Forum Opera - OPERAS - Parnassus ARTS Productions

Transcription

Forum Opera - OPERAS - Parnassus ARTS Productions
2: Edito
3:
Actualités
2.1: DU MOIS
2.2: ARCHIVES
4: Dossiers
4.1: OEUVRES
5:
Multimédia
3.1: LES
BRÈVES
5.1: PODCASTS
4.2:
COMPOSITEURS 5.2: VIDÉOS
3.2: ARTICLES
4.3: ARTISTES
6: Critiques
7: Archives
6.8: OPÉRAS RÉCITALS
CONCERTS
6.9: DISQUES DVDS
LIVRES
Forum
Courriers
Contact
Recherche:
OK
Newsletter:
OK
3.3: 5
QUESTIONS
Operas
6.1: OPERAS
6.2: RECITALS
6.3: CONCERTS
Critiques
Critiques
» Operas
OPERAS
05/31/13
> SAISON 2012/2013
CINÉMA SERIA
> SAISON 2011/2012
> SAISON 2010/2011
> SAISON 2009/2010
Cinéma seria
par Laurent Bury
> SAISON 2008/2009
> SAISON 2007/2008
Tweet Facebooker
> SAISON 2006/2007
Georg Frideric HAENDEL
Alessandro
Dramma per musica en trois
actes, livret de Paolo Antonio
Rolli
Créé au King’s Theater,
Londres, le 5 mai 1726
> SAISON 2005/2006
> SAISON 2004/2005
> SAISON 2003/2004
> SAISON 2002/2003
> SAISON 2001/2002
> SAISON 2000/2001
CLASSEMENT PAR VILLE
Autre
Aix en Provence
Aix-en-Provence
Ambronay
Amsterdam
Amsterdam (DNO)
Angers
Anvers
Avenches
Avignon
Bad Wilbad
Bad Wildbad
Baden Baden
Baden-Baden
Barcelone
Bastia
CLASSEMENT PAR COMPOSITEUR
Les premières minutes de cet Alessandro donnent au spectateur des
sueurs froides : ces personnages empanachés, en costume à jupette
faussement Grand Siècle, ces attitudes pseudo-baroques, ces poses
statiques ou ridicules… Va-t-on nous servir du sous-Pier Luigi Pizzi,
du Massimo Gasparon, ou pire ? Pas du tout, car passé cette
première scène où Alexandre le Grand assiège la ville d’Oxydraque
dont il détruit les remparts à coups de bélier – rien que ça –, on
comprend que ce qu’on vient de voir n’était qu’une « mise en scène
», et plus précisément le tournage d’un film, comme aurait dû tout de
suite nous le faire comprendre le figurant muni d’un clap apparu sur
scène avant même l’ouverture. Lucinda Childs a en effet eu l’idée,
très judicieuse même si elle n’est pas la première à l’avoir eue, de
transposer dans le Hollywood des années 20 le livret assez
impossible de Paolo Antonio Rolli, où les jalousies amoureuses
relèguent très nettement à l’arrière-plan la dimension politique (la
conquête des Indes) et religieuse (les origines divines revendiquées
par le conquérant). Alexandre devient ici un jeune premier
prétentieux, une sorte de Tom Mix qui, au lieu de westerns, aurait
tourné dans des péplums de série B, tandis que Rossane et Lisaura
sont les deux actrices entre lesquelles il partage ses faveurs, une
peste blonde tendance Gloria Swanson, bee-stung lips incluses, et
une brune genre Pola Negri, sa rivale à la Paramount. Les haines
entre stars du cinéma muet valaient bien l’affrontement entre prime
donne à Londres du temps de Haendel, et parlent sans doute
davantage au public d’aujourd’hui que l’affrontement entre la Cuzzoni
et la Bordoni (qui devaient, peu après Alessandro, en venir aux
mains lors d’une représentation d’Astianatte de Bononcini). Le
spectacle se déroule donc tantôt à l’extérieur du studio de tournage,
dans les loges de ces dames ou au « Handel’s Bar » où les acteurs
viennent se rafraîchir entre deux prises. Ce dernier détail peut bien
sûr évoquer le fameux « clavecin-bar » imaginé par David McVicar
dans son inoubliable Agrippina, l’atmosphère Années Folles renvoie
à l’esthétique de la Rodelinda de Villégier, mais tout cela est digéré
en un tout cohérent, où la danse est parfaitement intégrée à l’action
sans jamais empiéter sur le chant, comme c’était déjà le cas avec
son Farnace vu à Strasbourg, et l’on passe une délicieuse soirée en
compagnie d’un opéra qui, sans être à placer au sommet de la
production haendélienne, n’en est pas moins riche en pages
Mise en scène
Lucinda Childs
Chorégraphie
Bruno Benne
Décors et costumes
Paul Mexis
Lumières
George Tellos
Alessandro
Max Emanuel Cencic
Rossane
Blandine Stakiewicz
Lisaura
Adriana Kucerova
Tassile
Xavier Sabata
Clito
Pavel Kudinov
Cleone
Vasily Khoroshev
Leonato
Juan Sancho
Armonia Atenea
Direction musicale
George Petrou
Opéra royal de Versailles,
vendredi 31 mai 2013, 20h
Autre
superbes.
