CENTER-PERIPHERY PROGRAM – PROGRAMME CENTRE

Transcription

CENTER-PERIPHERY PROGRAM – PROGRAMME CENTRE
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
PARIS CONFERENCE – COLLOQUE DE PARIS
DECEMBER 1ST - 3RD 2011 – 1ER AU 3 DECEMBRE 2011
CENTER-PERIPHERY PROGRAM –
PROGRAMME CENTRE-PERIPHERIE
(closing conference – colloque de clôture)
Le clivage centre-périphérie en Europe à l’épreuve de la pluridisciplinarité :
des certitudes hiérarchisées à la polyphonie harmonique ?
Réfectoire des Cordeliers, amphi Roussy
(15, rue de l’École de Médecine)
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
Contact : Traian Sandu
[email protected]
PROGRAMME
JEUDI 1ER DECEMBRE
8h15 : accueil, inscriptions, petit-déjeuner sur place
9h00 : ouverture protocolaire : par Madame le Professeur Marie-Christine Lemardeley,
Présidente de l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle ; Philippe Dubois, Relations
internationales ; Judit Maàr, Directrice du CIEH&CIEFi
9h15 : présentation du conférencier : François Dosse
9h20 : conférence plénière : « Le retour de l’évènement comme donnée complexe à
l’épreuve de la pluridisciplinarité »
10h10 : discussion avec la salle
10h30 : Équipe Orban (Pécs)
10h30 : bilan des résultats de l’équipe : Péter Hahner
10h50 : Adrián Bene : Le concept centre/périphérie sens dessus-dessous: le perspectivisme et
l'humour dans la littérature
11h05 : Zoltán Ábrahám-Ködmen : "Thus Fate knocks at the door..."
11h10 : Peter Egyed: La Dialectique "Centre-Périphérie" dans le discours philosophique
contemporain
11h25: Amelia-Maria Şooş: La dynamique Centre-Périphérie dans la philosophie du langage
(problèmes de traduction)
11h40 : Péter Hahner : Talleyrand en Amérique : à la périphérie de la périphérie ?
12h00 : discussion
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
12h20 : Équipe Renaud (Paris 3)
12h20 : Patrick Renaud : bilan des résultats de l’équipe
12h40 : Traian Sandu : synergie pluridisciplinaire et re-légitimation de la dynamique centrepériphérie dans les études fascistes
12h55 : Augustin Lefebvre (in absentia) : De l'espace théorique à l'espace interactionnel
13h10 : discussion
13h20 déjeuner libre
14h15 : équipe Rouet (Sofia, Reims)
14h15 : Gilles Rouet : bilan des résultats de l’équipe : « les vertus du périphérique », mise en
perspective générale
14h35: Gilles Rouet et Thierry Côme : Classements et politiques périphériques des universités
14h50 : Petia Gueorguieva : La Bulgarie périphérisée : l’UE dans le discours politique
intérieur
15h05 : Katia Hristova-Valtcheva: Européanisation ou périphérisation des acteurs collectifs
en Bulgarie ?
15h20 : Anna Krasteva : Marges et frontières : regards de la périphérie
15h35 : discussion partielle
15h55 : pause libre
16h15 : Antoniy Galabov: Nomenclature déconcentrée multiple
16h30 : Radovan Gura et Maria Rostekova : La France et le monde - aspects de la politique
étrangère de la Ve République
17h00 : Marouane Mortabit : Communautés locales et stratégies de développement des
compagnies minières
17h15 : discussion
17h35 : Équipe Guida (Rome 3, Paris 3)
17h35 : Francesco Guida : bilan des résultats de l’équipe
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
17h55 : Antonio d’Alessandri : Nation, Etat, droit. Des cas interdisciplinaires tirés de
l’histoire des Balkans au 19e siècle
18h10 : Julia Nyikos-Miszlay (in absentia) : Interdisciplinarité dans l'étude littéraire du Grand
Paris
18h25 : Igor Fiatti (sujet à préciser)
18h40 : discussion et fin des travaux
SOIRÉE LIBRE
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
VENDREDI 2 DECEMBRE
9h30 : présentation du conférencier : Lorenza Mondada (Lyon 2)
9h35 : conférence plénière : « Langage, interaction sociale, participation : regards
croisés sur la démocratie en action »
10h25 : discussion avec la salle
10h45 : pause café
11h05 : Équipe Piechnik (Cracovie)
11h05 : Marcela Swiatkowska et/ ou Iwona Piechnik : bilan des résultats de l’équipe
11h25 : Iwona Piechnik : Langues minoritaires à la périphérie septentrionale d’Europe
11h40 : Kazimierz Jurczak : Deux centres et une seule périphérie. La société moldave
contemporaine en quête de l’identité
11h55 : Marta Pawłowska : Le futur périphrastique VADO + INF. dans les langues romanes
occidentales : centre et périphérie.
12h10 : Mateusz Klagisz: Once again about "Centre: Peripheries" in Iranian word.
Communist language policy in Afghanistan (1978-1992) and Tajikistan (1920-1991)
12h25 : Katarzyna Wojtowicz: Les politiques linguistiques de l’Est à l’Ouest : La France et la
Pologne au XXIe siècle
12h40: discussion
13h00 déjeuner
14h00 : Équipe Gazdag-du Réau (Paris 3, Budapest)
14h00 : Élisabeth du Réau : Acteurs du centre et de la périphérie dans la construction
européenne. Regards croisés et pluridisciplinaires, le cas de la France et de la Hongrie des
années soixante à 2000
14h20 : Zoltán Garadnai : regards d’historiens hongrois et français des années soixante aux
années quatre-vingts
14h35 : Élisabeth du Réau : Regards croisés franco-hongrois et approches multidisciplinaires
de 1989 aux années 2000
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
14h50 : discussion
15h10 : Équipe Maar-Nummi (Paris 3, Helsinki, ELTE)
15h10 : Judit Maar : bilan des résultats de l’équipe
15h20 : Judit Maar : Littérature, Histoire, Histoire littéraire
15h30 : Jyrki Nummi : The Role of Sub-Centers in Cultural Transitions: The Example of
Early Finnish Modernism
15h45 : Imre Szöcs: Soi-même comme un centre. Écriture de soi et espace dans les journaux
d'André Gide et de Sándor Márai
16h00 : Chiara Fumagalli : L’utilisation du mythe biblique dans la prose brève des années 80
et 90 à l’Ouest et à l’Est : revenances, quête des origines, parodisation.
16h15 : pause café
16h35 : Eva Havu : Comparaison des stratégies d’adresse dans deux pays européens : la
France et la Finlande
16h50 : Peter Balogh : Une science per definitionem pluridisciplinaire : la linguistique
17h05 : Bakcsi Botond : Centre-périphérie et histoire littéraire. Essai d’une typologie
historique
17h20 : Reka Toth (à préciser)
17h35 : discussion
17h55 : discussion et fin des travaux
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
SAMEDI 3 DECEMBRE
9h00 : Équipe Blaho-Esposito (Corvinus, Paris 3, Bucarest)
9h00 : Marie-Claude Esposito et Andras Blaho : bilan des résultats de l’équipe
9h20 : Andras Blaho : Centre-periphery relations with special regard to central and eastern
Europe
9h35 : Élisabeth Kaponyi (à préciser)
9h50 : Rosta Miklós : What does the success of the New Public Management depend on?
