Succès pour Romont et pour la bénichon

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Succès pour Romont et pour la bénichon
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Sud
La Gruyère / Mardi 13 septembre 2016 / www.lagruyere.ch
Succès pour Romont
et pour la bénichon
Romont a tenu son rôle d’hôte pour la Bénichon du Pays de Fribourg, ce week-end. Cette quatrième
édition a comblé ses organisateurs et rassasié plus de 2500 gastronomes. Un bon point pour le maintien
de cette tradition et pour l’animation du chef-lieu glânois.
Soupe de campagne
Celle dont personne
ne connaît le nom
Anne-Claude Demierre, Marie Garnier, Jean-François Steiert, Ursula
Schneider-Schüttel… Mais qui est la cinquième roue, pardon, le cinquième membre de l’alliance de gauche? Ah! Oui, Bernadette MäderBrülhart. Pour se faire un nom, la députée de Centre gauche-PCS
passe très régulièrement en Gruyère ces jours-ci. Mais personne ne la
remet, pas même les militants de gauche. Du coup, c’est Marie Garnier, la présidente du Conseil d’Etat en personne, qui fait les présentations… Certes, il n’a jamais été facile de bénéficier d’une grande notoriété de part et d’autre de la Sarine. Mais on se demande où est la
cohérence sachant que Bernadette Mäder-Brülhart a refusé de se porter candidate l’automne dernier pour le Conseil national. Sans grande
chance d’être élue, elle aurait effectué un tour de piste bénéfique et
aurait certainement apporté plus de voix que Benoît Rey, surtout en
Singine, à l’alliance de gauche lors des Fédérales. Rappelons que la
déroute de Centre gauche-PCS avait été une des principales causes
de l’échec de la gauche en 2015. JG
Avec Shakespeare
pour point d’orgue
FRISCÈNES. FriScènes a dévoilé hier les grandes lignes de
sa 9e édition, qui se tiendra du 8 au 15 octobre au cœur de
Fribourg. Six troupes de théâtre amateur se retrouveront en
compétition, aux côtés de trois compagnies professionnelles
invitées. A commencer par les Jurassiens de Vol de Nuit, qui
joueront La cantatrice chauve, d’Eugène Ionesco (à Fri-Son,
le 8 octobre). Ou la compagnie Los Figaros, qui donnera
sa version du Porteur d’histoire, d’Alexis Michalik (au Collège
de Gambach, le 11 octobre).
Les organisateurs proposent, le 15 octobre au Nouveau
Monde, une table ronde sur la «coexistence entre le théâtre
de répertoire et le théâtre moderne sur la scène actuelle».
Un parcours Hors Scène, dédié à William Shakespeare (dont
on célèbre cette année le 400e anniversaire de sa mort),
s’étendra en vieille ville de Fribourg et donnera l’occasion
à des troupes amateur fribourgeoises de jouer des saynètes
d’un quart d’heure dans des lieux atypiques. Une exposition
de photos et six ateliers complètent la programmation. CD
En bref
La Bénichon du Pays de Fribourg a réuni les ingrédients essentiels à une fête réussie: des bons plats, du soleil et des visiteurs nombreux. PHOTOS CLAUDE HAYMOZ
SOPHIE MURITH
TRADITION.Il fleurait bon la soupe
aux choux dans les rues de Romont ce week-end. Mais pas seulement. Avec une météo aussi
radieuse que les mines croisées
dans la rue du Château, dans sa
cour et dans celle du pensionnat
St-Charles, rien de plus n’était
nécessaire pour contenter le
président du comité d’organisation de la Bénichon du Pays de
Fribourg, Jean-Claude Cornu.
«L’expérience a été plus que positive et nous avons atteint notre
but de remettre dans les têtes
cette tradition qui était parfois
un peu délaissée. Chaque événement a été un succès.» Des
400 planchettes de tapas revisitées écoulées avant 20 h le vendredi, au marché du terroir et au
défilé du petit bétail du samedi,
en passant par le show de Norbert de Top chef et sa valse de
selfies ou la fanfare tournoyant
sur le voltigeur. «Nous avons dû
refuser du monde sous la cantine
pour le menu de bénichon.» Il
estime à 2500 au minimum le
nombre de convives rassasiés
entre vendredi et dimanche.
Selon lui, le budget, entre 200000
et 250000 francs, n’aura aucun
mal à être couvert. «Il ne nous
reste plus qu’à ranger nos dernières émotions.» Avant de repartir, qui sait, pour une édition
100% locale l’an prochain. ■
HÔPITAL FRIBOURGEOIS
Premier centre suisse de pédiatrie intégrative
L’Hôpital fribourgeois ouvre un centre de pédiatrie intégrative et fait
œuvre de pionnier en Suisse, selon un communiqué. Cette approche
allie la médecine conventionnelle et la médecine complémentaire. Elle
vise à stimuler les forces d’autoguérison des enfants et des adolescents. L’éventail thérapeutique conventionnel est ainsi élargi. L’offre en
médecine anthroposophique existe à l’HFR depuis début 2015 pour les
maladies respiratoires. Puis elle s’est graduellement étendue à toute la
pédiatrie. Un spécialiste en la matière a été recruté. Trois conférences
sur le sujet sont prévues à Tavel (20 septembre), Fribourg (21 septembre) et Riaz (27 septembre).
