TRIhebdo - Trimax Magazine
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TRI hebdo 1 Edito On l’a appris ces derniers jours, le groupe Canal + aurait décidé de fermer sa chaine Sport +, qui diffusait le Grand Prix de triathlon et certaines épreuves internationales. Faut-il s’en inquiéter ? Bien sûr que oui. Mais en même temps, le coût pour les diffuseurs du triathlon est très faible, voire dérisoire. Je suis donc sûr qu’une autre chaine thématique s’emparera du triathlon. Et pourquoi pas Bein Sport, l’Equipe 21 ou Eurosport ? Le tri a de nombreux atouts : sport jeune, moderne, en pleine expansion… Et surtout il ne faut pas oublier que ces chaines sont des chaines de flux. Elles doivent alimenter leur grille presque 24h/24 et 7 jours sur 7. Et nos Bleus ont le vent en poupe…Mais est-ce suffisant pour faire parler de notre sport ? Dans Trimax Hebdo ce mois-ci, on pose la question… On vous parle des Ironman de Melbourne, d’Afrique du Sud mais aussi de la WTS d’Abu d’Abi où Vincent Luis a fait des débuts fracassants cette année en se classant deuxième… Photo de couverture : Susie Cheetham Copyright : jacvan@tous-droits-réservés Cette performance est-elle suffisante pour faire parler de notre sport ? Dans ma chronique « Vincent vs José », on s’interroge sur la confrontation de deux logiques : celle de la perf’ et celle de la comm’… Avec sa notoriété et son nom, lui pourrait faire parler du triathlon… Rencontre avec Paul Belmondo, vrai passionné et garçon attachant en route vers l’IM de Nice. Perf’, résultats, médiatisation mais aussi plaisir. Pour ce numéro de Pâques, on s’autorise à parler de chocolat…Et si l’on autorisait aussi à le manger !!!?? Nicolas GEAY, La rédaction RESTEZ CONNECTES 2 TRI hebdo Notre page FACEBOOK @trimaxhebdo TRI hebdo 3 TRI N°139 LE SOMMAIRE hebdo P8 COUP DE PROJO Les planches de Deauville séduisent aussi les triathlètes P12 La rubrique de Nicolas Geay Vincent vs José ! P14 COUPE DU MONDE WTS Vincent Luis s’offre le podium à Abu Dhabi P20 REPORTAGE Dans la course avec le dossard 1195, Yann Payen P34 RECIT Simon Billeau à l’ IM Melbourne P38 RENCONTRE Paul BELMONDO, Nice sera son premier Ironman 4 TRI hebdo P46 DEFI La flamme de la solidarité P52 QUE SONT-ILS DEVENUS ? Franky Batelier P62 à 71 NUTRITION - Le chocolat... - Bien choisir son énergie P72 CONSEILS ENTRAINEMENT Les chaussures MINIMALISTES P78 DOSSIER DU MOIS Choisir ses roues... P100 TESTS MATERIEL Vélo Kuota KT05 et roues Reynolds aero 58/72 www.trimaxhebdo.com TRI hebdo 5 NOUVEAU MAILLOT DEUX PIECES TRI Partez léger ! Pour toutes les athlètes, nous avons développé un maillot deux pièces personnalisable. Découvrez-le ici>> DECOUVREZ NOTRE COLLECTION TRI Les mêmes avantages techniques, le même confort pour les athlètes individuels. Découvrez notre gamme pour le triathlon ici>> t r i & r u n n i n g g e a r riding running racing AVEC NOUS, VOUS ÊTES COUVERT Bioracer est une marque belge de vêtements sportifs, une société fondée en 1986, qui brûle de sa passion pour le cyclisme, le triathlon et leurs adeptes. 468 médailles ont déjà été gagnées aux Jeux Olympiques, aux Championnats du monde et nationaux par les athlètes qui portent nos vêtements : hommes, femmes et jeunes de divers pays et horizons, dans toutes les disciplines. L e triathlon est l’un des sports les plus exigeants. Mais comme tout autre sport, l’entraînement est un facteur déterminant. Plus vous vous entraînez durement, longtemps et efficacement, plus vous tirez parti de votre corps, plus vous améliorez vos temps intermédiaires, plus vous progressez. 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Elle est devenu un contournable du calendrier faisant des émules parmi les Français mais également parmi les étrangers... Les planches de Deauville font aussi rêver les triathlètes !! C Texte by Jacvan, photos organisations@droits-réservés e triathlon est né d’une volonté de la ville de Deauville. Connue pour ces nombreux festivals notamment le festival du film américain et le festival du film asiatique, Deauville désirait organiser un évènement sportif et populaire. Le triathlon semblait répondre à ce titre à cet objectif en proposant une manifestation pour tous les sportifs : jeunes, adultes, sportifs de haut-niveau ou sportifs du dimanche. Les plus anciens se souviendront que Deauville est une ville de triathlon, dans le passé la ville a organisé son premier triathlon en 1984, il y a 31 ans ! L’organisation a été confiée à une équipe d’organisateurs d’évènements sportifs. 8 TRI hebdo L’organisation d’un triathlon était un véritable challenge. Rencontre avec l’un des membres de cette équipe, Vincent. Il nous parle des nouveautés 2015. TrimaX-hebdo : L’édition 2014 a donné une nouvelle dimension à l’événement, quel bilan tirez-vous de cette première édition ? C’était la 3e édition du triathlon de Deauville. Nous sommes très heureux de cette nouvelle édition, nous avons eu de très bons retours des participants et des partenaires. Apres une seconde édition difficile, nous avons beaucoup travaillé pour passer un cap et nous avons relevé le défi. Nous avons posé des bases solides pour faire grandir le triathlon de Deauville tranquillement. L’année TRI hebdo 9 COUP DE PROJO dépasser. Il y a 1000 inscrits de plus que l’année dernière à la même époque. Départ découverte TrimaX-hebdo : Le profil de course reste inchangé ou des nouveautés sont prévues ? Pour les parcours, peu de changement hormis sur le vélo du LD qui sera raccourci en kilomètres mais qui sera plus intense. La côte Saint-Laurent ne sera à gravir que deux fois mais nous avons rajouté deux autres difficultés en milieu de parcours. dernière, nous avons augmenté la communication autour de l’évènement ce qui a permis d’avoir 1000 participants supplémentaires et surtout beaucoup plus de public que les années précédentes. Il faut dire que le temps a aussi joué en notre faveur, ce qui a permis d’avoir du public sur tout le parcours et dans le village expo. TrimaX-hebdo : Par rapport à 2014, quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés sur cette nouvelle édition ? Par rapport à 2014, nous souhaitons bien évidemment garder le même niveau de qualité et si possible atteindre les 3500 triathlètes sur le week-end. Rien que ces deux objectifs demandent un gros travail car nous devons revoir une bonne partie de notre organisation pour agrandir notre parc à vélo, notre système de départ, etc... Il y a aussi d’autres objectifs sur lesquels nous devons nous efforcer de nous améliorer, par exemple le développement durable dont nous avons commencé la démarche l’année dernière et qui doit encore s’améliorer. Idem pour l’animation autour de la course, nous cherchons à agrandir notre triathlon expo et toute la mise en scène autour des départs, des hot spots et des arrivés. TrimaX-hebdo : Pouvez-vous nous faire un point sur les inscriptions à quelques semaines du rendez-vous ? par rapport à l’an dernier ? Aujourd’hui nous avons plus de 3400 inscrits, nous sommes proche de l’objectif que nous allons surement 10 TRI hebdo TrimaX-hebdo : Est-ce qu’il y aura du changement par rapport à la précédente édition ? Pour les courses, nous conservons les mêmes épreuves dans le même ordre. Après pour l’organisation, il y aura pas mal de changement : le parc à vélos pourra accueillir 1250 vélos, le triathlon expo ne sera plus à l’arrivée mais au niveau du retrait des dossards, un espace bien-être sera installé dans la piscine Olympique de Deauville et nous prévoyons de nombreuses animations pour le public tout au long du week-end. TrimaX-hebdo : Pour qui les planches de Deauville brûleront cette année : quels sont les pros qui vous ont d’ores et déjà annoncés leur présence ? Nous travaillons encore sur la venue d’un grand nombre de professionnels, nous aurons cette année un beau plateau international. Pour ne donner qu’un nom, Anthony Pannier est le premier à avoir répondu favorablement à notre invitation. Arrivée en Famille TRI hebdo 11 Qui est Nicolas Geay ? La rubrique de Nicolas Geay Vincent vs José ! Nicolas Geay est Grand Reporter au service des Sports de France Télévisions qu’il a intégré en 2004. Il y couvre pour Stade 2 et Tout Le Sport le cyclisme, le triathlon et réalise régulièrement des enquêtes. Depuis 2011, il commente également les courses cyclistes et surtout le Tour de France sur la moto. Nicolas a commenté le triathlon aux Jeux Olympiques de Londres avec Frédéric Belaubre. Passionné de ce sport, il d’ailleurs disputé une trentaine de triathlons, dont une dizaine d’Half Ironman, l’Ironman de Nice et a été finisher de l’Embrunman en 2006 Par Nicolas Geay, photos jacvan@droits-réservés Vincent Luis V incent ou José ? La perf’ ou le buzz ? Ce mois-ci, je vais vous parler de deux phénomènes qui ont fait réagir le petit monde du triathlon : d’un côté, Vincent Luis et sa deuxième place lors de la première manche de la série championnat du monde d’Abu Dhabi et de l’autre, le désormais célèbre José Martinez. A priori, rien à voir entre les deux. L’un est réel. L’autre inventé de toutes pièces. Mais ces deux personnages sont le reflet de deux logiques qui se conjuguent ou s’affrontent : celle de la performance face à celle de la communication, disons même du buzz. Sont-elles antagonistes ou complémentaires, c’est l’objet de mon propos. 12 TRI hebdo Il y a donc d’abord cette magnifique deuxième place de Vincent Luis à Abu Dhabi. Je le disais lors d’une précédente chronique, dans la perspective des Jeux de Rio, il fallait s’habituer à faire jeu égal avec les cadors et à régulièrement monter sur le podium en WTS. C’est exactement ce qu’a fait José Vincent. Perf magistrale lors du coup d’envoi de la saison derrière Mario Mola. Le Français s’est même payé le luxe de terminer devant Richard Murray et surtout Jonathan Bronwlee et Javier Gomez, les deux monstres de la discipline (Alistair étant absent !) Le tout en courant le cinq bornes en 14’19, soit à 20,95 km/h. Epoustouflant. « Juste » ce que requiert le niveau mondial pour être sur la boite aux Jeux !!!! Cette course de très haut-niveau est encore passée presque inaperçue dans les médias généralistes et nationaux (à part un petit papier de mon ami PGB et une brève dans Tout Le Sport pour laquelle je me suis battu !) Et puis, parallèlement à ces perf’ ( je n’oublie pas la victoire en coupe du monde de David Hauss certes face à un plateau moins relevé), un drôle de bonhomme s’est fait un prénom : José. Un comédien jouant un gros beauf qui se moque des triathlètes. Je vous le dis tout de suite, José ne m’a pas fait rire. Je ne le trouve pas drôle. Qu’importe car je ne suis pas la cible. Dans cette campagne de com’, la fédé s’adresse aux jeunes et à ceux qui ne connaissent pas le triathlon, et pour qui cette discipline s e m b l e inaccessible et s u r h u m a i n e. Comme pour ce fameux José. Démocratiser un sport grâce à l’humour et à la dérision. S u c c è s i mméd i a t . Du moins revendiqué. 165 000 vues sur Internet dès les tout premiers numéros. En créant cette saga, la FFTri a donc voulu s’adapter aux nouveaux médias et à leurs exigences. Ils ont surtout compris qu’il fallait sortir de la sphère, j’allais dire de l’ornière sportivo-sportive pour trouver et démarcher un nouveau public. Et dépasser le cadre des passionnés et des pratiquants. La stratégie est donc pertinente de la part des communicants de la FFTri, (le choix « artistique », lui, serait à discuter) car, même si cela me navre, vous faites plus parler de votre sport avec des clips dans l’air du temps qu’avec une performance de très haut-niveau. Mais José, comme chaque plan com’, c’est du court terme, le règne de l’immédiateté. Quand briller sur la scène internationale, c’est l’aboutissement de dizaines années de travail, de maturation physique et mentale. Une construction longue. Une politique de petits pas. Je reste d’ailleurs convaincu que pour enfin se séparer de l’étiquette de « petit sport » -en a-t-il intérêt ? c’est un autre débat-, le triathlon a surtout besoin de têtes d’affiche performantes d’abord et ensuite si possible avec une gueule et une histoire qui peuvent toucher et émouvoir des millions de téléspectateurs. Mais, pour ça, il faut la médaille…Vincent Luis peut légitimement postuler au podium aux Jeux, il est beau gosse et vit avec une très grande championne qui pourrait faire retentir plusieurs fois la Marseillaise du côté de Copa Cabana. Bref, du très haut-niveau et une histoire parfaite à raconter au grand public, le tout réuni en un seul homme…CQFD… Vincent Luis TRI hebdo 13 COUPE DU MONDE WTS COUPE DU MONDE WTS Vincent Luis s’offre le podium à Abu Dhabi Vincent Luis, Mario Mola, Richard Murray M ola était intouchable sur cette manche de coupe du monde dominant ses adversaires de bout en bout sans jamais leur laisser l’espoir de lui ravir la victoire. En réalisant le tour de 5 km le plus rapide de l’histoire de la WTS, la victoire ne pouvait lui échapper. «Je me sentais vraiment très bien pendant toute la course. Je me suis donné à 110% et notamment pendant la course à pied. J’ai accéléré pour assommer mes adversaires avant le sprint et ainsi conserver la tête jusqu’à la fin. Je suis très content de l’avoir joué ainsi» commentait le stratège Mola. Déjà dès la natation, Mola imposait son rythme et malgré leurs efforts ni Jonathan Brownlee ni Javier Gomez ne suivaient ce rythme. Seul Anthony Pujades semblait pouvoir rivaliser. Au moins sur ce premier tiers... Les écarts étaient cependant très réduits. Lorsque nous avions rencontré Vincent Luis il y a quelques semaines en Guadeloupe, il était alors en pleine préparation pour son premier objectif de saison : la première manche de coupe du monde à Abu Dhabi. Longtemps temple dédié à l’effort longue distance, le triathlon international de Abu Dhabi a laissé place cette année à une manche de coupe du monde. Pour l’occasion, les meilleurs de la discipline s’étaient donné rendez-vous. Une belle opportunité de jauger des états de forme des adversaires pour aborder 2015, cette année pré-olympique. Vincent Luis, en terminant à la 2e place, a d’ores et déjà marqué les esprits. 