Festival TROBADES - MúSIC Musée des instruments Céret

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Festival TROBADES - MúSIC Musée des instruments Céret
Festival TROBADES
2 1 / 2 2 / 2 8 / 2 9
n o v e m b r e
Toulouges / Céret
Perpignan / Thuir
Maroc
AÏCHA REDOUANE
Chine
LINGLING YU
Catalogne
Mongolie
LÍDIA PUJOL
EPI
TROBADES 2014
COMMUNIQUE DE PRESSE
10e édition
Pour sa 10e édition, le Festival Trobades ramène fin novembre LA musique DES mondes sur le devant de
la scène départementale. Production du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, ce festival accueille
au cours des quatre soirées la Mongolie, la Chine, le Maroc et affirme cette année sa richesse culturelle par la voix singulière et la poésie de la grande artiste catalane Lídia Pujol. Ce festival se veut
ouvert au plus grand nombre en proposant ses concerts gratuitement afin que chacun s’irrigue des
accents d’un Orient d’art et de tradition.
TROBADES 2014 convie, comme à son habitude, à la découverte d’ artistes à la renommée mondiale
qui perpétuent les traditions musicales attachées à des objets musicaux rares. En traversant MúSIC,
Musée des instruments Céret (qui assure la direction artistique de ces soirées), vous êtes conviés à la
découverte de nombreux instruments insolites appartenant à ces musiques patrimoniales : la flûte nây
(mot persan signifiant « roseau ») originaire d’Asie centrale, le luth chinois pipa, la vièle mongole merin
khour à tête de cheval ou encore le qanûn arabe ou persan.
C’est Lingling Yu, née au sud-est de la Chine qui ouvre le festival. Virtuose du luth chinois Pipa, l’interprétation de Linling Yu est portée par une maîtrise exceptionnelle de toutes les techniques de l’instrument
: puissance, précision, créativité, et grande finesse. Cette alliance entre émotion et sérénité réunit les
deux éléments fondamentaux de la philosophie chinoise : le Yin et le Yang. Cette tradition, que l’on
peut penser cérébrale au premier abord, se révèle sous les doigts de cette artiste d’exception d’une
grande sensualité. Vendredi 21 novembre, Toulouges, 21h
Festival de recherche et de rencontre tel que le suggère son titre, il offre
aux territoires et publics concernés les expressions patrimoniales du monde,
leurs représentations contemporaines. Il invite aussi les réflexions associées à
l’émergence de ces nouvelles formes au cœur des sociétés en mutation.
Nombre de bouleversements des symboliques et par voie de conséquence
des réalités, objectives ou porteuses du sensible et de l’émotion, que vivent
aujourd’hui les praticiens et pratiquants des arts patrimoniaux dans les sociétés
dites traditionnelles sans doute au même titre, sans doute aussi à une autre
échelle, que nos propres sociétés aux traditions écrites différemment préparées
aux mutations qui ne manquent pas de porter, interférer, sur la chose artistique
et son expression.
Trobades propose ainsi année après année la notion de re-présentation
exogène, déplacée culturellement, géographiquement ; convoque ce pouvoir
de l’imaginaire individuel et collectif à pressentir et vivre une émotion artistique
alors même que les symboles et leurs pendants quotidiens sont étrangers à
chacun, c’est-à-dire à l’artiste, hors de son contexte culturel, qui provoque,
porte, offre et au public - récepteur et public - interprète unique d’un instant
unique qui lui est proposé.
Systématiquement, rencontres avec jeunes publics, écoles, écoles de
musique et conservatoire, secteur social sont invités à chacune des journée
de programmation sous forme, non de « séance – concert – spectacle pédagogique »* mots qui ne sont que trop souvent qu’un alibi ou pire une vision
adaptée et déconnectée de l’exigence artistique et de ses vecteurs, mais à
de larges séquences du spectacle proposé en soirée, séquences clôturées par
des échanges entre public et artistes.
