Rapport de l`atelier de restitution officielle des résultats de la
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Rapport de l`atelier de restitution officielle des résultats de la
Décharge de Mbeubeuss : analyse des impacts et amélioration des conditions de vie et de l'environnement à Diamalaye (Malika) RAPPORT DE L’ATELIER DE RESTITUTION OFFICIELLE DES RESULTATS DE LA RECHERCHE Hôtel de ville de Dakar, 25 novembre 2008 Dans le cadre de sa nouvelle initiative « Pauvreté urbaine et Environnement » (PURE), le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI) du Canada avait financé en 2006, un projet de recherche action qui a ciblé la décharge de Mbeubeuss dans la banlieue de Dakar au Sénégal. Le projet, d’une durée de 4 ans, porte sur l’analyse des impacts de la décharge de Mbeubeuss et amélioration des conditions de vie et de l'environnement à Malika. Ce mardi 25 novembre 2008 s’est tenue à l’hôtel de ville de Dakar, la restitution officielle des résultats de recherche pour l’ensemble des six volets interconnectés (caractérisation de la décharge, Analyse de l’état environnemental, Socio – économie, Élevage, Maraîchage et Santé humaine). Un numéro spécial de la revue1 VIE consacré au projet a été distribué aux participants à l’atelier tout comme l’ont été des dépliants et posters contenant une présentation du projet, ainsi que des idées de projets pilotes. Enfin, une projection de film de 10 minutes mettant l’accent sur la décharge et les acquis du projet a été effectuée. Déroulement de la rencontre La rencontre organisée par la Cadak et l’IAGU a été présidée par M. Lakhassane Cissé, Directeur général de la CADAK, représentant M. Pape Diop, Président de la CADAK. Elle a vu la participation d’un auditoire fortement nombreux et diversifié (annexe, feuille de présence) composé essentiellement de chercheurs, récupérateurs, élus locaux, animateurs sociaux, responsables de projets, services techniques de l’administration, société civile, organes de presse … 1 Cette revue est un bimestriel sur l’environnement , l’hygiène, la santé et la sécurité au travail, édité par le Laboratoire de Rayonnements Naturel et Artificiel (LRNA) de la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Dans ce numéro, on retrouve un dossier spécial intutilé : « Mbeubeuss, : bombe écologique ou source de vie ». on peut y lire entre autres, un éditorial ainsi qu’une présentation de la recherche action par le Dr Oumar Cissé, coordonnateur du projet, un mot du Président de la CADAK, les résumés des résultats des différentes composantes de la recherche, une synthèse des forums communautaires tenus Après une projection de film de 10 minutes sur la décharge et les acquis du projet, se sont succédé tour à tour Monsieur EYBA, représentant du Maire de Malika, empêché, Madame Cathérine Touré directrice régionale du CRDI. Au nom de M. Momar Talla Gadiaga, maire de Malika, M. Eyba Bâ a fait part des perspectives stimulantes ouvertes par la recherche en termes de projets pilotes et les risques auxquels la décharge expose les populations riveraines de Malika avant de terminer par un souhait d’opérationnalisation des idées pilotes identifiées pour enfin remercier les membres de l’équipe de recherche dont il a salut le compagnonnage. Mme Touré a magnifié la diversité des sensibilités socioprofessionnelles présentes dans la salle avant d’apprécier à sa juste valeur, l’approche d’une recherche de terrain qui sort de son tour d’ivoire pour être en contact direct avec les principaux concernés. M. Lakhassane Cissé, après avoir rappelé les missions de la CADAK et de la CAR qui ont fini par créer une entente intercommunautaire CADAK-CAR, a souligné la place stratégique de Mailka,,qui avec Keur Massar, constituent les principales zones d’extension de Dakar en proie à une congestion de l’espace. Cependant, la cohabitation avec la décharge de Mbeubeuss suscite inquiétudes et questionnements, d’où l’intérêt de ce projet dans sa capacité à produire de l’information juste et vraie de nature à éclairer les décisions politiques. A ce titre, il a souligné que dès le 21 septembre 2005, une alerte a été lancée sur la décharge de Mbeubeuss assimilable à une « bombe écologique » Aussi, il n’a pas manqué de mettre en exergue les perspectives de fermeture et de réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss en vue d’un traitement de la zone, de mitigation des impacts négatifs et de réintégration du site dans son environnement. A ce sujet, un vaste programme d’accompagnement et de réintégration des populations dont les revenus dépendaient de l’exploitation de la décharge sera mis en œuvre de même qu’un centre d’enfouissement technique et un centre de transfert seront construits pour accueillir les unités de valorisation des déchets. Il a invité l’assistance à une réflexion stratégique, pour que Dakar à l’image des grandes agglomérations, puisse disposer d’un document de référence pour une gestion durable des déchets. Il a enfin félicité l’équipe de recherche et le CRDI, l’organisme bailleur avant de déclarer ouvert l’atelier de restitution. Présentation des résultats de la recherche A la suite de ces intervenants, le Dr Oumar Cissé, coordonnateur de l’IAGU, structure de mise en œuvre du projet a présenté