10h05 : Oroszlany Eszter: Forged in crisis? Developing European power dynamics and
identities
10h20 : discussion partielle
10h40 : pause libre
11h00 : Eszter Friss (à préciser)
11h15 : Gábor Kutasi : EU Centre and periphery. Rule based budgeting and budget
institutions after crisis. Hypothesis - methodology - results
11h30 : Olivier Buirette: La pluridisciplinarité en histoire : le cas de recherches en histoire
balkanique
11h45 : Luciana Ghica: Egocentric complexes under the siege of periphery spectres: The
world according to the European Union after the crisis
12h00 : discussion
12h20 : fin du programme : mot de conclusion de Patrick Renaud
12h40 : verre de clôture à l’Institut hongrois
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
Argumentaire
Le clivage centre-périphérie en Europe à l’épreuve de la pluridisciplinarité :
des certitudes hiérarchisées à la polyphonie harmonique ?
Les approches relationnelles autant que celles comparatistes appliquées à l’espace européen
peuvent conduire à une hiérarchisation et à des jugements normatifs. Que ce soient les chocs
des conflits ou les comparaisons entre alliés des deux bords du continent, les transferts plus ou
moins institutionnalisés de modèles politiques, économiques et culturels, ou la mise en
parallèle comparatiste de ces structures, la pesée se fait souvent, sinon systématiquement, en
faveur de l’Ouest européen.
Pourtant, tout aussi structurellement, le Centre de l’Europe imagine et renvoie des
élaborations complexes issues de la combinatoire d’États moins légitimés politiquement, par
des sociétés moins mobilisées. Ces entités proposent des constructions institutionnelles, des
instruments de régulation sociale et une sensibilité esthétique qui permet à un espace moins
urbanisé et productif non seulement de maintenir le pas avec l’Ouest, mais qui finit parfois
par s’imposer à l’échelle continentale, et au delà.
Le but de cette dernière rencontre du programme « Centre-périphérie », est donc de répondre
au questionnement sur la concordance entre approche mono-disciplinaire et durcissement du
clivage centre-périphérie d’un côté et, à l’inverse, approche pluridisciplinaire et identification
d’un ethos global centre-européen capable d’influencer et de modifier en retour les formes les
plus modernes des constructions européennes dans tous les domaines, de l’union politique à la
modernité esthétique.
Concrètement, les participants devront établir le bilan de leurs travaux et/ou évaluer la portée
du contact avec les collègues des autres disciplines au sein de leur équipe ou au gré des
affinités et/ou des controverses avec des membres d’autres équipes, de leur évolution – ou
non – et de l’impact de ces échanges sur leur propre travail. Il faudra notamment s’interroger
sur l’impact de ce programme à l’égard de la recherche principale de chacun : la
pluridisciplinarité faisait-elle partie des méthodes du chercheur ou bien ce programme a
permis d’en renforcer la dimension ?
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
Colloque : Couvent des Cordeliers, 15 Rue de l'École de Médecine, 75006 Paris
Verre de clôture : Institut hongrois de Paris, 92 rue Bonaparte, 75006 Paris
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
Liste des participants
ÁBRAHÁMKÖDMEN Zoltán
BADALASSI Nicolas
BAKCSI, Botond
BALOGH, Péter
BENE, Adrián
BERNARD Élise
BLAHO Andràs
BUIRETTE Olivier
CÔME Thierry
D’ALESSANDRI,
Antonio
DU RÉAU Élisabeth
EGYED Péter
ESPOSITO,
MarieClaude
FIATTI Igor
FIDLEROVA Alena
FRISS Eszter
FUMAGALLI Chiara
GALABOV Antoniy
Pécs
Paris 3
ELTE
Paris 3
Pécs
Paris 3
Corvinus
Paris 3
Reims
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Roma 3
Paris 3
Cluj
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Paris 3
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Prague
Corvinus
Sofia
GARADNAI Zoltán
Archives
nationales
hongroises
Luciana Bucarest
GHICA,
Alexandra
GUEORGUIEVA Petia
GUIDA Francesco
GURA Radovan
HAHNER Péter
HAVU, Eva
HRISTOVAVALTCHEVA Katia
JURCZAK Kazimierz
KAPONYI Erzsebet
KLAGISZ Mateusz
KRASTEVA Anna
KUTASI Gábor
LEFEBVRE Augustin
MAAR Judit
MORTABIT Marouane
NUMMI Jyrki
NYIKOS Julia
OROSZLÁNY, Eszter
Sofia
Roma 3
Banskà Bystrica
Pécs
Helsinki
Sofia
Cracovie
Corvinus
Cracovie
Sofia
Corvinus
Paris 3
ELTE
Reims
Helsinki
ENSAP
ELTE-
[email protected]
[email protected],
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
PAWLOWSKA Marta
PIECHNIK Iwona
RENAUD Patrick
ROSTA, Miklós
ROSTEKOVA, Maria
ROUET Gilles
SANDU Traian
ŞOOŞ Amelia-Maria
SWIATKOWSKA
Marcela
SZŐCS Imre
TOTH, Reka
VEIVO, Harri
WOJTOWICZ
Katarzyna
Saarbrücken
Cracovie
Cracovie
Paris 3
Corvinus
Banskà Bystrica
Sofia-Reims
Paris 3
Cluj
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Cracovie
ELTE
ELTE
Paris 3
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Cracovie
[email protected]
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
Résumés
JEUDI 1ER DECEMBRE
9h20 : François Dosse : conférence plénière : « Le retour de l’évènement comme donnée
complexe à l’épreuve de la pluridisciplinarité »
On assiste de toutes parts au « retour » de l’événement. Aux notions de structure, d’invariant, de longue durée,
d’histoire immobile se sont substituées les notions de chaos organisateur, de fractale, de théorie des catastrophes,
d’émergence, d’énaction, de mutation, de rupture…Ce basculement n’affecte pas la seule discipline de l’histoire.
Il est général dans l’ensemble des sciences humaines et atteste une préoccupation nouvelle d’attention à ce qui
advient de nouveau dans une interrogation renouvelée sur l’événement. C’est pourquoi il semble opportun de
mettre la notion d’événement à l’épreuve du regard de diverses disciplines pour en mesurer la fécondité
potentielle et sa valeur heuristique. Comme l’a dit Michel de Certeau à propos de Mai 68, « l’événement est ce
qu’il devient », ce qui induit un déplacement de l’approche de l’amont de l’événement vers son aval. La longue
éclipse de l’événement dans les sciences humaines fait place aujourd'hui à son « retour » spectaculaire, mais
l’événement qui revient n’est pas le même au stade de son approche réflexive.