Le lendemain, 22 novembre, c’est l’immense diva marocaine Aïcha Redouane qui offre à Céret une
soirée consacrée à l’art du Maqâm arabe, principe musical commun aux cultures orientales, qui a pris
de l’ampleur parce qu’il se situe dans le processus global de la renaissance «nahda» et qu’il concerne
à la fois la littérature, les arts, la philosophie, la religion, la politique et la société. Habités par l’esprit
de cette renaissance culturelle du Proche-Orient, Aïcha Redouane et son mari, le percussionniste et
ethnomusicologue Habib Yammine, ont fondé en 1991 l’ensemble Al-Adwâr (mot désignant à la fois les
cycles rythmiques et mélodiques, une forme vocale raffinée et symboliquement, l’éternel retour). Aïcha
Redouane accompagne ses chants soufis au qanûn. Avec Nabil Abdemouleh au nây et Habib Yammine aux percussions. Samedi 22 novembre, Céret, salle de l’Union, 21h. Cette soirée sera précédée, à
partir de 19h30, d’une traversée gratuite du musée des instruments de Céret avec partage d’un thé à
la menthe pour évoquer un peu du parfum des rives méditerranéennes.
La semaine suivante, vendredi 28 novembre, Lídia Pujol s’installe au Palais des rois de Majorque de Perpignan à 21h. On ne présente plus la chanteuse barcelonaise en Catalogne nord. Elle avance dans sa
carrière animée d’une volonté de vivre l’art, la culture, la spiritualité et l’émotion comme autant d’outils
fondamentaux pour la construction d’une nouvelle sensibilité individuelle et sociale. Les créations de
Lídia Pujol donnent à explorer le magnifique compromis entre les valeurs héritées et une contemporanéité habitée de la force de ce legs patrimonial. Lidia Pujol chante de tout son corps et de toute son
âme et atteint son public en lui communiquant toute la puissance et la passion de ses intentions artistique et humaine.
Samedi 29 novembre, à Thuir (attention, ce concert débute à 20h30), Enkh Jargal dit Epi nous transporte vers les steppes de Mongolie. Arrivé en 1993 en Allemagne il n’a pas abandonné son héritage
musical et explore le chant harmonique (xhöömei) ainsi que le chant de gorge chamanique (kargyraa). La performance est stupéfiante à nos oreilles occidentales. Epi s’accompagne du merin khour,
vièle à tête de cheval traditionnelle des cavaliers mongols. Devenu un maître dans la pratique des
techniques musicales spécifiques à la culture de son pays, volontiers facétieux, le chanteur mongol
joue de son ample registre vocal entre un bourdon caverneux chamaniste, un timbre de velours et la
fameuse diphonie. Le répertoire évoque des chevaux au galop, des torrents, des vents rugissants, et le
silence.
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Toulouges - Centre El Mil.lenari
Lingling YU, virtuose de pipa, maître de la musique ancienne pipa, est née à Hangzhou, au sud-est de la
Chine. Elle embrasse la musique dès l’âge de huit ans, étudie le violon, l’erhu, le pipa, et donne des concerts.
A treize ans, elle choisit de se consacrer au pipa et obtient le premier prix au concours d’entrée du Conservatoire Central de musique à Beijing. Enfant prodige, elle fait alors l’objet d’un reportage cinématographique
du cycle «Chun Lei - Petits Génies de la musique», de reportages de la presse écrite et télévisée. Après trois
ans d’étude, elle entre au Conservatoire de Chine (la Haute Ecole de musique) et obtient sa bachelor ès Arts
à dix-huit ans. A la même année, elle est officiellement désignée comme professeur de musique à Tsinghua
Université, à Pékin. A vingt-cinq ans, elle remporte la concours national de musique traditionnelle chinoise à
Pékin. Avec son instrument de prédilection et en compagnie de son maître Dehai LIU, le plus grand maître de
pipa, interprète et compositeur, elle parcourt la Chine pour enseigner et effectuer des concerts. Dehai LIU
exerce une influence marquante sur son développement musical.
Lingling YU étudie également avec d’autres célèbres professeurs de pipa tels que Jieli LUO, Fandi WANG et
Weixi SUN. Leur enseignement élargit son éventail de connaissances et enrichit son répertoire en lui apportant
une grande variété de styles. C’est à partir de cet enseignement qu’elle trouve son propre chemin laissant libre
cours à l’expression de sa personnalité. Son interprétation, portée par une maîtrise exceptionnelle de toutes
les techniques de son instrument, est puissante, précise, chaleureuse et créative, caractérisée par une grande
clarté et finesse, une rencontre d’émotion et de sérénité, réunissant les deux éléments fondamentaux de la
philosophie chinoise: le Yin et le Yang.
