incinération
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UIOM Nevers(58) Commission du Plan de l’Ain 20 avril 2006 ADEME - France-Noëlle LEFAUCHEUX L’incinération des déchets • Place de l’incinération • • • • • • • • • • • Les principaux textes réglementaires La conception et l’aménagement général d’une installation d’incinération Les conditions d’admission des déchets incinérés Les conditions d’exploitation La prévention de la pollution de l’air La prévention des pollutions de l’eau La gestion et traitement des déchets issus de l’installation La surveillance des émissions L’information et la concertation Etat des connaissances sur les impacts sanitaires L’évaluation des risques Quelles installations d’incinération pour quels déchets ? Déchets non dangereux DMA - Destinations (données 2002) Traitement biologique 9% Stockage 52% Total DMA : 46 Mt Total incinération : 12,6 Mt 130 UIOM en 2005 Tri de matériaux recyclables 11% Incinération sans valorisation énergétique 2% Incinération avec valorisation énergétique 26% Source : ADEME 2004, ITOM Quelles installations d’incinération pour quels déchets ? Déchets non dangereux Quelles installations d’incinération pour quels déchets ? Déchets non dangereux 60 Répartition des quantités de déchets ménagers et assimilés (Mt) selon leur destination dans 15 pays européens 50 Incinération Stockage Autres 40 30 20 10 Pa ys -B Ro as ya um eU ni Su èd e Ita lie Lu xe mb ou rg Po rtu ga l Es pa gn e e Ire lan d Gr èc e Al lem ag ne Fr an ce Au tri ch e Be lgi qu e Da ne ma rk Fi nla nd e 0 Source : European Commission, 2004 Quelles installations d’incinération pour quels déchets ? Déchets non dangereux 600 000 Capacité moyenne (tonnes/an) des incinérateurs de déchets ménagers de 11 pays européens 500 000 400 000 300 000 200 000 100 000 Pa ys -B as Ro ya um eU ni Su èd e Po rtu ga l Es pa gn e Ita lie Al lem ag ne Fr an ce Au tri ch e Be lgi qu e Da ne ma rk 0 Source : European Commission, 2004 Les principaux textes réglementaires • Les instruments juridiques des Nations Unies • Les Directives Européennes et les Arrêtés français – La déclaration des émissions de polluants – L’évaluation du risque sanitaire http://www.astee.org/publications/bibliographie/guide/fichier s/guide_impact_sanitaire.pdf – La réglementation spécifique à l’incinération • La mise en conformité des UIOM Les principaux textes réglementaires Les Directives Européennes et les Arrêtés français La déclaration des émissions de polluants • Directive IPPC 96/61/CE du 24 sept 1996 relative à la Prévention et à la Réduction Intégrée de la Pollution • Décision EPER 2000/479/CE du 17 juillet 2000 concernant la création d’un registre européen des émissions de polluants conformément à la directive IPPC • Arrêté du 2 février 1998, relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des ICPE • Arrêté du 24 décembre 2002, relatif à la déclaration annuelle des émissions polluantes des installations classées Les Directives Européennes et les Arrêtés français La déclaration des émissions de polluants http://www.eper.cec.eu.int/ Les principaux textes réglementaires Les Directives Européennes et les Arrêtés français La déclaration des émissions de polluants Pour toutes les ICPE : • 44 polluants atmosphériques • 37 polluants aqueux • 43 substances toxiques ou cancérigènes Pour l’incinération : guide FNADE-ADEME (2004) https://www.declarationpollution.ecologie.gouv.fr/gerep/download/gui de_declaration_polluants_usines_incineration_dechets.pdf Les principaux textes réglementaires Les Directives Européennes et les Arrêtés français L’évaluation du risque sanitaire • Les lois de 1976 et leur décrets d’application – Protection de la nature : loi 10 juillet 1976 + décret 12 octobre 1977 – Installations Classées pour la Protection de l’Environnement : loi 19 juillet 1976 + décret 21 sept 1977 • La loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie • La circulaire du 19 juin 2000 Les principaux textes réglementaires Les Directives Européennes et les Arrêtés français La réglementation spécifique « incinération »f Les nouvelles obligations réglementaires : • Directive 2000/76/CE du 4 décembre 2000 sur l’incinération des déchets • Arrêté du 20 septembre 2002, relatif aux installations d’incinération et de co-incinération de déchets non dangereux et aux installations incinérant des déchets d’activités de soins à risques infectieux • Arrêté du 20 septembre 2002, relatif aux installations d’incinération et de co-incinération de déchets dangereux Les principaux textes réglementaires Les Directives Européennes et les Arrêtés français La réglementation spécifique « incinération » Un suivi des émissions renforcé et immédiat possible avant le 28 décembre 2005 (circulaire 09.10.02) : • • • un renforcement des mesures de dioxines à l’émission un renforcement du suivi des impacts dans l’environnement dès que le flux annuel d’un site dépasse 0.5 g/an des mesures de métaux lourds pour les installations de capacité < 1 t/h Guide d’application de l’arrêté du 20 septembre 2002 (FNADE, 2002) Les principaux textes réglementaires Conclusion Une activité sous haute surveillance réglementaire, Des exigences réglementaires de plus en plus sévères, Qui assurent une haute protection de l’environnement et des personnes Deux évolutions attendues : 1. Evolution du registre européen des émissions polluantes vers plus de substances à déclarer plus fréquemment, 2. Justifier le recours aux meilleurs techniques disponibles suite à la parution (à venir) du rapport « BREF Incinération » La conception et l’aménagement général d’une installation d’incinération • Critère de choix d’un site • Les meilleurs techniques disponibles • Capacité : – choisir la bonne dimension d’une installation – Le PCI des déchets – Le diagramme de four La conception et l’aménagement général d’une installation d’incinération Critères de choix d’un site Contraintes techniques (sols, météo) Débouchés locaux pour la valorisation énergétique Proximité des zones de production de déchets et facilité d’accès Règles de servitudes liés à l’usage du sols (schémas directeurs,…) Protection du patrimoine, milieu naturels et paysages Limitation des impacts sur les populations La conception et l’aménagement général d’une installation d’incinération Les meilleures techniques disponibles Définitions Directive « IPPC » 96/61/EC du 24/09/96, IPPC : Integrated Pollution Prévention and Control, Prévention et Contrôle intégré de la Pollution. BAT : Best Available techniques, MTD : Meilleurs Techniques Disponibles, Concerne : les activités visées par la Directive « IPPC », dont l’incinération des déchets dangereux et non dangereux BREFs : Best REFerences, version provisoire du BREF Incinération disponible sur: http://eippcb.jrc.es La conception et l’aménagement général d’une installation d’incinération Capacité Choisir la bonne dimension d’une installation • le constat : concilier une capacité de four rigide et un choix pour 20 ans avec une gestion des déchets qui devra évoluer les incertitudes : le flux initial, les évolutions (périmètres, population, prévention, collectes sélectives, apports de DIB…), variations saisonnières, Débouchés locaux pour la valorisation énergétique les recommandations : phaser les investissements pour éviter d’importants surdimensionnement, s’adapter aux évolutions réelles, et/ou infléchir les tendances La conception et l’aménagement général d’une installation d’incinération Capacité Choisir la bonne dimension