chrs stuart mill

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chrs stuart mill
CENTRE D’HEBERGEMENT ET DE
REINSERTION SOCIALE
« STUART MILL »
RAPPORT D’ACTIVITE
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CENTRE D’HEBERGEMENT ET DE REINSERTION SOCIALE
CHRS STUART MILL
CONTACT :
ACCES :
43, rue des Chantiers
78000 VERSAILLES
Téléphone : 01 30 84 98 50
Télécopie : 01 30 84 98 53
Courriel : [email protected]
SNCF: Paris gare St Lazare Direction, Versailles
Rive droite
Paris gare Montparnasse-Direction Rambouillet
Plaisir Grignon ou Chartres ? Descendre
« Versailles Chantiers »
RER C : Direction Versailles –Rive Gauche
A/ SERVICE D’ACCUEIL D’URGENCE
L’hébergement est réservé exclusivement aux femmes faisant l’objet de violences conjugales
accompagnées de leurs enfants.
Le service est ouvert 24h/24 et 365 jours par an. Il dispose de trois studios pouvant accueillir 8
personnes, 3 mères et 5 enfants.
B/APPARTEMENTS RELAIS
20 places réparties dans 6 appartements à Versailles et les communes environnantes afin d’offrir
à des couples avec enfants ou familles monoparentales présentant des difficultés d’insertion par
le logement et/ou par le travail, un hébergement provisoire de quelques mois dans l’attente de
l’attribution d’un logement définitif.
C/ BOUTIQUE SOCIALE
Ouverture au public tous les jours excepté le jeudi.
Accueil, écoute, orientation et accompagnement des personnes présentant une situation de
précarité et en grande difficulté sociale.
Elle réalise des domiciliations qui permettent aux intéressés d’établir auprès des services
compétents des cartes d’identité ou des cartes de séjour et de recevoir leur courrier.
AGRÉMENTS – HABILITATIONS
DDCS – Préfecture
EQUIPE
Direction : Jean Alexandre MADEJ
1 chef de service, 6 éducateurs spécialisés, 1 assistante sociale, 1 psychologue, 1 comptable, 1
secrétaire, 1 agent administrative, 1 maîtresse de maison ; 2 agents d’entretien.
ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
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ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
-3STUART MILL
SOMMAIRE
1. Bilan général de l’activité
2. Tableaux de l’activité « Boutique »
3. Tableaux de l’activité « internat »
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
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CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
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CHRS STUART MILL
Un bilan positif dans un environnement agité
L’année 2011 s’est déroulée conformément aux objectifs que nous nous étions fixés, c’est-à-dire
maintenir l’activité des trois services au niveau des engagements pris et indiqués dans notre
prévisionnel 2011.
L’activité de la Boutique est en léger repli. Cela est dû au fait que nous ne traitions plus les
dossiers relatifs aux bénéficiaires du RSA. Nous sommes cependant bien au-dessus de ce qui
avait été convenu avec les autorités de contrôle.
L’activité de l’internat est conforme aux prévisions. Le taux d’occupation du service d’accueil
d’urgence est de 7% au-dessus du prévisionnel et le service d’appartements relais est juste à
100% de son activité prévue.
Les écrits ci-après des salariés du CHRS, traitent principalement de la mise en place du Service
Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO).
Ces écrits sont des témoignages de la première année de pratique de ces travailleurs sociaux
avec ce dispositif. Il n’échappera pas au lecteur la redondance du propos mais avec une
attention particulière il sera sensible aux nuances et variations sur ce sujet.
Ce dispositif est à l’initiative des services de l’Etat. Il a pour vacation de centraliser les demandes
d’hébergement sur un territoire (département, région et national) afin d’améliorer les délais de
traitement des demandes.
Ce dispositif modifie en profondeur les pratiques des travailleurs sociaux et les missions des
services d’accueil de ces populations.
Le bilan de l’activité est positif malgré les difficultés que nous avons rencontrées mais auxquelles
nous avons encore pu faire face.
La « Boutique »
Au début de l’année 2010 et à la demande de la DDASS 78, nous avons embauché en CDD une
assistante sociale dédiée aux demandeurs d’asile.
Son contrat de travail a pris fin le 31 août 2011 pour des raisons liées au code du travail.
Elle était chargée exclusivement du traitement des demandes d’asile.
Lors de son embauche, il ne semblait pas impossible de pérenniser ce poste voire, sur le
principe, de créer un service social pour demandeurs d’asile.
C’est pourquoi, j’ai pris l’option d’affecter cette salariée uniquement à ces tâches afin d’évaluer
précisément la charge de travail pouvant être réalisée par une personne.
La perspective étant de présenter un projet de création de service aux autorités compétentes.
Les deux autres salariés de la « boutique », une éducatrice spécialisée et une assistante sociale
se sont davantage concentrées sur les publics relevant de la grande exclusion.
Ces trois travailleuses sociales étaient complétées par un agent administratif ayant en charge le
traitement du courrier ainsi que les tâches administratives diverses.
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RAPPORT D’ACTIVITE 2011
-6Autant, dans le courant de l’année 2010 la création d’un service pour demandeurs d’asile
semblait envisageable, autant en 2011, financièrement, la question ne se posait plus.
La DDCS 78 et nous-mêmes, avons regretté la fin de ce contrat car la salariée en question avait
su être un élément incontournable pour chacun sur le département dans le traitement des
demandes d’asile.
Cela étant, nous avons craint, à l’issue de son contrat de travail, une diminution de l’activité pour
la « boutique ». Il n’en a rien été puisque ce sont les deux salariées en poste qui ont repris les
dossiers.
C’est plutôt l’arrêt de la subvention du Conseil Général 78 pour le traitement des demandes de
RSA qui a produit un ralentissement de l’activité générale.
Comme en témoigne le tableau chiffré de l’activité de ce service, ce dernier continue ses
missions pour lesquelles il est financé, à savoir la prise en charge des besoins liés à la grande
exclusion.
Enfin, en octobre nous avons fêté les 30 ans de la création du CHRS Stuart Mill. Moment
convivial apprécié de tous.
Un long et fastidieux travail d’archivage des dossiers a été réalisé par une bénévole, ancienne
éducatrice spécialisée du service d’accueil d’urgence partie à la retraite, Madeleine LEROUX.
Cette éducatrice était présente à l’ouverture du premier service du CHRS Stuart Mill au début des
années 1980, le service d’accueil d’urgence, et a participé très activement au travail de la
« boutique ».
Elle fait appel quelques fois à sa mémoire pour retrouver certaines informations manquantes
dans les dossiers afin de rendre cohérente la lisibilité de ceux-ci.
Mouvements de personnel
Fin du contrat en CDD de Madame MAZET Nadège – assistante sociale - le 31 août.
Embauche de Madame ALLOUCHE – agent d’entretien – le 31 janvier.
L’internat
L’internat est composé de deux services, le service d’accueil d’urgence (SAU) et le service
d’appartements relais.
Bref rappel.
En juin 2008, à l’issue d’un long travail de réflexion, d’élaboration et d’écriture, les équipes du
CHRS Stuart Mill avec leur directeur et leur chef de service ont produit un projet d’extension du
service d’accueil d’urgence et du service d’appartement relais, faisant passer ainsi la capacité
d’accueil de 22 lits à un total de 68 lits.
Ce projet a reçu un avis favorable pour l’intégralité de son contenu et à l’unanimité du jury en
CROSMS.
C’est en décembre 2009 que la DDASS 78 nous a attribué une première enveloppe financière
nous permettant de démarrer.
Nous avons affecté les crédits au service d’appartements relais.
En 2010, nous avons été confrontés à la difficulté de trouver des appartements auprès des
bailleurs publics pour des raisons de disponibilités.
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RAPPORT D’ACTIVITE 2011
-7Néanmoins, l’éducatrice spécialisée a été embauchée. Elle était jusqu’à présent salariée de la
« boutique » et connaissait parfaitement le fonctionnement du service d’appartement relais pour
y avoir travaillé en binôme avec une collègue du service d’accueil d’urgence.
Elle a pris ses fonctions en lien étroit avec la chef de service éducatif et le directeur pour la
soutenir dans cette nouvelle prise de fonction.
1. Le Service d’Accueil d’Urgence
Ce service présente une augmentation de son activité à hauteur de 7%.
Deux raisons principales génèrent ce résultat, la première étant l’allongement de la durée de
séjour à mettre en relation avec le SIAO 78 qui intervient maintenant dans le traitement des
demandes d’admission et le fait que pendant l’été ce service était au complet.
Nous avions observé les années précédentes que durant la période de l’été, les services sociaux,
principaux pourvoyeurs des demandes d’admission, fonctionnaient au ralenti, probablement pour
des raisons liées aux prises de congés de leurs travailleurs sociaux.
La durée moyenne de séjour a été de 42 jours par famille accueillie, soit un allongement de 11
jours, comparativement aux années précédentes.
Un travail de fourmi a été réalisé par une éducatrice spécialisée, Estelle DUPUIS, dans le but
d’archiver la somme très importante de dossiers rangés dans les placards de ce service.
Outre le fait de libérer de la place dans les placards, il est intéressant d’observer l’évolution de la
demande de ces femmes en situation de violences conjugale et/ou familiale.
2. Le service d’Appartements relais
Au début de l’année 2011, nous avons enfin signé deux baux de location auprès des offices HLM.
Le temps de mettre en état de propreté les appartements et de les meubler, nous avons accueilli
deux familles vers la fin février.
Le démarrage de ce service, selon la configuration présentée dans notre projet d’extension, s’est
concrétisé.
C’est la candidature d’une éducatrice spécialisée de la « Boutique », Sandrine FAUCONNET, qui a
été retenue afin de garantir un démarrage optimal de l’activité.
En effet, jusqu’à présent, deux éducatrices spécialisées travaillant en binôme, l’une à la
« Boutique » et l’autre au Service d’Accueil d’Urgence, assuraient la prise en charge des familles.
In fine, il est prévu pour ce service deux éducatrices spécialisées et une conseillère en économie
sociale et familiale (CESF).
Pour des raisons d’allocation de budget, à ce jour, seul un poste est installé.
Malgré le fait que l’éducatrice en poste connaisse parfaitement le travail de ce service, il est
nécessaire qu’elle ait le soutien opérationnel de la part de la chef de service et du directeur, car
elle travaille seule.
Au terme de cette année, nous avons rempli les objectifs prévus, soit 100% de l’activité.
Il est à noter la mise en place du Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO).