composante par composante les résultats de recherche. A travers une démonstration POWERPOINT, les 6 volets de la recherche ont été passés en revue en insistant pour chaque composante sur les résultats majeurs. Ainsi, pour la caractérisation des déchets, les résultats révèlent que sur les 13 catégories de déchets identifiés, on note une prédominance à hauteur de 45 % de matières fines (sable et cendres) et de 20 % de putrescibles. Pour le volet comptage des flux entrant et sortant de la décharge, l’étude révèle que Mbeubeuss reçoit journellement 3500 personnes, dont plus de 32% de récupérateurs, de vendeurs et d’acheteurs de produits recyclés. Par ailleurs, les activités mobilisent quotiennement, une masse financière de près de treize millions de francs CFA (13 000 000 FCFA). Cependant, M. Cissé a attiré l’attention sur ce chiffre qui doit être questionné car les résultats de l’état de l’environnement montrent une contamination des sols par les métaux lourds à l’intérieur de la décharge et sur une bande de 50 m. Par ailleurs, la totalité des puits utilisés pour l’eau de boisson à Diamalaye et dans la décharge sont impropres à la consommation humaine alors que plus de 2/3 des ménages de Diamalaye consomment l’eau des puits. Pour la composante socio-économie, Monsieur Cissé a fait remarquer que les quartiers Diamalaye et Darou Salam abritent une population fragile et à faible revenu dont seuls 38 % des enfants (Diamalaye) ayant l’âge d’aller à l’école fréquentent l’élémentaire. Les résultats de la composante maraîchage montrent une situation ambivalente car d’une part, le terreau permet de bonnes performances agronomiques sur les espèces végétales à cycle long mais d’autre part, il présente des teneurs en métaux lourds dépassant les seuils recommandés pour un usage maraîcher. Concernant, l’élevage des porcs, il a été constaté que : Les troubles de santé fréquemment rencontrés par les éleveurs sont les troubles digestifs, cutanés, respiratoires et nerveux; Les troubles cutanés et respiratoires rencontrés sont sans doute, l’effet des mauvaises conditions de logement (sols des porcheries boueux, exposition aux intempéries par absence de toiture au dessus des porcheries); les conditions d’abattage semblent jouer un rôle de premier plan dans la détérioration de la qualité des produits animaux autour de la décharge de Mbeubeuss. Les résultats de l’élevage de volaille semble moins catastrophiques car sur les 66 fermes avicoles recensées sur un rayon de 2,5 km, il a été constaté après étude que : la qualité microbiologique des poulets de chair et de des œufs de consommation est très satisfaisante et que ; 26% des élevages de poulets du voisinage de la décharge abreuvés à l’eau de puits sont contaminés au mercure. Enfin, la composante écosanté dont les recherches sont encore en cours, compte tenu des exigences de validation inscrites sur des délais assez longs (approche comparée avec d’autres sites) a livré des résultats partiels. Ainsi, les affections respiratoires (14 %), les parasitoses intestinales (9,1 %), les dermatoses (8,4 %) et les affections bucco dentaires (8,1 %) constituent les pathologies les plus fréquentes chez les populations riveraines et les récupérateurs. En outre, 34 % des femmes enquêtées âgées de plus de 15 ans présentent des problèmes gynécologiques. Enfin, l’analyse économique des dommages environnementaux sur la santé atteste que le traitement des maladies liées à l’exposition à l’eau et au sol contaminés représente 43 % des budgets des établissements de santé de la zone. De même que le traitement des maladies a coûté aux malades quelques treize millions quatre cent mille francs (13 400 000 FCFA) en 2007. Questions diverses Après la présentation de ces résultats, le présentateur a tenu à remercier les membres de l’équipe de recherche ainsi que les populations pour leur collaboration. Ensuite, la parole a été donnée aux participants pour des questions, contributions ou suggestions. Globalement, les interventions ont tourné sur des notes de félicitations à l’endroit des chercheurs, des interpellations sur des questions méthodologiques, des regrets par rapport au défaut d’implication de certaines structures concernées par la problématique (Direction de l’environnement, Direction de l’hygiène publique). M. Lamine Diagne, conseiller technique du ministre de l’environnement a rappelé la grande préoccupation que constitue la décharge de Mbeubeuss pour les autorités étatiques. Concernant la recherche, il s’est interrogé sur la part des déchets non dégradables et des déchets biomédicaux et une plus grande précision sur les taux de contamination pour le maraîchage et la pollution de l’eau, sur la qualité de la viande de porcs, sur la présence du mercure dans les élevages de volaille et sur les problèmes gynécologiques des femmes travaillant dans la décharge et en âge de procréer. Enfin M. Lamine Diagne s’est questionné sur l’existence d’étude témoin. Le Colonel Pape Salla Mboup du service d’hygiène national a insisté sur une organisation des récupérateurs de Mbeubeuss. M. Abdou Aziz Coly, chef du service départemental du développement rural de Pikine a déploré la non implication des agences départementales de Pikine notamment dans l’étude et a souligné