d’une installation 160 150 tonnages 140 130 120 110 100 capacité 90 tonnage 80 2000 2005 années 2010 2015 2020 La conception et l’aménagement général d’une installation d’incinération Capacité Le diagramme de four DIAGRAMME DE COMBUSTION DU FOUR D'INCINERATION 30,00 25,00 CHARGE THERMIQUE DU FOUR-CHAUDIERE (MW) zone de surcharge temporaire 22,46 22,46 21,39 20,00 21,39 21,39 domaine des garanties 19,09 18,18 17,86 15,00 1 3 3 9 4 kJ /kg 12,84 12,84 1 2 5 5 7 kJ /kg 1 0 4 6 4 kJ /kg 8 9 9 9 kJ /kg 10,00 9 6 2 7 kJ /kg 8 3 7 1 kJ /kg 7 1 1 5 kJ /kg DIAGR AMME 5,00 3 4 5 6 7 8 9 CAPACITE HORAIRE DU FOUR D'INCINERATION(T/h) 10 11 Les conditions d’admission des déchets incinérés Stockage temporaire Intérêts • • • • • Arrêt annuel pour maintenance Arrêt technique inopiné Faire face à des pointe saisonnières Optimiser la valorisation énergétique Permet 1 ligne au lieu de 2 La ré pa rt Le it s io t n ec Le du hn s pe i pa rf que rc or s m an ce s Les conditions d’exploitation • La combustion • La valorisation énergétique • Le traitement des fumées Les conditions d’exploitation La combustion • Combinaison de matières combustibles avec l’oxygène en excès, conversion des éléments C et H, production de chaleur (exothermique) et de fumées oxydantes (CO2, H2O, N2, O2, polluants…) • La règle des 3 « T » : – Température : la température doit être suffisante pour destruction de la majorité des molécules auto combustibles (~ 900 °C) – Turbulence : elle doit être suffisante pour maintenir une bonne homogénéité en évitant les déficits en oxygène (création d’imbrûlés) et la présence de zones froides – Temps de séjour : il doit être suffisante pour assurer une combustion totale (3/4h – 1h). Les conditions d’exploitation La combustion La répartition du parc (30 juin 2003) 100 90 93 88 83 80 % capacité du parc % nombre de ligne du parc % nombre d'unités du parc 70 % 60 50 40 30 20 10 10 3 6 3 4 3 1 3 3 0 A grilles mobiles ou rouleaux Oscillant - rotatif Lit fluidisé Type non défini Les conditions d’exploitation La valorisation énergétique La répartition du parc (30 juin 2003) Tout Electricité Tout Thermique (chaleur/vapeur) Cogénération (électricité et thermique) Non défini 11% 33% 29% 27% Les conditions d’exploitation kWh/t La valorisation énergétique Les performances 1400 1200 1000 800 600 400 200 Valorisation combinée électricité auto électricité vendue thermique auto thermique vendue Parc français 2000 Unités aidées en service Unités en construction 1400 kWh/t 1200 Valorisation tt électrique 1000 800 600 400 200 0 Parc français 2000 Unités aidées en service Unités en construction Les conditions d’exploitation La valorisation énergétique Les performances : évolution entre 1999 et 2002 1999 Electricité (GWh ) 1 642 2000 2 041 2002 2 900 +76% Thermique (GWh) 7 074 7 601 9 057 +28% Nombre d’unités avec valorisation énergétique 110 109 116 % sur totalité du parc 44% 51% 69% 9 830 10 320 11 352 85% 88% 90% Quantités incinérées (kt) % sur totalité du parc +5% Les conditions d’exploitation Le traitement des fumées Les techniques • Le dépoussiérage : poussières & métaux lourds partic. • La neutralisation : poussières, mtx lourds & gaz acides Sec Semi-humide Humide Combiné humide / semi-humide • Les traitements complémentaires Dioxines : adsorption sur charbon actif NOx : réduction sélective non catalytique (SNCR) Dioxines + NOx : réduction sélective catalytique (SCR) Les conditions d’exploitation Le traitement des fumées Les performances des procédés de neutralisation PROCEDE SEC Avantages Inconvénients Coût investissement réduit SEMIHUMIDE HUMIDE COMBINE Coût investissement limité Performances élevées Performances élevées Mise aux normes d’unités existantes (semihumide) Coût investissement élevé