10h30 : Équipe Orban (Pécs)
10h30 : bilan des résultats de l’équipe : Péter Hahner
10h50 : Adrián Bene : Le concept centre/périphérie sens dessus-dessous: le perspectivisme et
l'humour dans la littérature
11h05 : Zoltán Ábrahám-Ködmen : "Thus Fate knocks at the door..."
Empires. The past or future of Central-Eastern-Europe? We witness the possible revival of the 18th and 19th
century in the 21st. It is possible that past empires are born again in this region? What does the past tell us about
geopolitical situation in the future?
11h10 : Peter Egyed : La Dialectique "Centre-Périphérie" dans le discours philosophique
contemporain
11h25: Amelia-Maria Şooş : La dynamique Centre-Périphérie dans la philosophie du langage
(problèmes de traduction)
11h40 : Péter Hahner : Talleyrand en Amérique : à la périphérie de la périphérie ?
En 1792, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord fut décrété d’accusation et inscrit sur la liste des émigrés. Il
quitte la France pour Londres, puis, expulsé par les Anglais, il se rend aux États-Unis. En 1794, il s’est chargé de
faire un rapport détaillé sur l’état des terrains à vendre dans le Maine et à New York. À l’ouest de New York,
avec deux amis et son valet, il se trouve dans une forêt sauvage, à l’extrémité du monde civilisé, au bout du
monde. Un soir, dans cette affreuse forêt où ils s’étaient égarés, même ses amies et son valet ont disparu. C’était
la fin du voyage pour lui : loin de la France, loin de l’Europe, loin même de Philadelphie et loin de ses amis.
C’était le point le plus bas. Comment pouvait-il sortir de cette situation ? Plusieurs émigrés avaient renoncé à
poursuivre le combat pour le retour à l’ancien monde, à l’ancienne patrie, au pouvoir. Mais Talleyrand était
différent. Quels sont ses secrets ?
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
12h20 : Équipe Renaud (Paris 3)
12h20 : Patrick Renaud : bilan des résultats de l’équipe
12h40 : Traian Sandu : synergie pluridisciplinaire et re-légitimation de la dynamique centrepériphérie dans les études fascistes
Le « tournant culturel » et le « tournant linguistique » (dans son acception modérée) des sciences historiques ont
joué un rôle fondamental dans la définition d’une idéologie générique du fascisme, relégué jusque-là par
l’histoire des idées politiques d’origine libérale à une sorte de parenthèse monstrueuse sans véritable fondement
conceptuel et par l’histoire sociale inspirée du marxisme à une simple caricature démagogique du socialisme.
Une lecture attentive des textes a non seulement permis d’en dégager un projet cohérent et articulé, mais a
permis un retour théoriquement informé par l’anthropologie et la sociologie vers les disciplines d’origine, et
notamment vers la dimension révolutionnaire – George Mosse –, de religiosité politique – Emilio Gentile – et de
renaissance nationale « palingénésique » – Roger Griffin – de l’idéologie fasciste. Ce faisant, cette approche
novatrice a souligné les similitudes et la convergence entre divers mouvements fascistes européens, étendant
même sa définition en-dehors de l’espace européen – vers les populismes sud-américains notamment – et au-delà
de la période de référence 1919-1945. Un prétendu centre italo-allemand et des périphéries fascistes européennes
ou internationales sont exclues dans cette approche.
Néanmoins, lorsque l’analyste retourne vers l’histoire politique plus traditionnelle et s’attache aux deux grandes
manifestations du fascisme que furent la Seconde guerre mondiale et le génocide juif, force lui est d’admettre
que si la virulence du révisionnisme hongrois ou de l’antisémitisme roumain, par exemple, furent aussi intenses
et potentiellement belliqueuse et meurtrière que celles de leur homologue allemand, la question de la puissance
et des moyens joue ici un rôle incontournable dans le déclenchement et le déroulement de ces évènements. Si le
légionarisme roumain fut un grand fascisme dans un petit pays, il fallait la confiance inspirée par la certitude de
la victoire allemande vers 1941 pour entraîner la petite puissance roumaine dans le grand cycle sanglant de
l’extermination juive, selon une logique transposée par Aristotle Kallis de l’« agentic state » individuel de
Stanley Milgram à l’échelle de tout un continent. L’intégration des petits alliés, comme des fonctionnaires
allemands et de toute la ramification hiérarchique européenne dans la diffusion des pratiques violentes, relèverait
d’un « agentic order » que seule une grande puissance pouvait inspirer et qui en aurait fait des agents plus ou
moins disciplinés d’un nouveau code moral, guidé par la discipline supérieure au projet palingénésique
éliminationiste. Le centre allemand retrouve ainsi toute sa puissance d’inspiration lorsque se pose le problème du
passage à l’acte décisif et massif.
12h55 : Augustin Lefebvre : De l'espace théorique à l'espace interactionnel.
Lors des rencontres précédentes, les échanges avec les membres du groupe Renaud m'ont conduit à interroger la
nature même de la recherche en sciences humaines en examinant comment chaque chercheur/ discipline investit
le couple centre-périphérie pour élaborer un objet de recherche adéquat dans le champ de sa discipline. De façon
symétrique, ces échanges m'ont conduit à thématiser ce qui caractérisait le traitement du couple centre-périphérie
dans ma propre élaboration d'un objet de recherche.
Ce qui est ressorti du travail pluridisciplinaire de notre équipe est que le couple centre-périphérie devient une
ressource discursive que chaque discipline mobilise pour élaborer une version du monde: le chercheur
sélectionne alors certaines caractéristiques rendues disponibles dans le couple centre/ périphérie et y fait
correspondre des caractéristiques de son objet de recherche. L'objet de recherche et la définition de centre/
périphérie sont alors élaborés conjointement.
Une problématique que j'ai proposée d'examiner à partir de cette observation est d'ordre épistémologique:
comment un chercheur, en élaborant un objet scientifique, exhibe réflexivement ce que c'est pour lui que de
"faire de la science"? Cette problématique est directement inspirée des travaux de H. Garfinkel, pour qui toute
action sociale exhibe réflexivement sa propre rationalité. … J'examinerai en particulier en quoi le sens du
toucher implique une réciprocité de la perception (on ne peut toucher un corps sans que cet autre corps ne se
sente touché ni que le corps qui touche sente que l'autre sente qu'il est touché) et que les caractéristiques de cette
perception sont configurées par un savoir-faire mobilisé et élaboré au cours de l'interaction. La prise en compte
de l'espace interactionnel permet ainsi de jeter un point entre des notions a priori aussi incompatible que
"perception" et "savoir-faire social".