que le niveau de dégradation des sols ne permet plus l’activité de maraîchage dans la zone. Il a prôné le développement d’activités économiques dans les forêts classées développement du micro-jardinage. M. Adama Guèye de l’agence de développement municipal a mis l’accent sur le projet de fermeture prochaine de la décharge et des mesures d’accompagnement qui en découlent. Il a montré son inquiétude par rapport à l’activité liée au prélèvement de sable à Malika, dont les camions transitent par la décharge et de son maintien après la fermeture de Mbeubeuss. M. Birame Diouf du CONGAD s’est intéressé à l’impact de la décharge sur la biodiversité, sur le bilan des émissions de méthane par le brûlage à l’intérieur d la décharge, aux différentes classes de déchets définies pour la caractérisation des déchets, aux paramètres définis pour les métaux lourds et l’avenir des acteurs qui vivent de la décharge et autour de la décharge. Mme Seck de la DEEC a porté un intérêt sur la méthodologie et le nombre de jours qu’à durer la caractérisation des déchets, mais aussi sur la qualité des œufs produits à Malika. M. Saliou Fall de la CAR s’est appesanti sur la place des récupérateurs après la fermeture de la décharge et de la relation entre la baisse du taux de scolarisation et la décharge. M. Abdou Birahim Diop de la Direction de l’Aménagement urbain de la ville de Dakar s’est intéressé aux types d’eaux analysées (eaux maestrichiennes ou eaux souterraines), à la part du méthane dans l’analyse, et des périodes de l’année de caractérisation des déchets. M. Abdou Aziz Diop, coordinateur du PASDUNE s’est accentué sur l’étude sur l ‘aspect social de l’étude et s’est interrogé sur la pyramide des âges des localités étudiées, du nombre et de la nature des décés enregistrés et a souhaité une réplique de l’exercice dans d’autres régions du Sénégal. Par rapport à toutes ces questions, les membres de l’équipe, en fonction des responsabilités assumées dans la recherche, ont apporté des réponses aux préoccupations des intervenants : Mme Cissé de l’APROSEN2 pour les questions liées à la caractérisation de la décharge ; M. Baba Sarr de l’IFAN3 pour l’environnement : M. Youga Niang du CDH4 pour le maraîchage Pr Ayao Missohou de l’EIESMV5 pour l’élevage Dr Mayacne Diongue de l’ISED6 pour la santé Idées de projets pilotes Après la série des questions réponses, le Dr Oumar Cissé est revenu pour présenter les idées de projets pilotes et les politiques locales. Ainsi pour l’eau et l’assainissement, il est envisagé une extension du réseau d’eau potable dans les quartiers de Malika de même qu’une mise en place d’un réseau d’égout semi-collectif dans les quartiers desservis par le réseau d’eau potable dans cette localité. Concernant la valorisation des déchets, il est prévu un aménagement d’installations de tri, récupération et entreposage de matière récupérée à la station de transfert de Mbao, au CET de Sindia, à l’unité de broyage des épaves de Pikine et sur d’autres sites dans Dakar. Tout 2 Agence pour la Propreté du Sénégal Institut Fondamental de l’Afrique Noire 4 Centre de Développement Horticole de l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA) 5 Ecole Inter-Etats de Sciences et Médecine Vétérinaire 6 Institut de Santé et Développement 3 comme le sont l’acquisition et l’installation de containers 30 pieds dans les endroits appropriés identifiés dans la ville. Enfin, du fait de son importance, le terreau fera l’objet d’une étude du marché et d’un encadrement de ses exploitants. Concernant, l’élevage des porcs, il est envisagé : L’étude et la mise en place d’un système de collecte séparée des déchets alimentaires produits dans la ville de Dakar ; L’Aménagement d’une porcherie communautaire; Le Renforcement des capacités des femmes éleveuses de porcs pour améliorer la productivité et la santé de leurs élevages et l’aménagement de leur porcherie et ; La mise en place d’un micro-crédit pour les éleveuses de porcs. Par rapport à la volaille, il a été retenu : La mise en place d’un poulailler communautaire; La disposition de ligne de crédit pour les aviculteurs; Le renforcement des capacités des aviculteurs pour améliorer la productivité Enfin, un aménagement des pépinières de plantes florales et forestières se dessine avec en toile de fonds : L’aménagement d’un périmètre collectif de pépinières de plantes florales ; L’appui aux maraîchers intéressés à se reconvertir dans l’exploitation de pépinières de plantes florales et forestières La spécialisation de Malika vers la production de plantes florales, forestières et médicinales. Toutes ces idées de projets ont été suivies par des idées de politique pour chaque composante. 1. Caractérisation de la décharge Révision de la lettre de politique sectorielle de l’assainissement en y incluant les déchets solides et la valorisation de ces déchets; La révision du code de l’hygiène qui interdit le chiffonnage ; Formulation d’un plan stratégique de gestion des déchets solides urbains ; 2. Environnement Politique d’assainissement liée à la fragilité de l’écosystème: Systèmes d’assainissement semi-collectif fortement recommandés dans la zone, interdiction de latrines et puisards. Systèmes de traitement toutes eaux usées recommandés. Politique d’urbanisation contrôlée. Interdiction formelle d’habiter, cultiver ou établir un élevage à moins de 50 m de la décharge sur toute sa superficie. 