Séance type Cycle 3 Site IEN de Grenoble Montagne
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Séance type Cycle 3 Site IEN de Grenoble Montagne DÉMARCHE D’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE AU COURS D’UNE SÉANCE DE LANGUE : quelques conseils cycle 3 Référence : B.O. hors série n°8 du 30 août 2007 ; B.O. hors série n°5 du 12 avril 2007 Horaire hebdomadaire : 1h30 (en plusieurs séances courtes et fréquentes) Il est essentiel de favoriser la compréhension orale (environ 2/3 du temps de chaque séance) et la production orale (environ 1/3 du temps de la séance). La préparation d’une séquence nécessite la définition des capacités et formulations langagières mais aussi des connaissances lexicales, culturelles, grammaticales et phonologiques en référence aux B.O. hors série n°8 du 30 août 2007 et B.O. hors série n°5 du 12 avril 2007 ainsi qu’au C.E.C.R. (cadre européen commun de référence). En dehors de ces moments d’apprentissage d’éléments nouveaux, il est important de mettre en place des activités ritualisées, permettre l’imprégnation et la répétition de comptines et de chansons, envisager la lecture plaisir- d’albums. Chaque fois que cela est possible on utilise la langue dans des activités simples relevant d’autres enseignements afin de favoriser un apprentissage centré sur des situations langagières de communication. Phase 0 : phase de réactivation (voir document warm-up et rituels) pour constamment revoir ce qui a été vu il y a une semaine, un mois, 3 mois .... Phase 1 : phase d’acquisition du lexique : présentation du lexique avec des flashcards ou des objets réels. On va leur laisser entendre ces mots et ils devront donner une réponse physique. (se référer au document « activités ludiques ») L’enseignant énonce les mots et les élèves montrent seuls ou à 2 une ou plusieurs images. Quand on les sent prêts, il est recommandé de vérifier qu’ils soient capables de dire ces mots par une activité comme « what’s missing ». On peut également leur demander de s’entraîner ensemble à dire ces mots, de manière collective et/ou 2 par 2. Cette phase dure environ 10 mns. Phase 2 : phase de reconnaissance de ces mots et de repérage de l’élément langagier dans un enregistrement plus riche. De la même manière qu’en phase 1 où on a rendu les élèves actifs dans l’approche du lexique, on va les rendre actifs face à cet élément langagier à acquérir. Suggestion après la 1ère écoute : les élèves écoutent l’enregistrement. Ils donnent leurs hypothèses sur ce qu’ils ont cru entendre ou/et comprendre. On peut noter leurs hypothèses sur le tableau pour tout ce qui concerne le sens global de l’enregistrement. On peut également voir quelles furent leurs stratégies pour comprendre 2ème écoute : ils réutilisent les images de la phase 1 pour remettre en ordre les images correspondantes aux mots reconnus dans l’ordre de l’enregistrement. Cela permet de vérifier qu’ils reconnaissent bien les mots vus auparavant. On peut leur faire écouter encore une fois pour qu’ils soient sûrs d’avoir bien compris ou s’ils en expriment le besoin. Pour l’instant leur attention ne s’est portée que sur le lexique. Il va falloir penser à porter leur attention sur l’élément langagier. On peut leur demander ce qu’il y a devant ces mots, ce qui se répète mais aussi ce que cela veut dire. Il est important de s’intéresser à la forme mais aussi au sens, c’est le plus important. Selon les besoins on réécoute encore. Mais ce n’est pas parce que certains l’auront repéré qu’ils seront pour autant capables de le produire spontanément. Ce qui implique de créer des situations où les élèves vont être actifs par rapport à ces éléments. On peut leur demander de compter combien de fois ils l’entendent par exemple. On peut aussi leur demander une réponse physique. Si on reprend l’exemple sur « exprimer ses goûts », on peut proposer un enregistrement où des personnes vont dire ce qu’elles aiment et ce qu’elles n’aiment pas. Les élèves vont classer les images sous un cœur pour ce que les personnes aiment et un cœur barré pour ce qu’elles n’aiment pas. Le travail de discrimination auditive sur des éléments langagiers proches peut être une piste de travail. L’essentiel est que les élèves aient plusieurs occasions d’entendre et d’agir afin de mémoriser cet élément langagier pour ensuite le reproduire. Il est important de créer le besoin de réécoute dans cette phase, ce n’est pas l’enseignant qui va décider s’il est nécessaire de réécouter ou pas, mais les élèves grâce à une nouvelle consigne ou simplement parce que les élèves n’ont pas eu toutes les informations nécessaires pour accomplir la tâche demandée. La phase collective de repérage ne doit pas durer trop longtemps, pas plus de 5-10 mns. Il vaut mieux laisser une part plus importante pour l’écoute active : écouter et faire (listen and do) Phase 3 : phase de réinvestissement de tout ce qui a été appris au cours de la séance dans une situation de communication (se référer au document « exemple de situation de communication » et au livre 333 idées pour l’anglais chez Nathan, utilisable dans chaque langue étudiée ) Cette situation doit être motivante pour les élèves, pour cela il faut qu’elle comporte un enjeu, qu’elle ait du sens. Exemple de situation de communication : manque d’informations il faut aller voir les autres pour obtenir toutes les informations. avoir une carte dans la main et on doit retrouver la paire, cad ceux qui ont la même carte ou au contraire l’élève doit retrouver tous ceux qui n’ont pas la même carte pour constituer une famille. Sketch Tableau à double entrée pour faire connaissance avec l’autre dans le cas de la fonction « exprimer ses goûts » : on pourrait avoir le dessin des aliments en haut dans le sens horizontal et les prénoms des élèves dans le sens vertical, chacun fait un cœur ou un cœur barré pour signifier quels aliments il aime ou pas et il présente ses goûts à son camarade, qui remplit aussi son tableau avec les informations qu’il reçoit. Phase 4 : compréhension écrite : l’écrit n’est pas seulement une trace écrite dans le sens mémoire de la séance, elle peut aussi être une activité à part entière où l’élève devra lire pour comprendre et faire. Il n’est introduit qu’à une seule condition : les élèves doivent être capables de dire ces mots avant de leur donner à les lire. Ils doivent être bien installés dans leurs oreilles. L’écrit deviendra de plus en plus important au fil des années mais la priorité de l’école primaire reste l’oral. Il est important de rappeler aux élèves qu’il s’agit d’anglais , qu’ils doivent se rappeler comment ils disaient ces choses à l’oral. Il est important d’oraliser avec eux à chaque fois que vous leur donnez de l’écrit. Vous pouvez faire des observations sur l’écrit cad sur les différentes valeurs phonologiques d’une lettre. Par exemple le (i) dans « I like » ou dans « rabbit ». Vous pouvez même construire un référentiel de sons comme au CP. Le livre « Guide pour enseigner l’anglais à l’école élémentaire » chez Retz comporte un chapitre sur la phonologie adapté aux élèves. Phase 5 : l’évaluation : L’évaluation fait partie du processus d’apprentissage comme pour les autres matières. Quelques conseils : si vous avez travaillé essentiellement en compréhension orale, il faudra bien veiller à évaluer cette compétence et non pas l’écrit. Cela veut dire que le document que vous donnerez ne comportera pas d’écrit anglais. Ce n’est toujours si évident. Vous pouvez facilement évaluer vos élèves au cours d’une activité d’écoute à la fin de chaque séance. L’auto-évaluation ou l’évaluation par les camarades sont aussi possibles. Pour des évaluations plus sommatives, vous pouvez consulter le site http://www.banqoutils.education.gouv.fr/recherche/liste.php?rechmultia2=1&p_niveau=4&p_discipl ine=2&p_couple_niv_dis=15 : site d’évaluation (pas seulement an anglais) et pistes MP3. ainsi que le site : http://www.educreuse23.ac-limoges.fr/cddp_eile/evaluation/presentation.htm Si votre école est équipée d’ordinateurs, vos élèves peuvent suivre une évaluation en fin de cycle 3 pour voir s’ils ont atteint le niveau A1 du cadre européen de référence. http://www.dialang.org/ http://www.ia49.ac-nantes.fr/29231718/0/fiche___pagelibre/&RH=IA49#KLINK En fin de séance, vous pouvez demander ce que les élèves ont appris et comment ils l’ont appris. Cela vous permettra d’avoir un retour direct sur votre séance et de montrer que même en s’amusant, ils apprennent. Quelle est la place du français dans une séance ? Tout dépend de vous : si vous êtes à l’aise il vaut mieux utiliser au maximum l’anglais. Tant qu’on peut se faire comprendre par des petites mises en scène des gestes etc... il vaut mieux éviter de parler français. Mais si vous n’êtes pas à l’aise, il est possible de parler quand même anglais. Pour cela le fait de préparer les consignes à l’avance vous permettra de vous rassurer et d’éviter les erreurs. Il existe un cd audio avec des albums enregistrés et les consignes de classes du document « classlanguage » Le français sera utilisé pour réfléchir sur la langue, pour comparer les 2 langues, pour les éléments culturels. Langue et culture ? Ces deux éléments sont fortement liés alors n’hésitez pas à intégrer des éléments culturels dès que possible pour ne pas rester que sur le linguistique. Une langue n’existerait pas sans les personnes qui la parlent et ces personnes ont une culture différente de la nôtre. C’est l’occasion d’ouvrir vos élèves au monde. Le meilleur moyen pour apprendre à connaître l’Autre est de correspondre avec lui. voir document « échanges scolaires » On peut travailler bien sûr sur les différences avec l’Autre mais aussi sur les points communs afin d’éviter de tomber dans des clichés qui ne veulent rien dire. L’idéal est de travailler ensemble sur un projet commun. Quelques indicateurs pour vous : Qui a travaillé ? Mes élèves ou moi ? Quelle organisation ai-je choisi : ont -ils travaillé seul ? à 2 ? à 4 ? la classe entière ? Quelles compétences ont été travaillées ? Mes élèves ont-ils suffisamment écouté ? Ont ils suffisamment parlé ? Ont-ils tous parlé ? Qu’ont ils appris aujourd’hui ? Quelles difficultés ont ils rencontrées ? La situation de communication était-elle motivante pour eux ? Présentait-elle un enjeu ? POUR CONCLURE Les langues sont vivantes. Rendez-les le plus possible vivantes. Vos élèves et vous mêmes devriez avoir du plaisir à apprendre/ enseigner cette langue. Les activités ritualisées et les chansons ont une place complémentaire et importante dans l’apprentissage.