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Bertrand Mandico a donc choisi de nous présenter ces trois réalisateurs et de commenter certains films : WALERIAN BOROWCZYK Cinéaste polonais né en 1923 et disparu en 2006. Affichiste à ses débuts, Walerian Borowczyk naquit en Pologne où il réalisa ses premier films courts, plastiques et expérimentaux. Il ouvrit plusieurs portes cinématographiques, en utilisant des procédés hérités du cinéma d’animation. Puis il vécut en France où il prolongea ses créations filmiques protéiformes. Il réalisa ensuite une dizaine de longs-métrages teintés d’érotisme, d’étrangeté et de surréalisme. Ses films érotiques déconcertèrent les amateurs du genre qui le trouvèrent trop raffiné et surtout les bien pensants qui le taxaient de vulgaire. Renaissance 1963 / 8 min 45 / noir et blanc Rosalie 1966 / 14 min 45/ noir et blanc / avec Ligia Branice SHUJI TERRAYAMA Cinéaste japonais né en 1935 et disparu en 1983. Dramaturge, poète et chroniqueur de Boxe, Shuji Terrayama réalisa une multitude de courts-métrages. Taxés de provocateurs en leur temps, ces films explorent des formes expérimentales troubles et poétiques. Punk, baroque, érotique, théâtral… Le cinéma de Terrayama s’étendit également à des longs-métrages aujourd’hui injustement oubliés en occident. Butterfly 1974 / 12mn / couleur Issun Bosi wo Kijutusuru Kokoromi 1977 / 19mn / couleur * Fenêtre sur Courts N°58 CARTE BLANCHE à KENNETH ANGER Cinéaste américain né en 1927. Incarnant à 8 ans un jeune prince dans une version baroque et hollywoodienne du « Songe d’une nuit d’été », Kenneth Anger devint par la suite le prince du cinéma ésotérique, gay et underground. Parrainé par Cocteau le cinéaste réalisa et réalise un grand nombre de films courts, tout aussi précieux que des diamants bruts. Anger traverse les époques en avant-gardiste sulfureux et occulte. Il rédigea et fit sensation avec Hollywood-Babylone, le livre noir du cinéma. Fire work1947 / 14mn / noir et blanc Inauguration of the pleasure dome 1958 / 38mn / couleur * * facultatif LUNDI 4 JUIN à 20h Contact : Les Yeux Verts 31 avenue Jean Jaurès 19100 BRIVE www.lesyeuxverts.com 06 26 16 27 14 Lieu : Cinéma Le Lido 3 avenue du Général de Gaulle 87000 LIMOGES www.grandecran.fr/lido 05 55 77 40 79 Cinéma Le Lido LIMOGES Un vieil homme marche sur les routes glacées d’Islande. Il se rend chez une voyante à la peau bleutée. Le vieil homme veut savoir combien de temps, il lui reste à vivre. Deux heures lui dira une voyante à la peau bleue. Bertrand Mandico est né en mars, diplômé de l’École de cinéma d’animation des Gobelins. Il réalise quelques films animés aux atmosphères organiques et surréalistes, il se dirige vers la prise de vue réelle et orchestre de nombreux films aux univers très personnels (western expérimental, conte érotique, essai ésotérique, bio-pic fantasmé, drame fantastique, burlesque décadent…). Ses courts-métrages et scénarios sont primés dans un grand nombre de festivals. Cinéaste éclectique, il mène des recherches graphiques, sonores, photographiques et écrites autour de ses réalisations. Carte blanche à Bertrand Mandico : le programme 20h Projection de 2 films courts De sa conception épique à sa mort cinématographique, le portrait fantasmé et fictif du cinéaste Walerian Borowczyk : Boro-dans-sa-boîte découvre un monde cruel et obscène, traverse aventures banales et truculentes, de la Pologne à Paris, caressant “oiseaux” érotiques et caméras organiques dans un abécédaire fantasmagorique. BORO IN THE BOX Líf Og Dauði Henry Darger est un film francoislandais inaugurant une série de films courts beaucoup plus radicaux que les réalisations précédentes de Bertrand Mandico. Son désir est d’expérimenter des procédés de création et de narration libérés de toute contrainte de formatage ou de financement. Le film a fait partie de la sélection officielle de la 67eme Mostra de Venise. LÍF OG DAUÐI HENRY DARGER / 2010 / Fiction expérimentale / 6 minutes / Couleur et Noir & Blanc Avec Arnardottir Arpa, Gudmundsson Karl, Lemarquies Tomas Pour réaliser ce film, Bertrand Mandico s’est imposé des contraintes : tourner le film en une seule journée, dans une langue qu’il ne comprend pas, avec une équipe et des décors qu’il découvre au dernier moment, tourner sans préparation physique dans un contexte difficile (le grand froid Islandais), ne pas utiliser de lumière artificielle et aucun son direct, écrire une trame scénaristique à partir de quelques rêves, n’utiliser que des musiques entendues durant son séjour. 21h 3 parfums sulfureux pour une soirée d’été Walerian Borowczyk, Shûji Terayama et Kenneth Anger, font partie des réalisateurs de courts-métrages qui ont définitivement marqués son esprit cinéphile au fer rouge. Bien que différents, ces trois cinéastes sont chacun mûs par le désir d’une expression cinématographique iconoclaste et foudroyante. Explorant les possibilité plastiques et narratives du format court, ils ont la particularité de n’appartenir à aucun courant et n’avoir aucune descendance officielle. Boro in the Box a été sélectionné à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs en 2011 ; il est primé à plusieurs reprises : Grand prix au Festival Vila do Conde 2011, Grand Prix Europe et Grand Prix du Jury Jeune au Festival du Moyen Métrage de Brive en 2012. / 2011 / Fiction expérimentale / 41 minutes / Noir & Blanc Avec Elina Löwensohn, Thierry Benoiton, Benoît Serre, Elise Hôte, Laure Lapeyre, Jacques Malnoui Pour ces trois cinéastes, le court métrage n’est pas l’antichambre du long-métrage mais l’essence du cinématographe. Leurs parfums se sont diffusés et ont imprégné les films de Bertrand Mandico, de façon plus ou moins perceptible.