3. Maraîchage accompagner la finalisation et la validation du PLD de Malika une politique de sécurisation des espaces verts, des zones marécageuses, afin d’éviter les inondations et permettre l’aménagement des pépinières. 4. Élevage une politique d’amélioration de la qualité des produits d’élevage par l’adduction d’eau des exploitations afin de lever la contamination liée à l’abreuvement des animaux par l’eau des puits. une politique de contrôle des abattages clandestins des porcs 5. Santé Une modification du plan opérationnel du ministère de la santé permettra d’intégrer les types de parasites non ciblés dans les traitements préconisés. Le dépistage systématique de la tuberculose Au terme de cette étude, un diagnostic global et intégré a été fait. Il montre entre autres, la nécessité : 1. d’une organisation du système de collecte, transport, transfert et mise en décharge 2. de la mise à disposition d’une technologie de collecte, transport, transfert et mise en décharge 3. de la valorisation des déchets ; 4. de la participation du secteur privé (multinationaux, privés nationaux) 5. de l’Information, la Sensibilisation, la Formation des récupérateurs et autres acteurs, 6. du besoin de financement du système de gestion des déchets solides urbains ; 7. du partage des rôles et responsabilités entre acteurs institutionnels (MEPN, CADAK, communes) 8. et du besoin de normalisation et de réglementation A la suite de la présentation de ces idées de politiques, une liste des intervenants a été ouverte et certains participants ont posé des questions sur l’opérationnalité des idées et les délais de leur concrétisation, d’autres ont plutôt montré des signes d’impatience en montrant l’urgence qu’il y a à agir pour fermer la décharge et aider les populations à faire face aux problèmes d’accès à l’eau. Mme Oulimata Lô Ndiaye de la Direction de l’Hygiène Publique a déploré la non implication de sa direction dans le processus mais pense que celle ci a son rôle à jouer notamment dans la révision du code de l’hygiène. Au nom du délégué de quartier, M. Pape Mar Diallo s’est félicité des initiatives développées par le projet et a exprimé l’entière adhésion de Diamalaye dans ce projet. Il a en outre manifesté l’impatience des populations de voir se réaliser les projets pilotes mentionnés. M. Youssou Mané, journaliste juge que l’aspect communicationnel a été peu mis en valeur dans cet exercice. Il estime que l’étude devrait mettre en exergue les raisons de l’acceptation des populations à vivre à proximité de la décharge et exhorte l’équipe de mise en œuvre d’introduire dans la démarche du plan stratégique qui sera formulé une composante communication dans un souci d’informer, sensibiliser et prévenir sur les effets d’une cohabitation avec la décharge sur l’environnement, sur la santé humaine ou sur l’élevage. M. Aliou Gadiaga, maraîcher à Malika, s’est exprimé au nom des chefs de quartier de Malika et s’est félicité de l’étude entreprise sur les effets de la décharge de Mbeubeuss à Malika. Toutefois, il a marqué son appréhension au vu des nombreuses études réalisées à Malika et Mbeubeuss en particulier mais sans actions palpables contre les maux que connaissent la zone. M. Mamadou Dieng, représentant le maire de Guédiawaye convient que Mbeubeuss est une bombe écologique à désamorcer et a montré sa crainte sur la corrélation entre la décharge et les risques liés à la consommation par les populations de Guédiawaye de l’eau des forages. Sur le plan urbanistique, faudrait-il envisager une opération d’urbanisme et faudrait il pour cela un déplacement de population. M. Dieng propose aussi au regard des nombreux inconvénients causés par la décharge d’anticiper l’étude de réhabilitation de la décharge. M. Daouda Dieng, conseiller à la CAR (communauté des agglomérations de Rufisque) a posé la question de la mise en œuvre des projets pilotes notamment le plan stratégique de gestion des déchets solides de Dakar. Le diagnostic global est un exercice non négligeable, mais l’une des solutions aussi est de mettre les décideurs en phase avec la recherche scientifique. La recherche a fourni des résultats non négligeables et il revient aux décideurs de se prononcer sur le devenir de Mbeubeuss. M. Amadou Abdoulaye NGOM de la commune d’arrondissement de Grand Dakar estime que Mbeubeuss à l’état actuel est « une erreur de l’histoire » qu’il ne faudrait renouveler. Toute ouverture de décharge devrait être minutieusement contrôlée. M. Alé Badara Sy a fait part du projet de fermeture de la décharge et du cadre de politique de réinstallation des acteurs intervenant dans la décharge réalisé dans le cadre du projet d’autoroute à péage. M. Sy s’est intéressée à la politique réservée à l’endroit de ces acteurs dans le cadre de cette étude. M. Abdoulaye Marone, représentant les aviculteurs de Malika s’inquiète du taux de mercure relevé dans certains élevages et souhaite une clarification des résultats au vu de la sensibilité du problème. Il a fait part du déclin de l’activité avicole et maraîchère à Malika et exhorte une comparaison des statistiques les concernant entre 1986 