Pour explorer les liens entre la musique orientale et occidentale, elle s’installe en Suisse en 1998, où elle étudie
les cours d’orchestration à L’Haute Ecole de Musique de Lausanne sous la direction de Jean Balissat. De 2000
à 2005, elle étudie l’harmonie avec Pierre Studer, l’orchestration avec Xavier Dayer, le contrepoint avec Kurt
Sturzenegger, l’improvisation avec David Dolan et Marco Ferrari et fréquente les cours de composition d’Eric
Gaudibert et de Nicolas Bolens, et des autres cours à L’Haute Ecole de Musique de Genève.
Elle est membre de l’Association Suisse des Musiciens (ASM) et habite à Genève.
Chine
LINGLING YU
Le pípa est un instrument de musique à cordes pincées
traditionnel chinois proche du luth occidental et du oud
oriental. Cet instrument apparaît pour la première fois
dans des textes datant du IIe siècle av. J.-C..
C’est un instrument à quatre cordes en soie dont la caisse
taillée dans un bloc monoxyle de bois dur est en forme
de poire aplatie, portant souvent gravés dans le dos, des
bas-reliefs, ou des incrustations de nacres. Son manche
très court se termine par un chevillier courbé. Il compte
30 frettes qui couvrent une partie de la table d’harmonie
et offrent ainsi une grande étendue.
Festival TROBADES
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Céret - Salle de l’Union
Maroc
Festival TROBADES
AICHA REDOUANE
et Habib Yammine
Ensemble Al-Adwâr
Musique classique arabe du Proche-Orient
Art du Maqâm et Chant Soufi
« Diva du chant arabe », « Voix d’or », « Vestale du chant arabe », autant de titres qui gratifient la voix d’Aïcha
Redouane qui ne cesse d’enchanter les publics arabe et occidental en lui révélant les chefs-d’œuvre de
l’école de la Nahda (renaissance culturelle arabe du XIXe-XXe siècles au Proche-Orient) et du chant soufi.
Chanteuse, joueuse de qânûn (cithare sur table), compositrice et pédagogue franco-marocaine, Aïcha Redouane est une référence de renommée internationale de l’art du maqâm arabe du Proche-Orient. Sa palette
d’expression englobe également la musique berbère amazigh, le chant classique arabe, le chant lyrique
occidental et le jazz. Ses recherches musicales ont été soutenues par le ministère français de la Culture et elle
a suivi une formation de cantillation (tajwîd) du Coran auprès de cheikh au Caire et à Paris. Chanter la poésie
soufie pour Aïcha Redouane est l’expression naturelle d’une expérience vécue depuis plusieurs années, dans
son cheminement spirituel sous la guidance du maître soufi Sidi Hamza dans une voie d’amour.
Habib Yammine
Habib Yammine est percussionniste, ethnomusicologue, compositeur et pédagogue franco-libanais, auteur
d’une thèse de doctorat sur la musique yéménite et d’articles de référence sur la musique arabe. Maître des
percussions riqq, daff et darbouka, il enseigne les rythmes arabes dans plusieurs institutions dont la Cité de
la Musique de Paris. Il a une longue expérience d’enseignement universitaire, participe à des colloques et
donne des conférences. En 1999, il a été le lauréat du programme Lavoisier du ministère français des Affaires
étrangères.
En 1991, Habib Yammine et Aïcha Redouane ont fondé l’ensemble Al-Adwâr sur le modèle de l’orchestre de
musique savante orientale (takht sharqî) pour diffuser l’art du maqâm et revivifier l’école musicale de la Nahda.
Al-Adwâr est aussi un laboratoire expérimental ouvert à la création et donnant naissance à de nouvelles compositions alliant tradition et modernité. Aïcha Redouane et Habib Yammine ont réalisé plusieurs albums depuis
leur premier CD en 1993, « Égypte – Aïcha Redouane. Art vocal et instrumental du XIXe siècle » (Ocora Radio
France). Ils signent plusieurs créations mettant en musique les grands poètes mystiques tels Râbia Al-Adawiyya,
Ibn Arabî, Al-Hallâj, Ibn al-Fârid, Nâbulusî, Al-Boraî et d’autres. Ils mènent un profond travail de transmission à
travers stages, master class et conférences-concerts.
