Lettre aux associations n¡ 4/04

Transcription

Lettre aux associations n¡ 4/04
n° 4 / 2004
2005 sera une année
d’épargne retraite
et d’assurance. Alors
qu’une diminution certaine
des pensions se profile,
se constituer un
complément de revenus
pour la retraite est devenu
incontournable.
Cela passe par une gestion
judicieuse de son patrimoine
et la souscription d’outils
d’épargne, souvent assortis
d’avantages fiscaux.
Une année d’assurance
parce que la multiplication
des contentieux en matière
de responsabilité fait peser
une pression de plus en plus
forte sur les dirigeants
d’associations. Conscient
de ces enjeux, le Crédit
Agricole vous propose,
sous le label Retraite Verte,
des outils adaptés, pour
préparer votre retraite en
toute sérénité, et développe
une gamme d’assurance,
pour répondre au mieux à
vos besoins. Rencontrez
votre conseiller pour faire
le point sur ces sujets
majeurs. En espérant que
cette lettre contribue
toujours à votre information
et à la réussite de votre
activité associative, le
Crédit Agricole vous
souhaite une excellente
année 2005.
Comment faire connaître
votre association
ZOOM
EDITO
www.credit-agricole.fr
Renouveler son vivier de bénévoles, renforcer sa crédibilité auprès de ses
partenaires, tant publics que privés, rajeunir son image, alerter l’opinion, chercher
des fonds… les raisons de communiquer ne manquent pas. Encore faut-il savoir
ce que l’association veut faire connaître (le message), à qui (la cible) et comment
(la stratégie) ? Quelques règles d’or à l’usage du communicant associatif…
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Fusion
des contrats
en alternance
Les placements
de trésorerie
La loi du 4 mai 2004 fusionne les
différents contrats en alternance
pour créer un contrat unique de
professionnalisation…
Bien que cela ne soit pas l’objectif principal de
votre association, vous cherchez à optimiser
au mieux sa trésorerie et à gérer efficacement
ses réserves financières. Règles et recettes…
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ZOOM
Une communication originale
La presse régionale, les brochures et les manifestations locales sont d’excellents moyens d’informer le
public de l’existence et de l’actualité de l’association.
amont. L’affichage sauvage est
réprimé (art. L 581-29 du Code
de l’environnement).
La fabrication de tracts n’est
soumise à aucune autorisation.
Il est préférable d’éviter les
photos et les dégradés qui rendent mal à la photocopie. Qu’ils
soient déposés dans les boîtes
aux lettres ou distribués, la
mention « ne pas jeter sur la
voie publique » doit y figurer.
Forum :
capter l’attention
Adapter le message
Quel que soit le support choisi,
le ton, la forme et le contenu du
message doivent être différents,
selon qu’il s’adresse à des personnes âgées ou à des jeunes,
à des bénévoles potentiels ou
à des partenaires institutionnels… Il est donc nécessaire
d’identifier clairement le public
auquel on s’adresse et les messages essentiels que l’on souhaite faire passer. Ce travail doit
être mené en équipe. Et en
tout état de cause, le message
doit interpeller, être identifiable
(logo et couleurs de l’association) et lisible.
Affiches et tracts
Les affiches et les tracts sont des
éléments de communication
essentiels pour annoncer un
événement ponctuel (manifestation, forum…) ou régulier
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(concert, pièce de théâtre…).
La concision et la clarté sont
toujours de rigueur. La composition d’une affiche doit accrocher immédiatement le regard
et donner les informations
essentielles : adresses, date,
lieu, tarif éventuel. Pour des raisons économiques, il est possible de fabriquer des affiches
génériques, sur lesquelles, le
moment venu, on collera un
bandeau récapitulant les renseignements pratiques. Le texte
noir sur fond blanc est à éviter
pour empêcher toute confusion
avec les annonces légales.
