Les conclusions d`une étude décisive faisant état d`un taux de
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Les conclusions d`une étude décisive faisant état d`un taux de
Communiqué de presse Contact : [email protected] POUR PUBLICATION IMMÉDIATE Les conclusions d’une étude décisive faisant état d’un taux de guérison élevé chez des patients atteints de tuberculose multirésistante seront dévoilées à la 47ème Conférence mondiale de L’Union sur la santé respiratoire, qui se tiendra du 26 au 29 octobre 2016 à Liverpool (Royaume-Uni) La conférence s’ouvrira avec un discours de l’Ambassadeur Stephen Lewis, Codirecteur d’AIDS Free World et ancien envoyé spécial des Nations Unies pour le sida en Afrique Un groupe de travail réunissant les ministres de la santé d’Afrique du Sud, du Burkina Faso, des Philippines, du Sri Lanka et du Zimbabwe examinera les moyens d’endiguer la mortalité liée à la tuberculose et au tabac Paris, France, mardi 11 octobre 2016 – L’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (L’Union) a annoncé aujourd’hui que les conclusions d’une étude décisive sur un schéma thérapeutique raccourci pour les patients atteints de tuberculose multirésistante (TB-MR) seront présentées à la 47ème Conférence mondiale sur la santé respiratoire, qui se tiendra du 26 au 29 octobre 2016 à l’Arena and Convention Centre (ACC) de Liverpool (Royaume-Uni). Cette étude de trois ans menée sur plus d’un millier de patients atteints de TB-MR dans neuf pays francophones d’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo et Rwanda) devrait faire état de taux de guérison très élevés. Les conclusions de cette étude figurent parmi les nombreux sujets abordés dans le vaste programme scientifique qui sera proposé à Liverpool. Avec quelque 4 000 participants de plus de 100 pays attendus, la Conférence mondiale de L’Union constitue la réunion internationale de référence pour dévoiler les dernières avancées scientifiques dans le domaine de la tuberculose et de la santé respiratoire. Scientifiques, responsables de programmes et d’organismes de santé publique, décideurs politiques, représentants des communautés affectées et militants se réuniront autour du thème « Confronting Resistance: Fundamentals to Innovations » (« Lutter contre les résistances : des fondamentaux aux innovations »). L’Ambassadeur Stephen Lewis, Co-directeur d’AIDS Free World et ancien envoyé spécial des Nations Unies pour le sida en Afrique, prononcera le discours d’ouverture de la conférence. 1 Avec 1,5 million de décès par an, la tuberculose a détrôné en 2015 le VIH/sida à la tête du classement des maladies infectieuses les plus meurtrières. Par ailleurs, on constate que la tuberculose évolue de plus en plus vers des formes pharmacorésistantes. « Cette année, la Conférence mondiale de L’Union sur la santé respiratoire intervient à l’un des moments les plus décisifs dans la lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires », a déclaré le Directeur exécutif de L’Union, José Luis Castro. « Le monde s’est engagé à éliminer la tuberculose à l’horizon 2035, mais la marge de manœuvre pour y parvenir est très étroite. Cette année, la conférence mettra l’accent sur la lutte contre toutes les formes de résistance qui pourraient nous empêcher d’éradiquer définitivement la tuberculose ». Alors que le traitement standard précédemment utilisé contre la TB-MR s’étalait sur 24 mois, le nouveau schéma thérapeutique ne dure, lui, que neuf mois. Les résultats préliminaires de l’étude menée dans les pays francophones d’Afrique subsaharienne – recueillis par L’Union, la Fondation Damien, Médecins Sans Frontières et l’Institut de médecine tropicale d’Anvers et dévoilés à la Conférence mondiale de L’Union de l’an dernier – ont conduit l’Organisation mondiale de la Santé à recommander en mai 2016 la mise en œuvre de ce nouveau traitement de neuf mois. Les conclusions de l’étude devraient révéler des taux de guérison nettement plus élevés que ceux obtenus avec l’ancien traitement standard. « Ces conclusions permettront de renforcer considérablement notre capacité à traiter la tuberculose multirésistante », a déclaré la Directrice scientifique de L’Union, Dr Paula I. Fujiwara. « Le succès de ce traitement dépendra de la capacité et de l’efficacité avec lesquelles il sera proposé aux patients. Nous profiterons de la Conférence mondiale pour appeler à un déploiement mondial de ce nouveau traitement, mais nous continuons également à chercher des options de traitement encore plus courtes et plus simples ». S’appuyant sur les résultats de l’étude menée dans les pays francophones d’Afrique subsaharienne, L’Union effectue actuellement, en coopération avec son principal partenaire pour les essais cliniques – le Conseil de la recherche médicale du Royaume-Uni – une autre étude dénommée STREAM. Cet essai clinique teste l’efficacité de deux autres options de traitement de la TB-MR : un schéma thérapeutique de six mois à base de bédaquiline, un médicament utilisé dans le traitement de la TB-MR qui a été mis au point par Janssen Therapeutics* et approuvé en 2012 par la Food and Drug administration des États-Unis ; et un traitement de neuf mois sans injection entièrement administré par voie orale. Le recrutement des participants a débuté en 2016 et se poursuivra jusqu’en 2018, selon que de besoin. Les résultats de l’étude sont attendus pour 2020. L’étude STREAM en est actuellement à sa deuxième phase. La première phase avait consisté à déterminer si le traitement de neuf mois développé et mis en