14h15 : équipe Rouet (Sofia, Reims)
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
14h15 : Gilles Rouet : bilan des résultats de l’équipe : « les vertus du périphérique », mise en
perspective générale
14h35: Gilles Rouet et Thierry Côme : Classements et politiques périphériques des universités
14h50 : Petia Gueorguieva : La Bulgarie périphérisée : l’UE dans le discours politique
intérieur
L’ objectif principal de la communication est d’analyser les usages politiques internes de l’Union européenne et
ses politiques spécifiques tendant à positionner la Bulgarie en périphérie ou dans la qualité de « membre de
seconde main ». La question principale est si de tels discours de « périphérisation » de la Bulgarie correspondent
aux réalités objectives (vu que le pays n’est pas membre ni de l’Union Economique et Monétaire, ni de l’espace
Schengen) ou bien s’ il s’agit de tactiques et de calculs politiques internes pour la formation de tels discours.
L’analyse englobe les cas de tous les acteurs politiques importants du paysage politique bulgare.
15h05 : Katia Hristova-Valtcheva: Européanisation ou périphérisation des acteurs collectifs
en Bulgarie ?
15h20 : Anna Krasteva : Marges et frontières : regards de la périphérie
15h35 : discussion partielle
16h15 : Antoniy Galabov: Nomenclature déconcentrée multiple
16h30 : Radovan Gura et Maria Rostekova : La France et le monde - aspects de la politique
étrangère de la Ve République
17h00 : Marouane Mortabit : Communautés locales et stratégies de développement des
compagnies minières
L’ambition de ce texte est de démontrer l’importance et le rôle que peuvent jouer les communautés locales dans
la redéfinition des stratégies de développement des grands groupes industriels, notamment les compagnies
minières. Il analyse le rapport entre communautés locales avoisinantes des installations industrielles de la
compagnie minière (objet de l’étude) et leur influence dans la modification et la mise en place de nouvelles
politiques industrielles. Le texte essaie de mettre en lumière le rôle que peut jouer le contexte politique et social,
(le printemps arabe en l’occurrence) dans le renversement des effets du centre sur sa périphérie. Les liens de
domination se retrouvent alors renversés en faveur d’une nouvelle logique plus favorable à la périphérie.
L’influence est donc réciproque, et la périphérie contribue à rééquilibrer les effets de du centre en sa faveur.
Nous allons également voir comment un grand programme de responsabilité sociétale peut changer en
profondeur une compagnie minière en la poussant à s’ouvrir sur son environnement et s’engager dans une
logique de « shared value ». L’intégration des aspirations sociales dans la mise en place des orientations
stratégiques de la compagnie est l’illustration de l’interchangeabilité des rôles entre le centre et la périphérie.
17h35 : Équipe Guida (Rome 3)
17h20 : Francesco Guida : bilan des résultats de l’équipe
17h40 : Antonio d’Alessandri : Nation, Etat, droit. Des cas interdisciplinaires tirés de
l’histoire des Balkans au 19e siècle
Dans cette intervention on veut donner quelques exemples d’enrichissement des problématiques de recherche
concernant des questions historiques des Balkans selon un approche interdisciplinaire fondé sur la couple
centre/périphérie.
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
A partir de la thématique générale de travail de l’équipe, Nations et Etats nationaux dans l’Europe danubiennebalkanique (XIXe - XXIe siècles) dès périphéries à l’espace régional européen, on a défini deux questions
majeures prises comme matériaux de réflexion :
1) l’exil politique après le « Printemps des peuples » comme expérience intellectuelle croisée entre plusieurs
centres d’attraction – vus comme modèles à imiter (les villes capitales de l’Europe occidentale, Paris-Londres) –
et une périphérie à moderniser (les Pays de provenance des exilés). Dans ce cas l’interdisciplinarité se fonde sur
la typologie des sources utilisées (historiques, littéraires, artistiques) ;
2) les régions de frontière, les territoires disputés et pluriethniques. Deux sont les cas d’étude : la région de la
Vojvodine et sa collocation à la périphérie des plusieurs centres avec des statuts juridiques différents et le cas de
l’annexion de la Roumélie orientale à la Principauté de Bulgarie en 1886. Dans ce deux cas, au contraire,
l’approche interdisciplinaire se fonde sur la méthodologie et le contenu de l’étude, réalisé selon un approche
multidisciplinaire à la fois historique et juridique.
17h55 : Julia Nyikos-Miszlay : Interdisciplinarité dans l'étude littéraire du Grand Paris
Notre sujet de recherche a pour objectif de réfléchir sur l’avenir de la littérature de banlieue et notamment celle
de la banlieue parisienne. L’exploration de ce domaine se trouve rapidement confrontée à des questions qui
dépassent les cadres des études littéraires. Non seulement plusieurs genres romanesques se mêlent
(documentaire, fiction, autobiographie, roman d’éducation, etc.) dans la plupart des textes littéraires récents sur
la banlieue parisienne, mais les auteurs font eux-mêmes références par exemple à des articles journaliers ou à des
discours politiques. Ainsi la rhétorique de ces intertextes, de même que leur rapport à la réalité historique
confrontent la littérature à des questionnements qui relèvent d’autres disciplines.
Comme la littérature de banlieue se trouve par définition liée à un territoire et à une réalité vécue, il semble
indispensable de consulter, par exemple, les sociologues et les politologues quand on tente de formuler des
hypothèses sur l’évolution de ce genre littéraire. Les architectes et les géographes invités à participer au
réaménagement de certains territoires ou cités dans la banlieue interviennent également de façon créatrice dans le
changement du paysage de la banlieue, ainsi qu’au rapport entre le centre historique et les anneaux de la banlieue
autour de Paris.
Tellement de facteurs doivent être pris en compte dans ce travail sur l’évolution d’un genre littéraire que non
seulement cette étude ne peut être qu’interdisciplinaire, mais qu’il nous est indispensable de réduire la pluralité
des domaines à considérer. Il semble que dans le cas concret deux critères permettent de sélectionner les
disciplines. Celles qui se montrent plus aptes à prévoir les tendances à venir que d’autres d’une part, et d’autre
part, celles qui enregistrent des changements considérables dans un espace de temps cours peuvent aider notre
travail.
18h10 : Igor Fiatti (sujet à préciser)
VENDREDI 2 DECEMBRE
9h35 : Lorenza Mondada : conférence plénière : « Langage, interaction sociale,
participation : regards croisés sur la démocratie en action »
Cette communication discute, à partir d'un terrain ethnographique et d'une analyse interactionnelle
d'enregistrements vidéos d'un projet d'urbanisme participatif, de problématiques récurrentes dans les débats
interdisciplinaires: le rapport micro-macro et l'apport des analyses de détail à la compréhension de processus
constitutifs; le rapport entre analyse fine des événements présents, dans leur organisation émergente moment par
moment dans l'interaction sociale, et esquisse d'une analyse historique employant les mêmes principes
analytiques; articulation entre principes et idéaux démocratiques et leur implémentation dans des pratiques
interactionnelles situées. Pour ce faire, la communication se penchera sur des phénomènes interactionnels
caractérisant la prise de parole et l'élaboration collective de propositions dans des débats de démocratie
participative et proposera une "respécification" (au sens ethnométhodologique - Garfinkel) de la notion de
"participation" à l'aune d'une analyse détaillée des formats de participation à ces débats.