Les panneaux d’affichages municipaux (obligatoires) sont à
disposition des associations,
mais les commerçants peuvent
placer des affiches sur leur
devanture. Dans les grandes
agglomérations, des réseaux
d’affichage privés existent, mais
il faut les contacter très en
Annoncer sa présence à un
forum est une chose, parvenir à
se faire remarquer parmi les
deux cents autres stands associatifs en est une autre. Il faut
s’assurer d’être vu et identifié.
Des affiches plus grandes ou un
objet symbolique, beau ou insolite, attireront plus l’attention
qu’un long discours, d’autant
que la majorité des visiteurs ne
vient pas là par conviction.
Il ne faut pas attendre « le
client » mais aller, dûment identifié (un badge portant le nom
de l’association et du bénévole)
à la rencontre du public et proposer la participation à des activités (un quiz en rapport avec le
secteur d’activité, un loto avec
de petits lots à gagner…).
Plaquette et presse
Il s’agit d’un premier contact qui
doit donner envie de se revoir.
Ce qui suppose d’être à l’écoute (attention à la diffusion trop
forte de musique ou de vidéos),
d’échanger ses coordonnées.
Une carte de visite finit moins
souvent par terre qu’un tract. Un
lalettre
du Crédit Agricole
petit « filet garni » de documents sur l’association complétera la présentation.
La plaquette est l’outil de communication le plus polyvalent.
Diffusable lors des manifestations, elle sera donnée lors des
rendez-vous institutionnels ou
envoyée par voie postale aux partenaires et aux journalistes
locaux, des contacts à tenir à jour.
Un dépliant au format A4 de six
à huit pages est un maximum.
Une couverture à l’en-tête de l’association résume en quelques
mots-clefs son identité. Les pages
suivantes informent sur la mission, l’action, les principes d’organisation de l’association et ses
partenaires. La mise en page est
légère et hiérarchise les points
clefs.
Dans la plaquette, peut se glisser une feuille de « communiqué de presse » annonçant un
événement particulier. Sous
cette mention, une phrase brève,
Mécénat ou
parrainage?
Il est possible de faire
figurer discrètement le
nom d’une entreprise
mécène sur les t-shirts
ou sur des panneaux
offerts à l’association.
Si l’entreprise achète des
espaces sur les supports
de l’association pour
afficher sa marque, il
s’agit d’une prestation
de services de publicité
et un contrat de parrainage est obligatoire.
“
”
tion. Mettre régulièrement des
photos des différentes activités,
proposer au téléchargement les
communiqués de presse mais
aussi les comptes rendus d’assemblées générales, donner la
parole à des bénévoles…
autant d’occasion d’utiliser
efficacement l’absence de
contrainte de cet outil informatique pour mettre en avant son
dynamisme. ■
Raphaële Bruyère,
auteur de « Apprendre
à bien communiquer»,
Éditions Territorial, 2003.
Peut-on exister sans communiquer ?
R.B. : Toutes les associations n’ont pas
besoin de toucher un large public.
Le bouche à oreille suffit très souvent.
D’autres, en revanche, auraient besoin de
mettre en œuvre une large communication, mais peinent à y parvenir. Pour communiquer, il faut avoir défini l’identité et
la « culture » de l’association, ce qui est
d’ailleurs utile à chacune d’entre elles.
INTERVIEW
ou « chapeau », doit introduire
tion d’un article. Comme la plaun message court (de 1 500 à
quette, il doit être strictement
2 500 signes) informant sur une
rubriqué et comprendre un
action ou une revendication. Le
sommaire.
texte entre immédiatement dans
le vif du sujet, sans effet de style
Et Internet?