et 2007 comme montré pour la caractérisation des déchets. Le Dr Cissé, s’exprimant en wolof pour atteindre sa cible, a tenu à rétablir les faits en montrant les prérogatives de chaque instance dans cette dynamique d’ensemble. Tout en comprenant leur amertume, Dr Cissé a tenu à montrer que le projet n’a pas vocation à régler les problèmes de Malika a-t-il martelé, en rappelant le rôle et la responsabilité de chaque entité. L’IAGU peut aider à identifier les problèmes et à trouver des partenaires susceptibles d’accompagner le processus et son rôle pourrait difficilement aller au-delà. D’ailleurs, la collectivité locale a un rôle important à jouer dans ce sens, tout comme les structures englobantes (administrations, ministères) dans le traitement des dossiers litigieux. Signalons enfin qu’un point de presse a été tenu par le Dr Oumar Cissé et Ibrahima Diagne de la Cadak dans le cadre de la stratégie de vulgarisation des résultats de la recherche. Plusieurs organes de presse que compte le paysage médiatique sénégalais étaient présents à cette rencontre (cf. annexe, organes de presse). A ce sujet, une revue portant une publication avec un dossier spécial intitulé « Mbeubeuss, bombe écologique ou source de vie » a été offerte au public de même qu’un film sur support DVD et des dépliants portant les axes d’orientation majeure du projet ainsi que les résultats de la recherche. Couverture médiatique Cette manifestation a vu la participation des organes de presse nationale et privée. Ces organes de presse ont relayé l’information en mettant un accent sur la présentation du projet et sur quelques résultats de la recherche. Quelques éléments ont été diffusés à la télévision notamment : au journal télévisé de 20h de la Radio Télévision Sénégalaise du 25 novembre ; au journal télévisé de 18h de Walf TV du Mardi 25 novembre avec comme invité spécial de la rubrique « Avis d’experts » Ibrahima Diagne, Directeur Technique de la CADAK ; au journal télévisé de Canal Infos du Mercredi 26 novembre ; au journal télévisé de 20h de la 2STV du Mercredi 26 novembre. La presse écrite a présenté quelques résultats de la recherche à travers les colonnes du Soleil, de Walf fadjiri quotidien, de Sud quotidien, du Messager, du Populaire, et de Thiey le journal (cf. en annexe). ANNEXES Liste des participants Numéro Prénoms et Nom 1 Oumar CISSE Fonction Secrétaire Exécutif Institution IAGU 2 Youga NIANG Chargé de Recherche ISRA / CDH 3 Amadou NGOM Conseiller Juridique 4 Madame Assane Gueye CISSE 5 Ibrahima FAYE 6 Aïta Sarr SECK Directeur des Programmes et de suivi Evaluation Directeur Général de la CAR Environnementaliste Ministère de la décentralisation et des Collectivités locales APROSEN 7 Ibou KANE 8 Papa Nestor ANNE Salimata SECK Technicien supérieur de Génie Sanitaire Coordonnateur collectif des CDL de Dakar Chargée de Projet CAR Rufisque Ayao MISSOHOU 11 Saliou FALL Enseignant / chercheur Professeur E-mail [email protected] Dieuppeul Tél. : 33 869 47 00 Fax : 33 869 47 13 [email protected] IAGU EISMV Mairie de Sébikotane CAR [email protected] Amitié 2 Villa N° 8045 Dakar [email protected] Tél. : 865 24 76 / Fax : 8643200 [email protected] Keury Kao Rufisque Tél.: 77 638 54 67 Direction de 106, rue Carnot Dakar l’Environnement Tél. : 33 821 07 25 Fax : 33 822 62 12 Service Régional de Gueule Tapée Rue 6 X Canal l’Hygiène Tél. : 33 821 82 90 Ville de Dakar Sicap Liberté 4 Villa N° 5177 Tél. : 77 561 88 19 9 10 Adresse / Tél. Fax Liberté VI Extension N°5 BP : 7263 Dakar Tél. : 827 22 00 / Fax : 827 28 13 Tél. : 835 06 10 / 665 51 57 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Liberté VI Extension N° 5 BP : [email protected] 7263 Dakar [email protected] Tél. : 827 22 00 Fax : 827 28 13 BP : 5077 Dakar – Sénégal [email protected] Tél. : 575 11 40 Fax : 8254283 Mairie de Sébikotane [email protected] Tél. : 77 429 69 19 12 Mamadou SOW Délégué de Quartier Diamalaye 13 Papa Amadou KONTE Chargée des TIC Ville de Dakar 14 Mayassine DIONGUE Médecin Institut de Santé et de Développement 15 Seydina NDIAYE Animateur de terrain Diamalaye 16 Mouhamadou Lamine DIA Directeur Technique CAR 17 Alé Badara SY APIX 18 Mouhamadou Lamine CAMARA 19 Ibrahima GUEYE Urbaniste chargé de mission Ingénieur chef de poste Préfet Pikine 20 Moussa Coura SIDIBE Urbaniste 21 Woulimata LO Chef de division (DHP) 22 Maïmouna Dione DIARRA Biologiste Environnementaliste Direction de l’Aménagement Urbain (DAU) Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat Direction de l’Assainissement 23 Abdoul Aziz DIOP Coordonnateur 24 Mamadou DIENG Coordonnateur A21 local Guédiawaye Diamalaye Préfecture Pikine PASDUNE Ministère de l’Urbanisme Mairie de Guédiawaye Malika Diamalaye Tél. : 77 658 51 00 Building communal rue 22 [email protected] prolongée Tél. : 77 537 27 30 ISED Faculté de Médecine / [email protected] UCAD Tél. : 33 824 98 78 Port : 77 650 30 00 Diamalaye Malika Tél. : 77 260 82 87 Immeuble Mariama VDN X [email protected] ancienne piste, s/c CADAK Tél. : 77 655 09 23 52 – 54 Rue Mouhamed 5 Dakar [email protected] Tél. : 33 849 05 57 Diamalaye Malika Tél. : 77 532 57 94 Tél. : 77 553 32 22 [email protected] Fax : 33 837 23 12 18, avenue Malick Sy Tél. : 33 821 61 86 Hann Mariste 2 Tél. : 77 658 50 39 Front de Terre