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
11h05 : Équipe Piechnik (Cracovie)
11h05 : Marcela Swiatkowska et/ ou Iwona Piechnik : bilan des résultats de l’équipe
11h25 : Iwona Piechnik : Langues minoritaires à la périphérie septentrionale d’Europe
Les langues minoritaires de l’Europe septentrionale (Fennoscandie avec des îles avoisinantes, confins circumouraliens de la Fédération Russe) sont peu connues de la plupart des Européens, parce que, d’habitude, on se
concentre sur ce qui se passe au centre et dans le sud de notre continent. Pourtant dans le Nord – à cette
périphérie silencieuse et froide – beaucoup de petites langues s’éteignent petit à petit et peu d’entre elles
combattent pour survivre. Il faut donc être leur porte-parole, montrer leur histoire et situation d’aujourd’hui, tout
en mettant l’accent sur les conditions de vie, l’attitude des locuteurs et la politique des gouvernements respectifs.
11h40 : Kazimierz Jurczak : Deux centres et une seule périphérie. La société moldave
contemporaine en quête de l’identité
Pour l’Europe d’aujourd’hui la République de Moldavie constitue une périphérie évidente. D’autant plus évident
– bien qu’historiquement bien fondé – est le caractère périphérique de Chişinău : aussi bien pour Bucarest que
pour Moscou. La tentative de construire une identité moldave à part doit signifier la révision des rapports
antérieurs avec les anciens centres. Est-ce que dans la culture, est possible une troisième qualité qui résulte de la
négation des deux précédents ?
11h55 : Marta Pawlowska : Le futur périphrastique VADO + INF. dans les langues romanes
occidentales : centre et périphérie
La construction périphrastique VADO + INF. est présente dans la plupart des langues romanes occidentales et
par sa structure morphologique transparente et la conformité avec la vision métaphorique de passage du temps
TEMPS EST MOUVEMENT est fréquemment utilisée et dans la langue courante entre en concurrence avec le
futur simple (selon la tendance du passage du synthétique à l’analytique dans l’évolution des paradigmes
verbaux). Nonobstant, elle n’est pas universelle pour toute la partie occidentale de la Romania, même si on la
trouve dans les langues comme le français, l’espagnol ou le portugais. Les deux cas périphériques sont le
romanche où au lieu du verbe aller apparaît un autre verbe de mouvement et le catalan où la même construction
sert à exprimer la notion du passé, donc elle possède une signification opposée à celle du futur.
12h10 : Mateusz Klagisz: Once again about "Centre: Peripheries" in Iranian word.
Communist language policy in Afghanistan (1978-1992) and Tajikistan (1920-1991)
The Soviet national and language politicy in the Central Asia had a great infulence on the process of re-creation
of centre-and-peryphery relations between Russian and local languages, e.g. Tajik in Tajikistan and Usbekistan.
After the April Revolusion in Afghanistan in 1978 and the Soviet military invasion some elements of that policy
were transfered into the new communist country and used by the Afghan communist government. My research
focuses on the issue of relations between the linguistic centre and peripheries in Afghanistan and Tajikistan in
comparison with the Iranian model presented in the previous summer school workshops in Pecs and Kraków.
12h25 : Katarzyna Wojtowicz: Les politiques linguistiques de l’Est à l’Ouest : La France et la
Pologne au XXIe siècle
Le sujet porte sur la signature et la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
(conçue en 1992 et ouverte aussi bien aux États membres du Conseil de l’Europe qu’aux non-membres) ainsi
que sur la protection des droits des minorités linguistiques en France et Pologne au début du IIIe millénaire.
14h00 : Équipe Gazdag-du Réau
14h00 : Élisabeth du Réau : Acteurs du centre et de la périphérie dans la construction
européenne. Regards croisés et pluridisciplinaires, le cas de la France et de la Hongrie des
années soixante à 2000
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
14h20 : Zoltán Garadnai : regards d’historiens hongrois et français des années soixante aux
années quatre-vingts
14h35 : Élisabeth du Réau : Regards croisés franco-hongrois et approches multidisciplinaires
de 1989 aux années 2000
15h10 : Équipe Maar-Nummi
15h10 : Judit Maar : bilan des résultats de l’équipe
15h20 : Judit Maar : Littérature, Histoire, Histoire littéraire
15h30 : Jyrki Nummi : The Role of Sub-Centers in Cultural Transitions: The Example of
Early Finnish Modernism
In my paper I will examine the centre-periphery relations using the example of the problems of periodization of
Finnish modernism. Finnish Modernism is generally considered a series of six separate phases with no temporal
connections between each other: (1) Realism of 1880s, (2) Neo-romanticism of fin-de-siècle, (3) Torchbearers
and (4) the Finland-Swedish Modernism of the 1920’s, (5) Modernism of the 1950’s, and (6) Postmodernism
(1980–).
[…]
The conventional view of the centre-periphery relation will be challenged in this paper.
[...]
The first counter-argument concerns the result of the transition of artistic or cultural repertoires and will be
based on the following principle: as the size (the number of works) changes, the structure (the order or
repertoire) changes. This means, for example, that while innovative repertoires in international centres produce
many works (which guarantees the success of its distribution), in the periphery new (copied or modified)
innovative repertoire generates only a few works, sometimes only one or two. Consequently, variation and
repetition, which is essential for recognition and the establishment of repertoire, does not take place in the
periphery, and the few ‘odd’ works are defined as curious exceptions, the nature of which may be perceived only
later, after the international tradition has been historically established.
The second counter-argument concerns the structuring principles of the centre-periphery dichotomy and, thus,
the interpretation of the products (in transition). As soon as we supplement Finnish literary life of the time under
discussion with the international, Scandinavian or European one, random phenomena and works become
functional. For this we need a supporting construction that mediates between the centre and the periphery and
which makes the overlapping more realistic.
[…]
A general conclusion may be drawn. International modernist repertoire emerging both in the centres and subcentres create a double frame in which the separate local modernisms may be reallocated. This means that (1) an
innovative work can be read simultaneously against two different traditions, the national and the international,
and (2) ‘incomprehensible’ repertoires in peripheral literary context may be given a full description in a relevant
generic or typological framework relating to works beyond the local tradition.
15h45 : Imre Szöcs : Soi-même comme un centre. Écriture de soi et espace dans les journaux
d'André Gide et de Sándor Márai
Le journal est un type de texte littéraire défini par une relation particulière avec le temps et l'espace. Au lieu de
se conformer à une poétique, le journal relève d'une logique, celle imposée par le calendrier. Les éléments du
récit sont présents dans le journal, mais il ne peut pas être question d'une structure narrative globale. Si cette
forme particulière de texte littéraire qui est le journal est pour ainsi dire très pauvre du point de vue des
références temporelles, sa relation à l'espace est beaucoup plus intense. La note de journal ainsi qu’elle apparait
dans le journal de Gide et de Márai marque toujours une prise de possession intellectuel du lieu. Le diariste
s’approprie et vit le plus possible les espaces : la ville, les paysages, la bibliothèque, le restaurant, la rue etc. En
quelque sorte ces lieux deviennent une fonction du soi. Les lieux qui sont vécus le plus intensément peuvent être
associés à la notion du centre. Les lieux périphériques ne facilitent pas cette appropriation qui peut être un
mouvement positif d’exploration de l’inconnu (très souvent dans le journal de Gide) ou un état passif, subi
malgré lui, comme un dépaysement (très souvent dans le journal de Márai). Mais dans ce dernier cas aussi
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
l’enjeu majeur de l’écriture reste la prise de possession intellectuel. Ici, dans une situation périphérique, le soi est
défini en opposition avec le lieu, donc le soi constitue un centre relatif.
