TRIhebdo - Trimax Magazine

Transcription

TRIhebdo - Trimax Magazine
TRI
hebdo
1
Edito
On l’a appris ces derniers jours, le groupe Canal + aurait décidé de
fermer sa chaine Sport +, qui diffusait le Grand Prix de triathlon et
certaines épreuves internationales. Faut-il s’en inquiéter ? Bien sûr
que oui. Mais en même temps, le coût pour les diffuseurs du triathlon
est très faible, voire dérisoire. Je suis donc sûr qu’une autre chaine
thématique s’emparera du triathlon. Et pourquoi pas Bein Sport,
l’Equipe 21 ou Eurosport ?
Le tri a de nombreux atouts : sport jeune, moderne, en pleine
expansion… Et surtout il ne faut pas oublier que ces chaines sont des
chaines de flux. Elles doivent alimenter leur grille presque 24h/24 et
7 jours sur 7.
Et nos Bleus ont le vent en poupe…Mais est-ce suffisant pour faire
parler de notre sport ?
Dans Trimax Hebdo ce mois-ci, on pose la question… On vous parle
des Ironman de Melbourne, d’Afrique du Sud mais aussi de la WTS
d’Abu d’Abi où Vincent Luis a fait des débuts fracassants cette année en se classant deuxième…
Photo de couverture : Susie Cheetham
Copyright : jacvan@tous-droits-réservés
Cette performance est-elle suffisante pour faire parler de notre sport ?
Dans ma chronique « Vincent vs José », on s’interroge sur la confrontation de deux logiques : celle de la
perf’ et celle de la comm’…
Avec sa notoriété et son nom, lui pourrait faire parler du triathlon… Rencontre avec Paul Belmondo, vrai
passionné et garçon attachant en route vers l’IM de Nice.
Perf’, résultats, médiatisation mais aussi plaisir. Pour ce numéro de Pâques, on s’autorise à parler de
chocolat…Et si l’on autorisait aussi à le manger !!!??
Nicolas GEAY, La rédaction
RESTEZ CONNECTES
2
TRI
hebdo
Notre page FACEBOOK
@trimaxhebdo
TRI
hebdo
3
TRI
N°139
LE SOMMAIRE
hebdo
P8 COUP DE PROJO
Les planches de Deauville séduisent
aussi les triathlètes
P12 La rubrique de Nicolas Geay
Vincent vs José !
P14 COUPE DU
MONDE WTS
Vincent Luis s’offre le
podium à Abu Dhabi
P20 REPORTAGE
Dans la course avec le dossard 1195,
Yann Payen
P34 RECIT
Simon Billeau à l’ IM Melbourne
P38 RENCONTRE
Paul BELMONDO, Nice sera son
premier Ironman
4
TRI
hebdo
P46 DEFI
La flamme de la solidarité
P52 QUE SONT-ILS DEVENUS ?
Franky Batelier
P62 à 71 NUTRITION
- Le chocolat...
- Bien choisir son énergie
P72 CONSEILS ENTRAINEMENT
Les chaussures MINIMALISTES
P78 DOSSIER DU MOIS
Choisir ses roues...
P100 TESTS MATERIEL
Vélo Kuota KT05 et roues Reynolds aero 58/72
www.trimaxhebdo.com
TRI
hebdo
5
NOUVEAU MAILLOT DEUX PIECES TRI
Partez léger ! Pour toutes les athlètes, nous avons
développé un maillot deux pièces personnalisable.
Découvrez-le ici>>
DECOUVREZ NOTRE COLLECTION TRI
Les mêmes avantages techniques, le même
confort pour les athlètes individuels. Découvrez
notre gamme pour le triathlon ici>>
t r i
&
r u n n i n g
g e a r
riding
running
racing
AVEC NOUS, VOUS ÊTES COUVERT
Bioracer est une marque belge de vêtements
sportifs, une société fondée en 1986, qui brûle de sa
passion pour le cyclisme, le triathlon et leurs
adeptes. 468 médailles ont déjà été gagnées aux
Jeux Olympiques, aux Championnats du monde et
nationaux par les athlètes qui portent nos
vêtements : hommes, femmes et jeunes de divers
pays et horizons, dans toutes les disciplines.
L
e triathlon est l’un des sports les plus
exigeants. Mais comme tout autre sport,
l’entraînement est un facteur déterminant.
Plus vous vous entraînez durement, longtemps et
efficacement, plus vous tirez
parti de votre corps, plus vous améliorez vos temps
intermédiaires, plus vous progressez.
Là où Bioracer excelle, c’est dans son approche à 360
degrés du triathlon. Nos vêtements de cyclisme et de
course à pied permettent aux débutants de tirer le
maximum de leur entraînement.
Vous pouvez vous concentrer sur vos zones
d’entraînement,
nos
vêtements
assureront
votreconfort à tout moment. Pour les courses, notre
gamme Tri offre les meilleures combinaisons. Des
maillots et shorts Tri ou combinaisons aéro
complètes, nous avons les bons vêtements pour tout
triathlon.
Conçu pour être fonctionnel. Réduit au max.
Fonctionnalité, confort et performance. Rien de
plus. rien de moins. Les formes d’adaptent à la
fonction et les tissus s’adaptent au climat. Le
triathlète attend autre chose de ses vêtements que le
cycliste. Bioracer offre une vaste gamme pour le
triathlon avec des vêtements techniquement
différents les uns des autres. Que vous soyez un
triathlète au long cours ou participez à des triathlons
de type sprint, que vous concourriez en individuel
ou en équipe, Bioracer a les vêtements qu’il vous
faut.
Racines dans le sport.
Ce qui nous rend uniques est le fait que nos
responsables produits sont issus du sport. Nos
responsables cyclisme sont d’anciens pros de la
discipline, notre responsable triathlon est un
triathlète actif, qui se prépare actuellement pour
l’Ironman Maastricht 2015. Leur expertise et leur
connaissance nous permettent de développer les
bons vêtements.
7
TRI
bioracer.com // twitter.com/bioracer // facebook.com/bioracertri
hebdo
COUP DE PROJO
Les planches de Deauville
séduisent aussi les triathlètes
La quatrième édition du triathlon de Deauville se déroulera les 6 et 7 juin. Les organisateurs attendent 3500 participants sur le
week-end. Depuis l’an dernier, cette manifestation a pris une nouvelle dimension. Elle est devenu un contournable du calendrier
faisant des émules parmi les Français mais également parmi les étrangers... Les planches de Deauville font aussi rêver les triathlètes !!
C
Texte by Jacvan, photos organisations@droits-réservés
e triathlon est né d’une volonté de la ville
de Deauville. Connue pour ces nombreux
festivals notamment le festival du film
américain et le festival du film asiatique, Deauville
désirait organiser un évènement sportif et
populaire. Le triathlon semblait répondre à ce
titre à cet objectif en proposant une manifestation
pour tous les sportifs : jeunes, adultes, sportifs de
haut-niveau ou sportifs du dimanche.
Les plus anciens se souviendront que Deauville
est une ville de triathlon, dans le passé la ville a
organisé son premier triathlon en 1984, il y a 31
ans !
L’organisation a été confiée à une équipe
d’organisateurs
d’évènements
sportifs.
8
TRI
hebdo
L’organisation d’un triathlon était un véritable
challenge. Rencontre avec l’un des membres de
cette équipe, Vincent. Il nous parle des nouveautés
2015.
TrimaX-hebdo : L’édition 2014 a donné une nouvelle
dimension à l’événement, quel bilan tirez-vous de
cette première édition ?
C’était la 3e édition du triathlon de Deauville.
Nous sommes très heureux de cette nouvelle
édition, nous avons eu de très bons retours des
participants et des partenaires. Apres une seconde
édition difficile, nous avons beaucoup travaillé
pour passer un cap et nous avons relevé le défi.
Nous avons posé des bases solides pour faire grandir
le triathlon de Deauville tranquillement. L’année
TRI
hebdo
9
COUP DE PROJO
dépasser.
Il y a 1000 inscrits de plus que l’année
dernière à la même époque.
Départ découverte
TrimaX-hebdo : Le profil de course reste
inchangé ou des nouveautés sont prévues ?
Pour les parcours, peu de changement
hormis sur le vélo du LD qui sera raccourci
en kilomètres mais qui sera plus intense. La
côte Saint-Laurent ne sera à gravir que deux
fois mais nous avons rajouté deux autres
difficultés en milieu de parcours.
dernière, nous avons augmenté la communication
autour de l’évènement ce qui a permis d’avoir 1000
participants supplémentaires et surtout beaucoup
plus de public que les années précédentes. Il faut
dire que le temps a aussi joué en notre faveur, ce
qui a permis d’avoir du public sur tout le parcours
et dans le village expo.
TrimaX-hebdo : Par rapport à 2014, quels sont les
objectifs que vous vous êtes fixés sur cette nouvelle
édition ?
Par rapport à 2014, nous souhaitons bien
évidemment garder le même niveau de qualité
et si possible atteindre les 3500 triathlètes sur le
week-end. Rien que ces deux objectifs demandent
un gros travail car nous devons revoir une bonne
partie de notre organisation pour agrandir notre
parc à vélo, notre système de départ, etc...
Il y a aussi d’autres objectifs sur lesquels nous devons
nous efforcer de nous améliorer, par exemple
le développement durable dont nous
avons commencé la démarche l’année
dernière et qui doit encore s’améliorer.
Idem pour l’animation autour de la
course, nous cherchons à agrandir
notre triathlon expo et toute la mise en
scène autour des départs, des hot spots
et des arrivés.
TrimaX-hebdo : Pouvez-vous nous faire
un point sur les inscriptions à quelques
semaines du rendez-vous ? par rapport
à l’an dernier ?
Aujourd’hui nous avons plus de 3400
inscrits, nous sommes proche de
l’objectif que nous allons surement
10
TRI
hebdo
TrimaX-hebdo : Est-ce qu’il y aura du
changement par rapport à la précédente
édition ?
Pour les courses, nous conservons les mêmes
épreuves dans le même ordre. Après pour
l’organisation, il y aura pas mal de changement
: le parc à vélos pourra accueillir 1250 vélos, le
triathlon expo ne sera plus à l’arrivée mais au niveau
du retrait des dossards, un espace bien-être sera
installé dans la piscine Olympique de Deauville et
nous prévoyons de nombreuses animations pour
le public tout au long du week-end.
TrimaX-hebdo : Pour qui les planches de Deauville
brûleront cette année : quels sont les pros qui vous
ont d’ores et déjà annoncés leur présence ?
Nous travaillons encore sur la venue d’un grand
nombre de professionnels, nous aurons cette année
un beau plateau international. Pour ne donner
qu’un nom, Anthony Pannier est le premier à avoir
répondu favorablement à notre invitation.
Arrivée en Famille
TRI
hebdo
11
Qui est
Nicolas Geay ?
La rubrique de Nicolas Geay
Vincent vs José !
Nicolas Geay est Grand Reporter au service des Sports de France Télévisions
qu’il a intégré en 2004. Il y couvre pour Stade 2 et Tout Le Sport le cyclisme,
le triathlon et réalise régulièrement des enquêtes. Depuis 2011, il commente
également les courses cyclistes et surtout le Tour de France sur la moto.
Nicolas a commenté le triathlon aux Jeux Olympiques de Londres avec
Frédéric Belaubre. Passionné de ce sport, il d’ailleurs disputé une trentaine
de triathlons, dont une dizaine d’Half Ironman, l’Ironman de Nice et a été
finisher de l’Embrunman en 2006
Par Nicolas Geay, photos jacvan@droits-réservés
Vincent Luis
V
incent ou José ? La perf’ ou le buzz ?
Ce mois-ci, je vais vous parler de deux
phénomènes qui ont fait réagir le petit
monde du triathlon : d’un côté, Vincent Luis et sa
deuxième place lors de la première manche de la
série championnat du monde d’Abu Dhabi et de
l’autre, le désormais célèbre José Martinez. A priori,
rien à voir entre les deux.
L’un est réel. L’autre inventé de toutes pièces.
Mais ces deux personnages sont le reflet de deux
logiques qui se conjuguent ou s’affrontent : celle de
la performance face à celle de la communication,
disons même du buzz. Sont-elles antagonistes ou
complémentaires, c’est l’objet de mon propos.
12
TRI
hebdo
Il y a donc d’abord cette magnifique deuxième place
de Vincent Luis à Abu Dhabi. Je le disais lors d’une
précédente chronique, dans la perspective des Jeux de
Rio, il fallait s’habituer à faire jeu égal avec les cadors et
à régulièrement monter sur le podium en WTS. C’est
exactement
ce qu’a fait José
Vincent. Perf
magistrale
lors du coup
d’envoi de la
saison derrière
Mario
Mola.
Le
Français
s’est
même
payé le luxe de
terminer devant
Richard Murray
et
surtout
Jonathan
Bronwlee
et
Javier Gomez,
les
deux
monstres de la discipline (Alistair étant absent !) Le
tout en courant le cinq bornes en 14’19, soit à 20,95
km/h. Epoustouflant. « Juste » ce que requiert le
niveau mondial pour être sur la boite aux Jeux !!!!
Cette course de très haut-niveau est encore passée
presque inaperçue dans les médias généralistes et
nationaux (à part un petit papier de mon ami PGB
et une brève dans Tout Le Sport pour laquelle je me
suis battu !)
Et puis, parallèlement à ces perf’ ( je n’oublie pas
la victoire en coupe du monde de David Hauss
certes face à un plateau moins relevé), un drôle de
bonhomme s’est fait un prénom : José. Un comédien
jouant un gros beauf qui se moque des triathlètes.
Je vous le dis tout de suite, José ne m’a pas fait rire.
Je ne le trouve pas drôle. Qu’importe car je ne suis
pas la cible.
Dans cette campagne de com’, la fédé s’adresse aux
jeunes et à
ceux qui ne
connaissent
pas le triathlon,
et pour qui
cette discipline
s e m b l e
inaccessible et
s u r h u m a i n e.
Comme pour
ce fameux José.
Démocratiser
un sport grâce
à l’humour et
à la dérision.
S u c c è s
i mméd i a t .
Du moins
revendiqué. 165 000 vues sur Internet dès les tout
premiers numéros. En créant cette saga, la FFTri
a donc voulu s’adapter aux nouveaux médias et
à leurs exigences. Ils ont surtout compris qu’il
fallait sortir de la sphère, j’allais dire de l’ornière
sportivo-sportive pour trouver et démarcher
un nouveau public. Et dépasser le cadre des
passionnés et des pratiquants. La stratégie est
donc pertinente de la part des communicants
de la FFTri, (le choix « artistique », lui, serait à
discuter) car, même si cela me navre, vous faites
plus parler de votre sport avec des clips dans
l’air du temps qu’avec une performance de très
haut-niveau.
Mais José, comme chaque plan com’, c’est du court
terme, le règne de l’immédiateté. Quand briller sur
la scène internationale, c’est l’aboutissement de
dizaines années de travail, de maturation physique
et mentale. Une construction longue. Une politique
de petits pas.
Je reste d’ailleurs convaincu que pour enfin se séparer
de l’étiquette de « petit sport » -en a-t-il intérêt ? c’est
un autre débat-, le triathlon a surtout besoin de têtes
d’affiche performantes d’abord et ensuite si possible
avec une gueule et une histoire qui peuvent toucher
et émouvoir des millions de téléspectateurs.
Mais, pour ça, il faut la médaille…Vincent Luis peut
légitimement postuler au podium aux Jeux, il est
beau gosse et vit avec une très grande championne qui
pourrait faire retentir plusieurs fois la Marseillaise
du côté de Copa Cabana. Bref, du très haut-niveau
et une histoire parfaite à raconter au grand public, le
tout réuni en un seul homme…CQFD…
Vincent Luis
TRI
hebdo
13
COUPE DU MONDE WTS
COUPE DU MONDE WTS
Vincent Luis
s’offre le podium
à Abu Dhabi
Vincent Luis, Mario Mola, Richard Murray
M
ola était intouchable sur cette manche
de coupe du monde dominant ses adversaires de bout en bout sans jamais leur
laisser l’espoir de lui ravir la victoire. En réalisant
le tour de 5 km le plus rapide de l’histoire de la
WTS, la victoire ne pouvait lui échapper. «Je me
sentais vraiment très bien pendant toute la course.
Je me suis donné à 110% et notamment pendant la
course à pied. J’ai accéléré pour assommer mes adversaires avant le sprint et ainsi conserver la tête
jusqu’à la fin. Je suis très content de l’avoir joué
ainsi» commentait le stratège Mola.
Déjà dès la natation, Mola imposait son rythme et
malgré leurs efforts ni Jonathan Brownlee ni Javier Gomez ne suivaient ce rythme. Seul Anthony
Pujades semblait pouvoir rivaliser. Au moins sur ce
premier tiers... Les écarts étaient cependant très
réduits.
