Cuisine Nature
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Belgique - Belgïe P.P. - P.B. 1400 Nivelles 1 BC 5883 Cuisine Nature nr 4 @ octobre-novembre 2003 Lettre personnelle de Taty. Impact de la cuisine sur la santé: un autre éclairage. Chercheur en cuisine et chasseuse d’infos, je m’adresse aussi à des clones de celle que je fus avant ma révolution aux fourneaux: sans intérêt pour la nutrition ou même simplement la cuisine, sans connaissance pratique de base faute d’avoir observé des gestes culinaires dans mon enfance, j’étais prisonnière des aliments de confort si faciles et que je pensais anodins. Aucune taty ne m’avait expliqué que j’aurais pu me lever au moins une fois dans ma vie fraîche et dispose si je mangeais des vrais aliments! Si je respectais un peu les besoins physiologiques élémentaires du corps d’humain dans lequel je suis incarnée. « Se lever frais et dispos »? Voilà un concept que j’ai découvert passé quarante ans. Source probable de cet enthousiasme, si pas émerveillement, qui me pousse à souffler à qui veut l’entendre : « Tu n’es pas obligé d’être malade... ». Dans les précédents numéros je m’amusais au jeu des lettres de l’alphabet dans l’édito. Nous arrivons à la lettre D. Il ne me vient que «Discernement», «Discipline», «Distraction». Et pourquoi pas «Donneuse de leçons» tant qu’on y est? Exit le jeu des lettres. Que fi soit de la sclérose ... Dans le concert chanté par mes camarades en cuisine santé, il m’a semblé qu’il manquait une voix, un demi-ton pour composer une harmonie exquise. Afin de combler un petit manque dans les livres et magazines de cuisine santé, je persévère dans la chanson du beurre encore dans ce numéro-ci au moins. Dans la catégorie «Retour aux sources», vous pourrez vous essayer à faire votre propre Beurre maison (page 11). Comment le cuisiner cru? Vous l’utiliserez avec profit dans un excellent Risotto à l’ancienne (page 4), que vous réaliserez avec votre Bouillon de volaille (dont la recette a été détaillée dans le numéro 2). Avec des explications sur la justesse des gestes des anciens, comme d’hab’. Avec des idées d’autres recettes faciles à base de riz. Dans la catégorie «Chérubins», vous vous offrirez votre beurre maison à vos proches sous une forme qui permet de concurrencer les déloyales crèmes industrielles: une Pâte à tartiner au choco-noix maison (page 7). La prépublication des recettes Desserts en famille continue avec les inratables et savoureux Biscuits aux raisins secs de type grany (p. 2). Des biscuits gonflés, tendres et moelleux comme le giron de maman, apportent aux enfants le souhait de tout parent: des biscuits peut-être, mais avec du sens! Flocons d’avoine et fruits secs plutôt que farine de blé et sucre blanc... Page 3 et 12: Comment adapter les desserts classiques en version nourricière? Page 10, deux adresses de cours pratiques de cuisine nature à Bruxelles et en Ardennes. Même page, la liste de mes prochaines activités. Relisons ensemble les grands classiques. Le livre Sauvez votre corps du docteur Kousmine date de 1987. Il est toujours d’actualité. C’est même un incontournable si vous envisagez les aliments comme remèdes plus que comme distraction (oups, pardon). Page 9. — Connaissez-vous la météorologie, monsieur? — Un peu. J’ai un parapluie. Cet échange extrait d’une pièce de théâtre de Raymond Queneau m’enchante. Exvictime de fatigue chronique/candidose, je suis tout particulièrement touchée par les souffrances souvent niées de ces malades et les malentendus qui embrouillent le sujet. Un petit ajout personnel, basé sur la vision Kousmine: Candidose ou dysbiose? pages 5 et 6. Les chanceux, les débrouillards, les curieux iront remplir leur escarcelle de nouvelles recettes sur le net (page 6, liste des recettes sur mon site). Enfin: de brouillons de recettes, qui doivent être réécrits, reformulés, enjolivés. Lorsqu’elles paraissent sur le site, c’est qu’elles ont déjà été testées trois fois. Le reste est de l’esthétique, mais ça me prend des heures et des nuits et des aubes blafardes que j’aime tant. Lorsqu’elles paraissent ici, c’est qu’elles sont finalisées. Le dossier, page 8, envisage les paramètres à prendre en compte pour être un végétarien équilibré aujourd’hui. Sommaire en page 12 Bimestriel. Ag P304055. Bureau de dépôt: Nivelles distribution. 01.10.03 Cuisine Nature nr 4 octobre 2003 - 1 desserts en famille Biscuits moelleux aux raisins secs La gloire et le plaisir faciles dont même les plus ketchup des enfants se lèchent les doigts. Pour simuler à la maison les délicieux “cookies” gonflés et savoureux de type grany, on mélange des oeufs, des raisins secs, des noix, des flocons d’avoine et de la farine avec du sucre. On fouette, on dépose des petits zoulis ronds sur la tôle du four, on cuit dix minutes. Voilà. Faites tremper pendant une nuit les flocons d’avoine dans de l’eau additionnée de jus de citron. Faites tremper le même temps, ou au moins 4 heures, les raisins secs quelques heures dans le calvados. NB. Si vous vous y prenez en dernière minute, faites-les gonfler en les laissant bouillir quelques instants dans le calvados. Dans une grande terrine, fouettez les oeufs avec la vanille en poudre, la cannelle, (les autres épices que Nous mangeons souvent les yeux fermés. On peut le comprendre: c’est si fatigant, en plus du reste de cette vie complexe et désordonnée. Imaginez: il faut être un tout grand passionné de la technologie alimentaire et de l’étiquettologie pour savoir ce qui se trouve exactement dans cette petite gaufrette dont vous raffolez... et un spécialiste de toxicologie pour en tirer des conséquences à moyen terme. La version commerciale de ces moelleux biscuits annonce des ingrédients nombreux et variés dont seul un spécialiste peut connaître la réelle qualité (détails sur le site). Allons, en avant pour un petit dessert maison. Merci à Françoise Déom, des Fermes de Ressourcement, pour cette facile-délicieuse-pas-chère recette. Bien sûr, c’est une sucrerie. Exit donc en cas de crise. Mais en temps normal pourquoi s’en priver, en petites doses, sachant que les oeufs sont de poules qui courent et donc riches en précieuses graisses (omégas 3 et 6 en équilibre, entre autres) et en vitamine A; que le beurre est de lait cru et donc “thérapeutique”, aussi apport en indispensable vitamine A; que 2 - nr 4 octobre 2003 vous aimeriez comme le 4-épices), le sucre et le beurre mou. NB: Selon la vitesse du vent, j’utilise ici un fouet électrique ou un mixeur à soupe ou une fourchette. En tournant à chaque ajout à l’aide d’une cuiller en bois, ajoutez les raisins secs égouttés, la farine d’épeautre, les noix hachées au mouli-légumes ou au couteau, le sel, la levure sèche. En fin de course, ajoutez les flocons d’avoine égouttés de l’eau de trempage. Parfois, il faut rajouter les flocons d’avoine sont un atout santé crucial pour ceux qui veulent se désintoxiquer de la dépendance aux sucres; que, lorsqu’ils sont trempés, ces flocons sont des réparateurs de la muqueuse intestinale? 