Ce nouveau « partenaire » semble ralentir le traitement des dossiers en vue d’admission dans les
CHRS et entraine le fait que beaucoup de départements n’acceptent plus de traiter les dossiers
provenant d’autres départements. L’Ile-de-France étant relativement saturée en places
disponibles, nous nous trouvons avec des temps de séjour en légère augmentation.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
-8Pour avoir une approche plus objective de la durée de séjour et de la pertinence de ce nouveau
service, il conviendra de faire un bilan à la fin de l’année 2012 voire 2013 afin de comparer sur
trois années.
Mouvements de personnel
Remplacement d’été au SAU de Madame RICHARD Géraldine du 27 juin au 23 septembre.
Mutation de Madame FAUCONNET Sandrine – éducatrice spécialisée - du service la « Boutique »
au service d’appartement relais.
Partenariats
Nous entretenons depuis quelques années une collaboration étroite avec trois partenaires,
CAPSANTE, CAPLOGY et la CPAM 78.
CAPSANTE
Une permanence a été assurée par un psychologue ne faisant pas partie de l’effectif du CHRS
Stuart Mill mais étant rattaché à l’ADSEA 78. Il rencontrait les personnes qui venaient à la
« boutique ».
Il intervenait tous les vendredis matin, puis uniquement sur rendez-vous pris par les travailleurs
sociaux de la « Boutique ».
Sa disponibilité était appréciée par les personnes ayant besoin de son soutien, ainsi que par les
travailleurs sociaux de la « boutique », qui avaient la possibilité de proposer aux personnes
accueillies un service complémentaire au travail éducatif et administratif qu’ils réalisaient auprès
d’elles.
Au quatrième trimestre, ce psychologue nous a informés qu’il cesserait ses consultations dans
notre service à la fin de l’année suite à une réorganisation de l’intervention de cette association
auprès des CHRS du département, par leur financeur l’ARS.
Les motivations concernant cet arrêt seraient que l’ARS considère qu’il y a déjà des psychologues
sur la partie sud du département.
En effet, il y a des psychologues sur cette partie du département mais qui interviennent auprès
des équipes et non auprès des personnes en souffrance ayant besoin de leur service.
Nous ne pouvons que regretter et déplorer cette décision qui vient directement réduire le soutien
auprès des personnes les plus fragiles et pour qui ce service était très important.
CAPLOGIS
Cette association reste un partenaire privilégié avec lequel nous travaillons étroitement pour
faciliter l’accès des familles que nous accueillons dans notre service d’appartements relais vers le
logement.
Courant de cette année, CAPLOGY est en charge d’un nouveau service le SIAO – Service Intégré
d’Accueil et d’Orientation.
Ce service centralise les demandes d’hébergement et, en collaboration avec les CHRS du
département oriente ces demandes.
CPAM
Tous les mardis matin, la CPAM des Yvelines assure une permanence dans nos locaux de la
Boutique, offrant ainsi la possibilité à beaucoup d’avoir une couverture sociale et de pouvoir se
soigner. La fréquentation est importante à chaque permanence. Pour éviter l’engorgement, nous
fonctionnons sur rendez-vous qui sont pris par les éducateurs.
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RAPPORT D’ACTIVITE 2011
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Evaluation interne
Fin 2009, nous avons finalisé le travail d’évaluation interne du CHRS Stuart Mill en faisant
intervenir au deuxième semestre un cabinet spécialisé sur cette question.
Le bilan de cet exercice s’est résumé en une courte phrase, exprimée par l’animateur du
cabinet :
Les pratiques professionnelles sont bonnes et conformes mais certaines sont à
formaliser.
Nous avons commencé à traiter les points qui nécessitaient quelques améliorations pour l’année
2010 ainsi que pour 2011.
Nous avons pris quelques retards pendant cette période de démarrage mais majoritairement le
travail d’amélioration avance.
Nous devrions être en mesure de présenter dans le prochain rapport d’activité disponible en
2013 le résultat du travail réalisé concernant les années 2010, 2011 et 2012.
Séminaire
Nous avons eu le plaisir d’assister et de participer au séminaire organisé par l’association dont le
thème cette année était : « La responsabilité en éducation, l’éducation à la responsabilité ».
Nous avons apprécié la qualité des interventions des orateurs et le côté convivial de ce
rassemblement pendant trois jours.
Une éducatrice spécialisée du service d’appartements relais, une éducatrice spécialisée du service
d’accueil d’urgence et moi-même avons animé un atelier sur le thème de « l’angoisse et la
responsabilité ».
Jean-Alexandre MADEJ
Directeur
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
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Propos du personnel
L’hébergement dans les appartements relais
FAUCONNET Sandrine, Educatrice spécialisée au service appartements relais.
En décembre 2009, le CHRS STUART MILL a obtenu une partie du financement pour créer à part
entière le service appartements relais, suite à la validation du projet d’extension en 2007.
Avec ce bout de financement, le service compte une éducatrice spécialisée soutenue par la chef
de service éducative dans son travail au quotidien. Situé au siège du CHRS STUART MILL, un
bureau a été mis à disposition de l’éducatrice spécialisée en janvier 2011. Nous avons aussi
augmenté la capacité d’accueil (20 places au lieu de 14), en louant deux appartements
supplémentaires (un F3 à Versailles et un F4 à Montigny le Bretonneux) en janvier 2011.
L’installation et l’ameublement au sein de ces appartements ont été menés par l’éducatrice et la
chef de service, en plus du travail éducatif au quotidien.
Un point sur la vacance des appartements, qui peut atteindre plusieurs mois, entre un accueil et
une sortie en 2011 illustre bien cet accroissement de travail lors des accueils à préparer et met
en lumière notamment l’absence d’un poste d’homme d’entretien dédié à ces tâches :
-
F3 à Saint Cyr, départ le 08/07/2011, accueil le 11/08/11, soit 34 jours, environ 1 mois.
Studio à Fontenay, départ le 16/12/10, accueil le 17/02/11 soit 63 jours, environ 2 mois
Départ le 19/07/11, accueil le 05/08 soit 17 jours.
F3 à Guyancourt, départ le 24/06/11, accueil le 05/08/11 soit 42 jours, environ 1 mois
et 15 jours.
F2 à Guyancourt, départ le 24/03/11, accueil le 25/05 soit 63 jours, environ 2 mois.
F4 à Montigny, signature du bail le 27/01/2011, accueil le 06/04/11, soit 68 jours,
environ 2 mois.
F3 à Versailles, signature du bail le 12/01/11, accueil le 24/03/11, soit 71 jours environ
2 mois et 10 jours.
Avec les moyens actuels du service, les appartements restent vides, en moyenne, pendant 1,5
mois (pour 7 accueils). En effet, les temps les plus longs (Fontenay, Montigny et Versailles)
correspondent aux appartements où ont eu lieu des travaux et un achat important de mobilier.
Pour le F2 de Guyancourt, l’accueil d’une famille a perduré pour permettre une mise au point sur
leur situation (plan d’apurement de dettes). Cependant, cet accueil a tourné court au vu des
difficultés importantes et de la fragilité de cette famille. Nous avons recommencé la procédure
d’admission pour cet appartement et accueilli une famille sur orientation du Service d’Accueil
d’Urgence, SAU STUART MILL.
Enfin, un autre aspect a allongé le temps entre le départ d’une famille et l’accueil d’une nouvelle
: l’entretien de pré-admission. Celui-ci se déroule en présence de l’éducatrice et d’un cadre (chef
de service ou directeur). Lorsqu’un des trois est absent (congés, maladie…), l’entretien est
reporté au retour de la personne concernée. Cela a été le cas pour le F3 de Guyancourt et le F3
de Saint Cyr. Aucun remplacement n’est possible sans poste supplémentaire au niveau éducatif.
Malgré notre volonté d’accueillir dans de bonnes conditions et au plus vite des familles en
difficulté voire en situation d’urgence au niveau de l’hébergement, nous nous heurtons à la limite
des moyens humains du service appartements relais.
Il est à noter que le service fonctionne mais à quel prix ! Sur l’année 2011, l’éducatrice
spécialisée effectue 3,5 heures supplémentaires par semaine (moyenne sur 46 semaines) qui
sont à récupérer. Or, aucun collègue ne peut reprendre l’accompagnement des familles pendant
ces récupérations Cela engendre un travail supplémentaire et donc un fonctionnement avec des
heures supplémentaires qui devient une habitude et non plus l’exception !
Au niveau du suivi des familles, l’année 2011 a vu 3 familles partir pour un logement autonome
(suite à 2 propositions DALO et 1 par le biais de CAPLOGY). Les temps de séjour pour ces trois
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RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 11 familles sont de 5 mois, un an et environ 1 an et demi (15 mois). L’accompagnement le plus
court (5 mois) est lié au fait que la famille avait une situation professionnelle stable à son
arrivée, ce qui n’était pas le cas des deux autres.
Afin d’enrichir l’accompagnement, il nous semblait essentiel de pouvoir échanger avec la
psychologue du CHRS. Un temps d’une heure tous les 15 jours a pu être débloqué. Un temps
d’échange avec des pairs éducateurs spécialisés n’a pas pu se mettre en place. A envisager pour
2012 ?
En 2011, le service a été confronté à la création du Servie Intégré d’Accueil et d’Orientation,
SIAO Insertion qui gère les admissions pour le service appartements relais. L’éducatrice
spécialisée a participé à de nombreuses réunions où le fonctionnement de ce service a pu être
élaboré. Nous avons conservé cette dynamique d’échange pour les accueils. Ainsi, il a été validé
que le service appartements relais étudie en priorité les demandes émanant du CHRS STUART
MILL, soit de la Boutique Sociale soit du SAU.
Nous avons travaillé avec le SIAO sur 2 accueils dont un pour lequel nous avons préconisé une
orientation vers l’urgence. En août 2011, nous avons retenu et accueilli une famille prioritaire
rang 1, validé DALO en septembre 2010.
Pour le F3 de Guyancourt, nous avons reçu 5 dossiers dont 4 à mettre à jour. Un n’était plus
d’actualité et pour un autre, nous n’avons jamais eu de réponse de la part de l’assistante sociale
à l’origine de la préconisation. En août 2011, nous avons accueilli une de ces familles en
demande d’hébergement depuis juin 2010.
Nous avons refusé en tout 6 dossiers (à l’occasion de deux accueils) pour le même motif : « au
vu des difficultés que la famille rencontre, des moyens dont dispose le service appartements
relais (un poste d’éducateur spécialisé) et des problématiques des familles déjà accueillies dans
la structure, nous ne pouvons pas donner une suite favorable à cette candidature ».