et sans vouloir tout dire. S’il
Un Français sur deux a désormais
annonce une journée de conféaccès à la Toile. Communiquer
rence, il ne citera que les intersur Internet est souvent une
venants les plus connus. En bas
façon peu coûteuse (contrairede page figurent les coordonment à ce que l’on pense) de
nées de l’association et le nom
toucher un vaste public. Encore
d’une personne à contacter. Il
faut-il que le site
faut tenir compte
Internet soit accesdes périodicités du
média auquel il est
Il faut identifier sible, donc correcadressé, dix à quinle public auquel tement référencé
et construit judize jours avant la
on s’adresse et
cieusement…
parution du quotidien visé, deux définir les messages Au-delà du design,
à trois semaines
qui est souvent
que l’on souhaite mis en avant, il est
pour un hebdomafaire passer.
daire, deux mois
essentiel de soipour les mensuels.
gner l’ergonomie
Une relance téléet la facilité de
phonique est souhaitable.
navigation sur le site. Autre
Le communiqué peut compléter
point clé, la mise à jour. Le visil’envoi d’un véritable dossier de
teur doit avoir l’impression que
presse, à concevoir comme un
l’association est dynamique
outil de travail pour les jourgrâce à un site Internet en consnalistes : ni trop pointu, ni trop
tante évolution. Plutôt qu’une
succinct ou général, il doit
vitrine statique, l’Internet offre
contenir suffisamment d’inforl’opportunité de faire connaître
mations pour nourrir la rédacle travail quotidien de l’associa-
Quels conseils donneriez-vous pour
toucher les médias locaux ?
R.B. : Les journalistes sont des gens très
sollicités. Une fois repéré l’organe de
presse (en fonction de son aire de diffusion, sa périodicité, sa sensibilité…), il
faut identifier le journaliste susceptible
d’être intéressé et établir une relation
personnelle. Lors des interviews, intervenez et commentez ce que vous avez choisi de traiter, méfiez-vous des digressions
et conservez la maîtrise de vos propos.
Un contrat unique de professionnalisation
La loi sur la formation professionnelle
programme la disparition des contrats de
qualification, d’adaptation et d’orientation
au profit d’un contrat de professionnalisation.
Depuis le 15 novembre 2004, les
associations peuvent recruter
sous contrat de professionnalisation les jeunes de 16 à 25 ans
révolus et les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans.
Ce nouveau contrat a vu le jour
dans le cadre de la loi du 4 mai
2004 relative à la formation tout
au long de la vie. Il peut être à
durée indéterminée ou déterminée comprise entre six et douze
mois minimum, prolongeable
jusqu’à vingt-quatre mois.
Formation tout
au long de la vie
La durée de la formation varie
entre 15 % du temps du contrat
(150 heures minimum) et 25 %
de la durée totale du contrat
pour les jeunes sans qualification. Des décrets du 13 septembre et du 17 octobre 2004
lalettre
du Crédit Agricole
précisent les conditions de sa
mise en œuvre (exonérations,
rémunération, financement des
coûts pédagogiques et organisation du tutorat). ■
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EN BREF
Un million
d’associations
en activité
Le Centre d’étude et de
recherche sur la philanthropie
(Cerphi) vient de publier
une étude sur la vitalité
du monde associatif.
Entre le 1er septembre 2003
et le 31 août 2004,
ce sont ainsi plus de
70 000 associations qui
ont été créées, le taux de
création d’association étant
fortement dépendant de celui
de la création d’entreprise.
Le nombre total de structures
en activité dépasse
désormais le million…
Cette étude, qui s’appuie
sur l’évolution du nombre
des créations, des
dissolutions et des
modifications déclarées en
préfecture, laisse apparaître
une forte progression des
créations dans le domaine
de la culture (plus de 20 %
des associations créées en
2003-2004), dans les secteurs
social (15,6 %) et sportif
(13,3 %), le Sud de la France
semblant plus dynamique
que le Nord.
Pour en savoir plus,
consultez www.cerphi.org ou
www.associationmodeemploi.
fr, rubrique « librairie ».
lalettre
du Crédit Agricole
Crédits photos : Photo Disc, IT Stock.
