SOG 1 - COMPOSITION - ZONE 2

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SOG 1 - COMPOSITION - ZONE 2
CONCOURS EXTERNE SUR ÉPREUVES D'ADMISSION
AU CORPS DES SOUS-OFFICIERS DE GENDARMERIE
ÉPREUVE DE COMPOSITION
(Durée : 03 heures – coefficient : 5 – note éliminatoire < 6/20)
Extrait de l'arrêté du 27 avril 2011
Annexe I – I – 1.1.
Cette épreuve consiste en la rédaction d'un devoir de connaissances générales avec
l'aide d'une documentation jointe. Cette épreuve «mixte», entre la composition
classique et la note de synthèse, a pour objectif d'évaluer les qualités rédactionnelles
des candidats.
Il est notamment attendu qu'ils aient une bonne culture générale, qu'ils sachent
exploiter une documentation pour en retirer les idées les plus importantes et qu'ils
présentent de bonnes aptitudes à exposer leur point de vue grâce à une argumentation
pertinente.
Le devoir devra être soigneusement organisé (introduction-parties-conclusion) et une
attention particulière sera portée à la maîtrise de la langue française.
Le travail rend-il heureux ?
Pièce n° 1 : Le bonheur au travail, utopie ou réalité ?
Pièce n° 2 : Comment sortir du burn-out professionnel ?
Pièce n° 1
Le bonheur au travail, utopie ou réalité ?
Par Quentin Périnel – Le Figaro – 19/09/2013
Les employés d'aujourd'hui sont en quête du parfait équilibre au travail, et veulent à tout prix chasser le
stress. Un idéal impossible à atteindre ?
Le bonheur au travail*. Comment atteindre le bonheur au travail?* L'entreprise du bonheur*... Des titres
piochés au hasard, parmi la multitude d'ouvrages parus sur le sujet ces dernières années. Des contributions
qui révèlent une question que chacun se pose: est-il possible d'être heureux au travail? Y a-t-il une recette
miracle? De nombreux spécialistes se sont penchés sur la question. «On rêve d'un équilibre où le travail
serait certes à nouveau une obligation, mais librement consentie, et plus féconde et noble que jamais. Où
bonheur rimerait avec labeur. Ce n'est qu'un rêve? Mais le rêver, c'est déjà s'en approcher. Et nous sommes
de plus en plus nombreux à faire le même rêve», écrit Dominique Glocheux dans la préface de son livre Le
bonheur au travail.
Le bonheur nécessite d'avoir rempli une multitude de critères, qui diffèrent selon les personnalités. Et
justement, d'ores et déjà, on peut dire que certaines personnalités ne sont pas compatibles avec le bonheur.
C'est l'avis d'Hamid Aguini, coach et directeur du cabinet Relation & Performance. «Les personnes
ambitieuses, orgueilleuses ou impatientes, par exemple, auront davantage du mal à trouver le bonheur
dans le travail, pour la simple et bonne raison qu'ils en veulent toujours plus, et qu'une satisfaction dans le
travail n'est qu'éphémère à leurs yeux.» Ceux qui se lassent vite des choses et s'en désintéressent sont donc
dès le départ handicapés dans leur quête du bonheur au boulot. Dernièrement, Lefigaro.frécrivait qu'en
entreprise, ce sont les «méchants» qui réussissent. Pour autant, ce sont aussi eux qui ont le plus de mal à
être heureux au travail.
Réaliser ce que l'on a, et savoir s'en contenter
Il faut aussi ajouter que le bonheur - et la recherche de celui-ci, donc - est une notion qui est uniquement
occidentale. Nous raisonnons par analogismes, et avec des extrêmes, ce qui nuit fortement à notre
épanouissement professionnel. «En Chine, par exemple, le bonheur n'existe pas, on vit uniquement dans
l'instant présent», note Hamid Aguini.