Nous souhaitons que cette collaboration très enrichissante avec le SIAO, sur le mode du dialogue
perdure !
En septembre 2011, l’éducatrice spécialisée du service a pu participer au séminaire de l’AVVEJ
« la responsabilité en éducation, l’éducation à la responsabilité » au niveau de l’organisation. Le
CHRS a aussi mené un atelier intitulé « la responsabilité et l’angoisse » préparé avec l’aide des
collègues des trois services. Ces moments d’échange en interne et avec des structures
extérieures sont forts pour enrichir et prendre du recul par rapport à nos pratiques
professionnelles.
De plus, il est à noter qu’en fin d’année 2011, un nouveau projet a émergé au sein du CHRS :
mener des ateliers sur des thématiques repérées suite à des constats faits par les trois services.
Ces ateliers sont ouverts aux publics des trois services et à l’extérieur. Le premier aura lieu le 25
janvier 2012. A suivre !
Une autre aventure a commencé aussi pour le service appartements relais : la tenue du premier
Conseil de la Vie Sociale le 07 janvier 2012 ! 4 familles étaient présentes et se sont réunies dans
une ambiance très conviviale. Le prochain CVS aura lieu en mai 2012 !
Le service appartements relais prend son « rythme de croisière » petit à petit. Il reste encore des
points de fonctionnement à élaborer mais les principes fondamentaux de l’accompagnement, les
bases du travail au quotidien ont été bâtis dans un esprit d’ouverture vers les partenaires
extérieurs et en inter-service, d’échange et de réflexion pour assurer un bien-être et permettre
une évolution des familles hébergées dans de bonnes conditions !
Lorsque l’extension sera réalisée, le service comptera 42 places. L’équipe sera composée de deux
éducateurs spécialisés, une Conseillère en Economie Sociale et Familiale, CESF. Avec la circulaire
du 13 janvier 2012, le « logement d’abord », nous pouvons nous demander si cela va apporter
des changements positifs pour le service appartements relais, notamment en termes de
financement ! A suivre !
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
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L’accueil d’urgence des femmes confrontées aux violences familiales
Marie FAUCHEUX, Educatrice jeunes enfants, Service d’accueil d’urgence
L’activité de l’année 2011 n’a pas baissé en termes de journées d’accueil, bien au contraire, mais
c’est au niveau du nombre de familles accueillies que le SAU a connu une baisse de presque
20%.
La recherche de solutions durables et satisfaisantes pour les familles à la sortie du séjour en
accueil d’urgence n’a jamais été facile ces dernières années. Le temps révolu où les familles
pouvaient choisir entre 2 ou 3 structures à long terme après 15 jours d’accueil fait rêver celles
qui ne l’ont pas connu et éprouver aux autres une certaine frustration. Au fil du temps, force est
de constater que les places disponibles en CHRS se sont réduites et comme nous l’avons souvent
dit, il a fallu souvent s’orienter vers les structures hors IDF pour pouvoir continuer à remplir
notre mission d’accueil d’urgence vis-à-vis des familles toujours aussi nombreuses qui le
nécessitent.
Cette année, un nouveau paramètre a fait son apparition : le SIAO (service intégré de l’accueil et
de l’orientation). Le démarrage prévu en 2010 a pris quelque retard et ce n’est qu’en 2011 que
nous avons réellement pu commencer à l’expérimenter avec les premiers départements à le
mettre en place.
Un peu comme le 115 pour l’urgence, ce service organise l’attribution des places d’insertion
disponibles sur le département. Auparavant donc, nous contactions chaque CHRS en fonction de
l’adéquation entre ses critères et la situation de la famille candidate. Désormais, ce sont des
dossiers constitués de cases ou d’items à cocher
que nous envoyons à une commission
départementale. Nous tenons à y joindre une note de situation pour préciser certains aspects
importants de la problématique familiale.
En début d’année, pour chaque famille, nous avions un SIAO sollicité pour de nombreuses
structures contactées directement, puis, au fil du temps, la proportion s’est inversée jusqu’à ce
que tous les départements aient mis en place leur dispositif et que nos partenaires CHRS nous
informent petit à petit qu’ils ne pouvaient plus répondre à nos demandes d’accueil en direct,
bien qu’ils aient parfois une place.
Ainsi qu’on peut le constater, c’est à la fois la mise en route et le rodage du système qui nous a
freinés dans notre activité ; en effet, là où un CHRS pouvait nous dire tout de suite de ne pas
attendre une place dans sa structure ou à l’inverse, nous informer du délai éventuel ou mieux
encore, proposer un accueil dans les jours suivants, désormais c’est le SIAO qui enregistre le
dossier, envoie un accusé de réception et le présente à une commission dont la fréquence peut
n’être que mensuelle. Tant que celle-ci ne propose rien, la demande est en « stand-by » :
concrètement, sur une cinquantaine de dossiers SIAO envoyés en IDF et en province, un premier
accord est arrivé du 95 en juin (trop tard car la famille avait déjà trouvé une autre solution), un
deuxième du 78 en octobre et un troisième du 95 en décembre pour la même famille qui donc
était déjà partie ; les trois autres ayant abouti venaient de la Marne (2) et des Ardennes.
Si on peut constater que l’on passe moins de temps au téléphone pour les prises de contact avec
les CHRS, on pourrait le voir comme un avantage bien sûr, mais il faut aussi considérer que les
femmes étant associées à ces appels, elles pourraient comprendre les difficultés liées à
l’hébergement en général et le principe de réalité deviendrait plus supportable parfois.
Parallèlement, compléter des dossiers et se manifester régulièrement auprès des SIAO demande
aussi du temps.
Un autre phénomène commence aussi à poindre : les SIAO dans une grande majorité se
positionnent comme réticents à accueillir hors de leur département, y compris parfois mitoyen ;
dans les situations de violence conjugale, cela peut pourtant avoir son importance de mettre un
peu de distance d’avec le domicile conjugal.
Il ne nous reste plus qu’à espérer que tout cela se régule positivement, que les améliorations que
ce système doit apporter finissent par arriver. Nous nous y adapterons sans problème dans la
mesure où les personnes accueillies en bénéficieront réellement en matière de délais d’accueil
ainsi que d’adéquation aux besoins et aux difficultés de chaque famille. Pourquoi ne pas imaginer
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 13 qu’il contribue même à terme à donner accès à plus de familles au service d’accueil d’urgence…
on ne pourrait que s’en féliciter !
La place de l’enfant dans le Service d’accueil d’Urgence
Marie-Laure LOUVANCOURT, éducatrice spécialisée, service d’accueil d’urgence
Une des spécificités du Service d’accueil d’Urgence Stuart Mill est d’accueillir des femmes
victimes de violences conjugales accompagnées de leur(s) enfant(s). Durant le travail de
réflexion que nous avions mené lors de l’évaluation interne, il nous avait semblé important de
repenser la place des enfants dans notre travail avec les familles accueillies.
La question des enfants exposés aux violences au sein du couple est également posée dans le
deuxième plan global 2008-2010 de lutte contre les violences faites aux femmes , lancé le 21
novembre 2007 par Valérie Létard, Secrétaire d’Etat à la Solidarité. Différents travaux sur le sujet
ont d’ailleurs été menés ces dernières années par l’Organisation Nationale de l’Enfance en
Danger (ONED) en partenariat avec le Service des Droits des Femmes et de l’Egalité (SDFE).
Les enfants sont des témoins directs ou indirects de la violence conjugale. Le contexte de
violence impacte l’enfant de différentes manières. En effet, de nombreuses études démontrent
que « les enfants ayant été exposés à la violence conjugale présentent un risque plus élevé que
les autres de développer des troubles affectifs et comportementaux ». Ainsi, il parait essentiel de
penser une prise en charge spécifique pour ces enfants.
Ce travail de réflexion et d’élaboration s’est concrétisé durant cette année et certains projets ont
pu voir le jour comme un livret d’accueil pour les enfants.
Au départ, l’idée de créer un tel outil est venue du constat qu’un grand nombre de femmes
accueillies sur le service éprouvaient des difficultés à parler de la situation à leurs enfants. Bien
souvent, certaines mères ne parviennent pas à mettre des mots sur leur départ du domicile
conjugal et à expliquer à leur(s) enfant(s) pourquoi ils sont accueillis sur le service. Sans parler
de la question des violences qui ont eu lieu au sein du couple qui représente parfois un réel
tabou entre la mère et l’enfant.
Face à ce constat, nous avons créé un outil à destination des enfants et de leur mère afin de
faciliter la circulation de la parole entre eux.
Le livret d’accueil se découpe en plusieurs parties : une première partie explique à l’enfant
pourquoi il est accueilli sur le SAU, une autre définit ce qu’est la violence et enfin la dernière
partie lui présente le fonctionnement du service (les règles de vie, les différents professionnels et
leurs rôles respectifs).
La question du départ du domicile et celle de la violence sont abordées de manière générale afin
que cela puisse faire sens pour chaque famille. Le but étant en fait ici d’inviter l’enfant à parler
de ce qu’il a vu, vécu et de ce qu’il ressent, mais aussi de montrer à l’enfant que ce sujet n’est
pas tabou, qu’il peut en parler. Ce livret n’est pas une fin en soi mais doit servir de support aux
mères et aux professionnels afin de libérer la parole et faciliter le dialogue avec les jeunes
enfants.
Sur la fin de l’année 2011, la création d’un atelier « cuisine » destiné aux enfants a également vu
le jour. Chaque mercredi matin, les enfants viennent sur le service préparer le repas avec l’aide
de la maîtresse de maison et d’une éducatrice. Au préalable, nous réunissons les enfants afin
qu’ils décident du menu qu’ils souhaitent déguster. Ce temps d’échange favorise l’émergence et
la verbalisation de leurs désirs, apprend à se positionner dans un groupe, oblige à faire des choix
et des compromis dans un cadre garantissant le respect de chacun.
De plus, à travers ce temps de loisirs, le service offre un point de repère aux enfants, qui vient
structurer leur semaine.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 14 Cet atelier débute et les enfants ont rapidement investi ce projet et prennent très au sérieux ce
temps qui leur est réservé.
D’autres projets sont en élaboration, nous continuons à nous former et nous informer sur le sujet
afin d’étayer notre réflexion sur le travail fait auprès des enfants et ainsi améliorer
l’accompagnement proposé aux familles.