Lorsque nous avions rencontré Vincent Luis il y a quelques semaines en Guadeloupe, il était alors en pleine préparation pour
son premier objectif de saison : la première manche de coupe du monde à Abu Dhabi. Longtemps temple dédié à l’effort longue
distance, le triathlon international de Abu Dhabi a laissé place cette année à une manche de coupe du monde. Pour l’occasion, les
meilleurs de la discipline s’étaient donné rendez-vous. Une belle opportunité de jauger des états de forme des adversaires pour
aborder 2015, cette année pré-olympique. Vincent Luis, en terminant à la 2e place, a d’ores et déjà marqué les esprits.
14
TRI
hebdo
Dès lors, un pack de 31 triathlètes s’organisait pendant toute la partie vélo sans qu’aucun ne puisse
réellement faire la différences, les favoris restant aux avants-postes. Henri Schoeman (Afrique
du Sud) entrait le premier au parc de transition
mais c’est son compatriote Murray qui prenait les
commandes après un départ agressif. Ce qui lui
permettait de tenir la tête de course pendant la
première boucle. Une position de leader qu’il ne
voulait pas se résoudre à abandonner en voyant
fondre sur lui Mola et Luis. Le trio restait donc au
coude à coude, chacun livrant ses dernières forces
dans cette ultime bataille avant de voir la ligne
d’arrivée pointer.
Dans les derniers hectomètres, Mola portait sa dernière attaque. Elle était concluante ! Il remportait
la victoire en 52’32 laissant ses deux principaux rivaux du jour se partager les deux autres places du
podium. Luis partait à son tour à l’attaque ce qui
lui permettait de décrocher la médaille d’argent
avec 5 secondes d’avance sur Murray...
Une belle bataille pour ce début de saison et surtout de bonnes nouvelles pour le triathlon masculin français. Une semaine après cette deuxième
place de Vicent Luis, c’était au tour de David
Hauss de s’illustrer en remportant la victoire sur
la manche de Mooloolaba. Cette année pré-olympique nous laisse augurer d’une belle saison pour
nos tricolores.
TRI
hebdo
15
COUPE DU MONDE WTS
Aurélien Raphaël est 17e en 53’44, Anthony
Pujades 28e en 54’15, Raphaël Montoya 32e en
54’22, Dorian Coninx 51e en 55’23
Top 10 hommes
1.Mario Mola
2.Vincent Luis
3.Richard Murray
4.Joao Silva
5.Jonathan Brownlee
6.Javier Gomez 7.Fernando Alarza
8.Igor Polyanskiy
9.Vicente Hernandez
10.Sven Riederer
ESP
FRA
RSA
POR
GBR
ESP
ESP
RUS
ESP
SUI
00:52:32
00:52:45
00:52:50
00:53:02
00:53:03
00:53:12
00:53:17
00:53:18
00:53:20
00:53:28
Top 10 femmes :
La première Française, Cassandre Beaugrand se
classe à la 14e place en 59’57, Audrey Merle est 32e
en 1’00’53
16
TRI
hebdo
1.Gwen Jorgensen
USA 00:58:59
2.Katie Zaferes
USA 00:59:15
3.Flora Duffy
BER 00:59:23
4.BarbaraRiveros CHI 00:59:37
5.AndreaHewitt NZL00:59:38
6.LindseyJerdonek USA 00:59:40
7.Charlotte McshaneAUS 00:59:44
8.Yuka Sato
JPN 00:59:48
9.Sarah True
USA 00:59:51
10.Kaitlin Donner USA 00:59:53
Katie Zaferes,Gwen Jorgensen et Flora Duffy
TRI
hebdo
17
Richard Murray
Charlotte Mcshane
Cassandre Beaugrand
Raphaël Montoya
Dorian Coninx
18
TRI
hebdo
Anthony Pujades
TRI
hebdo
19
REPORTAGE IM AFS
REPORTAGE IM AFS
Dans la courseavec le
dossard 1195, Yann Payen
Yann est un passionné... Comme la plupart des amateurs que nous sommes. Nous ne vivons pas de notre passion mais nous la
vivons à fond, intensément, à la conquête du graal, le slot pour participer à la Grand-messe du triathlon à Hawaii. Il était en lice à
Port Elizabeth pour tenter de décrocher pour ce début de saison son ticket gagnant !!
Propos recueillis par Jacvan, photos jacvan@droits_réservés
L’Afrique du Sud, c’est une dizaine d’heures
d’avion de Paris, une course très tôt dans le calendrier, un climat parfois particulier... Comment
as-tu fait ce choix ?
C’était en octobre 2014!
Après une saison bien remplie et 3 Ironman en
2104, je suis la route du retour après l’ironman
de Barcelone. Je reçois un message de Michel Lelièvre, un pote rencontré sur l’ironman de Lanza20
TRI
hebdo
rote cette même année.
« Yann, on n’est vraiment pas loin de la qualification, tu viens avec moi l’année prochaine en
Afrique? il y a 75 slots!
Attends Michel, je réfléchis……ok feu! » le bougre
il me connait, toujours prêt à relever des défis et
autres conneries. En fait hyper actif et amoureux
de la vie, je profite de chaque jour et je suis toujours prêt pour l’aventure.
je pense avoir ça dans la peau et depuis 3 ans que
je me suis lancé dans le triathlon grâce à Cédric
Jacquot (bien connu pour ses résultats), c’est surtout Thierry Foulounoux, dit Foufou qui m’a mis
le virus. D’ailleurs beaucoup dise que je suis aussi
fou que lui :)
Yann Payen raconte son tri-africain
C’est tôt dans la saison... Nous avons eu un hiver
assez rude, comment s’est déroulée ta préparation ? Comment as-tu jonglé avec ton emploi du
temps professionnel et familial ?
L’objectif est lancé et la préparation sera difficile
surtout vivant en région parisienne. Il va falloir
jongler entre la météo, la famille (et oui marié,
3 enfants) et le travail. Etant capitaine chez les
pompiers de Paris, je suis à la tête d’une compagnie de plus de 200 personnels mais il faut reconnaitre que malgré les nombreuses gardes et un
emploi du temps chargé, ce métier nous permet
de faire du sport sur nos heures de travail, notamment en course à pied et natation. Il faut réaliste, je n’ai quasiment jamais vu de maçons par
exemple faire des Ironman tellement le métier
est difficile et prenant. Il faut donc être conscient
de la chance que l’on a de pouvoir pratiquer son
sport dans de bonnes conditions.
Entre temps, toujours licencié au club de Levallois Triathlon dont j’apprécie la philosophie, être
sérieux sans se prendre au sérieux, j’intègre le
team UP2. Je suis encore jeune dans le longue
distance et manque d’expérience.
Je motive d’autres amis, Eric Tomazeski, David
Brodier et Stéphane Dhu.
#Check, nous voilà tous embarqués dans la même
galère. Cependant au-delà de l’épreuve, la cohésion, l’amitié, les rencontres, l’état d’esprit, le dépassement de soi au cours d’une telle épreuve sont
mes principales sources de motivation même si
j’ai dans un coin de ma tête ce fameux slot pour
Hawaii.
Ma préparation hivernale s’est plutôt bien passée.
Cycliste à la base, rouler l’hiver ne me gêne pas.
Quelques courses à pied, 2 à 3 séances de natation
par semaine et on avise au fur et à mesure. Je ne
suis aucun programme d’entrainement et fait tous
au feeling, pas de cardio ou autre capteur de puissance. Juste le plaisir de rouler, courir et nager et
si possible entre amis. Bien sûr j’ai conscience de
la préparation et certaines « séances clés » sont au
programme.
Entre temps, on cale 3 semaines de vacances en
Guadeloupe en février en famille afin de peaufiner la condition et participer au Gwada Tri ainsi
qu’au trail de la pointe des Châteaux. Quel plaisir
pendant ces 3 semaines ! Enfin le cuissard court
et surtout une adaptation à la future chaleur Africaine. Le Gwada Tri que je termine 8e au scratch
me confirme que j’ai bien travaillé, tout ça sous le
sourire de mes enfants. De belles rencontres aussi, notamment Jeanne Collonge et Romain Guillaume dont j’ai apprécié l’humilité et la gentillesse
malgré leur haut niveau.
TRI
hebdo
21
REPORTAGE IM AFS
Et bien sûr la rencontre avec Jacky, un pompier
comme moi, passionné de photos ! Forcement ça
accroche de suite :)
Comment s’est passée ton arrivée en Afrique du
Sud ?
Après un long voyage nous arrivons à l’hôtel et
côtoyons des gens d’une gentillesse extrême aux
petits soins pour préparer au mieux notre course.
Une séance de natation écourtée à cause de la présence de requin (rassurant…..), une séance de vélo
pour repérer une partie du vélo et un footing, nous
voilà tous les 5 au départ.
Depuis la veille, le vent s’est levé et je suis assez
inquiet pour la natation sous le sourire de mes
compagnons d’infortune qui eux nagent! Et oui la
natation reste mon point faible, il faut faire avec.
Dernier passage au parc à vélo, grosse montée
d’adrénaline avant le départ. Ces moment sont
toujours les plus angoissants mais ce sont après
coups les moments les plus intenses de l’aventure.
Et cette course ?
Coup de canon!! On se jette dans l’océan et comme
d’habitude, ça «fight»!! je galère jusque la 1ere
bouée, les vagues et le vent nous secouent pas
mal. Je réussis à poser ma
nage mais avec celles-ci
je n’arrive pas à distinguer les bouées intermédiaires. Je nage à l’aveugle
en essayant de maintenir
un cap en me basant sur
d’autres concurrents et
les kayaks.
autre concurrent « what time cession swim please?
» One twenty!!! Oh merde tant que ça!! je trouve
ça bizarre mais possible vu les conditions de nage.
Pourtant lorsque je prends mon vélo je trouve le
parc encore assez plein.
Du coup je me dis qu’il faut prendre des risques
et j’attaque le vélo assez fort pour remonter les
concurrents, ça motive et j’insiste. Le vent est très
usant et le revêtement de la route difficile ne facilite pas le rendement.
Au bout de 130/140 km, je sens que j’ai péché par
excès et que la suite des évènements va être difficile. Je savais que j’allais souffrir mais là il est encore tôt. Sur le retour Yannick Henry, un ami que
j’avais doublé dans le 1er tour me redouble et me
dépose. Je me dis qu’il a eu une gestion parfaite
de sa course. Chose qu’il confirmera sur le marathon. On dit que l’expérience est une lanterne qui
n’éclaire que le chemin que l’on n’a déjà parcouru
! sur ce coup j’aurai aimé avoir l’expérience et la
sagesse de Yannick. Encore une course où je vais
beaucoup apprendre.
Le vélo posé, on m’annonce 17ème alors que j’avais
compté environ 13 ou 14 slot dans ma catégorie. et
mince... il va falloir bien courir et je sais déjà que je
vais subir. Pourvu que le moteur casse le plus loin
possible!!
Je me sens pas trop mal
et avance à l’économie
en essayant de ne pas
m’épuiser. Le passage
à la dernière bouée me
rassure et enfin je sors
de l’eau! nageant sans
montre je demande à un
22
TRI
hebdo
TRI
hebdo
23
REPORTAGE IM AFS
portant qu’on passe
tous la finishline
sans encombre.
Je fais les 10 premier km à 4’36 au kilo et vers le
15ème je sens que mes craintes vont se confirmer.
Il fait très chaud et les jambes sont lourdes. Je
double quand même des concurrents mais je ne
sais plus où j’en suis. Au 25ème kilomètre, cela devient très difficile même si le fait de croiser mes
potes me fait du bien.
Au moment le plus difficile, je pense que je suis à
la rue et que je vais finir 20-25ème de mon groupe
d’âge. Je pense très fort à ma famille, mes enfants
qui me manquent et j’en ai les larmes au yeux. On
tire toujours profit de ces courses et le corps se
souvient toujours à un moment donné de la souffrance engendrée et c’est ce qui nous fait avancer
et progresser.
Je passe enfin la finish line en 10h28, très déçu
sur le coup. Cependant rapidement je me rends
compte que beaucoup de concurrents ont « pris
cher » et craqué sur le marathon...
Tu étais surtout déçu car tu pensais avoir manqué le slot ?
Une amie m’a adressé un sms pour me féliciter :
« bravo Yann, 14ème de ton GA »! Euh t’es sur tu
ne t’es pas plantée? L’information se confirme, la
course fut moins rapide que prévue.
Mes potes arrivent un par un et on se félicite tous
d’avoir fini sans encombre. Pour nous il était im24
TRI
hebdo
14ème!! je me mets à
rêver à la qualification pour Hawaii!
Après une bonne
soirée et quelques
bières à refaire et refaire la course, on se
rend le lendemain à
cette fameuse cérémonie des slots. je
vois la feuille des fameux sésames attribués et résultats 11!
Et quel a été le verdict ?
Il a fallu attendre le roll down ! Et après de longues
minutes d’attente, on m’appelle pour aller chercher ce collier de fleurs tant convoité, synonyme
de voyage à Kona pour la grande fête de l’ironman!
Michel qui était avec moi tout comme Yannick,
prennent leur slot! Génial :)
J’ai encore du mal à réaliser mais c’est fait! je vais
rentrer et retrouver ma famille.
Mission accomplie alors ?
Au delà du slot, ce beau voyage m’a encore une fois
permis de rencontrer du monde, échanger et accroître encore mon ouverture d’esprit. Les voyages
sont magiques pour cela et c’est d’autant plus vrai
lorsque vous êtes entre amis. On y retrouve de
belles et vraies valeurs et si en plus on y ajoute un
Ironman on trouve la recette parfaite.
On ne court pas un Ironman, on le vit! la vie est
trop courte et l’ensemble de ces choses nous fait
relativiser et nous concentrer sur les choses essentielles!
Have fun et comme je dis souvent quoiqu’il vous
arrive, il faut garder le sourire :)
TRI
hebdo
25
REPORTAGE IM AFS
Le film de la course...
Sylvain Sudrie
tout droit vers la première victoire de sa saison
afin de bien commencer 2015 en 08:16:34. Du côté
des Français, cela se corsait ! Les premières places
allaient se disputer sans eux. Longtemps au coude
à coude, on pensait les deux places du podium
tout acquise à Buckingham et Aernouts. Mais
c’était sans compter sur Yvan Rana qui venait leur
souffler la deuxième place du podium à quelques
kilomètres de l’arrivée (il terminait à 14 minutes du
vainqueur). Le Belge Bart Aernouts s’accrochait et
parvenait à monter sur la 3e marche du podium à 9
secondes de l’Espagnol !!
Du côté des Français, Cyril Viennot se classait
meilleur tricolore grâce à sa 8e place. Bertrand
Billard souffrait sur le marathon mais parvenait à
en terminer en 9h34’50 obtenant la 26e position
Frederik Van Lierde
Comme à son habitude, Sylvain Sudrie était le
premier à en terminer avec la natation suivi de
très près par l’Allemand Johann Ackermann.
Le Français bouclait les 3,8 km en 49’04 suivi
de Ackermann, Van Lierde, Aigroz et l’Italien
Casadei.
Bertrand Billard comme le Sud-Africain
Buckingham faisaient l’effort pour aller au
contact du duo de tête vite composé de Sudrie et
Van Lierde. Le quatuor restait un long moment
leader avant que FVL ne décide de prendre la
course à son compte. Au km 132, il passait à la
vitesse supérieure faisant exploser le pack en vue
du parc de transition. Arrivé à T2, le champion
du monde IM 2013 avait 13 minutes d’avance sur
Buckingham and Aernouts.
Van Lierde contrôlait son marathon pour filer
26
TRI
hebdo
TRI
hebdo
27
REPORTAGE IM AFS
au classement. Après avoir été l’un des principaux
acteurs de la partie vélo, Sylvain Sudrie devait se
résoudre à abandonner au 13e km du marathon.
Abandon également de la part de Trévor Delsaut
sur le marathon comme pour Anne Basso seule
représente tricolore dans la course féminine.
Jodie Swallow
La course féminine était marquée par la
domination d’entrée de jeu de la Britannique
Jodie Swallow avec un temps chrono de 50’16 !
La Danoise Camilla Pedersen et la Tchèque Lucie
Reed pointaient alors à quelques secondes. Alors
qu’on pensait que la Danoise ferait le forcing
pour revenir sur Swallow, elle restait finalement à
bonne distance de l’Anglaise. Même si son avance
reculait à 2 minutes à T2, Jodie conservait donc la
tête à l’entame du marathon. Pedersen et Riesler
arrivaient respectivement 2e et 3e. Deux filles
revenaient très fort de l’arrière, Lucy Gossage et
Susie Cheetham faisaient le pressing pour tenter
d’aller chercher leur compatriote solidement
installée à la première place depuis le début de
la course. Mais c’était cause perdue, Swallow
s’envolait vers la victoire en 9h26’55. Gossage
terminait 2e à 6 minutes et Cheetham 2 minutes
plus loin. Un podium 100% britannique !!
