Bib-49081

Transcription

Bib-49081
NATIONS
Distr.
UNIES
E7.CN.34/.WPa
oau/trad/29
ECOKOMlOUE
ET
4 aoftt 1970
FRANCAIS
Original
SOPIAU
r AMGLAI5.
commis ilOK ECONO&gQUE POUR L'AFRIQOE
iATION"DE L'UHliCE APRICAINE
OftGANI
Cinq^iieme Reunion mixte CEA/CHJA
le commerce et
13-21 aoftt 1970
Geneve
le d^velopperaent
'V' ■'■'■':-"
*
L!AIDE A L'AFRIQUE
par'"
,
Paul, Streeten
-Consultant aupr&fi de la~C&Af'~'
Professeur a l'Univereite d*Oxford
TABUS, BES MATIERES
Avant-bropos
iii
Introduction
iv
La
1
■tique des pays donateurs
L'aipe de la France
LVaijie de l'Allemagne
------
~
1
------
5
L'aide de la Grande-Bretagne
-
—
-
-
11
L'aide des Btats-Unis d'Am^rique -
-
-
-
21
Lee pays donateurs moyens-
-
-
-
24
,Les programmes d'aide des economies planifiees
24
L'aide multilaterale
ij
-
-
---«-.-
he Fbnds europeen de developpement
M7O-1531
30
-
-
-
25
30
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Tendances1: des transferts de ressources vers l'Afrique
L'objectif a fixer pour l'aide
-
-
-
-
35
-------__^4i
Que doit-on considerer comme aide ?-*---._«w__44
Les formes de I1 aide
-
-
-
'"'-
-»_-,_«__
46
L'aide a 1'Afrique et les domaines prioritaires
-
-
-
-
-
-
48
Le probi feme de la dette
_
_
_
.
-
_
50
L1influence des pays industrialises sur lfAfrique
;
et leurs responsabilites
-----•»-.-_-_
62
-
-
-
-
-
-
Relations des pays pauvres entre eux et necessite
d'une cooperation regionalev
-------.--72
Differences des conditions initiales
--------75
Les capitaux requisr 1'analyse des impasses
et la capacite d! absorption
-------
-.-.-80
La necessite de "planifier" la planification
du developpement
-
-
-
-
-
_
_
.
.
.
M
.
_
90
-
-
-
-
-
-
94
-
-
-
-
-
—
97
--------.---
105
Les liquidites internationales et le ^couplage"
des droits de tirage speciaux et de I'aide
Le "couplage11
-
- "
-■■
Le probleme des conditions
-
-
-
-
Les revendi cat ions particulieres de l'Afrique
Coordinat ion
-
■ -
-*•
*-
-
-
-
--------^---.--.
- ii -
107
.4/F./3
OAU/TRAD/29
■
1.
Avant-propoB
La Commission ecpnomique:des Nations Uhies pour 1'Afrique a adopte a
sa huitieme session la resolution l69(VIIl) sur la mobilisation de ressources
exterieures .au"^nefibe'du develpppement de 1'Afrique.
.Cette resolution,
qui recomman^e la creation ft'.un fonds special de. developpement de. l'Afrique, -
prie en particuiier le Secretaire 'exe.cutif de. la CEA de cpordonner. etroite—
ment les mesures ^ 11. prendra^ppur 1.'appiication.de.cette resolution ave.c .
les initiatives du President: de', la Banque africaine de developpement ..en yue
de la constitution: d'un fonds special pour* la BAD.-/
. ...
.-'
"
2«
La. presente.: etude surj I'aide a l*Afri.quet, qui a ete entreprise par
M, Paul Streeteh., professeur. 'a, l!Unive:rsite d!03cford. en qualite de con
sultant-pour, services speciaux-.aupres^de la OEAf represente le. premier pas
vers 1 application de la resolution l69(VIIl). Les objectifs de cette etude
sont de trois sortes*
J3n premier lieu on y trouvera une estimation du volume
comme de la. qualite :^es apports repents et. actuels de ressources pulpliques
a l'Afrique, En~ deuxieme,.jieutl sur la base d|un examen critique des' pb'litiques et -de§, d'isppsit^ohs actuelles des, dbnateurs, lretude fournit.des
informations reellement neces^aires. et un.message.aux donateurs sur.les,. ' t
besoins.p^rticujiers de.1'Afrique.dahs'le domaineVde l'aideet de la, coope
ration ^i^e.r^tiphalAt^^^^roisi^me lieur \cpmpte" tenure la necessite de
pourvoir a. ces besoinsf.sp.e.piauxj elle'definit la faispn d!e"tre d'un accroissement de la .contributibnVeh'ressources accordees a'des condition.s den fayeizr
etf en par^^cujierr de. la creation d.'un. Fonds de developpement de I'Afrique
avec le soutieh attendu des'pays .donateurs.J
3»
;
Au sujet-de la cob.r^ihation des mesures a prendre entre la CEA" et la
BAB que la resolxiti.on; I69(yll];) preconisey des contacts soni .de ja etablis
pour uh travail en cpmmun.et. une, reunion interinstitutions groupant le's deux
org-anisatipns etl1.la. Banque^ Internationale, a deja ete organis^e. Outre un
accord. sirr\les mesures complementaires a prendre en vue de la creation d'un
fonds3^.-^y®ifPP^^:t;,(3-e i'Afrique, les participants^ cette reunion com-'
I
mune oht examine la.teneurrde 1'etude intitulee"L^aideS l'Afrique" avec
son aute\irp..^e Professeur Streeten.
La redaction, de cette e'tude a done pu,
"beneficier d'opinions et de suggestions ^verses, exprimees h cette reunion.
4»
Le present^ dpcumentf accompagne du rapport de la reunion interinstitu
tions r .sera,.pommuniqueVpour, examen
au. Conseil des ministres.de la Commis
sion^ economique pour, 11Afrique (a §a dixieme session), afin que la CSA puisse
definir des directives; a.appliquer pour les dispositions restant a prendre.
Ces document serpnt aussi pommuniquesr a la c.inquieme reunion commune du Groupe
de travail CEA/OAUdu. commeirce et du develpppement a tit re de references.
-
111
-
OAU/TRAD/29
Introduction
1»
L'objet
du present
rapport-'
est
de;faire progresser davantage
les
echanges de vues que le Rapport Pearson a declenches sur la scene
internationale.
On se propose de decomposer en trois faisceaux bien precis
I'eclairage que Pearson a projete
loppement*
sur le large domain©; de 1'aide au deve-
II y a pour commenoer la geographique*
l!Asie possedent
L'Amerique latine et
■
■
leurs porte-parole de haute competence et ont iristaure des":
systemes embrassant
la totalite de
leurs regions respectivesf tels qu^ le
Plan de Colombo et■1'Alliance pour le progress
Jusqu'ici
la; voix de l'Afri— ■ :
que ne s'est guere fait entendre et il nfexiste pas de programmes-c&bp&ra--^
tifs
englobant
l'ensemble du continent.
Cependanty sans vouloir eh aucurie■
;-
fa9on amoindrir les revendications des autres regions,, les A^ricains ont
aussi
leurs propres revendications particulieres a defendre comme aussi des
raisons speciales pour plaider en faveur de formes egalement
d!une cooperation internationale plus efficace.
present document
cations*
2»
particulieres::
On s'efforcera dans le
-■ ■'
d1 offrir uhe:: contribution a 1'articulation de ces-revendi*-
■
'
■■-
■
:
■
■
■
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■' ■
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■
■■'"'
"
:
Le deuxieme faisceau eclairera les objectifs eoncrets qui se trbuvent:
derriere les agregate fixes comme buts,
vues qui ont
Une grahde partie des echanges; de-: :
suivi la publication:du rapport Pearson se sont
orientesf
a
juste titre'r vers de grands ehsemblesf tels que le produit national'brut *■
■
l'epargne^ 1!investissement et les taux de croissance correspondants*
Mais
ces grands ensembles peuvent cacher de multiples differences et de multiples
divergences.
Certes. ces buts-'fixes sont indispensables quand il s'agit
d'esquxsser en gros les problernes et de rnobiliser la volonte politique*
Mais sil'on entend eliminer les racines de la pauvretiSf si l!oh ehfend
obtenir le soutien de ceux qui sont ccnvaincus que 1'aide a ete gaspillee
dans le passer il faut projeter la lumiere sur les applications de I1aide
dont
les resultats ont
etj reellement
concluants ou qui pourraient
§tre
concluants.
La maniere d!aborder les choses but par but doit Stre completee:
par une methode qui partira; en quelque sorte> Hd'e 1'autre bout".
Q,ue
■
desirons-nous precisement i^ealiser ?
Que Is sont les principaux besoihs ? :
Quel est notre ordre dfurgence ?
Dans quelles:conditions devons—nous cobperer
pour que nos objectifs puisseht gtre atteints- ?'"' Quelle peut §tre la contri--
bution des pays developpes a cette entreprise' ? t)e cette manieref il sera
possible;de charger de concret la cooperation internationale tendue vers1
l!efficacite,
d'aborder les probiernes par leurs racines.
3«
Les principaux objectifs qui sont a la base des recommandations du
present rapport sont :
l) cooperation regionale et sous-regiohclle: effieace
pour lfinvestissementr:la' production et:le commerce; 2)vnon• seulemeht accele
ration del'accroissement du revehu moyenr mais aussi repartition plus equi
table du revehu et multiplication des emplois en faveur d'une population
active qui ne cesse de croitre et 3) preparation et execution plus efficace's
des projetsr ainsi que gestion plus effieace des realisations issues des
projets correspondant a ces objectifs fondamentaux du developpementfl
\J Je tiens a exprimer ma reconnaissance a- M. Akbar Norman pour l!aide consi
derable qu'il m!a apportee pour la preparation de ce document*
E/CN.14/WPU/3O
OAU/TRAD/29
4«
Le troisieme faisceau eclaire exclusivement I1aide exterieure publique.
L1investissement prive etranger est entierement laisse de c8te.
Sont exclus
egalement les echanges commerciaux, la migration international les ques
tions monetaires internationales, a l'exception des cas ou ces elements
interessent directement 1'aide exterieure.
5*
Ces omissions ont inevitablement pour effet de deformer le tableau.
De m§me que le developpement est un systeme complexe d'actions et de reac
tions etroitement liees entre elles sur des fronts multiples, de me"me les
nombreuses politiques des pays industriels evolues ont des repercussions
qui influent sur les perspectives de developpement des pays en voie de
developpement.
En consequence, si l'on considere une serie donnee de poli
tiques et de doctrines en 1'isolant des autres, on risque des erreurs
graves.
II est parfaitement possible de demolir ce que l!aide exterieure
a permis de realiser par des mesures appliquees dans le domaine du commerce
ou de la migration ou des dispositions monetaires.
On peut citer en exemple
les devaluations des monnaies importantes, 1'entree dans la Communaute economique europeenne sans garanties suffisantes, un progres technologique
dans l'elaboration d'une matiere synthetique qui aneantit les exportations
d'un pays en voie de developpement.
6.
Malgre ces difficultes, on se limitera dans le present document aux
cfuestions de l!aide exterieure publique.
Mais il y aura lieu de ne jamais
perdre de vue ces restrictions.
La philosophie fondamentale dont s1inspire
le document est la conception desorrnais tres repandue selon laquelle l'aide
exterieure doit §tre consideree et jugee dans le contexte de la cooperation
internationale en faveur du developpement.
Le developpement reclame des
efforts concertes embrassant un eventail tres large de politiques pratiquees
par les pays evolues comme par les pays en voie de developpement.
En parti-
culier, la conception essentiellement orientee vers les problemes que l'on
a adoptee dans le present document implique a priori que lfintere*t commun
de tous les membres de la collectivite mondiale leur commande de resoudre
de concert certains problemes (amelioration de 1'alimentation et de la nutri
tion, multiplication des emplois, amelioration du systeme d'enseignement,
developpement rural et industriel, etc.) et que la reussite de cette entreprise commune depend de la volonte des associes d'y contribuer au mieux de
leurs possibilites.
C!est dans ce contexte que des termes ou expressions
tels que "aide1* ou "aide exterieure publique" devront gtre interpretes dans
les pages ci-apres.
is/CT. 14/WP. 1/30
GAD/TRAD/??
La politigue dss pays
1.
donateurs
^uand il s'agit pour eux de dispenser leur aide,
les; pays donateurs
,
ont des objoctifs, des motifs et des criteres Varies et les combinaisons
de ces objsctifs, motifs et criteres different d'un pays a llautrev
Une
des prinoipales raisons qui expliquent les disillusions provoquees paroles
politiques d'aideeatre 1950 and 1970 doit etre cherchee dans cetrte-fusion
et cette confusion di tuts et de motifs parfois contradictoires.
Cette
confusion explique aussi en partie les difficultys qu!implique la
coordination.efficace des politiques des pays donateurs.
II sst done
utile de commsneer par une breve recapitulation des politiques des principaux
donateurs et des conditions dans lesquelles ils se sont efforces d'influer.
sur les politiques des pays beneficiaires.
3i s1 on tente d1 analyser '■■
critiquement les politiques d'aid-e, une grave difficulty provient du fait
que deux dss trois principaux pays europeens donateurs ont ete nagaere de
grandes puissances coloniales,
Une grange partie de l'>aide dispenses par
la Grande-Bretagne et la Trance est 'accordee- a: des pays ou les gens instriiits
ont ete eleves dans les memes traditions^ parlent la meme langue, ont..fait
leurs etudes dans les memes universites efont adopte dsxis -leur pays les
memes ideas et les memes institutions que les ressortis&ants de la puissano-e
metropolitaine.
Dans ces conditions, I1aide exterieure n1est pas autre
chose qu'un des maiilons d*vine chaine entiere de relations.
II est parfois
difficile de discerner le poiht ou l'aide cesse et oul!heritage colonial ,
commence.
"'
' "
'
' ■
■
■■■■••■:■,■
L'aide de Xa
2.
L'aide accordee par la France aux pays tradi tionnellement etrartgerS|
e'est-a-dire aux pays qui n*ont pas et§ recemment au nombre des dependants
de la Prance, n1a pas depabse 12S5
fran9ai:se en tSSJt
temps*
cette
pour'100 environ de la totalite de I1aide ;
proportion
La majeure partie de cette
technique.
L'objectif vise,
toutefois
s'etant accrue .depuis avec
aide a pris la forme d1assistance■
culturel et economique,
a ete
presente,
le
.
en
:
. -.
substance, dans une publication francaise comme etant la defense dans un
monde en evolution' rapide, de positions culturelles et economiques. par !le
maintien*.d'une. forme originaie de contact et d* activite*s dans les-'pays en
voie de developpernent.
\J
Le moyen principal de cette politique est
1'introduction de 1* ensei'gnement du frangais ou son renforcement.
^n
consequence? I1 influence de lTaide frangaise dans les pays tradi tiomaoUement
etrangers'est prdb^blement mediocre, djune part a) parce qu1elle est peu
importante et, d1autre part, b) parce que-I1enseignement du francais risque
de n'avoir que des effets lointains et
developpement.
de
l/
l!aide
'"lie's tableaux 1a ;et
fran§aise.'
tres ihdirects
sur les politiques de
1.b indiqueht la repartition geographique
.,..■•■
-
Ministere des Affaires etrangeres, Direction generale des affaires
culturelles et techniques, "Rapport d'activites,
1^
3/CN.14/TO..1/30
OAU/TRAD/29
Page
2
3-
La politique appliquee par la Irance envers ses colonies etait
dominee
par
economique
la notion d1interdependence!
et social
le Plan de developpement
de l'TJnion Frangaise etait con9u pour assurer le
developpement harmoriieux de 1'ensemble,
et non pas I1autonomie des
elements.
L'aide comprenait une forte proportion de dons, destines
essentiellement a I1 assistance technique,
L1 interdepen4.aw.ee etait encore
raffermie par un systeme d1echanges coramerciaux fortement protege.
echanges
entre
la Trance et
Les
ses colonies etaient encourages par des
preferences commerciales etendues, des fonds de stabilisation des
exportations agricoles des territoires africains et prix planchers garantis
pour certains produits sur
du Marche Commun,
le marche
frangais.
la France a du supprimer
A la suite de la creation
ses .dispositions
de soutien des prix et de ses garanties de contingentement en faveur des
preferences tarifaires accordees par les six pays de^la Communaute
econoraique europeenne/
Bien^ue ces avantag^s commerciaux aient ete
restraints dans une certaine meSure par I1obligation pour les pays
africains d1importer leurs.produits manufactures a des prix superieurs
aux cours mondiaux,
la plupart de
il y a eu un transfert net de ressources vers 1'Afrique
n1apparalt pas dans : les statistiques del'aide frangaise.
4.
lin dehorn de la libre circulation des marchandises, un autre des
objectifs de la kione Franc etait la libre circulation des capitaux.
Gn. y
contribuait en assurant la convertibilite
complete des francs locaux en
francs fran9ais et en accordant aux monnaies locales la garantie du Tresor
franc, ais.
Cette garantie etait, tout au moins en theorie,- un engagement
avantageux?
les pays de la Zone Franc pouvaient solliciter sans limite
les r&ssour-ces fran§adses et dans une mesure un peu moindre les reserves
francaises de devises, car aucune restriction particuliere ne s'opposait
a 1'utilisation a la Bourse de Paris des francs francais achetes avec des
monnaies locales.
Mais en fait les Ftan§ais avaient et ont encore dans
les anciennes colonies la haute main sur les politiques monetaires des pays
de
la Zone
Franc.
■.
:
. .
5.
Lf influence francaise sur le developpement et les principes du
devsloppement reste tres importante dans les Stats a^icains et malgache
(les Stats dans la suite du texte), c1 est-a-dire l'ex-Afrique fran§aise
au sud du Sahara.
Apr ea avoir cree des .Etats fortement tributaires des
hommes at des capitaux fran9ais, la France s'efforce maintenant de "renver^cr
la vapeurl! et de creer des economies et des -soci^tes autonomes.
Meme si
les .-jta'ts sont independents, la France ne rencontre guere de difficultes
dans cette entreprise, etant donne que 1'aid© fran$aise est la source
d'investissement la plus importante pour ces pays,
Des fonctionnairres
franc.ais5 qui emargent souvent directement du budget frangais, sont encore
tres ncr.breux et tres puissants dans 1! administration des Dtats et la France
accorde a nombre d'entre eux une aide a des fins budgetaires.