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Perpignan - Palais des rois de Majorque
Festival TROBADES
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Thuir - Théâtre des Aspres
EPI - Enkh Jargal
Mongolie
LÍDIA PUJOL
Catalogne
Festival TROBADES
EPI, chant diphonique et vièle merin khour de Mongolie
L’amour, ses manifestations humaines et divines, constitue le fil conducteur de cette soirée. Ses messages,
leur symbolique, jaillissent d’un ordre musical suggéré au fil des œuvres égrenées, programme puisé dans la
culture écrite et orale de Méditerranée : Libre Vermeil de Montserrat, Mystère d’Elx, la Sybille, Bernat de Ventadorn, troubadours, populaire catalan, napolitain, séfarade,...
Vous êtes invités à découvrir ce répertoire dans ce qu’il possède d’essentiel, la relation absolue dans l’altérité,
la relation entre contrebasse, terre et voix, ciel.
Le désir d’offrir un regard renouvelé sur ces compositions médiévales pousse Lídia à les réinterpréter avec le
besoin ardent d’une profonde évolution de son être. La métamorphose paraît évidente dans son spectacle.
De spectacle vivant en enregistrement, Lídia s’est construit une identité catalane affirmée, aux influences yiddish, celtes, séfarades, flamencas, éléments indissociables de sa proposition musicale.
Ce qui séduit dans la voix de Lídia c’est cette sérénité profonde et une force expressive qui semble venir du
plus profond d’elle même.
Enkh Jargal, dit Epi, est originaire de Mongolie du Nord.
Arrivé en 1993 en Allemagne, n’abandonne pas pour autant son héritage musical. Il explore le chant diphonique (xhöömei) ainsi que le chant de gorge chamanique (kagyraa) en s’accompagnant du merin khour, vièle
à tête de cheval traditionnelle des cavaliers mongols.
Figure majeure de la musique mongole d’aujourd’hui, Enkh Jargal Dandarvaanchig commence son apprentissage du chant diphonique dès l’enfance en famille et poursuit un cursus d’apprentissage de la vièle morin
khuur au conservatoire d’Oulan Bator.
Grand chanteur, il se distingue par une voix haute qui sait dessiner, avec beaucoup de liberté et d’aisance,
des mélodies inouïes dans le suraigu en voix de tête comme en voix de poitrine. Enkh Jargal est également
un brillant instrumentiste.
Sa nature de créateur l’amène à repousser les limites de l’instrument, le ré-inventer, fort des musiques actuelles
occidentales qu’il a pu découvrir et dont il se nourrit avec enthousiasme et intelligence.
Le chant diphonique est une technique vocale permettant à une personne de produire un timbre vocal caractérisé par deux notes de
fréquences différentes. Il s’agit donc de faire du chant polyphonique
(à plusieurs voix) au moyen d’un seul organe vocal combinant d’une
part divers types de voix (de gorge, de tête, etc.) et d’autre part divers positionnements de la langue ou des lèvres.
Ce type de chant est pratiqué depuis longtemps dans diverses musiques traditionnelles du monde, plus particulièrement en Haute-Asie
(chez les Mongols, Touvains, Khakasses, Bachkirs, Altaïens, Mongols
du Tibet notamment, voir Khöömei), et de manière plus discrète parmi
les Sardes d’Italie, les Rajasthanis d’Inde et les Xhosa d’Afrique du
Sud.
Merin khour, vièle à tête de cheval traditionnelle des cavaliers mongols.
Festival TROBADES
Une production du Conseil Général des Pyrénées-Orientales
www.cg66.fr
Direction artistique : MúSIC Musée des instruments Céret
www.music-ceret.com
Accès libre à tous les concerts
Contact presse et annonceurs : Christine [email protected] +33 06 81 34 14 92
MúSIC Musée des instruments Céret 14 rue Pierre Rameil 66400 CERET +33 04 68 87 40 40
Le musée invite les spectateurs du concert d’Aïcha Redouane et Habib Yaminne à
visiter le lieu (en accès libre) et à boire un thé à la menthe de 19h30 à 20h30 avant de
se rendre à la Salle de l’Union.
Avec la particpation de la Région Languedoc-Roussillon

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