Top 10 hommes
1.Frederik VAN LIERDEBEL
2.Ivan RANA
ESP
3.Bart AERNOUTS
BEL
4.Matt TRAUTMAN
RSA
5.Eneko LLANOS
ESP
6.Bas DIEDEREN
NED
7.David MCNAMEE
GBR
8.Cyril VIENNOT
FRA
9.Victor DEL CORRALESP
10.James CUNNAMA
RSA
28
TRI
hebdo
08:16:34
08:30:44
08:35:58
08:37:20
08:37:49
08:38:13
08:43:34
08:45:54
08:47:09
08:47:44
Top 10 femmes :
1.Jodie SWALLOW
2.Lucy GOSSAGE
3.Susie CHEETHAM
4.Camilla PEDERSEN
5.Diana RIESLER
6.Eva WUTTI
7.Britta MARTIN
8.Astrid GANZOW
9.Caitlin SNOW
10.Sonja TAJSICH
GBR
GBR
GBR
DEN
DEU
AUT
NZL
DEU
USA
RSA
09:26:55
09:31:19
09:33:01
09:35:24
09:38:15
09:40:21
09:45:32
09:50:28
09:55:02
10:01:36
TRI
hebdo
29
REPORTAGE IM AFS
TrimaX-hebdo dans la course ...
compliqués que je connaisse, c’est peut être également un des plus beaux!
Heureusement le marathon ne comporte pas de
difficultés particulières, si ce n’est un petit passage de 4 km seul avec soi-même par tour. Pour le
reste, le long aller-retour sur l’avenue principale
est magique, quelle ambiance, quelle foule sur le
bord de la route!
Et pour finir un bon 300m sur tapis rouge, «you
are an ironman»! Et en Afrique du Sud, il faut vraiment aller la chercher au courage cette phrase...
Notre testeur Sébastien RODRIGUEZ était présent dans la course. Une course très difficile qui
laisse des traces...
Pour résumer cet Ironman South Africa, le mot
qui me vient en premier est «dur». Certainement la course labellisé IM la plus difficile que
je connaisse à ce jour. En particulier à cause d’un
parcours vélo bien plus exigeant que ce qu’il n y
parait, usant, extrêmement usant. Rajoutez à cela
un vent de face puissant sur le retour en bord de
mer et une route dans un état difficilement descriptible... Si ce parcours à vélo est l’un des plus
30
TRI
hebdo
TRI
hebdo
31
Bertrand Billard
Ivan Rana arrive 2éme chez les hommes
Cyril Viennot : 1er Français
Estelle Marie Kieffer vainqueur
age group Femme
Matt Trautman
Handisport
Susie Cheetham
Le sud africain Kyle Buckingham
Frederik Van Lierde
32
TRI
hebdo
Toutes nos photos sont
disponibles en ligne sur
notre photothèque
http://www.triathlon-hebdo.com/photos/
TRI
hebdo
33
RECIT
RECIT
IM
Melbourne
:
La course aux points de Simon Billeau
pignon de la cassette pour éviter un départ
hasardeux, localisation des satellites des deux
Garmin, mise en place de mes Northwave sur les
pédales avec les élastiques et le tour est joué).
Passage par le camion pour déposer mon sac de
ravitaillement personnel et puis avec Jana on
patiente dans le café ouvert à 5h du matin pour
l’occasion. L’heure de l’échauffement approche.
Je fais mon échauffement à sec et enfile ma
combinaison Mako.
L’échauffement dans l’eau se déroule bien même
s’il est relativement court (10’). Je pense être
capable d’améliorer mes dernières marques sur la
distance. Mais il n’en sera pas ainsi. Malgré un bon
départ, le rythme est très élevé. Le groupe emmené
Simon Billeau
par des ex-ITU m’est impossible à tenir. Je me
retrouve donc isolé rapidement et dois m’orienter
constamment, contrairement au groupe qui suit le
stand-up paddle ouvreur.
Je suis heureux de sortir de l’eau et enfin voir si la
course sera une longue punition. Je suis content
de voir que les watts sont au rendez-vous. Et
j’espère croiser les fuyards le plus tard possible. Je
les croise finalement dans le tunnel ce qui me fait
penser à ce moment que j’ai environ 10’ de retard.
Je ne m’affole pas et j’ai en mémoire les nombreux
abandons à Busselton. Je reprends quelques
concurrents isolés et je ne me rends même pas
compte que l’un d’eux s’est assis confortablement
sur mon porte-bagage !! Il y restera 90km avant de
me repasser à 5km de T2...
J’entame le 2e tour vélo et je gère l’aller car le vent
s’est progressivement levé... Le retour se fera à la
façon Rohan Dennis. Le revêtement impeccable et
le léger faux plat descendant sont un pur bonheur...
L’IM de Melbourne étant doté de 4000 points, il affiche chaque année une belle start-list. Qui parvient à briller sur cette épreuve
de début de saison peut être plus serein pour les mois à venir. C’était le but de Simon Billeau qui cherche à revenir à son plus haut
niveau et brigue une qualification pour Hawaii. Il nous livre le récit de sa course.
S
uite à ma déconvenue lors de l’Ironman de
Busselton, j’avais la rage contre moi-même
de ne pas être allé au bout. J’avais donc à
cœur de franchir cette ligne d’arrivée quelles que
soient les conditions.
Je me réveille à 4h pour mon petit-déjeuner.
Le temps d’avaler quelques tartines de beurre/
confiture, un café et Tammy Barker nous attend
sur le palier pour nous donner un lift jusqu’à
Frankston, lieu du parc de transition 1.
Mais d’un autre côté, comme je crois toujours en
la qualification, il me fallait prendre des risques et
attaquer.
Sur place? à l’ouverture du parc, je prends le
boîtier GPS fourni par l’organisation pour suivre
les athlètes Pros et faire une couverture média
plus pertinente.
L’équilibre dépendra de la forme du jour J et du
déroulement de la course.
34
TRI
hebdo
Je fais mon petit rituel (gonflage des boyaux
Hutchinson, mise de la chaîne Rotor sur le bon
Je suis toujours concentré à aller chercher mon
Top10. Le début du marathon se fait aux alentours
des 4’ par km, ce qui est en partie dû à la foule
massée dans Frankston. Je ralentis une 1ère fois
dans la partie trail en avoisinant les 4’10. C’est au
12e km que le 1er coup d’arrêt intervient (déjà?!).
Je passe à 4’30’’ au km. Le passage à Mordialoc,
lieu du ravitaillement personnel me fera du bien,
d’une part pour croiser le regard de ma belle et
puis pour le petit surplus de calories que j’avais
glissé dans mon sac.
Le 2e coup d’arrêt interviendra au 25e km où je
ralentis encore (4’50’’/km), on court le long de
l’océan avec ses dos d’âne pour rejoindre la route
du bord de mer. Il en sera ainsi jusqu’au 30e où je
réussis à me relancer un peu. J’accélérerais jusqu’à
la ligne d’arrivée tout en profitant des nombreux
encouragements reçus.
J’en fini en 8h38’’ à la 13e position.
TRI
hebdo
35
RECIT
Top 10 hommes
1.Jeffrey SYMONDS
CAN
2.Timothy VAN BERKEL AUS
3.Brad KAHLEFELDT
AUS
4.Christian KRAMER
GER
5.Nils FROMMHOLD
GER
6.Callum MILLWARD
NZL
7.Jan VAN BERKEL
SUI
8.Marko ALBERT
EST
9.Per BITTNER
GER
10.Jens PETERSEN-BACHDEN
8:04:28
8:07:56
8:09:20
8:11:30
8:12:57
8:14:15
8:21:40
8:21:48
8:25:16
8:26:40
Top 10 femmes :
Autant le bilan comptable pour la course aux points
n’est pas une très bonne opération, autant je suis
heureux d’avoir bouclé cet Ironman sincèrement
difficile (850m de dénivelé à vélo, marathon avec
vent de face sur la totalité du parcours et le vent
en Australie, certains comme
Jeanne ou Romain savent
ce que c’est!) dans un temps
honorable pour une forme qui
s’accentue à fil des jours.
1.Melissa HAUSCHILDT 2.Yvonne VAN VLERKEN 3.Caroline STEFFEN
4.Asa LUNDSTROM 5.Beth GERDES 6.Annabel LUXFORD 7.Mirinda CARFRAE 8.Ashley CLIFFORD 9.Emma POOLEY 10.Bree WEE (#36)
8:52:50
8:58:57
8:59:07
9:02:48
9:05:07
9:08:34
9:08:38
9:18:59
9:20:28
9:21:55
Le prochain rendez-vous sera
donc une nouvelle fois décisif.
Mais mathématiquement, rien
n’est joué. J’ai encore deux
Ironmans et un half à disputer
pour aller chercher mes 3000
points.
Tant qu’il y a de la vie, il y a de
l’espoir !
36
TRI
hebdo
TRI
hebdo
37
RENCONTRE
RENCONTRE
Paul BELMONDO,
Nice sera son premier
Ironman
©BESTIMAGE
TrimaX-hebdo : Paul, on te connait
en tant que pilote ou comédien mais
certains triathlètes ont pu te croiser
dans les parcs à vélo... comment est-ce
que tu as découvert le triathlon ?
Paul au volant de l’allard j2
Paul Belmondo : Le triathlon est un sport
qui m’a toujours intéressé, comme
beaucoup c’est à l’époque de Mark
Allen et Dave Scott que j’ai découvert
cette discipline. J’ai commencé par
un format sprint il y a de nombreuses
années avant de me relancer sur ce
sport, c’était à l’époque du TriStar.
TrimaX-hebdo : Qu’est-ce qui t’a donné
envie d’essayer ?
J’avais fait pas mal de courses cyclosportives,
j’aimais beaucoup le vélo et c’était même la base de
mon entraînement quand j’étais pilote de course.
©BESTIMAGE
Paul Belmondo s’est fait un prénom dans le domaine de la course automobile il y a quelques années avant d’embrasser une carrière d’acteur et comédien. Mais il n’est pas rare de le croiser dans des parcs à vélo, il était notamment au départ du Belman l’an
dernier. Cette année, cet homme de défi s’est lancé un nouveau challenge : devenir un finisher. A Nice, Paul s’alignera le 28 juin
prochain sur son premier Ironman. Rencontre...
Propos recueillis par Jacvan, photos BESTIMAGE et jacvan@droits_réservés
38
TRI
hebdo
Sans être un bon nageur, je me débrouillais pas mal
en natation et la course à pied ne me faisait pas
peur. J’étais donc très tenté de me lancer sur un
triathlon pour essayer. J’y suis allé étape par étape.
Le format proposé par le TriStar me convenait car
il y avait un peu de natation, beaucoup de vélo et
un petit peu de course à pied.
TrimaX-hebdo : Quel a été ton premier triathlon ?
Je m’en rappelle très très bien... C’était sur le
triathlon sprint de Monaco, il y a une vingtaine
d’années. A l’époque, je m’étais entraîné en
natation avec le Racing Club ce qui m’avait donné
de bonnes bases. Le coach m’avait prodigué
quelques conseils comme celui de faire attention
au départ, etc. Je n’y connaissais strictement
rien. Il n’y avait pas autant d’info sur ce sport qui
circulait et qui pouvait te permettre de te forger
une idée et d’avoir des conseils avant de te lancer.
J’étais sorti 4e de l’eau, complètement essoufflé
car on m’avait dit de partir à fond pour se sortir du
flot puis de nager dans son rythme. En fait, j’avais
deux pieds devant moi qui s’éloignaient mais je ne
voyais pas d’autres nageurs. J’étais persuadé d’être
dernier... Du coup, je me suis arraché pour garder
le rythme... En rentrant dans l’aire de transition,
j’ai vu que j’étais parmi les premiers mais j’étais
complètement exténué... J’ai quand même pris
le vélo, j’ai réussi à reprendre un peu mes esprits
avant d’enchaîner sur la course à pied où j’avais
TRI
hebdo
39
RENCONTRE
reculé de quelques places. Mais j’avais pris du
plaisir, ça m’a laissé un bon souvenir, suffisamment
pour être sûr que j’y reviendrai un jour.
TrimaX-hebdo : Le triathlon est parfois vu comme
un sport de fou par les néophytes... est-ce que tu as
eu des remarques particulières quand tu t’es lancé
dans cette discipline ?
Quand tu parles de triathlon, les gens pensent
surtout aux distances Ironman et ça leur paraît
complètement fou. Par la discussion, tu arrives à
expliquer cette discipline mais cela reste quelque
chose de fou dans leur esprit... Et comment en
être autrement quand tu passes à l’énoncé des
distances ?
TrimaX-hebdo : Quel est ton format de prédilection ?
Je pense pouvoir m’exprimer sur des distances
plus longues. Je ne cours pas assez vite pour
m’aligner sur des petites distances. Sur le long, ces
lacunes peuvent être gommées par la natation ou
le vélo. Du moins à mon niveau. Quand je vois les
chronos que font les amateurs en catégorie d’âge
je suis complètement bluffé.
que cela demande encore une intensité supérieure
d’entraînement.
TrimaX-hebdo : Et si tu avais une Wild Card pour
participer à Hawaii, est-ce que tu y participerais ?
Si j’ai le temps de m’entrainer et de le faire
correctement, je l’accepterai avec plaisir car c’est
épreuve qui doit être incroyable à vivre.
C’est la même approche que j’ai eu avec Nice. Je
m’étais dit que je m’inscrirai le jour où je serai
capable de véritablement préparer cette épreuve.
Je n’ai pas envie de subir pendant 12 heures.
TrimaX-hebdo :
Comment parviens-tu à
t’entraîner ?
J’essaie de m’organiser. Avec les beaux jours, les
journées se rallongent, cela simplifie les choses,
surtout pour le vélo. Cet hiver, c’est la première
fois depuis que j’ai arrêté de courir en F1 que j’ai
fait des entraînements vélo pendant l’hiver.
Est-ce qu’il y a une épreuve qui te fait rêver comme
Hawaii, Embrun ou autres ?
Comme tout le monde, je rêve d’Hawaii. C’est une
course mythique. Cela n’enlève rien aux autres
épreuves qui sont très difficiles comme Nice...
Mais Hawaii reste pour moi inaccessible. Quand il
s’agit de regarder les temps à réaliser pour espérer
se qualifie en groupes d’âge, cela reste pour moi du
domaine de l’impossible. Il faut en faire beaucoup
et je n’ai pas le temps de multiplier les Ironman.
Il y a quelques années, on pouvait espérer se
qualifier sur une épreuve à l’autre bout du monde.
Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible, il y a du
monde partout !
Je suis beaucoup moins attiré par des triathlons
comme Embrun. J’ai une profonde admiration pour
tous ses finishers mais on rentre dans une autre
dimension de triathlon qui ne va pas forcément
dans le sens du plaisir. Je ne dis pas qu’on ne peut
pas prendre de plaisir sur Embrun mais je pense
TRI
hebdo
41
RENCONTRE
©BESTIMAGE
J’essaie de trouver le temps, tôt avant de partir
ou à la pause déjeuner, ou même le soir... Je
m’organise... comme tous les amateurs de triathlon
qui assouvissent une passion mais n’en vivent pas.
le même niveau qu’avant, je suis capable de me
gérer à vélo. Mon point faible reste la course à
pied d’autant que j’ai des problèmes de genoux qui
viennent en plus me compliquer la tâche.
TrimaX-hebdo : Est-ce que tu prévois de consacrer
plus de temps en vue de Nice ou faire un stage ?
TrimaX-hebdo : Tu seras présent au départ de l’IM
de Nice en juin prochain... Quel est l’objectif sur
cette course qui sera ton premier IM ?
Déjà, il s’agira pour moi de le terminer ! Je n’ai pas
encore d’objectif de temps car je n’ai pas reconnu
Oui, j’ai prévu de faire un stage fin mai avec
l’association tritraining car je pense qu’il est
indispensable de consacrer du temps à
cette préparation en vue de la course. Je
vais également faire du rythme par des
courses ou des cyclosportives. Essayer
de faire des blocs d’entraînement. Je
suis suivi depuis 3 ans par Jean-Baptiste
Wiroth, je pense que c’est important
d’être accompagné par un coach pour te
permettre d’atteindre ton objectif.
TrimaX-hebdo : Sur les 3 disciplines,
quelle est celle que tu préfères ?
