La solidarité sauve les jeunes du sud de l`Éthiopie

RepoRtage
Ouest-France - 24-25 décembre 2012
tout peut aRRiveR
La solidarité sauve les jeunes du sud de l’Éthiopie
L’énigme de la baleine
pygmée résolue
La baleine pygmée de l’hémisphère
Sud intrigue depuis longtemps. D’où
vient-elle, avec ses fanons, ses moins
de 6,5 m de long et son museau arqué et froncé ? Deux chercheurs de
Nouvelle-Zélande pensent avoir trouvé la réponse. Elle appartiendrait à
une famille de cétacés, les cétothériidés, apparue voilà 15 millions d’années et qu’on croyait éteinte depuis
2 millions d’années ! Elles seraient
donc des fossiles vivants.
ERYTHREE
YEMEN
SOUDAN
DJIBOUTI
Addis Abeba
SOUDAN
du Sud
Jimma
Bonga
Dekia
SOMALIE
ETHIOPIE
KENYA
O.-F.
Chiri
300 km
Richard Branson
en hôtesse de l’air
Les jeunes filles de l’internat de Chiri. Sans cette structure, financée par les dons des lecteurs de Ouest-France, elles ne seraient pas scolarisées.
Les actions de Ouest-France Solidarité en 2012
En 2012, Ouest-France Solidarité a poursuivi, grâce à vous, ses actions auprès
des personnes victimes de catastrophes. Bilan.
Opérations
Actions engagées en 2012
Solde
Haïti : aide aux victimes
du tremblement de terre
(2010)
•Construction de 275 maisons modulables et antisismiques
avec Misereor : 320 000 €.
•Participation à la reconstruction de 2 écoles + envoi de
livres scolaires : 28 188,64 €.
•Groupes électrogènes et moteurs à vapeur avec Codeart :
25 440 €.
•Formation d’employés de pharmacies locales : 19 862 €.
90,9 %
de la collecte
engagée depuis
2010 ont été utilisés.
Reste :
105 071,97 €
Aide à la Corne
de l’Afrique
(été 2011)
Aide aux réfugiés : 152 000 €
•Dans le camp de Yida avec MSF (10 tentes pour l’hôpital, 1
pompe à forage, 2 réservoirs d’eau, 10 000 jerricans, assainissement de l’eau, 3 Kits de nutrition pour enfants etc.),
•Soutien à la campagne de vaccination contre la rougeole menée
par Pharmacie et aide humanitaire,
Alphabétisation et éducation matérielle dans les camps avec JRS.
Aide aux Éthiopiens : 31 801,61 €
•Construction de 2 internats à Dékia et Chiri. Achat de matériel
pédagogique pour l’école Montessori de Djimma.
Plus de 94%
de la collecte
engagée depuis
2011 ont été
employés.
Reste :
45 417,04 €
Pakistan
(2010)
Campagne de vaccination, maternités, centres de soin…
avec Médecins du Monde : 114 059,80 €
Collecte totalement
employée
Tsunami en indonésie
(2004)
Accompagnement de la scolarisation d’une cinquantaine
de jeunes filles : 12 992 €
103 936,90 €
destinés
à accompagner
la scolarisation
jusqu’en 2020
Par ailleurs, sur ses fonds propres,
Ouest-France Solidarité a aidé pour
l’essentiel :
Réfugiés syriens : 8 000 € envoyés
dans les camps en Syrie et en Jordanie.
Mali : 8 892 € pour le forage d’un
puits pour un orphelinat, le financement des études de jeunes filles issues de familles pauvres et l’envoi de
crèmes solaires pour les albinos.
Cameroun : 3 000 € pour un groupe
électrogène et pompe électrique.
Cambodge : 1 000 € pour l’école
maternelle de O Popoul.
Liban : 1 000 € pour un orphelinat
accueillant 103 enfants.
France : 3 000 € pour l’aide aux enfants de prisonniers ; avec l’association Enjeux d’enfants.
Appel
Comme vous le voyez, les demandes
quinousparviennentsontnombreuses
et diverses. Malheureusement, faute
de moyens, nous ne pouvons pas
répondre favorablement à toutes. Si
vous souhaitez faire un don pour aider
ceux qui s’adressent à nous, surtout
n’hésitez pas…
Pour soutenir l’association
Envoyez vos chèques à Ouest
France Solidarité, 10, rue du Breil
35051 Rennes cedex 9.
Ou faites un don en ligne :
ouestfrance-solidarite.ouest-france.fr.
Contact : soleil-ethiopie.fr.
Tél. 02 47 56 15 43.
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À l’arrivée, dans l’enceinte du presbytère, seize jeunes filles nous accueillent
devant l’internat qui a été financé par
les lecteurs de Ouest-France à hauteur
de 21 000 €. Elles sont toutes là, souriantes au milieu des fleurs. La cérémonie du café va pouvoir commencer.
Le moment est important. Un cri du
cœur : « Nous sommes bien ici ! »
Elles partagent quatre chambres,
deux pièces communes pour manger et travailler, et une douche (quand
il y a de l’eau…). Des enseignants se
relaient pour leur donner des cours
place à un tout autre « internat ».
La masure date de plus de 50 ans et
héberge 19 garçons dans des conditions difficiles. Le père Worku nourrit
les ados comme il peut. Un bout de
pain ou de patate arrosé d’une tasse
de thé. Grâce à la générosité des lecteurs de Ouest-France, un véritable
internat sera construit, l’an prochain,
pour un montant de 25 000 €.
