le monde - Pierre de Bethmann

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le monde - Pierre de Bethmann
Sélection albums : Pierre de Bethmann Trio, Catherine Ribeiro + ...
http://www.lemonde.fr/musiques/article/2015/10/23/selection-alb...
Sélection albums : Pierre de Bethmann Trio,
Catherine Ribeiro + Alpes, Jean-Michel Jarre…
LE MONDE | 23.10.2015 à 08h02
Pierre de Bethmann Trio
Essais/volume 1
Pochette de l’album « Essais/volume 1 », de Pierre de Bethmann Trio. ALÉA/SOCADISC
« Il y avait tellement d’options possibles pour revenir au trio… », indique, dans la première phrase
d’un court texte qui figure sur le livret d’Essais/volume 1, le pianiste Pierre de Bethmann. Et d’ajouter
« … ne pas vraiment le chercher… » ; ainsi, la formation est née au hasard, en 2012, d’un concert
de « dernière minute ». Avec le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Tony Rabeson. Des
concerts ont suivi et donc aujourd’hui ce disque qui rassemble neuf interprétations pleines d’envies
et d’idées musiciennes de compositions, d’Herbie Hancock (Promise of The Sun), l’un des maîtres
du clavier d’inspiration de Bethmann, de Gabriel Fauré (Sicilienne), Serge Gainsbourg (Pull marine),
des standards du jazz (Beautiful Love, l’allègre Without A Song, La Mer, de Trénet)… Des sources
variées étroitement reliées par la cohérence de ce jeu à trois, dans son intention comme son
résultat. Que cela soit dans une approche toute en douceurs, émotions (Le Chant des marais, créé
en juillet-août 1933, au camp de concentration de Bögermoor) ou en vertiges et emballements.
Sylvain Siclier
1 CD Aléa/Socadisc.
Catherine Ribeiro + Alpes
Intégrale des albums originaux 1969-1980
Pochette de l'album « Intégrale des albums originaux 1969-1980 », de Catherine Ribeiro + Alpes.
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Sélection albums : Pierre de Bethmann Trio, Catherine Ribeiro + ...
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MERCURY/UNIVERSAL
Les camarades, le rouge et le noir, le Chili , la Palestine ; l’homme et « son vol en suspens » :
Catherine Ribeiro n’a jamais eu de Dieu ni de maître, mais s’est toujours conservé le droit hautain
de vie et de mort sur elle-même, jusqu’à se cribler la gorge de plombs. La chanteuse Colette Magny
disait d’elle, avec un soin presque maternel, que « dans la famille coup de poing, Ferré était le père,
Ribeiro la fille, Lavilliers le fils ». Apparue au début des années 1960 en chanteuse yéyé, la jeune
Lyonnaise d’origine portugaise attrape au vol le folk américain. Devenue comédienne (notamment
pour Les Carabiniers, de Godard), elle s’absente de la chanson une première fois, pour y revenir
avec le musicien Patrick Moullet en 1969. Avec sa poésie ardente, sa rage de vivre posée sur un
rock incantatoire, le groupe s’appelle d’abord Catherine Ribeiro +2 bis, puis Catherine Ribeiro +
Alpes, parce qu’il faut viser les sommets. Les concerts sont une messe, elle a la frange en ordre de
bataille, entonne le Chant des Partisans, publie sans souci de conformité Libertés ? en 1975, et fait
succès malgré l’oppostion farouche de la mode et du show-biz. Alpes se défait en 1982, et la
chanteuse à la voix de coureur de fond se livre à de magnifiques exercices d’interprète des grands
de la chanson française (Ferré, Brel, Manset, Piaf…). Ce coffret de 9 CD présente les albums studio
du groupe, et remet en lumière une époque où la passivité n’avait aucun cours. Véronique
Mortaigne
Un coffret de 9 CD Mercury/Universal.
Jean-Michel Jarre
Electronica 1 : The Time Machine
Pochette de l’album « Electronica 1 : The Time Machine », de Jean-Michel Jarre. COLUMBIA/SONY MUSIC
Difficile de nier la légitimité de pionnier et la popularité de Jean-Michel Jarre. Il n’en va pas de même
pour une crédibilité artistique, longtemps contestée, que le créateur d’Oxygène (1976) s’attache
aujourd’hui à réhabiliter . Son nouvel album, Electronica 1 : The Time Machine, le place rien de
moins qu’au centre d’une épopée des musiques électroniques qu’il incarne ici en une série de duos
avec plusieurs générations d’artistes des machines. Cette « machine à remonter le temps », ne
réécrirait-elle pourtant pas l’histoire ? Avant, pendant et après ses débuts discographiques,
nombreux ont été ceux à mieux rêver , émouvoir et danser que lui : l’onirisme spatial de Tangerine
Dream, le minimalisme ironique de Kraftwerk, la magie de Brian Eno, la verve synth-pop de
Depeche Mode ou New Order, les défoulements charnels de la génération house et techno… Ce
décalage est à nouveau perceptible dans ces collaborations censées valoriser l’aura du fringant
sexagénaire. Et les meilleurs morceaux d’Electronica portent la patte des invités – le romantisme
exacerbé de M83 (Glory), l’élégance de Air (Close Your Eyes), la sombre mélancolie de Moby (Suns
Have Gone) – plus que celle de leur hôte. Le reste oscille entre pop anodine (If..! avec Little Boots)
et ratage (Travelator avec le guitariste des Who, Pete Townshend), complétés d’une collection de
mièvreries pour manèges d’hier (Automatic Pt. 1 avec Vince Clarke, l’ancien de Depeche Mode) et
EDM d’aujourd’hui (Stardust avec Armin van Buuren). Stéphane Davet
Lire aussi : Jean-Michel Jarre : histoire d’une imposture (/musiques/article/2015/10/22/jean-micheljarre-histoire-d-une-imposture_4794786_1654986.html)
1 CD Columbia/Sony Music.
Jr. Thomas & The Volcanos
Beware
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