Celle sur laquelle j’ai le plus d’expérience,
c’est bien sur le vélo. Même si je n’ai plus
42
TRI
hebdo
TRI
hebdo
43
RENCONTRE
Printemps
Coupes de
©BESTIMA
GE
le parcours à vélo. Je n’ai découvert que sur des
parties, tant que je ne l’aurai pas fait dans sa
totalité, il sera difficile pour moi de me positionner.
C’est le vélo qui va se révéler déterminant. C’est un
parcours qui devrait me convenir, je suis ni gros
grimpeur ni gros rouleur, je suis un peu des deux
à la fois.
TrimaX-hebdo : Pourquoi avoir choisi de courir à
Nice ?
Dans les triathlons Ironman, cela faisait partie
de ceux qui me faisaient rêver. C’est un parcours
agréable, un climat qui devrait être bon, la difficulté
du parcours vélo est séduisante... Elle réunissait à
elle seule pas mal d’avantages...
TrimaX-hebdo : Comment s’articulera ton
calendrier sportif jusqu’à Nice ?
Je vais essayer de m’aligner sur le triathlon
de Cannes, puis je vais ensuite participer à la
cyclosportive Look et certainement la Vélo Star
en région parisienne. En mai je serai en stage
avec Tritraining. Je vais essayer d’éviter les
compétitions de course à pied car je sais que le
44
TRI
hebdo
rythme que j’aurais sur le marathon à Nice n’aura
rien à voir avec des chronos de course à pied pur.
Je n’ai pas très envie d’avoir des mauvais rythmes
dans la tête.
TrimaX-hebdo : Mécénat chirurgie cardiaque est
une association que tu soutiens depuis des années,
peux-tu nous en dire un peu plus ?
Cela déjà une dizaine d’années que je mène des
actions avec Mécénat chirurgie cardiaque. Cette
année, je ne serai pas au marathon de Paris avec
eux mais je serais sur le cross du Figaro et sur
l’étape du Tour à vélo (sur le chrono par équipe
en Bretagne). Cette association vient en aide
aux enfants qui ont une malformation cardiaque
et qui vivent dans des pays en développement
économique. L’association les fait venir en France,
leur trouve une famille d’accueil le temps de
les soigner. Quand ils sont rétablis, ils peuvent
retourner dans leur pays. Ils sont sauvés. Il faut
savoir que si ces enfants ne sont pas soignés avant
l’âge de 15 ans, ils sont condamnés. Chaque année,
l’association sauve des vies...
Site : www.mecenat-cardiaque.org
TRI
hebdo
45
DEFI
Un groupe de pompiers de Grasse dans les Alpes Maritimes se sont fédérés autour d’une association ayant pour but la réalisation
de projets sportifs et humains. Leur premier défi ? Etre les yeux de Yohan. Ce triathlète a perdu la vue mais sa passion pour le
triathlon est restée intacte. Grâce à la Flamme, il peut continuer de l’assouvir. Rencontre
Par Jacvan, photos La Flamme@droits-réservés
I
ls ont la flamme de la solidarité... Normal me
direz-vous pour des pompiers ?
A la base, des pompiers sportifs mais pas
triathlètes... Ils pratiquent tous une activité
physique régulière pour entretenir leur condition
nécessaire à l’exercice quotidienne de leur mission.
Chacun dans leur coin... Le sport c’est un devoir
pour leur métier, c’est un plaisir aussi... Ce qui est
naturel pour eux ne l’est pas forcément pour tous...
46
TRI
hebdo
C’est Yohan qui leur en a fait prendre conscience.
Yohan est un triathlète. C’est un amateur confirmé,
il a plusieurs courses à son actif parmi lesquelles
l’IM de Nice ou encore Roth et l’Embrunman. Le
sport pour Yohan n’est pas une obligation, c’est
une passion et plus particulièrement le triathlon.
Mais Yohan est frappé par la maladie, une
dégénérescence oculaire qui lui fait perdre la vue.
Les clubs n’ont plus la structure pour l’accueillir
TRI
hebdo
47
DEFI
DEFI
et il doit se résoudre à quitter le monde du triple
effort. Il continue néanmoins le sport mais dans
des lieux plus adaptés comme les salles de fitness.
Mais quand on est un passionné de triathlon, on est
généralement un amoureux des grands espaces, de
la nature et surtout de la pratique en extérieur...
Et c’est là que l’association la Flamme trouve
48
TRI
hebdo
toute sa raison d’être. Ils sont devenus les yeux
de Yohan afin de lui permettre de renouer avec
le triathlon ! Ces pompiers de Grasse se relaient
aux entraînements pour l’aider dans la quête
de son objectif. Car Yohan ne se satisfait pas de
s’entraîner. Quand on compétiteur dans l’âme, on
marche aux objectifs. Le sien a été fixé au 28 juin
prochain, du côté de la Promenade des Anglais. Du
moins, il l’espère... En effet, ce triathlète n’est pas un
handisport tout a fait comme les autres. Ses yeux
seront en effet des relais. Pas de triathlètes dans le
groupe, ils se relayeront sur les trois disciplines afin
de garder le rythme imposé par Yohan, triathlète
chevronné. Ils sont une douzaine de pompiers à
participer à ce premier défi sportif mais surtout
à cette aventure humaine. A raison de deux
entraînements par semaine dans la spécialité qu’ils
ont choisi, ils devront être au top de leur forme le
28 juin prochain.
TRI
hebdo
49
DEFI
LE CLIP EN VIDEO
Mais ce challenge ne sera que le premier d’une défi pour Yohann. Rendez-vous le 28 juin pour les
série que nous leur souhaitons longue. En effet, soutenir et les encourager !
l’association s’est fixée pour objet «la réalisation de
projets sportifs et humains». Ils ont déjà dans la tête Lien Facebook :
une prochaine action : un trail pour tous, valides et
https://www.facebook.com/lesyeuxdejohan
non valides en joëlette en équipe et en relais.
Site :
Mais avant tout, ils entendent réussir ce premier
http://www.laflamme-asso.fr/
50
TRI
hebdo
Retrouvez
le
clip en vidéo
en cliquant sur
l’image ...
TRI
hebdo
51
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
place de plusieurs activités à la Maison Médicale
du Sport à Rouen tout en quittant l’institution
militaire, le 4ème Régiment de Chasseurs. Ce
dernier employeur m’a apporté une sérénité essentielle pendant 8 ans de 2003 à 2010, une expérience inoubliable, mais ce que l’on m’offrait
comme reconversion ne correspondait pas à mes
aspirations. C’était pour moi trop hiérarchique,
trop rigide et cela ne me convenait pas.
Mais j’en profite pour remercier les personnes
qui m’ont fait confiance, qui ont misé sur moi
pour porter les couleurs du « 4 » et de l’armée
de terre plus globalement, les différents chefs de
corps et en particulier Nicolas Mazetier à l’encadrement de l’équipe de sportifs qui est venu me
chercher un jour de France Iron Tour en 2002.
Le temps passe…
Info rubrique :
Cette rubrique fait son retour dans nos colonnes. Tous
les mois, découvrez ce qu’est devenu le quotidien d’un
ex-triathlète de haut niveau reconverti aujourd’hui.
Franky Batelier
TrimaX-hebdo : Que s’est-il passé dans ta vie depuis
l’arrêt de ta carrière ?
Pour démarrer, s’il est un exercice difficile à réaliser dans la vie c’est de parler de soi, de faire le
point sur une tranche de vie et de savoir objectivement ce que l’on devient, ce que l’on est devenu
là maintenant.
Propos recueillis par Jacvan, photos Jacvan et droits réservés
52
TRI
hebdo
Disons que depuis le 24 octobre 2010, date de mon
dernier triathlon, pas mal de tempêtes, se sont déployées dans ma vie professionnelle mais j’ai globalement su prendre les bons vents. Cependant
même en anticipant au maximum les choses, en
prenant les décisions de manière proactive, tout
ne se passe jamais comme prévu. J’ai tout d’abord
amorcé ma reconversion sportive par la mise en
Quels moments forts retiens-tu de ta carrière ?
Ma carrière dans le triathlon a été sur route plutôt modeste, quelques courses favorables où j’ai
pu m’exprimer sur les Grand Prix avec Rouen
Triathlon puis Sartrouville et sa Green Team, les
parties cyclistes techniques, usantes étaient mes
préférées. Je me rappelle d’Embrun évidemment
(3ème en 2007, derrière GOMEZ et GEMMEL),
de notre victoire sur la coupe de France avec
Sebastien Neyrat, Cédric Fleureton, Guillaume
Dechavanne, Fred Belaubre et moi-même en
2005, quelle partie de manivelles !!!
Egalement quelques accessits en coupe d’Europe
(5ème en Grèce en 2006, plusieurs Top 10, pas
mieux)...
Mais en fait je me suis encore plus éclaté sur Xterra, une découverte tardive en 2007, en Sardaigne
à côté de Olivier Marceau et déjà 2ème des championnats d’Europe sans préparation spécifique.
Une immense satisfaction !!! Ma carrière sportive
a ensuite été orientée vers cette discipline avec
2 titres continentaux label Xterra et 2 en Cross
Triathlon et pour finir une carrière en beauté
à une 2ème place à Maui en 2010 pour ma dernière course, des années lumières derrière Conrad
STOLZ, ce jour là intouchable !
TRI
hebdo
53
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
Cette décision de retraite anticipée juste après un titre
de vice-champion du monde n’a pas été trop difficile à
prendre... et à ne pas regretter ?
Il a fallu du temps pour digérer cette époque et
tourner définitivement la page. Des jours je me disais que c’était fini mais au fond de moi, j’avais envie d’embrayer à nouveau pour parcourir le globe,
pour le plaisir uniquement. Ma vie personnelle,
Virginie et Clémence, aujourd’hui 9 ans a enfoncé
le clou de ma décision ferme d’arrêter définitivement. Toute mon énergie, je l’ai transmise dans la
création de mon activité professionnelle.
Tu as développé plusieurs activités en parallèle. Com-
ment s’est dessinée ta reconversion ?
Après 4 ans, mon projet de départ a évolué. Au
début, j’étais d’une part coach sportif dans le domaine de la performance d’un côté sur des plans
d’entrainement et de l’autre côté sur le sport santé avec de l’accompagnement de particuliers et
de collaborateurs en entreprise, notamment chez
Ferrero et la Matmut, une très riche expérience.
Cette 1ère activité est derrière moi car elle est très
«sollicitante» physiquement, et globalement peu
rentable pour un indépendant sur le long terme.
D’autre part j’ai développé bien avant la fin de ma
carrière, un concept biomécanique d’amélioration
de la posture sur le vélo que j’ai appelé Ergonomie Cycliste Globale. J’interviens à la Maison
Médicale du Sport aux côtés de professions
médicales avec une démarche pour le patient
ou client un centre où aucun de nous ne sait
ce que nous savons tous ensemble. J’adore y
travailler, on amène tous notre pierre à l’édifice de la remise en condition physique et
mentale, la réathlétisation ou des sédentaires
qui souhaitent se prendre en main en plus de
la médecine spécialisée.
A côté de cela, les rencontres que l’on fait apportent parfois des opportunités professionnelles et un jour d’été 2011, un ami qui m’avait
sponsorisé (FELT) revient vers moi pour me
proposer un projet professionnel autour du
bien-être par l’équilibre alimentaire. Manger
mieux pour vivre mieux. On venait d’acheter une belle maison, sans apport financier,
nous avons décidé avec Virginie mon épouse
de nous lancer sans risque (aucun investissement, aucun stock en home business). On a
essayé, tâté le terrain et on ne regrette vraiment pas !! Cela a été un vrai tremplin.
Joachim ENAULT, notre plus proche collaborateur aujourd’hui, nous a appris ce nouveau
métier, très humain, respectant l’autre avec
une philosophie de réussite qui est : « Faire
réussir les autres dans l’atteinte de leurs objectifs pour réussir soi-même ». Nous avons
54
TRI
hebdo
très vite développé notre chiffre d’affaire. Je
raisonne en CA maintenant, c’est un défaut
de chef d’entreprise ! Après 13 mois d’activité nous avons créé notre société, et vivons
correctement de notre activité depuis 2 ans.
Associés dans la vie et dans les affaires !
Ce projet donne énormément de sens à
notre vie, proposer du bien-être, créer des
liens avec nos clients et les gens avec qui
nous travaillons, c’est un mélange de coaching professionnel, de formation, d’enseignement, de pédagogie, de développement
personnel, de leadership avec beaucoup de
reconnaissance pour les efforts accomplis.
Il m’arrive d’intervenir (comme sur la photo) devant 2500 personnes, cela me donne
un trac terrible mais j’adore !!
Ce projet est pour moi, ni plus ni moins l’entreprise du XXIème siècle, beaucoup souple
et agile que l’entreprise traditionnelle qui
souffre de la crise car elle ne s’est pas adaptée à la situation économique des 30 dernières années, comme par exemple des investissements lourds, des stocks importants,
les rapports patron-salariés, la hiérarchie,
les charges, et Internet qui s’est mêlé à la
fête !
Aujourd’hui, avec mon expérience, je suis
vraiment sûr que nous avons les bons choix,
au bon moment et que nous proposons véritablement un tremplin professionnel sans discrimination au recrutement. Sans vous faire dessin, le
marché de l ‘équilibre alimentaire est colossal !!!
Et le sport, tient-il toujours un peu de place dans ta vie ?
Mes deux activités me prennent du temps mais je
trouve toujours quelques heures dans la semaine
pour faire du VTT, et très ponctuellement de la
course à pied, sans soucis de performance mais
quand même quelques dossards dans l’année pour
montrer que je sais encore pédaler !!!
Considères-tu que la page est donc tournée ?
Je dirai qu’il a fallu du temps pour non pas tourner la page mais changer de livre, écrire une autre
histoire et aujourd’hui cet encart de vie dans TRIMAX Hebdo me fait chaud au cœur et je remercie
sincèrement les journalistes et les créateurs de ce
magazine online gratuit de m’avoir laissé m’exprimer.
Site internet :
http://franky-batelier.onlinetri.com
http://my.nleurope.com/presentation/FrankyB
TRI
hebdo
55
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
Séance d’Ergonomie Cycliste
Globale par Franky Batelier...
modifie la position étape par étape. Tout y passe
! Engagement, écartement, orientation des cales,
hauteur et recul de selle, potence, cintre, placement des poignées de freins, différentiel selle1. ENTRETIEN PRÉALABLE
cintre, prolongateur si existant… L’échange est
Toutes les informations comptent dans une ap- très important pour connaitre au mieux le ressenproche globale. Je questionne sur la pratique cy- ti. L’objectif principal étant d’améliorer le confort,
cliste, le niveau, les gènes et/ou blessures passées l’efficacité et la puissance selon la pratique pour
ou actuelles avant de démarrer l’étude.
limiter les contraintes ostéo-articulaires et éviter
les blessures (technopathies liées au cyclisme).
2. DIAGNOSTIC
Après avoir mesuré l’athlète, testé sa souplesse et 4. ET POUR L’AVENIR…
observé ses alignements naturels, il regarde le cy- Si vous souhaitez faire évoluer votre vélo ou tout
cliste pédaler dans sa position actuelle sans rien simplement en changer, Franky peut vous aider
modifier.
dans le choix de celui-ci en vous apportant toute
mon expertise de l’analyse du mouvement
3. «CONFORT, EFFICACITÉ ET PUISSANCE»
Prix : 175€ pour la 1ère analyse globale
Suite au recueil de toutes ces données, Franky
56
TRI
hebdo
TRI
hebdo
57
FICHE
03
Info rubrique :
Vous êtes débutants dans la pratique du triathlon ? Cette rubrique est faite pour vous ! Tous les mois nous
détaillerons un point de règlement ou des expressions très utilisées dans le jargon triathlétique. Vous pourrez
suivre et participer à des conversations entre triathlètes et passer ainsi pour un vieux briscard du triathlon et non
comme un novice !
Les zones de propreté
L
e triathlon s’est inscrit depuis quelques
années dans une politique de préservation de l’environnement et les compétitions sont de plus en plus nombreuses à se lancer
dans le crédo éco-responsable.
Si certaines organisations n’hésitent pas à multiplier les actions de préservation de l’environnement, certaines épreuves se limitent au ca-
hier des charges de la fédération française de
triathlon ou à celui des labels tels qu’Ironman ou
Challenge.
Parmi les obligations rémanentes, la mise en
place des zones de propreté est un grand classique. Cette zone généralement située à proximité des ravitaillements (avant et après) sont des
aires consacrées au déchets de tout type... Vous
pourrez vous délester dans ces zones de vos bidons, des emballages de vos barres ou gels énergétiques mais également d’éventuel vêtement...
