Malte, MSIDA - ABID, Leïla

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Malte, MSIDA - ABID, Leïla
Leïla ABID
Etudiante sage-femme à Grenoble
Stage à malte du 24 Juin au 2 Août 2013
Rapport de fin de séjour
à Malte
I. Vie pratique
A. Logement :
Durant mon séjour, j'étais logé dans un appartement à l'adresse Anton Inglott street, à
Msida, partageant ma chambre avec une amie de ma promotion avec qui j'ai effectué ce stage. Il
était situé à 10 min d'un arrêt de bus (Kullegg, Msida) où plusieurs bus y passaient notamment en
direction de La Valette, Sliema, St Julian's, Golden Bay ou Mater Dei Hospital. Un autre arrêt de
bus (Santa Venera, Villambrosa) où seulement deux bus passaient, était à 2 min de l'appartement en
direction de La Valette et Mater Dei Hospital. Un Liddl se trouvait également à 5 min du logement.
Cet appartement comportait 4 chambres, nous étions donc en colocation avec 4 autres
étudiants. Nous avions trouvé cet appartement sur internet 1 ou 2 mois avant notre départ, nous
devions faire un virement de 100e sur le compte du propriétaire pour confirmer notre réservation,
une caution encaissée puis restituée après l'état des lieux de fin de séjour. Une fois sur place, la
propriétaire nous fit signer un contrat de location à 7€ la nuit par personne soit 210€ par mois par
personne, donc 420€ la chambre pour les 2 mois.
Cet appartement était assez agréable, nous disposions d'un balcon, d'une machine à laver,
d'un micro-onde, d'une cuisinière, d'un réfrigérateur, du wifi...
B. Argent :
Malte faisant partie de l'Union Européenne, la monnaie est l'euro. Nous pouvions retirer de
l'argent aux distributeurs, payer par carte bleue, seuls les chèques étaient refusés. Il semble plus
pratique d'arriver à Malte en ayant de quoi payer le 1er loyer en espèce.
C. Santé :
Il est essentiel de se procurer la carte européenne d'assurance maladie au moins 1 mois
avant le départ. Cette carte permet l’accès aux soins gratuitement à Malte. Il y a un seul grand
Hôpital public, le Mater Dei Hospital, à Msida, desservi par plusieurs bus. Il y a d'autres Hôpitaux
privés à Malte mais en cas d'urgence, il vaut mieux se rendre au Mater Dei Hospital.
D. Télécommunications :
Personnellement, j'ai peu utilisé mon téléphone portable car à l'étranger, mes appels et sms
étaient comptés en hors forfait. Plusieurs de nos colocataires ont choisi d'acheter une carte SIM
maltaise à 10e, avec un numéro maltais et un crédit renouvelable par carte. Libre à chacun de
choisir !
E. Vie universitaire :
Le campus universitaire se situe à Msida, proche de Mater Dei Hospital, bien desservi par
les bus, mais je ne m'y suis jamais rendu effectuant mon stage au sein du Mater Dei Hospital, ayant
comme référente la cadre de la maternité. Cependant, il existe un internat intéressant au sein du
campus universitaire avec piscine, coin télévision … d’où une hésitation mais l’appartement était
moins cher.
F. stage :
Dans le cursus de nos études de Sages-femmes, l'été 2013 représentait la 1ère occasion de
pouvoir effectuer un stage à l'étranger où les Sages-femmes avaient à peu près les mêmes
compétences qu'en France, l'objectif étant toujours de faire des actes dont faire des accouchements.
A Malte, les Sages-femmes peuvent faire les accouchements elles-mêmes et l'anglais y est
couramment parlé, c'est pourquoi, nous avons choisi Malte.
Pour trouver ce stage, nous avons fait appel à une étudiante Sage-femme maltaise
rencontrée 1 an auparavant à un congrès Sage-femme en France. Grâce à elle, nous avons contacté
l'administration de la maternité de Mater Dei Hospital. Ce stage a d'abord été refusé parce que nous
voulions partir à 4, et il y avait déjà beaucoup d'étudiantes à Malte. Après insistance, nous avons été
accepté, 2 étudiantes en Juin-Juillet, et 2 autres en Août-Septembre 2013. Notre école de Sagesfemmes de Grenoble a donné son accord et c'est ainsi que nous avons pu effectuer ce stage à Malte.
En tant qu'étudiantes Sages-femmes, nous avons effectué un stage de 6 semaines en Salle
d'Accouchement (Delivery Suite Center) au sein du Mater Dei Hospital. Nous devions effectuer
18 gardes de 12h, nous en avons fait 20. De manière à tourner avec la même équipe de Sagesfemmes, nous devions faire le même emploi du temps qu'elle, soit, une garde de jour (7h-19h)
suivie d'une garde de nuit (19h-7h), puis une journée de récupération (rest) suivie d'une journée
de repos (off), et recommencer une garde de jour, puis une garde de nuit … et ainsi de suite jusqu'à
la fin du stage. Ce n'était pas un rythme facile, nous étions souvent en décalage avec nos
colocataires et nous avions un peu de mal à récupérer, cependant, cet emploi du temps nous
permettait de travailler avec les mêmes Sages-femmes et donc de se faire connaître.