Le SIAO, nouveau partenaire
Clarisse CORDIER, éducatrice spécialisée, service d’accueil d’urgence
Lors du rapport d’activité 2010, nous avions évoqué la création du SIAO qui, pour rappel, est un
service intégré d’accueil et d’orientation qui doit permettre de centraliser les demandes
d’hébergements au niveau départemental et qui, à terme, doit faciliter les recherches
d’hébergement pour les familles. En 2011, nombreux sont les départements qui ont vu le SIAO
se mettre en place. Nous avons alors eu la possibilité de voir les conséquences d’un tel
organisme sur le fonctionnement du SAU à plus long terme.
Au fil des années, le SAU avait réussi à créer un partenariat avec de nombreux CHRS. Ceux-ci
connaissaient notre fonctionnement et savaient que les orientations préconisées correspondaient
au projet de leur établissement. Ce qui nous permettait de faire admettre des familles sur les
départements extérieurs à l’Ile de France rapidement. Mais depuis la mise en place des SIAO sur
ses départements, nos familles se sont vu mises en dernière position sur les liste d’attentes
puisque les SIAO donnent la primauté aux familles vivant sur le département, puis viennent
ensuite celles vivant dans la région et enfin les autres, dont les familles qui sont accueillies dans
notre structure.
De cet état de fait en a découlé une augmentation du temps de séjour ainsi qu’une diminution du
nombre de familles accueillies sur l’année. Cet état de fait nous amène à repenser le travail
d’accompagnement que nous faisons. Avant, les démarches effectuées correspondaient à
l’ouverture de leurs droits. Maintenant avec l’augmentation du temps de séjour, l’équipe est
amenée à repenser son travail et l’envisage sur du plus long terme. Certaines démarches comme
la demande de divorce, l’emploi ainsi que la garde des enfants peuvent être enclenchées. Cela a
évidemment impacté sur le comportement des familles qui doivent faire face à l’ennui et ne
peuvent pas se projeter dans l’avenir.
Pour combler ce sentiment, nous avons mis en place des ateliers à vocation éducative avec
l’ensemble des professionnels de Stuart Mill. Cela a permis de mettre en relation tous les
employés de notre structure qui depuis l’extension du service appartements relais n’avaient plus
beaucoup de créneaux pour se retrouver.
En parallèle, notre équipe a enclenché une réflexion plus poussée sur la place de l’enfant et a
commencé à créer des outils comme le livret d’accueil ainsi qu’un atelier cuisine dédié
exclusivement pour eux.
Les changements opérés cette année ont permis de faire émerger de nombreuses réflexions,
certaines encore à l’état d’ébauches, d’autres déjà mises en place. Cela ne fait que confirmer
que le travail social est un travail en perpétuelle mutation.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 15 -
L’agent administratif confronté au travail éducatif
Angelas BILOMBO, agent administratif, service « La Boutique »
Depuis février 2009, je suis employée comme Agent administratif à la Boutique. Mon travail
consiste essentiellement dans le traitement du courrier du public qui y est accueilli ; cependant,
la distribution se fait par les travailleurs sociaux avec qui je travaille en étroite collaboration.
A mon arrivée, il y avait trois travailleurs sociaux. Suite à l’arrêt du financement de l’action
insertion/RSA par le Conseil Général des Yvelines, le service s’est retrouvé amputé d’un
travailleur social. Un poste en contrat à durée déterminée avait été financé par la DDCS pour le
traitement des demandeurs d’asile jusqu’à cet été.
Depuis cette rentrée, je ressens de plus en plus cette diminution des postes. Cependant, le
nombre de personnes fréquentant le service n’a pas diminué pour autant et je suis de plus en
plus sollicitée.
En effet, lorsque mes collègues sont déjà en entretien, les personnes accueillies se tournent de
plus en plus vers moi pour des questions ne relevant pas de mon ressort. Je leur réponds
évidemment qu’ils doivent patienter et attendre leur tour ; la majorité comprend mais il y en a
quelques-uns qui s’impatientent et qui demandent parfois « à quoi je sers ? ».
Suite au nouveau fonctionnement du service, un mardi sur deux nous sommes ouverts
uniquement pour la sécurité sociale et les portes sont fermées pour les autres personnes.
Pendant cette permanence, les travailleurs sociaux en profitent pour avoir des entretiens
nécessitant plus de temps qu’ils ne peuvent se permettre les autres jours d’ouverture tout public.
Je me retrouve à ce moment-là à devoir informer, orienter, donner des réponses aux personnes
se présentant devant la porte.
De ce fait, je constate que ma mission administrative s’élargit au champ éducatif depuis la
diminution de l’effectif du service. Je me retrouve de plus en plus au contact du public accueilli.
LE TEMPS ET LES TEMPS CHANGENT !
Catherine PETITDEMANGE, éducatrice spécialisée, service « La Boutique »
Depuis sa création et jusqu’en 2010, la Boutique Stuart Mill proposait un accueil ouvert à toute
personne sans domicile fixe.
Actuellement, une personne entre. Avant qu’elle n’avance vers la salle d’attente, Angela, Iuliana
ou Moi, nous vérifions auprès d’elle, qu’elle ne soit pas « bénéficiaire du RSA », demandeur
d’asile, en recherche d’un référent social pour son hébergement stable, si pour les deux
dernières situations notre « quota individuel de suivis est atteint ». Si elle passe avec succès ce
premier filtre, elle peut aller s’asseoir dans la salle d’attente et attendre d’être reçue, en
entretien !
Une mission essentielle de la BOUTIQUE était cet accueil inconditionnel des personnes, dans un
espace de confiance et de sécurité. L’égalité, l’équité de traitement des situations faisait partie
intégrante de mon éthique professionnelle, même si parfois certaines interventions particulières
et différenciées, au bénéfice de personnes ou de situations vulnérables, pouvaient se rencontrer.
La limitation à deux postes de travailleurs sociaux entraine un réflexe sélectif, à toute entrée
nouvelle !
Une partie de nos suivis actuels sont des personnes domiciliées au service depuis de nombreuses
années. Elles ont plus de dix ans de présence en France et ont un vécu de précarité sociale,
conséquence souvent directe de celle du statut juridique et administratif, qui altère directement
leurs conditions de vie. L’attente soumise à des impératifs sur lesquels la personne n’a pas la
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 16 moindre prise et le temps qui dure, qui dure, déclenchent souvent un phénomène d’usure et de
lassitude.
L’insuffisance de places dans le dispositif national d’accueil, toutes catégories confondues, amène
un grand nombre d’entre elles, à être hébergées dans des conditions très difficiles, avec de
nombreux passages dans la rue.
Le travail non déclaré conduit à une exploitation économique, à un non-respect des normes
minimums de sécurité professionnelles, d’où accidents et blessures tant physiques que
psychologiques nombreuses.
Compte-tenu des longues périodes de séjours irréguliers qu’elles connaissent, le parcours de ces
personnes est jalonné de conflits et de ruptures.
La précarisation du statut d’un grand nombre de personnes étrangères a conduit à la
multiplication de situations d’attente qui durent des années.
Pendant cette période, nous voyons des gens qui gardent précieusement leur domiciliation dans
le cadre de l’Aide Médicale d’Etat et qui n’oublient pas leur renouvellement, chaque année.
Nous les rencontrons au moment du courrier et je remarque que l’exclusion et la précarité sociale
aggravent leur état de santé.
Il est reconnu que la violence, l’exil et l’émigration vécus dans leur pays d’origine, provoquent
chez les Etres humains des traumatismes importants et une diminution de leurs défenses
psychologiques, cette souffrance et cette vulnérabilité sur lesquelles les conditions d’attente vont
se greffer, peuvent favoriser ou accentuer les troubles de santé. C’est un constat que je fais, de
plus en plus, sur ces longs accompagnements.
Les personnes sont en recherche de relation d’écoute, de reconnaissance et de réparation.
Nous proposons une prise en charge reposant sur une pratique « patiente » et ouverte, qui inclut
des orientations pluridisciplinaires vers les partenaires de santé et d’hébergement.
Notre action se base sur la primauté de l’intérêt, de l’autonomie et de la volonté des personnes,
avec une capacité d’écoute réceptive et active.
Nos connaissances et compétences techniques, dans l’accès aux droits, sont également un appui
et des repères pour ces personnes, donnant un sens à notre accompagnement.
Très souvent, lors du Conseil de la Vie Sociale et lors de nos entretiens, une demande est
apparue : « nous aider, pendant cette longue période d’attente, à ce provisoire qui dure, à
envisager notre future intégration professionnelle ».
Sans titre de séjour avec autorisation de travail, les personnes ne peuvent intégrer les dispositifs
du droit commun.
A partir de cette demande, nous réfléchissons à la mise en place d’un atelier de « bilan de
compétences » où seraient accueillies des personnes, ne pouvant bénéficier des dispositifs
existants, pour évaluer leurs connaissances, leurs aptitudes, leurs intérêts sur les plans scolaire,
professionnel et personnel.
La plupart de ces personnes ont exercé des métiers dans leurs pays d’origine soit par goût, soit
par obligation et ceci souvent dès leur plus jeune âge. Ce serait une manière de faire le lien avec
leur histoire que de mettre en évidence ce qu’elles portent en elles.
A l’issue de cette étape, nous essayerons de trouver des pistes et moyens pour concrétiser des
projets individuels. L’attente peut-être dynamique, en mouvement et cette action pourrait
remplacer l’ennui qui, souvent, s’est installé dans leur quotidien.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 17 Cette perspective nouvelle, qui correspond à une demande émanant des personnes en suivi et à
un manque de ce dispositif sur le terrain, serait une nouvelle pratique innovante proposée par la
Boutique Stuart Mill !
FAITS MARQUANTS 2011
Saida CHOUAKI, Chef de service. Juliana BRINZEI, Assistante sociale
Sur l’année 2011, jusqu’à fin août, un travailleur social en CDD assurait la prise en charge des
demandeurs d’asile.
Deux autres travailleurs sociaux assurent l’accueil et l’accompagnement du public en insertion.
Tout le public demandeur d’asile s’est retrouvé réparti sur les deux travailleurs sociaux
restants.
IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT :
Changement des horaires : ex. le mercredi qui était une journée d’accueil sur rendezvous actuellement est une journée d’accueil de tout venant sans rendez-vous ;
Avant on proposait au public une permanence Sécurité Sociale tous les mardis du mois,
aujourd’hui, nous sommes limités à deux permanences par mois ;
Vu le volume de travail hors accueil public nous avons augmenté le temps personnel
pour accomplir les tâches suivantes, concernant les suivis :
-rencontres avec les partenaires,
-entretiens avec les partenaires au téléphone,
-rédaction des rapports sociaux et des notes,
-dossiers administratifs,
-réunions extérieures avec différents partenaires et institutions,
L’importante charge de travail génère une augmentation des heures supplémentaires.