Ceux qui ont assisté à l’EmbrunMan édition 2013
s’en souviennent encore. Le fait de jeter en dehors
des zones de propreté peut coûter très cher. Alors
que Marcel ZAMORA abordait la côte du Pallon
dans le groupe de tête, il jetait à terre un coupevent. Celui-ci était ramassé par sa compagne... Le
verdict se révélait sans appel : non utilisation des
zones de propreté, doublée d’une assistance extérieure... Disqualification.
Après avoir vu le drafting et les cartons lors de nos deux derniers numéros, nous nous attacherons ce mois-ci aux zones de propreté, ces
fameuses aires qui vous permettront de jeter vos déchets. Attention
si vous vous hasardez à jeter vos détritus en dehors de ces zones, la
sanction tombera... Elle sera sans appel !
Les zones de
propreté 03
FICHE
Par Jacvan, photos jacvan@droits-réservés
Comme nous l’avons vu dans notre précédent numéro, le « Jet de déchets et/ou abandon de matériels hors zone de propreté» implique un carton
rouge, synonyme de disqualification immédiate.
Au delà de ces zones de propreté obligatoires,
les organisations peuvent également prétendre à
TRI
hebdo
59
Les zones de propreté
FICHE
03
1 et 2 étoiles sont venus
baliser et reconnaitre les
efforts des organisateurs
en matière de manifestations durables.
En complément de ces
actions, des ressources
complémentaires sont
accessibles via le site fédéral : un observatoire
des bonnes pratiques,
alimentés à partir des
retours de terrain en
lien avec la création d’un
réseau des acteurs du
triathlon durable au sein
des régions.
obtenir le label de triathlon durable à plusieurs
niveaux. La Fédération Française de Triathlon a
élaboré son propre « Agenda 21 » de façon à proposer à ses structures fédérales des orientations
politiques en phase avec les préoccupations d’un
développement durable (DD) et responsable.
Afin de marquer son action, la FFTRI a édité le
guide de développement durable composé de
deux parties, la première sous forme effectivement de guide et la seconde plus pratique en 8
fiches thématiques.
Les manifestations sportives sont l’un des piliers Pour plus d’informations sur ce guide, rende la structuration et du développement de son dez-vous sur le site de la FFTRI.
sport. Elles sont la vitrine d’un
savoir-faire et d’un savoir-être
des femmes et des hommes
de terrain qui au quotidien assurent le développement de nos
pratiques.
La FFTRI se situe dans la perspective d’amélioration continue
de ses pratiques et de ses comportements. Pour la FFTRI, la
démarche développement durable doit aussi contribuer à
l’amélioration de la qualité des
organisations du triathlon.
Deux labels «triathlon durable»,
60
TRI
hebdo
TRI
hebdo
61
NUTRITION
62
TRI
hebdo
Le chocolat...
Le mois d’avril rime avec Pâques et ses nombreux chocolats qui viennent ravir petits comme grands. Oui mais voilà,
doit-on culpabiliser de manger du chocolat quand on essaie de se tenir à une certaine rigueur en vue des objectifs
sportifs...? est-ce que les bienfaits qui sont attribués au chocolat sont des excuses toutes trouvées pour nous permettre de nous faire plaisir ? Autant de questions à laquelle la rubrique de ce mois-ci tente de répondre.
Texte parJacvan, photos Fotolia
Je mange donc je suis ... triathlète
Je mange donc je suis ... triathlète
NUTRITION
P
our avoir côtoyé bon nombre de
triathlètes de haut niveau, il n’est
pas rare de les voir s’octroyer un
peu de réconfort après un entraînement
en croquant dans une tablette de
chocolat. Ce n’est pas trahir un secret
que de dire que pour certains d’entre eux,
le chocolat est pleinement intégré dans
leur alimentation quotidienne ... sans
complexe ! Si les pros le font, pourquoi
s’en priver ?
des fèves. Il faudra donc privilégier
les chocolats de qualité, c’est-à-dire
les chocolats artisanaux ou ceux qui
présentent un pourcentage de plus de
50% voire de 70%
Au-delà des habitudes alimentaires
de nos athlètes, nous avons essayé de
comprendre en quoi le chocolat pouvait
passer du statut de «péché alimentaire
entre plaisir et interdit» à un aliment
favorisant la performance sportive ?
Le chocolat est connu, outre pour l’apport
de plaisir qu’il procure, pour sa richesse en
certains minéraux comme le magnésium
et la vitamine E. Mais attention à ne pas
tomber dans l’excès. Si vous avez une
carence en magnésium cela ne permettra
pas de justifier que vous vous ruiez sur la
tablette de chocolat ! Certes le chocolat a
des vertus nutritionnelles mais n’oublions
pas qu’il est également riche en graisses.
Avant d’aller plus loin, il faut bien
comprendre de quel type de chocolat
il est question... Exit les aficionados
de chocolat blanc ou de chocolat au
lait ... quand on parle des qualités
nutritionnelles du chocolat, on pense
uniquement au chocolat noir avec un
pourcentage de cacao d’au moins 50% Les
autres chocolats sont considérés comme
des confiseries, sans intérêt pour le
sportif (hormis pour ceux qui cherchent
uniquement le sucre et le plaisir...)
Le chocolat noir contient au moins 50%
de cacao. Plus la teneur en cacao est
importante, plus le chocolat est amer.
La qualité du chocolat noir dépend du
pourcentage en cacao, des ingrédients
utilisés, et des origines géographiques
Une fois cette mise au point effectuée,
nous pouvons maintenant nous atteler
au fond du problème : est-ce que le
chocolat peut parfaitement s’intégrer
dans l’alimentation du sportif ?
Quand on analyse de plus près la
composition moyenne d’une plaquette
de chocolat, les lipides avoisinent les
30 grammes, ce qui l’équivalent de
trois cuillères à soupe d’huile ! Plus que
sa richesse en graisses, c’est surtout
la combinaison sucres et lipides qui
est d’autant plus néfaste, favorisant la
transformation en graisses de réserve,
d’où le risque de prise de poids.
Sa composition accorde toutefois au
chocolat des propriétés stimulantes et
d’antidépresseur. Il contient en effet
des substances chimiques « toniques »
TRI
hebdo
63
Je mange donc je suis ... triathlète
NUTRITION
64
TRI
hebdo
comme la caféine, la sérotonine… Une
bonne raison cette fois de manger du
chocolat. Ainsi, cet effet coup de fouet
contribue à lutter contre la fatigue et
aurait également un effet apaisant sur
le stress et favoriserait ainsi l’équilibre
nerveux.
chocolat en possède naturellement,
mais le sucre et la caféine qu’il contient
stimulent la sécrétion de sérotonine par
l’organisme. Ainsi l’équilibre tend à se
rétablir. Le magnésium, présent surtout
dans le chocolat noir, provoque un effet
relaxant sur le système neuromusculaire.
En activant la production de sérotonine
le chocolat agit contre la dépression; c’est
un remarquable stimulant. Le chocolat
noir en particulier est aussi un aliment
riche en magnésium; sa consommation
permet aux sportifs d’éviter les crampes
et la baisse des performances et de
réduire le stress en empêchant la montée
du cortisol. En outre, la sérotonine est
le neurotransmetteur de l’anti-stress.
Lors d’une dépression, la sérotonine
est abaissée dans notre organisme. Le
N’oublions pas que manger du chocolat
est source de plaisir et de bien-être, ce qui
permettrait de sécréter des endorphines
naturelles. Ces endorphines pourraient
également expliquer cette «dépendance»
que certains ont l’impression d’avoir, les
fameux «accros au chocolat».
En revanche, de là à dire que le chocolat
contribue à la performance sportive, c’est
peut-être lui prêter plus de vertus qu’il
n’en a...
TRI
hebdo
65
Je mange donc je suis ... triathlète
NUTRITION
66
TRI
hebdo
Un laboratoire américain a fait des tests
sur des souris en leur injectant une
forme purifiée du principal nutriment
composant le cacao, l’épicatéchine.
Les résultats ont démontré que les
souris qui avaient reçu cette injection
étaient devenues plus résistantes et plus
endurantes... Mais cet effet ne pourrait
agir de la même façon sur l’homme tout
simplement car nous ne consommons
pas ce nutriment dans sa forme pure et
liquide. Cette molécule fragile est altérée
avec la transformation en chocolat à
consommer...
Donc cet argument ne saurait tenir...
dommage ;-)
Finalement, quoi penser du
chocolat ?
La consommation de chocolat n’a rien
d’incompatible avec l’hygiène de vie
sportive, à condition qu’il soit consommé
avec modération. C’est sans doute là qu’est
le problème… il ne faut pas oublié qu’il a
certes des vertus mais qu’il reste un produit
gras et sucré. C’est pour cette raison,
qu’il faudra limiter sa consommation
dans le cadre de l’équilibre alimentaire
quotidien. Le chocolat fait donc partie
de « l’alimentation plaisir », synonyme
de satisfaction. Il ne va pas forcément
à l’encontre de la performance, pourvu
qu’on sache se montrer raisonnable.
Profitez donc de ces belles fêtes Pascales
mais toujours avec modération !
TRI
hebdo
67
NUTRITION
Bien choisir son
Le début de saison sonne déjà à votre porte ! Il est
temps de mettre à profit vos heures d’entraînement
hivernale sur les triathlons de début de saison qui
vous seront bientôt proposés à travers tout l’hexagone. Une bonne alimentation avant, pendant et
après l’effort est la clé de la réussite. Il serait dommage d’anéantir tous les efforts produits pendant
l’entrainement à cause d’une alimentation non
adaptée. Voici quelques conseils nutritionnels pour
faire le plein de carburant et pour bien gérer votre
alimentation pendant l’épreuve...
Par Marion ROUXEL, Diététicienne et nutritionniste
LES TROIS JOURS AVANT :
Une préparation énergétique les trois jours avant
votre triathlon est primordiale pour pouvoir
répondre aux exigences énergétiques de l’effort
à venir. Le coût énergétique d’un triathlon est
important, il faut donc soigner son alimentation
les jours précédents l’épreuve, d’autant plus que
sur la partie natation, il est quasiment impossible
de se ravitailler.
Notre conseil est de boire 150g de MALTO mélangés
à 1,5L d’eau par jour les 3 jours avant votre triathlon.
MALTO fait alors coup double : en plus de partir avec
un bon capital hydrique, vos réserves énergétiques sont
optimales.
LE JOUR J :
Vous y êtes, dans quelques heures, vous serez en
combinaison sur la ligne de départ ! Se pose alors
la question de votre dernier repas avant l’effort.
Comme le départ en triathlon est très violent, il
faut privilégier avant la course un repas digeste et
68
TRI
hebdo
très énergétique. En effet lors d’un effort physique,
la masse sanguine au niveau du système digestif
diminue au profit des masses musculaires. Les
organes digestifs étant moins bien irrigués, des
perturbations digestives, sources d’inconfort voire
d’abandon, peuvent apparaitre à l’effort.
Le conseil: jusqu’à une heure avant l’épreuve,
consommez 1/3 de gâteau de l’effort seul, uniquement
accompagné d’eau, de thé ou de café.
L’HEURE AVANT LE DÉPART :
Ah l’épreuve de natation ! La distance ou la
bousculade et les coups dans l’eau en font une
épreuve souvent redoutée pour les amateurs
comme pour certains triathlètes professionnels. En
effet, pour ceux-ci le départ natation est souvent
le moment sur lesquels ils se focalisent le plus car
il peut faire perdre la course. Décompressez au
maximum et pour éviter de prendre le départ en
hypoglycémie du fait du stress, consommez une
boisson à base de fructose. Ce glucide a un index
TRI
hebdo
69
NUTRITION
glycémique bas, son assimilation ne perturbe pas la
glycémie. De plus bien s’hydrater avant la natation
est primordial car on transpire même dans l’eau.
Partir avec un bon capital hydrique optimal est
donc un atout pour anticiper les pertes sudorales.
Le conseil : 1 heure avant votre départ, boire par
petites gorgées une boisson d’attente et juste avant le
départ, prendre un gel antioxydant, source d’énergie, de
calcium et de magnésium pour limiter les perturbations
musculaires.
Il faut savoir s’hydrater
pour prévenir les crampes
TRANSITION NATATION/VELO :
Pensez à prendre un gel d’endurance pour bien
attaquer la partie vélo.
POUR LA PARTIE VELO :
Dès les premiers kilomètres sur votre vélo, bien
vous réhydrater et vous alimenter après la natation
est essentiel. Le vélo est l’activité idéale pour cela
car c’est une activité portée qui ne procure pas
d’ondes de choc. Le système digestif est donc
beaucoup moins fragilisé à l’effort. N’attendez pas
la soif pour vous hydrater car elle est le signal d’un
début de déshydratation. Et une perte d’eau par
transpiration de 2% du poids corporel provoque
une baisse de 20 % des capacités physiques de
l’individu. Ce pourcentage correspond à 1.4 kg
chez un individu de 70 kg.
Le conseil : afin de pouvoir vous hydrater correctement,
prenez sur votre vélo des bidons de boisson antioxydante.
C’est une boisson très énergétique, sans acidité et
agréable au goût. Buvez 1 à 2 bouches pleines toutes les
5 à 10 minutes. Pour des efforts supérieurs à 3 heures,
il vous est possible d’associer cette boisson au MALTO
dans votre bidon. Ainsi, l’énergie de MALTO apportera
une action progressive grâce à ses glucides lents.
Pendant la course, consommez 1 gel d’endurance alterné
avec 1 gel antioxydant toutes les 45 minutes à 1 heure.
Pour des distances plus longues, vous pouvez prendre
quelques barres énergétiques en fractionnant leur prise
afin de faciliter la digestion.
POUR LA PARTIE COURSE A PIED :
L’onde de choc répétitive à chaque foulée
traumatise la sphère digestive. Pensez donc aux
gels qui sont un concentré d’énergie digeste et
profitez des ravitaillements pour absorber un peu
d’eau après la prise d’un gel.
Le conseil : ne connaissant pas les boissons énergétiques
offertes par l’organisation sur les points ravitaillements
et pour ne rien risquer, vous pouvez transporter votre
propre boisson anti-oxydante avec une ceinture portegels et porte-gourde. Privilégiez un gel rapide (type
70
TRI
hebdo
coup de fouet) avant une difficulté sur le parcours et sur
les derniers kilomètres et n’hésitez pas à le renouveler
pour bien terminer.
JUSTE APRES L’ ARRIVEE :
Juste après l’effort, le muscle subit des
modifications biologiques et biochimiques
accélérant l’absorption des glucides et favorisant
la reconstitution des réserves musculaires en
glycogène (l’effet est constaté surtout dans les 4
voire 6 premières heures après l’effort). En ce qui
concerne la réparation des fibres musculaires, des
études récentes ont prouvé que la reconstruction
musculaire est facilitée et accélérée par un apport
précoce en protéines riches en acides aminés de
type acides aminés ramifiés ou BCAA. Cet effet est
renforcé lorsque la prise de protéines est associée
à un apport glucidique. Cet effet culmine à la 4ème
heure pour diminuer rapidement.
Le conseil : dès votre arrivée, buvez une boisson de
récupération par petites gorgées pour un apport de
glucides, de protéines et de minéraux. En collation
solide entre 1 à 4 heures après l’arrivée, ayez le réflexe
d’une collation riche en glucides et en protéines afin
d’optimiser la récupération.
TRI
hebdo
71
CONSEILS ENTRAINEMENT
Les chaussures
MINIMALISTES
Retrouvez désormais tous les mois nos conseils entraînement. Le dossier ouvert ce mois-ci, sur deux numéros, concerne le
minimalisme, de plus en plus présent sur le marché.
Oui mais la minimaliste c’est quoi?
Ce sont des chaussures avec très peu de «Drop» afin de retrouver un «pattern moteur naturel».
Décryptage...
Par Alexandre GOMEZ, www.laquetedusport.com / photos @Chronofocus
72
TRI
hebdo
TRI
hebdo
73
CONSEILS ENTRAINEMENT
CONSEILS ENTRAINEMENT
Vibram five fingers
ce Drop, le début de
l’appui du pied se
fera par l’avant du
pied et provoquera
une diminution du
mouvement rotatif
en medio-pied.
Drop 8 :
Elles aident à la
transition
entre
chaussure à amorti
et
minimalisme
en procurant une
technique de course
plus naturelle ainsi
qu’en favorisant une
course plus rapide
et fluide. L’appui talon se rétracte légèrement afin
de favoriser dans une certaine mesure l’appui à
l’avant du pied.
Drop 12mm :
Ces chaussures comportent énormément
de matières amortissantes sur le talon, ce
qui provoque la perte de la proprioception
naturelle du pied. Dû à l’épaisseur de la
semelle, la cheville doit initier la foulée
avec une flexion dorsale de la cheville,
ainsi le pied aura une meilleure amplitude
de mouvement, favorisant le mouvement
rotatif du pied, et nous aurons un appui
talon plus tôt qu’habituellement.