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68,6
100,0
61,3
61,3
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88,3
100,0
162,4
226,4
80,6
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.144,0
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121,1
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40,9
79.9
167,3
47,6
60.5
191,0
31,7
45,7
841,5
77,1
607,9
799,3
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516,6
698,0
79,6
471,0
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1087,4
49,0
487,3
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516,4
1247,1
41,0
100,0
37,8
100,0
43,3
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12,6
I COM. MparUtlon riacwhlam daa raaaoaro*a flaaaoitraa iliii a la dUpoaltlon daa para
■olna dftalowaW. 19^0-IW. 196S at W66-1J67
a/ T soa^rla 1* Bavnioti, tarrltolra Aaafaia d'mtr*-aar.
\f T ooaprlal'alda a*o«rd*> aux tarritoiraa at dipart*a«nta
«n Awtrlqo* latina at an Ootaul*.
,
;■■.
-
Tableau 1b : Aide de la Franoe^aux zones traditionnellement francaifiaa
(en millions de dollars)
*if
——
Zone franc
Cambodge, Laos et Vietnam
Territoires et departements francais d'outre-mer
en Amerique latine
fi/
Territoires francais d*outre-mer en Oo^anie^
Total pour les zones traditionnellement
franjaises
Autres pays-'
Total
al de
d 1-aide
1aide publics
publics bilaterale
bilaterale
Aide aux zones traditionnellement frangaise
en pourcentage du total
tA c
4t5
18,9
y>
820?4
.A ,
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AAO ,
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S^4
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724,5
or *
cofl
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5/ Courants bilat6raux d'aide publique, deduction faite de 1'amortiBsement.
^ t
'
^
—
d/ Y compns les courants d»aide non ventiles.
i< n
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""
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59,8
716,2
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58,4
7^7
. 1/30
,
Page 5
6.
C'est sur une autonomie plus grande dans les -tats que la £rian<3e met
I1 accent.
Les Franc,ais souhaitent une africanisation plus large; ; Apres
I1independance, un certain nombre de fonctionnaires frangais ont ete
rappeles dans la metropole en accord avec les Etats, mais dans ie nfc>mbreux
pays les airicains ont reclame par la suite le re tour des Francais.;
De '
meme les Fransais contribuent a 1'instauration de '■ systems s d1 administration
et d'snseignement mieux adaptes aux, conditions'locales.
Dans le cas de s
I1 enseignement, par exemple, des reeherches poursuiviss en France et en
Afrique ont demontre que les memes me thodes d,1 enseignement avaient des
effets differents/selon les regions;
en particulier, les Francois :
i
;
s'efforcent de.require I,1"importance de lrelement academigue dans les
:'"'
programmes africains et a encourager un enseignement plus pratique, jplus
;
professionnel.
Maiss en depit de oes tentatives, les systemes |
!
d1enseignement dans les Stats ne s'ecartent du systsme frangais que |sur
des points mincurs.
Les examens fran$ais, les programmes d! etudes jfran9ai.s
continuent d1 avoir £our effet d! imposer- it 1! anoienne Afrique frah§ai!se
!.
l'uniformite en matiere d! enseigneraent.
Les Francais se sont livreis
egalement a de multiples etudes economiques et autres et ils s'eja se??vent ;
comme base des plans de dev^loppement elabpres pour les Etats.
;L'aide
:.
est accordee oh fonction de ces plans. . D1 au.tre.:part, la France ; s'^efforce;
d'eviter d1 accorder ;une"assistance aux projet^ appartenant aux categories
dites non productives qui imposent des depenses rsnouvelables trop l^urdes!
pour
les budgets des Etats.
;
;
7Four apprecier-I1 interet des pro jets.,- la £!ranoe a tendance ai preferer/
ceux qui promettent un rendsment dans le; sens'tsbmineroial du iterme;. ■;; \
^ianifastement, il n'y a pas de politique certaine favorisant le rfecours aux
materiaux locaux et a la main-d'oeuvre locale, encore que les Frahcails
<
encouragent les pays a considerer plus serieusement le problsme du ch6mage.:
L1execution de ces projets est souvent confiee a des organisations
■
specialisees, publiques ou semi-publiques.
L'aide de 1'Allemagne
8.
"
>
- :/ ! ..-;;- \
'
'
|
\
;
L'influsnce de I1aide financiere allemande sur les politique^ de;
j
developpement des pays qui en benefioient est modeste, pour plusisursj
\"
raisons.
Une de ces raisons, e'est purement et simplement que l'lAll^raagnei
nfest un membre authentique de la communaute dispensatrice d1aide ;quetdepuis
une dizaine d1 annees,
alors que la France et la Grande-Bretagne acicordent
-j
leur aide au developpement depuis une epoque anterieure a la guerrie (depuis.
1929? dans le cas de la Grande-Bretagne).
Une autre raison, c'.es;t que
:|
l'Allemagne nla aucune sphere d1influence traditionnelle sur laquelle |il
lui serait naturel de se concentrer.
Par voie de consequence, aucun '•
'.
beneficiaire particulier de I1aide internationale n'est tributaire, en
totalite ou dans une large mesure,
apparaitre le tableau 2.
d3 I1aide allemande,
comme le fait ;
Ein 19675 quelque 22 pour 100 de'i'aidie allemande
ont ete attribues a 1!Afrique, chiffre qui depasse considefablement la!
proportion insignifiante de I960, legerement superieure a 1 pourt 1Q0. |
Tableau 2
ffrimoirgiS^^
o
Afrique au sud du Sahara
Afrique au nord du Sahara
Total pour 1'Afrique
dont
,3
59,2
54,1
-2,5
4",4
61,2
-4,,6
4,9
95,7
74,2
12,3
24,5
31,6
8,,7
18,2
64,1
66,4
31,3
65,9
93,4
115,6
3,2
10,9
21,6
2,8-
.
:
RAU
-2,7
Ghana
Kenya
Liberia
Somalie
Tanzanie
Nigeria
0,05
.
0,01
.
. 'i
0,84
-4, 7
.0, 03
03
2,20
0,01
o, 05
44,42
2,05
9, 52
0,01
Negligeable
0,09
Asie
dont
5,3
147,8
o.
01
o, 01
207,2
:
Iran
:
0,35
Israel
62,6
Afghanistan :
.
0,65
0,55
Ceylan
Inde
-0,11
Negligeable
:
0,07
0,03
65.5
3,38
0,47
82,8 .
0,16
Pakistan
Indonesie
Coree du sud
Thai'lande
-
131,8
-
5,3
-0,25
0,01
0,09
1,02
3,43
21,98
.
0,14
0,09
.
158,4
3 ,58
0,,28
0,,45
7,51
9,14
0,64
2,79
0,82
5,
I5
68, 2
2, 61
2,
44, 5
42
■
2,82
4,03
193,3
8 ,60
59 ,9
2 ,15
0 ,71
54 ,1
19 i7
2,98
4,44
7, 56
3, 45
1, 16
;
£39,9
6:>79
61 ,8
6 ,63
1 ,32
72 ,3
46
14 ,17
10 ,68
7 ,5
9,5
3,38
1,5
8,64,1
4,2
10,2
9,08
2,0
23
2,5
1C6
10,2
15,30
4,2
0,7
2,9
4,3
6,2
10,6
63,6
^226,3
223,5
241,5
8 ,2
58 .9
16 ,4
40,4
5 ,10
74 ,9
15 ,8
2 ,4
44 ,5
42 ,3
15 ,1
4 ,5
8,,2
6
55 ,4
35 ,6
4 ,8
6
17,,6
9,5
9,9
9,4
9,9
55,2
27,5
45,4
12,8
9,6
:
19601
\ " 1961
Amerique latine
dont
*
:
12,3
1
,
0,04
j Curope
* '
:
-"
Turqui e
TOTAL
,;;53,9;:. ■ ;■
;
: -,',
56,9 :■■:
.241,6
: 329,1.:;
":
23,1"
1964
;:; 11965
::
6,1
":;: 45,4
"v:""/1,6v,, ;;
-15,2
-20,2
■■
36'j4
18,70
7,6
:, ,;
oyiji
0,09;;:
. ]:22,3. '
■
4V19
\
31,3 -
I963
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3-0 ,'w i.j'
T5f27"' '-:
1 ,26
7,3 .... '
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■■: 3 ^^:. ■
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Argentine
dont
;;■
11,66
4,6 :
0,32
.■A:40'4 :;■■■■■■=
24 »1
'■::: '■'", 28,8 .
16,5
:.';''.'39'8.,9
347,4-
■ .... ,413,3
■f;
.
r-::-
46
57,2
16,5
.. -4,4
26,8
-4,2
21,2
1,5,5
13,5
37
42,6
17,1
16,3
449,6
480,4
' .25,7
22,1
■;.
39,7 ■
.
..;. ,432:2;
1967
-2,2
47,35
-8,3
. 18,7
1966
.-
de 1'Afrique
en pourcentage
du total
Source:
2,6 f
OCDICj Repartition geographique-des
\18,:5;
ressources
■
\6,6
"
15,9
21,6
finaneieres tnises a la di;sposition des pays moins develoi
a/ Coux-ants bilat^raux d'aide publique, nets de lramortissement. ; '
is
O
QAU/THAH/29
,
Page 8
9.
I
:
'
Une consequence particuliere de cette situation,-', ou6st que la langue
allemande n'est pas repahdue dans les pays peu developpes, en sorte. que
1 element indispensable jiu | transfert des idees, une langue commune,: fait
aefaut.
Autre consequence:
l'Allemagne ne tient nullement a. s'engager
profondement dans les arcaries du developpement dans les pays beaeficiairess
avrai dire, elle a fait, da la non-ingerence dans lgs^affaires interieures
des pays beneficiaires ufl article defoi.de sa politique'd"aidei V !four\
cette raison l'Allemagne: attendance a aborder■1'aidd so^ un ahgre f'bancaire",
chaoue^^ . + '"de que P<pur les projets, presque e»Wvem«t,!ooniid«*£it '
chaque prcjet isolement et accordant son aide a condition que id projetv.
reponde a certains criteijgsj economiques, commerciaux et adminisijratifs. ;
1O1 t^1! lla^de alleman4e fe'accompagne d'un message Wen precis.
be nieme
rl I aide americaine aa 3,origine
3,'origine aa ete
ete doming
doming par
par Ie.s
Ie.s :Principek
:Principek W
W Plsn
Plsn
i-^rshall, de
i
de meme
meme les
les Allemands
Allemands se
se sot
sont engages ddans lle domaine iiie 1'aiie
™!i^
etalent enivres du succes de leur propre redressement econdmique,
convamcus que la Izbre entrsprise et le developpement regis par: lei principes
de la soziale Marktwirtschaft produiraient les memeS resultats dans les pays
en voie de developpement.;
;Le message est renferme dans la profusion deS
criteres auiquele un pro jet doit repondre avant de'1 Justifier une aide
SfS'
Ut princiPe i^rtant du systeme, c'est que le pays beneficiaire
doit partager la rasponsabilite, politique, administrative aussi;bien que
financiere des projets finances par 1'aide allemande.
Pour cette raison,
les Ulemands insistent habituellement pour qu'il y ait une contribution:
locale aux projets.
De meme, les Allemands preferent tout partioulieremant
les projets qui leur permettent de se retirer apres une courte periode. :
11 y a la une autre raison qui explique la faveur qu'ils manifostent pour
1 existence d'un interSt local dans les projets.
Le principe explique en
ZZl ^P01"^06 *™ les -Ulemands attachent a la formation d'homologues
tllliL
^
?
q
Personnel allem^d d'assistance technique.
pl
De plus,
^-^iellemet a la
l
diili
'st ll ZSSi'rbMnnen* ^-^iellement
discipline financiere, ce qui
leur
aide,
ti ! 5 T "
^ f°Pt8 P^P^^0" des prets
prets dans
d
l
id prets
Sncipe
oufn-^ ^ vf '
prmcipe, qui n .st d'ailleurs
regit l'aide allemande,
P
,
q
° pluS i^^les. jun autre
pas applique strictement dans la pratique,
1'aide no doit pi8 etre accordee pour pejmettre
aux gouverncments des pays en voie de developpement de s-engager dans' des
-otivites qui, en Allemagtte, rclevent de I1entrcprise privee.
^ dehors
de oes principes se rapportant aux pro jets, le Gpuvernemgnt federal a;
proclame que les pays- qui appliquent des politiques economiques saines, en
luttant par exemple centre l'inflation, en encourageant la formation de :
capital, en reformant leur systeme fiscal, etc., beneficieraient d'une
preference pour I1attribution ds l'aide allemande.
/4//3
OAu/TRAD/29
Page ?
11
Mais, malgre tou.tes les. precautions dont se sont entoures les principes
du programme d'aide allemand, il, est douteux que le message'kit fait mouche".
II est po.ssible^u'en raison. des conditions qui prevalent dans les pays
SGus-:developpes, ceux-ci soient "aliergiques11 au credo de la libre entreprise,
bien.que, dans les pays qui se proclament "socialistes", le secteur public
soit en fait, el souvent. relativement restreint,
De toute maniere, les
methodes choisies pour faire;passer le message n'etaient pas.-reellement de
nature''a le: permettre:
II-est tres difficile ppur un. pays donateur d1avoir
uxxe' influence sur"la politique generale:de developpement d'un pays
beneficiaire par le Mais du; choix 'des projets, en raison du^caractere
"cohsommabie11 des fonds affactes.au developpement.
-.De la meme maniere,..
sans aucuh dout69^ les beneficiaires de I1 aide allemande^ peuvent obtenir
■
cette aicLe sans modifier le^ur' politique, .en se tenant a solliciter^une .
^
assistance finahciere\po^
"de. toute fa§on, repondraient
aux critere:s a:llemands, pro jets dont. le financement par d! autres dpnateurs : ■
ou par les ressources "locaies"serait impossible,
Cette solution est d1autant
plus facile que les pays beneficiaires fortement tributaires de lVaide, ,
alleman:de soht pe'u nombreuxe
.
.
■■ i
•■
/
'•
12..: II'est probablW que I1 assistance technique. fourn,ie par i'Allemagne a.
plus 'd1 influence'' que V. aid'e stric'tenjent financier©-
Nombreux, par exemple,
sont ;ies etudiants africains quirsont aitir.es par I'Allemagne,
parce que,
d'une part, lvadmission :aux. uniyer.'sites'.,.alleman(Jes: est facile, des ;que. les.
conditiori's 'officielles sont remplies,
et- parce que,
d' autre. pari;,
t
.-.
I1 e'nseignement ailemahd, dans le domaine. des sciences d.e 1'ingenieur et des
sciences appliquees, est reputein 19^7, le nombre des etudiants et des
stagiaires faisant des etudes en Allemagne etait de 23 6.32, la plupart
d'entre eux, siitvenant a leurs propres 'besoins.
Toutefois, 1'interet se
porte mairitenait davantage vers une formation locale,
Comme I1assistance
technique "americaine/';l: assistance technique allemande se fonde sur le
principe "je t'1 aide pour que tu finisses par ,tt.aidsr. toi-memeM.
Pres dfun
tiers des fonds attribues sont depenses 'pour .des projets pilotes destines a
etre des. modeles que Is beneficiaire peut copier et multiplier a sa guise,
Gependaht, meme les ins'titu.ts, de formation technique, qui sont un autre
element important du. programme allemand d1assistance technique,
comme etant a
L'objectif de
qualifies, des,
nbmbreuses et
cet ob:jectif.
sont considered
la fois des projets pilotes et des etablissements dfenseignement.
la plup^rt de ces instituts est de "produire" des travailleurs
echelons moy.ens. capables de s'acquitter de fonctions: relativement
variees.. /Mais .ies resultats ne correspondent pas toujoure . a-
,Dans certains,cas,
les instituts sont crees sans qu*on se
soucie beaucoup;des conditioE^; locales.
Dans .d'autres, les critiques
soutiennent. que les projets,. sont. exagerement ambitieux.
Mais, en gros,
I1assistance technique allemande progresse dans la bonne direction.
..
.
E/C2ST. 14/tfP. l/30
OAU/TEAD/29
Page 10
13.
'
*ntre I956 et 1967, 1' aide allemande a l'
accrue
« ?
oo.pt..
"l.s dip»,, oon=«>ree8 a l'ald. au d.v.loppemcnt,
environ
f
en
7. a 2
^n
de
annuel moyen de 11,4 pour 100
'accroissement est presque deux fois plus
ie%f:Ti;s totales de 1<Etat> a savoir 6
Ce
.14/WP. l/30
OAU /TRAD/29
Page
L'aide de
15.3n
11
la Grande-Bretagne
1967*1'aide
70 millions
de
de
livres
la Grande-Bretagne a, l'Afrique
sterling,
s'est elevee a. plus de
correspondent a. quelque
37 pour 100 du
programme total d1aide a. titre bilateral (de pays a. pays), a. savoir I89
millions de livres.
La plus grande partie de l'aide economique publique
britannique en faveur de 1'Afrique es-fc attribute sous la forme de cette
assistance directe
mais une
aux divers pays
au
titre
de conventions bilaterales,
importante fraction de -cette ..aids . est acheminee
de cotisations versees a, la Banque internationale pour
par 1! intermediaire
la reconstruction e.t
le developpement, a I1Association internationale pour le developpement"et
au Fonds des Nations Unies, qui sont les "relais" multilateraux de l'aide.
16.
Pour des ralsons historiques,
vers
les pays du Commonwealth.
le gros de l'aide britannique sst dirigee
A la fin de
1967>
par exemple,
plus de
11 000
fonctionnairas britanniques emargeant au budget britannique etaient au service
des gouvernements des pays du Commonwealth en Afrique,
Ln outre, la
Grande-Bretagne continue d'assumer directement la responsabilite des
territoires d1obedience britannique
qui subsistent dans la region (Seychelles
et Sainte-Helene).
Des accords d1assistance devant entrer en vigueur apres
I1independance ont ete negocies avsc Maurice (mars I968) et aveo le
oouaziland (decembre 1968).