-Adam, Adolphe
Adams, John
Adès, Thomas
Alfano, Franco
Aperghis, Georges
Arne, Thomas
Arrieta, Emilio
Auber, Daniel François Esprit
Auber, Daniel-François-Esprit
Bach, Jean-Chrétien
Bach, Johan Christian
Barber, Samuel
Barry, Gerald
Bartholomée, Pierre
CLASSEMENT PAR OEUVRE
© Kaufhold
Autre
Sunday in the Park with George
Par rapport au disque enregistré en septembre 2011 et salué par notre
collègue Bernard Schreuders, la distribution a beaucoup changé.
Ce qui reste intact, en revanche, c’est l’engagement fougueux avec
lequel George Petrou dirige cette partition, l’entrain irrésistible qu’il
imprime à l’œuvre. Dès l’ouverture, le mouvement rapide rappelle
l’Allegro du 3e Concerto brandebourgeois dans ses versions les
plus déchaînées. Cette énergie caractérise l’ensemble de la
représentation, et c’est bien ainsi que l’on voudrait toujours
entendre Haendel, avec cette vigueur qui n’exclut évidemment pas
la gravité dans les passages douloureux ou méditatifs. On le disait,
l’équilibre des voix est sensiblement différent, car on ne retrouvera
pas dans la tournée d’Alessandro toutes les stars ou graines de
stars présentes au disque. Manquent surtout à l’appel celles qui
incarnaient les deux illustres rivales : lors de l’interview qu’elle nous
a accordée, Julia Lezhneva avait expliqué qu’elle avait renoncé à
être Rossane durant cette tournée parce que les exigences de la
scène lui paraissent encore trop lourdes pour sa jeune carrière (le
public parisien l’entendra néanmoins en version concert quand
Alessandro sera donné Salle Pleyel le 23 septembre prochain).
Après avoir rendu hommage à Faustina Bordoni au disque, Vivica
Genaux aurait assez logiquement dû reprendre Rossane, mais elle
s’est retirée de l’opération, pour être remplacée par Blandine
Staskiewicz. La mezzo française, qui fut une belle Athalia à
Ambronay en 2003, connaît bien ce répertoire, où elle déploie une
virtuosité sans faille ; ne lui fait défaut peut-être qu’un peu plus
d’audace dans son chant, ce à quoi elle semble se résoudre en
deuxième partie de soirée, lorsqu’elle couronne d’un bel aigu l’air
qui conclut le deuxième acte, « Dica il falso, dica il vero ». On
s’amuse de l’entendre chanter une sorte de premier jet de ce qui
deviendrait dix ans après « Tornami a vagheggiar », l’air « Un
lusinghiero dolce pensiero ». Karina Gauvin était Cuzzoni au
disque, Lisaura est sur scène Adriana Kucerova, soprano
slovaque au timbre séduisant, admirable dans la déploration « Che
tirannia d’amor », mais dont les vocalises gagneraient à être plus
nettes dans son air de jalousie « No, più soffrir non voglio ». Autour
d’elles, trois personnages secondaires sont confiés au ténor Juan
Sancho, au contre-ténor Vasily Khoroshev, déjà présents au
disque, et qui tirent tous deux le maximum d’un rôle limité, et à un
nouveau venu, la basse Pavel Kudinov, qui a sur eux l’avantage
de pouvoir déployer une voix sonore sur deux arias au lieu d’une
seule. Xavier Sabata confirme qu’il est l’un des contre-ténors avec
lesquels il faut compter, et il y a tout à parier que des distributions
se bâtiront bientôt autour de lui, tant ses dons frappent l’œil et
l’oreille, en termes de projection sonore comme de présence
scénique. Quant à Max Emanuel Cencic, il est bien sûr le héros
de la soirée, même si l’héroïsme n’est pas forcément le domaine où
s’épanouit le mieux son timbre qui fait merveille dans la douceur ou
dans la virtuosité. Il semble prendre beaucoup de plaisir à camper
ce bellâtre ridicule ballotté entre deux belles, tantôt en casque
d’empereur romain, tantôt en smoking, et il fait même des
claquettes ! Un spectacle à recommander tout au long de son
parcours international, à Versailles le 2 juin, à Vichy le 4, puis à
Vienne, Bucarest, Athènes…
A Little Night Music
A midsummer night dream
A Midsummer Night's Dream
A Village Romeo and Juliet
Aïda
Aci, Galatea e Polifemo
Acis and Galatea
Adelaide di Borgogna
Adelina
Adina
Adriana Lecouvreur
Adriano in Siria
Agrippina
Aida
Versailles (opéra royal)