Merci Doc, mais quelle
chaussure choisir?
Si vous souhaitez tenter la diminution de drop
de vos chaussures, coupez les..non ! faites-le de
manière progressive, ne passez pas de 12mm à 0
en un clin d’œil… vous l’aurez compris !
Dans l’actualité, la grande majorité des marques
de chaussures, fabriquent des chaussures sur le
skora
DROP…c’est comme au Rugby Doc ?
Le Drop est la différence d’épaisseur entre la zone
d’appuis du talon et la zone d’appuis de l’avant
du pied. Les Drop varient entre 0 et 2mm pour
le minimalisme, et jusqu’à 12mm, et beaucoup
d’amortis.
Entre ces deux, nous retrouvons les chaussures
traditionnelles, à mi-chemin entre le minimalisme
et les chaussures à amortis, qui ont l’habitude d’un
drop entre 4 et 8mm. La réduction du Drop est
faite de manière à obtenir une position du pied
plus naturel et une meilleure proprioception.
Les différentes hauteurs de Drop modifieront
les mouvements articulaires du pied et genou et
affecteront la dynamique du reste du corps.
74
TRI
hebdo
A l’essai de chaussures de Drop inférieur à vos
chaussures habituelles, vous pourrez observer
( je parle en connaissance de cause..) quelques
sensations différentes sur votre chaine musculaire
postérieure... Quésako? tendon d’achille, mollets,
ischions jambiers, fessiers.
Lorsqu’on utilise exclusivement des chaussures
avec amortis, nous annulons l’amorti
naturel que nous possédons toutes et
tous, formé par la chaine articulaire
du pied, cheville, genou et hanche.
Nous l’annulons dans le sens où
nous affaiblissons notre système
musculo-squelettique, par désuétude
ou sollicitation continue des mêmes
groupes musculaires.
Triathlète,
pieds !
Drop 0 :
La semelle de la chaussure n’a aucune différence de
hauteur entre le talon et la zone d’appuis à l’avant du
pied. Ceci favorise une meilleure proprioception
et requiert une bonne technique de course. Avec
Vibram five fingers
skora
concept du natural running et offrent différents
Drop afin de vous initier dans cette nouvelle façon
de courir.
Dans un premier temps, passez sur du Drop 4mm,
et si vous vous adaptez sans problème particulier
à la nouvelle technique de course, vous pouvez
envisager le Drop 0mm.
libérez
vos
On pense souvent que nos pieds sont
simplement les trucs «débiles» (ne
dit-on pas bête comme ses pieds)
et pas forcément beaux que l’on a l’extrémité du
corps.
Du coup, on les cache, dans des chaussettes, des
chaussures, et ne sortent que très peu. En fait,
le pied réunit un ensemble de capteurs cutanés
et musculo-squelettiques, non spécifiquement
posturaux mais dont les informations vont
permettre de gérer la verticalité́ et l’aplomb.
TRI
hebdo
75
CONSEILS ENTRAINEMENT
Vibram five fingers
Ces capteurs podaux- sont pourvoyeurs
d’informations somesthésiques.
Le pied est, par son rôle d’interface avec le sol
le premier « organe » de «l’équilibration». Le
système multi sensoriel du pied en fait un capteur
des variations de la projection au sol du centre de
masse.
Le pied possède à lui seul 80% des récepteurs de
tout le membre inférieur.
Le simple fait d’utiliser exclusivement des
chaussures à amortis réduisent la proprioception
et l’amorti naturel du pied, ainsi que la sensibilité
du pied.
Et si on voit la lumière au bout
du tunnel, on peut récupérer nos
pertes?
terrains souples nous permettra de nous
adapter aux différents types de terrains,
de fortifier nos articulations et d’améliorer notre
proprioception. Mais on y vient pas de suite, il faut
avant reconquérir notre sensibilité par des auto
massage, rotations, flexions, vivre pieds nus à la
maison.
Restez connecté !
le mois prochain, un plan
d’adaptation au minimalisme..
Vibram five fingers
Il suffit de courir pied nus pour récupérer
ces sensations, mais comme nous sommes
évolués, et bien il suffit de porter des
chaussures minimalistes !
En retravaillant sur différents types de
terrains, d’abord en début de séance sur
pelouse, puis ajouter la récupération en
fin de séance, petit à petit des footing sur
76
TRI
hebdo
TRI
hebdo
77
DOSSIER DU MOIS
DOSSIER DU MOIS
Choisir ses roues...
Mieux vaut en connaître
Brieuc CRETOUX
!
u
n ra on
y
P
our choisir ses roues, il est important
d’analyser quelques paramètres liés
notamment aux conditions d’utilisation de
celles-ci mais aussi en fonction du triathlète que
vous êtes et des objectifs visés.
- Le
parcours
Le parcours va conditionner le type de roues
à utiliser. Sur un parcours plat ou faiblement
vallonné (type Roth), on privilégiera les roues à
haut profil (80mm), voire une roue pleine.
Dès que le parcours est plus cassant, on peut
réduire la hauteur du profil jusqu’à 30 ou 40mm
pour des courses types Embrun ou l’Alpe d’Huez.
Les roues de hauteur intermédiaire (60mm) sont
finalement assez polyvalentes : elles jouent bien
leur rôle aérodynamique sur du plat sans trop
pénaliser le coureur en montée, et sans ajouter
trop d’inertie non plus pour les bosses.
précède la course à pied
..
.
-
Le vélo
poids
Le poids fait toujours foi aujourd’hui dans le
monde du vélo car c’est le paramètre le plus facile
à mesurer par tout le monde. En revanche, on
s’aperçoit rapidement que quelques grammes
gagnés sur le matériel n’apportent qu’un gain
très limité en comparaison aux gains potentiels
aérodynamiques. Il faut bien sûr chercher à limiter
le poids au maximum, surtout sur des épreuves de
montagne, mais ma préconisation, en triathlon
est de privilégier l’aérodynamisme avant tout, les
gains seront beaucoup plus importants.
Le choi
x de la hauteur de roue
Ce choix va dépendre du profil de l’épreuve et des
conditions de vent. Pour un profil très cassant,
on privilégiera le poids avec des hauteurs faibles
jusqu’à 40mm. Pour des profils plus plats, on
choisira plutôt 60 ou 80mm.
i
l faut
chercher à s’économiser
g râ
ce à l’aérodynamisme
- Le
-
Le vent peut aussi guider le choix. Un vent fort
mais régulier n’est pas trop gênant pour utiliser
des roues à haut profil, à condition de s’y habituer.
En revanche, dans des conditions de bourrasques
violentes, des roues moins hautes se révèleront
plus sécurisantes.
roulement ont souvent une adhérence un peu plus
limitée sur sol humide. Dans ce cas, on prendra
des pneus plus polyvalents : sous la pluie, quelques
watts gagnés grâce à la résistance au roulement, ce
sont souvent de précieuses secondes perdues si on
prend les virages au ralenti ! Là aussi, ça dépend
du parcours.
Ce mois-ci, TrimaX-hebdo vous présente une large gamme de roues. Certaines seront à utiliser pour l’entraînement tandis que
d’autres seront réservées à la compétition. Cependant, le choix des roues peut se révéler crucial pour celui qui cherche à performer et à améliorer son chrono. Ne négligez pas ce paramètre... Les roues qui vous sont présentées dans ce dossier sont toutes de
qualité, mais toutes ne se valent pas en termes d’utilisation car celle-ci est propre à chacun. Il faudra donc veiller à définir le type
de parcours, les conditions de vent, décider de la hauteur de jantes, du moyeu, des rayons... Brieuc CRETOUX, ingénieur recherche
chez MAVIC nous prodigue de précieux conseils qui vous aidera dans le large panel qui s’offre aujourd’hui à vous.
78
TRI
hebdo
La discipline impose de rouler seul dans les
courses sans drafting. Il faut donc privilégier
l’aérodynamisme, même sur des parcours
vallonnés, car on doit économiser le maximum
d’énergie possible pour le reste de l’épreuve.
C’est pourquoi le choix de la roue et notamment
de la hauteur du profil est important.
Le choix du pneu est également crucial, on
cherchera à réduire au maximum la résistance au
roulement avec un pneu performant. Attention
à la météo ! Les pneus à très faible résistance au
Le top pour l’aéro reste bien sûr 80mm mais il y
a également les conditions de vents. Si c’est un
vent soutenu mais à peu près régulier, je préconise
de conserver des 80mm car elles jouent leur rôle
dans ces conditions-là. Il faut juste s’habituer à
les piloter mais elles sont assez « tolérantes » aux
variations de direction de vent, notamment grâce
à la « structure » du boyau CXR.
Par contre, s’il y a des bourrasques violentes, il vaut
mieux mettre des 60mm pour éviter « de se faire
embarquer ». Une bonne alternative peut-être une
combinaison 60 à l’avant et 80 à l’arrière dans ces
conditions-là.
TRI
hebdo
79
DOSSIER DU MOIS
DOSSIER DU MOIS
Brieuc CRETOUX
assez vallonnés) pour un bon
compromis aéro-poids-inertie.
qualité du pneu
-
La dimension
- La
Pour les dimensions de roues,
aujourd’hui, sur la route, il n’y
a quasiment plus qu’une seule
taille : les roues de 700mm. A
une époque, certains triathlètes
roulaient en roues de 650.
L’avantage était de réduire
l’aérodynamisme, d’améliorer la
rigidité. En revanche, l’inertie
était réduite.
-
Le moyeu
Le moyeu est une pièce
maîtresse de la roue. Il doit
être bien dimensionné pour
supporter
les
contraintes
d’utilisation sans dommage, et
bien entendu sans ajouter trop
de poids. C’est toujours une
question de compromis !
L’ajustement des pièces du
moyeu (corps, roulements, axe)
doit être très précis pour limiter
le jeu sans trop contraindre les
roulements et ajouter du couple
de frottement inutile. C’est un
vrai métier !
Enfin, concernant les roues pleines, c’est
toujours un plus en aéro mais qui est plus limité
(car à l’arrière). Donc à ne choisir que dans des
conditions de faible vent et sur du plat (en bosse,
trop d’inertie).
Une fois encore, les roues de 60 mm sont
probablement les plus polyvalentes ( je les
utilise même personnellement sur des triathlons
80
TRI
hebdo
- L es
rayons
Le nombre de rayons, ainsi que leur section va
conditionner le comportement de la roue. Pour
améliorer l’aérodynamisme de la roue, il faut
idéalement limiter le nombre de rayons et réduire
leur section mais cela ne va pas dans le sens d’une
bonne rigidité. Il faut donc trouver le juste milieu.
J’en ai également déjà un peu parlé, mais le pneu
est un élément primordial de la roue, c’est la liaison
entre le vélo et le sol. Il faut privilégier la résistance
au roulement (autrement dit le rendement) tout
en conservant un bon niveau d’adhérence, un bon
confort et une bonne longévité.
Le débat sur les sections est également intéressant.
Il faut savoir que des grosses sections ont une
meilleure résistance au roulement et un meilleur
confort (car on peut réduire la pression de gonflage)
que des pneus de faible section. Ma préconisation
en triathlon est d’utiliser un pneu (ou boyau) de
23mm à l’avant pour privilégier l’aérodynamisme et
un 25mm à l’arrière pour le confort et le rendement.
Enfin, pour terminer, on peut parler du débat pneu/
boyau. Aujourd’hui, rien ne montre qu’un boyau est
intrinsèquement plus performant qu’un pneu. Ce
sont surtout les jantes à boyau qui sont plus légères
que les jantes à crochets pour pneu. Il a quelques
avantages quand même : le boyau a moins de risque
de percer par choc pincement ; on peut également
rouler à plat quelques kilomètres sans risquer de
déjanter (pour terminer une course). En revanche,
il est plus compliqué à changer, notamment sur une
course. I
Personnellement, je pense que le pneu est un
excellent choix pour le triathlon.
REVO RACE
Paire pneu 88 mm arriere et 50 avant
Jante full carbon ud
Haut module
Profile aéro
Avant 20 rayons
Arrière 28 rayons
Rayons sapim X Ray
aéro
Écrou sapim polyax
Moyeux dt240s
Corp de roue libre
shimano 11v
Déco black perso finition vernis mat
Poid montage sans
blocage 1670 gr
(montage a pneu )
Prix 1490 euro ttc
Livré avec blocage
titane
Paire de housse
Patin de frein
ligature au kevlar
Paire 38 mm boyau
Jante full carbon ud
Haut module
Profile aéro
Avant 20 rayons
Arrière 24 rayons
Rayons sapim X Ray
aéro
Écrou sapim polyax
Moyeux chris king r45
ceramic
Corp de roue libre
shimano 11v
Déco
perso finition
vernis mat
Poid montage sans blocage 1185 gr
Prix 1790 euro ttc
Livré avec blocage titane
Paire de housse
Patin de frein
ligature au kevlar
TRI
hebdo
81
DOSSIER DU MOIS
REVO RACE WHEEL
MONTAGE DE ROUE A LA CARTE DANS NOTRE ATELIER EN FRANCE
ROUTE , VTT , CYCLOCROSS , TRIATHLON, PISTE
CAMPAGNOLO
SCIROCCO H35 MM
JANTE CARBON HAUT HI-M BOYAU OU PNEU
LARGE CHOIX DE PROFIL
Un nouveau profil de 35mm de hauteur qui rend la nouvelle Scirocco à fait
unique.
20/24/30/38/44/45/50/60/88 MM
Aérodynamique, maniable, réactive et légère mais avec tous les avantages
d’une roue à pneu conventionnel avec une piste de freinage en aluminium.
MONTAGE JANTE ALU POSSIBLE
Indiquée pour tous les parcours, la nouvelle Scirocco satisfait les exigences des
amateurs comme des spécialistes de la Granfondo jusqu’aux cyclistes à l’esprit
nettement « racing ».
LARGE CHOIX DE MOYEU : VTT ,ROUTE ,
CYCLOCROSS , DISC ROUTE .PISTE
DECO DE VOS ROUES A LA COULEUR DE VOTRE
Le top de la technologie et des performances dès le premier coup de pédale
CHOIX NOUS CONSULTER…
PRIX : 320€
LIGATURE RAYON AU KEVLAR
TENSION HOMOGENE DES RAYONS
EFFECTUÉ AU TENSIOMETRE
SUR SIMPLE APPEL NOUS VOUS CONSEILLONS
SUR LE CHOIX QUI VOUS CONVIENT LE MIEUX
PAIRE ROUE CARBON BOYAU
890 € TTC
A PARTIR DE
POUR NOUS CONTACTER :
REVO RACE CUSTOM BIKE
105 BIS RUE CHARLES DEL NERO
02200 VILLENEUVE SAINT GERMAIN
MOBILE /
06.23.16.37.91
[email protected]
EMAIL /
BORA ONE 50
Le «mythe» Bora n’est pas uniquement pour les professionnels.
La hauteur de la jante capable de gagner aussi bien au
sprint avec Greipel qu’en côte avec Valverde, la nouvelle largeur qui garantit confort, rigidité, réactivité et
performances aérodynamiques d’avant-garde, la fnition
3DiamantT sur la surface de freinage pour un freinage
puissant et modulable, le rayonnage exclusif G3 associé
aux écrous extérieurs pour une maintenance toujours
effcace, et les moyeux au diamètre différencié à l’avant
et à l’arrière avec un système cône/cuvette et des roulements en céramique USB pour offrir au client Bora one
50 une effcacité de roulement supérieure, dans tous les
cas, aux systèmes traditionnels, font de cette roue un modèle idéal non seulement pour les professionnels
de tout niveau mais aussi, dorénavant, pour les amateurs grâce à l’arrivée de la version pour pneu avec
chambre à air..
La Roue Bora™ One est entièrement assemblée à la main par un ouvrier spécialisé Campagnolo® et contrôlée à 100% à travers un outil à contrôle électronique. Ce procédé garantit la performance maximale et la
fiabilité à toute épreuve de toutes les roues Campagnolo®.
PRIX : 1744€
TRI
hebdo
83
DOSSIER DU MOIS
DOSSIER DU MOIS
MAVIC
ZIPP
Zipp 808 Firecrest
KSYRIUM SLR
La réactivité et la légèreté nécessaires en course, maintenant
disponible avec un profil de jante plus large et plus haut...
L’un des fleurons de la gamme, la Ksyrium SLR, s’offre une
nouveauté pour son modèle 2015 avec l’adoption de l’ISM 4D
et du traitement de surface Exalith 2.