Formes d! aide
17-
■ •'■
'■-■
L'aide economique britannique accordee aux pays africains au titrt, de
conventions bilaterales prend la forme de dons (subventions), de prets et
d'assistance technique,
Uns grande partie de cette aide est acheminee par
1'intermediaire du Special Commonwealth African Assistance Flan (SCAAF)*,
institue en i960 pour attirer 1'attention sur l'aide accordee par le
Commonwealth aux pays du Commonwealth en Aftique et pour encourager I1expansion
de
ladite
aide.
Le tableau
3 indique la ventilation de l'aide par categories©
/4/
OAU/TRAJ)/29
Tableau
3
Dons (1967)
(millions de livres)
Assistance technique
Dons
18 .
aux territoires d1 obedience britannique
en vertu des lois dites Colonial Development
and Velfaxe (CD&'-J)-Acts •
■-.
■
,"
Autres subventions (dont les contributions aux
budgets)
■
au
27
4T
Prets
a.ide
titre
.
■
des pensions
.
aux
territoires
.
,
d1obedience britannique
3
en
vertu des lois CD&W
Investissements de
Corporation (ODC)
Frets
au
titre de
Act 1949
. .
■ ■
TCTAL
Prets
sans
■
" '"
. .
,
1
la Commonwealth Development
la-I^jx
uite Zxport
.
■
■.*:...:.■
.. :
5
Guarantees
.
--.™.,. -■ ■ .:
.
..-
et indemnites versees
aux expatries anciens fonctionnaires
Prets
.2
.
.
-..: ."-:■-
-
,
5 ■
■■■
..
23~
70 .
interet
18.
Une disposition importante de la politique britannique d'aide a ete
la decision prise en juin I965 pour que les prets destines au developpement
soient accordes sans interst aux pays dont la situation economique justifiait
cetto concession,
JDepuis cette epoque (et jusqu1a la fin de 1967) les prets
sans interet suivants ont ete consentis aux pays africainss
Ethiopie
(2 millions de livres), Kenya (3 millions en 1965j 18 millions pour 1966-1970),
Malawi (7 millions pour 1966-1968), Sierra Ltone ( 61 000 livres en I966-I967?
5 millions pour 1967-1968)9 Cuganda (5?5 millions pour 1966, 5 millions en
1967)s Botswana (230 000 livres), Lesotho (123 000 livres), Gambie (3,2 millioni
pour 1967--197l)? Oameroun (350 000 livres en 1967).
. 14/wp, /y
OAU/TSAD/29
Page 13
Conditions de 1'aide
19.
^n 1967, 17 pour 100 de I1aide britanique accordee aux pays africains
au titre d1 accords bilateraux etaient entierement lies a l'achat de "biens
et services britanniques, contre 35 Pour 100 de .1'aide correspondence a
tous les .pays en voie de' developpement. , Si I1 on tient compte de l'aide
par.tielletnent liee, ces proportions atteignent 43 et 52 pour 100
respectivement.
■-..■.;■■
Assistance techn-iqu-fe -
'
. '
.
20. ,.L'assistance technique, correspondant a 18,2 millions de livres en
1967,, rspresente le quart environ de l'aide totale britannique accordee
aux pays africains au titre dTaccords bilateraux.
La majeure partie de
cette aide a ete attribute aux pays du Commonwealth, mais les versements
aux pays n1appartenant pas au Commonwealth commencent a accuser une
augmentation substantielle.
21-
L1assistance technique comprends
I1affectation de personnel et
d'experts britanniques, la formation dfAfricains en Grande-Bretagne? les
services du. Directorate of Overseas Surveys et $e la Division d1outre-mer
de 1'Institute-of Geological Sciences, du materiel servant a I1 instruction
ou destine aux experts, ■ de 'petites subventions en e.speces pour les batiments
ou-i;ravailleht;l©s: experts, les services de consultants britanniques et une
assistance dans les domaines de I1enseignement et des recherches,
22. Le poste de I1 assistance' technique on Afrique le plus important, et
de beaucoup (12 millions de livres en 1967). est l'aide accordee au titre
des programmes de 1!Overseas Service . id Scheme et'autres, qui en contribuant
aux depenses qu'implique \n -r,,rnsi britannique employe par les gouyernettients
d outre-mer9 permet a ceux-ci de conserver■--&±^&w r^Cruter' des experts
britanniques en attendant que le personnel local -puisse prendre la releve. .
A la fin de 1967, il y avait pres de 10 800 fonctionnaires britanniques■
servant en Afrique au titre de ces dispositions...
23.
3n outre, 500 experts ot enseignants de l'assistance technique, emargeant
au budget britannique et proven ant tous de la fonction publique d:e
GrandB-Bretagne. etaient en-poste en Afrique. . De;■ meme "il y Vavait 944; ' ■
volontairos payes sur -les1 fonds du Gouvernement britannique au- titre du
programme de 1967/68,
A la meme apoque, il y avait 1815 Africains poursuivant
leur. formation en Grande-BretaJ7iefeV payes par le. Tresor public britanniques
^s,,SG.5i?^*i^S£?4ent comme ^uit: --1333 beneficiant des programmes regionaux
d assistance techniquo,:387 de la cooperation-'du Commonwealth en matiere '
d enseignement et 95 des programmes du British Council.
De plus, des
etudiants africains non finances par les fonds publics (plus de 18 500)
faisaient dos etudes en Grande-Bre.tagne en 1966/67*;
QAU/trad/29
Page 14
Allocations speciales au titre de 1*aide
-
—'
Deficits budgretaires
24. Dans certains pays africains ou 1'augmentation des depenses bud^etaircs
depasse au mains a ccurt terme, 1'augmentation possible des recettes, la
Grande-Bretagne pourvoit a la necessity d'une assistance budgetaire.
Le
Malavri, par exemple, recoit une aide de ce genre depuis son independance en
1%45^ pour les trois annees 1968? 1969 et 197O3 la Grande-Bretagne s'est
engage© a fournir un maximum de 3,3, 2,8 et 2,2 millions de'llvrcs"
respectivement.
Les autres pays de la region africaine qui ont rccu une
aide budgetaire de la Grande-Bretagne sont la Gamble, le Lesotho, le
le oouaziland, Sainte-Helene et les Seychelles.
Depenses locales
™
fS T
?ayS africains» oi les programmes de developpement se
concentrent prmcipalement sur les secteurs de 1- agriculture ot de
1 enseignement, une proportion relativement importante des depenses ddeveloppement doivent servir a pourvoir aux depenses locales, done
'
^^fement aUf iwtations, plutot qve de pourvoir directement aux ■
La Grande-Brctagne accords un certain volume d'aide non
ifcond?^
.n
^
' Ou' 1uand
*** Wee,
^^' a"^
Utllls6
l tt et fiservices
In
*l»ti
^PP^ue
1'achat
de biens
ou en raide
Grande-Bretagne
ou dans le pays beneficiaire.
Mais la proportion de 1'aide consacree a
cette fin est trop faible pour qu'il soit possible d'evitor des tendances
tTLlTTn+
^ OX°cssivo des °aPitaux ou a une proportion excessive '
des importations directes.
Transferts de terres et peuplcmcnts
26.
L'aide britanniqus a l'Afrique a pris une forme speciale avec le
fmancement de programmes importants dc transferts do terres ^t do
peuplementau Kenya, ou une trcs nombreuse communaute d'ag-iculteurs
europeens benefieiait de droits exclusifs dc- propriete fonciere dans les
^l^"
a
%1C: °a? ^ Plusieurs Programmes (dont celui qui a ete
Acre Scheme), concernant lo transfert a, des Africains de la
a fournir plus de 22 millions do livres j/.
En outre, entre 1963 ct 1966,
SiculwS
p.milli°r d° 1ivros °nt 6te «»»«*tP a la Kenya Land Bank and
Agricultural Finance Corporation r.OT faoilitcr los transactions fencieres
1/
Voir dans la section »«ue doit-on considerer comme aide?" les raisons
pour lesquelles cettc allocation n'est pas considfiree commc aide.
E/CN.14/WP.1/3O
qau/trad/29
Page 15
en dehors des zones de peuplement* A la suite du rapport d'une mission conduite
par IU Kaacwell Stampt d'autres versements ont et6 faits, sous la forme d'un prSt
sans Lnteret pour la pSriode 1$66-1S7C
On a estime qu'un peu plus du tiers
seuleine..t de cette somme sera utilise pour le financement du transferfc de 100 000
acres (40 000 ha) de terres d!exploitation mixte chaque annee, le solde devont
etre
sonsacre au developpement general, y compris le remembrement.
Enseifcnement superieur
27.
^assistance accordee a I1enseignement superieur en Afrique a toujours e"te
une caracteristique saillante de I1aide britannique.
De nombreuses universitas
et aujtres colleges techniques ont ete fondes et se sont developpes grSce aux
capitkux britanniques. Par exemple, en 1£67f la Grande-Bretagne avait fourni
3,7 millions de livres environ au College universitaire de Makerere, 1,7 million
au College universitaire de Nairobi, 1 million a l'Universite de Zambie, 1 mil
lion h 1'University du Malawi,
1,5 million a 1'University du Botsvrana, du
Lesotho et du Souaziland et 300 000 livres environ a titre de contribution h la
creation de l*Universite de Maurice.
En outre, la Grande-Bretagne a accorde* une
subvention en especes de 5 millions de livres au Nigeria pour des realisations
du domaine de l'enseignement postsecondaire0
Dans le cas des pays n'appartenant
pas au Commonvzealth, une assistance accompagnee de lf envoi de personnel et de
materiel a ete* accordee aux Universites de Khartoum, d'Addis-Abeba, de Monrovia,
de Yaounde et d'Abidjano
Une assistance portant sur le recrutement et des ser
vices consultrfcifs gonaraux en matiere d'ensei^iement sont fournis par 1'InterUniversity Council of Higher Education Overseas et le Council for Technical
Education and Training for Overseas Countries, dont les budgets sont alimentes
par le Ministry of Overseas Development.
Aide regionale
28.
Par l'intermsdiaire de ses cotisations aux fonds des Nations Unies,
la
Grande-Bretagne epaule les travaux de la Commission economique des Nations Unies
po;;r I1 Afrique (CH14), qui sTefforce de favoriser des solutions r^gionales et
sous-^egionales aux problemes africains et d'offrir des services de plus en plus
etend|is aux gouvernements africains.
Un certain volume dla,ssista,nce technique
britajinique est accorde directement pour des projets rjgionaux lances ou soute—
nus j>ar la &&•
De m^me,
la Grande-Bretagne accorde une aide a la Communauts de
I1 Afrique orientale (Kenya, Ouganda, T-anzanie) et une assistance technique h
l!Association des Stats de I1Afrique de l'oaeste
Une aide financiere ou une
assistance technique sont accordees ou promises pour la Campagne internationale
contre la peste bovine lancee sous les auspices de la Commission scientifique,
technique et de la recherche de I1Organisation de 1'unite africaine (OUA), qui
beneficie en outre d!une assistance technique de la Grande-Bretagne pour cer
tains jautres de ses programmes.
L'assistance technique que la Grande-Bretagne
accorqle a l!0rganisation de lutte contre le criquet pelerin en Afrique de 1'est
a ete recemment elargie.
En outre, la Grande-Bretagne a fait savoir qu'elle
etait disposed a preter son concours a la Banque africaine de developpement•
29«
|>a repartition de 1'aide britannique en Afrique est indiquee aux tableaux
4, 5aj et 5b,
fcMaM-ll Aid* bri.*HTTt1tnT
. ■-
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1*62
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5.3
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100,0
5.1
5.1
100,0
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96,0
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4,16
93.7
0,1
5,5
1.6
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17,2
18,6
6,6
t9,i
34,6
1.25
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48,5
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.46,0
55.*
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53.26
69,35
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11,6
100,0
16,4
16,5
99.4
30,2
32,3
93.4
30,43
34,53
88,1
4,1
100,0
5,5
5»5
100,0
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1,M
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18,8
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11,6
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26,55
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11,6
■
4,1
.
1963
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0,6
0,6
100,0
0,9
0.9
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100,0
5.5
5.5
100,0
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12.4
100,0
14,99
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23,2
30,5
76,1
24,7
41.8
59,1
17,77
34,93
50,9
26,1
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17,6
19,8
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19,4
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100,0
5.4
5,4
100,0
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26,0
493,9
5.7
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100,0
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17,5
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0,4
100,0
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.
0,4*" .
1960-1964.
26,03.
99,9
1.49
100,0
;e/cn.h/wp.i/30
;
oau/trad/29
!
Page 17
Tableau 4 (suite) : Aide britanniqae
1967
1966
Aide
recue
Bhnijant.
total 1 de "
Paijde
du
recuje des
pays) mem-;,
ibres! du"C4D
Gambie
2,3
Ghana
1,0
Kenya
31,1
Malawi
24,7
3,8
D-iaurice
16,0
Nigeria
Rhodesie
0,1
Seychelles
0,9
Sierra Leone
3,3
Souaziland
10,1
Tanzanie
11,7
Ouganda
12,1
Zambie
26,7
;.
11,0
i.
I.
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Afrique
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6,6
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■
6,5
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7 6*7
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fooyen-Orient
Bahrein
Jordanie
frascate et Oman
52,5
0,6
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29t7
'29,7
,
Federation d'Arabie
du Sud
Oman sous regime
de traite
Source
:
1 f3
»
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100,0
OCDE, Repartition geo^raphigue dea ressources Ifinancieres,
. •■■0,1
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■0,9
100,0
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100y0
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100^0
30,4
19,4
Tableau 5a : Versements
T^-x V?rsements bairt
de l>aide economise a ^
zx-•effeet?feB£:l
brit^nique au t
i
O
1S57/58
Dons
Prets
' ' ' 1964/65 " '
Total
1965/66
Total 'Dons
Prets
Afrique
Pays du Commonwealth
Autres
Pays;
.
overaeaa Development^
;
Overseas Devel opmPT1t, The Wori. in hJw, .
et
1967.
e/gn.14/wp«i/3O
OAU/tRAD/29
Page
Tj-bleau 5^s
Versements au titre du programme d1aide bilaterale -- bruts,
amortissements deduits (millions de livres) .T-
19
■
^
1968
.1567
Net *
Brut
Pays africains
Brut
.:.,.
'63,17.
.
Net
.
du Commonwealth
Pays africains
57*67
.
hors Commonwealth
54tO8
1,237 •: ■ ■
.
.
.
-
1 j227 ■;
59»°9
1,237'
0,804
Versements — Assistance technique bilaterale.
Pays africains
du Commonwealth
Pays africains
,
hors Comnwnwealth;.
Source :
30.
;
.
;
17?6
•, :
.
0,56
■■
'
■■ i ' .
■ ■
■■ rv-
■
•;
:20'^
;
0,87
Ministry of Overseas Development : British Aid Statistics: de 1964
h 1968.
:
."
'" :
. .."
.. "\ -, .
Une critique particuliere .peut etre for.mulee a 1'encontre de
I1 aide
britannique an "ifrique,. a sj-vio'ir .qiie^: la condition imposant l'achat de biens
et
sarvice.s Sh Grande-Bret.agne
^t les dispositions
insuffisantes relatives
aux depens?s locales (cvest-a-dir.e les depenses indir^ctes en devises
qu1 implique I1 execution des proje.ts quand; le.s fonds locaux sont utilises)
ont encourage
ou sur
les
le recours. a. .des
importations,
une repartition inegale
proje.ts
fondes
axcessivement
sur
les capitaux
contribuant, ainsi a I1accroissement du chomage,
des revenus..ejb au gaspillage des rsssourcss
a
indigenes-
Ay«c la repartition par sjecteur, la tendance a ete de favoriser I1 infraStructure et I1industries
meme la portion relativement modeste attribute
a I1agriculture s'cst traduite par une predominance excessive des biens
d1 equipement, done des capitaux, dans les entreprises (tractsurs en ("Uganda,
par exemple), encore que les programmes agricoles de la Oo-mmonwealttP'
Development Corporation au kenya, en Cuganda,. en Tanzanis, au Souaziland, au
Nigeria, au Cameroun et ailleurs aient ouvert la voie par des projets
favorables au petit cultivateur.
L'aide britannique n1 a pas reussi-rStH plus a
accelerer 1! allure de I1 integration ,-regiondle et sous-rdgionale.
Une certaine
repugnance a paraitre neocolonialistes a conduit les Britanniques a Itre
axagerement sensibles peut-etre
au nationalisme economique.
E/CN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page 20
davanta^..^ fond des qhoses,
a respecter
dedam des travaux manuels et agricoles, !■ exaltation de "I'lmisme"
l'engouemant pour 1<administration et Ie dedain de la gestion des affaires
tousc.es elements appartiennent a une ethique qui n-esf pas LvorabS au
les systemes d'cnseignement africains, les
Tt±hle d"li et iUSSi 1'S dern^s d-aide
32,
L'interet de; fiS:iAe aide, a 1' enseight-ment a fait l'obiet receniment d'un
^T^r r" fPr°fOndi-
La —eption des universite's et leurs
s le processus de development et la vie de la oollectivite
i
'"i^3 Sntre leB d'PenS8S ^iodi^— et les de'pensel
"le1*?*™* ******** a 1'egard de la formation et de
s des echelons intermediaires, de 1'enseignement
XfS
nt rural, le faible niveau d'un systcme
tonne
Tit: °n^rimalI+e ^ s'^g" ^rop rapidemment, Letoue
ces points ont
donne lieu a des .critiques par.faitement justifiees.
Finistere
"Si^
^
^
livr/rec^t a une
^ * V^^ en ^tiere
au Gouvernement Witannique se conforme aux
=n
t
US
o^te revision (principes mahifestemant Mpartites),
on eat fonde a croire que certaines des imperfections seront corrifiees
SciLj "ff!*1.^ f °°0UPant de llaide • 1'enseigne.ent ef l^ique
j^i ^L
ri3re l6S insuffis^°^ <ies politiques passees .at a
e des recommandations pour que des ohangements Jeur soient apporte.s |/.
17
l3;
dU CxiJD+S^ X?f conclusions et I" recommandations faites par un
« experts de 1'aide a 1'enseignement en Afrique a Tissue d'une
reunaon officieuse tenue Is 29 et le 30 mai 1969.
