certificat de performance énergétique d`un logement ?

Transcription

certificat de performance énergétique d`un logement ?
Quelles informations dans le
certificat de performance
énergétique d’un logement ?
1. Introduction
Les bâtiments représentent plus de 40% de la consommation d’énergie de la Communauté
européenne.
Il est donc nécessaire de limiter cette consommation car :
> les réserves d’énergie fossile (gaz, mazout, etc) ne sont pas inépuisables,
> une grande partie de celle-ci est issue de régions où l’accessibilité n’est pas garantie à
long terme (sécurité d’approvisionnement),
> dans un marché mondialisé où la demande ne cesse de croître, la disponibilité peut poser
problème et les prix peuvent être volatiles,
> la combustion des énergies fossiles est responsable d’une part importante du réchauffement de la planète.
C’est pourquoi, la Directive européenne relative à la Performance énergétique des bâtiments
(PEB) impose aux États membres (en Belgique, les Régions) de mettre en place un système de
certification énergétique des bâtiments.
Concrètement, après les appareils électroménagers, c’est au tour de votre maison d’afficher
sa consommation d’énergie.
Un certificat est établi par un certificateur énergétique agréé 1 par la Région wallonne, sur base
des informations récoltées lors de la visite du bâtiment. Il indique la consommation théorique
d’énergie du bâtiment (calculée en fonction de conditions standardisées d’utilisation et de
climat) et les mesures générales d’amélioration qui peuvent être apportées.
2. À quoi cela sert-il ?
Le certificat de performance énergétique est un outil qui permet à l’acheteur ou au locataire de
comparer de manière objective la performance énergétique des bâtiments sur le marché.
Par exemple, si un locataire a le choix entre deux appartements de géométrie semblable loués
au même tarif mais que l’un dispose d’un certificat énergétique portant un label A alors que le
certificat de l’autre indique un label G, le locataire a tout intérêt à choisir le 1er appartement :
ses charges énergétiques mensuelles seront nettement moins élevées !
1 | Liste disponible sur
http://energie.wallonie.be
rubrique ‘Vendre, Acheter un bâtiment’
> ‘Liste des certificateurs PEB agréés’
2 | Plus d’informations au sujet de
l’audit énergétique sur
http://energie.wallonie.be
rubrique ‘Construire, Rénover’
> ‘Audit énergétique’
Il existe également des outils complémentaires permettant d’aider les propriétaires à opérer
de bons choix techniques pour améliorer la performance énergétique de leur bâtiment.
À ce sujet, la réalisation d’un audit énergétique peut s’avérer fort utile pour compléter les
informations contenues dans le certificat. 2
3. Que prend-il en compte ?
Sous nos latitudes, il est nécessaire de
dépenser de l’énergie sous forme de
chaleur afin de maintenir une température suffisante dans un bâtiment résidentiel.
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De l’énergie est également nécessaire
pour y apporter un certain confort de
vie, par exemple, pour produire de l’eau
chaude sanitaire ou pour ventiler.
Cette consommation d’énergie est influencée par le mode de vie des occupants.
Par conséquent, relever la consommation d’énergie réellement facturée aux
occupants du bâtiment ne constitue
pas une bonne approche afin de comparer les logements.
C’est pourquoi, pour déterminer l’efficacité énergétique du bâtiment, le certificateur relève uniquement les caractéristiques propres à la géométrie et à
la composition des parois du bâtiment
ainsi que les données des systèmes
principaux installés dans le bâtiment (le
chauffage, le refroidissement et la production d’eau chaude sanitaire).
Dans un bâtiment résidentiel, les besoins nets en énergie (BNE) ❶ pour le
chauffage doivent compenser les pertes
de chaleur diminuées des apports gratuits, c’est-à-dire des gains solaires et
internes.
Ces pertes de chaleur proviennent des
déperditions thermiques du bâtiment
à travers les parois, du renouvellement
de l’air via un éventuel système de ventilation et des défauts dans l’étanchéité
à l’air du bâtiment (infiltration/exfiltration).
Les gains solaires représentent l’apport
en énergie solaire à travers le vitrage de
l’habitation. Les gains internes, liés à
l’occupation du bâtiment, quantifient la
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2
3
Source : Cifful
contribution des différents appareils électroménagers et les apports liés à l’activité
humaine.
Les besoins nets en énergie de chauffage représentent une quantité de chaleur qui
doit être fournie par le système de chauffage.
Le système de chauffage est lui-même le siège de pertes, de telle sorte que la consommation s’en trouve augmentée. Ces pertes sont caractérisées par des rendements (de
production, de régulation, de distribution et d’émission).