Avec mon amie, nous étions les seules étudiantes durant la première semaine de stage, puis 3
étudiantes Sages-femmes maltaises sont arrivées et là, nous avons pris conscience que les choses
allaient se compliquer pour pouvoir faire des accouchements. En effet, les étudiantes maltaises
étaient prioritaires sur nous.
Nous avons bien été accueilli par l'équipe médicale, nous avons pu visiter la maternité avant
de commencer le stage et modifier notre emploi du temps, certaines sages-femmes étaient très
pédagogues et nous mettaient à l'aise, nous nous sentions parfois bien intégrées par l'équipe malgré
la concurrence avec les étudiantes maltaises.
Nous avions apporté nos propres blouses de France, et nous apportions notre repas à chaque
garde. Nous prenions le bus 122 à Villambrosa, Santa Venera, à 2 min à pied de l'appartement pour
nous rendre en garde. Pour le retour, nous prenions n'importe quel bus qui s'arrêtait à Kullegg,
Msida, à 10 min de l'appartement.
Malgré la mauvaise réputation des bus maltais respectant peu les horaires, nous étions
presque toujours à l'heure, nous en avions pour 7 min en bus, et à pied, environ 25 min.
L'équipe médicale du service était composée de 2 Cadres Sages-femmes, 1 Chef d'équipe
répartissant le travail parmi la dizaine de Sages-femmes, puis les médecins (Gynéco-Obstétriciens,
Anesthésistes, Pédiatres …), les internes, les externes, les infirmières du bloc obstétrical, les ASH.
Nous n'étions pas rémunérées pendant ce stage.
G. Vie quotidienne :
Concernant le climat, la température à notre arrivée (mi Juin 2013) atteignait 37°C. Nous
avons cependant connu une bonne semaine avec du vent fin Juin qui rafraîchissait bien les journées
et les soirées, un gilet était nécessaire même sur la plage. D'autres journées, quelques nuages nous
protégeaient de la chaleur du soleil. Mais sinon, le soleil était très souvent au rendez vous. Lunettes
de soleil, chapeau, crème solaire, pas d'exposition entre 12h et 16h, voilà ce qu'il faut pour
supporter la chaleur !
Le rythme de vie à Malte pendant l'été était assez proche du rythme de vie français. Les
magasins avaient les mêmes horaires d'ouverture qu'en France, fermeture à 19h. En soirée, les rues
de La Valette se vidaient pour remplir celles du front de mer de Floriana, de Sliema ou encore de St
Julians. Et c'est dans les rues de Paceville, un quartier de St Julians rempli de bars et boites de nuit,
que les touristes le plus souvent, se rejoignaient pour faire la fête jusqu'au lever du soleil.
Le transport en commun se résume à l'entreprise maltaise des bus ARRIVA qui desservent
une grande partie de l'île. Les lignes et horaires sont sur leur site internet et un plan des lignes est
distribué gratuitement à la gare routière de La Valette et à chaque office du tourisme de Malte. Un
ticket pour 2 heures coûte 2,30€ et à la journée, 2,70€, à la semaine, il coûte 12€. Les tickets de bus
coûtent moins cher pour les maltais. Un abonnement à 20€ le mois est envisageable si la durée du
stage, ou d'études à Malte est supérieure ou égale à 3 mois, une convention (agreement) de stage ou
autre, signée, sera demandée comme preuve, ainsi qu'une photocopie de la carte d'identité. Une
précision est nécessaire, en effet, pour prendre les bus de nuit (à partir de 22h30 ou 23h jusqu'à 3h
pour certains bus), il faut acheter un ticket de bus de nuit à 2,50€ pour 2h dans tous les cas, même si
on a une carte d'abonnement ou autre. Pour arrêter un bus maltais, il faut bien faire signe en
insistant pour être bien vu par le chauffeur car sinon, il ne s'arrêtera pas même si vous êtes à l'arrêt
de bus, debout et prêt à le prendre. Certains coins de l'île ne sont pas desservis par les bus, il est
quand même possible de s'y rendre par une agréable promenade en bord de mer, cela en vaut le
coup.
La location de voiture est possible également à Malte, attention, on roule à gauche ! Il est
possible de prendre des bateaux pour se rendre à Gozo (4,50€ aller/retour), à Comino (10€
aller/retour) ou pour faire le tour de l'île par exemple. Les taxis sont fréquents sur les routes de
Malte, en revanche, l'auto-stop est peu fréquent.