14 TRI hebdo Dès lors, un pack de 31 triathlètes s’organisait pendant toute la partie vélo sans qu’aucun ne puisse réellement faire la différences, les favoris restant aux avants-postes. Henri Schoeman (Afrique du Sud) entrait le premier au parc de transition mais c’est son compatriote Murray qui prenait les commandes après un départ agressif. Ce qui lui permettait de tenir la tête de course pendant la première boucle. Une position de leader qu’il ne voulait pas se résoudre à abandonner en voyant fondre sur lui Mola et Luis. Le trio restait donc au coude à coude, chacun livrant ses dernières forces dans cette ultime bataille avant de voir la ligne d’arrivée pointer. Dans les derniers hectomètres, Mola portait sa dernière attaque. Elle était concluante ! Il remportait la victoire en 52’32 laissant ses deux principaux rivaux du jour se partager les deux autres places du podium. Luis partait à son tour à l’attaque ce qui lui permettait de décrocher la médaille d’argent avec 5 secondes d’avance sur Murray... Une belle bataille pour ce début de saison et surtout de bonnes nouvelles pour le triathlon masculin français. Une semaine après cette deuxième place de Vicent Luis, c’était au tour de David Hauss de s’illustrer en remportant la victoire sur la manche de Mooloolaba. Cette année pré-olympique nous laisse augurer d’une belle saison pour nos tricolores. TRI hebdo 15 COUPE DU MONDE WTS Aurélien Raphaël est 17e en 53’44, Anthony Pujades 28e en 54’15, Raphaël Montoya 32e en 54’22, Dorian Coninx 51e en 55’23 Top 10 hommes 1.Mario Mola 2.Vincent Luis 3.Richard Murray 4.Joao Silva 5.Jonathan Brownlee 6.Javier Gomez 7.Fernando Alarza 8.Igor Polyanskiy 9.Vicente Hernandez 10.Sven Riederer ESP FRA RSA POR GBR ESP ESP RUS ESP SUI 00:52:32 00:52:45 00:52:50 00:53:02 00:53:03 00:53:12 00:53:17 00:53:18 00:53:20 00:53:28 Top 10 femmes : La première Française, Cassandre Beaugrand se classe à la 14e place en 59’57, Audrey Merle est 32e en 1’00’53 16 TRI hebdo 1.Gwen Jorgensen USA 00:58:59 2.Katie Zaferes USA 00:59:15 3.Flora Duffy BER 00:59:23 4.BarbaraRiveros CHI 00:59:37 5.AndreaHewitt NZL00:59:38 6.LindseyJerdonek USA 00:59:40 7.Charlotte McshaneAUS 00:59:44 8.Yuka Sato JPN 00:59:48 9.Sarah True USA 00:59:51 10.Kaitlin Donner USA 00:59:53 Katie Zaferes,Gwen Jorgensen et Flora Duffy TRI hebdo 17 Richard Murray Charlotte Mcshane Cassandre Beaugrand Raphaël Montoya Dorian Coninx 18 TRI hebdo Anthony Pujades TRI hebdo 19 REPORTAGE IM AFS REPORTAGE IM AFS Dans la courseavec le dossard 1195, Yann Payen Yann est un passionné... Comme la plupart des amateurs que nous sommes. Nous ne vivons pas de notre passion mais nous la vivons à fond, intensément, à la conquête du graal, le slot pour participer à la Grand-messe du triathlon à Hawaii. Il était en lice à Port Elizabeth pour tenter de décrocher pour ce début de saison son ticket gagnant !! Propos recueillis par Jacvan, photos jacvan@droits_réservés L’Afrique du Sud, c’est une dizaine d’heures d’avion de Paris, une course très tôt dans le calendrier, un climat parfois particulier... Comment as-tu fait ce choix ? C’était en octobre 2014! Après une saison bien remplie et 3 Ironman en 2104, je suis la route du retour après l’ironman de Barcelone. Je reçois un message de Michel Lelièvre, un pote rencontré sur l’ironman de Lanza20 TRI hebdo rote cette même année. « Yann, on n’est vraiment pas loin de la qualification, tu viens avec moi l’année prochaine en Afrique? il y a 75 slots! Attends Michel, je réfléchis……ok feu! » le bougre il me connait, toujours prêt à relever des défis et autres conneries. En fait hyper actif et amoureux de la vie, je profite de chaque jour et je suis toujours prêt pour l’aventure. je pense avoir ça dans la peau et depuis 3 ans que je me suis lancé dans le triathlon grâce à Cédric Jacquot (bien connu pour ses résultats), c’est surtout Thierry Foulounoux, dit Foufou qui m’a mis le virus. D’ailleurs beaucoup dise que je suis aussi fou que lui :) Yann Payen raconte son tri-africain C’est tôt dans la saison... Nous avons eu un hiver assez rude, comment s’est déroulée ta préparation ? Comment as-tu jonglé avec ton emploi du temps professionnel et familial ? L’objectif est lancé et la préparation sera difficile surtout vivant en région parisienne. Il va falloir jongler entre la météo, la famille (et oui marié, 3 enfants) et le travail. Etant capitaine chez les pompiers de Paris, je suis à la tête d’une compagnie de plus de 200 personnels mais il faut reconnaitre que malgré les nombreuses gardes et un emploi du temps chargé, ce métier nous permet de faire du sport sur nos heures de travail, notamment en course à pied et natation. Il faut réaliste, je n’ai quasiment jamais vu de maçons par exemple faire des Ironman tellement le métier est difficile et prenant. Il faut donc être conscient de la chance que l’on a de pouvoir pratiquer son sport dans de bonnes conditions. Entre temps, toujours licencié au club de Levallois Triathlon dont j’apprécie la philosophie, être sérieux sans se prendre au sérieux, j’intègre le team UP2. Je suis encore jeune dans le longue distance et manque d’expérience. Je motive d’autres amis, Eric Tomazeski, David Brodier et Stéphane Dhu. #Check, nous voilà tous embarqués dans la même galère. Cependant au-delà de l’épreuve, la cohésion, l’amitié, les rencontres, l’état d’esprit, le dépassement de soi au cours d’une telle épreuve sont mes principales sources de motivation même si j’ai dans un coin de ma tête ce fameux slot pour Hawaii. Ma préparation hivernale s’est plutôt bien passée. Cycliste à la base, rouler l’hiver ne me gêne pas. Quelques courses à pied, 2 à 3 séances de natation par semaine et on avise au fur et à mesure. Je ne suis aucun programme d’entrainement et fait tous au feeling, pas de cardio ou autre capteur de puissance. Juste le plaisir de rouler, courir et nager et si possible entre amis. Bien sûr j’ai conscience de la préparation et certaines « séances clés » sont au programme. Entre temps, on cale 3 semaines de vacances en Guadeloupe en février en famille afin de peaufiner la condition et participer au Gwada Tri ainsi qu’au trail de la pointe des Châteaux. Quel plaisir pendant ces 3 semaines ! Enfin le cuissard court et surtout une adaptation à la future chaleur Africaine. Le Gwada Tri que je termine 8e au scratch me confirme que j’ai bien travaillé, tout ça sous le sourire de mes enfants. De belles rencontres aussi, notamment Jeanne Collonge et Romain Guillaume dont j’ai apprécié l’humilité et la gentillesse malgré leur haut niveau. TRI hebdo 21 REPORTAGE IM AFS Et bien sûr la rencontre avec Jacky, un pompier comme moi, passionné de photos ! Forcement ça accroche de suite :) Comment s’est passée ton arrivée en Afrique du Sud ? Après un long voyage nous arrivons à l’hôtel et côtoyons des gens d’une gentillesse extrême aux petits soins pour préparer au mieux notre course. Une séance de natation écourtée à cause de la présence de requin (rassurant…..), une séance de vélo pour repérer une partie du vélo et un footing, nous voilà tous les 5 au départ. Depuis la veille, le vent s’est levé et je suis assez inquiet pour la natation sous le sourire de mes compagnons d’infortune qui eux nagent! Et oui la natation reste mon point faible, il faut faire avec. Dernier passage au parc à vélo, grosse montée d’adrénaline avant le départ. Ces moment sont toujours les plus angoissants mais ce sont après coups les moments les plus intenses de l’aventure. Et cette course ? Coup de canon!! On se jette dans l’océan et comme d’habitude, ça «fight»!! je galère jusque la 1ere bouée, les vagues et le vent nous secouent pas mal. Je réussis à poser ma nage mais avec celles-ci je n’arrive pas à distinguer les bouées intermédiaires. Je nage à l’aveugle en essayant de maintenir un cap en me basant sur d’autres concurrents et les kayaks. autre concurrent « what time cession swim please? » One twenty!!! Oh merde tant que ça!! je trouve ça bizarre mais possible vu les conditions de nage. Pourtant lorsque je prends mon vélo je trouve le parc encore assez plein. Du coup je me dis qu’il faut prendre des risques et j’attaque le vélo assez fort pour remonter les concurrents, ça motive et j’insiste. Le vent est très usant et le revêtement de la route difficile ne facilite pas le rendement. Au bout de 130/140 km, je sens que j’ai péché par excès et que la suite des évènements va être difficile. Je savais que j’allais souffrir mais là il est encore tôt. Sur le retour Yannick Henry, un ami que j’avais doublé dans le 1er tour me redouble et me dépose. Je me dis qu’il a eu une gestion parfaite de sa course. Chose qu’il confirmera sur le marathon. On dit que l’expérience est une lanterne qui n’éclaire que le chemin que l’on n’a déjà parcouru ! sur ce coup j’aurai aimé avoir l’expérience et la sagesse de Yannick. Encore une course où je vais beaucoup apprendre. Le vélo posé, on m’annonce 17ème alors que j’avais compté environ 13 ou 14 slot dans ma catégorie. et mince... il va falloir bien courir et je sais déjà que je vais subir. Pourvu que le moteur casse le plus loin possible!! Je me sens pas trop mal et avance à l’économie en essayant de ne pas m’épuiser. Le passage à la dernière bouée me rassure et enfin je sors de l’eau! nageant sans montre je demande à un 22 TRI hebdo TRI hebdo 23 REPORTAGE IM AFS portant qu’on passe tous la finishline sans encombre. Je fais les 10 premier km à 4’36 au kilo et vers le 15ème je sens que mes craintes vont se confirmer. Il fait très chaud et les jambes sont lourdes. Je double quand même des concurrents mais je ne sais plus où j’en suis. Au 25ème kilomètre, cela devient très difficile même si le fait de croiser mes potes me fait du bien. Au moment le plus difficile, je pense que je suis à la rue et que je vais finir 20-25ème de mon groupe d’âge. Je pense très fort à ma famille, mes enfants qui me manquent et j’en ai les larmes au yeux. On tire toujours profit de ces courses et le corps se souvient toujours à un moment donné de la souffrance engendrée et c’est ce qui nous fait avancer et progresser. Je passe enfin la finish line en 10h28, très déçu sur le coup. Cependant rapidement je me rends compte que beaucoup de concurrents ont « pris cher » et craqué sur le marathon... Tu étais surtout déçu car tu pensais avoir manqué le slot ? Une amie m’a adressé un sms pour me féliciter : « bravo Yann, 14ème de ton GA »! Euh t’es sur tu ne t’es pas plantée? L’information se confirme, la course fut moins rapide que prévue. Mes potes arrivent un par un et on se félicite tous d’avoir fini sans encombre. Pour nous il était im24 TRI hebdo 14ème!! je me mets à rêver à la qualification pour Hawaii! Après une bonne soirée et quelques bières à refaire et refaire la course, on se rend le lendemain à cette fameuse cérémonie des slots. je vois la feuille des fameux sésames attribués et résultats 11! Et quel a été le verdict ? Il a fallu attendre le roll down ! Et après de longues minutes d’attente, on m’appelle pour aller chercher ce collier de fleurs tant convoité, synonyme de voyage à Kona pour la grande fête de l’ironman! Michel qui était avec moi tout comme Yannick, prennent leur slot! Génial :) J’ai encore du mal à réaliser mais c’est fait! je vais rentrer et retrouver ma famille. Mission accomplie alors ? Au delà du slot, ce beau voyage m’a encore une fois permis de rencontrer du monde, échanger et accroître encore mon ouverture d’esprit. Les voyages sont magiques pour cela et c’est d’autant plus vrai lorsque vous êtes entre amis. On y retrouve de belles et vraies valeurs et si en plus on y ajoute un Ironman on trouve la recette parfaite. On ne court pas un Ironman, on le vit! la vie est trop courte et l’ensemble de ces choses nous fait relativiser et nous concentrer sur les choses essentielles! Have fun et comme je dis souvent quoiqu’il vous arrive, il faut garder le sourire :) TRI hebdo 25 REPORTAGE IM AFS Le film de la course... Sylvain Sudrie tout droit vers la première victoire de sa saison afin de bien commencer 2015 en 08:16:34. Du côté des Français, cela se corsait ! Les premières places allaient se disputer sans eux. Longtemps au coude à coude, on pensait les deux places du podium tout acquise à Buckingham et Aernouts. Mais c’était sans compter sur Yvan Rana qui venait leur souffler la deuxième place du podium à quelques kilomètres de l’arrivée (il terminait à 14 minutes du vainqueur). Le Belge Bart Aernouts s’accrochait et parvenait à monter sur la 3e marche du podium à 9 secondes de l’Espagnol !! Du côté des Français, Cyril Viennot se classait meilleur tricolore grâce à sa 8e place. Bertrand Billard souffrait sur le marathon mais parvenait à en terminer en 9h34’50 obtenant la 26e position Frederik Van Lierde Comme à son habitude, Sylvain Sudrie était le premier à en terminer avec la natation suivi de très près par l’Allemand Johann Ackermann. Le Français bouclait les 3,8 km en 49’04 suivi de Ackermann, Van Lierde, Aigroz et l’Italien Casadei. Bertrand Billard comme le Sud-Africain Buckingham faisaient l’effort pour aller au contact du duo de tête vite composé de Sudrie et Van Lierde. Le quatuor restait un long moment leader avant que FVL ne décide de prendre la course à son compte. Au km 132, il passait à la vitesse supérieure faisant exploser le pack en vue du parc de transition. Arrivé à T2, le champion du monde IM 2013 avait 13 minutes d’avance sur Buckingham and Aernouts. Van Lierde contrôlait son marathon pour filer 26 TRI hebdo TRI hebdo 27 REPORTAGE IM AFS au classement. Après avoir été l’un des principaux acteurs de la partie vélo, Sylvain Sudrie devait se résoudre à abandonner au 13e km du marathon. Abandon également de la part de Trévor Delsaut sur le marathon comme pour Anne Basso seule représente tricolore dans la course féminine. Jodie Swallow La course féminine était marquée par la domination d’entrée de jeu de la Britannique Jodie Swallow avec un temps chrono de 50’16 ! La Danoise Camilla Pedersen et la Tchèque Lucie Reed pointaient alors à quelques secondes. Alors qu’on pensait que la Danoise ferait le forcing pour revenir sur Swallow, elle restait finalement à bonne distance de l’Anglaise. Même si son avance reculait à 2 minutes à T2, Jodie conservait donc la tête à l’entame du marathon. Pedersen et Riesler arrivaient respectivement 2e et 3e. Deux filles revenaient très fort de l’arrière, Lucy Gossage et Susie Cheetham faisaient le pressing pour tenter d’aller chercher leur compatriote solidement installée à la première place depuis le début de la course. Mais c’était cause perdue, Swallow s’envolait vers la victoire en 9h26’55. Gossage terminait 2e à 6 minutes et Cheetham 2 minutes plus loin. Un podium 100% britannique !! Top 10 hommes 1.Frederik VAN LIERDEBEL 2.Ivan RANA ESP 3.Bart AERNOUTS BEL 4.Matt TRAUTMAN RSA 5.Eneko LLANOS ESP 6.Bas DIEDEREN NED 7.David MCNAMEE GBR 8.Cyril VIENNOT FRA 9.Victor DEL CORRALESP 10.James CUNNAMA RSA 28 TRI hebdo 08:16:34 08:30:44 08:35:58 08:37:20 08:37:49 08:38:13 08:43:34 08:45:54 08:47:09 08:47:44 Top 10 femmes : 1.Jodie SWALLOW 2.Lucy GOSSAGE 3.Susie CHEETHAM 4.Camilla PEDERSEN 5.Diana RIESLER 6.Eva WUTTI 7.Britta MARTIN 8.Astrid GANZOW 9.Caitlin SNOW 10.Sonja TAJSICH GBR GBR GBR DEN DEU AUT NZL DEU USA RSA 09:26:55 09:31:19 09:33:01 09:35:24 09:38:15 09:40:21 09:45:32 09:50:28 09:55:02 10:01:36 TRI hebdo 29 REPORTAGE IM AFS TrimaX-hebdo dans la course ... compliqués que je connaisse, c’est peut être également un des plus beaux! Heureusement le marathon ne comporte pas de difficultés particulières, si ce n’est un petit passage de 4 km seul avec soi-même par tour. Pour le reste, le long aller-retour sur l’avenue principale est magique, quelle ambiance, quelle foule sur le bord de la route! Et pour finir un bon 300m sur tapis rouge, «you are an ironman»! Et en Afrique du Sud, il faut vraiment