1. festival international des opéras de Gluck, 4

1. festival international des opéras de Gluck, 4-12 mars 2005
Christoph Willibald Gluck (1714-1787) est, à côté de Mozart, le plus
important compositeur d’opéras de la seconde moitié du XVIIIe siècle et,
par sa sensibilité scénique, le principal inspirateur de musiciens tels
que Richard Wagner, Hector Berlioz et Giacomo Meyerbeer, autrement dit de
tout le XIXe siècle. C’est à Erasbach, dans le Haut-Palatinat, qu’il est
né, à une trentaine de kilomètres à peine de Nuremberg, ce qui fait de lui
le seul grand compositeur d’opéras sur lequel le Staatstheater Nürnberg
puisse revendiquer une sorte de droit de préemption. Aussi la ville des
Maîtres chanteurs lui consacre-t-elle maintenant un festival qui, à partir
de 2005, se tiendra tous les trois ans.
La passion pour la musique a été donnée à Gluck quasiment dès le
berceau. Enfant, il en jouait en cachette, le soir, tant que son père
n’était pas venu lui enlever les instruments des mains.
Gluck a véritablement été cosmopolite. Formé à Vienne et à Prague, il
obtint ses premiers succès en Italie, puis se rendit en 1746 à Londres, où
il joua avec Händel. Ce dernier aurait fait remarquer à Gluck qu’il ne s’y
entendait, en composition, pas mieux que son cuisinier. Malgré cela, il ne
tarda pas à rencontrer partout le succès. Après avoir séjourné à Dresde et
à Vienne, il suivit la troupe d’opéra de Pietro Mingotti à Copenhague,
puis fut chef d’orchestre à Prague avant d’élire définitivement domicile à
Vienne en 1753. Il n’en conserva pas moins d’étroits contacts avec
l’Italie et, encore plus, avec Paris. C’est d’ailleurs sur la scène
parisienne que furent présentés ses derniers opéras, composés entre 1773
et 1779.
Ce sont ces œuvres de la dernière période qui ont valu à Gluck, parce
qu’elles renouvelaient le genre alors dominant de l’« opera seria »,
d’accéder à l’Olympe de l’opéra. L’action dramatique, portée par des
personnages doués de cœur et de raison, retrouve désormais une place
prépondérante. C’est de la tragédie grecque classique que ces œuvres
s’inspirent.
Le style de Gluck exercera une forte influence sur les générations
suivantes et les grands réformateurs de l’opéra au XIXe siècle, à
commencer par Richard Wagner, se référeront dans leurs écrits théoriques à
ce précurseur. Orphée et Eurydice, histoire tragique d’amour et de
séparation, est considérée comme l’œuvre la plus célèbre ce compositeur
qui, pour sa part, connut pendant 37 ans une vie conjugale sans ombrage.
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Le premier festival international des opéras de Gluck 2005
présente quatre opéras, dont deux créations, dans des mises en scène de
l’Opéra de Nuremberg.
Iphigénie en Aulide (5 mars [première] et 11 mars, direction Howard
Arman, mise en scène Reto Nickler) et l’Île de Merlin ou le Monde à
l’envers, opéra-comique coproduit avec le Marktgrafentheater d’Erlangen et
l’École supérieure de musique de Nuremberg-Augsbourg , qu’on pourra voir
sur la scène du Markgrafentheater à Erlangen (9 mars et 11 mars, direction
Andreas Paetzold, mise en scène Helen Malkowsky [première 11 février
2005]), sont les deux créations annoncées.
Iphigénie en Tauride, coproduit avec le festival de Salzbourg
(12 mars, direction Howard Arman, mise en scène Claus Guth) et Orphée et
Euridyce (10 mars, direction Philippe Auguin, mise en scène Olivier
Tambosi) sont inscrits au programme en tant que reprises.
L’offre scénique est, en outre, complétée par Armide, une production
de l’Opéra de Wiesbaden, invité du festival (8 mars, direction Sébastien
Rouland, mise en scène Inbal Pinto et Avshalom Pollak). Enfin, un gala au
cours duquel la mezzo-soprano d’origine irlandaise Dame Ann Murray donnera
un récital d’arias de Gluck et de Mozart (direction Sébastien Rouland)
ouvrira le festival (4 mars).
La Société internationale Gluck organise conjointement avec l’Institut de
recherche sur le théâtre musical (Forschungsinstitut für Musiktheater) de
Thurnau, dans le cadre du festival, un congrès de trois jours au cours
desquels des chercheurs venus du monde entier feront le point sur l’état
le plus récent de la recherche sur Gluck et son temps.
Pour Christoph Willibald Gluck, la musique, loin d’être un « art de
réjouir l’oreille », était plutôt « l’un des principaux moyens d’émouvoir
le cœur et d’éveiller la sensibilité ». Le festival des opéras de Gluck se
réclame de cette devise.
Nuremberg, ville de festival, est heureuse de rendre hommage à
« Gluck, l’Européen ».
Programme du festival
Vendredi 4 mars 2005, 18 h, Opéra de Nuremberg
Récital (gala) de Dame Ann Murray, mezzo-soprano
Œuvres de Gluck, Mozart et Salieri
Chef : Sébastien Rouland
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Samedi 5 mars 2005, 19 h 30, Opéra de Nuremberg
Iphigénie en Aulide, Première
Opéra de Chr. W. Gluck
Chef : Howard Arman, mise en scène: Reto Nickler
Dimanche 6 mars 2005, 19 h 30, Business Tower NV
Compositions musicales de Ch. W. Gluck / avec la Philharmonie Nürnberg
Mardi 8 mars 2005, 19 h 30, Opéra de Nuremberg
Armide
Représentation donnée par le Hessisches Staatstheater Wiesbaden,
compagnie invitée
Chef : Sébastien Rouland, mise en scène : Inbal Pinto et Avshalom Pollak
Mercredi 9 mars et vendredi 11 mars 2005, 20 h, Markgrafentheater
d’Erlangen
L’Île de Merlin ou le Monde à l’envers (Première 11 février 2005)
Opéra-comique de Chr. W. Gluck
Coproduction du Staatstheater Nürnberg avec le théâtre d’Erlangen et
l’École supérieure de musique de Nuremberg-Augsbourg
Chef : Andreas Paetzold, mise en scène : Helen Malkowsky
Jeudi 10 mars 2005, 20 h, Opéra de Nuremberg
Orphée et Eurydice
Opéra de Chr. W. Gluck
Chef : Philippe Auguin, mise en scène : Oliver Tambosi
Vendredi 11 mars 2005, 20 h, Opéra de Nuremberg
Iphigénie en Aulide
Opéra de Chr. W. Gluck
Chef : Howard Arman, mise en scène : Reto Nickler
Samedi 12 mars 2005, 19 h 30, Opéra de Nuremberg
Iphigénie en Tauride
Opéra de Chr. W. Gluck, coproduction avec le festival de Salzbourg
Chef : Howard Arman, mise en scène : Claus Guth
Symposium Gluck
Samedi 5 mars 2005, 9 h 00, Nürnberger Business Tower
Section 1: Gluck en Italie / Gluck et l’Italie
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Dimanche 6 mars 2005, 9 h 00, Nürnberger Business
Tower
Section 2: Gluck entre Vienne et Paris
Lundi 7 mars 2005, 10 h 00, Berching
Section 3: le jeune Gluck