À côté, une église construite, il y a
une cinquantaine d’années, par un
missionnaire vendéen, le père Limousin, dont tout le monde, ici, se souvient
avec émotion. Aux alentours, les familles (nombreuses) logent dans des
huttes de bois et de terre, à même le
sol, dans la promiscuité la plus totale,
au milieu des poules et des chèvres.
Un feu à l’intérieur et une porte pour
seule ouverture. Et pourtant, le voyageur y est reçu comme un roi. Autour
d’un bon café.
Textes et photo :
François VERCELLETTO.
chez votre marchand de journaux
E
50 € par mois
et par enfant
du soir. Elles habitent à des heures
de marche. « Une dizaine », assure
Bogalch Mengesha, 16 ans, six
frères et sœurs. « Moi, c’est plus de
cinq heures », confie Abebayu Sahelle, 15 ans. Sa mère est seule et n’a
pas de travail. Son père est parti sans
laisser d’adresse.
Comme leurs amies, sans l’internat,
elles ne seraient pas scolarisées. Les
familles (sur)vivent dans le dénuement le plus extrême et n’ont pas toujours de quoi habiller leurs enfants.
Certaines appartiennent à la minorité méprisée des Manjas. Ici, sous la
houlette du père Awoke, les ados apprennent aussi à s’occuper du potager et du poulailler. Tout compris, il
faut compter environ 50 € par mois
et par enfant pour assurer la vie à l’internat. « Des parrains sont bienvenus », espère le jeune prêtre.
Tout le monde n’est pas aussi bien
loti. L’expédition se poursuit plus près
du Soudan-du-Sud, à Dekia. Il n’y a pas
de route. Après 4 h à dos de mule et
de marche jusqu’aux genoux dans la
boue (quand la pente se fait trop rude),
NEC : LES
PÂTES DE
FR
UITS NON
litchis
DÉFENDU
suaves Bûche breton
et crêpes
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dentelles
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OINES
1 - 05,90
6 000 habitants à une heure et demi
de Bonga. Sur la piste défoncée, le
4 x 4 du père Alemayehu soulève un
épais nuage de poussière. On croise
des femmes lourdement chargées,
des hommes à dos de mule, des vaches, des singes…
20364 - 201
Qui se soucie de la région du Kaffa
où le caféier pousse depuis la Préhistoire ? Trop verte pour les grosses
ONG. Trop au Sud pour un gouvernement verrouillé par les « Nordistes ».
Le sort de cette partie de l’Éthiopie,
où survivent misérablement des minorités discriminées, a ému Élisabeth
et Jean-Louis Belet. Ce couple hors
du commun, parents de 12 enfants,
dont 8 ont été adoptés, se rend sur
place, à ses frais, depuis 2001.
Touchés par le sort des enfants
des rues, ils ont créé l’association
Soleil d’Éthiopie pour financer une
école à Jimma, à 350 km d’Addis
Abeba. L’établissement, qui applique la pédagogie Montessori, accueille 177 élèves de 3 à 8 ans et
leur fournit quotidiennement le repas qu’ils n’auraient pas chez eux.
Le plus souvent, une galette d’injera
qui ressemble comme deux gouttes
d’eau à la galette de blé noir, le goût,
acide, excepté.
Au fil du temps, Élisabeth et JeanLouis Belet ont été sollicités pour
d’autres actions. L’association redistribue 100 % des sommes reçues.
Elle travaille en étroite collaboration
avec le clergé catholique local. Autant qu’elle le peut, la population met
la main à la pâte.
Plusieurs projets ont été menés à
bien aux environs de la ville de Bonga, à une centaine de kilomètres de
mauvaise route, au sud de Jimma.
En 2011, la région a fortement souffert de la sécheresse. Impossible
de connaître précisément l’ampleur
du désastre. Paradoxe d’une famine
dans une région « verte » où les plus
faibles sont morts dans l’indifférence.
Ouest-France Solidarité s’est appuyé
sur Soleil d’Éthiopie pour venir en
aide à ces populations éprouvées.
Un an et demi après, quelle est la situation ?
En cette mi-novembre, le paysage
montagneux, à plus de 2 000 m d’altitude, a retrouvé sa couleur verte.
La saison des pluies s’achève. Nous
partons à Chiri, une bourgade de
Avec ses 384 cm2 et ses 40 cm de
hauteur sous plafond, la Minuscule
galerie doit être l’une des plus petites au monde. Installée dans le mur
d’une librairie rennaise, La Planète
Io, elle abrite bien de vraies œuvres
à vendre. Un joli clin d’œil de l’illustratrice et graveuse Agathe Halais. Avec
un seul problème, on visite la galerie
de l’extérieur. À moins d’avoir retrouvé le champignon d’Alice au Pays
des merveilles.
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Éthiopie.
De notre envoyé spécial
Une minuscule
galerie d’art
Marc Ollivier
François VERCELLETTO.
Soleil d’Éthiopie,
petite association
au service d’enfants
éthiopiens œuvre, dans
une région délaissée
du Sud-Ouest.
Dix-huit mois après
la crise alimentaire
qui a frappé la Corne
de l’Afrique, gros plan
sur ses projets soutenus
par Ouest-France
Solidarité.
Tout a commencé par un pari entre
Richard Branson, propriétaire de
l’écurie de Formule 1 Virgin, et Tony
Fernandes, patron de Lotus. Branson a perdu en finissant 12e de la saison de F1 derrière son ami terminant
10e. Résultat, Branson, 62 ans, sera
hôtesse de l’air, avec uniforme, maquillage et talons hauts sur un prochain vol Kuala Lumpur-Londres de
la compagnie malaisienne AirAsia,
présidée par Fernandes. Histoire de
donner un peu de moralité à ce pari
de riches, les billets seront vendus
aux enchères au profit d’une association caritative.
OF
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