CO (69) 39
E/CN.14/WP.i/3O
OAU/TRAD/29
Page
21
It'Aide des.. Jjjtats^jJnis-.dJ
33*
La croyance dans 1'iiarmonie entre-l!iinter|t1j>erspnnei.:^t..X!.altruisme-
dt>miire*<Ta'1"C0nsci"S^6e"'angIo:-'sid:bnne.' II n'est pas impossible -iue oe soit,
©u-toorale^ I1 equivalent -'eta lvempirisme en epistamologie.
La phrase.
7Ty
aior;s
c§i^te'''dd;"1^5y&4"uQ*"^^7®T"^y^n^
aiors ** I1esprit:
I1esprit: "Alors
"Alors q.ua
qua nous
nou sommes
assie dans-la fraicheur du aDiT^^no^^na^ppuyons^iueiifiei1- a no.s.yeux ni
cVtife' oe'exipa'tion rii "une"'"witre, jus^u..1 au momant ou.tlous nou^ sommes convaincus
-:.iucL*,.iBiixaiaion^:en-..9s:t notre; pra;i^6:"boirneur...".
de
:I1 ast'fort 'embarrassani;-;
sa deinander pour^uoi j.1 est ..p;lus facile d'identifier le bonheur
i
aX (:ou du-.moins de les Jaarmoniser) plutot
qu'a la communaute mondiale*
-iue las pays riches aien-t. le. ,gpuGii moraly...■:■■
desinteresss du dayeloppement des, pays pauvres, voila ^ui n.'esi_ guere.-.i
.-admis.y:;..ou,.-^4^ls la; cas -odft-trai-re'-/ Voiia: ^ui serait ecarte oomme relevant:,.
de l'hypocrisie.
idais
comme l'hypoorisie est
l!liomm;age Q.ue 13 yipe. rend""
k l.a yettU;,., ili est. passible ;q.ue^ la^ defense de l!3gbl'sme: natio^a^'Xpbli'tig.uy,
strategi^ue ou commercial) a promos du developpement des p:ay4 p'au^r^s >soit
1'ho^ma^e >i.ue la v^tu .doit rahtoe
paut—etre, et
regarde comm^
34«
.„,
au'vi;ce,
Is vice des lagislateurs,
etant I1 opinion
bli
la vertu' de" lradmiriistratioh,
d.$s fjLecteur;s et
■—^-^
de; ee q\xe ^ 1 ■*onjJ;:.:,-^
>'
Les iimericains proclaraent q.u3 1'aide ast un instrument' de ■ la" foliti^ue
etran^ere des ^tat-s-Unis*^
L'aide
a pour fin de favorisar le developpement*
i-iais "pour eux le developpsment n'est pas una fin
M d!ins"taurer. et de^jiteser^te'r deSVsociete^s libras,
. L La ae^purita.politi^ue et rIa sta^ilite axonomi^ue
Vvetant-: les resultats '^.e l^aide au daveloppement*
en sol,, o'est un thoyen
democratisiues, paoifiaues.
sorit consideraes comme;_. \__
11 ne nous appartient pas
ici d'fexaminar la veracite de cette opinion, bien-^u'i
de reflexion pour se rendre
compte viu'il ne saurait
^
en
35*
Avec le temps, les avantagas politi^ues a:1co\irt:'t«i^&':d^
^u dejret-loppaaent ippnpmi^a, et /sjocial.^ Le choix deiS1'pay^s'' aux4'tol's'"il
convient d'accorder una aide subit 1'influence de considerations politiyuesiue le recours a l'aide una fois calle-ci foUiTnie: a un
plus puissantes
pays ■:]
36.
Un aut-re. dogmQ,;f ondamental *de la philosophie americaine de I1 aide,
o'est ^.u'elle
est
octroyas pour mettre fin a l'aide.
La terminolo^ie de
Eostow du "decollage vers la croissance autonome" fournit lrassise
., f intelle.ctue-l^L^-de iqette ^idlosopii'ife*
cette 'philosophie
les ecarts
entre
soit
les
en
^premiere vue,
contradiction
revenus,
car le
avec le.desir
.
,,
il semb'lafait q.ue
af^firma
do^me impli-iuerait
dered'uire
la per,sis$an,ce.
-des pfogrammfes" d' airde jus4uj au. moment ,.ou„ J^e,s ec&rts auraiant disparu.
las programmes d'aide..
t ameriQains del:;eaux fles1 autras pays:dori.at,eurs:
representation etoffee dans
w le: pays :benaf iciairje at aocent siiir: 1! auto—'assistance.
Cas deux elements ..
■ entrainent^ un -axemen minutieiix des "oriteres^ de bomportament1' de(s pays
en, vote de developpsment -.et-une. tendance a imposer ce: ^ui est ieWu pour
"
E/CT.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page
22
Tableau 6 a ;
Frets et dons octroves a, I'Afrique par les Etats-tfnis (1^60-1966)
(en millions de dollars)
—~~
* ^
/—'
Perio&e dela loi sur l'assistance technique
Programmes
196O:1961
1962
264,0'
315>O
AID et organes devanoiers - Total
Prets
86,4
Dons
83,2
1963,
1964
1965.
,1966
39«1
189,0
149,7
169,5
93,3 115,6
170,7,.199,4
115,9
123,2
90,9
98,1
147,9
217,1
146,0
73,0
76,8.
88,9
80,6
Programme alimentaire pour
la paix - Total
Chapitre I - (Total au titre
d£s: accords de vente).
l'usage des Etats-Unis)
(2,9)
Chapitre I - Sommes destinees aux
""
12U2
141t8
(14,3) (40,1) (58,8) (50,1) (55,5) (37,9)
Moins s (Montants destines a
prets et dons"
98,7
(7,7)
(8,7) (11,3) (12,6)
(7,3)
""
104c - Dons pour la defense
commune
3,4
*104e — Doris pour le developpe■ ment economique
•1O4e - PrSts a 1*Industrie privee
104g - Prets aux gouvernements
7 t2
1 ,4
2 ,9
-
HfO ^
2,8
3 ,7
18,620 |0
1 ,o
1, 0
5, 3
—
-"-■'■8 ,0
29 ,5
33, 1
29 .4
54,0
37,3
48,1
37,4 .;52,4
31,5
24,5
Chapitre I - Assistance au titre
.1 ,3
d1accords.d'autres pays
Chapitre II ~ Secotirs d/urgence
et rdeve loppement
,26,8.
120,5
47,4
16,0
18,2
127*5
Chapitre III - Organismes de
secours benevoles
:-
;
Chapitre IV - Ventes a credit
en dollars
0t7
Export-Import Bank
. .
Prets a long terme
7
. .- .'
Autres programmes d'aide economique
des EtatSrUnis
.... ..
. ,'
Total de I1 aide economique
Prets
Dons
Source
2,1-
0,7
9,6
38,6
9,7
12,8
34,5
44?3
24,9 : 27,2
32,7
. = --.:
3,5
43t7
4,0
4,0
7,2
15,0
210,6
459,6
488,4
480,9
89,9 J41,3
205,2
120,6
318,4
283,2
151,4
329,5
372,7
142,3
230,4
332f6
388,3
155,5
202,4
177,2
185,9
: AID : Statistics and Reports Division, US Overseas Loans and Grants and
Assistance from International Organizations, Obligations and Loan Autho
rizations T
ler juillet 1S45 - 30 juin 1966.
Tableau 6 b
:
Repartition geographicrue et principaux pays bsneficiaires da l'assistance des Etats-Unis a
(en millions de dollars)
1960
'■:
Afrique au riord du Sahara
258
Afrique au sud du Sahara -
Total pour l'ACrique-^
dont
.
39
.['.
..: :■
75 :
■■■'■"'::■&*
:,
Libye
Maroc
1
.
'
;
.
Tunisia
.
;-*■
■■■■■-
33
60
.
'-■•'■
\
.
;
Negligeable
8
Zone franc an sud.du Sahara
Negltgeable
Ghana
'■ ■
;
'
'
■ '
; .';■"
■
Liberia
Nigeria
:, :
Asie
■' '.
Imericrue
.
latine
...1
480
489
34:
ii6
17 ■
v
39
64
■: 2
12
'■ ■
=■ :
11
-V
■
174
36
19
186
38
9
-9
9
15
325 :
461,2 \ 455
329
1,23
11
_2
31
46
85,7
■:51
22,8
21
12
30
20
33,2
25,2
:
26,5
9
33
23
■30
1
30
33
36
13
35
5
9
2 022,9 1 968
2 170
6
4
221
44,8
11,3 :
8
; 12
276
•
2^6 V ;:- !1
51,4,; 47
54,1 39
9
38
11
87
7i4
;:
1967
161
■•' 248
•
"6
39
45
1966
201
43
49
38
34
13
2-
1965
319
: 16
177
9
?.2
- 2
7:22
1 591
1 755
2 035
1 993
184
': 702
578
56G
452
613,5
723
604
344 ':
235
249,9
250
158
3 462,6 3 548
3 413
2?4
?otali
536 >
18 :
•
0,3
..
■161
23
24
; 3
\- ■'.
159
>
,: ■■■:■
.;:..2
Soudan
.
Tanzanie --i.
197
49:
53
115
3
14
I964
--.■■,-3i6;;.. .
20
98
77
!:1963
337'
38
'24
51
Congo (Kinshasa)
Ethidpie;
316
-
297
Algerie
1962
1961
382
440-
'
2 578
-3 228'
-:
: 3 399
3 556
3 233
Part de l'Afrique eh pourcentage
du total
Source:
:
11,5
12r1
15,8
13,5
0CEE, JRe"partit ion^ecaraphique jies ressouroes finanoieres mi
moina fle*vel6pp6s? 1960-^1964c 1965 et
Courants bilateraux d'aide publltiufi?; deduction faite de lramortis^emen^,
Y compris les courants d'aicte non specifias!^
'a!
■
■-
Y compris les dons octroyes a la Syrie en 1960, qui ne sont pas indiques separement,
Y compris lfassistance a l'Oceanie et les courants d'aide non ventiles.
15,1
des pays
13t3
9,6
B/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
.
Page 24
. .
■ ■■
. ;' .
etre las |politig.ues appropriees afin d'obtenir I1utilisation efficace de
;
I1 aide.
^uand 1& Grande-Bretagne, par exemple, proclame que las pays
-;
"beneficialres doivent choisir et determiner eux-memes leur ordre d'urgence,
les ijtats-Unis n1 hesitant guere a s'e, substituer aux pays pour atablir a
leur intention un ordre d'urgence. approprie.
38.
Tout d'abord, les princip^s de 1'auto-assistanco et des criteres de
comportement ont ©te tires des doctrines genaralas et ont ate appliques
^uasi-universellement*
Us pravoyaient 1'atablissement des plans de ■
developpement, la ref orme. des systemes fonciers et das structures. fiscales?
des mesures fiscales et institutionnellas tendant a lfaccroissement del'epargne interieure, des politi^ues monetaires con§u^s pour eviter les
restrictions ^uantitatives, les possibilites d'investissement prive? eio.
i^iiais I'experiance' s1 accumiBulant, onenesVVenu a tenir plus gsnaralament
oompte des conditions propres aux divers pays et a formuler des recom-
m and at ions pracises,
39-
conformes souvent a celles du F&L et de la BL3J)*
■
Les tableaux 6a et 6b indi4uent la repartition de l'aide americaine*
Les pays donateurs moyens
4U.
Le Canada, Ids Pays-Bas, la Belgi^ue et las pays scandinaves ont
tous instaure un systema d'aide aboutis*sant" a un seul pays africain ou
a un groups da pays, mtiis, comma ce sont de petits pays, ils praferent
:
les filieres multilaterales.
Jtant donne q.u'ils sont appeles, plus ^ue
les puissants donateurs, a accroitre leurs efforts d'aide5 il oonviendrait
sLue las-pays africains augmentant l^s parts -iu'ils detiennent dans le PTOD,
la BIaiD .et I1 IDA, ate-, afin de banaficiar de l'aide croissante d3 cas
petits ,payt>*
Les programmes dlaide das economics planifieas
41-
'
Les engagements de credits annonces en'1967 de la part das economies
planifiaes au benafice des pays en voie de developpamant ont ete les plus
faible& dapuis ^uatre ans; ils ont diminua de 45 pour 1uo par rapport au
chiffra;.de 1966, ^.ui a eta le maximum jus^u'ici.
La principale reduction
concefnait las credits promis pc*r l'Uiibb, 4ui avaient atteint en I966 un
milliard de dollars,
ces
42.
ciiiffre le plus eleva jamais enregistre (cartains de
credits etaient des
avances sur engagemants),
Les engagamants au benefice de I'iifri^ua ont avolue a I1 inverse des
engagements totaux,
descendant en 1966 a un minimum de 46 millions de
dollars;,' en diminution enorma par rapport au maximum de 874 millions de
dollars,venregistra an 1964* Toutefois cette tendance s'est renvarsae en
19o-7;: ;l&fe :engagements ont ete de 4^8 millions da dollars,, }es plus :
importarits d^puis 1964.
Us comprenaient deux credits notables au benefice
de l'^lgerie, l:un de Wu millions de dollars accorde par la Hepubli^ue
democratize allemande pour l!achat de materiel agricol-a eij industriel,;
l'autre de 50 millions offert par la To^e-oos-lovaguie.
Ce derniar pays a en
outre accorde un cradit de 19 millions de-dollars au Marpc .et ur. credit
:
E/CN.14/WP.1./3O
OAU/TRAD/29
Page 25
equivalent au, Sou.an, I'-ll^agne da 1'ast, la Pologne at la Houmaaie
accdSaah*t^^aiS.4es;«i3MtS,de.86;.Billiona, 2u millions et 14-millions
de dollars respsctivement, Un dss plus importanta credits offers a un
seul pays en 1967, 1'equivalent de 1OU millions de dollars, a ate promis
au Nigeria'par-la TchecbsldvadiHeV la-bologna, l'URSS et la Yougoslavie,
43.
Les principaux'toMlficraires africains de l'aide emanant des
economies planifiees. ont ate l'*l«arie efla.HJJ.
^tre 1^6^^ 1967''
oes daujc.pays^ont:obtenu ^slque 97 pour 1vu du total des credxts
accordls' a "I" lf.riq.ue.
,.
, , .
44.
Comme le fait apparaltre Is tableau 7, les engagements de credj-ts des
economies planifiees au bonafice de l'itfrique ont accuse d1importantes
fluctuations, d'uneannee a l'autre, sauf dans la cas de la E^iJ.
L'aide niultilaterale
..
.
,
45. La compiexiteet l'ltendue du processus de developpement, de meme 4ue
les pressions ezerdaes par divers group^s financiers, ont donne lieu^a,■la
creation de plusieurs organismes multilateraux voues au daveloppement.
Certaines institutions internationales spacialisses creees primitivament
a diversesautresfins assument en outre maint^nant d'importantes fonctions
relevant du ■•'develops3ment. La proliferation de ces organismes a donne
uaissance a.une multitude de pro/blemes nouveaux.
46.
La crlation des Commissions economiaues regionales des Hations Unias
et des Banques ragionales de developpament aeu pour origins la recon-
naissance de la diversiti'des pays et regions en voie de deyeloppement et
la necessiti qui en est resultee'd'une differentiation et d'une specialxsation
regionales^t sous-regionalas, fndispensablas pour que les connaxssances
locales pufssent etre utilisess"au mieux. La 3anque da d.veloppement de
l'itfriaue orientals fournit un example d'institution a vocation sous-
regionale.
Un aatre alement important ^ui a joue un r61e dans le. develop-
pement des institutions glograpni^uament specialises a ate la desir^das
pays >n voia de deyaloppament d1avoir uns influence plus grande sur les
institutions., internationales.
47.
Oe distr est wna das' raisons pour lesquelles la Banque africaine do
developpement' est entierement financee p^r des c-tisations africaines;
o'est 1- settle banque ragionale qui depends eiclusivement de pays en voie
de developpement. " Toutefois, pour reprendre les tsrmes du rapport Pearson,
"L'liistoire dTes vingt dernieras aunaes offre de nomtreux exemples d3s .-.
efforts /des -pays on voie de developpement/ pour creer des institutions
ou laur nombre amporterait las dacisions, mais on a pu voir aussi combian
il etait difficile a des organismes de ce genre de reunir das_fonds pour
leurs activites. : Tel est le cas, par exempla, -du Fonds d'equipments des
Nations Unies,.ores.eu.l966^_apres,.3angt ans,
ou presque, de vxgojireuse
oppqsiti-pn,. et qui n' a ^ecur.aucuna .contribution des pays industnalisee ,J/.
\J Versune action- commuEe'pour -la- daveloppement du tiers monde (Rapport
Pearson),
page 2&1.
;_
/4/
GACJ/TRAD/29
Page 25
Tableau {J * Pays a eoonomie planii'iee i engagements bilateraux d'assistance
- ^™™-i™,« (1963-1567)
'
:
Montant total
des engagemants
Repartition par pays
Total des engagements
"
(en millions de dollars a/)
anterieurs a
1963 b/
"
1963
1964
1965
1966
4 454
341
1 246
646
1 313
20
6
88
305
118
77
43
1967 c/;
590
Ventilation des engage
ments par source
:
Bulgaria
Chine(c ont inentale)
365
Tchecoslovaquie
468
Allemagne de lfest
. .
. 108
151
Hongrie
Pologne
;
332
112
Ro.uman,ie.
URSS
. ,
" . .
Afrique
14
8
22
45
1 033
1
242
874
247
46
156
143
302
,35,
428
170
4
33
29
22
20
-..
-
119
Kenya
I-iali
55
85
1.7
IS-laroc
Nigeria"
27
19-
14
Senegal
Somalie
Soudan
Tunis,ie
74
100
22
22
19
48
Ouganda
RAU'
52
330
122
Guinee
42
618
114
. Ghana
10
54.
88
231
70
Congo (Brazzaville)
.
132
205
centrafricaine
Kthiopie
71
6
192
2 898
Algerie
Rep.
20
30
' .'" ' : . "
Rep#*JJnie de Tansanie
701
Amerique latine
381
Asie ocoidentale
479
64
75
15
517
51
15
126
120
26
15
100
107-
97
33
523
40
275
351
Asie australe et. .--..,..■
du sud-est
-■ . .