Absence d’effluent liquide Absence d’effluent liquide Faible consommation de réactifs Consommation réactif élevée (pour atteindre les seuils) Consommation d’eau Traitement et conso d’eau Consommation de réactif Coût investissement élevé Exploitation peu souple Mise en œuvre délicate Les conditions d’exploitation Le traitement des fumées Les traitements complémentaires SNCR SCR Principe Injection en ligne dans le four d’un agent réducteur (ammoniaque, urée) sans catalyseur permettant la réduction des NOx en N2 Injection dans un réacteur fermé d’ammoniaque en présence de catalyseur permettant la réduction des NOx en N2 Avantages - Coût d’investissement bas, - Suffisant pour atteindre 200 mg/Nm3. - Performance élevées, - Possibilité d’évolution (par augmentation du catalyseur), - Traite également les dioxines. Inconvénients - Conduite délicate, - Pas d’évolution possible si seuil plus faible, - Nécessite un système d’injection en ligne. - Coûts d’investissement élevés, - Coût d’exploitation plus élevée (chauffage fumées 300°C), - Remplacement régulier du catalyseur, - Augmentation des pertes de charges. La prévention de la pollution de l’air • • • • Typologie des émissions atmosphériques Conditions de formation Estimation des flux de l’installation Contribution à la pollution de l’air La prévention de la pollution de l’air Typologie des émissions atmosphériques 1 tonne d’OM incinérée + environ 5 000 Nm3 d’air 5 200 Nm3 fumées, dont : 3 300 Nm3 de N2 (65-68% vol) 450 Nm3 de O2 (7-13% vol) 700 Nm3 de H2O (12-16% vol) 450 Nm3 de CO2 (7-12% vol) + autres émissions Source : l’Incinération des Déchets Ménagers, JY Le Goux et C. Le Douce, 1995 La prévention de la pollution de l’air Typologie des émissions atmosphériques Autres émissions : - Poussières (TSP*, PM10, PM2,5, …) - Métaux lourds gazeux et particulaires (Hg, Pb, Cu, Zn, …) - Gaz acides (HCl*, HF*, SOx*, NOx*) - Gaz à effet de serre (NH3, N2O, SF6,…) - Composés organiques gazeux et/ou particulaires (CO*, COV*, Dioxines*, HAP, Benzène, PCB, TCB, …) *composé réglementé dans l’arrêté du 20 septembre 2002 La prévention de la pollution de l’air Conditions de formation La formation dépend : - Du procédé de combustion - Du type de déchet entrant - Des conditions de combustion - Du type de dispositif de traitement des fumées Les polluants atmosphériques : - Sont déjà présents dans les déchets entrants et/ou - Se forment lors de la combustion incomplète et/ou - Se forment lors du refroidissement des fumées La prévention de la pollution de l’air Estimation des flux de l’installation rejet instantané maximum rejet par an* rejet pendant 20 ans* monoxyde de carbone (CO) 50 mg/Nm3 fumée 28 600 kg 572 000 kg substances organiques (COT) 10 mg/Nm3 fumée 5 720 kg 114 400 kg poussières 10 mg/Nm3 fumée 5 720 kg 114 400 kg acide chlorhydrique (HCl) 10 mg/Nm3 fumée 5 720 kg 114 400 kg acide fluorhydrique (HF) 1 mg/Nm3 fumée 572 kg 11 440 kg dioxyde de soufre (SOx) 50 mg/Nm3 fumée 28 600 kg 572 000 kg oxydes d'azote (NOx) 200 mg/Nm3 fumée 114 400 kg 2 288 000 kg mercure (Hg) 0,05 mg/Nm3 fumée 29 kg 572 kg cadmium et thalium (Cd+Tl) 0,05 mg/Nm3 fumée 29 kg 572 kg total Sb+As+Pb+Cr+Co+Cu +Mn+Ni+V 0,5 mg/Nm3 fumée 286 kg 5 720 kg 0,1ng/Nm3 0,06g 1,14g POLLUANT REGLEMENTAIRE dioxines et furanes * UIOM de capacité 110 000 t/an, 5200 Nm3 fumée/tonne de déchets incinérés La prévention de la pollution de l’air Estimation des flux de l’installation AUTRES POLLUANTS zinc (Zn) pentachlorophénol (PCP) protoxyde d'azote (N2O) hexafluorure de soufre (SF6) ammoniac (NH3) hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) autres ? rejet instantané rejet par an* rejet pendant 20 ans* 1,96 mg/Nm3 fumée 1 121 kg 22 422 kg 0,017 mg/Nm3 fumée 10 kg 194 kg 14 