Tél. : 33 864 63 12 Fax : 33 864 63 13 Ex Camp Lat Dior Tél. : 33 823 67 27 Mobil. : 77 630 78 03 Tél. : 33 877 87 45 Port. : 77 431 98 66 [email protected] [email protected] 25 Makhtar LOUM Médecin Ministère de la Santé Bureau surveillance épidémiologique SDDR / Pikine 26 Abdoul Aziz COLY 27 Youssoupha NDIAYE Chef de Service départemental du dvlpt rural Conseiller municipal 28 Baba SARR Chercheur IFAN Commune de Bargny IFAN / UCAD 29 Demba Malick MBODJ Journaliste RTS / Radio 30 Mamadou Ibrahima DIOP Ingénieur DEEC 31 Assane SENE Récupérateur Mbeubeuss 32 Madany SY Secrétaire Général 33 Papa Mar DIALLO Animateur Social projet PURE Syndicat national des travailleurs du nettoiement Malika 34 Diadji KANDJI 35 Hassane Aly NDIAYE 36 37 38 Malika Collectivité locale de Sangalkam Charles Antoine SAMBOU Président Délégation spéciale Sangalkam Consultant Mamadou Lamine BADJI Marie Adélaïde Ba FALL Journaliste Infirmière Le Soleil Fann Résidence Rue Aimé Césaire Dakar Tél. : 77 798 13 08 [email protected] Préfecture de Pikine Tél. : 77 562 02 87 [email protected] Tél. : 77 318 07 02 UCAD Fann Dakar Tél. : 77 633 88 92 BP : 1765 Dakar Tél. : 76 694 41 46 Fax : 33 822 34 90 106, Rue Carnot Tél. : 77 542 06 84 Malika Tél. : 77 234 85 64 Nary Tally – RABEC Tél. : 77 642 45 77 [email protected] Tél . : 77 528 86 81 [email protected] Malika Quartier Makhfousse Badji Tél. : 76 59603 15 Sangalkam Tél. : 77 650 94 93 N° 29 Cité Codens Castors X Front de Terre Tél. : 77 641 33 29 / 76 849 18 61 [email protected] Parcelles Assainies U 13 N° 133 Tél. : 77 658 91 31 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 39 Abdoulaye Daouda DIALLO Chargé de Mission 40 Ahmadou DIALLO Journaliste Ministère de l’Urbanisme Océan FM 41 Ramatoulaye DIALLO Journaliste DISSO FM 42 Birame DIOUF Environnementaliste CONGAD 43 Colonel Papa Salla MBOUP Ingénieur Sanitaire Service d’Hygiène 44 45 Barka BA Mamadou LO Journaliste Formateur Populaire CAEL / UAEL 46 Serigne Momar SECK Economiste CCIAO 47 Alioune DIALLO Chargé de Programme Ambassade Royale des Pays Bas 48 Youssouph MANE Journaliste RMD 49 Aminata Mbaye FALL Chef Service Traitement des Eaux 50 Mamadou DIA Secrétaire Général Radio Municipale de Dakar SDE Dakar CCDLV Bd Roosevelt X nelson Mandela Tél.: 77 630 60 11 Avenue Bourguiba Tél. : 77 535 75 37 Fax : 33 839 98 70 Mbacké ( Correspondance Dakar) – Tél. : 77 579 21 18 1983, Allées Ababacar Sy Liberté 3 Dakar - BP : 4019 Tél. : 33 824 41 16 Fax : 33 824 44 13 BP : 9046 Dakar, Sénégal Tél. : 77 638 63 70 / 76 580 43 10 Place de l’Indépendance Rue Carnot Tél. : 77 569 03 05 Fax : 33 842 50 52 1, Place de l’Indépendance – BP : 118 Tél. : 33 823 71 89 Fax : 33 823 93 63 37, Rue Jacques Bugnicourt BP : 3262 Dakar Tél. : 33 849 03 60 Fax : 33 821 70 84 59, Route du Front de Terre Tél. : 77 538 02 21 Fax : 33 839 71 53 3, Rue de l’Yser X Blaise Diagne Tél. : 77 452 66 98 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 51 52 Abdoulaye MARONE Alpha THIAM Aviculteur Malika Président Commission CA de la Patte d’Oie Environnement Aménagiste DAT Environnementaliste 53 Papa Madiaw SECK 54 Daouda GUEYE Conseiller Municipal 55 Eyba BA 56 Seydina SALL Conseiller Municipal CA Malika Président Commission Environnement Conseiller Municipal CA Malika 57 Babacar NDIAYE Journaliste L’Opinion 58 59 Ass BA Maguette DIOP Journaliste Coordinatrice Canal Infos Réseau Plus 60 Daba NDIAYE 61 Adama NDIAYE FRAO 62 Papa Samba DIOP 63 Rémy DIATTA Responsable Programmes Médiateur Communautaire Assistant des Programmes 64 65 Demba SOW Fatou DIOP Agriculteur Animatrice Sociale Malika CA Malika Commune de Bargny CA Gueule Tapée, Fass, Colobane APROSEN Tél. : 77 578 91 51 Patte D’Oie Builders N° A78 Tél. : 77 653 13 45 BP 3838 Dakar Ministère de l’Aménagement du Territoire et Coopération décentralisée Tél. : 77 445 25 76 Cité Asecna Villa N° 29 Rufisque Tél. : 77 634 26 67 Fax : 33 836 07 05 Malika Tél. : 77 522 93 34 Malika Tél. : 77 504 60 49 Sicap Dieuppeul 4 Tél. : 77 431 33 32 Tél. : 77 412 81 79 Ville de Dakar – DAU, 118 avenue Malick SY Dakar Tél. : 77 528 74 00 Malika Tél. : 77 809 93 69 Liberté 1, N° 1284 Dakar Tél. : 33 869 77 00 Rue 39 X 40 Colobane Tél. : 77 545 76 02 Sacré Cœur 3 Tél.: 77 656 06 62 /33 865 24 76 Fax : 33 865 24 78 Tél. : 77 659 69 66 Malika Tél. : 77 577 48 41 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 66 Lamine DIAGNE Professeur Histo-Géo 67 68 Kader DIAW Amadou Abdoulaye NGOM Chauffeur Conseiller Municipal RTS / TV CA de Grand-Dakar Tél. : 77 556 95 77 69 Babacar SOW Technicien Agricole 70 Aliou GADIAGA 71 Awa NDIAYE Instructeur d’EPS Jeunesse Sport en retraite Technicienne Développement Rural CA Malika 72 73 Cheikh Bamba GUEYE Ndiouga DIOP 74 Anne Lise REVE 75 Abdou Birahim DIOP Ingénieur 76 Abdoulaye DANIOKO 3ème Adjoint au Maire 77 Khadim GUEYE Député 78 Marie Sophie Ndong NDIONE Assistante chargée de projets Journaliste Ingénieur des travaux agricols Touba Ouakam Dakar Tél. : 77 57049 64 Malika Quartier Libasse Sall Tél. : 77 321 70 80 Malika Tél. : 76 684 44 53 RTS / RADIO BP : 1765 Dakar Tél. : 77 429 43 35 RTS / TV Tél. : 77 612 91 80 Direction de 14, Avenue Lamine Guéye l’Agriculture Tél. : 33 823 55 07 /77648 55 69 Fax : 33 822 39 31 AFD 15, Avenue Nelson Mandela