Les salariés sont soumis aux 35 heures de travail donc soumis aux congés annuels et
trimestriels. Après une longue réflexion sur la prise de congés des salariés (lorsque
l’équipe a été réduite à 2) nous avons opté pour que les deux salariés prennent leurs
congés en même temps ce qui a entrainé une fermeture du service au mois de
décembre 2011. Cette solution n’est pas satisfaisante ni pour les salariés ni pour le public
accueilli. A la reprise, nous avons compté une montée de la surcharge du travail.
Nous continuons notre réflexion pour éviter la fermeture en pensant solliciter l’aide des
collègues des autres services. Ce qui n’est pas une solution satisfaisante.
Depuis 2011 nous n’avons plus d’agrément RSA, ce qui a produit un changement par
rapport au public RSA que nous avons dû orienter et accompagner sur presque toute
l’année vers le Conseil Général des Yvelines et le CCAS de Versailles. Notre réflexion
continue pendant et après le départ de ce public sur la mise en place des nouvelles
actions au sein du service.
Malgré la diminution de l’effectif du personnel de la boutique, les missions et les
actes sont toujours existants voire en augmentation :
-domiciliations,
-accueil et accompagnement tout venant en insertion y compris les demandeurs d’asile,
-partenariat.
En effet, nous accomplissons notre mission avec toutes les difficultés rencontrées, notre
questionnement, nos réflexions et nos inquiétudes avec la même motivation
professionnelle, et une augmentation forte des efforts employés.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 18 Certains de nos partenaires se montrent inquiets de la transformation de notre
service.
La Boutique est en sous-effectif ainsi que notre service Appartement Relais qui
rencontre la même fragilité. La Chef de service pallie très régulièrement les manques
dans les trois services. Parfois, on voit la nécessité d’implication des autres collègues des
deux autres services, l’Agent administratif, ainsi que du Directeur qui viennent apporter
leur aide.
En termes de projets nous débutons cette année avec la mise en place des Ateliers qui
sont proposés au public des trois services en répondant à leurs besoins et leurs
demandes. C’est une action qui regroupe les trois services et qui implique un partenariat
interservices. Ainsi le premier atelier débutera le Mercredi 25 Janvier 2012, le thème
choisi est « Les Accidents Domestiques ».
Cependant, nous gardons l’optimisme nécessaire à la continuité et à la
reconnaissance de notre travail sans oublier que nos services sont dans une grande
précarité.
Le logement est au cœur du travail du CHRS Stuart Mill. Le lieu où on
habite, où on vit.
Lena BESSA, psychologue
Nous sommes un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, deux problématiques qui sont
dans notre travail liées. Chacun des trois services aborde l’hébergement, le logement d’une
manière différente. Dans l’urgence, dans le moyen ou le long terme. Mais chaque service est
confronté au manque de logements et à l’absence de propositions à faire aux personnes que
nous accueillons.
Les appartements relais présentent la problématique en aval. Les familles sont accueillies et sont
dans une recherche active d’un logement à eux. L’éducatrice les soutient et les accompagne
jusqu’à l’obtention de ce logement.
La Boutique accueille les personnes en grande désinsertion qui luttent chaque jour pour une
place d’hébergement pour une nuitée, après des attentes interminables au téléphone, au 115.
Ces appels doivent être quotidiens pour que la personne soit identifiée, qu’on voit qu’elle a
appelé régulièrement. A des personnes qui vivent dans la rue, des personnes migrantes qui n’ont
aucun repère, aucune attache pour l’instant, il est demandé cette constance et ce lien à une
messagerie parlante. Les éducatrices de la boutique accompagnent les personnes dans ce
chemin, qui peut être un médium vers le lien et une certaine stabilité dans l’instabilité, dans cette
épreuve. Les places d’hébergement sont rares mais on s’accroche. L’urgence se transforme en
moyen séjour faute de solution. Les personnes confrontées à l’absence d’hébergement peinent à
trouver un emploi malgré la volonté. Les deux problématiques s’attirent et peinent de concert.
Mais le service de la boutique continue et se démène avec cet objectif de l’hébergement en Ile
de France.
Le service d’accueil d’urgence accueille des femmes victimes de violences conjugales et leurs
enfants, avec une orientation de la recherche d’un hébergement prise dès le début comme
besoin fondamental de ces femmes.
Les solutions proposées étaient diverses, familles, amis, appartement, CHRS. Or, depuis un
certain temps les principales solutions que nous proposons aux femmes sont des hébergements
en CHRS, et la plupart du temps des CHRS en province. C’est un choix de la structure de
proposer l’éloignement en province pour assurer le logement.
Les femmes viennent au SAU avec l’idée que peut-être si en Ile de France il n’y a pas de
solution, elles pourraient partir en province. Souvent épuisées par les violences conjugales, elles
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 19 veulent fuir et la province c’est surtout un ailleurs des violences. D’autres attendent en hôtel avec
leurs enfants et la possibilité d’être d’abord accueillis à Versailles, c’est déjà un pas, le reste, elles
verront.
Puis grâce au travail de l’équipe du SAU, les femmes se sentent souvent mieux, elles retrouvent
le sourire, la confiance. Les enfants apeurés, timides, prostrés ou très violents deviennent une
joyeuse bande qui anime la maison. Nous sommes aussi inscrits dans le cycle des violences à un
moment d’accalmie après la tempête. Tout va mieux et c’est déjà ça.
Puis il est temps de chercher un hébergement, car le SAU est un service d’urgence. Alors, nous
devons trouver une solution rapidement. Les recherches s‘orientent vers l’Ile de France puis vers
la province mais les femmes ne sont plus si enthousiastes. Certaines sont heureuses de partir, de
créer cette rupture géographique qui soutient l’autre rupture avec la violence. Mais d’autres
découvrent une autre façon de vivre, une ville agréable, des habitudes qu’elles prennent avec
leurs enfants avec les lieux, l’école par exemple. Et l’idée de partir de Versailles et de l’Ile de
France n’est plus très attrayante, mais angoissante. Elles préféreraient rester dans la région
parisienne. Elles sont déjà partie de chez elles mais là partir loin, se retrouver dans une nouvelle
ville, sans repère, sans travail, sans amis, sans famille… ces femmes sont déjà dans une certaine
errance depuis leur départ avec les enfants qui subissent, et leur demander à nouveau de partir
loin, c’est une rupture qui leur coute trop.
Nous sommes dans une impasse, que faire ?
Respecter le désir de ces femmes qui enfin peuvent dire ce qu’elles veulent et ne pas subir
comme toujours ? Mais nous sommes un service d’urgence et si nous suivons ce désir, le service
ne sera plus un service d’urgence, nos trois places seront prises longuement par les mêmes
familles, nous accueillerons très peu de femmes beaucoup plus longtemps. Peut-on essayer de
trouver de nouvelles solutions avec l’aide des pouvoirs publics notamment ?
Nous ne pouvons que constater la difficulté dans laquelle cela met les femmes et leurs enfants et
aussi le travail éducatif quand une femme n’adhère plus entièrement au projet que par dépit.
On entend souvent : « il n’y a pas de place, quand on n’a rien, on prend ce qu’il y a ». Quelle
violence ! Doit-on réduire ces personnes au seul problème de logement ? Ce sont des femmes et
des hommes qui existent en dehors du logement, qui ont construit des choses pendant des
années, qui se sont construits. Et ce logement va occuper toute leur vie, va diriger leur désir,
leur façon de vivre, de juger, de travailler, de prendre telle ou telle orientation de vie.
Notre réflexion professionnelle nous pousse à repenser cette problématique du logement au sein
de notre CHRS, et à ne pas nous laisser entrainer dans la dialectique du manque en oubliant le
sujet.
SIAO et Demandes d’hébergement
Françoise IGNACE, secrétaire de direction
Présentés en chefs d’orchestre de l’hébergement et du logement, les SIAO sont, pour les publics
en difficultés, une porte d’accès aux dispositifs d’urgence, d’hébergement et d’insertion. Voici
leurs missions telles qu’elles sont détaillées dans la circulaire du 8 avril 2010
Régulation des orientations :
Le SIAO reçoit les dossiers de personnes sans abri ou risquant de l’être et évalue finement leur
situation et leurs besoins. Grâce à une vision exhaustive du parc d’hébergement d’urgence, de
stabilisation, d’insertion et des logements de transition, il oriente vers des structures adaptées.
Le SIAO est aussi l’un des acteurs du Logement d’abord ; c’est pourquoi les orientations sont
réalisées en priorité vers le logement.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 20 Les outils utilisés :
Diagnostic territorial de l’offre en matière d’hébergement, d’insertion et de logement,
Mise en place d’un outil de gestion des places (logiciel)
Mise en place d’une grille d’évaluation commune aux opérateurs
En Ile de France
Six départements sur huit ont mis en place deux SIAO sur leur territoire, l’un étant en charge du
volet urgence, l’autre du volet insertion : la Seine-et-Marne, les Yvelines, l’Essonne, le Val-deMarne et le Val-d’Oise.
Les départements des Hauts-de-Seine et de Seine-St-Denis ont privilégié la mise en place d’un
SIAO unique regroupant les deux volets.
L’accompagnement de la démarche au niveau régional
-
d’un Comité régional de coordination opérationnelle des SIAO, réunion technique
regroupant les opérateurs SIAO et les services de l’Etat ;
-
d’un travail d’harmonisation des outils et pratiques des opérateurs : cette harmonisation
s’inscrit dans la perspective d’une veille sociale unique en Ile-de-France. Ce travail est
mené sous le pilotage de la DRIHL, en lien avec la Fnars-Idf (ex : grille d’évaluation
sociale unifiée, fiche d’identité structures d’hébergement,….)
-
d’un travail de définitions de principes généraux et de modalités d’organisation à
privilégier sur les territoires dans un souci d’harmonisation : périmètres respectifs des
SIAO urgence et insertion et modalités d’articulations, visibilité totale des places
d’hébergement en temps réel, modalités d’accompagnement social des familles orientées
par le SIAO vers des places situées en dehors de son territoire, prise en charge des
publics spécifiques, outil SI SIAO.
Lien CHRS Stuart Mill/SIAO 78
Des Fiches d’identité informatique de chaque structure insertion et urgence ont été élaborées et
transmises au SIAO 78 en Janvier 2011.
Suite à une rencontre avec la DDCS, il est demandé en 2012 au SIAO volet insertion de faire une
remontée d’éléments statistiques tous les mois. Cette périodicité peut évoluer, en fonction des
besoins de la DDCS, au cours de l’année.