Gagner un siège en Sarine
Obtenir un siège en Gruyère
En vue des élections cantonales, nous
donnons aujourd’hui la parole aux
présidents du Centre gauche-PCS
Philippe Wandeler et des Verts Bruno
Marmier.
Bruno Marmier, quelles sont les ambitions des Verts?
Pour le Grand Conseil,
conserver nos sièges dans la
Broye, la Sarine et en ville de
Fribourg; en gagner un en
Gruyère et un deuxième en
Sarine. En ce qui concerne le
Conseil d’Etat, nous voulons
assurer la réélection de Marie Garnier.
Philippe Wandeler, quelles sont les ambitions du
Centre gauche-PCS?
Maintenir nos quatre députés au Grand Conseil et, si
possible, gagner encore un
siège en Sarine. Au Conseil
d’Etat, le centre gauche doit
garder ses trois sièges. Nous
espérons aussi que notre
candidate Bernadette Mäder-Brülhart fasse un bon
score lors de cette élection.
Quel est votre budget global?
A peu près 60 000 francs. Cela inclut la campagne pour le Conseil d’Etat et le soutien aux
sections de districts. Ce sont elles qui mènent
et financent la campagne pour le Grand Conseil
et chacune met entre 20 000 et 30 000 francs.
Sur quels thèmes allez-vous axer votre campagne?
Les thèmes chers au CG-PCS sont relativement
vastes et en lien avec la qualité de vie dans notre
canton: social, formation, environnement.
Pensez-vous que Bernadette Mäder-Brülhart a réellement une chance d’accéder au Conseil d’Etat?
Ce serait quand même une surprise, sur une
liste comprenant deux sortantes et deux membres
ou anciens membres du Conseil national. Mais défendre nos idées, activer l’électorat singinois pour
maintenir une présence féminine au Conseil d’Etat,
avec des préoccupations proches des nôtres,
c’est un combat qui mérite d’être mené. Nous proposons une diversité des idées à gauche qui est
importante.
Quel est votre budget global?
Après votre déconvenue lors des élections fédéPour les deux campagnes, nous disposons de
rales de 2015, vous pensez pouvoir inverser la
75000 francs.
tendance au niveau cantonal?
Nous avons perdu deux personnalités de preSur quels thèmes entendez-vous axer votre campagne?
mier plan en Singine, Marie-Thérèse WeberL’aménagement du territoire sera un thème
Gobet et Hugo Fasel, sans pouvoir présenter de
central: Fribourg a besoin d’une politique foncière
nouveau candidat en 2015. C’est beaucoup pour
active pour sortir de son rôle de canton-dortoir.
un parti qui n’est présent que dans trois cercles
Nous développerons aussi les questions de mobiélectoraux: Singine, Sarine et ville
lité et de fiscalité. Trouver un pae
de Fribourg. La constellation sera
ÉLECTIONS CANTONALES quet équitable pour la 3 réforme
tout autre lors de l’élection au
des entreprises (RIE III), sur le mo6 novembre 2016
Grand Conseil.
dèle vaudois, sera l’un des défis
de la législature. Enfin, nous traiterons de la transition énergétique et du développeLa Singinoise Bernadette Mäder-Brülhart n’est
pas très connue. Les élections fédérales auraient
ment du tourisme doux, particulièrement rentable
justement été l’occasion pour elle de se profiler…
pour l’économie locale.
C’est ce que nous lui avions suggéré. Mais
elle n’avait pas souhaité se lancer à ce momentPour Marie Garnier, est-ce que la principale concurlà. Elle est bien connue en Singine, mais peu côté
rence ne viendrait pas de sa propre liste et d’Urromand, ce qui constitue un handicap.
sula Schneider-Schüttel?
En politique, vous avez de la concurrence de
toute part. Nous ne nous focalisons pas sur les
autres. Marie Garnier a été une brillante magistrate et peut s’appuyer sur un excellent bilan.
Elle est peut-être brillante, mais elle ne semble pas
très populaire, comme l’a montré le camouflet
qu’elle a essuyé lors de son élection à la présidence du Gouvernement…
C’est le peuple et non le Grand Conseil qui élit
le Conseil d’Etat. La loi a heureusement changé
il y a bien longtemps. Je pense que Marie Garnier
est très populaire, mais auprès de certains députés de droite.
Est-ce que la candidature de la Vert’libérale Irène
Bernhard amène une concurrence écologiste imprévue?
Toute candidature amène de la diversité.
Celle-là n’est pas plus problématique qu’une autre pour Marie Garnier.
En parlant des Vert’libéraux, est-ce que votre
alliance avec eux en Gruyère, pour l’élection au
Grand Conseil, marque un tournant à droite?
Les Vert’libéraux sont avant tout des cousins
des Verts. C’est une scission que n’ont pas
vécue les autres Verts d’Europe. Nous nous retrouvons sur suffisamment de thématiques,
comme l’aménagement du territoire en Gruyère,
pour faire liste commune sans problème.
XAVIER SCHALLER