2 292
.24-
15
Source' s NationsUnies- Financjement: exterieur du d^veloppement econ'omicrue/
1961-1967 (New York3 1S69)V
a/ Les montants. en^raounaie nationale sont canv.ertis .en dollars .aux t^.ux de
change oxxUciels.
b/ Total cumulatif pour 1S54-1S62.
c/ Chiffres provisoires.
;
.
, '
:
■".'■"
E/CN-.14/WP.:1/3O
OAU/TRAD/29
Page
4o.
La necessite
d'un finanodinent .du deyeloppament
faveur a entraine la. creation en
a des
27
conditions de
1960 de I1 dissociation internationale pour
le deyeloppement (ipii), an tant ,qu<3 filiale de la Banq.ue Internationale,
Contrairement^a ce ^u3 fait la BIRD, 1'IIU accorde de prSts a des conditions
extrimement mpderaes (interSt de 3/4 pour 1uu et echeance a 5° ans).
au me"me titre que
les
conditions de favsur,
comme les institutions des .Nations Unies,
europeen de.deyeloppement
develpppement ^.ui
L'IDii;
autres di spans at eurs raultilateraux de financement a
et
le Fonds
les guichets des Bangues-regionales de
accordent des.prets a conditions moderees,
depend tres
largament de l'assistanca financier© emanant des pays a forts revenus;
alors q.ue les institutions multilaterales,
telles q.ue la Banque inters
national^ et la .Banque europeenne £!.investissement, dont les.gr^ts sont
accorcUs, a des
conditions plus: rigoureTosesj . dependent dans une mesure plus
marchls de capitvaux,priyes*
- ■•■ ...■ ■ ■
.
/
..
, .-^
.. ■
■
49*
ie tableau 8 fait apparaitre q.u^ les encaissamente de 1' iifriq.ua au
titre. de. I1 aide multilateral^ ont corrrespondu a U,78 dollar par habitant
en 19^8, dont c,3i dollar provenant du j?pnds europeen de developpement (
et ,1s, Banq.ue europeenne d'inyestissement (Biil), tla plus forte proportion
provenant de la FjiB,
^ui est^ pour I'afriqu^,
d'aide multilaterale.
la source la plus importante
Les operations de la FilD.seront examinees. ;plus loin..
Tableau 8 : 'Repartition geograpb.ij.ue des'transferts multilaterau^ par
... . .
habitant (1968)(en dollars)"
~~~~.
. . , ..
iifriq.ue
jdde :multil-aterale totale
Total du groups-de
,
BIED
3FI
BID"
..
la ■BIRD ■
-
:
■■'■'■■
-
onu
u1. -.::-:.
:.-.^.,
■..-.„.-....:
;
Sour pet Rappprfl Pearson, page 2^9 •
5o.
0,2u
'
;
0,13
0,01
0,1-6
0,05 , ,.
'
^- ----, -..-
,_ :
i
0,02
—
- Banq.ua asi-atique—de -developpement ■■•.-•
FED/SEXA.:
0,7-1-.*.'
-
Banque africaine de developpement
-
0*70
0,53
-
";
1,u3
o,31
0,07
o,2p;
Oe sprit; las; pays, en vaie. d3 aeveloppement
-
,41
1 f7
—
«-.. -
0
0 ,32
0?6u
0?5o
0 ?u6
0-02-' 0 301
.... .P?m8j. 0 ;25
■'■•-"-"
o,25\
.■-.<;
-. 0,96 .
'— ■ '
- : - -*
„
—
;o^03-i -
o,17
o,u9
:
les mieux nantis relativement
d'jSurope et d'Ameri^ue latino ^uibenefici.ent des encaissements ipar
Z
habitant .les;.plus; impoxtants q.uant a ,,1'aide multilateraje, accprdee, le^plus
spuvent' aux conditions du marche (la i3IRDr dans, les deux. cae$, fournissant
/4/
OAU/TRAL/29
Page
28
plus ,^8 la m-.itie des.credits).
T,jutefois, daas les autres sous-rsgions
en voie de developpement ou le ciiiffre moyen de l'aide par habitant a eta
le plus faible,en i960. Ids institutions multilaterales ont contribue
dans une mesure importance a I1 augmentation du diiffre de I1 aide par
habitant*
51•
Les institutions multilaterales ont ^largi considerablement leurs
contributions,
total
portant a 1u pour 1uv. environ la proportion dd l'apport
leur revenant antre-196^. et
19^7•
52«
^ntre i960 et 1966, l'appart multilateral nat en .afri^ua,. en
et en ^meri^ue latine a ete en raoyenne de 453 millions de dollars par an.
Dans la cas de l'iafri^ue, 1! apport annuel moyen a ete de 169-millions .de
dollars, c*est-a-dira 31 pour 1ou du total \j+* -Jntre 1961 et 1967, le
volume de 1(assistance multilateral a l'^fri^ue a double,
125 a 260 millions de dollars.
Toutefois,
passant de
comme le total dejl'aide.
multilateral?, nette a plus q.ue..quadruple pendant la meme periode,
■
la part
de l'jifri^ue, a diminue, pt.ssant de 6c pour 1uu .environ, en 1961 4- ^6,6
pour 1^u environ en 1967'(voir tableau 9).
■
.
Tableau 9 *
(
■
■
■
■...-•
Courant net des ressources cLes institutions multilaterales
vers les regions en voio de dSveloppement a/ (T961^196?) (fit1 miliinnfl de
dollars)
;- -:
-.. ,
;
Region beneficiaire
.'.,
'
. q/
iflnerique latine-7
itsie du sud et
.
.
sud-est-'
de l'ouest,
..
.
des pays en voie-
de daveloppement _e/
'
1961
1962
1963
1964
1965
25
146
11o
175
^u8
44
' 70
286
315
.142
81
123
153
171
358
44
5u
%d
48
7u
7u
£kj$
.9
398
616
616
720
720
6u
60
37
37
19
19
_;4
-4
-^
1966
1967
41
48
789
789
8u2
976
^S
^o
^7
■
Pourcentage de l'^frique dans
le total
Source 1 Nations Unies, jTinancemant exterieur du developpement aconomique,
1963-1967, -/4652, page 37.
Bj Dons et pr^ts, deduction faite des 3'.,uscriptions, contributions, partici
pations et- remboursetiients. • Pour I'-a-ssistance technique au titre des
programmes ordinaires das institutions des Nations Unies,
les contri
butions s^nt imputees sur la base du bareme des quotes-parts.
_b/ Ghiffres preliminc.ires f-ndes en partie sur des estimations.
0/ Y compris les pays de la mer des'.antilles •
d/ Y compris les versements nets aux pays en voie de devalopperaent du Pacifiqu
e/ Y compris las courants interregionaux et. les courants dont 1'affectation
n'a pu Stre determinee.
\j GNUCiiDt Financement exterieur du developpament; Situation actuelle et
perspectives,
page 3*-».
/
/j
Qfin/TRAD/29
Page 29
55* D'autres augmentations de I1aide multilaterdle sont prevuas? les
ban^ues regionales etant appelees a accelerer leurs activates et la
Banque a doubler ses" prets.entre 1969 at. 1973.
Ce mouvement se-traduira
per■ uii:: dureissem-ent des conditions de pr§t, en "r'ais.on da 1' augmentation
du loyfer de:l' argent sur 13'marchl' des capitaux privesj/ .dpirfe. O
aura p^ut-etre-a de"pendr'e de plus en plus.
'■
54.
Comme I.e.fait. appagpaJtrele tableau 1u, 1'iifriq.ue nla pas'l
de 'l'sugm entat ion con si durable, a^s prets^du groupe da "la Ban^ue ^v~+
natidriale (les versementsefcruts sont passes-de■398 millions'de dollars
en; I^y/fil.^,J62 millions.'en 4968/69).
^n fait, 1' assistance de it \BIPJ)
et .de I-'IDa.A I1 Afri^Heva ete .en .1967 !xnferieure' aux deux; tiers diichiffre
de i960, bien 9.ue le rekiffre de 1967 -ait,.ete le £lus"eleve de toute/s les
autres annees.
Si .iron ,ti ent compte ide Lahausse des'^rix et de
1/.augmentation des.j>aiemants faits au titre de l'lhter&t, la diminution;
sur la -base des tran:sferts r^els de ressources,' apparaitra encore plus
fortev...
■
_.,
,
.
■
.-•:.,.
.....■'■■■:■■• ■-■ '■
■
"
■■'*•'-'- ' ■
.55*''; L'''acceptation de11! objectif fixe dans^le rapport Pearson,- pour I1 aide
multilaterale- (a'savoir iih minimum de 'i2y, pour iVu- du^courant. total ayant
■1971) impliquexait une augmentation considerable (cinq, f'ois peut-stre) des
operations de 1'uTO avant 1971.
Nous reviendxon^plus^loin, sux -l^a- .".
reform©s a apporter a l'organisation-des-1 iias%±tufrbn'^ "sp^oidliseQs"de£j
Nations Unies et des Banques regionales 4e devaloppement,. si' l':on entend
■^Lue ces institutions soient capablesde faire faca efficacement a une
telle augmaniiation des forids a debourser. .
v {.
.'
'
..
Tableau 1u s Versements'(nets'ffide la BIBIl et-de I'.ID^ a V jifriiue :•. ,>
—-_i
..;'■
*Etm>
:
'
'
'". '
,;; ,1960: r 1961
12933
55,4
'.'
.
- (en millions.
1962.
1963
^-1964
1965-
1966
■ i$6i
56, i
8,5
34,1
47,9
33,4
47?7
-6,u ; -1^1;";■':■ -3^,,;;;, 6.,o.'
i-3>6---^:-"3w,5 :-"; '51,9 ;
17,7
.-^Va
51,1
'75,3
Source> uCDB: Repartition g^ograp.hi&ue.. des ressoU-rces financ'ieres,^196o-1964,
1965 et 1966-1967.
' .-
a/ abstraction faite des interSts verses .
"'V ";
\] Le loyer de-lfargent sur le marche des capitaux a augmente regulierement
pour passerde 4,1 pour V-j par an en I963 a §,6 pour 1uu en 1966 ?
a
5j95 Pour \yy_aux -Jtats-Unis en aout I967, 6 pour 1uu en Suede er 1967 et
6,54 pour 1uu sur 1^ marche de New York en mars 1968.
iin consequence, la
Banq.ue a du relever son taux d'interet pour les prets aux pays en voie
.: -de developpement; -de 5,5 pour 1uu, il a ete porte a 6 pour luu en
c-.' :fevrier-'1966, a 6?25 pour 1ou eri Janvier 1968 et a 6,5 pour 1uu en aout
1968 (Nations Unless Financement exterieur du developpsment Sconomique,
1963-1967). tin 1969? le taux d'interet de la Banque 6tait de 7 pour TJo
par an.
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 30
56.
Le Programme1 des nations Unias pour .le developpement (PiiJD) a"
procede a,un grand nomtre d':etudes de .preinvestissement en iifri^ue.
Le rapport Jackson tonne las.renseignements suivartts,,4ui sont assez
decourageante.s onze projets de preinvestissement, qui ont coute au
FWJV 1u millions de dollars/ont engendre ultarieurement 2 milliards
3oupillions d'invQsti'sseraents, dont le fiefs fourni par la Banque, ■'
-u egard am ..-indications actuellas, les institutions et'les ban^ues
n^ont pas l3s.mayens-.de debourser dsssommes be.aucoup plus grandes,
meme si elles parvQnaient: a-les- obtenir, Les"principaux problemes
4Ui se posent.a la .BliU). ef.i-1'ID*. sont de sayoir si elles doivent
renfproer leur ■.representation: locale" ou daleguer. aas"'fonotions de
plus en pluslarges aux institutions locales de devalppp^ment pu
contribuer^par 1'octroi de fonds aux operations des societes de"'daveloppement dotees d'un personnel local ou d>experts locaux5' si elles doivent
continuer a transmettre les projets aux interesses quand ils sont aoheves
et, plus precisement, quand le probleme important, d'une gestion efficace
se pose; enfin si elles doivent abandonner U pMlosophi© du soutisn des
projets en faveu^d'une forme plus genarale. de.soutien.des ,PPogrammes«
Le Fonds QUropeeK:-[de developpemant,
.^.
;. '
,. ;
. .
.■
/.
57. Le Fonds europeen de:. developpement '(F4D) remonte au 33raite de Home
Tio/°rte c:r9£rti°n d« la Oomniunauta econ-omique europeenne.:. ^ntre 1958
et 19633 il a aocorde 581 millions de subventions non remboursabl^s aux
10 pays afnoains signataires. (dont i4adag;ascar).- .^-oours; d» la d.ewxxe
panode,, ..de. I964 4-t969-(au txtre du-dauxieme Fonds de"'la Convention de
Yaounde), la somms a ate portee a 730 millions de dollars (aveo un
supplement de 70 millions a l'intention des autres territqires woore
■lWfl.Bux..metbMis europeens). -Lap:ms grande partie'de'ces allocations
etamnt des dons.
La somme d'un milliard de dollars est prevue au titre
du.troisieme fonds euro-peen de develbppement" ouvert a partir de
5o- ai depart, les investissements ont ate antierement reserves a
1 infrastructure aconomique et sociale (routes, adduction d'eau, ports,
acoles, hopitaux, services .medicaux), maisJau titre du deuiieme fonds des
projets productifs ont ate prevus, ^n mars 19699~1& ventilation par
seoteur etait la suivante (en pourcentage):
: ' ,.
'" " ,
:Agriculture
.44,6
Modernisation de l'infre**
structure economique
3i?5
Developpement. social .
.
59.
"
Divers
=*■
■
\
■■'■■-.-
' ^1,4
- •
-
-^ c
Pendant les dix annaes.-de lours operations, le ..premier at le deuxieme
fonds de dsveloppement ontrete .iiabilite^. a verser 1 miaif-ard 35u millions
4//3
OAU/TRAD/29
Page 31
de dollars,
an grande partia au "benef i;6e;'de;!' .hf'rique., ~ .tipres la ^trance
et la Grande-Bratagne. le Fonds> est' done, pour I'iifriiua^ la troisileme '; ' "'
dispansateur .d.1 aide par ordre^ d1 importance.
Les pays africains at;
malgache assholes groupent 60 millions d'habitants? c1 est«-a-dife uh
peu plus du cinquieme de la population totale de l'^friqua.
Les vbrsaments
annuals du feonds s'elevant a 45 millions de dollars, ce qui represente la
moitie du mutant total du programme d'aide britannique pour 1'ensemble
de l!iifriqu'e.
6u.
.
v;
-■;,; .;■'_;;,;
' w/-'y
■■.'■"■■■,■ ""' '.'.■■'■■ ■'-\ ■■
\
i!n conjse?quence, du fait ;.de son importance ' comme das metiipdas iu'il;^'
applique polar; distribuer son aide, le Fonds marite un«j etude particuliere.*
Les autres .^.ohateurs ont un certain nombre de 1690ns a apjirendre de lui*
II y a en piar^iculisr: lss avantages des engagements a long terme, ile
"
role d'une representation outre—mar, I1experience des enterprises communes?
la possibilite de depenser de I1 argent dans 24 pays et meme au-dela, et.''.= '■
1'integration; de I1 aide en un "bloc" de cooperation, .e.cononji^ue et technique-1/«
111 .
61,
.7:.
. -!
.
Le faiJT'^ue. les engagements s^eten^ent ;sur cinq, ans 4vite l.es :in-
certitudes ^!lss gaspillages inherents aux que'relles annuelles
donne
lieifcla course aux credits budgetairesc
Le Fonds 'eurOpeen |de
developpame^ jsembla combiner certaines des meilleures oar^cter-istiguefE
de I1 aide b^laterale, telles que le droit de regard du donateur? avelc
:
certaines d^^jmeilleures caracteristiquas de l*aide multillateralej j
telles quo Je;certitude ^arantie auvbsns.fioi'aire^et I'eVanJtualite plus ;: '•
restreinte 4*3 'tJbUte'; intervention po:liti9.ue_ ;direct,e.
La rap.son."d'etre
\\-f:
du Fonds et4»t tie completer l^aide' bilaterale et les autre;s formes li'aide:
multilaterais',; des entreprises communss groupant les donatfeurs bilaifceraux
et multilatej^fijux et le capital prive sont possibles,
^in pfincipe, las '
achats peuy-en't; se faire dans l'un ou l'autre des pays de 1& Communaute ;.. ■
ou dans Ies.;|i8| pays assoclagj mais.a vrai direy:jen raisp.; .^es.!"liens|
■';';
o'est .ce payp ^ui obtiant la plas forte proportion des comtfandes.
!
traditionnels,j administratlfs :et personnels ^ui exist'jsni• ayec la France^
Le
fait que ^5 Ppur 1oo des contrats sont passes avec des entfeprises des : ;jStats associ^s; intervient pour contredire 1'opinion souvant citee sdlon'
laquelle lea* autres pays africains ne pourraient pas livrerj les marphandisas
necessairesJ^ux projets de daveloppementg/. Les directeurs; locaux de^
projets assi^eht 1'utilisation efficace de 1'aide^ II s'agit de techniciens
et d!admini-s|trktaurs. venuis, de pays.different-s et depourvus Ides'deformations,
politiques des ;diplomates. '
62*
:
■
. ,..;
i .'[
Des conditions dans lesquelles 1^ Fonds choisit et finance les projets
se degagent''^fissi d( import znt as Ie9ons.
Le financement englobe la tot all te
des depensesiJj^un projat, et non pc.s seulamant las depenses^ en devises cprqme
\] \/"oir Tom Sopar: "The ^uropaan Development Fund and its Operations: in
Africa"
.Journal Of -.administration ^versaas,
2/ Voir paries/;i05-106
octobre
?a£leau_n
:
des or^amsmes
repionale. du montant net de 1'aide publiaue accordee" par las pays membres dn n*tt fl*
erl^ (moyenne annuelle pour 1964-1967) a/ "fen millions de dollars des Etats-UnisT
Araerique
du centre
et
Pays
Antilles
Australie ~b/
■1,13
Belgique
0,0?
/ '
Danemarlc-'
..