«Le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l'ont pas cherché», disait le philosophe et
l'essayiste français Alain. Il est vrai que la tendance à vouloir les choses que l'on n'a pas est
particulièrement nuisible. «Pour espérer arriver au bonheur, il faut au contraire réussir à se satisfaire de ce
que l'on a, réaliser le chemin parcouru pour y arriver, et relativiser sa réussite. Il faut également réussir à
trouver du sens à son métier... Ce sont des choses essentielles», explique Hamid Aguini. Le bonheur au
travail résiderait en fait à ce que l'on fait en dehors de l'entreprise, pour accompagner notre vie
professionnelle. «Le sport, la spiritualité, le bouddhisme ou le yoga sont des activités très saines pour
l'équilibre personnel, et qui détermine énormément notre état d'esprit au travail. Au lieu d'essayer de
diminuer la souffrance et le stress lié au travail, il vaut mieux multiplier les plaisirs annexes!»
Pièce n° 2
Comment sortir du burn-out professionnel ?
Par Isabelle Hennebelle, publié le 18/01/2012 dans www.lexpress.fr
Hypertension, accidents de voiture... Le burn-out, ou épuisement professionnel, touche de plus en plus de
cadres. Pour s'en sortir, une urgence: rompre avec le déni et écouter les signaux envoyés par son corps.
En dépit de la forte médiatisation du burn-out, "je vois toujours arriver au cabinet des cadres dirigeants au
bord de l'épuisement professionnel et pourtant dans le déni le plus complet, constate Marie-Catherine
Beltran, cofondatrice de Transition Carrières.
A l'instar de guerriers invincibles, ils veulent croire que le burn-out, c'est pour les autres". Résultat, ces
cadres tombent de façon violente. Or "se relever d'un épuisement professionnel et retrouver ses pleines
capacités de travail requiert entre six et dix-huit mois", rappelle Michel Delbrouck, médecin et
psychothérapeute.
Pour le pragmatique auteur de l'ouvrage Comment traiter le burn-out (De Boeck, 2011), "on peut bien sûr
se poser en victime de l'entreprise, des marchés financiers, de la pression, etc., mais, tant qu'à faire, autant
rebondir et "profiter" de son burn-out pour prendre le temps de s'écouter, et de modifier sa trajectoire de
vie avant qu'il ne soit trop tard".
"Seul le cadre peut déclencher un travail sur lui"
Ces démarches peuvent entraîner des transformations professionnelles. Ainsi, cet ingénieur qui installait
des bombes sous les avions de combat s'est reconverti en commercial dans une société de matériel pour
personnes handicapées.
Hypertension, accidents de voiture... un cadre dirigeant responsable informatique d'un service d'une
centaine de personnes dans une compagnie d'assurances internationale a craqué sous la pression de
l'urgence permanente. Il disposait de trois heures pour résoudre les pannes. Après des négociations avec sa
hiérarchie, il a obtenu de passer sur un périmètre similaire, excepté le délai de réparation, qui pouvait aller
jusqu'à quinze jours. Le fait de desserrer l'étau du temps lui a permis de reprendre pied.
La meilleure prévention contre le burn-out est d'être à l'écoute des signaux faibles de notre corps.
Si ces deux cas diffèrent, c'est l'association de mesures à plusieurs niveaux qui permet au cadre d'éviter ou
de sortir de façon pérenne du burn-out.
S'il incombe à l'employeur de mettre en place des plans d'action et de les "implémenter" (vraiment) via une
organisation du travail et des méthodes de management optimisées, "c'est aussi au salarié de réviser sa
relation au travail, de développer plus d'autonomie, de multiplier les actions pour recevoir la
reconnaissance, de développer les relations avec ses collègues pour rompre l'isolement, rappelle Michel
Delbrouck. De même, seul le cadre peut décider d'enclencher un travail sur lui, afin de faire émerger ses
mécanismes archaïques, et de s'en libérer".