aller la chercher au courage cette phrase... Notre testeur Sébastien RODRIGUEZ était présent dans la course. Une course très difficile qui laisse des traces... Pour résumer cet Ironman South Africa, le mot qui me vient en premier est «dur». Certainement la course labellisé IM la plus difficile que je connaisse à ce jour. En particulier à cause d’un parcours vélo bien plus exigeant que ce qu’il n y parait, usant, extrêmement usant. Rajoutez à cela un vent de face puissant sur le retour en bord de mer et une route dans un état difficilement descriptible... Si ce parcours à vélo est l’un des plus 30 TRI hebdo TRI hebdo 31 Bertrand Billard Ivan Rana arrive 2éme chez les hommes Cyril Viennot : 1er Français Estelle Marie Kieffer vainqueur age group Femme Matt Trautman Handisport Susie Cheetham Le sud africain Kyle Buckingham Frederik Van Lierde 32 TRI hebdo Toutes nos photos sont disponibles en ligne sur notre photothèque http://www.triathlon-hebdo.com/photos/ TRI hebdo 33 RECIT RECIT IM Melbourne : La course aux points de Simon Billeau pignon de la cassette pour éviter un départ hasardeux, localisation des satellites des deux Garmin, mise en place de mes Northwave sur les pédales avec les élastiques et le tour est joué). Passage par le camion pour déposer mon sac de ravitaillement personnel et puis avec Jana on patiente dans le café ouvert à 5h du matin pour l’occasion. L’heure de l’échauffement approche. Je fais mon échauffement à sec et enfile ma combinaison Mako. L’échauffement dans l’eau se déroule bien même s’il est relativement court (10’). Je pense être capable d’améliorer mes dernières marques sur la distance. Mais il n’en sera pas ainsi. Malgré un bon départ, le rythme est très élevé. Le groupe emmené Simon Billeau par des ex-ITU m’est impossible à tenir. Je me retrouve donc isolé rapidement et dois m’orienter constamment, contrairement au groupe qui suit le stand-up paddle ouvreur. Je suis heureux de sortir de l’eau et enfin voir si la course sera une longue punition. Je suis content de voir que les watts sont au rendez-vous. Et j’espère croiser les fuyards le plus tard possible. Je les croise finalement dans le tunnel ce qui me fait penser à ce moment que j’ai environ 10’ de retard. Je ne m’affole pas et j’ai en mémoire les nombreux abandons à Busselton. Je reprends quelques concurrents isolés et je ne me rends même pas compte que l’un d’eux s’est assis confortablement sur mon porte-bagage !! Il y restera 90km avant de me repasser à 5km de T2... J’entame le 2e tour vélo et je gère l’aller car le vent s’est progressivement levé... Le retour se fera à la façon Rohan Dennis. Le revêtement impeccable et le léger faux plat descendant sont un pur bonheur... L’IM de Melbourne étant doté de 4000 points, il affiche chaque année une belle start-list. Qui parvient à briller sur cette épreuve de début de saison peut être plus serein pour les mois à venir. C’était le but de Simon Billeau qui cherche à revenir à son plus haut niveau et brigue une qualification pour Hawaii. Il nous livre le récit de sa course. S uite à ma déconvenue lors de l’Ironman de Busselton, j’avais la rage contre moi-même de ne pas être allé au bout. J’avais donc à cœur de franchir cette ligne d’arrivée quelles que soient les conditions. Je me réveille à 4h pour mon petit-déjeuner. Le temps d’avaler quelques tartines de beurre/ confiture, un café et Tammy Barker nous attend sur le palier pour nous donner un lift jusqu’à Frankston, lieu du parc de transition 1. Mais d’un autre côté, comme je crois toujours en la qualification, il me fallait prendre des risques et attaquer. Sur place? à l’ouverture du parc, je prends le boîtier GPS fourni par l’organisation pour suivre les athlètes Pros et faire une couverture média plus pertinente. L’équilibre dépendra de la forme du jour J et du déroulement de la course. 34 TRI hebdo Je fais mon petit rituel (gonflage des boyaux Hutchinson, mise de la chaîne Rotor sur le bon Je suis toujours concentré à aller chercher mon Top10. Le début du marathon se fait aux alentours des 4’ par km, ce qui est en partie dû à la foule massée dans Frankston. Je ralentis une 1ère fois dans la partie trail en avoisinant les 4’10. C’est au 12e km que le 1er coup d’arrêt intervient (déjà?!). Je passe à 4’30’’ au km. Le passage à Mordialoc, lieu du ravitaillement personnel me fera du bien, d’une part pour croiser le regard de ma belle et puis pour le petit surplus de calories que j’avais glissé dans mon sac. Le 2e coup d’arrêt interviendra au 25e km où je ralentis encore (4’50’’/km), on court le long de l’océan avec ses dos d’âne pour rejoindre la route du bord de mer. Il en sera ainsi jusqu’au 30e où je réussis à me relancer un peu. J’accélérerais jusqu’à la ligne d’arrivée tout en profitant des nombreux encouragements reçus. J’en fini en 8h38’’ à la 13e position. TRI hebdo 35 RECIT Top 10 hommes 1.Jeffrey SYMONDS CAN 2.Timothy VAN BERKEL AUS 3.Brad KAHLEFELDT AUS 4.Christian KRAMER GER 5.Nils FROMMHOLD GER 6.Callum MILLWARD NZL 7.Jan VAN BERKEL SUI 8.Marko ALBERT EST 9.Per BITTNER GER 10.Jens PETERSEN-BACHDEN 8:04:28 8:07:56 8:09:20 8:11:30 8:12:57 8:14:15 8:21:40 8:21:48 8:25:16 8:26:40 Top 10 femmes : Autant le bilan comptable pour la course aux points n’est pas une très bonne opération, autant je suis heureux d’avoir bouclé cet Ironman sincèrement difficile (850m de dénivelé à vélo, marathon avec vent de face sur la totalité du parcours et le vent en Australie, certains comme Jeanne ou Romain savent ce que c’est!) dans un temps honorable pour une forme qui s’accentue à fil des jours. 1.Melissa HAUSCHILDT 2.Yvonne VAN VLERKEN 3.Caroline STEFFEN 4.Asa LUNDSTROM 5.Beth GERDES 6.Annabel LUXFORD 7.Mirinda CARFRAE 8.Ashley CLIFFORD 9.Emma POOLEY 10.Bree WEE (#36) 8:52:50 8:58:57 8:59:07 9:02:48 9:05:07 9:08:34 9:08:38 9:18:59 9:20:28 9:21:55 Le prochain rendez-vous sera donc une nouvelle fois décisif. Mais mathématiquement, rien n’est joué. J’ai encore deux Ironmans et un half à disputer pour aller chercher mes 3000 points. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! 36 TRI hebdo TRI hebdo 37 RENCONTRE RENCONTRE Paul BELMONDO, Nice sera son premier Ironman ©BESTIMAGE TrimaX-hebdo : Paul, on te connait en tant que pilote ou comédien mais certains triathlètes ont pu te croiser dans les parcs à vélo... comment est-ce que tu as découvert le triathlon ? Paul au volant de l’allard j2 Paul Belmondo : Le triathlon est un sport qui m’a toujours intéressé, comme beaucoup c’est à l’époque de Mark Allen et Dave Scott que j’ai découvert cette discipline. J’ai commencé par un format sprint il y a de nombreuses années avant de me relancer sur ce sport, c’était à l’époque du TriStar. TrimaX-hebdo : Qu’est-ce qui t’a donné envie d’essayer ? J’avais fait pas mal de courses cyclosportives, j’aimais beaucoup le vélo et c’était même la base de mon entraînement quand j’étais pilote de course. ©BESTIMAGE Paul Belmondo s’est fait un prénom dans le domaine de la course automobile il y a quelques années avant d’embrasser une carrière d’acteur et comédien. Mais il n’est pas rare de le croiser dans des parcs à vélo, il était notamment au départ du Belman l’an dernier. Cette année, cet homme de défi s’est lancé un nouveau challenge : devenir un finisher. A Nice, Paul s’alignera le 28 juin prochain sur son premier Ironman. Rencontre... Propos recueillis par Jacvan, photos BESTIMAGE et jacvan@droits_réservés 38 TRI hebdo Sans être un bon nageur, je me débrouillais pas mal en natation et la course à pied ne me faisait pas peur. J’étais donc très tenté de me lancer sur un triathlon pour essayer. J’y suis allé étape par étape. Le format proposé par le TriStar me convenait car il y avait un peu de natation, beaucoup de vélo et un petit peu de course à pied. TrimaX-hebdo : Quel a été ton premier triathlon ? Je m’en rappelle très très bien... C’était sur le triathlon sprint de Monaco, il y a une vingtaine d’années. A l’époque, je m’étais entraîné en natation avec le Racing Club ce qui m’avait donné de bonnes bases. Le coach m’avait prodigué quelques conseils comme celui de faire attention au départ, etc. Je n’y connaissais strictement rien. Il n’y avait pas autant d’info sur ce sport qui circulait et qui pouvait te permettre de te forger une idée et d’avoir des conseils avant de te lancer. J’étais sorti 4e de l’eau, complètement essoufflé car on m’avait dit de partir à fond pour se sortir du flot puis de nager dans son rythme. En fait, j’avais deux pieds devant moi qui s’éloignaient mais je ne voyais pas d’autres nageurs. J’étais persuadé d’être dernier... Du coup, je me suis arraché pour garder le rythme... En rentrant dans l’aire de transition, j’ai vu que j’étais parmi les premiers mais j’étais complètement exténué... J’ai quand même pris le vélo, j’ai réussi à reprendre un peu mes esprits avant d’enchaîner sur la course à pied où j’avais TRI hebdo 39 RENCONTRE reculé de quelques places. Mais j’avais pris du plaisir, ça m’a laissé un bon souvenir, suffisamment pour être sûr que j’y reviendrai un jour. TrimaX-hebdo : Le triathlon est parfois vu comme un sport de fou par les néophytes... est-ce que tu as eu des remarques particulières quand tu t’es lancé dans cette discipline ? Quand tu parles de triathlon, les gens pensent surtout aux distances Ironman et ça leur paraît complètement fou. Par la discussion, tu arrives à expliquer cette discipline mais cela reste quelque chose de fou dans leur esprit... Et comment en être autrement quand tu passes à l’énoncé des distances ? TrimaX-hebdo : Quel est ton format de prédilection ? Je pense pouvoir m’exprimer sur des distances plus longues. Je ne cours pas assez vite pour m’aligner sur des petites distances. Sur le long, ces lacunes peuvent être gommées par la natation ou le vélo. Du moins à mon niveau. Quand je vois les chronos que font les amateurs en catégorie d’âge je suis complètement bluffé. que cela demande encore une intensité supérieure d’entraînement. TrimaX-hebdo : Et si tu avais une Wild Card pour participer à Hawaii, est-ce que tu y participerais ? Si j’ai le temps de m’entrainer et de le faire correctement, je l’accepterai avec plaisir car c’est épreuve qui doit être incroyable à vivre. C’est la même approche que j’ai eu avec Nice. Je m’étais dit que je m’inscrirai le jour où je serai capable de véritablement préparer cette épreuve. Je n’ai pas envie de subir pendant 12 heures. TrimaX-hebdo : Comment parviens-tu à t’entraîner ? J’essaie de m’organiser. Avec les beaux jours, les journées se rallongent, cela simplifie les choses, surtout pour le vélo. Cet hiver, c’est la première fois depuis que j’ai arrêté de courir en F1 que j’ai fait des entraînements vélo pendant l’hiver. Est-ce qu’il y a une épreuve qui te fait rêver comme Hawaii, Embrun ou autres ? Comme tout le monde, je rêve d’Hawaii. C’est une course mythique. Cela n’enlève rien aux autres épreuves qui sont très difficiles comme Nice... Mais Hawaii reste pour moi inaccessible. Quand il s’agit de regarder les temps à réaliser pour espérer se qualifie en groupes d’âge, cela reste pour moi du domaine de l’impossible. Il faut en faire beaucoup et je n’ai pas le temps de multiplier les Ironman. Il y a quelques années, on pouvait espérer se qualifier sur une épreuve à l’autre bout du monde. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible, il y a du monde partout ! Je suis beaucoup moins attiré par des triathlons comme Embrun. J’ai une profonde admiration pour tous ses finishers mais on rentre dans une autre dimension de triathlon qui ne va pas forcément dans le sens du plaisir. Je ne dis pas qu’on ne peut pas prendre de plaisir sur Embrun mais je pense TRI hebdo 41 RENCONTRE ©BESTIMAGE J’essaie de trouver le temps, tôt avant de partir ou à la pause déjeuner, ou même le soir... Je m’organise... comme tous les amateurs de triathlon qui assouvissent une passion mais n’en vivent pas. le même niveau qu’avant, je suis capable de me gérer à vélo. Mon point faible reste la course à pied d’autant que j’ai des problèmes de genoux qui viennent en plus me compliquer la tâche. TrimaX-hebdo : Est-ce que tu prévois de consacrer plus de temps en vue de Nice ou faire un stage ? TrimaX-hebdo : Tu seras présent au départ de l’IM de Nice en juin prochain... Quel est l’objectif sur cette course qui sera ton premier IM ? Déjà, il s’agira pour moi de le terminer ! Je n’ai pas encore d’objectif de temps car je n’ai pas reconnu Oui, j’ai prévu de faire un stage fin mai avec l’association tritraining car je pense qu’il est indispensable de consacrer du temps à cette préparation en vue de la course. Je vais également faire du rythme par des courses ou des cyclosportives. Essayer de faire des blocs d’entraînement. Je suis suivi depuis 3 ans par Jean-Baptiste Wiroth, je pense que c’est important d’être accompagné par un coach pour te permettre d’atteindre ton objectif. TrimaX-hebdo : Sur les 3 disciplines, quelle est celle que tu préfères ? Celle sur laquelle j’ai le plus d’expérience, c’est bien sur le vélo. Même si je n’ai plus 42 TRI hebdo TRI hebdo 43 RENCONTRE Printemps Coupes de ©BESTIMA GE le parcours à vélo. Je n’ai découvert que sur des parties, tant que je ne l’aurai pas fait dans sa totalité, il sera difficile pour moi de me positionner. C’est le vélo qui va se révéler déterminant. C’est un parcours qui devrait me convenir, je suis ni gros grimpeur ni gros rouleur, je suis un peu des deux à la fois. TrimaX-hebdo : Pourquoi avoir choisi de courir à Nice ? Dans les triathlons Ironman, cela faisait partie de ceux qui me faisaient rêver. C’est un parcours agréable, un climat qui devrait être bon, la difficulté du parcours vélo est séduisante... Elle réunissait à elle seule pas mal d’avantages... TrimaX-hebdo : Comment s’articulera ton calendrier sportif jusqu’à Nice ? Je vais essayer de m’aligner sur le triathlon de Cannes, puis je vais ensuite participer à la cyclosportive Look et certainement la Vélo Star en région parisienne. En mai je serai en stage avec Tritraining. Je vais essayer d’éviter les compétitions de course à pied car je sais que le 44 TRI hebdo rythme que j’aurais sur le marathon à Nice n’aura rien à voir avec des chronos de course à pied pur. Je n’ai pas très envie d’avoir des mauvais rythmes dans la tête. TrimaX-hebdo : Mécénat chirurgie cardiaque est une association que tu soutiens depuis des années, peux-tu nous en dire un peu plus ? Cela déjà une dizaine d’années que je mène des actions avec Mécénat chirurgie cardiaque. Cette année, je ne serai pas au marathon de Paris avec eux mais je serais sur le cross du Figaro et sur l’étape du Tour à vélo (sur le chrono par équipe en Bretagne). Cette association vient en aide aux enfants qui ont une malformation cardiaque et qui vivent dans des pays en développement économique. L’association les fait venir en France, leur trouve une famille d’accueil le temps de les soigner. Quand ils sont rétablis, ils peuvent retourner dans leur pays. Ils sont sauvés. Il faut savoir que