Dans les deux oeuvres étudiés le soi est défini souvent en rapport avec le lieu. On peut concevoir cette relation
du soi avec les différents points de l'espace aussi comme une relation centre-périphérie.
16h00 : Chiara Fumagalli : L’utilisation du mythe biblique dans la prose brève des années 80
et 90 à l’Ouest et à l’Est : revenances, quête des origines, parodisation.
Après la fin des « grands récits mythologiques », dans les années 80-90 (la période qu’on considère de
« mutation » ou de « passage » : ce que Imre Kertész définit « le moment le meilleur », là où on est nulle part),
dans une certaine littérature le retour à la « narration » pose des questions autour du sens à donner à
l’histoire/Histoire. Dans les deux « moitiés » de l’Europe, l’utilisation du mythe biblique (et on s’interrogera
aussi sur le sens du mot « mythe » en ce qui concerne le texte sacré) ouvre à plusieurs interprétations de cet
usage: quête des origines, allégorie du Verbe (de la parole sacrée), critique à la tradition judéo-chrétienne (et à
l’Europe) et à la rationalité occidentale, questions métaphysiques et désir de transcendance. On analysera trois
récits brefs : « Le dernier bateau » de László Krasznahorkai, « Vie d’Antoine Peluchet » de Pierre Michon et
« Donna di Porto Pim » de Antonio Tabucchi.
16h35 : Eva Havu : Comparaison des stratégies d’adresse dans deux pays européens : la
France et la Finlande
Notre présentation comparera les stratégies d’adresse utilisées dans deux types de corpus oraux institutionnels en
France (pays du centre d’un point de vue géographique et culturel, cf. citation ci-dessus) et en Finlande (pays de la
périphérie). Il s’agira a) d’interactions médiatiques (télévision) et b) d’interactions dans des commerces et services.
Même si on trouve, dans les deux langues, deux pronoms d’adresse de la 2e personne (singulier et pluriel), ainsi que
des formes nominales d’adresse (FNA), les deux systèmes semblent être assez différents en ce qui concerne l’emploi
de ces formes. Toutefois, bien que les mêmes différences se répètent dans les deux corpus (en finnois, absence de FNA
ou leur utilisation bien plus restreinte (services et commerces), utilisation de FNA plus familières (débats télévisés),
tutoiement généralisé, emploi de formules impersonnelles et absence de formules de politesse), les stratégies d’adresse
finnoises ont beaucoup de traits en commun avec les stratégies d’adresse françaises, quel que soit le type d’échange.
Les interactions utilisées dans ce pays “périphérique” qu’est la Finlande sont seulement dépouillées de tout ornement
supplémentaire accompagnant les interactions en France, grand pays du “centre”.
16h50 : Peter Balogh : Une science per definitionem pluridisciplinaire : la linguistique
Après avoir analysé quelques questions de linguistique diachronique aux universités d’été de Pécs et de
Cracovie, nous avons présenté que le sens linguistique est souvent lié à des facteurs extralinguistiques. Les cas
étudiés des changements de sens nous ont permis d’établir une petite typologie élémentaire des changements et
des liens étroits avec une autre discipline au sein des SHS : sociologie, histoire, etc. C’est que la langue « suit »
les changements dans la société. Après ces analyses, nous avons découvert qu’à chaque époque, il y avait une
science avec laquelle la linguistique était en rapport étroit, qui lui servait de modèle – et qui a déterminé, de cette
façon, son évolution pour quelques siècles. Ces étapes, pendant deux millénaires, ont conduit à la naissance
d’une discipline « scientifiquement » autonome pour le XIXe siècle, mais les traces des anciennes coexistences
sont toujours visibles. Dans notre intervention, nous allons résumer les étapes les plus importantes de cette
évolution particulière.
17h05 : Bakcsi Botond : Centre-périphérie et histoire littéraire. Essai d’une typologie
historique
Dans ma communication, je voudrais m’interroger sur le fonctionnement du couple notionnel centre/périphérie
dans l’histoire littéraire des petits peuples, plus concrètement dans l’histoire littéraire hongroise. Je voudrais
analyser le discours de la critique et de l’histoire littéraire hongroise (à partir du premier représentant du genre
du XIXe siècle, celui de Ferenc Toldy, jusqu’à la plus récente entreprise de ce genre, notamment Histoires de la
littérature hongroise, sous la dir. de Mihály Szegedy-Maszák) où on peut constater la présence permanente des
notions antithétiques comme grand/petit, développé/sous-développé, Occident/Orient, centre/périphérie etc. Ces
couples notionnels antithétiques sont constitutifs du point de vue de la quête identitaire d’un peuple centre-esteuropéen, de l’autodéfinition d’une histoire littéraire mineure. Les centres auxquels les différentes histoires de la
littérature hongroise se rapportent changent d’une époque à l’autre, et c’est le motif et la modalité de ce
changement qui influence décisivement l’auto-identité littéraire et, plus généralement, culturelle des petits
peuples. Mon choix de corpus analysé est motivé par le fait que ces histoires littéraires ont souvent constitué la
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
base de l’institutionnalisation de la littérature et de la vie littéraire donnée, en étant d’une importance primordiale
dans l’élaboration de la structure et de la méthodologie de l’enseignement pré-universitaire de la littérature, dans
la constitution et les changements des départements universitaires et des groupes de recherche académiques.
Pour rendre visible la valeur épistémologique de la problématique centre/périphérie, il faut la distinguer
nettement des notions comme le canon, la formation de canons ou la mode, les mécanismes de la mode. Pour ce
faire, j’essaierai d’esquisser une typologie historique du couple centre/périphérie telle que la présentent les
histoires de la littérature hongroise. Last but not least, le résultat d’une telle recherche est nécessairement
conditionné par sa méthodologie interdisciplinaire, car c’est seulement un regard interdisciplinaire qui permet de
parvenir à un tel niveau de l’analyse où les notions du centre et de la périphérie deviennent paradigmatiques dans
l’écriture de l’histoire des histoires littéraires. Il me semble que cette façon interdisciplinaire de poser la question
est adéquate pour comprendre le fait qui peut être considéré comme paradigmatique que l’auto-identité
périphérique des petits peuples centre-est-européens (exprimée dans leurs histoires littéraires) n’est pas
monolithique, au contraire, elle est essentiellement dialectique. Le but de mon propos est l’élaboration de ces
paradigmes, car, selon les mots de Giorgio Agamben, « du paradigme dépend (…) la possibilité de produire, à
l’intérieur d’une archive chronologique en soi inerte, ces plans de clivage (…) qui seuls permettent de les rendre
lisibles ».