La Ksyrium SLR est la synthèse idéale de légèreté, de rigidité
et de fiabilité. Pour la première fois, elle introduit la version la
plus avancée de la technologie d’allègement de la jante : l’ISM
4D. Les tout nouveaux pneus Yksion pro Griplink et Powerlink en 25mm viennent encore améliorer leur comportement.
Poids : 1355 grammes (Paire sans pneu)
Prix : 1390€ (paire)
Cosmic Carbone 40 élite
les plus légères, qui offre un pilotage très dynamique. Disponible en graphismes noirs ou blancs.
Si sa grande sœur affiche un prix avoisinant ou dépassant les 2000€ (selon la finition), cette paire de
roue présente l’avantage de son prix ... 1590€... Une
finition moins haut de gamme (corps de moyeu en
aluminium et non en carbone) permet d’expliquer
cette différence.
Poids : 1545 g (paire)
Prix : 1590€
Cette roue est l’un des grands classiques de la
marque taillée pour le vélo de route comme pour
le triathlon.
La dissipation de chaleur n’a jamais été un problème pour ces jantes TgMax qui se sont révélées
les plus performantes en matière de freinage, ce
qui fait de cette technologie de roue à pneu la plus
fiable et la plus sûre du marché. Avec 460 g, c’est
également l’une des jantes à pneu aérodynamiques
84
TRI
hebdo
du Monde Ironman, Mirinda Carfrae et Sebastian
Kienle et par plus de 900 autres triathlètes à
Kona. Année après année, les roues Numéro
Un à Kona.
À pneu (à boyau)
• Poids 1,835g (1,670g)
• Hauteur de jante 82mm
• Largeur maximale 27.5mm
• Prix public conseillé : 2,625€ (2,400€)
Avec une hauteur de jante de 82mm, les plus
hautes des roués Zipp à rayons, les 808 Firecrest
ont démontré leur aérodynamisme et leur stabilité dans les Grands Tours et sur les routes de Kona.
Pour les triathlètes et les cyclistes sur route à la
recherche de performances aérodynamiques hors
du commun, d’une maniabilité déconcertante et
d’une grande stabilité, il n’existe pas de paires de
roues aussi polyvalentes, plus rapides que les 808
Firecrest. Elles ont été choisies par les Champion
Zipp 404 Firecrest à pneu
Les Zipp 404 Firecrest avec leur hauteur de jante
de 58mm sont devenues des classiques à la polyvalence exceptionnelle. Elles ont contribué à de
nombreuses victoires sur différentes compétitions
: triathlons, critériums, échappées, sprints et même
lors d’étapes de montagne. Ce sont des roues indispensables pour les professionnels de haut niveau
pour une raison très simple : elles sont extrêmement compétitives dans toutes les configurations
de course. Dans les montées, les 404 Firecrest rivalisent aisément avec des roues au profil plus bas
et moins aérodynamique. Sur les routes plates et
les descentes, elles font face à des roues au profil
plus haut et moins maniable. Dans les sprints, elles
sont rigides, réactives et super-rapides
• Poids 1,640g
• Hauteur de jante 58mm
• Largeur maximale 26.53mm
• Nombre de rayons Avant 18 || arrière 24
• Noir Profond || Blanc Classique
• Prix public conseillé : 2,525€
• Existent aussi à boyau
TRI
hebdo
85
DOSSIER DU MOIS
CORIMA
Roues MCC S+
Les roues “MCC S+” sont les plus légères de la
gamme ! Les roues “MCC S+” existent en profils de
24, 32 et 47 mm à boyau, et nouveauté : le profil de
47 mm est également disponible en version pneu.
Elles sont montées avec des moyeux carbone très
légers “S+” sur lesquels est gravé le logo CORIMA.
Elles sont entièrement en carbone, jantes, rayons
et moyeux. 12 rayons carbone profilés à l’avant
pour encore plus d’aérodynamisme et 12 rayons
carbone coniques à l’arrière pour encore plus de
rigidité. Chaque roue est livrée avec un blocage en
titane équipé d’un levier en carbone. 8 coloris d’autocollants sont proposés pour assortir vos roues
“S+” aux couleurs de votre cadre.
Profil 24 mm (boyau)
Poids de la paire :990 g
Prix : 2856€
Profil 32 mm (boyau)
Poids de la paire : 1090 g
Prix : 2856€
Profil 47 mm (boyau ou pneu)
Poids de la paire : 1130g (boyau) / 1370 g (pneu)
Prix : 2856€ (boyau) / 3118 € (pneu)
86
TRI
hebdo
Roues S+
Les roues “S+” allient légèreté et esthétique ! Les
roues S+ existent en profils de 32 et 47 mm et en
modèle à boyau ou à pneu.
Elles sont montées avec des moyeux carbone très
légers “S+” sur lesquels est gravé le logo CORIMA.
Elles sont rayonnées avec des rayons droits de couleur noire. 18 rayons CX-Ray à l’avant et 20 rayons
CX/CX-Ray à l’arrière. Chaque roue est livrée avec
un blocage en titane équipé d’un levier en carbone
avec logo CORIMA.
8 coloris d’autocollants sont proposés pour assortir
vos roues “S+” aux couleurs de votre cadre.
Profil 32 mm (boyau / pneu)
Poids de la paire :1130 g / 1400 g
Prix : 1717€ / 1983€
Profil 47 mm (boyau / pneu)
Poids de la paire : 1230 g / 1470 g
Prix : 1717€ / 1983€
TRI
hebdo
87
DOSSIER DU MOIS
DOSSIER DU MOIS
DT SWISS
SPLINE RC 38 & 55
Paire de roues avec jantes carbone unidirectionnel, en profil 38 mm ou 55 mm, à pneus ou boyaux
(existent aussi en version 28 mm à pneus).
Rayons Aéro inox, à tirage droits, et moyeux à 4
roulements annulaires à l’arrière et transmissions
par rochets ( le fameux Ratchet System DT SWISS)
Livrées avec patins de freins spécifiques, corps
SHIMANO ou CAMPAGNOLO en option. Possibilité de panacher les profils.
1299 € prix public les version à boyaux
1499 € prix public les versions à pneus
1310 grammes la version RC 38 boyaux
REYNOLDS
R 20 DICUT
STRIKE 62
Toute nouvelle paire de roue aluminium à pneu.
Jante manchonnées/soudées, compatibles tubeless
et asymétrique à l’arrière.
16/20 rayons Aéro inox, à tirage droit. Nouveau
moyeu en finition polie, à 3 cliquets + couronne
crantée. 4 roulements annulaires à l’arrière.
Disponible en corps Shimano et CAMPAGNOLO
en option
Un excellent rapport qualité/prix pour les roues de la
gamme Performance qui sont désormais compatibles
Tubeless !
Les Attack, Assault et Strike couvrent toute la gamme
des hauteurs de jante (29, 41 et 62mm) et sont équipées
d’écrous de rayons externes pour faciliter leur maintenance.
Des poids compétitifs alliés à une technologie avancée
en matière d’aérodynamisme (système LG) ont font des
produits de référence sur la route.
1530 grammes
549 € prix public
Hauteur de jante : 62 mm (avant et arrière)
Largeur de jante : 25 mm
Poids de la paire : 1635 g
Compatibilité Shimano, SRAM, Campagnolo
Prix : 1799€
AERO 58
REYNOLDS
RZR 92
Le très haut de gamme pour ses roues d’exception,
avec notamment la RZR 46 et ses 968 g qui en font
peut-être une des plus légères paires de roues au
monde…
Les roues RZR combinent une fabrication entièrement à la main Made in USA avec les procédés
88
TRI
hebdo
les plus avancés en terme d’aérodynamisme,
à l’aide d’une fibre de carbone spécifique.
hauteur de jante : 92 mm (avant et arrière)
largeur de jante : 28 mm
Poids de la paire : 1470 g
Compatible Shimano, SRAM, Campagnolo
Prix : 4699 €
Les roues Reynolds Aero combinent
le meilleur de l’aérodynamisme, de
la stabilité et de la rigidité. Disponibles en profil 46, 58, 72 et 90mm…
La forme DET (Dispersive Effect
Termination) assure une faible
traînée tout en offrant une excellente maniabilité dans les
vents de travers.
Le concept ISH (Integrated
Step Hook) intègre mieux le
pneu dans les flancs de la jante
et créé un flux d’aire forcé sur
sa surface, permettant ainsi un
aérodynamisme parfait et une
rigidité de la jante accrue. Nouveautés 2015, les roues Aero 46,
58 et 72mm sont désormais disponibles en boyaux.
poids de la paire : 1340 g (boyau) et
1580 g (pneu)
Compatible Shimano, SRAM et
Campagnolo
Prix : 2530 € (boyau) / 2630€ (pneu)
Hauteur de jante : 58 mm (avant
et arrière)
Largeur de jante : 26,2 mm
TRI
hebdo
89
DOSSIER DU MOIS
PROFILE DESIGN
38 Twenty Four Series boyaux
Roue 100% carbone, disposant d’une aérodynamique exceptionnelle grâce a des tests en soufflerie et en course, et d’un système de bande de
58 TwentyFour Series Pneu Disque
Roue 100% carbone, disposant d’une aérodynamique exceptionnelle grâce a des tests en souffle-
freinage exclusifs permettant une diminution des
distances de freinage (-28% par rapport aux roues
Altair)
+ Fibres de carbone pre-peg
+ rayons plats Sapim CX
+ Corps de moyeu étiré dans l’axe pour le profil
aérodynamique minimal
+ Compatible en Shimano 10 et 11 vitesses. Corps
de roue libre campagnolo disponible en options
+ Livrées avec patins de freins carbones, serrages
rapides, prolongateurs de valve, rayons et têtes de
rayons (2 avants et 4 arrières)
Taille : 700C, 20 rayons à l’avant, 24 rayons à l’arrière, laçage radial à l’avant
Poids: 1299g (w/o QR)
Existe également en pneus, et en hauteur 58mm,
78mm
rie et en course. Specific wheels to brake disc .
+ Compatible QR et Through-axle
+ Moyeux arrière : 135mm
+ Fibres de carbone pre-peg
+ rayons plats Sapim CX
+ Corps de moyeu étiré dans l’axe pour le profil
aérodynamique minimal
+ Compatible en Shimano 10 et 11 vitesses. Corps
de roue libre campagnolo disponible en options
+ Livrées avec serrages rapides, prolongateurs de
valve, rayons et têtes de rayons (2 avants et 4 arrières)
Taille : 700C, 20 rayons à l’avant, 24 rayons à l’arrière, laçage radial à l’avant
Poids: 1690g (w/o QR)
Altair Disc
Roue pleine boyau
Moyeu arrière de 130mm avec un système 2 en 1
Shimano / Sram.
Inclus serrage rapide et patins
Corp compatible Shimano / SRAM 10/11 vitesses
(Campagnolo en options)
Taille: 700c
Poids: 1325g
90
TRI
hebdo
TRI
hebdo
91
ASTUCES DE PRO
ASTUCES DE PRO
Ce mois-ci, l’astuce de pro nous est présentée par le double champion du monde en titre ITU, Bertrand Billard. Il a fait le choix de
Info rubrique :
Une nouvelle rubrique fait désormais son apparition. Tous les
mois, retrouvez des astuces de pros, des conseils, des manies, des
techniques... Les pros se livreront à vous tous les mois pour vous
faire partager un peu plus leur univers et leurs habitudes !
Bertrand
Billard
:
l’aérodynamisme dans la tenue
l’aérodynamisme, jusque dans sa tenue...
C
omme tout professionnel qui se respecte,
Bertrand Billard fait partie de ceux qui
mettent toutes les chances de leur côté
pour performer. Au delà des entraînements et
de la condition physique, il a sélectionné avec
minutie son matériel. Quand la recherche de
l’aérodynamisme passe par des tests en soufflerie
notamment, la tenue de son partenaire Skinfit
semble s’être imposée d’elle-même. Testée la saison
dernière, le modèle de trifonction «Streamliner»
sera cette année encore son choix.
«Les raisons de ce choix ne sont pas seulement
esthétiques, il y a avant tout le côté «arme discrète» que
j’apprécie beaucoup...
Nous le savons, les résistances aérodynamiques sont les
principaux freins pour le triathlète longue distance. Sa
performance passe donc pas une réduction de cellesci, y compris en choisissant le matériel approprié»
explique Bertrand Billard.
Cette trifonction combine plusieurs avantages du
point de vue aérodynamique :
«J’ai eu l’occasion de comparer cette trifonction en
soufflerie avec d’autres modèles d’excellente qualité mais
de type traditionnel (modèles sans manches et cuissardsinglet de chez Skinfit également). Les résultats parlent
d’eux mêmes : réduction de la trainée de 0.05, ce qui
constitue un gain d’environ 6W aux allures connues sur
Ironman, les spécialistes apprécieront».
Du côté fonctionnel, le fait d’avoir les bras et
épaules couverts permet de protéger du soleil.
Pour autant, le matériau est respirant et évacue la
sudation rapidement.
«Il faut tout de même noter un point de vigilance, ce
type de trifonction est interdite quand la combinaison
néoprène n’est pas autorisée. Je dois donc porter une
swimsuit lors des rares épreuves avec une température
à plus de 24°. Je ne porte alors la Streamliner que
jusqu’au nombril et enfile les bras à T1».
Une «arme secrète» qui semble-t-il a fait des
émules l’an dernier à tel point que la marque,
victime de ce succès, a rapidement été en rupture
de stock. Probablement, que Skinfit aura remédié
à cela pour cette saison !
-Elle est constituée d’une matière
spécialement
conçue
pour
améliorer l’aérodynamisme par
rapport à la peau ( «même rasée
de près» dixit Bertrand Billard)
-Elle couvre l’intégralité des
cuisses et du torse mais aussi
des épaules et des bras ;
-Sa matière permet un
ajustement au plus près du
corps, ce qui est essentiel pour
réduire le nombre de plis qui
sont autant de freins lors de
l’effort cycliste.
92
TRI
hebdo
TRI
hebdo
93
COUP DE COEUR MATOS
Chaussures triathlon
Vittoria THL
L’avis de la redac :
Cette chaussure Vittoria THL
est une excellente paire de
chaussure vélo spécifique
triathlon pour débuter dans
le triple effort. Elle reste très
abordable pour ce genre de
produit spécifique, disponible à partir de 149€ avec
la semelle en nylon. Son petit prix n’en fait pas
une chaussure au rabais pour autant, elle possède
tout ce qu’il faut pour le triathlète. Deux boucles
de serrage avec large ouverture pour faciliter les
transitions, languette arrière pour faire tenir la
chaussure en place sur le vélo, devant très aéré
pour un séchage du pied rapide après la natation.
94
TRI
hebdo
Bref, il ne lui manque rien, elle possède tous les
points importants pour une chaussure dédiée au
triathlon. Le maintien est également très bon, largement suffisant pour l’effort spécifique au triathlon, c’est-à-dire un effort assez lissé, avec peu de
gros changements de rythme ou de sprint. Il n’y
a certainement que les triathlètes les plus compétitifs qui trouveront ce modèle un peu limité, lui
préférant une chaussure un peu plus légère, un
peu plus rigide avec une semelle full carbon. Pour
ceux-là, il faudra se tourner vers le modèle THL
EVO de Vittoria.
Plus d’infos sur :
http://www.vittoria-shoes.com/eng/index.php
TRI
hebdo
95
COUP DE COEUR MATOS
Selles fi’zi:k
VOLTA R3
A la demande de Philippe Gilbert,
fi’zi:k a réalisé la selle VOLTA. Il
s’agissait de répondre à des exigences
particulières du coureur belge par
rapport à sa morphologie et sa façon
de pédaler. Commercialisée depuis
le début 2014, la VOLTA a trouvé ses
adeptes. Ce modèle, baptisé R1 possède une coque et un rail en fibre de
carbone.
fi’zi:k propose maintenant la VOLTA
en version R3.
La selle reste strictement identique
à part sa coque, produite en fibre de
verre co-injectée Nylon.
Quant au rail, il est réalisé en k:ium.
La version R3 pèse 40 g de plus que
la version R1 mais son prix de 169,00
EUR est plus attractif.
L’avis de la redac : Une selle assez particulière dans sa forme très ronde. Elle permet
une multitude de positions, on peut très facilement bouger sur cette selle. Cette liberté de
mouvement du bassin la rend idéale pour les personnes avec des grosses différence de longueur de jambes, ou simplement pour ceux qui bougent beaucoup sur leur selle.