si ces enfants ne sont pas soignés avant l’âge de 15 ans, ils sont condamnés. Chaque année, l’association sauve des vies... Site : www.mecenat-cardiaque.org TRI hebdo 45 DEFI Un groupe de pompiers de Grasse dans les Alpes Maritimes se sont fédérés autour d’une association ayant pour but la réalisation de projets sportifs et humains. Leur premier défi ? Etre les yeux de Yohan. Ce triathlète a perdu la vue mais sa passion pour le triathlon est restée intacte. Grâce à la Flamme, il peut continuer de l’assouvir. Rencontre Par Jacvan, photos La Flamme@droits-réservés I ls ont la flamme de la solidarité... Normal me direz-vous pour des pompiers ? A la base, des pompiers sportifs mais pas triathlètes... Ils pratiquent tous une activité physique régulière pour entretenir leur condition nécessaire à l’exercice quotidienne de leur mission. Chacun dans leur coin... Le sport c’est un devoir pour leur métier, c’est un plaisir aussi... Ce qui est naturel pour eux ne l’est pas forcément pour tous... 46 TRI hebdo C’est Yohan qui leur en a fait prendre conscience. Yohan est un triathlète. C’est un amateur confirmé, il a plusieurs courses à son actif parmi lesquelles l’IM de Nice ou encore Roth et l’Embrunman. Le sport pour Yohan n’est pas une obligation, c’est une passion et plus particulièrement le triathlon. Mais Yohan est frappé par la maladie, une dégénérescence oculaire qui lui fait perdre la vue. Les clubs n’ont plus la structure pour l’accueillir TRI hebdo 47 DEFI DEFI et il doit se résoudre à quitter le monde du triple effort. Il continue néanmoins le sport mais dans des lieux plus adaptés comme les salles de fitness. Mais quand on est un passionné de triathlon, on est généralement un amoureux des grands espaces, de la nature et surtout de la pratique en extérieur... Et c’est là que l’association la Flamme trouve 48 TRI hebdo toute sa raison d’être. Ils sont devenus les yeux de Yohan afin de lui permettre de renouer avec le triathlon ! Ces pompiers de Grasse se relaient aux entraînements pour l’aider dans la quête de son objectif. Car Yohan ne se satisfait pas de s’entraîner. Quand on compétiteur dans l’âme, on marche aux objectifs. Le sien a été fixé au 28 juin prochain, du côté de la Promenade des Anglais. Du moins, il l’espère... En effet, ce triathlète n’est pas un handisport tout a fait comme les autres. Ses yeux seront en effet des relais. Pas de triathlètes dans le groupe, ils se relayeront sur les trois disciplines afin de garder le rythme imposé par Yohan, triathlète chevronné. Ils sont une douzaine de pompiers à participer à ce premier défi sportif mais surtout à cette aventure humaine. A raison de deux entraînements par semaine dans la spécialité qu’ils ont choisi, ils devront être au top de leur forme le 28 juin prochain. TRI hebdo 49 DEFI LE CLIP EN VIDEO Mais ce challenge ne sera que le premier d’une défi pour Yohann. Rendez-vous le 28 juin pour les série que nous leur souhaitons longue. En effet, soutenir et les encourager ! l’association s’est fixée pour objet «la réalisation de projets sportifs et humains». Ils ont déjà dans la tête Lien Facebook : une prochaine action : un trail pour tous, valides et https://www.facebook.com/lesyeuxdejohan non valides en joëlette en équipe et en relais. Site : Mais avant tout, ils entendent réussir ce premier http://www.laflamme-asso.fr/ 50 TRI hebdo Retrouvez le clip en vidéo en cliquant sur l’image ... TRI hebdo 51 QUE SONT-ILS DEVENUS ? QUE SONT-ILS DEVENUS ? place de plusieurs activités à la Maison Médicale du Sport à Rouen tout en quittant l’institution militaire, le 4ème Régiment de Chasseurs. Ce dernier employeur m’a apporté une sérénité essentielle pendant 8 ans de 2003 à 2010, une expérience inoubliable, mais ce que l’on m’offrait comme reconversion ne correspondait pas à mes aspirations. C’était pour moi trop hiérarchique, trop rigide et cela ne me convenait pas. Mais j’en profite pour remercier les personnes qui m’ont fait confiance, qui ont misé sur moi pour porter les couleurs du « 4 » et de l’armée de terre plus globalement, les différents chefs de corps et en particulier Nicolas Mazetier à l’encadrement de l’équipe de sportifs qui est venu me chercher un jour de France Iron Tour en 2002. Le temps passe… Info rubrique : Cette rubrique fait son retour dans nos colonnes. Tous les mois, découvrez ce qu’est devenu le quotidien d’un ex-triathlète de haut niveau reconverti aujourd’hui. Franky Batelier TrimaX-hebdo : Que s’est-il passé dans ta vie depuis l’arrêt de ta carrière ? Pour démarrer, s’il est un exercice difficile à réaliser dans la vie c’est de parler de soi, de faire le point sur une tranche de vie et de savoir objectivement ce que l’on devient, ce que l’on est devenu là maintenant. Propos recueillis par Jacvan, photos Jacvan et droits réservés 52 TRI hebdo Disons que depuis le 24 octobre 2010, date de mon dernier triathlon, pas mal de tempêtes, se sont déployées dans ma vie professionnelle mais j’ai globalement su prendre les bons vents. Cependant même en anticipant au maximum les choses, en prenant les décisions de manière proactive, tout ne se passe jamais comme prévu. J’ai tout d’abord amorcé ma reconversion sportive par la mise en Quels moments forts retiens-tu de ta carrière ? Ma carrière dans le triathlon a été sur route plutôt modeste, quelques courses favorables où j’ai pu m’exprimer sur les Grand Prix avec Rouen Triathlon puis Sartrouville et sa Green Team, les parties cyclistes techniques, usantes étaient mes préférées. Je me rappelle d’Embrun évidemment (3ème en 2007, derrière GOMEZ et GEMMEL), de notre victoire sur la coupe de France avec Sebastien Neyrat, Cédric Fleureton, Guillaume Dechavanne, Fred Belaubre et moi-même en 2005, quelle partie de manivelles !!! Egalement quelques accessits en coupe d’Europe (5ème en Grèce en 2006, plusieurs Top 10, pas mieux)... Mais en fait je me suis encore plus éclaté sur Xterra, une découverte tardive en 2007, en Sardaigne à côté de Olivier Marceau et déjà 2ème des championnats d’Europe sans préparation spécifique. Une immense satisfaction !!! Ma carrière sportive a ensuite été orientée vers cette discipline avec 2 titres continentaux label Xterra et 2 en Cross Triathlon et pour finir une carrière en beauté à une 2ème place à Maui en 2010 pour ma dernière course, des années lumières derrière Conrad STOLZ, ce jour là intouchable ! TRI hebdo 53 QUE SONT-ILS DEVENUS ? QUE SONT-ILS DEVENUS ? Cette décision de retraite anticipée juste après un titre de vice-champion du monde n’a pas été trop difficile à prendre... et à ne pas regretter ? Il a fallu du temps pour digérer cette époque et tourner définitivement la page. Des jours je me disais que c’était fini mais au fond de moi, j’avais envie d’embrayer à nouveau pour parcourir le globe, pour le plaisir uniquement. Ma vie personnelle, Virginie et Clémence, aujourd’hui 9 ans a enfoncé le clou de ma décision ferme d’arrêter définitivement. Toute mon énergie, je l’ai transmise dans la création de mon activité professionnelle. Tu as développé plusieurs activités en parallèle. Com- ment s’est dessinée ta reconversion ? Après 4 ans, mon projet de départ a évolué. Au début, j’étais d’une part coach sportif dans le domaine de la performance d’un côté sur des plans d’entrainement et de l’autre côté sur le sport santé avec de l’accompagnement de particuliers et de collaborateurs en entreprise, notamment chez Ferrero et la Matmut, une très riche expérience. Cette 1ère activité est derrière moi car elle est très «sollicitante» physiquement, et globalement peu rentable pour un indépendant sur le long terme. D’autre part j’ai développé bien avant la fin de ma carrière, un concept biomécanique d’amélioration de la posture sur le vélo que j’ai appelé Ergonomie Cycliste Globale. J’interviens à la Maison Médicale du Sport aux côtés de professions médicales avec une démarche pour le patient ou client un centre où aucun de nous ne sait ce que nous savons tous ensemble. J’adore y travailler, on amène tous notre pierre à l’édifice de la remise en condition physique et mentale, la réathlétisation ou des sédentaires qui souhaitent se prendre en main en plus de la médecine spécialisée. A côté de cela, les rencontres que l’on fait apportent parfois des opportunités professionnelles et un jour d’été 2011, un ami qui m’avait sponsorisé (FELT) revient vers moi pour me proposer un projet professionnel autour du bien-être par l’équilibre alimentaire. Manger mieux pour vivre mieux. On venait d’acheter une belle maison, sans apport financier, nous avons décidé avec Virginie mon épouse de nous lancer sans risque (aucun investissement, aucun stock en home business). On a essayé, tâté le terrain et on ne regrette vraiment pas !! Cela a été un vrai tremplin. Joachim ENAULT, notre plus proche collaborateur aujourd’hui, nous a appris ce nouveau métier, très humain, respectant l’autre avec une philosophie de réussite qui est : « Faire réussir les autres dans l’atteinte de leurs objectifs pour réussir soi-même ». Nous avons 54 TRI hebdo très vite développé notre chiffre d’affaire. Je raisonne en CA maintenant, c’est un défaut de chef d’entreprise ! Après 13 mois d’activité nous avons créé notre société, et vivons correctement de notre activité depuis 2 ans. Associés dans la vie et dans les affaires ! Ce projet donne énormément de sens à notre vie, proposer du bien-être, créer des liens avec nos clients et les gens avec qui nous travaillons, c’est un mélange de coaching professionnel, de formation, d’enseignement, de pédagogie, de développement personnel, de leadership avec beaucoup de reconnaissance pour les efforts accomplis. Il m’arrive d’intervenir (comme sur la photo) devant 2500 personnes, cela me donne un trac terrible mais j’adore !! Ce projet est pour moi, ni plus ni moins l’entreprise du XXIème siècle, beaucoup souple et agile que l’entreprise traditionnelle qui souffre de la crise car elle ne s’est pas adaptée à la situation économique des 30 dernières années, comme par exemple des investissements lourds, des stocks importants, les rapports patron-salariés, la hiérarchie, les charges, et Internet qui s’est mêlé à la fête ! Aujourd’hui, avec mon expérience, je suis vraiment sûr que nous avons les bons choix, au bon moment et que nous proposons véritablement un tremplin professionnel sans discrimination au recrutement. Sans vous faire dessin, le marché de l ‘équilibre alimentaire est colossal !!! Et le sport, tient-il toujours un peu de place dans ta vie ? Mes deux activités me prennent du temps mais je trouve toujours quelques heures dans la semaine pour faire du VTT, et très ponctuellement de la course à pied, sans soucis de performance mais quand même quelques dossards dans l’année pour montrer que je sais encore pédaler !!! Considères-tu que la page est donc tournée ? Je dirai qu’il a fallu du temps pour non pas tourner la page mais changer de livre, écrire une autre histoire et aujourd’hui cet encart de vie dans TRIMAX Hebdo me fait chaud au cœur et je remercie sincèrement les journalistes et les créateurs de ce magazine online gratuit de m’avoir laissé m’exprimer. Site internet : http://franky-batelier.onlinetri.com http://my.nleurope.com/presentation/FrankyB TRI hebdo 55 QUE SONT-ILS DEVENUS ? Séance d’Ergonomie Cycliste Globale par Franky Batelier... modifie la position étape par étape. Tout y passe ! Engagement, écartement, orientation des cales, hauteur et recul de selle, potence, cintre, placement des poignées de freins, différentiel selle1. ENTRETIEN PRÉALABLE cintre, prolongateur si existant… L’échange est Toutes les informations comptent dans une ap- très important pour connaitre au mieux le ressenproche globale. Je questionne sur la pratique cy- ti. L’objectif principal étant d’améliorer le confort, cliste, le niveau, les gènes et/ou blessures passées l’efficacité et la puissance selon la pratique pour ou actuelles avant de démarrer l’étude. limiter les contraintes ostéo-articulaires et éviter les blessures (technopathies liées au cyclisme). 2. DIAGNOSTIC Après avoir mesuré l’athlète, testé sa souplesse et 4. ET POUR L’AVENIR… observé ses alignements naturels, il regarde le cy- Si vous souhaitez faire évoluer votre vélo ou tout cliste pédaler dans sa position actuelle sans rien simplement en changer, Franky peut vous aider modifier. dans le choix de celui-ci en vous apportant toute mon expertise de l’analyse du mouvement 3. «CONFORT, EFFICACITÉ ET PUISSANCE» Prix : 175€ pour la 1ère analyse globale Suite au recueil de toutes ces données, Franky 56 TRI hebdo TRI hebdo 57 FICHE 03 Info rubrique : Vous êtes débutants dans la pratique du triathlon ? Cette rubrique est faite pour vous ! Tous les mois nous détaillerons un point de règlement ou des expressions très utilisées dans le jargon triathlétique. Vous pourrez suivre et participer à des conversations entre triathlètes et passer ainsi pour un vieux briscard du triathlon et non comme un novice ! Les zones de propreté L e triathlon s’est inscrit depuis quelques années dans une politique de préservation de l’environnement et les compétitions sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans le crédo éco-responsable. Si certaines organisations n’hésitent pas à multiplier les actions de préservation de l’environnement, certaines épreuves se limitent au ca- hier des charges de la fédération française de triathlon ou à celui des labels tels qu’Ironman ou Challenge. Parmi les obligations rémanentes, la mise en place des zones de propreté est un grand classique. Cette zone généralement située à proximité des ravitaillements (avant et après) sont des aires consacrées au déchets de tout type... Vous pourrez vous délester dans ces zones de vos bidons, des emballages de vos barres ou gels énergétiques mais également d’éventuel vêtement... Ceux qui ont assisté à l’EmbrunMan édition 2013 s’en souviennent encore. Le fait de jeter en dehors des zones de propreté peut coûter très cher. Alors que Marcel ZAMORA abordait la côte du Pallon dans le groupe de tête, il jetait à terre un coupevent. Celui-ci était ramassé par sa compagne... Le verdict se révélait sans appel : non utilisation des zones de propreté, doublée d’une assistance extérieure... Disqualification. Après avoir vu le drafting et les cartons lors de nos deux derniers numéros, nous nous attacherons ce mois-ci aux zones de propreté, ces fameuses aires qui vous permettront de jeter vos déchets. Attention si vous vous hasardez à jeter vos détritus en dehors de ces zones, la sanction tombera... Elle sera sans appel ! Les zones de propreté 03 FICHE Par Jacvan, photos jacvan@droits-réservés Comme nous l’avons vu dans notre précédent numéro, le « Jet de déchets et/ou abandon de matériels hors zone de propreté» implique un carton rouge, synonyme de disqualification immédiate. Au delà de ces zones de propreté obligatoires, les organisations peuvent également prétendre à TRI hebdo 59 Les zones de propreté FICHE 03 1 et 2 étoiles sont venus baliser et