Le système de production d’eau chaude sanitaire (ECS) est également examiné en
considérant les pertes de production et de distribution liées aux installations d’eau
chaude sanitaire.
Enfin, la consommation liée aux auxiliaires (circulateurs, ventilateurs, électronique de
régulation,…) et l’éventuelle consommation pour le refroidissement des locaux sont
également prises en compte.
La comptabilisation de ces différents postes, après conversion en énergie primaire ❸,
représente l’ensemble des besoins en énergie primaire du bâtiment.
Pour terminer, il faut souligner que, le recours aux énergies renouvelables est valorisé
en déduisant la production d’énergie thermique issue de panneaux solaires thermiques ou la production d’énergie électrique produite par des panneaux solaires photovoltaïques ou une installation de cogénération.
À noter que les consommations électriques pour l’équipement électroménager
ou encore l’éclairage ne sont pas considérées dans la méthode de certification
des bâtiments résidentiels.
Un facteur de conversion est appliqué à l’énergie finale ❷ suivant le type de vecteur énergétique utilisé, afin de tenir compte des pertes liées à la transformation
et à l’acheminement de ces énergies.
Il faut entendre par énergie primaire ❸, l’énergie issue d’une source naturelle,
d’origine fossile (charbon, pétrole, gaz), nucléaire (uranium) ou renouvelable
(vent, biomasse, solaire…) et utilisable pour couvrir les besoins énergétiques du
bâtiment.
4. Quelles informations puis-je y trouver ?
1
1
2
Le numéro du certificat (important pour l’authentification) et sa durée de validité : tous les certificats sont
enregistrés et stockés de manière confidentielle sur un
serveur central géré par l’administration wallonne. Seuls
les certificateurs agréés peuvent y avoir accès dans les
cas prévus par la loi.
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La description du bâtiment
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Deux indicateurs très importants :
- La consommation totale d’énergie primaire du bâtiment
par an ;
- La consommation totale d’énergie primaire du bâtiment
par an ramenée au mètre carré (appelée «consommation spécifique»).
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Ces deux indicateurs sont complémentaires. Un bâtiment
consommant beaucoup d’énergie peut très bien être dans
cette situation parce qu’il est très grand et non parce qu’il
est mal isolé. Il est donc indispensable de connaître sa
consommation au mètre carré.
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4
Cette consommation spécifique est reprise dans une
échelle de catégories inspirée de celle des électroménagers. C’est cette échelle qui permet de comparer la
performance énergétique des bâtiments. Cette échelle est
commune aux bâtiments résidentiels existants et neufs.
5
La flèche inversée indique qu’il s’agit d’une maison à
énergie positive, produisant plus d’énergie qu’elle n’en
consomme.
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La ligne pointillée du haut indique l’exigence minimale pour les maisons neuves depuis le 1/5/2010 (entrée
en vigueur de la seconde phase de la PEB, consommation
spécifique inférieure ou égale à 170 kWh/m2.an).
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La ligne pointillée du bas indique la performance
moyenne actuelle des habitations unifamiliales en Région
wallonne. Cette moyenne s’améliorera bien sûr dans les
prochaines années.
8
Les différents «smileys» indiquent le niveau de
performance de 5 points clefs du bâtiment : isolation
de l’enveloppe, performance du système de chauffage,
performance du système de production d’eau chaude
sanitaire, qualité de la ventilation et présence de système
de production d’énergie renouvelable.
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7
Les pages suivantes du certificat contiennent des données supplémentaires sur le
bâtiment, des indicateurs complémentaires et des propositions d’améliorations
générales établies automatiquement par le logiciel de certification.
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5. Comment les résultats sont-ils exprimés ?
5.1. Les indicateurs globaux de performance énergétique
Les indicateurs de performance énergétique globaux sont :
> la consommation totale d’énergie primaire et les émissions de CO2 du bâtiment ;
> la consommation spécifique d’énergie primaire et les émissions de CO2 spécifiques.
La consommation totale d’énergie primaire et émissions de CO2
du bâtiment :
Cette consommation prend en compte
la consommation pour le chauffage, la
production d’eau chaude sanitaire, les
auxiliaires (circulateur, ventilateur, ...)
et, éventuellement, le refroidissement.
Elle ne prend ni en compte les consommations électriques pour l’équipement
électroménager, ni l’éclairage. Elle permet de valoriser la production d’énergie
thermique issue de panneaux solaires
thermiques mais aussi la production
d’énergie électrique produite par des
panneaux solaires photovoltaïques ou
une installation de cogénération.