Prance
Allemagne
Italie
Japon
Pays-Bas
Afrique
10,64
-
v
6,28
1,82
du nord
Suede
;
! "
Suisse
!.
.
Royaurne-Uni ■
Etats-Unis :
■8,35
36,45
-16,49
0,83
2
0,43
8,16
0,01
0,04
0,10
0,01
1,55
0,41
3,59
d/
Total
39ur09;
[•'■ "
orientale
et
Occidentale
du
sud,-est
To-taf
19,49
12,,78
32,88
12,27
0,63
96,86
0' 09
76,61
9,92
8, 86
. 0, 52
2,42';
4,75
262,20
68,10
29,62
0,68
183,34
35,01
10,66
22, 75
48, 71
5, 49
148, 92
4, 70
,7i| 61
1,47
1,42
6,43
7,70
1,40
0,
:
51
6, 45
17,97
131,70
6,48
487,18
364,82
51,42
227,64
69,51
3,55
22,14
0,10
1,21
20,29
166,28
2,94
409,69
192,03
226,11
155,44
1 276,16
220,93
463,77
432,15
915,38
1 849,96
168,37
15,64
178,52
290,26
,44,01
783,97
632,14
447,79
093,90
,2 140,22
1 056,63
5 678,78
1,53
194
Total de 1'aide
Total de I1aide
multilaterale
Asie
0,59
■ 1,39
73,83
"2,15
182,85
4,90
10,50
.1,45.
i
1,07
0,96
et'
du Sahara
1,44
26,40
19,96
0,08
0,48
4,68
Norvege
;
2,98
1,16
australe
au sud
0,02
Autriche
Canada
■Araerique,
du sud
Asie
Afrique
87,17,
308,10
1
0CBE' R^partiticm ^pgraphique dee ressources fimnoieres mises a la dispoeiti-oimoins dQveloppes. 1960-1964, 1965 et 1966/1967
"
"—
:. .0, 18
4,83
395,47
19, 21
732, 34
002,61
1 012,62
4 894,81
E/CN.U/WP.1/30
0AU/TRAD/29\
Page &
Notes dti tableau' tV
a/
';.
'
'": J
;
''"'.".'
_
Les-six'Tegions en voie de -developperoent sent definies .comme suit-:
-
Americme du centre et Antilles : Antilles neerlandaises, BabaJnks, Bermudas,
Costa Rica,. Cuba, El Salvador, Guatemala,. Haiti, Honduras.,.Honduras britannigue^ Indes .occijientales ,^i;itanniqaes;j Jamalque, Mexique^Hicaragua, Panama,
Republigxie -I)orainicaine., ,frinite-e1>-Tbbag6..
.^
,.
.
-Americme ^-$udiC&3^ntiney:BqiVie^Bresilf Ghill,. Qol:oinb.ie>,|^U^eur,
- iles"Falkland, Gtiyanfei-ParaKaay, Perou, Surinam,: Uruguay,; Vene^uel©,*
Afriaue-du'norji;;" Ai^rje^fctty?., Marbc,-. Republique;^ar;a% uhle, :*unisie.
Africrue^au sud^u Sahara': BotsMana, Burundi,■ Cameroun., Gongo (Brazzaville)8
Congo! (^Kiiishasa -. Jv^Ste-d-Mwoire, 0ahomey-i ■.■ptfeiople, Gabon, G^mfeie,
Ghana, Gurriee,-);Hau«te-^V<3l-fear-Kenya,, Lesotho,. Liber.iav fedagascar.;, Malawi,
Mal^f-TSaurioe1,' MauFitanie^--Higer,.. Nigeria,, Ouganda, ^epublicme centrafricaine,
Rx^anda, Senegal, Seychelles, Sierra^Laone, Somalie> ,Squa2iland, .Soudan,
Tanzanie, Tchad, Togo,
Zambie.
Asie australe'et "bc^cidentale' : Afghanistan, Arable Saoudite, Bahrexhy ^ y- '
Bhouian., Coylari,' Federation de l'Aiabie du Sud; Indis, Iirany Iraq, Israel,Jordani0?' Koweit^^taban, Maldives, Mascate; et Oman; Kepal, Oman sous regime
de traite,-'Pakistan, Qatar, "Syrie, Yemen- ;
'■
Asie- orientals et^du su^r-est ; B.irmanie, Brunei, Cambo^e,_ Qbine ..(Taiwan;,
*'du■ Sud-foInd<aflSsie*:.laOsj 2flalai«lerFbiUPP^ef Singapour, Tha^lande,.
Tous les totaux font abstraction des courants de ressources financilres
ri6n veuifciles«i.; ' .''
■' .
i- '.'■.■ ::cS: ■■-■■-
,-. ■ ■
''■:.■
■'
- .
b/
Non compris les dons faits par l'Australie en 19^4*
c/
Moyenne pour 196*5-1967»
d/ ■ Chif-fre. ihfsrieur a.. 5 000.
-.*
'r
. .
.. v
:.
. ■',. .
; Lri-J-.L.:--;-;
/4/
OAU/TRAD/29
Page 34
dans le
cas d'una grande partie de l'aide bilater^le,
jus les projsts.
mais i 1 ne . con^erne .
Le Fonds n'accorde aucune aide pour les programmes,
un
s'efforce par cq moyen d'obtenir une utilisation effioace des credits et
de restreindre'toute possibilite d©: corruption.
"Une
assistance technique
.
et des conseils sunt offerts pour la
preparation des dossiers a etablir
avant
toute demande d'aide*..
Parmi les oriteres qui president a la decision a prendre quant a.
l^pportunite d'un appui il. y a 1'urgence das besoins a satisfaire,
I1augmentation presumee de la productivity ^u'apportera r'exeeution
:
■'
du projetj
,;;
la masure.dans laq.ue.lla . le-projet
contribuera a la
.
diversification de,. l'sconomie et 1'importanoe du r6le q.ufii pourra
jouer *en faveur de-la cooperation regionale^- -Le-oomite tient- a se
convaincre q.ue la projet est lance dans un cdn^texte favorable du
.plan de deyeloppement integral du pays interesse.
precisement a cet
jilt
c'est
endroit ^.ua des presentants versus d!outre-mer
peuvent etre tellement precieux j/*
'
63.
Ivlais le Fonds accuse aussi des faiblesseoi par exemple, la regie
aui veut q.ue les responsabilitis cessent des ^ue le projet est execute,
en
sorte que
la gestion des entreprisas issues des projets est
cette gestion q.ui fait
separant
•iue
lc*s
tellement- defaut
les engagements et
en ifrique;
les versements
exclue,
les periodas
s.ont longues,
en partie parce
contrats sont mi.s;.,a^i;.;ad^judioation dan'S7;^ paysv iinfin,
les
operations communes entrainent des complexites dans la coordination de
l'aide en raison de la difference des mathodes financieres et des regies
gouvernant ,le financement des depenses
locales*
64*
Le tablaau 11 indi^ua la repartition regionale de lfaide accordee
par tous les pays membres du OiJ) (Comit© d'aide au developpoment de
1'oCDiii).
L'aide benevole
65*
Bien ^u'un e^amen minutieux de la grandeur et de la q,ualite de tuutes
las form-as d'aide non publique n'entre pas-4ans la cadre de la presente
etude, il y a lieu peut— e"tre de consacrer q.uelci.ues mots a l'aide benavoles
ne
serait-ce que pour
se faire una idea de
sa contribution.
Le
Comite
d'assistance au developpement de l'ouDiii estima q\xe le total des ressources
acheminees par les organisations sans but lucratif depasse ffieln*enant
milliard de dollars.
Sur cette somme,
le
7^*- millions de dollars sont
mobilises par des organismes prives, le reste prenant la forme de vivres,
de vetements et autres fournitures distribues dans les pays en voie de
developpemant par las organisations benevoles, 1'^fria.ue recevant le tiers
a pau pres du total,
on estime egalement ^ua 60 uOu personnas environ
occupant des emplois remuneres dans des services d'aide non gouvernementaux?
dont
las deux tiars travaillant a pied d'oeuvre.
\j T. boper, up. cit., p.
.4//3
GAU/TRAD/29
Page 35
66. Lee "problemes principsux auxquels donne lieu I*1 activite benevol©
s-jnt las suivahts: est-i'l possible d'instituer une coordination plus
effioaoe ? "js^-ir possible de reduire lee frais administratifs tels qua
mesures en pourcentage des paiements ? Des tentatives sont faites en vue
de realiser une coordination d'une forme'ou d'une autre, mais il semfcle
bien que les resultats' jusqu'ici soient assez maigres. La distribution
des fonds et de I1assistance technique continue de se faire en grande*
partie au hasard. Les institutions se reposent sur leurs contacts dans
las pays d'outre-mer et na reagisaent 4u» atut; programmas de circonstance '
q.ui correspondent a leurs propres objeotifsv
11 n»est pap impossible
qu'il y ait uhe incompatibilits fondamentaie entre l^ppei/aux dohateurs
benevoles' et une coordination effibace; .Get appel. se fonde souvent sur
I1exploitation del'interef pour des objeciifs^particuliars relativement
modestes, la coordination sur uhe planification de" grande envergure de' '
I1 administration
3t
des prograioaiiies.'
67«: La question a en outre ©te souleyee de la mesuye dans laq.uelle le
temps, 1'energie et'les fonds deoes institutions bSnevoles devxaient
etre detournes des entreprises consistant a reoueillir de I1argent et '
a soutenir des projets pour etre orientes vers les pressions a exercer
sur les gouyernements.
.i:>al^re 1!importancedu total des contributions
b^n4toi^S|:-d.anjs: im:jfc^3-^doSfte-: ■un--ch^gei9en4H^-^
; peut - souvent
- '
anlantir ^"-mWi^^
preconisent
fe^de''
^^-a^coii^e--a:la-^dbilisation
preconisent qu'une
quune a-ttehtidh^lus1
attehti^
fe
de I1opinion publique et a I1application de pressions politiques,
Mi
Mais,
de son c6ta, ce changement d1 options a provogLue une reaction, las pouyoirs .
■"pubiics'f^rs^t'Yaloir'Tue lesTinstitutions charitablas doivent se limiter
a leurs activites charitables et menagant de les priver de laurs privileges
'fiscaiix si'elles pretendaient srintegrer dans le camp des groupes de
pression
politique.
Tendances des transferts de ressouroes
sur
les
'
statistiques
68«- -Les statistiques sur les oouran-tsde
capitaux sont- imparf aites, tout
le, mon.de: le. sait.
Les. chiffres ne..^con cernent ;gue^ rar-ement les dettes ...
privees et'raSme les statistiques de la dette publi^ue sont incompletes,
de meme que sont absolument insuffisantes celles des capitaux de propriete
etrangere.
Dans ces conditions, nous ne connaissons pas le fardeau du
service de la dette interessant les capitaux etrangers.
Dans la nature
des ciioses, n^us ne savons rien d,es oourants de capitaux illegaux et des
distorsions des courants commerciaux' qui pourraient §tre imputees a ces.
courants illegaux.
Pour etre efficace./ 1'aide exige. des statistiques .
surest
Mais pour etablir des statistiques de l'aideyil faut una aide ,
...
ala statistique.
Une forme particulierernent precieuse da 1' assistance^
technique s^erait d, detacher un. plus- grand nombreV de statisticians aupres .
des'; mifestferes. . Les stati.sticien's,rtpu.te|'Qis:, son.f: souvent ^aras dans, les.
pays do'nateurs'eux^mlmes et ies'.gouvernements .pauveht fort Men he pas tenir
E/CN.14/WP,1/3O
OAU/TRAD/29, .. *
Page 36
"
tenement ^s1 en. j?4y;er.
:ur, du fait ^u'ils permettsnt d'accroitre
I'efficaciteT.de tout le pro.ce>sus de plariifi cation,, laur .valeur est
un multiple de :le.urs remunerations .nominales,'. . 'Cett.e n.te, qui combine
ainsi une mlse.en ^ardjgf '^un appel, est 'presentee des m;a.intanantr pour
3viter;,_dans la suite du te^te, d'avv'ir a repeter das, inXsas $n garde
sur I'impArfectibn Ues '.statl'stiques, puaiiue1 fois "±urxi' an' sara fait ;
usage.. ,.'/'"_"
'
'■"■".
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■■.■■■■
59. Outre q.u'\elle; cbhnalffavec. lai autres regions les eff'ets das
tendances de X^ide "tptale,: liui 'apnt" arT^rbs'tief avorablas (a savoir "
la proportion; minime "d.e Uur revenji; nationar que; las pays donateurs
' '"' .
consacrental^aia^la ^rbportiph"jiius; faitle' des dons,' la diminution '
da If valour. reelle;ae;i!;aide.dUe^
du' V "
service dre la dette; ;et?; clans le; cas de 'certains pay;sVla; degradation":.;,
des cours'Jdes prbduits" 'export'es')', 1' iifriq.ua "souffre d' autras f aiblassis^
4ui lui sont particulieres ^uant au trans:fart das: ressburces. La ;;:' ::
proportion de l'aide totale attribute a^'^ri^ua s'amenuise sans cesse:
35 pour 1yu^ environ en Ijfeu^ 27 pour /fot"environ en I965, ^3" ppur^ iuu >n
1967.
£e; tableau-12 dofane las' chififr^s 'correspbndants1 a desiins'de "
comparaison, '"■ -'
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:-■.:
Tableau- YZ f Courant nat des dpns et 'des prets' Dublios dos pays in&st
a eobnomie de march'e et: dea iri^'tiiutlohs mulfilateralea^dirlgefi vers
pays en vole de dev'elbfipfemeht'Ten milliohs:.devddllarfl)
. .:,' ..I -,
latih'el ■ :-i"11
''■■■'""* iJ '^89
1 48^
et Pacifi^ue
'
!
- '
■_. '
-:
1 655
1 777
1 667
1 766 ^ 1 707 " 1'
i^AlX& .316■.■.":2.^97- 2 4Q8 •■ ^ 86f' ;-^^I-^
iiinsamble des pays en voie
de developpement4 ^5
; ,
4 917
5 j7^
5 918"
• ; .
5 933
6
oource; .jjati ns: Unjaat .ffinajacamant exteTJ^ur ,du devel-opp^ment e'oonomi
f96^ri966
pa8js- 44; at 45-* . ; - .- ..
.:■..: :■■* '-.,... .-■.■/•■ ;,■;.
7o. -xmtre sa:; diminution: en pburcentage, I'aide :'a I'^fri^ua a accuse'deg "'
fluctuations plu^mar^ea^ue1 dans les catres: regions. :^ian ^u'an 1^66
1 aide ait- ete plus importanta qu*en 1^;^ pour trois dis sept ahnees '"" "li ''
considareas? ' c(est-a^iireM^63, , \% j et. 1^66, le chiffre'a ete inf|fieur "
a celui-de-l'annae precedence- Le voluma dr I1 aiaei-a I'^friiue a attaint"
son maximum en-1962,-avec 1 milliard;777 millions"d* dollars bu'6,5 dollar^\
par habitant,. En 1966^ elleetait ^d&ibee'a*1 ffllliiard:504 millions OTiS.llollars:par habitant. Si le' chiffre de'' 15^6 est revise pour tenir compte des "^'
4//i
OAU/TRAD/29
Page 37
variations de.pr.iX-.des produits manufactures entrant dans.le commerce interna
tional, les ,1 milliard 604 millions de dollars aux prix courants. se ramenent
a 1 milliard 459 millions selon les prix unitaires des produits manufactures
de 1960 X/.
71. D'autre part, selon les estimations, entre i960 et 1967 le courant net des
revenus. d'inyestissement qui a fqultte l'Afrique a plus que triple, passant de
18? millions de dollars 3.-676. millions^:,ou de 12,6 pour 100 de Import net de
ressources, publigues a 42 pour 100 r.environ.
Les chiffres relatifs aux 'autres
formes^iie sorties, derpapitaux,. legales ou illegales'j sont difficiles a recueillir,
mais le courant centrifuge doit etre considerable.
72.
:
Selon les estimations, la proportion dirigee vers I'Afrique &\x, total-net
dee^ inyfeMi^semehtsipriv-es..directs accprd^s aux pays' en yoie, de deyelop'gement
a ete de 1'ordre de 17 pour 100 en 1965.
En supposant (assez arbitrairement)
que ce pourcentage s!est maintenu pendant toute la decennie,
le tableau B in-
....digue _le .10.^1,^61.estimd des- traneferts de ressources a" I'Afrique entre" i960
^t 1967;*: On ponstatera que les courants' de fonds publics et prives fournis a
I'Afriiue. pa.r...lea.^pays. du CABr-deduction fait'e de lfamortissement,' du revenu'.des
investissements et des interets payes, ont ete inferieurs en 1$66'aux chiffres
de n'importe quelle autre des annees precedenteso Ces courants accusent^une
.Hgere. augmentation pour 1567t totit enrestant au-^ies^ous des niveaux des annees
precedenteso Or, les sorties nettes de benefices et d! interets -:sont sou^eBiimees,
faute de certaines statistiques. II endecoule, en premier lieu que le courant
net des ressources entrant en Afrique est surestime et,,..en deuxieme lieu qite,
si les-sorties "invisibles" oni Augmente entre i960 et 1967, la diminution des
transferts de ressources a 1'Afrique est sous-estimee.
73.
',
. .
,,..' "
Toutefois, cette preuve du flechissement des transferts nets.de ressources
ne correspond peut-etre pas a la realite, car nous n!avons pas de statistiques
suffisantes sur les courants de capitaux p:,ives et les sorties correspondanteso
Ce que nous pouvons dire dependant, avec un certain degre de certitude^ c!est
que les .transferts nets reels a l'Afrique de ressources emanant des pays industrial
lises n'ont pas augmente entre i960 et 1967^
,74*
.
'
Pout la periode plus courte allant de 1965 a 1967, et pour 15 pays africains-
choisis en rais*n de 1'existence de statistiques, la preuve d'un flechissement
du courant est plus nette (voir tableaux 14 et 15).
..
.- ■ ...