17h20: Reka Toth (à préciser)
17h35: discussion
SAMEDI 3 DECEMBRE
9h00 : Équipe Blaho-Esposito
9h00 : Marie-Claude Esposito et Andras Blaho : bilan des résultats de l’équipe
9h20 : Andras Blaho : Centre-periphery relations with special regard to central and eastern
Europe
The paper investigates a theoretical framework for the centre-periphery relations between and among the
member states of the European Union, with special reference to the Central and Eastern European countries. The
underlining theories of P. Bourdieu, Lipset, S. Rokkan, I. Szelényi, T. Szentes have been used in a mutually
interrelated way. Facing central decision-making in the common policies and peripheral (national) decisionmaking in other policies a multidisciplinary approach is only capable to shed lights on the fundamental, though
not always equal inter-relationships.
[...]
The situation of the European Union is insecure, as well. As of now, Europe is near to immerse in a prolonged
recession. If and when so, not only will forces integrating the Union from within weaken dangerously, but at the
same unwanted political and social structure changes might come to the fore. The same is true for Central and
Eastern Europe. Here, not only is the defencelessness with regard to world economic developments greater but
democratic traditions are much weaker than in the centre countries of Europe. A structurally – both in political
and economic sense of the world – weakened Europe will not be able to instigate further catch-up processes in
Central and Eastern Europe. This might bring severe consequences in both parts of the European Union.
9h35 : Élisabeth Kaponyi : EU enlargement and centre-periphery divide
The history of the EU could be illustrated by the various centres and peripherals. A number of studies
(NAUSTDALSLID J [1983] Centre-Periphery Models and Theories: Some Introductory Notes, in Hansen J C,
Naustdalslid J and Sewel J, Centre-Periphery Theory: Theory and Practice, Sogndal) on centre-periphery
relations have been undertaken in an attempt to analyse what centre and periphery could be defined within of the
European Community and later on, inside of the European Union. For many authors (JENS CHRISTIAN HANSENJON NAUSTDALSLID-JOHN SEWEL[1983]: Centre-periphery : theory and practice, Sogndal, Norway : Sogn and
Fjordane Regional College) peripherality can be defined in geographical terms resulting mainly from the lack of
accessibility and/or economic potential and political importance when compared to the centre. Based on this
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
theoretical consideration, my research was focused on the phenomena of centre and periphery which engendered
at the moment of the foundation of the European Communities and its spillover effects. I start from the
assumption that EU enlargement is widening the differences between a hard core and surrounding peripheries.
[...]
Question is; how can EU Member States in the centre advance without being held back by less integrationist
countries in the periphery? There have been two solutions; cooperation within the institutional framework of the
or outside the institutional framework of the European Union. I think the answer could be finding in the
enhanced cooperation of the Member States. In 1997 the Treaty of Amsterdam introduced the concept of
variable-speed integration into the EU Treaty. They allow Member States that intend to establish closer
cooperation between one another to make use of the institutions, procedures, and mechanisms laid down by the
EU Treaty and the EC Treaty. The Treaty of Amsterdam stipulates a number of general conditions that must be
met before closer cooperation can be launched, and the preconditions were specified by the Nice Treaty [2001]
and than Lisbon Treaty [2009] (enhanced cooperation, structural cooperation). The preconditions are necessary
to ensure that the initiative does not jeopardise the functioning of the internal market. In other words, the acquis
communautaire, the common body of EU law must be preserved. EU Member States may request enhanced
cooperation in areas covered by the Treaties, with the exception of areas of exclusive Union competence Any
closer/enhanced cooperation can be launched, it must show that it will aim to further the objectives of the Union
and protect and serve its interests; respect the principles of the Treaties and the single institutional framework of
the Union; be used only as a last resort; concern at least eight of Member States; not affect the acquis
communautaire or the measures adopted under the other provisions of the Treaties; not affect the competences,
rights, obligations and interests of those Member States which do not participate in it; be open to all Member
States and allow them to become parties to the cooperation at any time, provided that they comply with the basic
decision and with the decisions taken within that framework. It could be proposed by a group of countries, but
other Member States, willing and able, can join later. The enhanced cooperation could be an effective tool that
may help to the Member States in the center in the development according to their rhythm and it may allow the
Member States lagging behind to prepare themselves and then catching up to the centre.
9h50 : Rosta Miklós : What does the success of the New Public Management depend on?
Aim and research question: In this study I have developed a model that could provide comprehensive answer
to the following question: which factors influence the successful introduction of the reforms related to the New
Public Management (NPM) movement.
Methodology: The used model can be described as illustrated on Figure 1.
Figure 1.
The causality between the determining factors of the successful introduction of the NPM
Informal institutions
Informal rules of the game
(norms, traditions, habits)
(North [1990]) and (Williamson
[1998])
Embeddedness
(Granovetter [1990]),
(Williamson [1998]) and (Nee
[2003])
National values in the
Hofstedeian sense
Formal Institutions
Formal rules of the
game
(constitution, laws),
(North [1990]) and
(Williamson [1998])
Governmental competences
and skills
Governance structure
The governance
(organizational leader’s) ability
to change the organizational
culture
The interaction
between the NPM
techniques
introduced
simultaneously
The
probability
of the
successful
introduction
of the NPM
technique
The research analyses the first two blocs, the informal institutions and the formal ones. For the detailed analysis
some proxy-variables were used mostly from World / European Value Survey, Hofstede database and IMF,
Eurostat databases. The evaluation of the success of the NPM reforms in 31 countries based on three different
methods. The first method was based on a literature review; the second and third methods called “citizens’
interest index” and “politicians’ interest index” were based on public choice theory and used statistical data.
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
After collecting all the necessary information a multi-variable regression model (path-analysis) was created to
further develop the model.
Results: The results show strong relationship between the informal institutions and the success of the NPM
reforms. Between the formal institutions and the success of the NPM reforms only a weak connection was found.
10h05 : Oroszlany Eszter: Forged in crisis? Developing European power dynamics and
identities
2011, after the financial and economic crises starting in 2008, has brought challenges, question marks and, worst
of all, uncertainties to Europe. At the core of my paper lies the question how the crisis, by now not only financial
and economic but also political, structural and identity-related is changing not only centre-periphery dynamics in
Europe but also may affect European identity.
More than ever before, the past years have proven the relativity of centre-periphery power dynamics in Europe.
From the earlier evident economic and political stronger vs. weaker contrast of West and East, the Eurozone has
since 2008 increasingly shown a by 2011 clearly crystallised North-South. Meanwhile, non-Eurozone members,
who used to be a periphery, may see themselves in a less critical situation compared to the Euro countries,
therefore witnessing the softening of characteristic core-margin traits. Also, as a result the entire Union is facing
the challenge of resettling its economic and political role globally, in order to protect, as much as possible, its
position and privileges worldwide for the coming decades.
