Infovet Juin 2014 - PHOTOSENSIBILISATION
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Infovet Juin 2014 - PHOTOSENSIBILISATION
INFOVET SEGRE - LE LION D’ANGERS N°145 Juin 2014 LA CLINIQUE VETERINAIRE DE L’OUDON vous informe... CLINIQUE VETERINAIRE DE L’OUDON : H. AMELOOT - T. LETOURNEL - B. ROBINE - C. ROUSSEAU C. TESSON - P. DEVERS - R. FEUILLET - A. PADIEU - M. HEUZE - F. BERTAUX - E. WEILL - SOMMAIRE PHOTOSENSIBLISATION Définition et Signes cliniques Le soleil revient enfin mais cela n’est pas que positif. Nous allons vous présenter deux pathologies estivales : la photosensibilisation et la kératoconjonctivite infectieuse bovine (= « onglet »). Nous terminerons par un rappel sur les produits anti-mouches. Traitement et Prévention KERATOCONJONCTIVITE PHOTOSENSIBILISATION (= « allergie solaire ») Définition et Signes cliniques DEFINITION Traitement La photosensibilisation est une affection cutanée due à l’accumulation de « substances » qui passent dans la circulation sanguine, puis s’accumulent dans le derme et enfin se transforment en radicaux libres et peroxydes (sorte de toxines) sous l’action des rayons solaires. Ce sont ces radicaux libres et peroxydes qui engendrent les lésions cliniques. Ces « substances » sont généralement d’origine alimentaire (plantes, mycotoxines) ou médicamenteuse (tétracycline, TMP-sulfa,…). Dans certains cas, ces « substances » sont éliminées par voie hépatique. La photosensibilisation peut donc être secondaire à une affection hépatique qui empêche le foie d’éliminer correctement ces toxines. PREVENTION CONTRE LES MOUCHES SIGNES CLINIQUES Les signes cliniques sont principalement cutanés mais il y a également des signes généraux : l’animal est abattu et en hyperthermie (T°>39,5°). Les signes cutanés sont une congestion des muqueuses (cf photo Montbéliarde) de l’animal (mufle, lèvres, pourtour des yeux, mamelle, vulve et anus, pourtour des cornes) et une inflammation du derme (cf photo Prim Holstein) sur les zones non pigmentées (oreilles, encolure, taches blanches) se manifestant pour une peau inflammée, parfois épaissie et « cartonneuse » allant jusqu’à la perte du derme (= la vache « dépouille »). TRAITEMENT Catégorie Il consiste à diminuer les signes inflammatoires et à soustraire l’animal des rayons solaires pendant plusieurs semaines. Une association d’anti-inflammatoire est administrée pour gérer la fièvre (GENIXINE® ou METACAM®) et diminuer l’inflammation cutanée (Corticoïdes : DEXADRESON® ou VOREN®). La possibilité de l’existence d’une insuffisance hépatique impose l’administration de produits hépatoprotecteurs (METHIO B12® ou HEPALACT®). L’animal doit impérativement être soustrait aux rayons solaires pendant le temps de sa guérison qui peut prendre plusieurs semaines. Plantes PREVENTION Il n’y a pas de prévention particulière. Il est impossible de savoir quel animal sera affecté ou non. Médicaments Autres Agents favorisants Séneçon de Jacob, Millepertuis, Sarrasin, Renoncule bulbeuse,… Sulfamides, Tétracyclines, Phénothiazine, Bleu de méthylène,… Mycotoxine, Aflatoxines, Excès de cuivre ou phosphore, Atteintes du foie, Leptospirose... PAGE 2 KÉRATOCONJONCTIVITE INFECTIEUSE BOVINE (KCIB) DEFINITION La KCIB, plus souvent appelée « onglet » ou « taie » est une maladie bactérienne oculaire qui se manifeste par une conjonctivite (= œil rouge) et une kératite (= inflammation de la cornée) provoquant des ulcères. Elle est due à la multiplication dans l’œil d’une bactérie, Moraxella bovis. Elle se transmet de vaches à vaches par le biais de vecteurs (majoritairement par les mouches). La période estivale est propice à cette pathologie (mouches, rayonnements solaires, augmentation de virulence de la bactérie). TRAITEMENT SIGNES CLINIQUES C’est une affection bactérienne, l’utilisation d’antibiotiques par voie locale est donc recommandée. Il est important de traiter l’infection dès les premiers signes oculaires (larmoiements, petite tâche blanche) pour éviter de graves séquelles (perte de la vue,…). Le traitement par voie locale permet une meilleure diffusion sur l’œil et évite la voie générale qui doit être réservée aux pathologies sévères. En cas d’échec du traitement ou d’affection grave, l’appel au vétérinaire est recommandé. Il est nécessaire de faire des injections dans la paupière (voie sous-conjonctivale). Dans certains cas (ulcère grave), l’œil doit être fermé provisoirement en suturant les paupières entre elles pour une meilleure guérison. Elle n’atteint généralement qu’un seul œil par bovin mais peut toucher plusieurs bovins en même temps sur une même exploitation. L’affection étant douloureuse, les animaux ont tendance à s’isoler du troupeau (nonchalance, perte d’appétit, chute de lait). Les signes oculaires se manifestent par une inflammation de l’œil, une paupière +/- fermée, des larmes augmentées puis une tâche blanche apparaît sur l’œil (cf photo 1). Au fil des jours, la tâche blanche grandit (cf photo 2) et provoque un ulcère de la cornée qui s’aggrave avec les jours (cf photo 3). En cas de forme infectieuse virulente et sans traitement, la maladie peut aller jusqu’à la perte de l’œil. PREVENTION CONTRE LES MOUCHES BUTOX Application Posologie MOUCHES Durée d’action Temps d’attente Prix HT par adulte * Posologie TIQUES Temps d’attente AUTRES ESPECES Pour-On (sur la ligne du dos) < 100 kg : 10 ml De 100 à 300 kg : 20 ml > 300 kg : 30 ml 8 à 10 semaines LAIT : 0 jour VIANDE : 18 jours 1,73 € (avec pistolet) 1,58 € (sans pistolet) 15ml/100kg (75ml max) LAIT : 2,5 jours VIANDE : 18 jours POUX ET MELOPHAGES VERSATRINE Pour-On (sur la ligne du dos) 10 ml pour tout bovin 4 à 6 semaines LAIT : 0 jour VIANDE : 18 jours 1,29 € (avec pistolet) / / POUX * Prix calculés pour les grands flacons de chaque produit et appliqués uniquement sur des bovins adultes, pistolet compris (-4% de remise comptoir compris).