Certaines spécialités locales sont absolument à déguster. Premièrement, dans les
pastizzerias, les pastizzis sont des feuilletés à la ricotta, ou à un mélange de pois cassés qui coûtent
35 centimes et qui rendent dépendants ! Les pizzas aux olives à pâte briochée sont également à
découvrir pour seulement 85 centimes. Les fameux Apple Pie à la cannelle à 85 centimes sont aussi
mémorables. Dans les restaurants, les plats au lapin sont également une spécialité maltaise. Le
nougat, la cannelle, le fromage de Gozo, et la bière Cisk sont aussi typiques de malte.
Se baigner dans la mer, bronzer sur la plage, marcher en bord de mer, admirer les poissons
avec masque et tubas ou faire de la plongée, faire du shopping, manger au restaurant, visiter des
temples, des musées, des cathédrales ( La Co Cathédrale St Jean à La Valette est à voir!), des
marchés, des villes (Mdina), Gozo, Comino, sauter de la falaise, faire des barbecues entre amis sur
la plage ou sur les toits … sont les principaux loisirs qu'offrent l'île de Malte.
De Juin à Septembre ont lieu des festas religieuses dans chaque villes de Malte, nous avons
pu participer à 4 d'entre elles, elles étaient surprenantes. Elles commencent par un cortège portant
une statue représentant la Vierge Marie ou le Christ, suivie d'une fanfare, accompagnée d'une foule
de Maltais sur leur 31, qui défilent dans les rues de la ville jusqu'à arriver devant l'Eglise décorée
pour l'occasion. Là, un feu d'artifice éclate, des chants religieux et confettis accompagnent l'entrée
de la statue dans l'Eglise, puis suit une messe.
Le coucher de soleil depuis l'azure window à Gozo ou depuis la plage de Ghajn Tuffieha à Malte
est magnifique et est à voir.
II. Bilans et suggestions
Tout d'abord, le bilan général de ce séjour à Malte est positif par rapport à mes objectifs
professionnels et personnels.
En effet, d'un point de vue professionnel, ce stage m'a permis de découvrir et d'appliquer les
protocoles de soins anglais, ce qui offre une autre vision de l'Obstétrique. Par ailleurs, ce stage était
l'occasion d'améliorer mes connaissances dans l'art de l'accouchement physiologique, moins
médicalisé qu'en France. Ceci a contribué à prendre du recul et à développer un esprit critique sur
les pratiques en France.
Cependant, nous étions trop d'étudiants en garde en même temps, la priorité des étudiantes
maltaises sur nous et cette concurrence ont représenté une difficulté à optimiser ce stage. La
deuxième difficulté était la langue. En effet, la plupart des Sages-femmes et des patientes parlaient
plus volontiers en Maltais qu'en Anglais, il suffisait juste de demander à la Sage-femme un résumé
en Anglais de la conversation.
D'un point de vue personnel, ce séjour a été positif. En effet, ce séjour était très riche au
niveau humain. Nous avons pu rencontrer des personnes de nationalités différentes, des maltais
très généreux. De plus, en Anglais, j'ai appris beaucoup de vocabulaire, d'expressions, et je peux
maintenant m'exprimer plus facilement, avec plus de confiance, moins de complexe en Anglais, à
l'oral et à l'écrit. Cependant, une difficulté était liée au fait que nous étions beaucoup avec des
français durant ce séjour, je conseille aux futurs voyageurs de se mettre en colocation avec des
étrangers. Autre point positif, c'est la beauté et la richesse culturelle de cette île, méconnue à mon
goût. Nous avons pu visiter plusieurs sites de Malte et Gozo, faire quelques randonnées, partager
plusieurs festas (fêtes religieuse) et feux d'artifices avec les Maltais, goûter les spécialités locales...
Avant de s'envoler pour Malte, nous avions révisé du vocabulaire d'anglais médical. Une fois
sur place, nous avions pu visiter les locaux de l'hôpital avant de commencer le stage et régler des
détails administratifs (emplois du temps, badge …). Nous étions les premières étudiantes de notre
école à partie à Malte, à la fin de notre stage, 2 autres étudiantes de notre école nous remplaçaient
en Août-Septembre, nous avons pu tout leur expliquer, les présenter aux cadres de l'hôpital …
Si je devais repartir, j'essaierai de rencontrer plus d'étudiants étrangers, d'être en colocations
avec le minimum de français. Et j'essaierai aussi de trouver une équipe de Sages-femmes avec le
moins d'étudiantes maltaises. Et dernièrement, je partirais plus longtemps car 6 semaines, c'est trop
court.
Voici mon bilan de ce séjour, globalement positif, mes objectifs professionnels et
personnels étant atteints.

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