125 g de raisins secs 1 0 0 m l de calvados 2 oeufs 1 5 0 g de sucre 100 g de beurre 1 cuill.c. de vanille en poudre 125 g de farine 70% (blutage T55) 275 g de flocons d’avoine 125 g de noix 1 pincée de sel 1 cuill. c. de levure sèche un peu de cette eau pour la texture. A l’aide d’une cuiller à glace mouillée, déposez des petits tas sur la tôle du four beurrée ou couverte de papier sulfurisé. Ils vont s’étendre à la cuisson. Cuisez dix à quinze minutes minutes à 180°C. Adaptez en fonction de votre propre four. Ils sortent tout mous mais ils durciront en séchant sur une grille.. Calvados. L’alcool sera évaporé pendant la cuisson, mais vous garderez le petit plus qui fait qu’on digère si tellement mieux les desserts lorsqu’ils sont agrémentés d’un filet d’alcool. Beurre. La recette originale prévoit Tremper.. Les céréales complètes ou 200 grammes de beurre. Pas de souci semi-complètes doivent tremper au dans l’absolu sauf que les enfants et les moins 7 heures dans un liquide acide: gourmands dépassent souvent les doses eau et jus de citron, petit-lait, kéfir, par grignotages trop fréquents. Imaginez yaourt. C’est le passage obligé pour que si, le même jour, le petit a dévoré des les anti-nutriments qui sont encore tartines au chocobeurre, qu’il a dégusté présents soient désactivés et qu’ils ne un exquis risotto au beurre ajouté, et qu’il vous déminéralisent pas. On fait donc ici se régale de votre délicieuse salade à la tremper les flocons vinaigrette. d’avoine mais on ajoute S’il est de bon sens et Bravo le beurre, bravo de la farine blanche. de bon ton de revenir aux le lait cru...en quantités Raffinée de ses propriégraisses originelles et de sages et modérées, tés, elle l’est aussi de ses ne pas négliger les avec des périodes de graisses animales si ce anti-nutriments et ne «carême» autogéré: doit donc pas passer par sont celles qui n° vous 1 @ font janvier des cures siouplait! le trempage. La solution du bien (personnalité qui consiste à faire physiologique: piste dans tremper la farine une nuit est le prochain numéro), il ne faut pas pour satisfaisante dans les crêpes, mais autant prendre un bain de graisses! produit des gâteaux et biscuits de bien D’autant plus qu’elles sont ici cuites. pâle attrait. Merci pour ces rappels de Graisses cuites avec des farineux: kilos bon sens à Sally Fallon (+- 600pages de assurés, tout ce qu’il faut pour financer recettes dans Nourishing Traditions, à votre diététicien chéri pendant des commander via internet). années. Cuisine Nature 2 2003 Comment adapter les recettes de desserts en version plus nourricière Depuis dix ans que je découvre la cuisine sous toutes ses coutures, j’ai essayé des centaines de recettes de desserts telles qu’elles sont proposées dans les guides de cuisine dite saine, hypoglycémique ou végétarienne. Les goûts de ces plats me paraissent si lointains. Pourquoi faut-il que les desserts ressemblent à des biscuits militaires pour campagne de Russie? J’ai vraiment de la peine à me défaire de nos traditions gustatives. Je suis convaincue qu’une solution réside dans la voie du milieu. Cherchons ensemble? En matière de desserts qui demandent un tout petit coup de main pâtissier, qu’avons-nous en mains à ce stade? Dans à Toute Vapeur, j’ai détaillé pour les débutants des recettes de: Crème au Café (oeufs au lait ou flan en Belgique) page 110 Clafoutis aux Pommes page 157 Tarte au Pommes page 159. Dans mes livres sur les desserts prévus pour publication papier en 2005 (si pas 2050), sous le titre Desserts en famille, je vous communiquerai encore et toujours des tours de main, des conseils d’achats, des idées santé comme dans les autres tomes de la collection Cuisine Nature. Non seulement je ne peux garantir comme dans mes autres livres que ce sont des recettes pour personnes pressées, guerilleros urbains dans notre mythologie moderne, mais il est aussi illusoire de vouloir présenter des desserts comme «sains». Sains pour apaiser un coeur en peine, pour se calmer d’un quotidien hystérique, peut-être. Sains pour nos mitochondries, c’est à voir. Dans Cuisine Nature... en Herbe: un Crumble aux Fruits Rouges p.76 des Truffes en Chocolat pge 77 des Langues de Chat page 79. Nous avons déjà pratiqué dans le numéro 1 de ce bulletin une recette de Speculoos ou biscuit peu gras aux épices, qui nous a permis d’apprendre à faire fondre le beurre sans le brûler, à réaliser une pâte au robot ménager pour gagner du temps ou de l’huile de bras, à abaisser la pâte sans rouleau, à utiliser du papier sulfurisé. Vous voilà partis pour quasi toute la gamme des biscuits. Dans le numéro 2, une recette de base de Pâte à tarte . On a encore utilisé le robot pour les mêmes raisons pratiques que ci-dessus. Cette fois-ci on a abaissé la pâte au rouleau. Armés d’un peu de bonne volonté, vous voilà en route pour les tartes aux fruits de saison ou aux légumes, les tourtes d’hiver. Ceci étant dit et su, qui d’entre nous , même accompagné des plus fermes résolutions de bien-être voudrait se passer de petites douceurs alors qu’elles se font guigner à chaque coin de programme télé, sur toutes les A affiches de pub en ville? J’ai donc imaginé écrire des V recettes à ma propre intention, telle A que je vivais il y a ans. Refrain N quinze connu. Il m’arrivait T malgré tout de rares fois d’être prise d’un appel aux sources, d’un vague désir de reprendre en mains le destin de mon assiette. C’est par les desserts que je commençais l’approche aux fourneaux. Sotte! C’est le chapitre le plus difficile pour un débutant! Dans le numéro 3, un premier gâteau de débutants: le Cake Grand mère où nous avons écrasé le beurre en pommade, enfariné les fruits secs, zesté les agrumes et appris pourquoi/comment crémer le beurre. Il nous manque encore de savoir créer un ruban et de savoir des blancs en neige: ce sera fait avec une Crème Anglaise légère aux fruits. Vous connaîtrez alors toutes les techniques utiles et nécessaires à faire de vous une mère grand, si pas un père grand.. Vous adapterez les recettes classiques aux variantes innombrables en suivant quelques paramètres de bon sens détaillés page 12. Lors de ces dimanches pâtissiers avec des enfants, j’aurais voulu mieux comprendre les bases de la réussite pour m’éviter l’inévitable: une triste et plate galette au lieu du moelleux gâteau au chocolat annoncé. Ces prochains (Inch’Allah) livres, et les extraits que vous consultez ici et sur le site, présentent des recettes structurées pour les débutants, écrites de manière claire et visant à la A réussite du premier coup. au catalogue de mes P Merci propres ratages. R Si vous êtes déjà cuisinier E averti, vous n’aurez pas besoin de ces livres. Il vous S suffira d’adapter vos recettes ! habituelles en fonction des douze points résumés page 12. C’est le douzième point qui signera, à mes yeux, la mise au rebut de mes écrits par la plupart d’entre vous. Et voilà pourquoi j’attendrai peut-être mes cent ans pour les publier. suite page 12 Cuisine Nature nr 4 octobre 2003 - 3 de bonne fame R i sotto à l’ancienne Du riz rond cuit dans du bouillon de volaille maison est servi avec plein de bon