\
75. Le tableau 14 montre que, dans le cas des 15 pays africains, les erioaissements de dons e^^^capitaux a..long. terme..publicsr-deduetien-faite des remboursements" "ef "des rapatriements,. ont dim^nue dans une. proportion consideitable
'-
tombant da-l:millia^26 millions en ^65 a 61^ millions en 1967*
Abstraction
faite des pays riches en petrole que sont la Libye et le Nigeria, le flechisse
ment n'est pas aussi accuse tout en restant important. Avec 589 millions de
dollars en 1967, les encaissements des treize autres pays ne representaient
plus que 70 pour 100 du chiffre de 1965, a savoir 825 millions de dollars. Dix
des quinze pays ont accuse en 1967 des encaissements inferieurs a ceux de 1965.
Parmi les cinq autres, la Libye a accuse une augmentation des sorties, alors
Nations Unies : Financement exterieur du developpement economicrue, 1962-1^66.
E/4438.
""
a—
J
'
e/cn.14/wp.1/30
OAO/TRAD/29.
Page 38 ■
■
1567 Ont *U les *^'en 1$65.Ml
™/™^T ^ ^ fme P^riode» dans le cas de 55 pays en voie de develop
ment pour lesquels des statistiques existent, les encaissements, deduction
faite des remboursements.et des rapatriements, accusent one augmentation ana
logue a celle des encaissements des 23 pays latincwimericains et des IS pays
asiatiques figurant au tableau. II en decoale que la part des 15 pays afrLins
fnnS - ,^!f
'*°tel a 4iminue» Passant de 16,€ pour 100 en 1965 a 9.7 pour
Tableau 13 :
Total estime du courant des ressoorces aocordees a I'Afrioue.
1960-1Q67 (en millions de dollars)
19601961
To/tal net du courant
,
:
1962
;
1963
.
publiques..
1482
privees
; ;
Total des deux
1.655
:
1965.
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1966 -
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:
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1760
1 707
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■
1 604
1 610
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507
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precedents
1 989
530
396
2 185
2 173
,.
,
..
Moins sorties
438
■
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•
2 105
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2 295
-
nettes des benefices,
1964
~
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Gourant net des
^
1
;:"
,ie,s ressources
ressources
^
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.
■
683
2 293
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interets
et di7idendes
18T
183;
202.
Total des ressources
' 323
56^
.
624
,
750 :
.
^678
;
:
publiques et
privees
(deduction faite''
1 802
■
2 002
■
1 971
1 782 ■
:-
1 771
1 527
. t 615
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de l!amortissement et du revenu
des'investissements)
1 730
.
;
Sources: ; Nations Unies : Financement exterieur du developpement economiaue.
1962-1966 et 1963-1967. OCDE - E:<amen I968".
,;. -.. ■ .
E/CN.14/WP;i/3D
OAU/TRAD/29
Page 37
variations. &e prpc-des, produits- manufactures entrant dans le commerce, interna
tional, Iff 1 milliard: 604 millions de dollars aux prix courants.se ramenent
a, 1'milliard 499 millions selon les prix unitaires des produits manufactures
de 196O j/.
V* D'etre'part, selon les estimations, entre. i960 et 196? le courant net des
revenus d»investissement qui a ^tiitte il'Afrique. a plus que triple, passant de
I87 millions de^dollars'..aj>7B ;milHons,-,ou de1,2i6 -pour'100 de l'apport net ^de
ressources publicities a 42 pour 100lOenyiron.
Les chiffres relatifs aux autres
formes de sorties de capitaux^ legalesh ou ill,egalesr sont difficiles a recueillir,
mais le* courant centrifuge doit etre considerable.
72.
Selon les estimations, la proportion dirigee vers l'Africue jlu total net
de£ i^st^.s®m1^t^^^^
directs accordeV aux pays ■ en, voie de d'eysJoppement
a ete de 1'ordre de 17 pour 100 en 1965. En supposant (assez arbitrkirement)
que ce pourcentage s'est maintenu pendant toute la decennie, le tableau 13 in-
...i^fSJii il.lo.tal .n®?-..estim^-Aea, ,transferts-d.e ressources a l'Affique entre" 1'9'6(3
,©•*= 1$57.i, On constatera que les eourants;de fonds publics et prives fournis a
.:"if.4.??A5.l?.^-P?i? i-e.^. Pays. duC4I3f....deduction fait« del1 amort issemerit, du revenu"des
investissements et des interets payes, ont ete inferieurs en 1966-aux chiffres
de n'importe quelle autre des annees precedenteso
Ces courants accusehtttAe
legereaugmentation pour tS67» tout en re^tant au-dessous des niveaux des annees
precedehteso Or, les sorties nettes de benefices et d»interets sont sous^eetimees.
faute de certaines statistiques. II endecoule, en premier lieu que 4e coorant
net des ressources entrant en Afrique est surestime et, en deuxieme lieu ^ue,
si les forties "invisibles" ont augmonte entre i960 et 1967, la diminution des
transfers de ressources a l'Afrique est sous-estimee.
" '
:\:rv/
■. *
73.
.".'.
■
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■
....-■..
Toutefois, cette preuve du flechissement des transferts nets <ie ressources
ne correspond peut-etre pas a la realite, car nous n!avons pas de'statistiques
suffisantes sur les courants de capitaux prives et les sorties corresppndantes.
Ce que nous pouvons dire cependant, avec un certain degre de certitude^ c'est
que les transferts nets reels a l'Afrique de ressources emanant des pays industria
lises n'ont pas augmente entre i960 et 1967o
" ■""
74, Pour la periode plus courte allant de 1965 a 1967, et pour 15 pays africains,
choisis en raisin de l!existence de statistiques, la preuve d'un flechissement
du courant est plus nette (voir tableaux 14 et 15).
75.
- ■
Le tableau 14 montre que, dans le cas des 15 pays africains, les &ix«*x^e-
ments de dons et de capitaux a long termepublics, _aeducticn...faite des rembour-
-eements-^-d-es-r^patrlgfhents, ont diminue dans une proportion considerable,. :
tora^nt:^e^
en ^565 a 6t3 millions en 1967*
Abstraction
faite des pays riches en petrole que sdht la Libye et le Nigeria, le flechisse-
ment n'est pas aussi accuse tout en restant important.
Avec 589 millions de
dollars en 1967, les encaissements des treize autres pays ne reprssentaient
plus que 70 pour 100 du chiffre de 1965, a savoir 825 millions de dollars. Dix
des quinze pays ont accuse en 1967 des encaissements inferieurs a ceux de 1965.
Parmi les cinq autres, la Libye a accuse une augmentation des sorties, alors
Nations Unies : Financement exterieur du developpement economique. 1962-1966,
E/4438•
E/CN.14/WP.1/3O
PageV38 ;:
que les encaissements de la Somalie en 1967 ont ete les memes qu'en 1965"
aDDarait dnnr rm« +.r>ni a «»,«, seulement ont recii a la fin de le
76.
:
II
:
Au coors de la meme periode, dans le cas de 55 pays en voie de develop-
pement pour lesquels des.statistiques existent, les encaissements, .deductin
faite des remboursementstet des rapatriements, accusent une augmentation ana
logue a celle des encaissemqnts des 23 pays latino-americains et des IS pays
asiatiques figurant au tableau. II en decoale que la part des 15. pays africains
dans le courant total a diminue, passant de 16,6 pour 100 en 1065 a 9,7 pour
100 en 1$d7
:
Tableau 13 :
"
yf'
Total estime du cburant des ressources accordees a l'Afrique,
L '-'1960-1967
960-1967 (en millions de dollars)
1960
1961
Total net du courant
des ressources
publigues
1962
■ -s
1 482
:
1963
,
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1964
"
1965..
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1 667
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196$, ,1967
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1 707 ; 1 604
1 610
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ressources
:Privees
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:
507
Total des deux
precedents
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2 185 ' 2 173
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;
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Total des ressources
683
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.
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678
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publiques et
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privees
(deduction faite;
1 802
2 002
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1 971
1 782
1 730
de l'amortissement et du revenu
des;"investissements)
1 771
1 527" ,f .615
.
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Sources : Katioris Unies : Financement exterieur du: developpement eoonomicrue,
1962-1966 et 1963-1967. OGEE - Examen .1968. ,
.: .
;
Rntreea
nettei
Ipport
a long ter»e£/Sagiona at
1965
1966
1967
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13 P*J« afrioain**'
aweriqttb latin. (23 paya}-
27
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-56
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15
3
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,
30
Siarra L««n*
1967
46
15
Maroo
■
■
23
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5
1966
42
1965
12
-79
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1967
103
Malawi
.
1966
32
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-
1965
60
19
2
total
(■ontant net)
paya-
151
109
162
159
-193
165
98
715
1
186
'
■182
151
' 4flo
336
127
1 062
541
569
453
ii*49
jft25
797,
628;'
87
33
35
613
5&9
1 613
4 036
Jala (17 paya)
1
022
V179
1
163
674
603
665
2 006
1 278
2 248
i 702
Total pour 55 paja an voi* da d*>aloppa»ant
400
1 477
1 359
1 713
2 049
1 935
3 064
2 192
3 028
&177
5 718
1
6 322
1
1 241
1 631
1 584
2 999
2 022
2 817
5 535
5 640
5 80a
1 295
1 387
Total pour 48 paya an »oia d« davaloppa«ent£/
latioiw Uniaa,
Wnanoaaant axteriaur da
401
ioonowiowa. 1963 - 1967 (V<652)
a/Laa abittrmm posltifa corr*apondant k daa dona mjui ou a d«a cntr*** da oapitauxt laa oblffraa n*g» I a aa rappe
«n
fc/ Cholala an fraction daa ranaalgnaaurta dlaponiblaa aur la balanca d«B palaajant* da 1*<7.
0/ ObligatiOM daoonlant daa inTaatiaaaBant* diraota ttrangara dana laa paya «n «oia d« d*»alopp«-ant( -ontant nat daa prt
dlooulwt da la V.at. da profit. a«rlopl.. ^•dant.ira*-.d«a Ktata-Unl.) variation d'autf.a obligationa i long t.rw.
d/ T ooMpria lea prlta ragua (daduotlon faite daa raBbouraaaantaJ pi
-m/j oonpria laa prlta rajua (daduotlon fait* dea rBBbonr»ea*nt») pi
l//Chittrt* prorlaoiraa.
g/ Ion oo«pria la Ubya at la ligarla, paya prodnotaura da petrole,
h/ Intraa qua l*a paya aiportktaara da pitrol*.
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 40
77.
.datre 1965 et 1967, pour Is mdme groupe de pays africains. les
sorties nettes d'interets et de benefices ont augments
.*n consequence,
(voir'tableau J;^tpan8fertB n*ts de ressources a eta encore plus marble
Tableau 15 J Transferts n^ts de ressources oour quelques pays africains
(en millions de dollars)
___
^^~
1965
1966
1967
j u26
?9?
582
724
654
444
73
-.
15 pays
JJntrees nettas de donations publi4ues et
de capitaux a long tenne
itfoins sorties dfintents et de benefices
Transferts nets de ressources
13 pays (Libye et Nigeria exclus)
Entrees nettes de donations publi^uas et
de capitaux a long terme
325
iioins sorties d'interSts et de benefices
Transferts nets de ressvurces
Io;+,!f,^ 444 millions d- dollars en 1965 ont fait place a des
flltll. L4 T "H de.d?llars en 1^7-
^ui ,u'il an Boit, abBtraction
faite de la Libye et du tog^na, les autres pays, consideres en groupe,
accusant un transfert n«,t positif de ressources en 1967, mais seulemant la
ll,+T
r^.pres.du cniffre de 1965- Pour ce derniar groupe, les entrees
brutes ont diminue, passant de 606 millions de dollars en 1965 a 3^3 millions
publi 'TtSt da-f fl^^sseme^ 4- ^Ports correspond^ a^c donations
St
et/u^,caPlta^ a 1°*S terms, d'un, part, et a des sorties plus
de benefices et d'interSts, d'autre part. Ce dsrnier phenomLe
premier
79.
Mais, pour estimer completement le montant de I1aide, il faut tenir
compte de plusieurs autres facteurss
i) 4 la suite de la hauese des prix des produits manufactures importes
et de la baisse des cours de certains produits d'exportation, les
termes de 1 achange, dans nombre de pays africains, se sont degrades,
les possibilites d'importations correspondant aux recettes d'exporta^
^^'Se,f°n!
^e™1*6*8 et la va^ur reelle en argent d'une quantite
donnee d'aide a fortement flechij
E/CN.14/WP*1/3O
OAU/TRAD/29
Page 41
ii) II est probabU qu3 i-~ «j^icj ue capitaux augmenteront en Atrique,
les chiffres a ce sujet etant toutefois diffioiles a obtenir;
iii) A la suite du durcis^or^r1; c"-s regies gouvernant I1 octroi des prets
(aidefl3kiee"> iateret.et echeance)., la valeur reelle de I1 aide s'est
retreciej
;.v
,
■
?* iv) L*expansion des pays industrialises s1etant poursuivie, le pourcen-^-
./
■
ta^&'de lW: J-revenu national consacre a I1aide a l!'Afrique a diminue
considerablement;
:
■
"
'
-
v) EnfinT en raison :de la croissance demographique en Afrique$ le montant
de l!"aide.par habitant a egalement flechio
L'ob.jectif a fixer pour, l'aide
80.
...
.
i
En 1567,/-le. total net des. courants de financement emanant des pays du CAD
s»est eleva a 11 milliards 300 millions de dollars, l'Afrique pour son compte
en recevant "2 milliards 290 millions \J% Au cout.des facteurs, 1 poar 100 des
revenus nationaux nets aurait fait 12 milliards 100 millions de dollars, sor
lesquels 1'Afrique aorait rega 2 milliards 46O millions, si l*on suppose une
repartition proportionnelle du supplement.
En prix du marche, 1 pour 100 des
produits nationaux bruts aurait fait 15 milliards 100 millions de dollars, sur
lesquels l'Afrique aurait.regu 3 milliards 100 millions. L'aide publique des
pays du CAD et-I1aide des institutions multilateraless entre 1964 et 1967s a
correspondu en moyenne a 5 milliards 680 millions par an, l'Afrique en recevant
1
milliard 542 millions,,
81.
Si I1on suppose que le produit national combine des pays de 1'OCDE est
appele a augmenter.(eiTprix constants) au. taux annuel de 4?3 pour: 100 au cours
des dix annees about.issant a 1.075 il faudra que le volume de I1 aide augmente
de 96 pour. 100: entre 1967. et 1975,' c'est-a-dire 8 pour 100 par an en pfix cons
tants, si lfon yeut que 1'objectif de, 1 pour 100 soit atteint en 1975- La
projection pour'i$75 est'de .17" mi-ilio^ de dollars pour" 1 pour 100 du reVenu
national net'combine, le.. ohiffre etant a"pea pres le meme si 1'objectif pour .
l»aide pubiiqueinette du CAB est:de,0,7 pour 100 du produit national brut com
bine, eft passant a 21vr. miUi.rds de dnUar3; ?our 1 pour 100 du PHB (Efforts
et politiques dvaide au devpio-ppement,. Examen.,1968). En outre, afin gu. il . ,.
soit. possible d'atteindre cet apport net, il faudra que l'apport brut aUgmente
encore, davantage, pour permettre; les paiemeniis correspondant a.l.'amortissement.
82.
Si I1on suppose qu:en 1975) la proportion de 1'apport allant a l'Afrique
sera a peu-pres la meme qu'en 1$67i I'appQrt net projete (en prix actuels) sera
de quelque 4 milliards de dollars.
hais_, en." 1.967 ILa .part de 1'Afrique a
accuse un flechissement tres important par r^p^rt aux annees preced^ntes. la
proportion attribute, a ■l'.'ufrique, du financement correspondant a I1 aide mulfi-,..
. laterale et a l'aide bilaterale publ'ique des pays du CAD est tombee de 33 pour
1/ Total de l!apport net de ressources publiques plus apport prive net.
E/CN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page 42 .
100 environ en 1J60 a 26 pour 100 environ en 1$'65 et a 23 pour TOO en 1967 l/«
Si la proportion de I96O est r^tablie en 1S75, l'Afrique reoevra 5,6 milliards
environ,
83-
Si I1on suppose que l!aide publique emanant du monde entier.aura augmente
en 1S75 Pour corresponds a lfo .jectif de 1 poar 100 des revenus nationaux nets
combines, passant des 7 milliards de dollars actuels a 17 milliards de dollars
et que la part de i'Afrique restera constante, en sorts que l'Afrique recevra un
montant compris entre 4 et 5 milliards de dollars, la question se pose de savoir
si une aussi grande augmentation pourra etre depensee, comme aussi de savoir
dans quelles conditions cette an^mentation sera utilisee au mieux. Nous professons des doutes serieux sur lfutilite de la notion de la capacite d'absorption limitee et nous attirons I1attention sur la necessite de faire epauler
.
l'aide financiere par une assistance technique de la forme voulue, pourvoyant
en particulier a la preparation des projeta et a. la gestion des entreprises
issues des projets pour que les credits accrus soient utilisas efficacement. .
Mais la question subsiste de:savoir quelles seront les filieres et les formes '
que ce courant d'aide accrue ,'devra prendre,
84,
.
Sn.ce, qui concerne lTaide multilaterale, la question est examinee dans la
section cpnsacree aux possibilites des Nations Unies et il y a lieu d'attirer
Vattention sur la necessity d1une amelioration du recrutoment et de.la forma
tion du personnel des Nations Unies, comme aussi sur la necessite d'une reorga
nisation des competences des institutions specialisees et du PLIUB et.de la
division de leurs fonctions.
85,
II conviendra en priorits dVilimenter celles des institutions actuelles qui
manquent de fonds,
l!une d'entre elles otant tout spcacialement la Banque afri-
caine de:developpem3nto
La B^D a.la capacite requise pour utiliser un supple
ment d'aide financi.re.
jille peui exploiter, directement ou indirectement, les
connaissances locales detaillees, en soutenant les societes loca.les.de developpement;
elle peut favoriser les projets sous-re£,ionaicc,
et surmonter ainsi cette
exiguite des marches si defavorable aux projets purement nationaux;
elle peut
s'acquitter de la coordination de l!aide des divers donateurs" et elle peut meme
se lancer dans la gestion, outre le financemento
II y a la de tres larges possibilites: ouvertes a I1utilisation efficace du supplement d'aide.. Bien que sa
charte interdiser a la BAD de recevoir des fonds de la part de pays non africains,
elle contient une clause provoyant la creation d'un fonds special, auquel les
pays extra-africains pourraient participer0
C!est
en vertu de cette clause que
la BiiD a propose lfinstitution d'un fonds.de doveloppetnent de l'Afrique..