reconnaitre les efforts des organisateurs en matière de manifestations durables. En complément de ces actions, des ressources complémentaires sont accessibles via le site fédéral : un observatoire des bonnes pratiques, alimentés à partir des retours de terrain en lien avec la création d’un réseau des acteurs du triathlon durable au sein des régions. obtenir le label de triathlon durable à plusieurs niveaux. La Fédération Française de Triathlon a élaboré son propre « Agenda 21 » de façon à proposer à ses structures fédérales des orientations politiques en phase avec les préoccupations d’un développement durable (DD) et responsable. Afin de marquer son action, la FFTRI a édité le guide de développement durable composé de deux parties, la première sous forme effectivement de guide et la seconde plus pratique en 8 fiches thématiques. Les manifestations sportives sont l’un des piliers Pour plus d’informations sur ce guide, rende la structuration et du développement de son dez-vous sur le site de la FFTRI. sport. Elles sont la vitrine d’un savoir-faire et d’un savoir-être des femmes et des hommes de terrain qui au quotidien assurent le développement de nos pratiques. La FFTRI se situe dans la perspective d’amélioration continue de ses pratiques et de ses comportements. Pour la FFTRI, la démarche développement durable doit aussi contribuer à l’amélioration de la qualité des organisations du triathlon. Deux labels «triathlon durable», 60 TRI hebdo TRI hebdo 61 NUTRITION 62 TRI hebdo Le chocolat... Le mois d’avril rime avec Pâques et ses nombreux chocolats qui viennent ravir petits comme grands. Oui mais voilà, doit-on culpabiliser de manger du chocolat quand on essaie de se tenir à une certaine rigueur en vue des objectifs sportifs...? est-ce que les bienfaits qui sont attribués au chocolat sont des excuses toutes trouvées pour nous permettre de nous faire plaisir ? Autant de questions à laquelle la rubrique de ce mois-ci tente de répondre. Texte parJacvan, photos Fotolia Je mange donc je suis ... triathlète Je mange donc je suis ... triathlète NUTRITION P our avoir côtoyé bon nombre de triathlètes de haut niveau, il n’est pas rare de les voir s’octroyer un peu de réconfort après un entraînement en croquant dans une tablette de chocolat. Ce n’est pas trahir un secret que de dire que pour certains d’entre eux, le chocolat est pleinement intégré dans leur alimentation quotidienne ... sans complexe ! Si les pros le font, pourquoi s’en priver ? des fèves. Il faudra donc privilégier les chocolats de qualité, c’est-à-dire les chocolats artisanaux ou ceux qui présentent un pourcentage de plus de 50% voire de 70% Au-delà des habitudes alimentaires de nos athlètes, nous avons essayé de comprendre en quoi le chocolat pouvait passer du statut de «péché alimentaire entre plaisir et interdit» à un aliment favorisant la performance sportive ? Le chocolat est connu, outre pour l’apport de plaisir qu’il procure, pour sa richesse en certains minéraux comme le magnésium et la vitamine E. Mais attention à ne pas tomber dans l’excès. Si vous avez une carence en magnésium cela ne permettra pas de justifier que vous vous ruiez sur la tablette de chocolat ! Certes le chocolat a des vertus nutritionnelles mais n’oublions pas qu’il est également riche en graisses. Avant d’aller plus loin, il faut bien comprendre de quel type de chocolat il est question... Exit les aficionados de chocolat blanc ou de chocolat au lait ... quand on parle des qualités nutritionnelles du chocolat, on pense uniquement au chocolat noir avec un pourcentage de cacao d’au moins 50% Les autres chocolats sont considérés comme des confiseries, sans intérêt pour le sportif (hormis pour ceux qui cherchent uniquement le sucre et le plaisir...) Le chocolat noir contient au moins 50% de cacao. Plus la teneur en cacao est importante, plus le chocolat est amer. La qualité du chocolat noir dépend du pourcentage en cacao, des ingrédients utilisés, et des origines géographiques Une fois cette mise au point effectuée, nous pouvons maintenant nous atteler au fond du problème : est-ce que le chocolat peut parfaitement s’intégrer dans l’alimentation du sportif ? Quand on analyse de plus près la composition moyenne d’une plaquette de chocolat, les lipides avoisinent les 30 grammes, ce qui l’équivalent de trois cuillères à soupe d’huile ! Plus que sa richesse en graisses, c’est surtout la combinaison sucres et lipides qui est d’autant plus néfaste, favorisant la transformation en graisses de réserve, d’où le risque de prise de poids. Sa composition accorde toutefois au chocolat des propriétés stimulantes et d’antidépresseur. Il contient en effet des substances chimiques « toniques » TRI hebdo 63 Je mange donc je suis ... triathlète NUTRITION 64 TRI hebdo comme la caféine, la sérotonine… Une bonne raison cette fois de manger du chocolat. Ainsi, cet effet coup de fouet contribue à lutter contre la fatigue et aurait également un effet apaisant sur le stress et favoriserait ainsi l’équilibre nerveux. chocolat en possède naturellement, mais le sucre et la caféine qu’il contient stimulent la sécrétion de sérotonine par l’organisme. Ainsi l’équilibre tend à se rétablir. Le magnésium, présent surtout dans le chocolat noir, provoque un effet relaxant sur le système neuromusculaire. En activant la production de sérotonine le chocolat agit contre la dépression; c’est un remarquable stimulant. Le chocolat noir en particulier est aussi un aliment riche en magnésium; sa consommation permet aux sportifs d’éviter les crampes et la baisse des performances et de réduire le stress en empêchant la montée du cortisol. En outre, la sérotonine est le neurotransmetteur de l’anti-stress. Lors d’une dépression, la sérotonine est abaissée dans notre organisme. Le N’oublions pas que manger du chocolat est source de plaisir et de bien-être, ce qui permettrait de sécréter des endorphines naturelles. Ces endorphines pourraient également expliquer cette «dépendance» que certains ont l’impression d’avoir, les fameux «accros au chocolat». En revanche, de là à dire que le chocolat contribue à la performance sportive, c’est peut-être lui prêter plus de vertus qu’il n’en a... TRI hebdo 65 Je mange donc je suis ... triathlète NUTRITION 66 TRI hebdo Un laboratoire américain a fait des tests sur des souris en leur injectant une forme purifiée du principal nutriment composant le cacao, l’épicatéchine. Les résultats ont démontré que les souris qui avaient reçu cette injection étaient devenues plus résistantes et plus endurantes... Mais cet effet ne pourrait agir de la même façon sur l’homme tout simplement car nous ne consommons pas ce nutriment dans sa forme pure et liquide. Cette molécule fragile est altérée avec la transformation en chocolat à consommer... Donc cet argument ne saurait tenir... dommage ;-) Finalement, quoi penser du chocolat ? La consommation de chocolat n’a rien d’incompatible avec l’hygiène de vie sportive, à condition qu’il soit consommé avec modération. C’est sans doute là qu’est le problème… il ne faut pas oublié qu’il a certes des vertus mais qu’il reste un produit gras et sucré. C’est pour cette raison, qu’il faudra limiter sa consommation dans le cadre de l’équilibre alimentaire quotidien. Le chocolat fait donc partie de « l’alimentation plaisir », synonyme de satisfaction. Il ne va pas forcément à l’encontre de la performance, pourvu qu’on sache se montrer raisonnable. Profitez donc de ces belles fêtes Pascales mais toujours avec modération ! TRI hebdo 67 NUTRITION Bien choisir son Le début de saison sonne déjà à votre porte ! Il est temps de mettre à profit vos heures d’entraînement hivernale sur les triathlons de début de saison qui vous seront bientôt proposés à travers tout l’hexagone. Une bonne alimentation avant, pendant et après l’effort est la clé de la réussite. Il serait dommage d’anéantir tous les efforts produits pendant l’entrainement à cause d’une alimentation non adaptée. Voici quelques conseils nutritionnels pour faire le plein de carburant et pour bien gérer votre alimentation pendant l’épreuve... Par Marion ROUXEL, Diététicienne et nutritionniste LES TROIS JOURS AVANT : Une préparation énergétique les trois jours avant votre triathlon est primordiale pour pouvoir répondre aux exigences énergétiques de l’effort à venir. Le coût énergétique d’un triathlon est important, il faut donc soigner son alimentation les jours précédents l’épreuve, d’autant plus que sur la partie natation, il est quasiment impossible de se ravitailler. Notre conseil est de boire 150g de MALTO mélangés à 1,5L d’eau par jour les 3 jours avant votre triathlon. MALTO fait alors coup double : en plus de partir avec un bon capital hydrique, vos réserves énergétiques sont optimales. LE JOUR J : Vous y êtes, dans quelques heures, vous serez en combinaison sur la ligne de départ ! Se pose alors la question de votre dernier repas avant l’effort. Comme le départ en triathlon est très violent, il faut privilégier avant la course un repas digeste et 68 TRI hebdo très énergétique. En effet lors d’un effort physique, la masse sanguine au niveau du système digestif diminue au profit des masses musculaires. Les organes digestifs étant moins bien irrigués, des perturbations digestives, sources d’inconfort voire d’abandon, peuvent apparaitre à l’effort. Le conseil: jusqu’à une heure avant l’épreuve, consommez 1/3 de gâteau de l’effort seul, uniquement accompagné d’eau, de thé ou de café. L’HEURE AVANT LE DÉPART : Ah l’épreuve de natation ! La distance ou la bousculade et les coups dans l’eau en font une épreuve souvent redoutée pour les amateurs comme pour certains triathlètes professionnels. En effet, pour ceux-ci le départ natation est souvent le moment sur lesquels ils se focalisent le plus car il peut faire perdre la course. Décompressez au maximum et pour éviter de prendre le départ en hypoglycémie du fait du stress, consommez une boisson à base de fructose. Ce glucide a un index TRI hebdo 69 NUTRITION glycémique bas, son assimilation ne perturbe pas la glycémie. De plus bien s’hydrater avant la natation est primordial car on transpire même dans l’eau. Partir avec un bon capital hydrique optimal est donc un atout pour anticiper les pertes sudorales. Le conseil : 1 heure avant votre départ, boire par petites gorgées une boisson d’attente et juste avant le départ, prendre un gel antioxydant, source d’énergie, de calcium et de magnésium pour limiter les perturbations musculaires. Il faut savoir s’hydrater pour prévenir les crampes TRANSITION NATATION/VELO : Pensez à prendre un gel d’endurance pour bien attaquer la partie vélo. POUR LA PARTIE VELO : Dès les premiers kilomètres sur votre vélo, bien vous réhydrater et vous alimenter après la natation est essentiel. Le vélo est l’activité idéale pour cela car c’est une activité portée qui ne procure pas d’ondes de choc. Le système digestif est donc beaucoup moins fragilisé à l’effort. N’attendez pas la soif pour vous hydrater car elle est le signal d’un début de déshydratation. Et une perte d’eau par transpiration de 2% du poids corporel provoque une baisse de 20 % des capacités physiques de l’individu. Ce pourcentage correspond à 1.4 kg chez un individu de 70 kg. Le conseil : afin de pouvoir vous hydrater correctement, prenez sur votre vélo des bidons de boisson antioxydante. C’est une boisson très énergétique, sans acidité et agréable au goût. Buvez 1 à 2 bouches pleines toutes les 5 à 10 minutes. Pour des efforts supérieurs à 3 heures, il vous est possible d’associer cette boisson au MALTO dans votre bidon. Ainsi, l’énergie de MALTO apportera une action progressive grâce à ses glucides lents. Pendant la course, consommez 1 gel d’endurance alterné avec 1 gel antioxydant toutes les 45 minutes à 1 heure. Pour des distances plus longues, vous pouvez prendre quelques barres énergétiques en fractionnant leur prise afin de faciliter la digestion. POUR LA PARTIE COURSE A PIED : L’onde de choc répétitive à chaque foulée traumatise la sphère digestive. Pensez donc aux gels qui sont un concentré d’énergie digeste et profitez des ravitaillements pour absorber un peu d’eau après la prise d’un gel. Le conseil : ne connaissant pas les boissons énergétiques offertes par l’organisation sur les points ravitaillements et pour ne rien risquer, vous pouvez transporter votre propre boisson anti-oxydante avec une ceinture portegels et porte-gourde. Privilégiez un gel rapide (type 70 TRI hebdo coup de fouet) avant une difficulté sur le parcours et sur les derniers kilomètres et n’hésitez pas à le renouveler pour bien terminer. JUSTE APRES L’ ARRIVEE : Juste après l’effort, le muscle subit des modifications biologiques et biochimiques accélérant l’absorption des glucides et favorisant la reconstitution des réserves musculaires en glycogène (l’effet est constaté surtout dans les 4 voire 6 premières heures après l’effort). En ce qui concerne la réparation des fibres musculaires, des études récentes ont prouvé que la reconstruction musculaire est facilitée et accélérée par un apport précoce en protéines riches en acides aminés de type acides aminés ramifiés ou BCAA. Cet effet est renforcé lorsque la prise de protéines est associée à un apport glucidique. Cet effet culmine à la 4ème heure pour diminuer rapidement. Le conseil : dès votre arrivée, buvez une boisson de récupération par petites gorgées pour un apport de glucides, de protéines et de minéraux. En collation solide entre 1 à 4 heures après l’arrivée, ayez le réflexe d’une collation riche en glucides et en protéines afin d’optimiser la récupération. TRI hebdo 71 CONSEILS ENTRAINEMENT Les chaussures MINIMALISTES Retrouvez désormais tous les mois nos conseils entraînement. Le dossier ouvert ce mois-ci, sur deux numéros, concerne le minimalisme, de plus en plus présent sur le marché. Oui mais la minimaliste c’est quoi? Ce sont des chaussures avec très peu de «Drop» afin de retrouver un «pattern moteur naturel». Décryptage... Par Alexandre GOMEZ, www.laquetedusport.com / photos @Chronofocus 72 TRI hebdo TRI hebdo 73 CONSEILS ENTRAINEMENT CONSEILS ENTRAINEMENT Vibram five fingers ce Drop, le début de l’appui du pied se fera par l’avant du pied et provoquera une diminution du mouvement rotatif en medio-pied. Drop 8 : Elles aident à la transition entre chaussure à amorti et minimalisme en procurant une technique de course plus naturelle ainsi qu’en favorisant une course plus rapide et fluide. L’appui talon se rétracte légèrement afin de favoriser dans une certaine mesure l’appui à l’avant du pied. Drop 12mm : Ces chaussures comportent énormément de matières amortissantes sur le talon, ce qui provoque la perte de la proprioception naturelle du pied. Dû à l’épaisseur de la semelle, la cheville doit initier la foulée avec une flexion dorsale de la cheville, ainsi le pied aura une meilleure amplitude de mouvement, favorisant le mouvement rotatif du pied, et nous aurons un appui talon plus tôt qu’habituellement. Merci Doc, mais quelle chaussure choisir? Si vous souhaitez tenter la diminution de drop de vos chaussures, coupez les..non ! faites-le de manière progressive, ne passez pas de 12mm à 0 en un clin d’œil… vous l’aurez compris ! Dans l’actualité, la grande majorité des marques de chaussures, fabriquent des chaussures sur le skora DROP…c’est comme au Rugby Doc ? Le Drop est la différence d’épaisseur entre la zone d’appuis du talon et la zone d’appuis de l’avant du pied. Les Drop varient entre 0 et 2mm pour le minimalisme, et jusqu’à 12mm, et beaucoup d’amortis. Entre ces deux, nous retrouvons les chaussures traditionnelles, à mi-chemin entre le minimalisme et les chaussures à amortis, qui ont l’habitude d’un drop entre 4 et 8mm. La réduction du Drop est faite de manière à obtenir une position du pied plus naturel et une meilleure proprioception. Les différentes hauteurs de Drop modifieront les mouvements articulaires du pied et genou et affecteront la dynamique du reste du corps. 