beurre de ferme et un peu de Parmesan (Reggiano pour être sûr qu’il est au lait cru). En Italie, c’est une entrée qui annonce la classique paire viande/ légumes, mais cela peut être un repas en soi. Dès que la base est connue, vous êtes parti pour mille et unes variations selon l’offre du marché et la demande des convives. Dans une sauteuse, faites fondre dans un peu d’huile ou dans de la graisse de canard les oignons émincés finement en tournant régulièrement. A feu moyen pour ne pas brûler. Les oignons doivent devenir transparents, sans dorer. Pendant ce temps, faites chauffer dans l’autre casserole le vin et le bouillon faits de vos petites manines, conservé au réfrigérateur en attendant ce grand instant. J’utilise du riz Vialone non bio. Oh, la vilaine! Ah oui? La qualité et la puissance presque thérapeutique des autres ingrédients contrebalance le triste souvenir d’aliment qu’est ce riz tout venant, vidé de sa substance par un raffinage excessif. Mais il devient si bellement crémeux, je le considère juste comme un additif esthétique. Au point 3, on fait suer le riz dans de l’huile. Ce procédé provoque la dextrinisation, qui transforme les amidons du riz en une forme plus assimilable, plus facile à digérer. Merci Mère Grand pour ce juste geste! Vous pourriez aussi ajouter au point 5 une à deux gousses d’ail épluchées et écrasées au préalable du plat d’un couteau. L’ail ne doit pas fondre comme les oignons qui, eux, gagnent un petit goût sucré dont on aurait tort de se passer. Remercions quelques food scientists américains passionnés. L’un d’eux s’est spécialisé dans son condiment favori : l’ail ; et a découvert que ses propriétés antimicrobiennes sont activées lorsqu’on écrase la gousse avant de la cuisiner. L’allicine,un composé de la famille des thiosulphanates (oh, chic, ma chère !), est activé par un enzyme dégagé lors de l’écrasement. Ah, tiens, justement dans 4 - nr 4 octobre 2003 Lorsque les oignons sont transparents, versez en un coup le riz. Faites revenir ce riz deux minutes, toujours à feu moyen. Ajoutez alors une louche de bouillon chaud. Tournez dans le riz et laissez cuire à feu moyen-doux, à couvert. Dès que le liquide est absorbé, rajoutez une louche. Tournez souvent pour que le riz n’attache pas mais aussi pour qu’il dégage de l’empois (la « colle » du risotto!). . les recettes de grand mère on précise toujours d’écraser l’ail ou de le piler calmement pour qu’il soit plus digeste. Dans la recette du vrai risotto à la milanaise: de la moelle de boeuf. Je m’en régale, confortée par ses multiples vertus telles que chantées par nos aïeux et confirmées par la science nutritionnelle, mais elle est refusée par le reste de mon biotope familial. Je l’ajoute donc après cuisson dans ma petite assiette de prédateur honteux. Quantité de lecteurs me demandent que faire quand on leur ôte le pain et les pâtes du régime (gluten oblige). Le riz peut être un refrain en cuisine, il n’est que de s’inspirer de milliards de congénères asiatiques. Dans Cuisine nature ... à toute vapeur, j’ai détaillé quelques recettes à l’intention des débutants. Page 29 la recette d’un Riz Pilaf, où l’on cuit le riz dans du bouillon de légumes (que vous remplacerez par du bouillon de volaille le cas échéant) après avoir fait suer un oignon dans de l’huile. Ici, on utilise du riz semicomplet, pas du riz rond. Page 183 Risotto aux petits pois. Page 224 Riz parfumé aux mille noix, où l’on agrémente à la mode indienne un simple riz pilaf d’une fondue Cuisine Nature Pour 4 personnes: 250g de riz glutineux ou riz rond 1 litre de bouillon de volaille maison 1 petit verre de vin blanc 1 oignon sel et poivre 60g de parmesan Reggiano 60g de beurre de lait cru MATÉRIEL : 2 casseroles de type sauteuse (l’une pour le riz, l’autre pour le bouillon) une louche une râpe fine à fromage Après 20 à 30 minutes, le riz est cuit, il a absorbé tout le bouillon. Il est devenu crémeux sans être pâteux. Eteignez le feu. Versez sur le riz le parmesan que vous aurez acheté en bloc bien sûr et que vous venez de râper à la grille très fine. Ajoutez le beurre coupé en dés. Couvrez et laissez le tout fondre dans le riz chaud. Amalgamez le tout. Servez en présentant joliment. Une portion de ce risotto jetée sans autre forme d’attention dans un plat perd la moitié de son charme. d’amandes, noix, pistaches et raisins secs et de cumin et gingembre. Page 190, un Nasi Goreng qui recycle les restes du riz pilaf en le faisant revenir au wok avec échalotes, petits légumes et restes de volaille. Parfumé au curry puisque plat indonésien. Anecdote familiale. Dans ce livre, j’ai nommé ce plat Nasi goreng de Ginou en honneur de ma mère, mais elle ne nous l’a jamais présenté que... extrait d’une boîte de conserve. Je n’ai découvert le «vrai» goût qu’à quarante ans... ☺ Dans Cuisine nature ... en herbe, page 127, une recette de petit déjeuner ou goûter: le Riz au lait . Quand on est intolérant au gluten, c’est un comble d’être en plus intolérant au lait cru de la ferme. C’est rare. Souvent passager, le temps de se remettre sur pied. En attendant, j’ai prévu des cuissons aux laits végétaux comme le lait d’amandes ou le lait de riz. J’ai bien dit « végétaux »: le lait de soja est donc exclu, c’est du carton pour l’organisme. Candidose ou dysbiose? Les amateurs avertis se sont plaint pendant des années que la candidose n’était pas reconnue. Depuis peu, c’est l’inverse: tout le monde a la candidose! Diagnostic un peu rapide lorsque l’on souffre peut-être simplement de .... dysbiose. —Que faire, je crois que j’ai une candidose? J’ai tous les symptômes du livre du docteur Dupont-Dupond. — J’ai appris que j’ai une vilaine maladie: une dysbiose... bénéfiques au profit de microorganismes pathogènes et le passage dans le sang de déchest alimentaires et bactériens, source et carburant de bien des désordres organiques actuels. Candidose ou dysbiose? La candidose est toujours accomCandidose pagnée de dysbiose. La dysbiose n’est Le candida albicans, levure alternant pas nécessairement le signe d’une avec la forme d’un champignon, est un candidose. Il est en effet bien d’autres parasite ordinaire de nos muqueuses. formes de microbes indésirés, présents Mais, lorsqu’il prend une place prépon- dans d’autres pathologies: le mycoplasdérante au sein de la flore et de la faune me fermentans dans les cas de fatigue indigène, ce micro-organisme provoque chronique, les Mycobacterium avium une série de troubles regroupés sous le chez les malades de Crohn, les klebterme « candidose ». Les symptômes siellas chez les victimes de sont essentiellement: fatigue chronique, spondylarthrite, etc. On en ferait un faiblesse, gaz, maux de tête, douleurs dictionnaire! Ces surpopulations dévianmusculaires et tes sont aussi toujours accomarticulaires, Est-ce le microbe qui pagnées de déséquilibres intesballonnements, est responsable des tinaux et de porosité de la colites, diarrhée troubles ou est-ce la muqueuse. Il est bien évident ou constipation, faiblesse immunitaire troubles de la et hormonale du sujet qu’en cas d’invasion