La consommation spécifique d’énergie primaire et l’émission de CO2
spécifique :
Cette consommation spécifique Espec
est le rapport entre la consommation
annuelle totale d’énergie primaire et
la surface de plancher chauffée.
Elle s’exprime en kWh/m2 . an.
C’est l’indicateur qui classifie les
bâtiments selon leurs niveaux de
consommation et permet la labellisation de ceux-ci suivant leur performance énergétique (de A++ à G).
Cette consommation est également
convertie suivant les vecteurs énergétiques en kg de CO2 par m2 par an pour donner
l’émission annuelle de CO2 par m2 de plancher chauffé.
Cette consommation est convertie pour
donner l’émission annuelle de CO2 du
bâtiment. Elle s’exprime en kg de CO2.
Volume protégé (VP) : Ensemble du volume de tous les es-
Source : Cifful
Cette consommation s’exprime en kWh/
an et reflète la consommation annuelle
en énergie primaire du bâtiment.
paces du bâtiment que l’on a souhaité protéger, d’un point de
vue thermique (c’est-à-dire des pertes de chaleur), de l’environnement extérieur (air ou eau), du sol et de tous les espaces adjacents qui ne font pas partie d’un volume protégé. Lorsqu’une
couche d’isolation thermique est présente, elle délimite souvent le volume protégé.
Surface de plancher chauffée (Ach) : Somme des surfaces de planchers de chaque niveau du
bâtiment situés dans le volume protégé, mesurées entre les faces externes des murs extérieurs.
Sont comptabilisées les surfaces présentant une hauteur sous plafond minimale de 1m50.
Pourquoi deux indicateurs ?
ou
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?
>
Ces deux indicateurs sont complémentaires
>
Un bâtiment performant au niveau énergétique (càd présentant un bon label) mais de
grande taille peut très bien consommer plus
qu’un bâtiment moins performant (càd présentant un moins bon label) mais de petite
taille...
5.2 Les indicateurs spécifiques
Les indicateurs spécifiques reprennent une indication sur :
> La qualité de l’enveloppe ;
> La qualité du système de chauffage ;
> La qualité du système de production d’eau chaude
sanitaire ;
> La présence d’un système de ventilation ;
> L’existence d’un système de production à base
d’énergie renouvelable.
La qualité de l’enveloppe, niveau d’isolation ou performance de l’enveloppe du bâtiment :
Cet indicateur représente l’énergie nette nécessaire pour compenser les pertes par transmission à travers l’enveloppe et les pertes par ventilation diminuées des gains solaires et des gains internes. Cette quantité d’énergie est
aussi appelée « besoins nets en énergie de chauffage » (BNE).
Il s’exprime par m2 de plancher chauffé et se présente sur une échelle partant d’une catégorie très favorable de
consommation inférieure à 60 kWh/m2.an (couleur verte, smiley labellisé « très bon ») jusqu’à une catégorie de
consommation très défavorable supérieure à 250 kWh/m2.an (couleur rouge, smiley labellisé « très mauvais »).
BNE ≤ 60
BNE ≤ 90
BNE ≤ 120
BNE ≤ 250
BNE > 250
Une maison basse énergie, très basse énergie voire passive est labellisée « très bon » et se trouve dans la catégorique inférieure à 60 kWh/m2.an.
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La qualité du système de chauffage :
Cet indicateur informe sur la qualité du ou des système(s) de chauffage des locaux et représente le rendement
global en énergie primaire des installations. Le calcul de cet indicateur intègre les rendements d’émission, de régulation, de distribution, de stockage éventuel et de production de chaque installation de chauffage.
Il est représenté sur une échelle débutant à une catégorie de système dont le rendement global est supérieur ou
égal à 80% (couleur verte, smiley labellisé «très bon») jusqu’à un niveau de rendement inférieur à 50% (couleur
rouge, smiley labellisé «très mauvais»).
≥ 80%
≥ 70%
≥ 60%
≥ 50%
< 50%
Cet indicateur ne prend pas en compte l’utilisation d’énergie renouvelable pour le chauffage des locaux telle que
la production d’énergie thermique issue de panneaux solaires thermiques ou la production d’énergie électrique
produite par des panneaux solaires photovoltaïques ou une installation de cogénération.
Ces dernières sont néanmoins prises en compte pour le calcul de la consommation spécifique d’énergie primaire et
interviennent donc dans l’attribution du label principal (voir ).
La qualité du système de production d’eau chaude sanitaire (ECS) :
De façon similaire au chauffage des locaux, l’indicateur de la qualité de production d’ECS caractérise la performance globale en énergie primaire des installations de production, distribution et stockage éventuel de l’eau chaude
sanitaire.