mg/Nm3 fumée 8 008 kg 160 160 kg 0,03 mg/Nm3 fumée 17 kg 343 kg 5,7 mg/Nm3 fumée 3 260 kg 65 208 kg 0,028 mg/Nm3 fumée 16 kg 320 kg ? ? ? Source : Etude bibliographique ADEME-FNADE 2003 * UIOM de capacité 110 000 t/an, 5200 Nm3 fumée/tonne de déchets incinérés La prévention de la pollution de l’air Contribution à la pollution de l’air Dioxines Evolution des émissions de dioxines en France (g/an) 2000 1600 1200 800 400 0 1995 1997 Incinération 1999 2001 2003 Autres sources fixes Source : MEDD et CITEPA La prévention de la pollution de l’air Contribution à la pollution de l’air Données complémentaires L’incinération représente des émissions nationales cadmium 16% mercure 12% plomb 9% cuivre 6% zinc 13% PCB 20% COV émission ? HAP en-dessous du seuil de détection Source : rapport CPP 2005 La prévention des pollutions de l’eau Typologie des rejets liquides Origine et modes de gestion • Origines : activités de dépotage, entreposage, traitement des gaz, refroidissement des mâchefers, nettoyage des chaudières • Modes de gestion : – Recyclage total – Rejet milieu naturel après traitement / recyclage partiel – Réseau assainissement après éventuellement traitement / recyclage partiel La prévention des pollutions de l’eau Estimation des flux annuels de l’installation Résultats de la déclaration française pour 2001 Arsenic and its compounds 0.0199 t Benzene, toluene, ethylbenzene, xylenes (as BTEX) 1.28 t Cadmium and its compounds 0.18323 t Chlorides 15,960.00 t Chromium and its compounds 0.061 t Copper and its compounds 1.28 t Fluorides 12.19 t Halogenated Organic Compounds (AOX) 8.38 t Lead and its compounds 0.2846 t Mercury and its compounds 0.06241 t Nickel and its compounds 0.2356 t Nitrogen, total 87.00 t Phenols 0.5906 t Polycyclic Aromatic Hydrocarbons (PAH) 0.24697 t Total Organic Carbon (TOC) 120.00 t Zinc and its compounds 0.925 t Source : http://www.eper.cec.eu.int La prévention des pollutions de l’eau % des cas identifiés 60 Typologie des rejets liquides Origine et modes de gestion (30 juin 2003) Recyclage total Milieu naturel STEP 50 40 30 20 10 0 Eaux de chaudière Eaux de lavage usine Eaux extraction / refroidissement des mâchefers Eaux lavage zone DASRI Nature de l'effluent liquide Eaux zone de dépotage et d'entreposage Effluents traitement des fumées Jus plateforme des mâchefers La prévention des pollutions de l’eau Typologie des rejets liquides Le programme de surveillance réglementaire • En continu : température, débit, concentration en substances organiques (COT) • 1 échantillonnage ponctuel par jour : quantité totale de solides en suspension, DCO ou COT si [Chlorures] > 5 g/l • 1 échantillonnage ponctuel par mois : métaux lourds (Hg, Cd, Tl, As, Pb, Cr, Cu, Ni, Zn), Fluorures, CN libres, Hydrocarbures totaux, AOX, DCO • 2 échantillonnages ponctuels par an : dioxines Q ua nt Tr ité s ai te m Va ent lo ri sa ti on La gestion et traitement des déchets issus de l’installation • Les REFIOM • LES MIOM La gestion et traitement des déchets issus de l’installation Les REFIOM • Issus du processus de combustion : cendres volantes, cendre sous chaudières 15-35 kg • Issus du traitement des fumées : réactifs en excès, produits formés par neutralisation des gaz acides, gâteaux de filtration 2-5 kg La gestion et traitement des déchets issus de l’installation Les REFIOM Quantités produites Nombre de cas Quantité totale Procédé sec 3 41,5 41,5 / / Procédé semi humide 9 40,3 40,3 / / classique 8 24,9 21,8 3,1 / Avec évapocristallisation 3 29,4 18,5 2,8 8,1 A condensation 2 25,6 25,2 0,4 / Sans rejets liquides 4 31,2 31,2 / / Procédé humide Cendres Boues Sels (kg/t incinérée) Source : ADEME 2002, bilan 42 UIOM aidées par l’ADEME La gestion et traitement des déchets issus de l’installation