74 TRI hebdo A l’essai de chaussures de Drop inférieur à vos chaussures habituelles, vous pourrez observer ( je parle en connaissance de cause..) quelques sensations différentes sur votre chaine musculaire postérieure... Quésako? tendon d’achille, mollets, ischions jambiers, fessiers. Lorsqu’on utilise exclusivement des chaussures avec amortis, nous annulons l’amorti naturel que nous possédons toutes et tous, formé par la chaine articulaire du pied, cheville, genou et hanche. Nous l’annulons dans le sens où nous affaiblissons notre système musculo-squelettique, par désuétude ou sollicitation continue des mêmes groupes musculaires. Triathlète, pieds ! Drop 0 : La semelle de la chaussure n’a aucune différence de hauteur entre le talon et la zone d’appuis à l’avant du pied. Ceci favorise une meilleure proprioception et requiert une bonne technique de course. Avec Vibram five fingers skora concept du natural running et offrent différents Drop afin de vous initier dans cette nouvelle façon de courir. Dans un premier temps, passez sur du Drop 4mm, et si vous vous adaptez sans problème particulier à la nouvelle technique de course, vous pouvez envisager le Drop 0mm. libérez vos On pense souvent que nos pieds sont simplement les trucs «débiles» (ne dit-on pas bête comme ses pieds) et pas forcément beaux que l’on a l’extrémité du corps. Du coup, on les cache, dans des chaussettes, des chaussures, et ne sortent que très peu. En fait, le pied réunit un ensemble de capteurs cutanés et musculo-squelettiques, non spécifiquement posturaux mais dont les informations vont permettre de gérer la verticalité́ et l’aplomb. TRI hebdo 75 CONSEILS ENTRAINEMENT Vibram five fingers Ces capteurs podaux- sont pourvoyeurs d’informations somesthésiques. Le pied est, par son rôle d’interface avec le sol le premier « organe » de «l’équilibration». Le système multi sensoriel du pied en fait un capteur des variations de la projection au sol du centre de masse. Le pied possède à lui seul 80% des récepteurs de tout le membre inférieur. Le simple fait d’utiliser exclusivement des chaussures à amortis réduisent la proprioception et l’amorti naturel du pied, ainsi que la sensibilité du pied. Et si on voit la lumière au bout du tunnel, on peut récupérer nos pertes? terrains souples nous permettra de nous adapter aux différents types de terrains, de fortifier nos articulations et d’améliorer notre proprioception. Mais on y vient pas de suite, il faut avant reconquérir notre sensibilité par des auto massage, rotations, flexions, vivre pieds nus à la maison. Restez connecté ! le mois prochain, un plan d’adaptation au minimalisme.. Vibram five fingers Il suffit de courir pied nus pour récupérer ces sensations, mais comme nous sommes évolués, et bien il suffit de porter des chaussures minimalistes ! En retravaillant sur différents types de terrains, d’abord en début de séance sur pelouse, puis ajouter la récupération en fin de séance, petit à petit des footing sur 76 TRI hebdo TRI hebdo 77 DOSSIER DU MOIS DOSSIER DU MOIS Choisir ses roues... Mieux vaut en connaître Brieuc CRETOUX ! u n ra on y P our choisir ses roues, il est important d’analyser quelques paramètres liés notamment aux conditions d’utilisation de celles-ci mais aussi en fonction du triathlète que vous êtes et des objectifs visés. - Le parcours Le parcours va conditionner le type de roues à utiliser. Sur un parcours plat ou faiblement vallonné (type Roth), on privilégiera les roues à haut profil (80mm), voire une roue pleine. Dès que le parcours est plus cassant, on peut réduire la hauteur du profil jusqu’à 30 ou 40mm pour des courses types Embrun ou l’Alpe d’Huez. Les roues de hauteur intermédiaire (60mm) sont finalement assez polyvalentes : elles jouent bien leur rôle aérodynamique sur du plat sans trop pénaliser le coureur en montée, et sans ajouter trop d’inertie non plus pour les bosses. précède la course à pied .. . - Le vélo poids Le poids fait toujours foi aujourd’hui dans le monde du vélo car c’est le paramètre le plus facile à mesurer par tout le monde. En revanche, on s’aperçoit rapidement que quelques grammes gagnés sur le matériel n’apportent qu’un gain très limité en comparaison aux gains potentiels aérodynamiques. Il faut bien sûr chercher à limiter le poids au maximum, surtout sur des épreuves de montagne, mais ma préconisation, en triathlon est de privilégier l’aérodynamisme avant tout, les gains seront beaucoup plus importants. Le choi x de la hauteur de roue Ce choix va dépendre du profil de l’épreuve et des conditions de vent. Pour un profil très cassant, on privilégiera le poids avec des hauteurs faibles jusqu’à 40mm. Pour des profils plus plats, on choisira plutôt 60 ou 80mm. i l faut chercher à s’économiser g râ ce à l’aérodynamisme - Le - Le vent peut aussi guider le choix. Un vent fort mais régulier n’est pas trop gênant pour utiliser des roues à haut profil, à condition de s’y habituer. En revanche, dans des conditions de bourrasques violentes, des roues moins hautes se révèleront plus sécurisantes. roulement ont souvent une adhérence un peu plus limitée sur sol humide. Dans ce cas, on prendra des pneus plus polyvalents : sous la pluie, quelques watts gagnés grâce à la résistance au roulement, ce sont souvent de précieuses secondes perdues si on prend les virages au ralenti ! Là aussi, ça dépend du parcours. Ce mois-ci, TrimaX-hebdo vous présente une large gamme de roues. Certaines seront à utiliser pour l’entraînement tandis que d’autres seront réservées à la compétition. Cependant, le choix des roues peut se révéler crucial pour celui qui cherche à performer et à améliorer son chrono. Ne négligez pas ce paramètre... Les roues qui vous sont présentées dans ce dossier sont toutes de qualité, mais toutes ne se valent pas en termes d’utilisation car celle-ci est propre à chacun. Il faudra donc veiller à définir le type de parcours, les conditions de vent, décider de la hauteur de jantes, du moyeu, des rayons... Brieuc CRETOUX, ingénieur recherche chez MAVIC nous prodigue de précieux conseils qui vous aidera dans le large panel qui s’offre aujourd’hui à vous. 78 TRI hebdo La discipline impose de rouler seul dans les courses sans drafting. Il faut donc privilégier l’aérodynamisme, même sur des parcours vallonnés, car on doit économiser le maximum d’énergie possible pour le reste de l’épreuve. C’est pourquoi le choix de la roue et notamment de la hauteur du profil est important. Le choix du pneu est également crucial, on cherchera à réduire au maximum la résistance au roulement avec un pneu performant. Attention à la météo ! Les pneus à très faible résistance au Le top pour l’aéro reste bien sûr 80mm mais il y a également les conditions de vents. Si c’est un vent soutenu mais à peu près régulier, je préconise de conserver des 80mm car elles jouent leur rôle dans ces conditions-là. Il faut juste s’habituer à les piloter mais elles sont assez « tolérantes » aux variations de direction de vent, notamment grâce à la « structure » du boyau CXR. Par contre, s’il y a des bourrasques violentes, il vaut mieux mettre des 60mm pour éviter « de se faire embarquer ». Une bonne alternative peut-être une combinaison 60 à l’avant et 80 à l’arrière dans ces conditions-là. TRI hebdo 79 DOSSIER DU MOIS DOSSIER DU MOIS Brieuc CRETOUX assez vallonnés) pour un bon compromis aéro-poids-inertie. qualité du pneu - La dimension - La Pour les dimensions de roues, aujourd’hui, sur la route, il n’y a quasiment plus qu’une seule taille : les roues de 700mm. A une époque, certains triathlètes roulaient en roues de 650. L’avantage était de réduire l’aérodynamisme, d’améliorer la rigidité. En revanche, l’inertie était réduite. - Le moyeu Le moyeu est une pièce maîtresse de la roue. Il doit être bien dimensionné pour supporter les contraintes d’utilisation sans dommage, et bien entendu sans ajouter trop de poids. C’est toujours une question de compromis ! L’ajustement des pièces du moyeu (corps, roulements, axe) doit être très précis pour limiter le jeu sans trop contraindre les roulements et ajouter du couple de frottement inutile. C’est un vrai métier ! Enfin, concernant les roues pleines, c’est toujours un plus en aéro mais qui est plus limité (car à l’arrière). Donc à ne choisir que dans des conditions de faible vent et sur du plat (en bosse, trop d’inertie). Une fois encore, les roues de 60 mm sont probablement les plus polyvalentes ( je les utilise même personnellement sur des triathlons 80 TRI hebdo - L es rayons Le nombre de rayons, ainsi que leur section va conditionner le comportement de la roue. Pour améliorer l’aérodynamisme de la roue, il faut idéalement limiter le nombre de rayons et réduire leur section mais cela ne va pas dans le sens d’une bonne rigidité. Il faut donc trouver le juste milieu. J’en ai également déjà un peu parlé, mais le pneu est un élément primordial de la roue, c’est la liaison entre le vélo et le sol. Il faut privilégier la résistance au roulement (autrement dit le rendement) tout en conservant un bon niveau d’adhérence, un bon confort et une bonne longévité. Le débat sur les sections est également intéressant. Il faut savoir que des grosses sections ont une meilleure résistance au roulement et un meilleur confort (car on peut réduire la pression de gonflage) que des pneus de faible section. Ma préconisation en triathlon est d’utiliser un pneu (ou boyau) de 23mm à l’avant pour privilégier l’aérodynamisme et un 25mm à l’arrière pour le confort et le rendement. Enfin, pour terminer, on peut parler du débat pneu/ boyau. Aujourd’hui, rien ne montre qu’un boyau est intrinsèquement plus performant qu’un pneu. Ce sont surtout les jantes à boyau qui sont plus légères que les jantes à crochets pour pneu. Il a quelques avantages quand même : le boyau a moins de risque de percer par choc pincement ; on peut également rouler à plat quelques kilomètres sans risquer de déjanter (pour terminer une course). En revanche, il est plus compliqué à changer, notamment sur une course. I Personnellement, je pense que le pneu est un excellent choix pour le triathlon. REVO RACE Paire pneu 88 mm arriere et 50 avant Jante full carbon ud Haut module Profile aéro Avant 20 rayons Arrière 28 rayons Rayons sapim X Ray aéro Écrou sapim polyax Moyeux dt240s Corp de roue libre shimano 11v Déco black perso finition vernis mat Poid montage sans blocage 1670 gr (montage a pneu ) Prix 1490 euro ttc Livré avec blocage titane Paire de housse Patin de frein ligature au kevlar Paire 38 mm boyau Jante full carbon ud Haut module Profile aéro Avant 20 rayons Arrière 24 rayons Rayons sapim X Ray aéro Écrou sapim polyax Moyeux chris king r45 ceramic Corp de roue libre shimano 11v Déco perso finition vernis mat Poid montage sans blocage 1185 gr Prix 1790 euro ttc Livré avec blocage titane Paire de housse Patin de frein ligature au kevlar TRI hebdo 81 DOSSIER DU MOIS REVO RACE WHEEL MONTAGE DE ROUE A LA CARTE DANS NOTRE ATELIER EN FRANCE ROUTE , VTT , CYCLOCROSS , TRIATHLON, PISTE CAMPAGNOLO SCIROCCO H35 MM JANTE CARBON HAUT HI-M BOYAU OU PNEU LARGE CHOIX DE PROFIL Un nouveau profil de 35mm de hauteur qui rend la nouvelle Scirocco à fait unique. 20/24/30/38/44/45/50/60/88 MM Aérodynamique, maniable, réactive et légère mais avec tous les avantages d’une roue à pneu conventionnel avec une piste de freinage en aluminium. MONTAGE JANTE ALU POSSIBLE Indiquée pour tous les parcours, la nouvelle Scirocco satisfait les exigences des amateurs comme des spécialistes de la Granfondo jusqu’aux cyclistes à l’esprit nettement « racing ». LARGE CHOIX DE MOYEU : VTT ,ROUTE , CYCLOCROSS , DISC ROUTE .PISTE DECO DE VOS ROUES A LA COULEUR DE VOTRE Le top de la technologie et des performances dès le premier coup de pédale CHOIX NOUS CONSULTER… PRIX : 320€ LIGATURE RAYON AU KEVLAR TENSION HOMOGENE DES RAYONS EFFECTUÉ AU TENSIOMETRE SUR SIMPLE APPEL NOUS VOUS CONSEILLONS SUR LE CHOIX QUI VOUS CONVIENT LE MIEUX PAIRE ROUE CARBON BOYAU 890 € TTC A PARTIR DE POUR NOUS CONTACTER : REVO RACE CUSTOM BIKE 105 BIS RUE CHARLES DEL NERO 02200 VILLENEUVE SAINT GERMAIN MOBILE / 06.23.16.37.91 [email protected] EMAIL / BORA ONE 50 Le «mythe» Bora n’est pas uniquement pour les professionnels. La hauteur de la jante capable de gagner aussi bien au sprint avec Greipel qu’en côte avec Valverde, la nouvelle largeur qui garantit confort, rigidité, réactivité et performances aérodynamiques d’avant-garde, la fnition 3DiamantT sur la surface de freinage pour un freinage puissant et modulable, le rayonnage exclusif G3 associé aux écrous extérieurs pour une maintenance toujours effcace, et les moyeux au diamètre différencié à l’avant et à l’arrière avec un système cône/cuvette et des roulements en céramique USB pour offrir au client Bora one 50 une effcacité de roulement supérieure, dans tous les cas, aux systèmes traditionnels, font de cette roue un modèle idéal non seulement pour les professionnels de tout niveau mais aussi, dorénavant, pour les amateurs grâce à l’arrivée de la version pour pneu avec chambre à air.. La Roue Bora™ One est entièrement assemblée à la main par un ouvrier spécialisé Campagnolo® et contrôlée à 100% à travers un outil à contrôle électronique. Ce procédé garantit la performance maximale et la fiabilité à toute épreuve de toutes les roues Campagnolo®. PRIX : 1744€ TRI hebdo 83 DOSSIER DU MOIS DOSSIER DU MOIS MAVIC ZIPP Zipp 808 Firecrest KSYRIUM SLR La réactivité et la légèreté nécessaires en course, maintenant disponible avec un profil de jante plus large et plus haut... L’un des fleurons de la gamme, la Ksyrium SLR, s’offre une nouveauté pour son modèle 2015 avec l’adoption de l’ISM 4D et du traitement de surface Exalith 2. La Ksyrium SLR est la synthèse idéale de légèreté, de rigidité et de fiabilité. Pour la première fois, elle introduit la version la plus avancée de la technologie d’allègement de la jante : l’ISM 4D. Les tout nouveaux pneus Yksion pro Griplink et Powerlink en 25mm viennent encore améliorer leur comportement. Poids : 1355 grammes (Paire sans pneu) Prix : 1390€ (paire) Cosmic Carbone 40 élite les plus légères, qui offre un pilotage très dynamique. Disponible en graphismes noirs ou blancs. Si sa grande sœur affiche un prix avoisinant ou dépassant les 2000€ (selon la finition), cette paire de roue présente l’avantage de son prix ... 