massive, concentration et aucun thérapeute n’arriverait à qui a permis l’invasion de la mémoire, un résultat s’il ne s’aidait de cet intrus? On peut d’antifongiques ou -microbiens coups de déprime continuer longtemps à en première approche. Mais ces inexplicables, débattre. Agissons médicaments et plantes schtcystites, sinusites, plutôt! bronchites à roumpficides ne toucheront pas répétition. les causes sous-jacentes des L’amateur averti aura reconnu les excès de microorganismes indésirables: signes d’autres troubles dont: fibromyal- une écologie intérieure défaillante. gie, mononucléose chronique, spasmo- D’ailleurs les thérapeutes observent que, philie, sub-hypothyroïdie, intolérance au prises en charge médicalement, les gluten, etc. Etes-vous vraiment sûrs populations intestinales déviantes disd’être victime d’une candidose? Cela paraissent, pour revenir à l’arrêt du demande une visite chez le médecin, si traitement si l’ensemble des facteurs pas chez plusieurs, car le diagnostic n’est n’ont pas été pris en compte. Une petite pierre à ajouter dans le pas si facile. Il faut tomber sur le médecin qui ne vous prescrit pas juste un anti- jardin des thérapeutes alternatifs qui semblent à mes yeux bien intervendépresseur... tionnistes en matière de suppléments Dysbiose intestinale dits naturels. Tout se passe comme si ces Dys- comme dans dysfonctionneadjuvants fort médiatisés nourrissaient ment. En pleine belgitude! La dysbiose les bactéries, levures et mycoplasmes intestinale, ou hyperperméabilité de la plutôt que l’organisme du patient. muqueuse, est un état où la paroi intestiPhénomène que l’on n’observe pas avec nale du sujet est endommagée, ce qui les aliments, organiquement bien pleins. entraîne une malabsorption des nutriJe prêche pour ma chapelle, cela me ments. Cette faiblesse marche de conserve semble de bonne guerre. avec une diminution du taux de bactéries Cuisine Nature Le régime? L’un des piliers du traitement actuel de la candidose (et, curieusement, pas des autres désordres précités) est alimentaire. « Alimentaire » et non « nutritionnel » car ce régime en vogue pour lutter contre la candidose est une désolation nutritionnelle. Irraisonné, déséquilibré, à tout le moins. On dirait que ce régime ne vise qu’à ne pas nourrir un prétendu ennemi. N’en oublie-t-on pas le sujet qui souffre? Combien ne rencontre-t-on pas de victimes attristées et découragées à cette perspective, abandonnant dans la foulée leurs bonnes résolutions! Peut-on imaginer qu’un régime aussi dur puisse remettre une personne sur pied, partant du principe que le bonheur et le plaisir font la moitié du traitement? La victime est déjà assez punie d’être envahi par ces bêbêtes et d’en souffrir à ce point. Je suis d’ailleurs frappée d’observer qu’on peut reconnaître à l’oeil les personnes qui suivent ce régime depuis quelques mois: elles sont transparentes, diaphanes, presque évaporées, un peu grises. Ce ne peut être un régime vivant ni restructurant que celui-là — alors que ces personnes témoignaient avoir eu bonne mine avant de pratiquer ce régime. Peut-on détacher l’homme de son historique culinaire tant au niveau psychologique qu’au niveau de l’adaptation enzymatique? Résumé du régime Pasde-Pasde Tout comme dans d’autres pathologies, des intolérances alimentaires se sont installées sur des terrains fragilisés. On peut comprendre les premiers thérapeutes, qui n’ont pas voulu risquer une faille dans leur traitement: le régime généralement recommandé n’est qu’une série de “pas-de”. Pas de sucre (ni sucre ajouté, ni aucun goût sucré, ni fruits), pas de produits fermentés (vin, olives, anchois, shoyu, etc), pas de champignons, pas de levure (ni de bière ni de boulanger), pas de laitages, pas de céréales raffinées. En voilà suite page 6 nr 4 octobre 2003 - 5 suite de la page 5 (Candidose ou dysbiose?) plein de “pas de”! Singulièrement, on ne propose pas d’éliminer le soja, qui est une des nourritures favorites de ces champignons, ni les céréales complètes qui entretiennent la fragilité de la muqueuse intestinale. On ne recommande pas de beurre de lait cru, aux propriétés antimicrobiennes et antifongiques notoires. Onne conseille pas le bon vieux bouillon de volaille miason qui est un véritable cicatrisant intestinal... «Ce sont les champignons qu’il faut affamer, pas le patient!» Ces régimes proviennent des EtatsUnis, grands amateurs de recettesmiracle. En matière de santé, il s’agit de prendre en compte un faisceau de paramètres. Cette approche find-a-bug-givea-drug a non seulement fait la preuve de ses limites, mais équivaut à jouer au cowboy et à l’indien, à penser sa santé en «bon/méchant». Dernière constatation: la restriction entraîne la restriction. Dès que certains produits sont éliminés, le corps devient intolérant à l’un ou l’autre aliment encore consommé. Dès que ces derniers sont éliminés, le corps va trouver autre chose pour «réagir». Ceci peut continuer jusqu’à ce qu’il ne reste plus que deux à trois aliments mangeables. Cas vécus, bien sûr. Il n’y aurait donc pas un ennemi à abattre, mais un dialogue à rétablir? C’est bien de critiquer, mais que faisje maintenant? Allons-y pour une hypothèse à la mode Kousmine/naturo/ homéo. Vous ne serez débarrassé de cet intrus en surnombre que lorsque vous aurez restauré un terrain équilibré. C’est votre système immunitaire redevenu sain qui va pouvoir contrôler l’invasion du champignon dans le tube digestif ou même dans les tissus. On peut soutenir le traitement en faisant un tout petit essai d’équilibrage du terrain. Il en est plusieurs, je vous en ai proposé une dans Une cure antifatigue dont l’avantage à mes yeux est que ce régime ne dure initialement que deux à trois semaines avant de faire place à un programme de croisière en douceur. La cure draine en même temps qu’elle recharge l’organisme. L’objectif est de réconcilier âme/esprit/corps, de donner au corps l’essentiel dont les cellules, les centres nerveux, les muscles, les organes ont besoin. Le corps est une systémique, et pas un sac plein de bons et de méchants, non? En trois semaines, vous aurez déterminé si la piste alimentaire est la bonne approche pour vous ici et maintenant. Il est des périodes où d’autres pistes sont à défricher, vous reprendrez l’équilibre alimentaire plus tard. Cette cure accélère la remise en équilibre du système digestif au lieu de se concentrer sur un hypothétique ennemi à abattre. Cela ne coûte rien d’essayer, puisque cette cure est bien appétissante. Trois semaines, qu’est-ce en fonction de ce que vous avez déjà souffert? La nature est extraordinaire, elle résiste pendant des années aux sabotages quotidiens, mais n’a besoin que de quelques jours pour enclencher une spirale dynamique positive. J’en veux encore! LES DÉBUTANTS EN CUISINE NATURE LES FOUS DE FOUR DOUX Le pavé de boeuf au four 85°C Le maquereau Le bouillon chinois aux lamelles de boeuf La salade de légumes crus et cuit, aux lamelles de boeuf Le pâté de volaille à la mode Vergé Le pavé de saumon Les calamars en vinaigrette Les keftas ou ·farce de pitta - idem base de sauce bolognaise Les pétales de tomates Les amandes germées croustillantes Les lanières de saumon à la teriyaki Il y a des photos ratées de plats pas ratés pour vous ôter tout complexe. Si j’avais su il y a quinze ans que c’était si simple, je ne me serais pas laissée impressionner par les livres des grands toqués. C’est le mot! Recette express retour du bureau: Spaghetti brocolis-anchois, extrait de Cuisine Nature en herbe mais avec photos. La recette du Coulis de tomate à l’ail Super Express. Le Hoummous nouvelle version. Calamars à la romaine Tarte au chèvre, courgettes et tomates (photos) Les sushis sans soucis LES RECETTES AU RÖMERTOPF L’hiver approchant, je sors ma terrine en terre cuite. Epaule d agneau et confit d’oignons au curry Le vrai gratin dauphinois Le boeuf mêlé Les recettes en gras sont les plus récemment publiées. 