UNDER THE VOLCANO | FESTIVAL HANARART ANCIEN BUREAU
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UNDER THE VOLCANO | FESTIVAL HANARART ANCIEN BUREAU
UNDER THE VOLCANO | FESTIVAL HANARART ANCIEN BUREAU DE POSTE | NAGARA GOSE PRÉFECTURE DE NARA | JAPON Commissariat d’exposition : Anissa Touati Avec Wilfrid Almendra, Maria-Thereza Alves, Matthias Bitzer, Kolkoz, Marie Maillard, Theo Michael, Nicolas Milhé, Bruno Persat, Iris Touliatou, Lucille Uhlrich. © Bruno Persat Under the Volcano, une exposition curatée par Anissa Touati, aura lieu à l’occasion du festival Hanarart, du 2 au 30 septembre, tous les jours de 10 heures à 15 heures, dans une maison japonaise traditionelle - l’ancienne poste de Nagara Gose, et présentera des oeuvres de dix artistes internationaux : Wilfrid Almendra, Maria-Thereza Alves, Matthias Bitzer, Kolkoz, Marie Maillard, Theo Michael, Nicolas Milhé, Bruno Persat, Iris Touliatou, Lucille Uhlrich. Under the Volcano se déroulera dans une maison traditionnelle japonaise abandonnée et vide, où se trouvent encore des traces d’anciens habitants. Les artistes interragissent avec le squelette de ce lieu déserté, jouant avec notre concept de la réalité, la manière dont nous la percevons, et les multiples lectures que l’on peut en faire. Ils mettent en outre en place un dialogue avec le passé, et s’intéressent aux notions d’histoire et de mythe. Bruce Lee in the land of Balzac, le film de Maria-Theresa Alves, plaque ainsi sur l’image d’un paysage montagneux une bande-son de scènes de combat de Bruce Lee, suggérant un mouvement à travers ce son alors même que l’image est fixe. Les deux Kolkoz filmeront en même temps des lieux quotidiens de Nara (Nara Dreamland, une cérémonie du thé, les bains), mais les placent dans un monde tangent en introduisant une distorsion dans la manière dont ils les capturent. Matthias Bitzer, avec sa pièce en néon, I used my skin as your skin, introduit une dualité dans le temps, l’identité et la réalité, et y fait entrer de la poésie. Certains artistes se réapproprient des objets et des formes connus, mais rélaisent un léger pas de côté pour les transposer dans un monde tangent, une sorte de réalité mentale, leur donnat ainsi de nouvelles formes. Marie Maillard prend en photo une tasse de thé française et l’envoie par email pour qu’elle soit produite à Nara; ce processus de transfert déforme son image et le spectateur verra avec cette oeuvre, Black tea, un objet imbriqué, presque pétrifié. L’artiste interroge ici le point de vue que nous avons d’un monde incertain, aux contours et aux dimensions insoupçonnés. Avec sa pièce Wall 1309, elle extrait un élément de l’ancien bureau de poste et l’étire pour révéler son essence; avec cette extension, elle fait entrer une image virtuelle dans la réalité. Three sins of my past, l’oeuvre d’Iris Touliatou, joue avec les formes pour perdre le spectateur, et utilise la soie presque comme une extension de l’architecture de la maison. Ce matériau participe à évoquer ce monde tangent en montrant ou en cachant l’architecture en fonction de sa place. Bruno Persat, avec Meter, s’inspire de la culture japonaise en créant à l’intérieur de cette maison traditionnelle des carnets où l’écriture a complètement disparu, laissant ainsi des trous dans le papier, nous rappelant les Shoji dégradés de la maison. Le travail de Wilfrid Almendra, quant à lui, amène à des formes immédiatement reconnaissables mais sans aucun rapport avec leur fonction originelle. Sa sculpture, proche du vitrail, apporte une dimension à la fois décorative et sacrée, donnant à ces matériaux de rebus une valeur nouvelle, entre fragilité et nostalgie d’un temps révolu. Enfin, cette maison japonaise abandonnée devient aussi un piédestal, un sanctuaire, permettant aux artistes de jouer avec des références historiques et de baser leur travail sur le passé pour réinventer le futur. Le travail de Lucille Uhlrich, Tip of the tongue, questionne le phénomène du « mot sur le bout de langue », en ce que c’est un moment ou notre esprit se trouve dans un non lieu, et où le mot est aussi présent qu’absent et les images qui nous viennent à l’esprit tendent vers un ailleurs. Theo Michael, avec The Splendour of the Heavens, utilise la vidéo et mêle des éléments incompatibles et anachroniques pour créer des chronologies factices, faisant ainsi perdre aux spectateurs leurs repères temporels. Enfin, Nicolas Milhé, avec sa pièce Locus Pyramidus, s’interroge sur la symbolique de la pyramide : il projettera une série de diapositives montrant ces structures, jouant avec leur sens et leur force historique et mythologique. En faisant ce travail d’archivage, il insiste sur le fait que le polyèdre est universel. La pyramide a en effet été, depuis la nuit des temps, la première et la forme la plus pure des sanctuaires; ici cette forme englobe la maison japonaise, agissant comme une châsse pour ce lieu déjà mystique.