Les REFIOM Traitement et valorisation • Filière traditionnelle : stabilisation et enfouissement en CET (150 € / tonne) • Mines de sel ? cf. circulaire MEDD du 17 janvier 2005 • Vitrification (cendres du dépoussiérage avant neutralisation) (340 -590 € / tonne La gestion et traitement des déchets issus de l’installation Les MIOM (Source SVDU) La gestion et traitement des déchets issus de l’installation Les MIOM La maturation et les nuisances possibles • La maturation (3 à 6 mois) : – Oxydation des ferrailles et imbrulés – Carbonatation – Mise en solutions de certains métaux – Perte en eau • Les nuisances possibles : – Infiltration des eaux de lessivage dans le sous-sol et milieu naturel : mise en place obligatoire d’un système d’étanchéification – Odeurs – bruits La gestion et traitement des déchets issus de l’installation Les MIOM Le bilan matière Mâchefers traités VALORISABLES 96,7 % Graves de Mâchefers 90,7 % Ferreux 5,5 % A ELIMINER 3,3 % Non Ferreux 0,5 % Refus lourds 2,6 % Refus légers 0,4 % MIOM non valorisables 0,3 % La gestion et traitement des déchets issus de l’installation Les MIOM Les enjeux de la filière mâchefer • Renforcer le positionnement produit, qualité et prix (matériaux de substitution) • Élaborer et diffuser des guides de bonnes pratiques à l’échelle régionale • Améliorer la communication • Optimiser l’adéquation entre le gisement, le traitement et la valorisation (chantiers TP) • Progresser dans les connaissances scientifiques (ex : impacts environnementaux à long terme, modélisation, analyse laboratoire…) La surveillance des émissions Le programme de surveillance Choix des traceurs : dioxines, métaux lourds, PM10 Choix des compartiments de mesures (cheminée, air ambiant, retombées, végétaux, sols, laits) et des dispositifs de prélèvements/analyses pertinents (préleveur continu, préleveur grand volume, jauges OWEN, lichens Choix des points de surveillance (nombre, localisation, fréquence) : modélisation Interprétation des données (point 0, bruit de fond, valeur anormale, comparaison aux valeurs guides) (Source : INERIS 2001) L’information et la concertation • Mise à disposition de l’information au public : le cadre réglementaire français • Article L.110-1 du code de l’environnement / Loi n°2002-276 du 27 février 2002 : Le principe de participation, selon lequel chacun a accès aux informations relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses, et le public est associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire • Les CLIS L’information et la concertation Rôle des CLIS Missions • Promouvoir l’information du public • Faire des recommandations à l’exploitant • Faire le point sur le respect de l’arrêté d’exploitation et les observations signalées par l’inspecteur des IC • Mener une action de communication et de sensibilisation du public en amont de projets Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Santé et environnement : une relation difficile à étudier • Des maladies non spécifiques et multifactorielles • Des expositions multiples, chroniques et à faibles doses • Des effets retardés • Des risques individuels faibles (mais des impacts collectifs forts) Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Différents types d’études utilisées • Etudes environnementales • Etudes d’exposition • Epidémiologie – Chercher association entre facteur de risques et maladies, – Par observation • Evaluation des risques – Chercher à prévoir le risque – Par modélisation Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Les dangers de l’incinération Poussières Effet allergique, cancérogène ou inflammatoire. Dioxines Poussières Cancers (foie, estomac,…), troubles gastro-intestinaux, de la reproduction. Altération du développement