I propose to interpret the crisis, as a challenge that not only carries indefinite risks for the EU but also allows for
the reinvention of Europe. The dynamics are not new just the proportions are larger than ever since the first
signature of the Treaties. The situation is very European. In this sense the wording of the title is an hommage to
Jean Monnet who chose to define the European integration and indeed the future Europe as a child of crises:
“Europe will be forged in crises, and it will be the sum of the solutions adopted for those crises”. Europe is
indeed a child of crisis: a child of the destruction of the two World Wars embracing the economic crisis of 1929.
Several frictions have formed it throughout the decades, until a crisis as challenging as in 2011 arrived.
The crisis, initially financial and economic in nature is addressed especially at the level of economics. However,
given its clear political, social and eventually structural nature, it must also be addressed in those terms. The
completion of economic trouble shooting, stabilisation and prevention with socio-political measures, may allow
for better social integration and a sounder, more crystallised European identity – which may be the only psychosocial core of integration, offering a fundament more penetrating than any economic or political interest may.
The role of solidarity being at the core of current European answers to the crisis, the question of motives behind
arises. My contribution offers to address the question whether economic motives may be enough or strong
enough to maintain the political legitimacy of a level of solidarity that is normatively questionable at best.
Finally the paper also assesses the role of European identity in the crisis is and how it interacts with current
economic measures, as well how Europeanness may change throughout and as a result of the crisis, given that
within current democratic structures, inherent of that very Europeanness, such identity-formation may clearly not
be a product of political doctrines and top-down communication.
11h00 : Eszter Friss (à préciser)
11h15 : Gábor Kutasi : EU Centre and periphery. Rule based budgeting and budget
institutions after crisis. Hypothesis - methodology - results
The paper surveys the institutional similarities and differences between the centre and the periphery of EU in
budgeting. The hypothesis is that the periphery of the EU is not only imitator of the centre budgeting practices,
but also innovative in application of new elements, items or instruments in the institutional aspect.
In most of the industrialized countries, there are many factors ruining fiscal sustainability beside the climate
change costs. The aging population, the welfare state reform, the recovery from global crisis, the tax
competition, the rigidities of labour markets already have resulted robust debt levels. (The approximately debt to
GDP ratios have been the followings in 2011: USA 100%, Japan 225%, France 80%, Germany 75%, Britain
70% etc. source: Eurostat). The high developed countries have trouble with the general budget balance. Besides,
the primary gap indicator even represents a longer term fiscal adjustment period necessity for these countries.
Especially the big key economies (USA, Japan, Germany, France, UK) must face to drastic return to balance
during decades after many years of fiscal stimuli. The global crisis of 2008-2010 caused a serious turmoil in
many EU states’ public finances. Only six EU countries could keep the deficit criterion in 2009. four of them
(Sweden, Denmark, Estonia, Bulgaria) have not introduced the euro. The other countries have diverged both in
CIEH&CIEFi–P3
Western-Eastern Europe: Centre-Periphery Dynamics
debt and deficit. Since 2010, during one and a half year many euro zone countries had difficulties in debt
financing (Greece, Portugal, Ireland, Spain). Some euro zone members also have got closer to non-credible
indebtedness (Italy, France). The paper will analyze the need of fiscal institutions for solving sustainability
problems.
The research paper will analyze the fiscal rules and the fiscal councils in EU member states. The rule based
budgeting sets the framework of fiscal responsibility through the rules of procedures and transparency and the
mechanisms of supervision and sanctioning. The applied frame of fiscal responsibility should be built from these
rules and mechanism specified for the country characteristics. The rule based fiscal policy decreases the political
decision-makers’ room for maneuver, their discretional steps, and builds such mechanisms into the budgeting
that can close significantly out the possibility of “human intervention”. Instead, automatic stabilizers are applied,
what means revenues and expenditures depending on business cycle, as they strongly correlate with the
economic growth, consumption, export, investments etc.
There are fiscal councils existed already before the crisis 2008, like Sweden, Austria, Belgium, Canada,
Denmark etc. But the crisis also implied the necessity of creation of councils, like the Bulgarian Fiscal Board or
the Romanian Fiscal Council. Or, contrary, the political interest changed, weakened the function of certain
institutions, like the case of Hungarian Fiscal Council.
11h30 : Olivier Buirette: La pluridisciplinarité en histoire : le cas de recherches en histoire
balkanique
Lors du colloque de Cracovie, en septembre 2010, j’avais présenté et analysé le concept de « Zone centrale »,
cher à Fernand Braudel, et l’avais appliqué aux évolutions des représentations de l’Europe Centrale en 1914 et
2010. Je me propose ici de revenir sur une autre zone qui jouxte l’espace centre européen et que l’on nomme :
« Sud-Est Européen », « Ex-Yougoslavie » ou encore plus simplement « Europe Balkanique ».
J’ai eu l’occasion de développer des recherches post-doctorales sur la Bulgarie et une région particulière qui est
limitrophe entre la frontière roumaine et ce que l’on appelle là bas la côte du Danube et la chaîne des Monts
Balkans. Ces recherches concernent plus particulièrement la présence, dès 1919-1920, des restes de l’armée des
Russes blancs du général Wrangel accueillis par le gouvernement conservateur qui précéda le début de ce que
l’on a appelé la révolution agrarienne avec le régime de Stamboliiski (1920 à 1923).
Travaillant sur des archives locales que j’ai faites traduire, en novembre 2010, j’ai donc pu reconstituer les
enjeux de la présence de ces hommes en armes qui pouvaient constituer un danger pour l’implantation du régime
de Stambolijski. Ces recherches récentes font donc appel à des données à la fois statistiques et géographiques
alliant à l’analyse historique ces deux autres sciences qui sont utilisées ici de manière complémentaire.
Ma communication montrera, en trois temps, les éléments suivants :
1) Présentation de recherches nouvelles sur le sujet
2) L’apport de l’interdisciplinarité dans mon travail
3) Les perspectives à venir.
11h45 : Luciana Ghica: Egocentric complexes under the siege of periphery spectres: The
world according to the European Union after the crisis
“Europe” has been the centre of the known intellectual and political world for centuries. An abstract idea and a
divided continent, Europe has become politically united and a more tangible entity during the second half of the
20th century through the project that we now know as the European Union (EU). Ironically, what was initially a
peripheral project, EU is currently central to most Europeans within and outside its borders. And central to its
agenda is to maintain and develop a leading position on the international arena. During the last years, however, a
spectre has started haunting the world and Europe with it. The economic crisis seems to threaten not only the
political unity project within Europe but also the position of EU in world affairs, pushing it into a peripheral
area. Under pressure, the perspective on what is central and what is not may change and this is the hypothesis
that the current article investigates. To what extent the world as seen by the European Union has changed after
the economic crisis? Using first hand data and discourse analysis tools, the paper explores comparatively the
way the world is represented by the European Commission and the European Council before and after the
economic crisis, identifying shifts in the frontiers present on the mental maps of Europe and the rest of the
world.
CIEH&CIEFi–P3

Documents pareils