Pour plus d’informations :
www.fizik.com
96
TRI
hebdo
TRI
hebdo
97
COUP DE COEUR MATOS
ARIONE K3
* Rail: k:ium
* Couverture: Microtex
* Poids: 235 g
* Prix: 169,00 Euros
L’avis de la redac : Idéale pour
les triathlètes, elle est rembourrée à
Un grand classique de la gamme triathlon fizi:k.
l’avant pour tenir confortablement
Sans doute la préférée des Triathlètes.
une position aéro sur les prolongaSa forme, sa longueur, son type de rembourrage et
teurs. Sa longueur permet égalerevêtement en font une selle appréciée sur toutes
ment de s’adapter à toutes les situales distances.
tions de course, très en avant pour
* Coque: Fibre de verre - Technologie Wingflex
rouler sur le plat, très en arrière pour monter une longue
* Rembourrage haute densité
bosse.
VESTA
* Coque: Nylon renforcé carbone
* Technologie: Wingflex
* Rembourrage haute densité
* Rail: k:ium
* Couverture: Microtex
* Poids: 259 g
* Prix: 109,00 Euros
La selle VESTA reprend la forme de la fameuse
L’avis de la redac : Une selle
ALIANTE de chez fi’zi:k.
qui répond parfaitement aux beMais elle se différencie de par le fait qu’elle a été
soins anatomique d’une femme.
conçue en fonction de l’anatomie féminine. C’est à
Elle permet à la triathlète d’endire que la partie arrière du croissant est plus large
chaîner les kilomètres avec
pour s’adapter au bassin de la femme.
confort, à condition de ne pas
Elle est également plus courte.
chercher une position trop en
La VESTA se caractérise par un rembourrage géavant et trop aéro. La selle idéale pour les longues
néreux au niveau des ischions si bien que la partie
distance sur un vélo classique, pour avaler de loncentrale offre un canal à même de soulager les pics
gues lignes droite sur son vélo de chrono, il faudra
de pression au niveau des parties sensibles.
se tourner vers un modèle plus spécifique.
98
TRI
hebdo
TRI
hebdo
99
TEST MATERIEL
Vélo Kuota KT05 et
roues Reynolds aero 58/72
distribué par Valdenaire...
LE TEST EN VIDEO
TEST MATERIEL
Retrouvez
ce
test en vidéo
en cliquant sur
l’image ...
Introduction
Valdenaire SA est un grossiste / distributeur
aujourd’hui incontournable en France dans le
monde du deux roues. Si l’on ne s’attarde que sur
la partie vélo, la firme distribue une multitude de
marques bien connues : Algi, Automaxi, Michelin,
Schwalbe, Maxxis, Hutchinson, Kenda, Campagnolo, Shimano, SRAM, Jumpertrek, Continental,
Fac Michelin, Ges, Herrmans, Spanninga, Rock
Machine, 720 Armour, Luma, Osram, Sigma, Polisport, Swiss stop, Selle Italia, San Marco, Selle
royale, Exocet, TA, Tip Top, Tranz’x, Velox, Ventura, WD 40, Zefal.
Mais également, les marques Kuota et Reynolds,
qui font l’objet de ce test très haut de gamme ! En
effet, le KT05 de Kuota est le dernier vélo aéro
de la marque, que l’on pourrait presque qualifier
de concept bike. Les roues fournies par Reynolds
ne sont pas en reste, avec un panachage 72/58 des
plus attrayants pour un triathlète.
Kuota KT05
Ce mois-ci, nous vous proposons un test 2 en 1 grâce à la firme Valdenaire SA. Découvrez le nouveau bolide Kuota KT05, monté
des roues Reynolds aero 78/52.
Test réalisé par Sébastien RODRIGUEZ, photos SR©droits-réservés
100
TRI
hebdo
Le KT05 est fabriqué autour de formes simples
et très aérodynamiques. Le cadre est développé
avec les toutes dernières technologies en termes
de fibre de carbone, mais également à partir d’un
moulage innovant. Le cadre, la fourche, le système
de freinage, tout est compris comme un seul bloc,
afin de proposer les meilleures performances aérodynamiques possibles, sans compromettre les
qualités de rigidité en torsion de l’ensemble.
Qui plus est, grâce à une collaboration avec Ceramicspeed®, Kuota a ajouté un élément d’une
importance capitale: la réduction de la friction,
offrant ainsi un produit à la pointe de la performance, tout en augmentant sa durée de vie.
TRI
hebdo
101
TEST MATERIEL
Caractéristiques techniques
Volontairement, nous ne vous ferons pas une présentation détaillée du montage testé. En effet, le
vélo que nous avons testé ne correspond pas à un
montage standard disponible tel quel dans le catalogue Kuota. Certains composants diffèrent, en
particulier la paire de roues, qui a volontairement
été changée pour les besoins du test. Le test n’en
102
TRI
hebdo
devient pas moins intéressant, au contraire, Kuota
nous précise que sur ces vélos très haut de gamme,
ce genre de montages à la carte est également possible pour le client.
Ce qui ne changera pas, c’est la géométrie de ce
cadre, quel que soit le montage choisi, à la carte
ou non.
TRI
hebdo
103
TEST MATERIEL
104
TRI
hebdo
TRI
hebdo
105
TEST MATERIEL
TEST MATERIEL
1-
Géométrie agressive
2-
Boitier bb386
7-
Poids du cadre 1350 grammes en taille M
3-
Triangle avant et fourche construction Mono-
4-
Compatible Di2
9-
Serrage de selle caché
coque
8-
Concept Aérodynamique
Le Test
Avant toute chose, ce vélo impressionne visuellement. Il y a quelques années, on aurait pu voir
ce vélo dans un salon en tant que concept bike, le
genre de vélo qui laisse rêver mais que l’on n’imagine pas voir sur les routes un jour. Et pourtant ce
vélo est désormais bien réel. Les tubes énormes du
cadre impressionnent, l’intégration totale de tous
les composants est magnifique. Rien ne dépasse,
tout ne semble faire qu’une seule et même pièce
sur ce vélo. Les lignes très agressives et cette robe
noir-mat lui donne un vrai air d’avion de chasse.
5-
106
Fibre carbone Haut module
TRI
hebdo
6-
Câblerie totalement intégrée
Toute cette intégration est magnifique, le cintre,
les freins, mais avant de pouvoir rouler il va falloir
se poser sur cette machine. Et c’est un peu le point
faible de ce genre de vélos et de cette intégration
extrême. Le choix de la taille du cadre devient primordiale, mieux vaut ne pas se tromper, car vous
aurez peu de marge de manœuvre pour rattraper votre position en jouant sur les composants.
Et encore, ce KT05 s’en sort plutôt bien parmi ce
type de bolides. Vous avez tout de même le choix
entre plusieurs écartements de vos barres, de vos
accoudoirs, un peu de marge sur l’avancement ou
TRI
hebdo
107
TEST MATERIEL
TEST MATERIEL
le recul de ces derniers. La hauteur des prolongateurs pourra également être réglée grâce à des
jeux de cales, tout de même pas si mal déjà !
En route maintenant, voilà le moment tant attendu. Dès les premiers coups de pédales, on sent que
le vélo fait bloc, tout semble extrêmement rigide.
De fait, les premiers kilomètres en ville ne sont pas
les plus agréables, les feux, les multiples relances,
les freinages, le KT05 n’est pas dans son élément...
Mais une fois sur des routes plus rectilignes, on
peut alors lâcher la bête. Posé sur les prolongateurs, nous avons l’impression d’être sur des rails,
comme si rien ne pouvait dévier ce missile de sa
trajectoire. C’est grisant, chaque coup de pédales
semble efficace. Inconsciemment, les jambes
tournent de plus en plus vite, on augmente petit
à petit le braquet, comme si ce vélo ne demandait
qu’à tout lui donner. Il faudra donc rester prudent et maîtriser la machine, au risque de voler en
éclat si vous laissez ce Kuota prendre le contrôle.
En bosses maintenant, le KT05 se débrouille plutôt bien également, bien sûr il n’est pas fait pour
avaler les grand cols, mais tire parfaitement son
épingle du jeu sur un effort régulier en moyenne
montagne. Bien que relativement léger et rigide,
les montées par à-coups et les attaques violentes
ne sont pas son domaine de prédilection.
Si ce Kuota vous permettra donc d’affronter sans
crainte les « petits » cols, il faudra également penser à les descendre. Généralement, ce n’est pas le
point fort de ce genre de vélo, particulièrement à
cause de la position très en avant qu’ils obligent
à avoir. C’est encore plus souvent le cas avec ce
genre de vélo tout intégré, la direction pouvant
parfois sembler « lourde » sur certains modèles.
Pourtant pas de soucis avec ce KT05, il se montre
très précis, et plutôt sécurisant.
L’autre point critique avec ce type de vélos est souvent le freinage, pas toujours très performant avec
les soucis d’intégration des étriers. Sur ce Kuota,
l’intégration a été très réussie, mais sans en compromettre la qualité de freinage. De quoi augmenter encore ce sentiment de sécurité dans les descentes.
En résumé, un vélo taillé pour avaler les kilomètres
à vive allure posé sur les prolongateurs, mais suffisamment polyvalent pour affronter quasiment
tous les types de terrains sans devenir pénalisant.
Ce vélo a pu nous dévoiler toutes ses qualités, notamment car il a été merveilleusement complété
par une paire de roue à sa hauteur, le deuxième
sujet de ce test 2 en 1.
Reynolds 58/72 AERO MIXTE
Les roues Reynolds de la gamme AERO son disponibles dans plusieurs hauteurs de jante, 46, 58, 72
et 92 mm. Le choix est déjà vaste, mais Reynolds
a décidé d’élargir encore les possibilités en proposant des jeux de roues mixés dans sa gamme Aero.
Trois « nouvelles » paires de roues voient donc
le jour avec des panachages avant arrière 46/58,
72/92, et enfin 58/72, la version que nous avons eu
la chance de tester.
Reynolds a voulu offrir avec ces jeux de roues
un maximum de polyvalence et d’efficacité. Avec
Caractéristiques techniques
Poids:
Pneu Set: environ 16400g
Tubulaire Set: environ 1400g
Largeur:
Externe: 26,2 mm, interne: 16 mm
Rim Profondeur:
58 mm / 72 mm
Freinage:
CTG
Design:
Computational Fluid Dynamics: A2 soufflerie
Vérifiés
Rayons:
16 avant / 20 arrière
Spoke Motif:
Avant: Radial non Propulsion: 2X
Nipples:
Hex 5mm x 2,0 interne
Hub:
Reynolds Racing Design traction rectiligne avec
DT Swiss 240 Internes
Compatible:
Shimano / SRAM / Campagnolo
Prix:
Environ 2600€
CR6 (Carbone Rim 6) technologie. La jante est
CTG
chaque particularité de la roue
par Reynolds pour une efficacité maximale
construite sous 6 points bien distincts pour
108
TRI
hebdo
cette combinaison 58/72, nous avons un parfait
compromis entre l’aérodynamisme, la stabilité et
la rigidité, dans une seule et même paire de roues.
La combinaison d’une jante de hauteur moyenne à
l’avant avec une jante haute à l’arrière offre un très
bon équilibre entre la maniabilité en descente ou
dans le vent, avec l’aérodynamisme sur le plat. Cerise sur le gâteau, ce genre de panachage est plutôt
esthétique sur le vélo, lui donnant un air agressif.
Ces roues sont disponibles en boyaux, mais c’est la
version pneu que nous avons testée.
(Cryogénie
Glass
Transition)
Système
de
freinage breveté, jante et patins développés
TRI
hebdo
109
TEST MATERIEL
TEST MATERIEL
BWI (Break Wear Indicator) Une ligne rouge est tracée
DET (Dispersive Effect Termination) Surface aéro-
elle apparait, il est temps de changer sa roue
nolds RZR utilisée sur toutes les roues AERO
sous la jante au niveau de la bande de freinage. Si
dynamique réduisant la trainée, technologie Rey-
ces roues sont montées en pneumatique et non
en boyaux (disponible tout de même en version
boyaux), si cela aura de quoi faire crier les plus puristes d’entre vous, cela reste malgré tout un atout
pour utiliser ces roues plus régulièrement à l’entrainement.
Pour une question de coût d’une part, les bons
boyaux étant bien plus onéreux que des bons
pneus, pour des raisons de dépannage évidente
ensuite.
Pour en rester sur la paire de roue testée, elle a
été livrée avec des pneus traditionnels de 23 de
section, au vu de la largeur de cette jante, nous
n’hésiterions pas à les monter de pneumatique de
25mm, une section de plus en plus à la mode.
Sur la route maintenant, les premiers coups de pédales en ville nous permettent déjà d’évaluer ces
roues. Elles sont plutôt à l’aise sur les multiples
relances, changements de direction. On entrevoit
déjà une bonne rigidité et une excellente vivacité grâce à un poids assez faible de l’ensemble. Les
multiples feux de circulation et stops permettent
également de découvrir le freinage avec cette
paire. On oublierait même qu’on roule avec des
roues full carbone tant celui-ci est efficace. Le
couple jante-patin semble fonctionner à merveille.
Arrivent enfin des routes plus roulantes, nous allons pouvoir voir ce que ces Reynolds Aero 58/72
ont dans le ventre. Lorsque la vitesse augmente,
on sent nettement l’apport aérodynamique, les
roues sifflent dans le vent, elles semblent fendre
l’air. Elles offrent une sorte de facilité à entretenir
la vitesse, on retrouve les sensations d’une paire de
roue haute, la roue avant de « seulement » 58mm
ISH (Integrated Step Hook) Contour au niveau des cro-
chets qui permet de contrôler le flux d’air sur la surface de la jante. Ceci augmente également la rigidité
de la jante. Technologie utilisée sur toutes les roues
AERO, sauf la version 92.
Le Test
Avant toute chose, quel aspect ! Pour nous, le mariage d’une jante avant de 58mm et d’une jante arrière un peu plus haute de 72mm est très réussi
esthétiquement. Il donne un air agressif au vélo,
donnant le sentiment qu’il ne cherche qu’à plonger en avant. Toujours sur un aspect purement
esthétique, cette hauteur de jante semble un compromis idéal, suffisamment haut pour embellir
une machine de contre-la-montre, suffisamment
110
TRI
hebdo
discret pour ne pas choquer sur un vélo de route
classique. Le design lui-même de la roue est des
plus élégants, sobres et agressifs, de quoi se marier
avec n’importe quelle couleur de cadre.
Côté logistique maintenant, cette paire de roues
nécessite des patins de freins spécifiques, ce qui
est de toute manière conseillé pour la grande majorité des roues full carbone. Rien de plus contraignant qu’à l’habitude de ce côté-là donc. Ensuite,
ne semble pas handicapante. Elle se montre même
plutôt agréable, la direction semble légère, nous
n’avons eu aucune difficulté à tenir notre vélo, que
ce soit par fort vent latéral, ou lors d’un dépassement de camion. Arrivent quelques bosses, et bien
que la montagne ne soit pas le terrain de chasse
préféré de ces roues, elles se montrent plutôt à
l’aise. On a l’impression que les caractéristiques de
la roue de 72mm disparaissent au profit de celle
de 58mm, donnant au vélo une bonne agilité, et
une bonne vivacité lorsqu’il faut relancer. En descente, c’est encore plus flagrant, le pilotage n’est
absolument pas perturbé par la hauteur des jantes
comme cela peut l’être avec une paire complète de
roues de 80. La qualité de freinage entrevue au départ est bel et bien présente, Reynolds a su créer
un couple jante patin des plus efficaces. On se sent
autant en sécurité qu’avec une paire de roue aluminium classique, le freinage et au moins équivalent sur le sec, nous n’avons pas eu l’occasion de
tester cela sous la pluie.
En résumé, c’est la polyvalence qui caractérise le
mieux ce panachage 58/72 mm. Les roues donnent
l’impression de s’adapter au terrain et de vous procurer les sensations de la paire la plus adaptée au
moment. Elles donnent le sentiment d’avoir une
paire de 72mm sur le plat et de laisser place aux
58mm dans les bosses, les relances, les descentes.
Une très bonne paire de roue à tout faire, mis à
part peut-être la très haute montagne. A quelques
rares exceptions, c’est typiquement la paire de
roues que vous pouvez emmener sur n’importe
quelle course, sans avoir peur de perdre en performance, et quelle que soient les conditions. Plat,
vallonné, vent, rien ne lui fait peur.
Conclusion
Un très beau test que nous avons eu la chance de
réaliser avec deux produits très haut de gamme de
la firme Valdenaire SA. Que ce soit le Kuota KT05
ou les roues Reynolds Aero 58/72, nous avons eu à
faire à du très beau matos, qui de plus forment un
parfait mariage, tout en cohérence.
Plus d’informations sur le Kuota KT05 :
http://www.kuotacycle.it/en/content/kt05
Plus d’informations sur les Reynolds Aero 58/72 :
http://www.reynoldscycling.com/wheels/20155872-AERO-Mixed-Set
TRI
hebdo
111
112
TRI
hebdo