fœtal. Dioxines Métaux lourds (Pb, Hg, Cd) Métaux lourds (surtout cadmium) UIOM Riverain exposé aux retombées atmosphériques de l’UIOM. Cancers (poumon), troubles de la reproduction et du développement. Altération du squelette, atteintes rénales. Risques sanitaires de l’incinération • Pour les usines anciennes : – Études épidémiologiques • Des impacts probables (cancers) mais augmentation de risque modérés et liens de cause à effet non catégoriques • Ne permettent pas de trancher de façon catégorique – Evaluations de risques (calcul de probabilités par modélisation) • Niveaux de risques non négligeables (dioxines, métaux…) • Pour les usines neuves : – Pas d’études épidémiologiques • Latence des effets – Evaluations quantitatives des risques • Les risques encourus peuvent être considérés comme négligeables • Forcément, des incertitudes et des nuances persistent Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Résultats d’études épidémiologiques Cancers (synthèse) Des associations significatives ont été trouvées pour les cancers (poumon, foie, larynx, lymphomes non-hodgkiniens, sarcomes du tissu mou…) Cependant, les augmentations du risque de pathologies cancéreuses mises en évidence demeurent modérées et ne peuvent être attribuées de façon certaine aux émissions d’un incinérateur (biais, facteurs de confusion…) Les études épidémiologiques ne permettent pas de trancher en matières de risques encourus par les populations résidant autour des incinérateurs Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Limites des études épidémiologiques Caractéristiques des études épidémiologiques • • La plupart des études épidémiologiques concernent des incinérateurs d’ancienne génération car il y a une période de latence associée à la plupart des cancers Pratiquement toutes les études sont géographiques Incertitudes liées aux études épidémiologiques • • • • • Manque de caractérisation des incinérateurs Présence d’autres sources polluantes dans la ou les zones étudiées Difficultés méthodologiques de l’épidémiologie Mauvaise estimation de l’exposition Expositions à faibles doses Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Evaluation des risques sanitaires : principes Émissions de l ’installation Dangers (toxicité des polluants) Exposition des populations Évaluation des risques sanitaires Expression des résultats : • Ratio de dangers RDg (rapport) • Excès de risques individuel (probabilité de survenue de maladie) • Diminution d’espérance de vie Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Résultats d’évaluations quantitatives des risques (1) • Benzène – ERI = 2,6.10-10 (France), • Cadmium – ERI = 1,5.10-8 (France), – ERI = 1,5.10-6 (France), – toxicité rénale RDG = 0.0 2 à 0,51, • Nickel – ERI = 8,6.10-8 (France), • Mercure – toxicité neurologique RDG = 0,0005 à 0,0 2 (France), • Plomb – effets systémiques adultes RDG = 0,002 à 0,13 %, Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Résultats d’évaluations quantitatives des risques (2) • Poussières – DEV = 20 jours (France), • Dioxines – RDGinh = 0,0001 à 0,11 %, RDGing =0, 27, ERI = de 8.10-4 à 1.10-6(France), – RDG =0, 72, ERI = 7,9.10-5 (Espagne), – ERI = 7,1.10-5 à 1,4.10-8 (Taiwan), – ERI = entre 1,7.10-3 et 7.10-3 (Taiwan), – RDG = 2 à 3,5 adultes, RDG = 5 à 13 enfants (Belgique), – ERI = 1,3.10-4 (Japon). Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Interprétation des évaluations quantitatives des risques • Facteurs explicatifs de « divergence » des résultats – Hypothèses toxicité de substances • Particulièrement sur les dioxines – Exposition (utilisation des sols, habitudes alimentaires,…) • Dioxines contamination alimentaire – Données d’émissions /dispersion • Concentration • flux Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Evaluation quantitative des risques sanitaires - synthèse générale • Si les installations respectent les réglementations en vigueur, alors les risques encourus peuvent être considérés comme négligeables • Mais si cette réglementation n’est pas respectée, alors les conséquences en terme de réduction de la durée de vie et de survenue de cancers pourraient devenir préoccupantes Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Limites des évaluations de risques Caractéristiques des études • l’excès de risque estimé n’est qu’une probabilité d’apparition d’effet sanitaire et l’observation de cas réels de pathologies dans la population ne permet pas de confirmer l’excès de risque estimé Incertitudes • Liées aux données disponibles (toxicologie, …) sur les substances et les mélanges • Modélisation du comportement des substances dans l’environnement, la chaîne alimentaire, … • Prise en compte des comportements des individus • Définition de l’acceptabilité ??? Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Travaux et démarches en cours • Poursuite de travaux d’épidémiologie – Viel (Besançon) – Cordier (Rhône-Alpes), cas-témoin • Travaux multicentriques InVS/AFSSA – Imprégnation dioxines autour UIOM – Augmentations cancers (12 départements) • Recommandations CPP • Formation générale ADEME/CNAM Etat des connaissances sur les impacts sanitaires Quelles études locales réaliser ? • Guide InVS destiné aux autorités locales sanitaires – « Guide pour la conduite à tenir lors d’une demande locale d’investigations sanitaires autour d’un incinérateur d’ordures ménagères » http://www.invs.sante.fr/publications/2003/incinerateurs/guide_incinerateurs.pdf – Choisir l’étude pertinente en fonction : • • • • de de de de la situation (signal d’appel, installation), la question posée, la pertinence des outils disponibles la faisabilité de l’étude L’évaluation des risques Evaluation des risques dans le cadre des études d’impact • Obligation réglementaire • Guides généraux – INERIS – InVS • guide pour l’évaluation du risque sanitaire dans le cadre de l’étude d’impact d’une UIOM L’évaluation des risques Démarche de l’étude • • • • • • Bilan des données /zone d’étude Inventaire et choix des polluants Identification des dangers et dose/réponses Estimation des expositions Caractérisation du risque Discussion • Impact sanitaire UIOM +état initial • Impact sanitaire UIOM seule L’évaluation des risques Des propositions et préconisations méthodologiques – Détermination de la zone d’étude – (première modélisation avec polluant caractéristique) Choix des substances (Plomb, mercure, cadmium, nickel, chrome 6, arsenic, manganèse, poussières et dioxine) – Voies d’exposition • Impératives – Inhalation, – Ingestion directe, sols, légumes, animaux produits localement • Selon contexte – Ingestion eau, poissons locaux – Métrologie « état initial »/ « bruit de fond » – Scénarios d’exposition (individus, fréquence, durée…) – Calculs du risque et discussion L’évaluation des risques Des données de références et des liens – Guides généraux – Émissions (inventaires, répartition métaux lourds, …) – Valeurs toxicologiques de référence – Informations sur les modèles – Données humaines physiologiques et comportementales – Formules de calcul des doses d’exposition L’évaluation des risques Conclusion Une volonté : – faire émerger des études de qualité – homogénéité entre les études – aider à l’appréciation des travaux Un suivi (DGS) : « Observatoire des pratiques de l’évaluation des risques sanitaires dans les études d’impact » L’incénération des déchets Conclusion Peu d’incertitudes : – techniques – économiques Des risques maîtrisés et qualifiés de négligeables mais Quelles conditions d’acceptabilité?