Ainsi, et afin de commencer l’année 2012 avec toutes les informations nécessaires au bon
fonctionnement du SIAO volet insertion, et ensuite maintenir les remontées tout au long de
l’année, le SIAO nous a proposé que nous leur transmettions un tableau, complété, en deux
étapes :
-
Compléter le tableau en mentionnant les ménages présents sur chaque place ou dans
chaque logement de notre structure au 1 er janvier 2012, et le transmettre avant le 15
janvier 2012
-
Puis tous les mois, à transmettre la première semaine : indiquer les ménages présents
sur chaque place ou dans chaque logement au cours du mois.
Demandes d’hébergement
Pour le service « Appartements relais » jusqu’au mois de décembre 2010, chaque demande
d’hébergement était consultée et traitée et une réponse individuelle était renvoyée au service
social demandeur.
Depuis le 1er janvier 2011, les services sociaux ont eu la consigne de transmettre directement les
demandes d’hébergement au SIAO (service intégré de l’accueil et de l’orientation) de leur
département. Cependant les demandes ont continué à arriver en grand nombre au service (425
en 2011) et ont été renvoyées selon la consigne au SIAO 78.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 21 A partir de Janvier 2012, les demandes d’hébergement arrivant au service sont tout simplement
à archiver. Ceci nous est demandé suite à un constat révélant que beaucoup de demandes
d’hébergement auraient été envoyées en doublon au SIAO et aux différentes structures.
Pour « le service d’accueil d’urgence » malgré la mise en place du SIAO urgence, rien n’a
changé, les demandes continuent à arriver au service, en moins grand nombre qu’auparavant et
doivent être traitées par les éducatrices.
Pratiques professionnelles en évolution
DUPUIS Estelle, éducatrice spécialisée, service d’accueil d’urgence
L’année 2011 se clôture et nous laisse un bilan flagrant : Les temps de séjour des familles
accueillies au Service d’accueil d’urgence sont en nette progression. Et c’est là une réalité à
laquelle nous devons faire face. Nous sommes désormais dans l’incapacité de savoir où et quand
les SIAO (Services Intégré d’Accueil et d’Orientation) vont trouver une place d’hébergement aux
familles que nous accueillons.
Avec le temps de séjour qui s’allonge, on pourrait supposer que nous allions plus loin dans les
démarches mais ce n’est pas toujours le cas. En effet, l’accueil au SAU étant provisoire, certaines
démarches sont difficiles à mettre en place lorsqu’on ne sait pas où l’on se trouvera dans
quelques semaines. Je pense par exemple à la requête en divorce qui doit être présentée au juge
aux affaires familiales du lieu de résidence des enfants. Idem pour l’avocat : comment travailler
correctement avec lui s’il se trouve à 200 km du domicile familial ?
La violence conjugale est difficile à prouver et les femmes n’ont, en général, pas le luxe
d’attendre une installation stable pour faire valoir leur droit, en ce qui concerne la garde des
enfants.
Cette année, nous en avons eu l’expérience avec une femme arrivée au SAU avec ses 3 enfants
fin mars 2011. Elle est restée au SAU presque 3 mois avant de trouver une place en CHRS à
Chalons en Champagne. Face aux menaces de son mari qui souhaitait récupérer les enfants,
Madame a fait une demande de divorce au tribunal du lieu où elle vivait, ainsi qu’une demande
d’aide juridictionnelle. Elle a également trouvé un avocat pour la représenter. Une fois arrivée à
Chalons en Champagne (Marne), lorsque le tribunal a découvert sa nouvelle adresse, elle a été
informée que sa demande de divorce ne dépendait plus de ce département mais de celui de la
Marne. Madame a donc dû recommencer toute la procédure sur son nouveau département
(demande de divorce, aide juridictionnelle et recherche d’un nouvel avocat).
A ce jour, la garde des enfants n’a toujours pas été statuée.
La situation de cette femme montre la complexité du système. Si elle ne commence pas les
démarches auprès du Juge aux affaires familiales dès son départ du domicile conjugal, il pourrait
lui être reproché d’avoir renié les droits du père. Elle prend également le risque que son conjoint
lui enlève les enfants.
Par contre, si elle lance la procédure dès son arrivée au Service d’accueil d’urgence, elle prend le
risque de devoir l’annuler en cas de changement de département (Sur l’année 2011, seule 1
femme sur les 22 accueillies a obtenu une réponse favorable du SIAO 78, 21 femmes ont donc
quitté le département)
Face à ce constat, l’équipe éducative a parfois des difficultés à se positionner, elle répond au cas
par cas. Chaque situation est différente et nous tentons à chaque fois d’être au plus proche des
besoins de chacune. Néanmoins, nous pouvons constater qu’être en hébergement d’urgence trop
longtemps empêche ces familles de se projeter dans l’avenir et de construire des projets.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 22 -
Comment bien faire ?
TODESCO Marie Laurence, éducatrice spécialisée, service d’accueil d’urgence.
Avec la mise en place du SIAO, le bilan de l’année ne donne pas entière satisfaction.
Le SIAO a mis des mois avant de se mettre en place. Pendant ce temps les dossiers sont restés
en souffrance. Nous recevons des accusés de réception de lecture des dossiers tardivement,
alors que les bénéficiaires ont déjà quitté la structure. Bien souvent parties en province sans en
avoir un réel désir mais plus par faute de solution.
Cela a aussi modifié les relations professionnelles que nous avions auparavant avec les collègues
des structures d’hébergements avec lesquelles nous travaillions. On ne peut plus les contacter en
direct. Parfois, cela était appréciable pour des situations complexes. Le choix de la structure
collective ou éclatée en fonction de la problématique de la famille. Maintenant c’est le SIAO qui
gère les accueils dans les structures en fonction des places.
Depuis quelques mois le SIAO se met en place également en province et de ce fait nous avons
de plus en plus de difficultés à trouver des solutions pour les femmes accueillies au SAU. Les
quelques contacts que nous avions ne sont plus possibles. On constate que les séjours
s’allongent et de ce fait cela modifie peu à peu notre mission auprès des familles.
Auparavant la priorité était de trouver un hébergement rapidement pour leur permettre de
mettre en place leurs démarches juridiques. Actuellement ce n’est plus le cas, les démarches
sont commencées sur les Yvelines et parfois elles sont obligées de tout recommencer lorsqu’elles
changent de département. Pour bien des femmes cela reste très compliqué car après avoir
déposé une plainte pour violence conjugale, le mari est convoqué et de ce fait il a la nouvelle
adresse de sa femme et à tout moment il peut la retrouver et prendre les enfants. Faute de
décision du juge il a les mêmes droits que Madame. Nous sommes démunies face à ces
situations et nous ne pouvons pas les protéger de cet homme violent.
Conscientes de ses difficultés supplémentaires nous sommes amenées à nous questionner sur un
accompagnement différent des familles. Il faut essayer de tirer des conclusions positives pour les
aider au mieux, même si elles sont angoissées de ne pouvoir mettre en place un projet à long
terme. Les questions qui reviennent régulièrement sont « quand vous allez me trouver une
solution ?», « ou je vais aller ?».
Nous avons mis en place des ateliers pour les enfants le mercredi matin, le choix du repas et sa
préparation. Pour eux le repas est devenu une vraie fête et ils attendent le mercredi avec
impatience. Les mamans apprécient de déguster les mets préparés par leurs enfants. Cela crée
également un réel lien avec la maîtresse de maison qui est partie prenante.
Pour certaines mamans cela est rassurant, car fatiguées par leur situation elles ont du mal à
prendre en charge leurs enfants sur une journée.
Pour les mamans, il y a un projet d’ateliers qui reste encore à définir. Pour celles qui ont des
difficultés à s’exprimer en français nous travaillons avec les maisons de quartier où elles peuvent
suivre des cours de français. Ensuite des activités internes sont proposées aux mamans et à des
éducatrices présentes, en fonction de leur compétence. La diversité permet à chacune de trouver
ce qui lui convient le mieux.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 23 1) Activité Boutique
VISITES
APPELS
contact
autre
Appels téléphoniquesDéplacementREUNIONS Partenai DEPANNAGE
Dossiers
administrat
ifs
Alim., hygièneDomiciliations Actes
Accueil Entretien
MOIS
s
s
TELEPHONE donnés à l'extérieur avec/chez
RECUS ET
pour démarches
TOTAL
Actes
A
la personne l'extérieur
transports
REPERTORIES pour les visiteurs
Lett adm
RSA
timbres,enve
PAR MOIS
Dossiers+courriers
Logements Santé Emploi Rapports
Educateurs
JANVIER
553
420
432
798
6
2
115
87
61
1
21
43
9
10
1 535 4 093
FEVRIER
504
372
418
784
5
1
63
54
49
1
21
34
11
8
1 081 3 406
MARS
551
374
446
789
1
2
77
90
42
2
19
30
1
7
1 176 3 607
AVRIL
524
340
439
792
1
1
49
85
56
0
15
33
8
10
1 275 3 628
MAI
585
277
425
796
22
2
91
108
70
5
10
25
1
10
1 584 4 011
JUIN
472
311
402
773
4
2
71
121
43
9
8
26
1
10
1 128 3 381
3 189
2 094
2 562
4 732
39
10
466
545
321
18
94
191
31
55
7 779 22 126
JUILLET
437
233
362
746
0
0
47
106
41
8
4
25
3
7
1 680 3 699
AOUT
442
295
359
751
1
0
61
78
48
6
4
22
3
10
1 301 3 381
SEPTEMBRE 424
284
330
725
2
1
65
116
61
5
3
22
1
10
1 516 3 565
441
317
332
756
7
2
53
148
46
8
16
32
0
16
1 475 3 649
NOVEMBRE 368
310
306
739
4
1
47
149
45
0
14
19
3
5
1 871 3 881
326
275
298
728
2
1
26
69
42
0
18
26
6
7
1 133 2 957
2e semestre 2 438
1 714
1 987
4 445
16
5
299
666
283
27
59
146
16
55
8 976 21 132
Total 2011 5 627
3 808
4 549
9 177
55
15
765
1 211
604
45
153
337
47
110
16 755 43 258
1er semes
OCTOBRE
DECEMBRE
Comparatif/Actes et visites
Année
Visites
Actes
2008
7110
58717
2009
7000
63087
2010
6819
52377
2011
5627
43258
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 24 -
BOUTIQUE STUART MILL
MOIS
VISITES ET VISITEURS : PERSONNES EN DIFFICULTES
Groupe 1 : Nom bre de personnes venues pour la 1er fois
Groupe 2 : Nbre de personnes déjà connues et qui reviennent
Total
Nombre
en 2010
en 2010
1+2
Visites
HOM.