6 - nr 4 octobre 2003 Cuisine Nature LES RECETTES SUCRÉES La Tarte aux abricots et myrtilles Boutons d’amandes (régime Glucides Spécifiques de Gottschall) Pain d’amandes (régime Glucides Spécifiques de Gottschall) Le granola pour compotes Toutes les recettes au format PDF LES AMATEURS DE CRU Le Pain de Zarathoustra, variante américaine (et plus séduisante à mon goût) du pain essénien. Le Pâté de Tournesol aux carottes ou aux poivrons, avec une version «sauce», qui est une variante du Pâté végétal provençal du tome 5. Pour les tout grand puristes, les Jus de pousses de blé (avec photo de la technique en barquette). Crème de basilic à surgeler. De l’encore meilleur que le beurre de cacahuète (la crème de tournesol) Pages accessibles en direct par www.taty.be/Doc puis « Lettre nr 3 » ou par le bouton «Chercher » chérubins 200 grammes de chocolat (le moins sucré possible, donc: amer 60%) 150g de beurre de lait cru 2 cuill.s. d’huile de carthame bio VPPF sel sucanat ou miel bio si ce n’est pas assez sucré VARIANTE : 120g de graines de tournesol MATÉRIEL: cuit-vapeur mixeur ou fourchette bol céramique Pulvériser le chocolat. En petits morceaux, le chocolat fondra plus vite. Martelez d’un maillet le chocolat en bloc, enfermé dans un linge ou un sac en papier fort. On vend aussi dans le commerce du chocolat en paillettes ou perlettes, prêt à fondre. Cette forme commerciale offre moins de choix de qualités que le chocolat en bloc. Faire fondre le chocolat à la vapeur douce. Placez le chocolat éclaté en petits morceaux dans un bol avec une cuillerée à café d’eau. Faites-le fondre à la vapeur douce quelques minutes en résistant à l’envie de tourner : ce serait le meilleur moyen d’obtenir des grumeaux. NB. Vous pourriez faire fondre le chocolat sur feu très doux dans un poêlon avec un fond d’eau, mais le chocolat attache alors facilement et il communiquerait un goût de brûlé et amer à la préparation. Grâce à la vapeur, pas de risque.Si vous faites fondre à la casserole, la règle du respect: le chocolat doit garder son aspect brillant, donc feu doux, doux, doux! J’ai le choix aujourd’hui d’offrir à mes enfants et à mon petit corps à moi du chocolat sans lécithine de soja, le cas échéant garanti issu du commerce durable, sans ajouts fantômes. Dans Cuisine Nature...En Herbe, page 145, j’ai recopié l’étiquette d’une pâte à tartiner du commerce et j’y ai joint un petit commentaire profane. A lire ces ingrédients, ça vous suffit, vous ? La fermière, au marché, peut au moins répondre à mes questions sur les origines de ses ingrédients. Ici, quel sucre? Quel lait? Du lait en poudre oxydé depuis combien de mois? P â te à tartiner au choco Pour remplacer ces chocos qui séduisent tant les yeux et les oreilles de nos petiots, simulons un “Noisella” à la maison à base de produits sains et frais. Déposez dans un bol haut le beurre coupé en dés et l’huile de carthame (moins parfumée que l’huile de tournesol). Sans l’huile végétale, la pâte est trop dure et a peu de chance de trouver le succès escompté. Ajoutez plus qu’une pincée de sel (si vous n’utilisez pas du beurre demi-sel ou salé). Cela aidera à la conservation. Lorsque le chocolat est fondu, versez-le dans le bol haut avec les graisses. Moulinez au mixeur ou écrasez à la fourchette. Conservez dans un bol hermétique, car les produits gras prennent trop les odeurs du réfrigérateur. Variante aux amandes. Au même stade, ajoutez les graines de tournesol trempées une nuit (germées, idéalement) et moulinées très finement dans votre meilleur matériel à broyer (chez moi, à l’aide de l’extracteur Samson qui est ma dernière passion). On imaginerait bien améliorer de «bêtes» sablés du c ommerce en les tartinant d’une fine couche de ce choco-beurre, opération qui les rendra peut-être plus nourriciers, à défaut d’être diététiques. Intolérante au gluten, je tartine cette délicieuse pâte sur une variante du Pain biscotté, que j’appelle du doux nom de Galette de Zarathoustra. Ma recette ressemble plus à de fines biscottes croquantes. Amis candidosés ou fragilisés, PAS de chocobeurre pour vous. Modulons notre entrée en santé, tout de même... Cuisine Nature — Ooooh, c’est long à faire ... — Non, bien sûr. Dix minutes chez moi. Mais vous n’êtes pas peut être pas très convaincu de la différence entre cette merveille et du plastichoco du commerce. Vous ne trouverez donc pas le temps. Logique. Or, c’est par ce type de recette que nous offrirons aux enfants (que nous sommes) de belles et bonnes graisses en variété, de la vitamine E, de la vitamine A, des enzymes, des micronutriments en pagaille qui compenseront le choc du choco dès le matin. Quelle désolation de devoir réduire la cuisine à ces nutriments, non? Les recettes de pâtes noisettées maison que j’ai trouvées sur internet intègrent presque toutes du lait concentré sucré. Sans savoir ce qu’il y a exactement dans ce «produit», bien que j’ai dû dans mon adolescence en consommer un tube par jour en rentrant de l’école, je ne me risque pas à transmettre du doute à mon propre fils. La recette fermière, liée au lait cuit avec un farineux, que je transmets sur le site est plus douce, d’une texture plus onctueuse. Nous préférons à la maison la version franchement chocolatée.. Quoiqu’il arrive dans le chapitre OGM (je censure ici le texte un peu acerbe qui suit la même recette sur le site), si nos députés sont un peu distraits et laissent passer des fantaisies même dans le bio, moi j’aurai au moins une bonne recette de choco à tartiner sans risque, na et na et re-na ! nr 4 octobre 2003 - 7 DOSSIER Comment être végétarien équilibré aujourd’hui? Un régime végétarien garantit-il la bonne santé ? L’ancienne génération de végétariens (d’avant les années 70) appliquait un régime largement dominé par les légumes, les légumineuses, les céréales complètes, les oléagineux et fruits secs, qu’ils agrémentaient de produits laitiers et d’oeufs, parfois ou régulièrement, selon leurs convictions. Ce régime varié intégrait des produits frais et couvrait la majorité des nutriments requis. A cette époque, le lait était encore du vrai lait, non trituré-homogénéiséUHTisé comme aujourd’hui. Les oeufs n’avaient pas connu les batteries, en général. La ménagère