Il est représenté sur une échelle partant d’un rendement global supérieur ou égal à 60% (couleur verte, smiley
labellisé «très bon») jusqu’à un rendement inférieur à 30% (couleur rouge, smiley labellisé «très mauvais»).
≥ 60%
≥ 40%
≥ 35%
≥ 30%
< 30%
Cet indicateur ne prend pas en compte les systèmes de production d’énergie renouvelable pour la production d’eau
chaude sanitaire tels que les chauffe-eau solaires.
Néanmoins, ceux-ci sont pris en compte pour l’attribution du label principal (voir ) et sont labellisés séparément
dans la rubrique « Energie renouvelable » du certificat (voir ).
6
La qualité de la ventilation :
La présence d’un système de ventilation hygiénique dans l’habitation est observée par le certificateur.
Quatre systèmes sont possibles Source : Cifful
Par exemple, l’absence de système de ventilation ou la présence d’un système incomplet donnent lieu à l’attribution d’un smiley
respectivement rouge ou jaune. En cas de présence d’un système de ventilation, quel que soit le système rencontré, le logiciel
attribue un smiley vert. Le tableau ci-dessous donne le label en fonction du type de système présent. Le type de système installé
influence la valeur du label principal. Un système D avec récupération de chaleur en améliore le résultat.
Catégorie
Types de système de ventilation
Ventilation naturelle (système A)
Ventilation mécanique simple flux par insufflation (système B)
Ventilation mécanique simple flux par extraction (système C)
Ventilation mécanique double flux (système D), sans récupérateur de chaleur
Ventilation mécanique double flux (système D), avec récupérateur de chaleur
Système de ventilation naturelle incomplet
Système de ventilation mécanique incomplet
Aucun système de ventilation
L’existence d’un système de production à base d’énergie renouvelable :
Un smiley vert est attribué par système de production d’énergie renouvelable présent. Pour les systèmes d’énergie
solaire thermique, photovoltaïque et les systèmes de cogénération, le smiley vert est attribué sans autre condition
que la présence du système. Par contre, pour une pompe à chaleur (PAC), le smiley vert est attribué pour autant que
les deux conditions suivantes soient satisfaites :
•au moins 60% du volume protégé est chauffé à l’aide d’une pompe à chaleur dont le facteur de performance saisonnière (FPS) est supérieur à 2,88 pour les pompes à chaleur électriques ou 1,26 pour les pompes à chaleur au gaz ;
•le rendement global en énergie primaire des installations de chauffage est supérieur ou égal à 0,80.
Si l’habitation est dépourvue de système de production d’énergie renouvelable, aucun label n’apparaît dans la
rubrique « Énergie renouvelable » du certificat.
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INFOS
Vous trouverez des renseignements complémentaires sur la certification énergétique des bâtiments
sur le site portail de l’énergie en Wallonie :
http://energie.wallonie.be
> rubrique ‘vendre, Acheter un bâtiment’ :
 > ‘Liste des certificateurs PEB agréés’
• Une liste de documents pouvant servir de preuve acceptable
 > ‘Visite du certificateur: Les documents à préparer’
• Une brochure explicative téléchargeable qui reprend l’essentiel de la certification des bâtiments
existants
> ‘Téléchargez’
> ‘Achat - location : les bâtiments affichent leur consommation d’énergie’
• Les textes réglementaires qui concernent la certification des bâtiments existants
Si vous avez des questions ou souhaitez des
renseignements complémentaires,
n’hésitez pas à contacter
le Guichet de l’énergie le plus proche.
Il pourra certainement vous orienter
et/ou vous conseiller efficacement.
> Les coordonnées des Guichets sont
disponibles sur le site :
http://energie.wallonie.be
et au numéro 078/15.00.06
Vous pouvez également vous rendre
sur le site : http//energie.wallonie.
be pour toute autre question liée à
l’Énergie dans les bâtiments.
Direction générale opérationnelle de l’Aménagement du territoire,
du Logement, du Patrimoine et de l’Énergie
Département de l’Énergie et du Bâtiment durable
Cette brochure a été réalisée par
Monique Glineur, Benoit Fourez,
Jean-Claude Matagne, Gwendoline Gérard,
Frédéric Renard, Faustine Kézimana,
Adeline De Meyer
Avenue Prince de Liège, 7
5100 Namur (Jambes)
Tél. : 078/15.00.06 (ligne énergie)
Fax : 081/33.55.11
[email protected]
Éditeur responsable : Ghislain Géron • Dépot légal : D/2011/11802/06
• Une liste de certificateurs agréés

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