Tél. : 77 168 95 40 Ville de Dakar 18, Avenue Malick Sy DAU BP : 186 Dakar Tél. : 33 82161 86 CA Parcelles Unité 17, Grand Centre Parcelles Assainies Assainies Dakar Tél. : 77 539 92 31 Assemblée Assemblée Nationale - Place Nationale / Com. Du Soweto Développement Tél. : 77 639 42 13 Fax : 33 923 94 02 IAGU Liberté 6 Extension N° 5 BP : 7263 Dakar Tél. : 33 869 87 00 Fax : 33 827 28 13 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 79 Alassane SAMB Chargé de Projets IAGU 80 Issa DIA Consultant unité déchets IAGU 81 Ibrahima DIAGNE Directeur Technique CADAK Liberté 6 Extension N° 5 BP : 7263 Dakar Tél. : 33 869 87 00 Fax : 33 827 28 13 Liberté 6 Extension N° 5 BP : 7263 Dakar Tél. : 33 869 87 00 Fax : 33 827 28 13 Immeuble Mariama VDN Tél. : 77 645 47 80 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Numéro spécial revue VIE Organes de Presse invités 1. Radio Télévision Sénégalaise 2. Groupe Sud communication 3. Groupe Walf communication 4. 2STV 5. RDV 6. Le Soleil 7. Radio Oxy Jeunes 8. Sud FM 9. Walf FM 10. RFM 11. RMD 12. Sud Quotidien 13. Walf Fadjri 14. Populaire 15. Observateur 16. Canal Info News 17. Océan FM 18. Le messager 19. Groupe Avenir Communication 20. Nouvel Horizon Coupures de presse REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi -----ENTENTE INTERCOMMUNAUTIRE CADAK - CAR DISCOURS DE MONSIEUR PAPE DIOP PRESIDENT DE L’ENTENTE INTERCOMMUNAUTAIRE CADAK-CAR ---------Atelier de Restitution Officielle des Résultats de la Recherche Action sur « Décharge de Mbeubeuss : Analyse des impacts et amélioration de l’environnement et des Conditions de vie de Malika » ----------Hôtel de Ville de Dakar ---------25 Novembre 2008 Monsieur le Gouverneur, Monsieur la Directrice Régionale du CRDI, Monsieur le Maire de Malika, Monsieur le Secrétaire Exécutif de l’IAGU, Messieurs les Préfets, Mesdames, Messieurs les Sénateurs, Mesdames, Messieurs les Députés, Mesdames, Messieurs les Représentants du Corps diplomatique, Mesdames, Messieurs les Représentants des Organismes Internationaux, Mesdames, Messieurs les Maires, Mesdames, Messieurs les Présidents de Communauté Rurale, Mesdames, Messieurs les Conseillers Municipaux, Mesdames, Messieurs les Directeurs Généraux, Mesdames, Messieurs les Directeurs et Chefs de Service, Mesdames, Messieurs Les Collectivités Locales de la Région de Dakar et l’État du Sénégal ont créé en Août 2004 deux (02) structures intercommunales, la Communauté des Agglomérations de Dakar (CADAK) et la Communauté des Agglomérations de Rufisque (CAR) qui ont en charge la gestion de la voirie communautaire et de ses réseaux annexes et la gestion des ordures ménagères. Pour harmoniser et assurer une homogénéité du système de gestion de la salubrité sur l’ensemble de la Région de Dakar, la CADAK et la CAR avaient décidé de mettre en commun leurs compétences dans ce domaine en créant une Entente Intercommunautaire. Au vu de nos responsabilités institutionnelles et techniques et de la menace environnementale, sociale et économique que représente la décharge de mbeubeuss dans la Région de Dakar, voire au Sénégal, nous avions encadré le processus de formulation et d’approbation de ce projet. Nous voudrions aussi rappeler qu’il a retenu dans le cadre d’une compétition internationale organisée par le CRDI dans son initiative « Pauvreté Urbaine et Environnement ». En effet, ce projet, lancé depuis le 05 Décembre 2006, vise à développer les connaissances sur les incidences de la décharge de Mbeubeuss sur l’environnement et les populations riveraines et à apporter des solutions aux problèmes environnementaux en vue d’améliorer les conditions d’existence et le cadre de vie de ces populations. Avec la saturation de la Ville de Dakar, Malika est devenue, avec Keur Massar, la principale zone d’extension de la Ville de Pikine, mais la cohabitation avec la décharge pose problème à son développement spatial. L’intérêt accordé à ce projet se justifie par la nécessité de disposer d’informations justes pour éclairer les décisions politiques. Aussi, nous apprécions l’approche multidisciplinaire et participative de la recherche gages d’un rapprochement inédit entre décideurs, universitaires et communautés de base. C’est dans cette même lancée, que nous avons voulu organiser cet atelier de restitution pour partager les résultats de la recherche qui constituent des éléments pertinents d’aide à la décision. Ensemble, apprécions de manière responsable les impacts positifs et négatifs de la décharge de Mbeubeuss sur son environnement pour engager les projets pilotes dont la réplication permettra des changements durables. Déjà, le 21 septembre 2005, nous avions alerté sur la situation de la décharge de Mbeubeuss qui constitue une « bombe écologique ». Mesdames, Messieurs, En toute responsabilité et au respect du Code de l’environnement qui stipule une élimination écologiquement efficace des déchets, nous avons engagé le processus d’arrêt d’exploitation de la décharge de Mbeubeuss, de traitement de la zone, de mitigation des impacts négatifs et de réintégration du site dans son environnement. Aussi, nous mettrons en œuvre un programme d’accompagnement socio-économique pour préserver les intérêts des personnes affectées par le projet de fermeture et de