utilisait exceptionnellement des aliments préparés, pour se dépanner. Le végétarisme a aussi pâti de l’omniprésence à ses côtés de la vague macrobiote, version univoque de l’extraordinaire diététique taoïste. Aujourd’hui qu’il est devenu très plouc chez les plus jeunes de cuisiner, que certains n’ont même jamais appris et n’en ont aucune intention, que les aliments de confort sont devenus la norme et que l’élevage industriel (oeufs et lait) s’est généralisé, on ne peut plus affirmer que le régime végétarien soit équilibré. Graisses en excès (généralement cuites et surcuites, et donc nulles et non avenues du point de vue nutritionnel). Surconsommation de soja, aliment pour surhommes en excellente santé. Produits manufacturés, vidés de leur substance (quelles que soient les affirmations du producteur). Hautes doses de sucre (tout « sain » qu’il soit). Céréales mal-traitées (voir page 2 sous le paragraphe «tremper») Doses de sel incomparables aux besoins réels de l’organisme… Tout cela ne semble pas garantir que la qualité nutritionnelle sera au rendezvous. Il n’a d’ailleurs pas échappé à l’industrie qu’un bel et bon créneau se dégage de cette nouvelle mode du végétarisme, pourtant si belle d’un point de vue éthique. Et par ici les substituts (soja, quorn, tofu, etc) dont nos parents végétariens se sont facilement passés (et dont les végétariens d’Inde se passent aussi…). Ces substituts sont le sujet d’un long débat, dont le premier point est le Végétarien ailé, profitez de ce que vous trouvez sur les deux photos publiées sur cette page: fruits et légumes frais, noix, légumineuses, laitages et fromages affinés. Il y manque juste les oeufs*1. suivant: seuls les industriels veulent vous convaincre qu’ils sont sains… Il n’est que d’écouter ce qu’en dit André Passebecq, grand manitou du végétarisme, thérapeute et conférencier depuis près de soixante ans. En gros: «jusqu’à l’introduction du lait de soja, les végétariens étaient des modèles de santé». Pour une version plus étayée, plus détaillée, voir ses stages (infos chez CPME, Eliane Guyaux, 071/42.12.34). A choisir un régime végétarien à l’ancienne non-industrialisé, vous vous garantissez force et beauté. Si vous acceptez d’y ajouter un petit peu de Essai de conclusion Modérer les élans céréaliens. Un peu de céréales complètes, sauf si vous êtes bûcheron en activité. Veiller à tremper les céréales dès qu’elles sont complètes ou semicomplètes: grains comme le riz, l’orge; ou flocons d’avoine ou quinoa. Utiliser des montées lentes pour les pains. Illustration du pain au levain qui subit un trempage d’une nuit dans un environnement acide. Utiliser des céréales raffinées (mais bio!) pour les pâtes et les desserts car trempage contreproductif. 8 - nr 4 octobre 2003 Cuisine Nature l’omnivorité qui a fait le succès de notre collection Humain depuis le paléolithique, cela peut être un régime ovolacto-végétarien, équilibré et sain. Et non pas « difficile à équilibrer » comme nous le serinent les perroquets de la nutrition classique. « L’alimentation végétarienne: c’est très compliqué » A la question phare « L’alimentation végétarienne est-elle équilibrée ? », presque chaque diététicien bien éduqué (donc qui se conforme à l’enseignement consensuel), vous répondra par le titre de l’encart. En effet, il circule depuis les années soixante une théorie de la complémentation des protéines végétales, médiatisée par Frances Lappe (Diet for a Small Planet): « Les céréales doivent être accompagnées de légumineuses pour offrir des protéines complètes ». Voilà une dizaine d’années que les instances nutritionnelles se sont rendu compte que cette théorie, développée alors pour aider les pays pauvres, ne vaut pas ici en Occident . Nous disposons d’une telle variété d’aliments qu’il est virtuellement impossible de provoquer des carences en protéines, même chez un végétarien (sauf les végétaliens). Cette théorie compliquée ne fait qu’entretenir chez les végétariens l’obsession de la protéine qui prévaut dans nos contrées... Il y a des protéines à foison, même dans les pommes de terre! Variez, combinez, il en restera toujours quelque chose... à condition que les aliments soient frais au départ. Profiter des excellents shoyu, tamari et miso, qui sont extraits du soja mais fermentés trois ans, donc bénéfiques. Si vous êtes fragilisé sur le plan digestif, accueillir le beurre et au moins le bouillon de volaille le temps de se remettre sur pied. Choisir des laitages de lait cru, fallaitil encore l’écrire? Mais oui, même si vous les cuisez en béchamel ou en gratin. Leurs vertus sont alors préservées, bien que diminuées. *1 Ces photos sont fournies gratuitement par la section promo du Département de l’Agriculture américain. Je prends ce qu’il y a. éd. Robert Laffont, 420 pages, 23 euros éd. J’ai Lu, Format de poche, +-600 pages, 7,50 euros En ces temps d’alimentation plurielle où nous ne sommes plus tenus par les rites et les réflexes de famille, de clan ou de groupe, c’est l’assiette de tous les possibles pour chacun de nous. Aïe, aïe, aïe, que de choix! Quel défi de définir sa propre alimentation cohérente, tout seul, sans aide! D’autant plus que nous sommes submergés de tentations toutes plus alléchantes les unes que les autres, comme le régime des stars du docteur Sears (en anglais: The Zone Nutrition ) ou le régime des groupes sanguins du naturopathe d’Adamo. Depuis dix ans que j’ai tout lu (elle ose le dire), que j’ai tout essayé (ah, bî ça, quel culot!), je reviens à la grande dame qui a accompagné mes premiers pas en cuisine santé: la doctoresse Kousmine. La plus sage, la plus modérée, elle ne préconisait pas un régime, mais un «mode alimentaire». Très subtil, puisqu’un régime est fait pour être enfreint. Un mode alimentaire est tenable sur la durée, n’exclut aucun aliment mais en dose les proportions et en optimalise la qualité. Avec le docteur Henry Bieler, l’irremplaçable doctoresse Kousmine, allopathe comme lui, était l’une des toutes rares praticiennes à utiliser les aliments comme remède et non pas comme vague adjuvant aux soins. « Prévenir les maladies grâce à une meilleure alimentation et apprendre à gérer son capital santé» est le sous-titre de ce grand classique de la nutrition, qui a suivi Soyez bien dans votre assiette jusqu’à 80 ans et plus (publié en 1980). Il est bâti sur le même modèle: des informations sur la toute petite (aheum!) déviation que peuvent provoquer sur notre santé des modes de vie trop modernes, les bases de la supervitaminothérapie (médecine orthomoléculaire chez les pros), surtout des exemples de vie de malades et de son traitement photo de la quatrième de couverture du livre chez Laffont médical et nutrimentaire . La partie de ce livre touffu que je vous conseille en particulier commence page 235 dans la version Laffont. Catherine Kousmine y détaille 86 cas depuis la migraine jusqu’à la sclérose en plaques. Ces cas concrets sont singulièrement intéressants pour nous, sujets sains ou déjà en voie de désorganisation organique, car nous pouvons y projeter notre cas personnel