilisant un soft Linux tout
fait je décode aussi les émissions DRM. Le plus intéressant, ce n'est pas d'utiliser quelque chose de tout fait
mais de se le faire soit même. J'ai vu qu'un OM australien était en train de récrire une autre application
Windows pour le SDR1000. Sous Linux, je ne serais pas
étonné qu'à terme il y en ait plusieurs.
L'essentiel, c'est de pouvoir modifier le code, tout
comme les OM de l'époque récupéraient un schéma ou
une platine, changeaient un étage d'entrée, trouvaient
une nouvelle modulation innovante ou plus efficace,
etc. Les points de vue dans cet article sont les miens et
certains peuvent en rire mais c'est mon interprétation et
je suis ouvert à la discussion.
C
omprenons bien ce qu'est le SDR 1000. C'est la
possibilité d'écrire du logiciel et faire l'équivalent
d’un transceiver au lieu de souder des composants ensemble.
Pouvoir programmer le hardware et ainsi changer son
comportement au lieu d'avoir à tout dessouder et
recommencer quand on veut rectifier ou améliorer telle
ou telle partie. Le logiciel diffusé pour le SDR1000 fonctionne sous Windows alors que j'utilise Linux comme
système d’exploitation, mais qu'à cela ne tienne, je vais
100% Radioamateur
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100% Radioamateur
NOUVELLES TECHNOLOGIES
NOUVELLES TECHNOLOGIES
Hamlib, une bibliothèque radio
pour développeurs
Elle offre une couche d'abstraction pour contrôler n'importe quel contrôleur-radio ou même un rotor. De la
sorte, une application (logbook, sat tracking, EME, etc.)
qui veut piloter les différents transceivers et récepteurs
du marché n'a pas à récrire ce qui a déjà été fait dans un
autre logiciel. Sympa l'idée, non ?
Le projet repose sur du «logiciel libre» distribué sous
licence GPL. Personnellement, je le développe et l'utilise sous Linux. Mais la librairie est portable sur les autres
systèmes (MacOS X, BSD, autres UNIX et plus récemment Windows).
Etrange comme la GPL colle assez bien
à l'esprit radioamateur. Hamlib rassemble des OM du
monde entier. Hamlib ne m'appartient pas, je ne le
vends pas, il est gratuit. J'y passe un peu de temps, c'est
ma façon de contribuer au radioamateurisme en plus
des contests et autres ADRASEC.
Le SDR 1000 se base sur la technologie des convertis-
100% Radioamateur
seurs numérique-analogique et réciproquement ainsi
que sur la pratique QSD. Celle-ci repose sur l’usage
d’un dispositif à quadrature de phase piloté par un
oscillateur à 4 fois la plus haute des fréquences à recevoir ou à envoyer. Pour faire fonctionner le module
SDR 1000 il convient de disposer d’un ordinateur d’une
puissance convenable et sous un Windows quelconque,
ou Linux grâce à F8CFE. L’oscillateur d’échantillonnage (DDS) tourne à 200 MHz avec un jitter inférieur à 1
ps.
Ce qui est remarquable est le pas inter-fréquence aussi
faible que 1 Hz et ce de 0 à 65 MHz, soit 65 millions de
canaux espacés de 1 Hz !
La largeur maximale de la bande passante est de 40
KHz mais reste en fait limitée par celle de la carte audio
de votre ordinateur. Si elle est plus élevée, alors vous
pourrez programmer la largeur de bande jusqu’à cette
valeur.
Pour contrôler et bénéficier des avantages du module
radio SDR 1000 il convient de le relier à votre ordinateur
par l’intermédiaire des interfaces d’entrée et de sortie
audio à haut ou bas niveau (ligne, HP et/ou microphone) ainsi que le port de programmation sur le bus d’imprimante DB25. Vous disposez aussi de 7 sorties de
contrôles à collecteurs ouverts pour commander ce que
bon vous semble.
On peut dire que SDR1000 doit aussi disposer d'une
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100% Radioamateur
carte son de bonne qualité (dynamique, linéarité) et surtout stéréo
pour les signaux complexes étant
donné que ça apporte énormément à la qualité du signal lors de
la conversion des signaux. C'est
bon à savoir aussi pour les possesseurs de portable qui n'ont
qu'une carte son audio et qui
nécessite alors l’adjonction d’une
carte son sur port USB.
Les fonctions en quelques
lignes
La console de programmation
autorise tous les contrôles
possibles sur les circuits
électroniques
du
module radio, un
peu comme
un DSP
géant.
devient certainement même possible de créer des filtres
à poursuite automatique, des crevasses variables et bien
plus. Ce dernier plus n’aura de limite que votre
imagination. Pour la fin le meilleur,
c’est le premier transceiver
accessible financièrement proposant
u n e
numérisation
directe des
signaux
d’antenne à la
réception ainsi
que pour la
transmission.
De nombreuses
nouveautés sont
apparues depuis,
elles vous seront
bientôt présentée.
Ecrit en
visual basic
le logiciel reste
simple d’usage, facile à
modifier et rend pratique
les tests. Il devient possible de
concevoir tout ce dont vous rêviez et
qui n’existe pas sur votre vieil et
immuable transceiver figé à tout jamais, double
VFO, des mémoires de fréquences, le pas de 1 Hz, le
balayage des fréquences tel un scanner et surtout en
direct tous les modes de réception et d’émission avec la
SSB, CW, DSB, FM, AM, Synchronous AM (SAM) and
Digital Radio Mondiale (DRM) en réception uniquement pour l’instant mais également les PSK31 et RTTY
actuellement en développement.
Rajoutons alors que vous avez aussi un système de
filtres totalement modulable et un FVC (Filtre Variable
Continuellement) au pas de 1 Hz ainsi qu’un dispositif
permettant de contrôler le facteur de forme du filtre jusqu’au rapport pratiquement idéal maximum de 1.05
sur 1. En réalité, comme il s’agit de programmation il
100% Radioamateur
Par Stéphane F8CFE
article paru dans
Ondes Magazine N°12
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La vision du concepteur Gérald, AC5OG qui
repose sur l’idée suivante : Le SDR est ce qui permettra aux jeunes OM de retrouver l'esprit radioamateur du début, la “bidouille”, expérimenter,
essayer, chercher, comprendre, s'amuser, etc. Il y a
de tous nouveaux domaines à explorer. C'est aussi
une question de culture, les jeunes aujourd'hui naissent avec un ordinateur dans les mains, pas un fer
à souder. Mais la transition de l'un à l'autre est possible. Quelle excitation quand mon programme
fraîchement écrit en C++ a commencé à démoduler
quelques bribes de cette station autrichienne sur
40m !
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Pertes vs. ROS
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© Mini-Circuits
© Mini-Circuits
Tableau de conversion dBm - volts - watts
[@50 ohms]
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