Éditeur :
Uni-Éditions
22 rue Letellier
75739 Paris CEDEX 15
Réalisation :
Directeur de la Publication :
Jacques Brière
Rédacteur en Chef :
Violaine du Châtellier
Dépôt légal : à parution
Placement de trésorerie
Les règles de bons sens
Bien que cela ne soit pas l’objectif principal de votre association, vous
cherchez à optimiser au mieux sa trésorerie et à gérer efficacement ses
réserves financières. Règles et recettes.
Le placement d’un capital est
avant tout le fruit d’un choix
économique. Pour combien de
temps la somme est-elle placée ? Quel risque êtes-vous prêt
à prendre ? Quel rendement
espérez-vous ? Un dirigeant
d’association responsable sera
d’autant plus prudent si les
fonds recueillis sont destinés à
être utilisés à court terme.
Toutefois, rien ne s’oppose
aujourd’hui à ce qu’une association disposant de quelques
réserves les affecte, en tout ou
partie, à des placements par
nature spéculatifs mais… à ses
risques et périls.
Des règles
fiscales et légales
Vos choix de placement seront
aussi guidés par les réglementations fiscales applicables en la
matière. Les associations sans
but lucratif jouissent d’un régime fiscal particulier. Les revenus
issus d’actions françaises et les
plus-values engendrées par des
valeurs mobilières sont exonérés. Il faut cependant distinguer revenus (coupons) et plusvalues (différence entre prix
d’achat et de vente).
Certains placements bénéficient d’un taux réduit à 10 % ;
c’est le cas des obligations françaises et des titres de créances négociables (TCN) français.
Tous les autres revenus (DAT,
valeurs étrangères, devises…)
sont taxés à hauteur de 24 %
(contre 33,33 % pour une
société de droit commun).Ainsi,
leurs livrets et leurs comptes à
terme supportent cette fiscalité.
Les RUP et les autres
Cas particulier : les associations
reconnues d’utilité publique
(RUP) ne peuvent investir leur
trésorerie qu’en titres émis ou
garantis par l’État français (obligations, TCN…). Aucun interdit
légal ou réglementaire n’est
posé pour les autres associations déclarées, c’est-àdire la majorité du secteur
associatif. Sous réserve
d’une disposition statutaire particulière ou d’une
délibération prise en
assemblée générale, elles peuvent donc placer comme elles
l’entendent leurs capitaux, tout
en tenant compte des contraintes fiscales citées ci-dessus.
produits de capitalisation, puisque les plus-values sont exonérées d’impôts alors que les revenus sont taxables. En outre, les
OPCVM de capitalisation bénéficient d’une grande souplesse :
les parts de souscription sont
relativement petites et souvent
fractionnables, et leur valeur
liquidative est quotidiennement
cotée.
Le bon sens
Ces OPCVM sont donc des placements très liquides : vous pouvez acheter ou vendre au jour le
jour, même de petites sommes.
Outre les produits de placement
classiques, tels que les livrets ou
les comptes à terme, les organismes de placement collectif
en valeurs mobilières (OPCVM),
comprenant des Sicav et des FCP,
peuvent être de bons supports.
On en distingue deux types : les
OPCVM de distribution et les
OPCVM de capitalisation. Les
premiers génèrent des revenus
régulièrement distribués sous
forme de coupons, alors que,
dans le cas des deuxièmes, la
plus-value engendrée est capitalisée. Ainsi, le simple bon sens
commande de placer sur des
Adaptée aux attentes des associations les plus diverses – des
plus modestes aux plus grandes – et conçue dans le cadre
des contraintes évoquées cidessus, la gamme de Fonds
communs de placement du
Crédit Agricole s’organise
autour de trois produits :
◗ CAAM Moné État, anciennement Moné Association ;
◗ CAAM Trésorerie État ;
◗ CAAM Monedyn État.
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habituel, il vous détaillera les
caractéristiques de ces fonds. ■
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