FEM.
H en couple F en couple Enfants
G
Total 1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
28
Juin
1
0
1
0
0
1
1e S.
125
40
3
0
0
0
Déc.
9
11
25
20
16
27
1
6
7
7
4
5
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2e S.
108
30
1
0
Total P
233
70
4
0
Mars
Avril
Mai
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
2011
%
HOM
FEM
H en couple F en couple G
nouv.
nouv.
nouv
nouv.
FEM.
H en couple
F en couple Enfants
G
8
9
3
6
5
9
Fév.
HOM.
F
19
20
18
31
26
11
Jan.
2011
21
186
45
24
20
15
7
50
9
3
2
7
1
1
1
0
0
1
1
2
0
0
0
0
1
168
297
72
4
3
0
0
0
0
0
0
10
32
11
7
13
6
6
5
2
1
2
1
1
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
139
48
7
1
0
0
307
345
79
5
29
22
37
31
18
32
27
20
Total 2 pers.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
239
267
553
Janv.
55
84
504
Fév.
27
49
551
Mars
22
59
524
Avril
23
54
585
Mai
472
Juin
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
3
0
0
F
Pers.
HOM.
FEM.
H en couple
F en couple
Enfants
nouv.
anc.
anc.
anc
anc.
G
F
4
0
0
0
307
345
79
5
3
0
0
32%
9%
1%
0%
0%
0%
42%
46%
11%
1%
0%
0%
0%
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
31
544
13
23
437
Juillet
3 189 1er Sem
8
26
442
Août
15
47
424
Sept.
8
35
441
Oct.
7
27
368
Nov.
5
37
326
Déc.
56
195
2 438 2e sem.
432
739
5 627
Total 1+2
Visites
anciennes
Pers. dif
Total annuel
70
CHRS STUART MILL
10
376
Pers.
Enfants
233
739 personnes différentes sont passées à la boutique sociale en 2011.
mensuellesMOIS
F
432 739
58%
100%
5627
- 25 -
Nombre de visiteurs 2011
739
800
700
600
500
400
300
200
100
0
432
307
Nouveaux
visiteurs
Anciens
visiteurs
Total
Visites
5627
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
3189
2438
visites 1er
semestre
visites 2er
semestre
Total visites
Personnes 1er visites 2011
(307)
250
237
200
150
100
70
50
0
Hommes
CHRS STUART MILL
Femmes
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 26 2011
NATIO NALITE : NO UVEAUX VISITEURS (1er groupe)
Continents
Afrique du Nord
Pays
Hommes
Femmes
Total
Algérie
Tunisie
Maroc
Egypte
Lybie
Mauritanie
87
1
9
1
1
3
5
5
7
0
0
0
Russie
Arménie
Lituanie
Kirgistan
Albanie
Serbie/Kosovo
Kazakstan
Ukraine
Moldavie
Roumanie
0
2
1
1
1
3
1
1
1
4
1
3
0
0
0
3
1
1
2
1
France
Espagne
Belgique
Irlande
Portugal
Allemagne
32
1
1
1
1
1
13
0
0
0
0
0
1
1
0
0
Sri lanka
Bangladesh
Pakistan
Madagascar
Chine
Thaïlande
Afghanistan
Tibet
7
3
4
3
0
15
0
1
2
0
1
0
0
1
4
2
0
0
Congo
Angola
Erythréé
Mali
Somalie
Soudan
Sénégal
Cameroun
Guinée
Nigéria
Comores
Côte d'Ivoire
3
0
7
3
3
5
8
2
3
1
1
5
5
1
0
3
1
0
3
5
2
1
1
2
0
1
92
6
16
1
1
3
119
1
5
1
1
1
6
2
2
3
5
27
45
1
1
1
1
1
50
1
1
2
7
4
4
3
1
19
2
1
2
43
8
1
7
6
4
5
11
7
5
2
2
7
65
1
1
Total
Pays de l'Est
Total
Europe
Total
O rient/Moyen O rient Iran
Liban
Total
ASIE/O cean IndienInde (nord)
Total
Afrique Noire
Total
Amérique Centrale
El Salvador
Total
Total Général
CHRS STUART MILL
307
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 27 Age des nouveaux visiteurs venus en 2011 (307)
112
120
100
82
80
60
47
40
40
20
25
1
0
0
0-2ans
3-17ans 18-25ans 26-35ans 36-45ans 46-55 ans
plus de
55ans
Age des anciens visiteurs (inscrits avant 2011) groupe 2 (432)
178
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
CHRS STUART MILL
130
63
1
1
22
37
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 28 -
NATIONALITE :
ANCIENS VISITEURS
(2 èmegroupe)
Continents
Pays
Hommes
Femmes
Afrique septentrionale Algérie
101
Maroc
28
Tunisie
4
Mauritanie
3
Egypte
3
Europe
France
66
Portugal
0
Belgique
1
ASIE
Pakistan
2
Sri lanka
13
Tibet
14
Inde
17
Mongolie
12
Chine
18
Océanie
Madagascar
1
Pays de l'Est
Azerbaïdjan
0
Lituanie
1
Moldavie
3
Serbie/Montenegro
1
Arménie
1
Géorgie
3
Roumanie
4
Kosovo
2
Russie
3
AFRIQUE du sud
Congo
11
Burundi
1
Mali
1
Cameroun
4
Somalie
2
Soudan
7
Sénégal
2
Guinée
3
Rwanda
1
Erythrée
5
Angola
1
Ghana
8
Côte d'Ivoire
4
Centre Afrique
1
Amérique du Sud
Brésil
1
Salvador
0
Amérique du nord
Haïti
1
TOTAL
CHRS STUART MILL
2011
Total
11
3
0
0
0
16
1
0
0
1
3
0
1
0
1
1
0
5
0
1
1
1
0
3
4
0
0
4
1
2
7
4
1
0
0
1
3
0
1
1
0
112
31
4
3
3
82
1
1
2
14
17
17
13
18
2
1
1
8
1
2
4
5
2
6
15
1
1
8
3
9
9
7
2
5
1
9
7
1
2
1
1
432
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 29 2) Domiciliations
Comparatif du nombre total d'attestations de
domiciliation délivrées de 2005 à 2010
1200
1082
1000
736
800
593
604
Année
2010
Année
2011
600
400
200
0
Année
2008
Année
2009
Nombre de domiciliations en 2011 (604)
376
400
350
300
250
200
150
100
50
0
228
Nouvelles domiciliations
Anciennes domiciliations
Age des personnes domiciliées en 2011
18-25ans
40
26-35ans
95
36-45ans
66
46-55ans
14
plus de 55ans
13
Total
228
Nationalité des nouvelles personnes domiciliées en 2011
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 30 -
Motifs 1er domiciliations
ame courrier
cmu
132
52
11
2011
pôle emploi
1
dém administratives
11
Motifs Renouvellements
2011
ame courrier
cmu
pôle emploi banque
84 194
13
4
4
CHRS STUART MILL
asile politique
38
dém Adm asp Préf
15
58 5
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 31 3) Demandeurs d’Asile en 2011
Activité 2011
Activité Boutique
VISITES
ens
TELEPHONEdonnés à l'extérieur
RECUS ET
avec
De janvier à Août
TOTAL
Actes
DEPANNAGE
Dossiers
administratif
s
Alim., hygiène Domiciliation Actes
Accueils Entreti
MOIS
Demandeurs D'Asile
contact
autre
APPELS Appels téléphoniques
DéplacementREUNIONS Partenaire
A
pour démarches la personne l'extérieur
transports
REPERTORIES pour les visiteurs
Lett adm
RMI
timbres,enve
PAR MOIS
Dossiers+ courriers
Logements
Santé Emploi Rapports
Educateurs
De Janvier à Août
Activité
demandeurs
d'asile
1048
17%
616
1146
1325
5
5
163
188
90
0
12
32
6
12
3 283
6 229
40
10
574
729
410
32
102
238
37
72
329
4977
Janv à Août
Activité Totale
100%
4 068 2 622
10 760 29 206
De janvier à Août 2011 un travailleur social s’occupait uniquement des demandeurs d’asile. Cette action était subventionnée par la DDCS et a pris fin au 31
août 2011.
Activité 2011
Activité Boutique
contact
autre
APPELS Appels téléphoniques
DéplacementREUNIONS Partenaire
VISITES
Demandeurs D'Asile
TOTAL
Actes
DEPANNAGE
Dossiers
administratif
s
Accueils Entreti
MOIS
ens
TELEPHONEdonnés à l'extérieur
RECUS ET
avec
A
Alim., hygiène Domiciliation
pour démarches la personne l'extérieur
Sept à Déc 2011
Lett adm
transports
REPERTORIES pour les visiteurs
PAR MOIS
Dossiers+ courriers
timbres,enve
Logements
Santé Emploi Rapports
Educateurs
7%
Sept à Déc
Activité
Demandeurs
dAsile
230
92
13
25
0
0
23
72
38
1 559
1 186
1 266
2 948
15
5
191
482
194
5
33
7
14
241
793
51
99
10
38
5 995
14 052
Sept à Déc
Activité Totale
100%
13
De septembre à décembre, l’action demandeurs d’asile s’est réduite mais a été poursuivie par les deux travailleurs sociaux de la Boutique sociale.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 32 Nouvelles personnes en 2011
De janvier à Août 2011
60 personnes
De juillet à décembre 2011 7 personnes
Hommes
47
Femmes
20
Nationalité des nouvelles personnes (demandeurs d’asile) en 2011
Europe de
l'est; 15; 23%
Afrique noire;
23; 34%
Afrique noire
Afrique septentrionale
Asie
Europe de l'est
Afrique du
nord; 4; 6%
Asie; 25; 37%
Domiciliation des nouvelles personnes
Boutique Sociale
41
Dom asile
26
Demandeurs d’asile de 2010 encore présents en 2011 : 67 personnes
Hommes
Femmes
56
11
Nationalité des 67 personnes
Tibet
14
Asie
chine
18
38
Sri Lanka Mongolie
4
2
Europe de l'Est
Géorgie
3
7
Kirghisthan Serbie/Montenegro
Arménie
1
2
1
Afrique noire
Mali
1
Guinée
3
21
Ghana
1
Erythrée
5
Congo
2
Rwanda Sénégal SoudanSomalie
1
1
5
1
Burundi
1
Mauritanie
1
Domiciliation : A la boutique sociale : 18 personnes
A Dom Asile
: 49 personnes
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 33 4) RSA
Comparatif entre Activité Total Boutique et Activité suivi RSA
VISITES
2011
TOTAL
Actes
contact autre
APPELS Appels téléphoniquesDéplacement REUNIONS Partenaire DEPANNAGE
Accueils Entretiens
MOIS
Année
TELEPHONEdonnés à l'extérieur avec/chez
A
RECUS ET pour démarches la personne l'extérieur
REPERTORIESpour les visiteurs
Janv à déc
Activité Totale de janv à Déc 5 627 3 808 4 549
suivi Rsa de Janv à sept
99 24 17
%
2% 1% 0%
Dossiers
admi
Alim., hygiène Domiciliations Actes nistratif s
Lett adm
transports
Dossiers+ courriers
RSA
timbres,enve
Logements Santé Emploi Rapports
9 177
55
15
765
1 211
604
45
153
337 47
110 16 755 43 258
535
9%
1
2%
0
0%
22
3%
12
2%
1
0%
45
0
0%
1 1 2
0% 2% 2%
81 814
0% 2%
L’action RSA s’est terminée à la boutique sociale en Août 2010.