et l’évolution de bien-être qui peut découler d’une simple réforme alimentaire. Voilà qui me semble motivant. Les livres de dame Kousmine sont réputés ardus. Ils le sont! C’est bien pourquoi, convaincue après avoir dû les relire trois fois, j’ai trouvé utile d’illustrer les principes nutritionnels qui étayent sa pratique de manière plus pédagogique, plus accessible, sur le ton ménager, dans ma série Cuisine Nature. Vous seriez tentés de trouver la vérité en marche dans les ouvrages des tenants de la méthode Kousmine (Denjean, Kaplan, continuez la liste chez votre libraire préféré). Sous leur apparence plus claire, ils sont loin d’être aussi simples. L’une va ajouter des rites magiques comme «épurer les oeufs à la vapeur» ou «couper les poireaux du haut vers le bas» sans autre justification que «c’est moi que je le dis!». L’autre va intégrer la pratique Kousmine à la La pratique alimentaire de Kousmine était si simple qu’on l’oublie pour se perdre dans le dernier régime à la mode, généralement excessif et/ou basé sur des compléments alimentaires supposés remplir la même fonction que les vrais aliments dans votre joli corps. Cuisine Nature diététique chinoise, cette remarquable entreprise produisant un salmigondis qui rebute le profane par sa complexité. Il est même de gros livres de méthodes inspirées de Kousmine, écrits par des médecins ou professeurs en immunologie (suivez mon regard vers Montpellier, pardon à feu Seignalet) qui oublient de copier aussi sa rigueur et méritent quelques corrections. Dans un article sur le site, je me suis amusée à corriger les erreurs de ce dernier en matière de nutrition. Si son gros livre L’alimentation ou la troisième médecine est passionnant pour un chercheur en quête d’hypothèses, il est lacunaire dans la pratique quotidienne de Madame Profane. Ah, quelle percée il aurait fait dans la médecine classique s’il s’était adjoint au moins les services d’un nutritionniste informé! Dans les livres de Kousmine, bien rares sont les coups de bic rouge en correction. Inspirez-vous donc de ses conseils, dictés par l’équilibre sur la durée, justifiés dans la pratique par les très hauts taux de réussite sur le long terme qu’elle obtenait sur des sujets à pathologie pourtant lourde. Imaginez le résultat si vous avez juste un peu mal au dos! Le seul bémol à son discours: les graisses animales. Du temps de la pratique de Kousmine, il circulait des informations discutées aujourd’hui sur la toxicité des graisses animales. On a vu ce qu’il en était dans un précédent article: à mélanger les résultats d’études sur la margarine et le beurre, sur les charcuteries et la viande saine, il est facile de faire l’amalgame et de jeter le bébé avec l’eau de son bain. Aucune société n’a jamais exclu les graisses animales totalement. Nos ancêtres et les peuples restés proches de leurs coutumes premières ont même prospéré sur des vagues de gras! En outre, on observe qu’à se limiter à une seule variété de graisses (végétales, c’est la mode), on se prive de quelques propriétés bénéfiques des autres graisses (ici: animales). On risque par exemple de flétrir prématurément comme une vieille pomme! nr 4 octobre 2003 - 9 Cuisine végétarienne Cuisine nature gastronomique Spécial copinage à Auderghem en Ardennes Aussi peu moralisatrice que moi mais plus maternante, Christiane partage ses tours de main et sa créativité en cuisine familiale végétarienne et bio. Résolument sans dogmes autres que le plaisir de se nourrir et de nourrir autrui d’exquises recettes gastronomiques en n’utilisant que des produits naturels, des cuissons les plus douces (dont le four doux!), Martine est passionnée de cuisine depuis des années. Imaginez, elle a même produit des cassettes de cours de cuisine (gastronomie classique, avant de découvrir la cuisine nature & C°). Avec elle, vous apprendrez aussi qu’il n’est nul besoin pour un végétarien de se fatiguer l’organisme avec compléments alimentaires, soja ou tofuseries. Cours bimensuel mardi 11h-14h ou jeudi 19h- 20h30, limité à 5 personnes, 25 euros par cours, repas compris. Infos: — Je n’accroche pas à l’écrit. Les livres et le bulletin Cuisine Nature, c’est si abstrait. Vous souhaitez une vision d’ensemble du puzzle de la nutrition actuelle, des informations pratiques, faciles à mettre en place dans un quotidien débordé? Inscrivez-vous au·cycle de cours à Namur ou Enghien. Vous voulez pratiquer en groupe ces bonnes recettes de cuisine nature? Voir mes copines ci-dessus. DE COURS Détails, dernières minutes et annulations sur le site (voir page 12). octobre 2003 Cuisine Nature Vous souhaitez des réponses rapides et individualisées à votre problème personnel, vous aimeriez débroussailler le terrain de vos choix culinaires? Contactez-moi pour un entretien culinaire. Vous souhaitez plutôt échanger des informations, des trucs et astuces, des questionnements avec d’autres curieux de la cuisine saine/nature sans chercher de réponses figées? Venez rejoindre les Cercles de Dame Nature chez Carla. CONFÉRENCES 10 - nr 4 Cours 10h-14h: 48 euros/personne. Cours 10h-16h: 68 euros/personne (avec questions/réponses avec je après le cours pratique). Vous souhaitez une introduction partielle et excathedra à l’un ou l’autre point précis? Choisissez mes conférences ci-dessous. Rubrique Moi.com CYCLE Son optique: alimentation naturelle, équilibrée, omnivore modéré. Cours deux fois par mois à Wellin près de Rochefort dans l’exquise et incomparable maison d’hôtes que tient Martine avec Beurre frais maison Lorsqu’on bat de la crème fraîche passé le stade de la crème fouettée, elle tourne en beurre. Nous utiliserons ici le robot mélangeur pour baratter la crème qui se transformera en deux composants. L’un, solide: le beurre. L’autre, liquide: le lait battu ou babeurre. Le babeurre que vous obtenez chez vous est tout différent de celui que vous achetez au marché pour faire votre fromage frais (recette sur le site): c’est normal. Le fermier utilise une baratte, alors que notre travail au robot n’extrait pas aussi bien le babeurre *. MURIR. Laissez mûrir la crème fraîche dans un récipient hermétique (bocal en verre de recyclage), à la cave par exemple. Température idéale: 15°C. Durée: de deux à trois jours. Elle développera les arômes caractéristiques du tout bon beurre. Elle aura épaissi par rapport à sa version initiale. On l’appelle d’ailleurs «crème épaisse». Si on la laisse encore plus longtemps, elle devient «crème aigre». BARATTAGE AU ROBOT. Dans le bol du robot mélangeur équipé du gros couteau, versez la crème mûrie. Actionnez le robot. La crème tourne en crème épaisse. Continuez, la crème va se séparer Beurre C’est dans la matière grasse que se fixent les arômes développés par le mûrissement de la crème, sous l’action des bactéries lactiques. Il faut 5 litres de lait environ pour faire 250g de beurre. Le beurre contiendra encore environ 15% d’eau , 0,8% de protéines, un peu moins de 1% de lactose selon les variétés de beurre. Lors de sa transformation en Beurre clarifié, l’eau et les protéines sont éliminées. Le beurre est dit « cru » lorsqu’il est fabriqué à partir de crème n’ayant pas subi de traitement thermique, appelée la « crème crue ». Il est dit «extra-fin» lorsqu’il est fabriqué à partir de crème pasteurisée qui n’a été ni congelée, ni surgelée. Les beurres tout-venant peuvent avoir été reconstitués à partir de lait séché en poudre et stocké des années. Beurks. Les professionnels puristes utilisent une baratte, les autres un butyrateur dont vous préférerez ne pas avoir des nouvelles quand je vous aurai donné son autre nom de « canon à beurre ». de la matière grasse qui se solidifie dans le fond du bol. VERSION IMPRO. Versez la crème mûrie dans un récipient plastique et fermez hermétiquement le couvercle. Secouez énergiquement. Cela peut durer de longues minutes. Patience! Avec des enfants, on verse 1/8 de litre dans un tout petit contenant. Ce sont bien les seuls que cette opération amuse. Les adultes préfèrent généralement le robot! Lorsque les deux composants se sont bien séparés, rincez sous l'eau courante, jusqu'à ce que l'eau devienne claire. Opération nécessaire pour évacuer le reste de Crème Si vous allez chercher le lait au pis de la vache de la ferme d’à côté que je rêve, le lait apparaît tout différent, car la crème remontera naturellement à la surface du lait après avoir eu quelques heures pour se déposer. En industrie, la crème est pasteurisée puis ensemencée avec des bactéries lactiques spécifiques, comme Lacto coccus lactis, Lactococcus diactylactis et Lactococcus cremoris. La pasteurisation a été traitée dans un autre numéro. Depuis qu’est sortie la dernière panoplie du petit chimiste avec option jemanipule-les-gènes, les laboratoires agro-alimentaires s’amusent un peu trop avec les ferments laitiers. Peu m'en faut. Je n’ai pas vocation à être cobaye. Légalement, la « crème fraîche » que nous appelons erronément «crème fleurette» mais c’est si joli, contient au minimum 30% de matière grasse. La crème légère contient, elle, de 12 à 29% de matière grasse, mais il faut utiliser double dose pour le même effet culinaire. Quel intérêt? Sans compter qu’après l’avoir allégée, il faut bien lui rajouter des Cuisine Nature ½ litre de crème fraîche au lait cru un robot mélangeur ou un fouet ou encore un petit récipient plastique fermé et de l’huile de bras! babeurre et un éventuel goût acide. Egouttez la masse restante au travers d’une étamine de coton pliée en trois. Pressez pour ne garder que la portion solide. Le beurre est alors quasi exempt de lactose, ce sucre du lait qui agresse parfois les muqueuses endolories. Gardez le beurre au frais tel quel ou malaxez-le avec 2%de son poids en sel marin pour une meilleure conservation. Chic de chez chic: moulez-le dans un moule ancien gravé. Ou transformez-le en Beurre clarifié (numéro précédent). * Merci à Françoise Henry, des Fermes de Ressourcement, de m’avoir enfin éclairé sur ce mystère. petites choses plus diverses que variées pour la faire tenir ensemble. Carraghénanes, bonjour! N’essayez d’ailleurs pas d’en faire du beurre... Crème épaisse La crème épaissit en mûrissant parce que les bactéries lactiques transforment le lactose (sucre du lait) en acide lactique Elles provoquent ainsi la gélification des caséines, protéines du lait. Intolérants au lactose, si vous ne consommez que de la crème épaisse, vous réduirez peut-être vos réactions? Babeurre ou petit-lait? Le babeurre est le résidu que l’on obtient en confectionnant du beurre, résidu riche en protéines et en lactose. Ma grand mère, bruxelloise de souche modeste, nous présentait souvent pour tout dîner une Rijstpap, soit un peu de riz cuit dans du lait battu et servi, chaud, avec un nuage de cassonnade. On confond souvent le babeurre avec le petit lait ou lacto-sérum, qui est le résidu de la confection du fromage frais (numéro 2, page 11). nr 4 octobre 2003 - 11 suite de la page 3 1. On privilégie les desserts sans féculents, et surtout sans graisses cuites: Mousse de pomme, Yaourt à la banane, Sorbet, tous les desserts de fruits, et même les crèmes anglaises, les sabayons, les bavarois! 2. Dans les gâteaux et biscuits, on utilise du beurre, mais de lait cru. 3. On utilise du lait, mais cru en provenance directe de la ferme — et cela même si on le cuit pour la recette. 4. On privilégie les épices comme la cannelle, la vanille, le gingembre, pour des raisons gustatives ET thérapeutiques, vertus préservées lorsque ces épices sont non irradiées. 5. On remplace le sucre blanc par du sucanat ou par du sucre le plus complet possible. On diminue de toute façon les proportions de sucre par rapport aux doses effarantes des desserts d’aujourd’hui. On exclut les leurres de réussite comme le sirop de glucose. Si on essaie de se démarquer Comment adapter les recettes de desserts en version nourricière des productions industrielles, ce n’est pas pour les copier, tout de même? Fructose et autres «-oses» vendus cher et bonbon ne vous aideront pas dans la voie de la santé. 6. Les raisins secs non enrobés de sucre ou le miel non pasteurisé, non allongé de glucose peuvent alléger les doses de sucre. 7. Les oeufs proviennent de poules qui picorent dehors, bio ou le plus proche du critère “sain” de nos aïeux. 8. La farine de blé ou d’épeautre est blutée à 70-80%, jamais plus (équivalence en France: T55). 9. Dans les gâteaux, crêpes et biscuits, on laisse reposer la pâte 24 heures au minimum — début de fermentation qui prédigère les difficiles protéines des protéines. 10. On alterne les sources de féculents: flocons d’avoine ou de quinoa; farine d’épeautre et non de blé; farine d’autres céréales sans gluten; fécule de pommes de terre; arrow-root, etc. pour alléger la charge excessive de notre quotidien en blé/froment. Ce sont les protéines du blé qui semblent les plus agressives, les protéines de toute céréale à gluten ensuite. 11. Le soja et ses petits frères sont exclus. D’ailleurs ils ne donnent rien de bien joli en pâtisserie. 12. Et surtout: « On ne consomme de desserts que de temps en temps »... Voilà que je perds quelques copains et c’est pourtant la conclusion d’une pré-diabétique qui ne l’est pas devenue par hasard... Quelque goût sucré que ce soit (aux raisins secs, au sucre blanc ou au sirop de céréales réputé si sain), le dessert fait flamber le terrain fragilisé! Sommaire ................................................ 1 BISCUITS MOELLEUX AUX RAISINS SECS .... 2 ÉDITO ADAPTER LES RECETTES DE DESSERTS EN VERSION NOURRICIÈRE ........... 6-12 RISOTTO À L’ANCIENNE ...................... 4 CANDIDOSE OU DYSBIOSE? .................. 5-6 LISTE DES NOUVELLES RECETTES SUR LE NET ... 6 PÂTE À TARTINER AU CHOCO ................ 7 ETRE VÉGÉTARIEN ÉQUILIBRÉ AUJOURD’HUI .... 8 LIRE-VOIR-ÉCOUTER: SAUVEZ VOTRE CORPS, KOUSMINE .... 9 COPINAGE: COURS DE CUISINE PRATIQUE ... 10 MES ACTIVITÉS ................................... 10 BEURRE FRAIS MAISON ...................... 11 Cuisine Nature 12 - nr 4 octobre 2003 11 allée du Mont Cheval B-1400 Nivelles tél: +32-(0)67-84 Cuisine Nature 11 22 Annexes sur www.taty.be/Doc [email protected] fax: +32-(0)67-22 10 01