Zahra Hindi, entre ballades soul folk et jazz.

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Zahra Hindi, entre ballades soul folk et jazz.
Zahra Hindi, entre ballades soul folk et jazz.
Inconnue du public marocain il y a quelques années encore, Zahra Hindi est devenue l'artiste
fétiche des organisateurs de festivals au Maroc comme en France. Installée à Paris depuis
1993, elle a réussi à développer son propre style musical. Sa musique est un subtil mélange de
blues, de jazz sur fond de vibrations orientales et berbères. A trente ans, Hindi Zahra n'est ni
une star académique, ni une étoile filante du jazz vocal. Chez elle, la musique est une histoire
de famille, le roman de sa vie. Issue d'une famille d'artistes berbères, elle a été initiée par sa
mère et ses oncles à la musique traditionnelle gnaoua et aux plus belles mélodies du répertoire
égyptien.
Un style inspiré de son Maroc natal
Née à Khouribga, d'origine berbère et touareg, Zahra Hindi nous livre une voix sans frontières
et pleine d'émotions. Sa musique est un blues ancestral, un jazz originel, une vibration
orientale, où elle parle d'amour, de l'affirmation de soi, du monde et de ce que ses rencontres
lui inspirent. Ses chansons respirent la nostalgie du pays, l'envie d'être à la fois ici et ailleurs...
Autodidacte, musicienne, auteure, compositrice et interprète, Zahra Hindi se retrouve dans la
pluralité.
A 18 ans, après avoir quitté l'école, Zahra traverse la Méditerranée pour rejoindre son père à
Paris. Elle décroche un premier travail au Louvre, ce qui a pour effet de nourrir sa fibre
artistique, la peinture devenant sa deuxième passion. Les peintres flamands l'apaisent, tout
comme la musique. Son inspiration artistique nourrie, elle se met à travailler, dans le secret
des nuits, des textes mélancoliques tout en composant ses propres mélodies. C'est ainsi qu'en
2005, elle écrit une cinquantaine de titres dont elle extrait un premier album qui va faire décoller
sa carrière d'artiste.
« Handmade », sous le signe du métissage artistique
Après quinze ans de succès sur les scènes de festivals, Zahra Hindi débute l'année 2010 en
fanfares avec la sortie de son premier opus «Handmade», vendu à plus de 50.000 exemplaires
et certifié disque d'or en France. Chantant en amazighe et en anglais, la chanteuse enchaîne
les consécrations, interviews et émissions radios. La même année, elle remporte le Prix
Constantin ainsi que la première place à «
La Victoire de l'album des musiques du monde
».
Une quarantaine de minutes, une bonne dizaine de titres, Handmade qu'elle produit, réalise et
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Zahra Hindi, entre ballades soul folk et jazz.
arrange de bout en bout, présente un panel de chansons en berbère et en anglais dans la
pluralité des styles. « J'écris un texte, je vais jouer un riff, j'enregistre les guitares et éléments
rythmiques. Et après, je pose et j'ajuste les mots
» confie-t-elle. Un trait
de «
bendir », une ligne
de basse gnaoua, et un texte en berbère comme sur «
Imik Simik
», (petit à petit), elle construit sa propre voie, plus proche de sa personnalité et de ses
affluences sud marocaines.
La même année, Zahra Hindi sort son premier clip « Beautiful Tango » réalisé par Tony Gatlif.
Ce tube, interprété en anglais, est une ballade jazzy aux accents d'éternel nostalgique. «
Le jazz, c'est le seul endroit où j'ai pu reconnaître des notes de chez moi
» dit-elle fièrement aux médias. Ce tube est un hymne à l'amour, comme une pensée triste à
faire chavirer les cœurs.
En quête incessante de liberté, cette fille farouche qui fait clinquer les bracelets multicolores
enroulés à ses poignets, n'a pas fini de surprendre. Son amour pour la scène lui a permis de se
faire un nom tant en France qu'au Maroc. Mais Zahra Hindi continue d'emprunter les chemins
de la création aux horizons sans frontières visant une carrière internationale grâce aux
chansons qu'elle interprète en anglais.
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