Les 28 dossiers encore présents en 2010 ont été orientés au CCAS et au Conseil Général.
Cependant le suivi et l’orientation a mis un certain temps à cesser complètement pour quelques
personnes d’où 2% d’activité de suivi RSA de l’activité totale de la boutique sociale.
C/ Activité internat
1) Appartements relais
Entrées 2011
6 familles sont entrées en 2011 (2 couples et 4 femmes seules et 13 enfants) = 21
personnes
Sorties 2011
3 familles sont sorties en 2011 (1 couple et 2 femmes seules et 9 enfants) = 13
personnes
Présents au 31 décembre 2011
6 familles (2 couple – 4 femmes seules – 14 enfants) = 22 personnes
Suivis 2011 : Présents au 31 décembre 2011 + Sorties en 2011= 13+22 : 45 personnes
Etude détaillée des familles suivies en 2011
9 familles (3 couples et 6 femmes seules)12 adultes et 23 enfants (11 garçons et 12 filles)
1. Origine géographique des familles
6 familles du (78) – 1 famille du (91) – 1 famille du (51) – 1 famille du(92)
2. Nationalité des adultes
Français : 4
Autres Nationalité : 8 - Cameroun (2) - Mali(2) - Cap Vert(1) - Mauritanie (2) –
Ghana (1)
3. Situation Familiale
Mères célibataires : 6
Mariés : 6 (3 couples)
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 34 4. Enfants
Age des 23 enfants suivis en 2011
1
0 - 2 ans
7
5
3 - 4 ans
5 - 6 ans
4
3
7 - 10 ans
3
11- 15 ans
5. Domicile précédent (9 familles)
Parents : 1 - Hôtel : 1 – Service d’hébergement d’urgence : 5 – Domicile privé : 1
Domicile public : 1
6. Origine de la demande (9 familles)
E.T
: 1
- Boutique sociale : 2 -
7. Procédure Judiciaire :
SAU : 3 -
C.H.R.S : 1 – SIAO : 2
Avant l’arrivée en Appartement relais : Pour une femme seule
-
Aide Juridictionnelle
Avocat
Démarches auprès du JAF
8. ETUDE-FOMATION-EMPLOI
a) Niveau d’études
Remise à niveau : 4
Secondaire : 6
: 2
CAP : 1
Collège : 1
b) Travail
C.D.I: 2 – CDD: 5 – Sans: 4 – Stage: 1
c) Type de ressources
Salaire : 7 – Assedic : 1 – RSA : 5
– A.P.I : 1 – Allocation Familiale : 8
Remarque : Certaines familles perçoivent plusieurs types de revenus
d) Couverture Sociale
C.M.U : 9 (à l’arrivée)
9. L’Après hébergement
Logement autonome : 3 familles
10. Temps de séjour des familles : 8 mois
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 35 2) Le service d’accueil d’urgence
Le service d’Accueil d’urgence ‘’Stuart Mill’ situé au 6 rue Montbauron à Versailles a reçu :
225 appels téléphoniques dont 38 hors département :
13 appels concernaient un problème d’hébergement
204 appels concernaient un problème de violences conjugales
8 appels concernaient un problème de violences familiales
Origine des appels
TOTAL
78
Département
225
176
75
77
91
13
0
0
92
15
93
94
95
Province
3
4
2
1
Inconnu
11
origine des appels Yvelines
115
14
AS
105
Elle-même
28
3
Hôpital
Commissariat
2
1
SIAO
23
AUTRE
En 2011, le SAU a reçu 78 demandes écrites pour femmes avec ou sans enfant.
Baisse significative par rapport à 2010 (458 demandes écrites)
Répartition des demandes écrites par département
0
province
3
95
5
94
41
93
1
92
9
91
18
78
0
77
1
75
0
10
20
30
40
50
La majorité des demandes écrites viennent du 78 et du 93 comme en 2010
Provenance des demandes écrites
Type
CCAS
Autres stucrures
Conseil général
CHRS STUART MILL
Nombre
19
2
57
Destinataires des demandes
Type
Nombre
Femmes avec enfants
70
Femmes seules
5
Femmes seules avec enfant
3
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 36 Répartition des demandes écrites par mois
Janvier
6
Février
14
5
3
Mars
Avril
4
10
4
Mai
Juin
5
Juillet
3
5
14
5
Août
Septembre
Du 1er Janvier au 31 décembre 2011, le SAU a accueilli 22 femmes et 45 enfants.
Une femme et un enfant déjà présents en 2010 sortiront en janvier 2011.
 Origine des demandes
Espaces Territoriaux : 17 - Structures : 2 – Autres : 3
 Provenance géographique des familles accueillies
Yvelines : 14
Les Mureaux(2)- Guyancourt- Elancourt- Vélizy – Limay - Vernouillet – Sartrouville –Mantes la
Ville
Montesson – Carrières- sous -Poissy – Meulan - Versailles Autres Départements d’île de France : 6
Bagnolet (93) – Villetaneuse (93) –Antony(92) – Les Ulis (91) – 2 Cergy (95)
Province : 1
St Pierre d’Allevard (38)
 Age des femmes accueillies
20-24 ans : 3 - 25 -34 ans : 17 – 35-44 ans : 2
La moyenne d’âge des femmes accueillies est de 28 ans
 Temps de séjour
Période Nombre
1 à 10
3
jours
11 à 20
2
jours
21 à 30
3
jours
31 à 40
3
jours
41 à 50
5
jours
51 à 60
1
jours
61 à 70
2
jours
Plus de 70 j
3
Moyenne du temps de séjour : 42 jours
Séjour le plus court : 3 jours
Séjour le plus long : 149 jours
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 37  Situation familiale
Mariées : 11
Vie maritale : 10
Séparées : 1
 Nationalité des femmes
7 femmes françaises
15 femmes étrangères : 2 Angola – 2 Mali – 2 Sénégal – 3 Maroc – Algérie – Cameroun Turquie
Cap-Vert – Gambie –Tunisie.
 Les enfants accueillis :
45 enfants dont 20 filles et 25 garçons
Moyenne d’âge des enfants accueillis :
Le plus jeune avait 6 mois
Le plus âgé avait 12 ans
Age des enfants accueillis
3 2
De 0 à 2 ans
19
12
De 3 à 4 ans
De 5 à 6 ans
De 7 à 10 ans
9
De 11 à 15 ans
7 ont été scolarisés à l’école maternelle du quartier (Wapler)
6 ont été scolarisés à l’école primaire du quartier (Wapler)
2 sont restées scolarisées dans leur école et collège d’origine
1 a été scolarisé au collège sur Versailles
4
3
1
1
enfants ont continué à aller chez leur assistante maternelle ou en crèche
enfants avaient un suivi psychologique
signalement
enfant était suivi chez un orthophoniste
13 enfants ont continué à voir leur père durant leur séjour au SAU

Domicile précédent des 22 femmes
21 femmes qui ont quitté le domicile conjugal :
9 sont venues directement au SAU
13 ont séjourné, dans l’attente d’une place au SAU
- soit à l’hôtel (7 femmes)
- soit dans leur famille (3 femmes)
- soit chez des amis (3 femmes).
1 est venue d’une structure d’accueil d’urgence (Flora Tristan)
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 38  Raisons du départ du domicile: « La violence »
- Violences physiques : 21
- Violences psychologiques : 19
- Violences physiques et psychologiques : 16
- ITT : 4
- Violence sur enfant : 5
- dû à l’alcool : 1
- dû à la drogue : 1
- dû à la maladie :1
Démarches juridiques:
Procédure pendant le séjour
2
Procédure de divorce avant
3
JAF Pendant
1
JAF avant
1
Avocat pendant leur séjour
2
Avocat avant leur accueil
3
Aide juridictionnelle pendant…
1
Aide juridictionnelle antérieure
Main courante pendant le séjour
2
Main courante pendant leur…
Main courante antérieur
Porter plainte pendant le séjour
0
Porter plainte pendant leur…
1
Porter plainte avant leur venue…
0
2
4
7
Série1
6
10
7
6
8
10
12
 Etudes/Emploi
Niveau Etudes : supérieur(1) – secondaire (9) – CAP (5) – primaire (7)
Emploi : Aucune femme n’était en situation d’emploi
Ressources/Prestation :
RSA : 14 - Assedic : 3 Sans : 5
Couverture Sociale
Sécurité personnelle
2
7
Sécurité du conjoint
4
6
6
3
1
Mutuelle
personnelle
Mutuelle du
conjoint
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RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 39 
Destination des femmes à la sortie du S.A.U
CHRS PROVINCE
RETOUR DOMICILE
1
3
7
FAMILLES AMIS
PARTIE SANS
LAISSER D'ADRESSE
3
3
2
CHRS 78
LOGEMENT
Orientation en CHRS / Centre maternel :
Structures collectives : 3 –Structures éclatées : 7 – Appartements relais : 2
3 femmes étaient présentes au 31 décembre 2011 au service d’accueil
d’urgence.
CHRS STUART MILL
RAPPORT D’ACTIVITE 2011
- 40 -
Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale « Stuart Mill »
43 rue des Chantiers 78000 Versailles  Téléphone 01.30.84.98.50  Télécopie 01.30.84.98.53
Courriel : [email protected]
Association Vers la Vie pour l’Education des Jeunes Reconnue d’Utilité Publique  Groupement Vers la Vie 
www.avvej.asso.fr