« BONJOUR TRISTESSE » OU LA CRUAUTÉ DE L`ADOLESCENCE

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« BONJOUR TRISTESSE » OU LA CRUAUTÉ DE L`ADOLESCENCE
« BONJOUR TRISTESSE » OU LA CRUAUTÉ DE L’ADOLESCENCE
Mais où est donc passée la joie ? L’adolescence est une période cruelle. Certains jeunes la
vivent bien, d’autres sont plus affectés. D’autres, encore, en souffrent tellement qu’ils en
deviennent cruels, comme Françoise Sagan l’illustre par le personnage de Cécile dans son roman.
« Bonjour Tristesse » raconte l’histoire de Cécile, une jeune fille de 17 ans, qui passe ses
vacances sur la Côte d’Azur en compagnie de son père, Raymond, et d’Elsa, la compagne de ce
dernier. L’été se déroule agréablement, les longues journées sont partagées entre sorties, farniente,
casinos et soirées mondaines. Tout bascule à l’arrivée d’Anne, une amie de Raymond. Celle-ci leur
fait découvrir un mode de vie tout à fait différent, un milieu équilibré où la culture occupe une
place importante. Cécile et son père doivent faire des choix… La jeune fille va-t-elle renoncer à sa
liberté et à son adolescence insouciante pour une vie plus saine ? Le père parviendra-t-il à
s’imposer des règles plus strictes ?
Par ailleurs, dans ce roman, F. Sagan présente Cécile, un personnage en pleine adolescence.
Elle démontre sa cruauté à travers différents passages. En effet, elle manipule ses proches (Elsa,
Cyril – son petit ami- et Raymond), elle joue avec leurs sentiments. En outre, Cécile, pour ne pas
qu’Anne la prive de la liberté dont elle bénéficie, provoque le départ et l’accident de celle-ci. Nous
pouvons donc déduire de ces deux observations que l’adolescente est cruelle.
Enfin, lorsque Philippe Sollers dit que « La maladie de l’adolescence est de ne pas savoir ce
que l’on veut et de le vouloir cependant à tout prix », cela fait bien percevoir la difficulté de
l’adolescence. Cette période de transition, d’incertitudes, d’incompréhension et de construction de
l’adulte en devenir est un passage obligé dans la vie d’un homme. Il construit la base de l’existence
qu’il s’apprête à mener, tiraillé entre les choix à faire et les chemins à emprunter.
En conclusion, on peut dire que le récit, les actes de Cécile et la perception de l’adolescence
dégagée par le roman confirment la cruauté de cette étape nécessaire, mais douloureuse.
Marie Ledent (5D)