1590€... Une finition moins haut de gamme (corps de moyeu en aluminium et non en carbone) permet d’expliquer cette différence. Poids : 1545 g (paire) Prix : 1590€ Cette roue est l’un des grands classiques de la marque taillée pour le vélo de route comme pour le triathlon. La dissipation de chaleur n’a jamais été un problème pour ces jantes TgMax qui se sont révélées les plus performantes en matière de freinage, ce qui fait de cette technologie de roue à pneu la plus fiable et la plus sûre du marché. Avec 460 g, c’est également l’une des jantes à pneu aérodynamiques 84 TRI hebdo du Monde Ironman, Mirinda Carfrae et Sebastian Kienle et par plus de 900 autres triathlètes à Kona. Année après année, les roues Numéro Un à Kona. À pneu (à boyau) • Poids 1,835g (1,670g) • Hauteur de jante 82mm • Largeur maximale 27.5mm • Prix public conseillé : 2,625€ (2,400€) Avec une hauteur de jante de 82mm, les plus hautes des roués Zipp à rayons, les 808 Firecrest ont démontré leur aérodynamisme et leur stabilité dans les Grands Tours et sur les routes de Kona. Pour les triathlètes et les cyclistes sur route à la recherche de performances aérodynamiques hors du commun, d’une maniabilité déconcertante et d’une grande stabilité, il n’existe pas de paires de roues aussi polyvalentes, plus rapides que les 808 Firecrest. Elles ont été choisies par les Champion Zipp 404 Firecrest à pneu Les Zipp 404 Firecrest avec leur hauteur de jante de 58mm sont devenues des classiques à la polyvalence exceptionnelle. Elles ont contribué à de nombreuses victoires sur différentes compétitions : triathlons, critériums, échappées, sprints et même lors d’étapes de montagne. Ce sont des roues indispensables pour les professionnels de haut niveau pour une raison très simple : elles sont extrêmement compétitives dans toutes les configurations de course. Dans les montées, les 404 Firecrest rivalisent aisément avec des roues au profil plus bas et moins aérodynamique. Sur les routes plates et les descentes, elles font face à des roues au profil plus haut et moins maniable. Dans les sprints, elles sont rigides, réactives et super-rapides • Poids 1,640g • Hauteur de jante 58mm • Largeur maximale 26.53mm • Nombre de rayons Avant 18 || arrière 24 • Noir Profond || Blanc Classique • Prix public conseillé : 2,525€ • Existent aussi à boyau TRI hebdo 85 DOSSIER DU MOIS CORIMA Roues MCC S+ Les roues “MCC S+” sont les plus légères de la gamme ! Les roues “MCC S+” existent en profils de 24, 32 et 47 mm à boyau, et nouveauté : le profil de 47 mm est également disponible en version pneu. Elles sont montées avec des moyeux carbone très légers “S+” sur lesquels est gravé le logo CORIMA. Elles sont entièrement en carbone, jantes, rayons et moyeux. 12 rayons carbone profilés à l’avant pour encore plus d’aérodynamisme et 12 rayons carbone coniques à l’arrière pour encore plus de rigidité. Chaque roue est livrée avec un blocage en titane équipé d’un levier en carbone. 8 coloris d’autocollants sont proposés pour assortir vos roues “S+” aux couleurs de votre cadre. Profil 24 mm (boyau) Poids de la paire :990 g Prix : 2856€ Profil 32 mm (boyau) Poids de la paire : 1090 g Prix : 2856€ Profil 47 mm (boyau ou pneu) Poids de la paire : 1130g (boyau) / 1370 g (pneu) Prix : 2856€ (boyau) / 3118 € (pneu) 86 TRI hebdo Roues S+ Les roues “S+” allient légèreté et esthétique ! Les roues S+ existent en profils de 32 et 47 mm et en modèle à boyau ou à pneu. Elles sont montées avec des moyeux carbone très légers “S+” sur lesquels est gravé le logo CORIMA. Elles sont rayonnées avec des rayons droits de couleur noire. 18 rayons CX-Ray à l’avant et 20 rayons CX/CX-Ray à l’arrière. Chaque roue est livrée avec un blocage en titane équipé d’un levier en carbone avec logo CORIMA. 8 coloris d’autocollants sont proposés pour assortir vos roues “S+” aux couleurs de votre cadre. Profil 32 mm (boyau / pneu) Poids de la paire :1130 g / 1400 g Prix : 1717€ / 1983€ Profil 47 mm (boyau / pneu) Poids de la paire : 1230 g / 1470 g Prix : 1717€ / 1983€ TRI hebdo 87 DOSSIER DU MOIS DOSSIER DU MOIS DT SWISS SPLINE RC 38 & 55 Paire de roues avec jantes carbone unidirectionnel, en profil 38 mm ou 55 mm, à pneus ou boyaux (existent aussi en version 28 mm à pneus). Rayons Aéro inox, à tirage droits, et moyeux à 4 roulements annulaires à l’arrière et transmissions par rochets ( le fameux Ratchet System DT SWISS) Livrées avec patins de freins spécifiques, corps SHIMANO ou CAMPAGNOLO en option. Possibilité de panacher les profils. 1299 € prix public les version à boyaux 1499 € prix public les versions à pneus 1310 grammes la version RC 38 boyaux REYNOLDS R 20 DICUT STRIKE 62 Toute nouvelle paire de roue aluminium à pneu. Jante manchonnées/soudées, compatibles tubeless et asymétrique à l’arrière. 16/20 rayons Aéro inox, à tirage droit. Nouveau moyeu en finition polie, à 3 cliquets + couronne crantée. 4 roulements annulaires à l’arrière. Disponible en corps Shimano et CAMPAGNOLO en option Un excellent rapport qualité/prix pour les roues de la gamme Performance qui sont désormais compatibles Tubeless ! Les Attack, Assault et Strike couvrent toute la gamme des hauteurs de jante (29, 41 et 62mm) et sont équipées d’écrous de rayons externes pour faciliter leur maintenance. Des poids compétitifs alliés à une technologie avancée en matière d’aérodynamisme (système LG) ont font des produits de référence sur la route. 1530 grammes 549 € prix public Hauteur de jante : 62 mm (avant et arrière) Largeur de jante : 25 mm Poids de la paire : 1635 g Compatibilité Shimano, SRAM, Campagnolo Prix : 1799€ AERO 58 REYNOLDS RZR 92 Le très haut de gamme pour ses roues d’exception, avec notamment la RZR 46 et ses 968 g qui en font peut-être une des plus légères paires de roues au monde… Les roues RZR combinent une fabrication entièrement à la main Made in USA avec les procédés 88 TRI hebdo les plus avancés en terme d’aérodynamisme, à l’aide d’une fibre de carbone spécifique. hauteur de jante : 92 mm (avant et arrière) largeur de jante : 28 mm Poids de la paire : 1470 g Compatible Shimano, SRAM, Campagnolo Prix : 4699 € Les roues Reynolds Aero combinent le meilleur de l’aérodynamisme, de la stabilité et de la rigidité. Disponibles en profil 46, 58, 72 et 90mm… La forme DET (Dispersive Effect Termination) assure une faible traînée tout en offrant une excellente maniabilité dans les vents de travers. Le concept ISH (Integrated Step Hook) intègre mieux le pneu dans les flancs de la jante et créé un flux d’aire forcé sur sa surface, permettant ainsi un aérodynamisme parfait et une rigidité de la jante accrue. Nouveautés 2015, les roues Aero 46, 58 et 72mm sont désormais disponibles en boyaux. poids de la paire : 1340 g (boyau) et 1580 g (pneu) Compatible Shimano, SRAM et Campagnolo Prix : 2530 € (boyau) / 2630€ (pneu) Hauteur de jante : 58 mm (avant et arrière) Largeur de jante : 26,2 mm TRI hebdo 89 DOSSIER DU MOIS PROFILE DESIGN 38 Twenty Four Series boyaux Roue 100% carbone, disposant d’une aérodynamique exceptionnelle grâce a des tests en soufflerie et en course, et d’un système de bande de 58 TwentyFour Series Pneu Disque Roue 100% carbone, disposant d’une aérodynamique exceptionnelle grâce a des tests en souffle- freinage exclusifs permettant une diminution des distances de freinage (-28% par rapport aux roues Altair) + Fibres de carbone pre-peg + rayons plats Sapim CX + Corps de moyeu étiré dans l’axe pour le profil aérodynamique minimal + Compatible en Shimano 10 et 11 vitesses. Corps de roue libre campagnolo disponible en options + Livrées avec patins de freins carbones, serrages rapides, prolongateurs de valve, rayons et têtes de rayons (2 avants et 4 arrières) Taille : 700C, 20 rayons à l’avant, 24 rayons à l’arrière, laçage radial à l’avant Poids: 1299g (w/o QR) Existe également en pneus, et en hauteur 58mm, 78mm rie et en course. Specific wheels to brake disc . + Compatible QR et Through-axle + Moyeux arrière : 135mm + Fibres de carbone pre-peg + rayons plats Sapim CX + Corps de moyeu étiré dans l’axe pour le profil aérodynamique minimal + Compatible en Shimano 10 et 11 vitesses. Corps de roue libre campagnolo disponible en options + Livrées avec serrages rapides, prolongateurs de valve, rayons et têtes de rayons (2 avants et 4 arrières) Taille : 700C, 20 rayons à l’avant, 24 rayons à l’arrière, laçage radial à l’avant Poids: 1690g (w/o QR) Altair Disc Roue pleine boyau Moyeu arrière de 130mm avec un système 2 en 1 Shimano / Sram. Inclus serrage rapide et patins Corp compatible Shimano / SRAM 10/11 vitesses (Campagnolo en options) Taille: 700c Poids: 1325g 90 TRI hebdo TRI hebdo 91 ASTUCES DE PRO ASTUCES DE PRO Ce mois-ci, l’astuce de pro nous est présentée par le double champion du monde en titre ITU, Bertrand Billard. Il a fait le choix de Info rubrique : Une nouvelle rubrique fait désormais son apparition. Tous les mois, retrouvez des astuces de pros, des conseils, des manies, des techniques... Les pros se livreront à vous tous les mois pour vous faire partager un peu plus leur univers et leurs habitudes ! Bertrand Billard : l’aérodynamisme dans la tenue l’aérodynamisme, jusque dans sa tenue... C omme tout professionnel qui se respecte, Bertrand Billard fait partie de ceux qui mettent toutes les chances de leur côté pour performer. Au delà des entraînements et de la condition physique, il a sélectionné avec minutie son matériel. Quand la recherche de l’aérodynamisme passe par des tests en soufflerie notamment, la tenue de son partenaire Skinfit semble s’être imposée d’elle-même. Testée la saison dernière, le modèle de trifonction «Streamliner» sera cette année encore son choix. «Les raisons de ce choix ne sont pas seulement esthétiques, il y a avant tout le côté «arme discrète» que j’apprécie beaucoup... Nous le savons, les résistances aérodynamiques sont les principaux freins pour le triathlète longue distance. Sa performance passe donc pas une réduction de cellesci, y compris en choisissant le matériel approprié» explique Bertrand Billard. Cette trifonction combine plusieurs avantages du point de vue aérodynamique : «J’ai eu l’occasion de comparer cette trifonction en soufflerie avec d’autres modèles d’excellente qualité mais de type traditionnel (modèles sans manches et cuissardsinglet de chez Skinfit également). Les résultats parlent d’eux mêmes : réduction de la trainée de 0.05, ce qui constitue un gain d’environ 6W aux allures connues sur Ironman, les spécialistes apprécieront». Du côté fonctionnel, le fait d’avoir les bras et épaules couverts permet de protéger du soleil. Pour autant, le matériau est respirant et évacue la sudation rapidement. «Il faut tout de même noter un point de vigilance, ce type de trifonction est interdite quand la combinaison néoprène n’est pas autorisée. Je dois donc porter une swimsuit lors des rares épreuves avec une température à plus de 24°. Je ne porte alors la Streamliner que jusqu’au nombril et enfile les bras à T1». Une «arme secrète» qui semble-t-il a fait des émules l’an dernier à tel point que la marque, victime de ce succès, a rapidement été en rupture de stock. Probablement, que Skinfit aura remédié à cela pour cette saison ! -Elle est constituée d’une matière spécialement conçue pour améliorer l’aérodynamisme par rapport à la peau ( «même rasée de près» dixit Bertrand Billard) -Elle couvre l’intégralité des cuisses et du torse mais aussi des épaules et des bras ; -Sa matière permet un ajustement au plus près du corps, ce qui est essentiel pour réduire le nombre de plis qui sont autant de freins lors de l’effort cycliste. 92 TRI hebdo TRI hebdo 93 COUP DE COEUR MATOS Chaussures triathlon Vittoria THL L’avis de la redac : Cette chaussure Vittoria THL est une excellente paire de chaussure vélo spécifique triathlon pour débuter dans le triple effort. Elle reste très abordable pour ce genre de produit spécifique, disponible à partir de 149€ avec la semelle en nylon. Son petit prix n’en fait pas une chaussure au rabais pour autant, elle possède tout ce qu’il faut pour le triathlète. Deux boucles de serrage avec large ouverture pour faciliter les transitions, languette arrière pour faire tenir la chaussure en place sur le vélo, devant très aéré pour un séchage du pied rapide après la natation. 94 TRI hebdo Bref, il ne lui manque rien, elle possède tous les points importants pour une chaussure dédiée au triathlon. Le maintien est également très bon, largement suffisant pour l’effort spécifique au triathlon, c’est-à-dire un effort assez lissé, avec peu de gros changements de rythme ou de sprint. Il n’y a certainement que les triathlètes les plus compétitifs qui trouveront ce modèle un peu limité, lui préférant une chaussure un peu plus légère, un peu plus rigide avec une semelle full carbon. Pour ceux-là, il faudra se tourner vers le modèle THL EVO de Vittoria. Plus d’infos sur : http://www.vittoria-shoes.com/eng/index.php TRI hebdo 95 COUP DE COEUR MATOS Selles fi’zi:k VOLTA R3 A la demande de Philippe Gilbert, fi’zi:k a réalisé la selle VOLTA. Il s’agissait de répondre à des exigences particulières du coureur belge par rapport à sa morphologie et sa façon de pédaler. Commercialisée depuis le début 2014, la VOLTA a trouvé ses adeptes. Ce modèle, baptisé R1 possède une coque et un rail en fibre de carbone. fi’zi:k propose maintenant la VOLTA en version R3. La selle reste strictement identique à part sa coque, produite en fibre de verre co-injectée Nylon. Quant au rail, il est réalisé en k:ium. La version R3 pèse 40 g de plus que la version R1 mais son prix de 169,00 EUR est plus attractif. L’avis de la redac : Une selle assez particulière dans sa forme très ronde. Elle permet une multitude de positions, on peut très facilement bouger sur cette selle. Cette liberté de mouvement du bassin la rend idéale pour les personnes avec des grosses différence de longueur de jambes, ou simplement pour ceux qui bougent beaucoup sur leur selle. Pour plus d’informations : www.fizik.com 96 TRI hebdo TRI hebdo 97 COUP DE COEUR MATOS ARIONE K3 * Rail: k:ium * Couverture: Microtex * Poids: 235 g * Prix: 169,00 Euros L’avis de la redac : Idéale pour les triathlètes, elle est rembourrée à Un grand classique de la gamme triathlon fizi:k. l’avant pour tenir confortablement Sans doute la préférée des Triathlètes. une position aéro sur les prolongaSa forme, sa longueur, son type de rembourrage et teurs. Sa longueur permet égalerevêtement en font une selle appréciée sur toutes ment de s’adapter à toutes les situales distances. tions de course, très en avant pour * Coque: Fibre de verre - Technologie Wingflex rouler sur le plat, très en arrière pour monter une longue * Rembourrage haute densité bosse. VESTA * Coque: Nylon renforcé carbone * Technologie: Wingflex * Rembourrage haute densité * Rail: k:ium * Couverture: Microtex * Poids: 259 g * Prix: 109,00 Euros La selle VESTA reprend la forme de la fameuse L’avis de la redac : Une selle ALIANTE de chez fi’zi:k. qui répond parfaitement aux beMais elle se différencie de par le fait qu’elle a été soins anatomique d’une femme. conçue en fonction de l’anatomie féminine. C’est à Elle permet à la triathlète d’endire que la partie arrière du croissant est plus large chaîner les kilomètres avec pour s’adapter au bassin de la femme. confort, à condition de ne pas Elle est également plus courte. chercher une position trop en La VESTA se caractérise par un rembourrage géavant et trop aéro. La selle idéale pour les longues néreux au niveau des ischions si bien que la partie distance sur un vélo classique, pour avaler de loncentrale offre un canal à même de soulager les pics gues lignes droite sur son vélo de chrono, il faudra de pression au niveau des parties sensibles. se tourner vers un modèle plus spécifique. 