réhabilitation de la décharge. A cela il faut ajouter le projet de construction d’un nouveau Centre d’Enfouissement Technique (CET) et de Sites de transfert qui accueilleront des unités de valorisation de déchets. Pour une intégration et une cohérence des différentes actions précitées nous lançons concomitamment à la restitution des résultats une réflexion stratégique pour une gestion durable des déchets qui devra, à terme, offrir à l’agglomération un consensus sur une stratégie économiquement efficace socialement équitable et écologiquement responsable. Nous restons convaincus que Dakar, à l’image des grandes métropoles, doit disposer d’un document de référence qui engage toutes les parties prenantes. Enfin, nous terminons par des félicitations et des encouragements à l’égard de toute l’équipe de projet et des remerciements à l’endroit du CRDI pour l’efficacité de l’appui qu’il nous a apporté. C’est aussi l’occasion de témoigner toute notre gratitude aux différentes institutions étatiques et aux partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans ce processus de mitigation des impacts de la décharge. Nous déclarons ouvert, l’atelier de restitution des résultats de la recherche-action sur « décharge de Mbeubeuss : analyse des impacts et amélioration de l’environnement et des conditions de vie de Malika ». Nous vous remercions de votre aimable attention. REPUBLIQUE DU SENEGAL VILLE DE DAKAR COMMUNE D’ARRONDISSONDISSEMENT DE MALIKA Discours de M. Momar Talla Gadiaga, maire de Malika Monsieur le Sénateur Maire de Dakar, Président de l’entente intercommunautaire CADAK – CAR Monsieur le Préfet du département de Pikine Monsieur le Député Maire de la ville de Pikine Mesdames, Messieurs les MAIRES DES Communes D’Arrondissement Madame la Directrice du bureau d’appui à la Coopération Canadienne Madame la Directrice de CRDI Monsieur le Secrétaire exécutif de l’AIGU Coordonnateur du projet PURE : Villes ciblées Mes dames, Messieurs les Membres de l’équipe de recherche Mesdames, Messieurs les invités Chers participants à ce forum C’est avec beaucoup de regret que je rate l’invitation que vous m’avez adressé pour pendre part au forum de diffusion officielle des résultats de la recherche sur la décharge de Mbeubeusse : Analyse des impacts et amélioration des conditions de la vie et l’environnement de Malika La tenue d’un événement éminemment important pour le devenir de notre région en général et notre commune en particulier coïncide en effet avec ,mon absence du territoire national. Vous me permettrez néanmoins, par l’intermédiaire,de Monsieur Eyba BA Conseiller Municipal président de la commission environnement et membre de l’équipe de recherche de vous exprimer toute ma gratitude pour les efforts d’investigation colossaux que vous déployez depuis deux ans dans le but d’agir efficacement sur ce « volcan » que représentent la décharge de Mbeubeusse. Les résultas auxquels vous êtes parvenus sont à la foi édifiants et graves. Edifiants en perçant de manière scientifique et irréfutable les énigmes et les spéculations profanes construites autour de la décharge, mais surtout graves en mettant à nu les dangers potentiels auxquels les populations riveraines sont confrontées (contamination de la nappe, pollution atmosphérique, insalubrité des productions maraîchères et animales, prévalence de maladie spécifiques). Heureusement, le projet se réalise en deux phases. Et la première qui s’achève va éclairer pour mieux les identifier et déjà les consolider ; les actions alternatives propres à reconvertir en source de vie une bombe écologique dont les effets néfastes et multiformes ne sont pas encore suffisamment évalues. Toutefois nous admettons que la problématique est globalement cernée mais nous sommes certains qu’au fur et à mesure que le projet évaluera des séquences insoupçonnées surgiront et nécessiteront des approches spécifiques et ciblées pour la mitigation des impacts négatifs immédiats et lointain découlant de la présence de la décharge. Afin de ne pas exacerber l’extrême précarité de la situation socio-économique des fermiers et maraîchers qui se déploient sur la bande des Niayes face à la décharge, les autorités nationales et locales seraient bien avisées de mettre en œuvre leur volonté maintes fois réitérée de délocaliser le dépotoir. Cinq Cent Mille Tonnes d’ordures, continuent d’être annuellement déversées sur ce site dont les sols arables submergés par les Eaux salées du lac du fait de la pression exercée par les ordures perdent de plus en plus leur fertilité. Les conséquences économiques et sociales sur le vécu quotidien des populations sont incalculables en termes de chômage et de pauvreté. A la suite de cette délocalisation, le site pourrait, comme à Durban en Afrique du sud, être réhabilité, réintégré dans son environnement les différents acteurs dans la décharge reconvertis grâce aux projets pilotes prévus à cet effet. Dans l’espoir que les préoccupations des populations locales ne manqueront pas d’être retenues, je renouvelle au nom de la commune de Malika mon attachement et mon soutien à l’IAGU et tous ses partenaires afin que notre projet se réalise et génère des richesses au profit des populations désemparées. Je vous remercie de votre aimable attention