EDF cède son activité de trading de charbon à Jera

Transcription

EDF cède son activité de trading de charbon à Jera
Source :
http://www.sortirdunucleaire.orgwww.sortirdunucleaire.orgwww.sortirdunucleaire.orgwww.sortirdunuc
leaire.org/EDF-cede-son-activite-de-trading-de-charbon-a
Réseau Sortir du nucléaire > Informez
vous > Revue de presse > EDF cède son activité de trading de charbon à Jera
21 décembre 2016
EDF cède son activité de trading de charbon
à Jera
(AOF) - EDF (EDF-9,72 € -0,12 %)
<http://www.capital.fr/bourse/cotation/edf-FR0010242511> Trading, filiale à 100% d'EDF, a
annoncé avoir signé un accord avec le Japonais Jera afin de lui céder son activité de trading
de charbon. L'opération doit être finalisée d'ici avril prochain et se traduira également par
l'entrée d'EDF Trading au capital de Jera à hauteur de 33%.
Les points forts de la valeur
- Premier opérateur français d'électricité (production nucléaire pour 54 %, devant le
charbon, le fioul et l'hydraulique) et un des leaders européens de l'énergie, diversifié dans le
gaz ;
- Forts besoins énergétiques dans le monde ;
- Stratégie du « mix génération » renforcée avec la prise de contrôle total d'EDF Energies
renouvelables, activité en forte croissance ;
- A l'international, rentabilité élevée de la filiale italienne Edison, renforcement des
positions dans le nucléaire au Royaume-Uni et succès de la filiale de services à l'énergie
Dalkia ;
- Prolongement à 50 ans de la durée de vie des centrales, hors celle de Fessenheim ;
- Accord de partenariat stratégique avec Areva (AREVA-4,55 € 0,09 %)
<http://www.capital.fr/bourse/cotation/areva-FR0011027143> , EDF prenant le contrôle
majoritaire des activités de services et fabrication de réacteurs ;
- politique généreuse de distribution des dividendes de 55 % à 65 % du résultat courant.
Les points faibles de la valeur
- Faible visibilité en raison de la dimension « politique » de la valeur : intervention de l'Etat,
notamment sur la hausse des tarifs de l'électricité, débat sur la sûreté nucléaire,
interrogations sur la future formule de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire
historique) ;
- Faible visibilité sur les conséquences des « stress tests » réalisés sur le parc nucléaire du
groupe et plus généralement sur le niveau des investissements nécessaires (hausse des
dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites…) ;
- En Europe, spirale déflationniste des prix de vente du Kwh du fait de la surabondance de
l'offre –recul des prix du charbon et du CO2 et la montée en puissance des énergies
renouvelables ;
- En France, incertitudes liées au futur plan de transition énergétique visant à diminuer à 50
% contre 73 % en 2013 la part du nucléaire dans la production française et attente de la
compensation pour l'éventuelle fermeture de la centrale alsacienne de Fessenheim ;
- Positions à l'international encore trop faibles, la France restant le plus gros contributeur à
l'excédent brut d'exploitation (82 %), loin devant le Royaume-Uni (13 %) et l'Italie (5 %) ;
- Risque industriel et financier de la construction de la centrale anglaise d'Hinkley Point ;
- Endettement élevé, avec un risque d'abaissement de la notation ;
- Recul de l'activité dans toutes les divisions en début d'année ;
- Fort repli du cours, loin du prix d'introduction de 32 euros en 2005.
Comment suivre la valeur
- Secteur des « utilities » (producteurs d'eau, de gaz et d'électricité), traditionnellement
considéré comme défensif mais actuellement considéré à risque dans un environnement de
pression fiscale accrue ;
- Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et
revente du quart de la production d'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents) avec des
prix de l'électricité administrés en France d'où des difficultés à faire passer le coût de
maintien du réseau dans les tarifs ;
- Evolution des prix, dont la faiblesse ne permet pas de couvrir les coûts fixes dans les
centrales nucléaires ;
- Stratégie 2018
:
livraison de grands projets -terminal méthanier de Dunkerque, EPR de Flamanville 3,
énergies renouvelables-, poursuite de la maîtrise des coûts et retour à un cash-flow positif
après dividendes ;
- Trajectoire d'investissements sur 2016/20 : recul à 10,5 Mds€ des investissements en 2018
(hors Linky et Hinkley Point), cession de 10 Md€ d'actifs et hausse à 1 Md€ des économies
de coûts à partir de 2019 ;
- Evolution de l'endettement dont la maîtrise dépend de l'accueil du marché à
l'augmentation de capital de l'automne, souscrite à 80 % par l'Etat, des cessions d'actifs et
de l'exercice de l'option de paiement en actions du dividende ;
- Objectif 2016 d'un excédent brut d'exploitation entre 16,3 et 16,8 Mds€
- Société publique contrôlée à hauteur de 84,5 % par l'Etat.
Services aux collectivités
Les grands énergéticiens européens affrontent un environnement difficile, marqué par
l'effondrement des prix sur les marchés de gros et une situation de surcapacité. Les utilities
doivent également faire face à l'apparition de concurrents venus d'autres secteurs d'activité,
tels que ceux issus du "smart building " (gestion technique du bâtiment associée à un
ensemble de services). En France, EDF affiche des difficultés financières, d'énormes besoins
d'investissements pour entretenir son parc nucléaire et des tensions sur
l'approvisionnement. En Allemagne, E.ON et RWE enregistrent de mauvais résultats
financiers. Les fusions et acquisitions se multiplient dans le secteur de l'énergie. Au second
trimestre 2016, leur valeur a progressé de 42% par rapport à 2015. Les sociétés opérant
dans les énergies renouvelables restent très attractives. Les acquisitions, ciblées et de taille
moyenne, de renforcement dans des activités spécifiques se poursuivent également. On note
également un intérêt croissant des acheteurs asiatiques pour les actifs européens du
secteur.