98 TRI hebdo TRI hebdo 99 TEST MATERIEL Vélo Kuota KT05 et roues Reynolds aero 58/72 distribué par Valdenaire... LE TEST EN VIDEO TEST MATERIEL Retrouvez ce test en vidéo en cliquant sur l’image ... Introduction Valdenaire SA est un grossiste / distributeur aujourd’hui incontournable en France dans le monde du deux roues. Si l’on ne s’attarde que sur la partie vélo, la firme distribue une multitude de marques bien connues : Algi, Automaxi, Michelin, Schwalbe, Maxxis, Hutchinson, Kenda, Campagnolo, Shimano, SRAM, Jumpertrek, Continental, Fac Michelin, Ges, Herrmans, Spanninga, Rock Machine, 720 Armour, Luma, Osram, Sigma, Polisport, Swiss stop, Selle Italia, San Marco, Selle royale, Exocet, TA, Tip Top, Tranz’x, Velox, Ventura, WD 40, Zefal. Mais également, les marques Kuota et Reynolds, qui font l’objet de ce test très haut de gamme ! En effet, le KT05 de Kuota est le dernier vélo aéro de la marque, que l’on pourrait presque qualifier de concept bike. Les roues fournies par Reynolds ne sont pas en reste, avec un panachage 72/58 des plus attrayants pour un triathlète. Kuota KT05 Ce mois-ci, nous vous proposons un test 2 en 1 grâce à la firme Valdenaire SA. Découvrez le nouveau bolide Kuota KT05, monté des roues Reynolds aero 78/52. Test réalisé par Sébastien RODRIGUEZ, photos SR©droits-réservés 100 TRI hebdo Le KT05 est fabriqué autour de formes simples et très aérodynamiques. Le cadre est développé avec les toutes dernières technologies en termes de fibre de carbone, mais également à partir d’un moulage innovant. Le cadre, la fourche, le système de freinage, tout est compris comme un seul bloc, afin de proposer les meilleures performances aérodynamiques possibles, sans compromettre les qualités de rigidité en torsion de l’ensemble. Qui plus est, grâce à une collaboration avec Ceramicspeed®, Kuota a ajouté un élément d’une importance capitale: la réduction de la friction, offrant ainsi un produit à la pointe de la performance, tout en augmentant sa durée de vie. TRI hebdo 101 TEST MATERIEL Caractéristiques techniques Volontairement, nous ne vous ferons pas une présentation détaillée du montage testé. En effet, le vélo que nous avons testé ne correspond pas à un montage standard disponible tel quel dans le catalogue Kuota. Certains composants diffèrent, en particulier la paire de roues, qui a volontairement été changée pour les besoins du test. Le test n’en 102 TRI hebdo devient pas moins intéressant, au contraire, Kuota nous précise que sur ces vélos très haut de gamme, ce genre de montages à la carte est également possible pour le client. Ce qui ne changera pas, c’est la géométrie de ce cadre, quel que soit le montage choisi, à la carte ou non. TRI hebdo 103 TEST MATERIEL 104 TRI hebdo TRI hebdo 105 TEST MATERIEL TEST MATERIEL 1- Géométrie agressive 2- Boitier bb386 7- Poids du cadre 1350 grammes en taille M 3- Triangle avant et fourche construction Mono- 4- Compatible Di2 9- Serrage de selle caché coque 8- Concept Aérodynamique Le Test Avant toute chose, ce vélo impressionne visuellement. Il y a quelques années, on aurait pu voir ce vélo dans un salon en tant que concept bike, le genre de vélo qui laisse rêver mais que l’on n’imagine pas voir sur les routes un jour. Et pourtant ce vélo est désormais bien réel. Les tubes énormes du cadre impressionnent, l’intégration totale de tous les composants est magnifique. Rien ne dépasse, tout ne semble faire qu’une seule et même pièce sur ce vélo. Les lignes très agressives et cette robe noir-mat lui donne un vrai air d’avion de chasse. 5- 106 Fibre carbone Haut module TRI hebdo 6- Câblerie totalement intégrée Toute cette intégration est magnifique, le cintre, les freins, mais avant de pouvoir rouler il va falloir se poser sur cette machine. Et c’est un peu le point faible de ce genre de vélos et de cette intégration extrême. Le choix de la taille du cadre devient primordiale, mieux vaut ne pas se tromper, car vous aurez peu de marge de manœuvre pour rattraper votre position en jouant sur les composants. Et encore, ce KT05 s’en sort plutôt bien parmi ce type de bolides. Vous avez tout de même le choix entre plusieurs écartements de vos barres, de vos accoudoirs, un peu de marge sur l’avancement ou TRI hebdo 107 TEST MATERIEL TEST MATERIEL le recul de ces derniers. La hauteur des prolongateurs pourra également être réglée grâce à des jeux de cales, tout de même pas si mal déjà ! En route maintenant, voilà le moment tant attendu. Dès les premiers coups de pédales, on sent que le vélo fait bloc, tout semble extrêmement rigide. De fait, les premiers kilomètres en ville ne sont pas les plus agréables, les feux, les multiples relances, les freinages, le KT05 n’est pas dans son élément... Mais une fois sur des routes plus rectilignes, on peut alors lâcher la bête. Posé sur les prolongateurs, nous avons l’impression d’être sur des rails, comme si rien ne pouvait dévier ce missile de sa trajectoire. C’est grisant, chaque coup de pédales semble efficace. Inconsciemment, les jambes tournent de plus en plus vite, on augmente petit à petit le braquet, comme si ce vélo ne demandait qu’à tout lui donner. Il faudra donc rester prudent et maîtriser la machine, au risque de voler en éclat si vous laissez ce Kuota prendre le contrôle. En bosses maintenant, le KT05 se débrouille plutôt bien également, bien sûr il n’est pas fait pour avaler les grand cols, mais tire parfaitement son épingle du jeu sur un effort régulier en moyenne montagne. Bien que relativement léger et rigide, les montées par à-coups et les attaques violentes ne sont pas son domaine de prédilection. Si ce Kuota vous permettra donc d’affronter sans crainte les « petits » cols, il faudra également penser à les descendre. Généralement, ce n’est pas le point fort de ce genre de vélo, particulièrement à cause de la position très en avant qu’ils obligent à avoir. C’est encore plus souvent le cas avec ce genre de vélo tout intégré, la direction pouvant parfois sembler « lourde » sur certains modèles. Pourtant pas de soucis avec ce KT05, il se montre très précis, et plutôt sécurisant. L’autre point critique avec ce type de vélos est souvent le freinage, pas toujours très performant avec les soucis d’intégration des étriers. Sur ce Kuota, l’intégration a été très réussie, mais sans en compromettre la qualité de freinage. De quoi augmenter encore ce sentiment de sécurité dans les descentes. En résumé, un vélo taillé pour avaler les kilomètres à vive allure posé sur les prolongateurs, mais suffisamment polyvalent pour affronter quasiment tous les types de terrains sans devenir pénalisant. Ce vélo a pu nous dévoiler toutes ses qualités, notamment car il a été merveilleusement complété par une paire de roue à sa hauteur, le deuxième sujet de ce test 2 en 1. Reynolds 58/72 AERO MIXTE Les roues Reynolds de la gamme AERO son disponibles dans plusieurs hauteurs de jante, 46, 58, 72 et 92 mm. Le choix est déjà vaste, mais Reynolds a décidé d’élargir encore les possibilités en proposant des jeux de roues mixés dans sa gamme Aero. Trois « nouvelles » paires de roues voient donc le jour avec des panachages avant arrière 46/58, 72/92, et enfin 58/72, la version que nous avons eu la chance de tester. Reynolds a voulu offrir avec ces jeux de roues un maximum de polyvalence et d’efficacité. Avec Caractéristiques techniques Poids: Pneu Set: environ 16400g Tubulaire Set: environ 1400g Largeur: Externe: 26,2 mm, interne: 16 mm Rim Profondeur: 58 mm / 72 mm Freinage: CTG Design: Computational Fluid Dynamics: A2 soufflerie Vérifiés Rayons: 16 avant / 20 arrière Spoke Motif: Avant: Radial non Propulsion: 2X Nipples: Hex 5mm x 2,0 interne Hub: Reynolds Racing Design traction rectiligne avec DT Swiss 240 Internes Compatible: Shimano / SRAM / Campagnolo Prix: Environ 2600€ CR6 (Carbone Rim 6) technologie. La jante est CTG chaque particularité de la roue par Reynolds pour une efficacité maximale construite sous 6 points bien distincts pour 108 TRI hebdo cette combinaison 58/72, nous avons un parfait compromis entre l’aérodynamisme, la stabilité et la rigidité, dans une seule et même paire de roues. La combinaison d’une jante de hauteur moyenne à l’avant avec une jante haute à l’arrière offre un très bon équilibre entre la maniabilité en descente ou dans le vent, avec l’aérodynamisme sur le plat. Cerise sur le gâteau, ce genre de panachage est plutôt esthétique sur le vélo, lui donnant un air agressif. Ces roues sont disponibles en boyaux, mais c’est la version pneu que nous avons testée. (Cryogénie Glass Transition) Système de freinage breveté, jante et patins développés TRI hebdo 109 TEST MATERIEL TEST MATERIEL BWI (Break Wear Indicator) Une ligne rouge est tracée DET (Dispersive Effect Termination) Surface aéro- elle apparait, il est temps de changer sa roue nolds RZR utilisée sur toutes les roues AERO sous la jante au niveau de la bande de freinage. Si dynamique réduisant la trainée, technologie Rey- ces roues sont montées en pneumatique et non en boyaux (disponible tout de même en version boyaux), si cela aura de quoi faire crier les plus puristes d’entre vous, cela reste malgré tout un atout pour utiliser ces roues plus régulièrement à l’entrainement. Pour une question de coût d’une part, les bons boyaux étant bien plus onéreux que des bons pneus, pour des raisons de dépannage évidente ensuite. Pour en rester sur la paire de roue testée, elle a été livrée avec des pneus traditionnels de 23 de section, au vu de la largeur de cette jante, nous n’hésiterions pas à les monter de pneumatique de 25mm, une section de plus en plus à la mode. Sur la route maintenant, les premiers coups de pédales en ville nous permettent déjà d’évaluer ces roues. Elles sont plutôt à l’aise sur les multiples relances, changements de direction. On entrevoit déjà une bonne rigidité et une excellente vivacité grâce à un poids assez faible de l’ensemble. Les multiples feux de circulation et stops permettent également de découvrir le freinage avec cette paire. On oublierait même qu’on roule avec des roues full carbone tant celui-ci est efficace. Le couple jante-patin semble fonctionner à merveille. Arrivent enfin des routes plus roulantes, nous allons pouvoir voir ce que ces Reynolds Aero 58/72 ont dans le ventre. Lorsque la vitesse augmente, on sent nettement l’apport aérodynamique, les roues sifflent dans le vent, elles semblent fendre l’air. Elles offrent une sorte de facilité à entretenir la vitesse, on retrouve les sensations d’une paire de roue haute, la roue avant de « seulement » 58mm ISH (Integrated Step Hook) Contour au niveau des cro- chets qui permet de contrôler le flux d’air sur la surface de la jante. Ceci augmente également la rigidité de la jante. Technologie utilisée sur toutes les roues AERO, sauf la version 92. Le Test Avant toute chose, quel aspect ! Pour nous, le mariage d’une jante avant de 58mm et d’une jante arrière un peu plus haute de 72mm est très réussi esthétiquement. Il donne un air agressif au vélo, donnant le sentiment qu’il ne cherche qu’à plonger en avant. Toujours sur un aspect purement esthétique, cette hauteur de jante semble un compromis idéal, suffisamment haut pour embellir une machine de contre-la-montre, suffisamment 110 TRI hebdo discret pour ne pas choquer sur un vélo de route classique. Le design lui-même de la roue est des plus élégants, sobres et agressifs, de quoi se marier avec n’importe quelle couleur de cadre. Côté logistique maintenant, cette paire de roues nécessite des patins de freins spécifiques, ce qui est de toute manière conseillé pour la grande majorité des roues full carbone. Rien de plus contraignant qu’à l’habitude de ce côté-là donc. Ensuite, ne semble pas handicapante. Elle se montre même plutôt agréable, la direction semble légère, nous n’avons eu aucune difficulté à tenir notre vélo, que ce soit par fort vent latéral, ou lors d’un dépassement de camion. Arrivent quelques bosses, et bien que la montagne ne soit pas le terrain de chasse préféré de ces roues, elles se montrent plutôt à l’aise. On a l’impression que les caractéristiques de la roue de 72mm disparaissent au profit de celle de 58mm, donnant au vélo une bonne agilité, et une bonne vivacité lorsqu’il faut relancer. En descente, c’est encore plus flagrant, le pilotage n’est absolument pas perturbé par la hauteur des jantes comme cela peut l’être avec une paire complète de roues de 80. La qualité de freinage entrevue au départ est bel et bien présente, Reynolds a su créer un couple jante patin des plus efficaces. On se sent autant en sécurité qu’avec une paire de roue aluminium classique, le freinage et au moins équivalent sur le sec, nous n’avons pas eu l’occasion de tester cela sous la pluie. En résumé, c’est la polyvalence qui caractérise le mieux ce panachage 58/72 mm. Les roues donnent l’impression de s’adapter au terrain et de vous procurer les sensations de la paire la plus adaptée au moment. Elles donnent le sentiment d’avoir une paire de 72mm sur le plat et de laisser place aux 58mm dans les bosses, les relances, les descentes. Une très bonne paire de roue à tout faire, mis à part peut-être la très haute montagne. A quelques rares exceptions, c’est typiquement la paire de roues que vous pouvez emmener sur n’importe quelle course, sans avoir peur de perdre en performance, et quelle que soient les conditions. Plat, vallonné, vent, rien ne lui fait peur. Conclusion Un très beau test que nous avons eu la chance de réaliser avec deux produits très haut de gamme de la firme Valdenaire SA. Que ce soit le Kuota KT05 ou les roues Reynolds Aero 58/72, nous avons eu à faire à du très beau matos, qui de plus forment un parfait mariage, tout en cohérence. Plus d’informations sur le Kuota KT05 : http://www.kuotacycle.it/en/content/kt05 Plus d’informations sur les Reynolds Aero 58/72 : http://www.reynoldscycling.com/wheels/20155872-AERO-Mixed-Set TRI hebdo 111 112 TRI hebdo