œuvre par la Fondation Damien et l’Institut de médecine tropicale, et qui avait affiché de très bons résultats au Bangladesh en 2008, pouvait donner des résultats comparables dans d’autres pays. Plus de 420 patients d’Afrique du Sud, d’Éthiopie, de Mongolie et du Viet Nam ont participé à cette première phase, dont les résultats seront disponibles début 2018. « Alors que les dirigeants du monde viennent de reconnaître que la résistance aux antimicrobiens représente une grave menace pour la santé humaine, le développement et la sécurité, la Conférence mondiale de L’Union de cette année doit marquer un tournant dans la lutte contre la TB-MR », a déclaré le Dr Fujiwara. « Le nouveau traitement contre la TB-MR doit permettre d’apporter une réponse mondiale, en redoublant d’effort pour empêcher la pharmacorésistance de se développer dans de nouvelles régions ». La Conférence mondiale de L’Union accueillera également une réunion-débat de haut niveau au cours de laquelle plusieurs ministres de la santé discuteront des engagements politiques et des mesures nécessaires pour atteindre les objectifs mondiaux visant à éradiquer la 2 tuberculose et les maladies liées au tabac. Les discussions porteront sur quatre grandes questions : l’action politique, les mesures prioritaires pour mettre fin à la tuberculose, aux maladies et aux décès liés au tabac et aux maladies non transmissibles, la mobilisation des ressources et la mise en œuvre des politiques. À ce jour, les ministres suivants ont confirmé leur présence : Mme Paulyn Ubial, Ministre de la santé du Gouvernement des Philippines ; M. Aaron Motsoaledi, Ministre de la santé du Gouvernement d’Afrique du Sud ; M. David Parirenyatwa, Ministre de la santé et de la protection de l’enfance du Gouvernement du Zimbabwe ; M. Smaïla Ouedraogo, Ministre de la santé du Gouvernement du Burkina Faso; et M. Rajitha Senaratne, Ministre de la santé, de la nutrition et de la médecine autochtone du Gouvernement du Sri Lanka. Le programme scientifique de la conférence comprendra d’autres grands sujets, notamment : une nouvelle estimation – après 20 ans – du nombre de personnes vivant avec l’infection tuberculeuse à travers le monde ; la découverte d’une nouvelle souche de la tuberculose en Afrique de l’Est ; la mise au jour de nouveaux liens entre les néphropathies et la tuberculose ; le lien entre l’exposition à la fumée secondaire et le risque tuberculeux ; l’utilisation des nouvelles technologies pour étudier la transmission et la résistance de la tuberculose ; la conjonction de la tuberculose et des maladies non transmissibles ; les effets préventifs du vaccin contre la grippe sur la tuberculose ; de nouvelles données sur le coût des soins médicaux pour traiter les effets conjugués de la tuberculose et du diabète ; et la toute première évaluation du coût des maladies liées au tabac pour l’économie indienne. FIN *Janssen Therapeutics est une division de Janssen Products, LP, qui appartient à Janssen Pharmaceutica, filiale du groupe Johnson & Johnson Accréditation presse : Les journalistes souhaitant couvrir la conférence sont vivement encouragés à s’inscrire à l’avance (voir les modalités sur cette page). Contact presse : Michael Kessler Michael Kessler Media (pour L’Union) À Liverpool du 20 au 29 octobre Téléphone portable : +34 655 792 699 Courriel : [email protected] Skype : mickgpi Twitter : @mickessler À propos de la Conférence mondiale sur la santé respiratoire La Conférence mondiale de L’Union sur la santé respiratoire constitue le plus grand rassemblement international de cliniciens et travailleurs de la santé publique, responsables de programmes de santé, décideurs politiques, chercheurs et militants qui œuvrent pour mettre fin aux souffrances causées par les maladies respiratoires, en mettant l’accent sur les défis qui se posent dans les pays à faible et moyen revenu. Près de 80 % des 10 millions de personnes qui décèdent chaque année de maladies respiratoires vivent dans ces pays à ressources limitées. Cette année, le thème de notre conférence, « Confronting Resistance: Fundamentals to Innovations » (« Lutter contre les résistances : des fondamentaux aux innovations »), nous permettra d’aborder plusieurs questions critiques telles que le problème croissant de la pharmacorésistance aux antituberculeux, qui est l’un des défis majeurs auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés. Il sera également question de l’action que nous menons à travers le monde pour lutter contre le tabagisme, combat qui exige que nous coordonnions nos efforts pour contrer la résistance de la puissante industrie du tabac 3 et proposer des politiques novatrices visant à débanaliser et réduire la consommation de tabac. À propos de L’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (L’Union) Depuis près d’un siècle, L’Union s’appuie sur les meilleures données scientifiques ainsi que sur les compétences, l’expertise et le déploiement de son personnel, de ses consultants et de ses membres pour répondre aux problèmes de santé publique les plus urgents auxquels sont confrontées les populations pauvres à travers le monde. Forte de 17 000 membres actifs dans plus de 140 pays, L’Union a son siège à Paris et des bureaux couvrant les régions Afrique, Amérique latine, Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Asie du Sud-Est et Europe. Les sections scientifiques de L’Union se consacrent à la tuberculose et au VIH, aux maladies respiratoires et non transmissibles, à la lutte antitabac et à la recherche opérationnelle. 4