86,
Plus encore queries aiitres regions, l!Afrique a besoin d'une puissante
banque re^ionale de developpement. alimentee par des sources extarieures d.e '
financement, en partie parce qufelle a besoin davantage d!une cooperation ef"
d!une integration regionales et, en partie,, parce qu'elle comprend un si grand:
nombre de pays petits et pauvres, dont le revenu national, pour fixer les idees,
est inferieur a 2 milliards de dollars^
2/ Calcules d'apres Repartition ^jograp.Uique des ressources financieres
1S60-1S64, 1565 et 1S66/1S67.
E/CN./14/WP..1/30
oau/trad/29
Page-43
87.
La Commission Pearson a; associe l'objectif-ds 1 pour 100 du PIB propose
pour l'aide des pays donateurs a un objectif de & pour 100 fixe comme taux de
croissance annuel des pays benoficiaires.
Habituellement, on procede aux ana
lyses sur la base de "1*impasse" observse-entre lesinvestissementS' neoessaires
et l'epargne interieure, ou entre les qivintites de devises necessaires et les
recettes d1exportation*
Nous elimontrerons plus loin que la methode- de: I'impasse
est insuffisante pour un certain nombre de raisons et qu'elle prete a caution
pour -la- determination des contributions particulieres que I1 aide exterieure peut
apporter a- I1 acceleration du developpement de l!Afrique.
hais si, pour, des
raisons tactiques, on a .adopte la methode de 1! impasse pour 1! analyse, del" aide
exterieure,. on peut demontrer q.ues s1 il^ est applique a l'Afrique, l'.pbjectif du
taux de croissance annuel de 6 pour 100 fixe par la Commission Pearson pour la
periode decennale commencant en 157O ne pourra etre atteint que si I'aide augmente dans des proportions considerables, c^est-a-dire si elle est multipliee
par deux avant
88.
1S75»
Pour que la moyenne des taux de croissance annuels combines spit a peu pres
doublie pour passer de 393 pour 100 (moyehne annuelle des annees 1$65» 1S°6f
1967 et 1$68) a 6 pour 100, si.l'on suppose d'autre part que les coefficients de
capital (capital/production) resteront constants, il faudra que les depenses
consacrees au developpement soient multipliees par deux a peu pres.
pose que les rapports entre
l'element intarieur et
Si I1on sup-*
l!element oxt^rieur■desires-
sources disponibles (i/4-i/3 actuellement) ne changent pas, de meme que les rap
ports entre les importations et l;aide exterieure (legerement superieurs-a-i/4
actuellement), il faudra egalement que, en prix constants, la partie.de 1'aide
accordee a des conditions.de faveur soit aussi multipliie a peu pres par.deux.
En revanche, si l!objeciif,etait de reduire. le rapport entre la contribution
exterieure et la contribution, in orieure aux ressources, ou entre l!aide exte
rieure et leb importations, dont les niveaux sont aujourd'hui relativetnent eleves
(24 et 28 pour 100 respectxveraent)_T les besoins seraient inferieurs en proportion0
De merne^ uxie diminution du coefficient de. capital se traduirait aussi par une
..reduction des besoinse
II faut y ajouter le service de la dotte existanteo
Meme
avec des hypotheses optimistes3 la methode de 1Timpasse aboutirait a la necessite,
pour 1S75i
d'un apport dTaide exterieure de l'ordre de^4 milliards de dollars,
a prix constants et a des conditions de faveur.
Que nous prenions en considera
tion soit l'objectif de 1 pour 100 propose pour l'aide, soit 1'objectif de 6 pour
100 fixe pour le taux de croissancet nous arrivons a peu pres au meme chiffre de
4 milliards de dollars pour 1975*
H ne f^it aucun doute que, si 1'aide aceordee
se presente avec la qualite et sous la forme voulues,
il n'y aura aucune raison
"pour que 1'absorption de cette somme donne lieu a-des difficultes,
89.
Toutefois,
il faut insister sur le fait que,
dans le pas de
l!.4frique,. en
dehors des imperfections generales des estimations de l'aicle requise par la
methode de lTimpasses
la.qualite et la composition de 1'aide revetent;Une impor
tance tonte particuliereo
Les reformes nicessaires sont examinees a plusi-eurs
reprises dans le courant du present document.
a apporter au:c organisations multxlat£rales?
nationale ou sous-regionale,
Les reformes institutionnelles
la necessite d'une optique multi-
1'importance a accorder a la preparation et a
l^exacutidn des projets et, avant toute chose,
aux conditions de faveur,
tous
ces elements convergent vers la necessity de creer un fonds solide de devoloppement de l'Afrique administre par la Banque africaine de dsveloppement efc
/»4/
OAU./TRAD/29
Page 44
tirant parti de la masse ties ,connaissances sp-ecialisees dont dispose la Commis
sion economirue ,pour 1,'Afrique.
.
■■•■.■'.:
Que doit—on considerer comme aide ?"■■■■
■9Q.-
L'aide publique au developpement' economique est tin paiement fait par tin
gouvernemerit a an autre,
a des conditions de fo-veur, pour stimuler le develop
pement econornique ou pour prevenir une degradation de l'economie,
II importe
de distinguer nettement de l'aide trois formes de paiement, car s'il s'agit
.d'aide, Ges formes de paiement peuvent etre considerees comme une aide, nori pas
a ,un pays en voie de developpement, mais seulement a un groupe 'de- ressortissants
du pays donateur
a)
b)
:
■
indemnitss payees-aux anciens fonctionnaires
indemnites payees aax agricaltears extra-africains (ceux des plateaux
"blancs" da Kenya, par exemple) oa aux detenteurs de droits miniers
(comme'la British,South Africa Company, en Zambie)j
c)
credits de refinancement destines a permettrele repboursement des
credits dTexportation,,
Les obligations remontant a la piriode anterieure a l!irdependance, telles
les retraites a payer aux anciens fonctionnaires colonicux, a leur veuve
ou a leurs enfants, doivent etre prises entierement en charge par l!ancienne
puissance coloniale et ne doivent pas etre consideroes comme entrant dans le
cadre de l^ide*
L!ancienne metropole doit le faire, non pas seulement pour
des raisons de:semantique, mais surtout pour des raisons morales:et politiqueso
Gonsiderer ces paiements comme relevant de "l!aiden, quelles que soient les
declarations faites au moment de 1Tindependence, c'est manifesteuent essayer de
deguiser des responsabilitjs sans equivoque envers les propres ressortissants
du pays donateur, responsabilitos encourues a l'epoque ou ces fonctionnaires
ont ete recrutes par la puissance coloniale, dont ils relevaient.
Cette impres
sion peut s!atendre a d!autres formes d'aide, authenticues celles-la, ^t ternir
1'image des efforts d'aide viritables.
Slle a empoisonne les relations entre
1& Grande-Bretagne et la Tanzanie0
"
S2r ■ On pdurrait propose].- que le CAD etablisse une definition de lfaide excluant
les paiements ci«dessus et les autres transactions analogues (par exemple les
paiements faits par l'Allemagne et le Japon au titre des reparations).
Le CAD
n!a aucune definition de I1aide, mais a l'heure actuelle les pays 'membres quali-
fient d'aide tous les "transferts" de ressources (avec des echeances allant au-
dela de cinq ans), y compris les investiosements prives (ce poste otant toutefois
pr-jsente separement). II y aurait beaucoup a gagner d'une separation plus nette
entre l'aide au developpement veritable et les fonds verses pour d'autres rai
sons que le developpement proprement dit«
93.
II serait possible pour Is i>?artie rles donateurs de soutenir que toute
assistance financiere intervenuit pour alle^'er des obligations qai, autrement,
auraient implique uner ponction a faire aux recettes et aux reserves en devises
-des pays africains, peut contribuer indirectement au developpement«,
Kerne un
E/CN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29 :
Page 45
secours destine au paiement des dettes
seraient restees
quent,
impayees,
a son aptitude
contribue
communautaires qui,
faute de ce secours,
a la solvability du d-jbiteur et,
par conse
a pbtenir un financement.de son developpement.
En revanche,
il y a des pays qui ont manque a 1;juts engagements ou qui ont nationalise sans
indemnites suffisantes,
mais qui neanmoins
ont continue a recovoirde lVaide.
L'argument ec'oripmique. en faveur de la suppression de ces postes dans lfaide> ser-;'"
vant~au financement est solide, sans etre irrefutable,
II serait difficile:,
d'obtenir de tous les membres du CAD qu'ils s*aocordent sur une definition de
I1aide,
Un objectif intjrimaire acceptable serait d!obtenir une;classification
plus detaillee des "transferts" dans les statistiques du CAD,
afin que se degage
ui'i tableau plus net de 1'assistance directe au developpement.
94.
■
Le Gouvernement britannique, par g:c?mple, a accords des pret.s, aux pays
devenus- independents pour qu'ils soient en. rnesure de pourvoir aux1 pensions de
retraite des anciens, fppctionnair.^s .c^oniaux -et. oes-.;pays se sont solennellement
enga'g^s; a fionorer ce's p'rets.
Si tous les paiements correspondant;aux retraites
des anciens fohctionnaires britanniques etaient pris en charge par le Gouvernement
britannique, la somme totale serait de 12 a 14 millions.de livres.par an.
II
oonviendraii que ce.tte obligation soit reprise par le Gouvernement britannique,
qu!elle soit deduite du programme dfaide et que,
en compensation,: lfaide: au
developpement authentique soit au^mehtae.
Kerne si le principecde ces augmenta-'
tions compensatoires ctait ecarte, iln'en resulterait nullementJqu!il faille
reduire I1 aide accordee precisement aux pays.qui assument maintenanx la.^responsa-
bilite du paiement des pensions de retraite (certains de ces pays, Hong Kong par *
exemple, ne recoivent aucune aide)8
Etant admis, d'une part, qu'un plafond existe
pour l'aide et que,
d'autre part,
il serait
juste que la Grande-Bretagne accepte
la charge financiere de toutes
les pensions de retraite,
resulteraient,
doivent ..porter sur les sect ears non essentielle-
le cas
achsant,
les reductions qui en
ment priofitaires pour le developpement„ ■
:
95» Un probleme particulier pour le groixpe des pays en voie de developpement qui
en sont aux premiers stades de
leur developpement,
un grand nombre de pays africains,
est
groupe auquel appartiennent
celui que posent
les
credits-fournisseurs,
qui'servent a favoriser les exportations de biens d1aqulpement, qui sont souvent,
mais pas toujburs,
terme
garantis par un organisme public et .qui
ou a moyen terme
moment de
avec des
les rembourser,
taux- d'intJret
tres
les pays ne peuvejrt pas toujours
qu'un refinoncement' est necessaire.
concertees de la part de tous
sont accordes a court
3leveso
Quand arrive
le
faire,
le
en sorte
Ces refinancements impliquent des mesures-
les creanciers, de peur qu*un des creanciers ne
puisse s'imaginer que les concessions qu'il consent n'aient pour ob^et que le
service des" dettes dues aux autres
ne dirigent pas necessairement
creancierso
Les: operations de refinancement
les apports d'aide vers cem: qui en ont
plus que |Les autres ou ceux qui gerent mieux leurs affaires,
n'incitent nullement a plus de prudence a l!avenir0
C'est pour.toutes ces
raisons qu'il importe que les creanciers-exportateurs et,
dabiteurs-rimportateurs
credit,
imposent
besoin
si bien qu'elles.
si possible,
les
'
oonjointement" des restrictions a ce'genre de
Les marchandises acheties avec des credits ne sont souvent pas telle-
ment prioritaires du point de vue des nscessites du developpement et
le recours
a la renegociation des dettes qui ne peuvent pas etre remboursees ne contribue
ni a une cooperation internationale fructueuse,
ni meme a la solvabilite«
II
:
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OAU/TRAL/29
Page 46
:
n'est pas question bien entenda de nier qae les credits commerciaux a court terme
l%UZen leTm ale"tleur rais°» d'^re mais ce qui importe c'est de £ST
Les formes de I1 aide
96. Une grande partie des debats auxquels la question de l'aide a fait l'obiet
dans le passe se fondaient sur une opposition : aide multilateral centre aide
bilaterale; aide financier contre assistance technique;' aide:
^T^
iBveatiBseBieax prive exterieur; aide contre commerce, etc.
u une autre ou, meme, des formes d'absence d'aide, sans une idsrprdcis
de 1-objeotif ou des objectifs pour lesquels on estime que la forme d'lide pit
. i pu avoir pour ,-
dues aux deceptions creees par ladite
: .• ■
?Ln!?ndeUf6f
^' lapllipart des POlitiques opposses possedent plus d«une
dimension et il n'est pas seulement possible, mais souvent souhaitable (en Unction
de certains obi.ct.fV n*^^ „. combiner certaines dispositions delW
tre0
C est ainsi que les groupes consultatifs
■ts les plus concluants oa le Fonds europaen de developperaent.. ^ont
comoiner certaines dispositions du maltilateralisme avec d'latres
sitions du bilateralisme. "■' Les■-projets^'choisis dans le cadre ou a i'apoai
t,™™^.. ** developpementcpmbinent les;' av;intaGes da droit de regard deter1 propre a_lJaide aux promts ei les avanta^es du soutien des
.
_
. „
__
,
la suppres—
conditions de l'aide combine certaines des
de'l^aide li6eQe °°"' "^ ^nc0nditionnclle) anx avanta-es, pour'les donateurs,
^nn+ ^m ^°
!mS
' certalnes d^s caracteristiques des formes d'aide opposees
sont complementaires entre elles' : le financement par 1'aide publique des frais
gsneraux materiels et sociaux permet un plus grand rendement de l';investissement
priye; les prets accordes a des conditions de faveur permettent le service des
pretsoctroyes aux conditions commerciales:et des investissements fortement
remuneres; seul.on programme parfaitemeht articule peut offrir un cadre a des
projets utiles; 1-aide financiere peut etre utilisae plus effioaoenent si elle
sembl^+T^-6 IUnS aS^S!^nce technique.
Des solutions qui, a pr,miere vue,
semblent differentes se revelent souvent complomentaires, quand elles sont
examinees de plus pres.
u//3
OAU/tRAD/29
' Page 47
100. II est un domaine important dans lequel il serait possible qL'utiliser
l'aide-'-plas efficacement "pour'stimuler le commerce, ■ a savoir
l^icjLe affectee
aux credits a I'exp6rtatidh:des pays en voie^de, developpement,
II ne suffit
pas de produire et d!exporter s1il-hfest pas possible de consacrer des credits
a court tenne aux exhortations.; Un systeme en vertu duquel les pays industrial'
lises accordent des fonds Ypdtir Finincer les-exportations des pays en voie de ;
developpement pourrait eohtr^ibue^ a surmonter le seul obstacle vraiment iropor- :
tant^qui:suppose aux efforts'tendus vers-I1expansion d£s exportations des pays
africains- en'vole-de deve*16|ipeiftent.
; '-'"■'■'■
101. La conclusion, c'es%r-que le point de depart doit etre les bats et les, objectifs; -les politicoes doivent ensuite eh etre! derivee'sr plutpi (jue^d'etre d^ctees
par Axn ordre d'lirgehce-doctrinal et abstrait.
Le- P-rogramme alimentair^ mondial (PAI-i)'
102.
;
.
.
,
:
Le PAIi est un programme multilateral commun de
■
l'Ol-HJ
.'."'". . "■
et de la FAO dont
I-1 objet est d!accorder de l'aidef sous form'e de vivres^en grande partie, afin
de stimuler 1& developpement aconbmique et social par l'intermediaire de projets
pilotes; ;le PAfti est appele; aussi a distribuer des
secours en cas d'urgehce^
Ses -vers'ements ont augmente entre t$62et 1968, passant de 3 millions de dollars
a 46- millions de dollars; seion les projections, ils atteindront '2.66 millions de
dollars en 1976 \j»
En 19^91 357 projets de developpement ont ete lances, repre-
sentant I1equivalent de 650 millions de dollars;
neenne,
sur ce total,
l'Europe mediterra-
le Proche-Orient et 1'Afrique conptent pour 216 projets reVenant au "total
a 430 nii'll'ibns de dollars,
Ceftte rneme annee, il y a eu 89 op3ratio'ns d'urgence
qui cnt !coute 65 millions de dollars, dont 56 au benefipe de la meme region,
representant- 33: rriillions de dbllars.
A travers ce programme, la- PAO s!efforce
d'obtehir;'que I1 aide alimentaire' ne nuise pas a, I'agriculture des pays
de develbppemeht:'et'1 aux echarfges commerciaux couraht;s»
en voie
II sepourrait qu.'a
I'avenir le programme^ se fbnde' sur la jp'oSsibilit-3 d'acheter les excedehts alimen-
taires existant dans les pays en voie de developpement en utilisant a ceV effet
des contributions en especes fournies par les pays evolues,
et de. distribuer ces
stocks iie vivres, aveb toutes les garanties appropriees, pour le developpement:
et les operations de! secours .■■
103. Le Ponds de devel'oppbnient de l'Afrique pourrait s'associer au P:1M pbur le
lancement &-!uh programme de distribution de vivres, I'pbjectif etant d'utiliser
les excedentst disponibles dans une region donnee,
transport
de financer le stopkage,' le': ..
et-la^Gommercialisation et d'acheminer ces excedents vers les zones
souffrant de disetteo
II y aura lieu de sfa,ttacher tout particulierement a
faire en sorte que ces operations soient combinees a, des encouragements en
faveur de la production locale de vivres,
r
,
*
..
Food Aid ahqL.Related Issues, during the Second Development Decade,;'Report ofr;the
Intergovernmental Committee on the World Pood Programme, WFP/IGC 17/5 Rev.1,
15 avril 1970.
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TEAD/29.
Page 48: '.,., f:;
L'aide a l'Afrique et les domaines prioritaires
104. Si, pour etre efficace, un.faisceau d'aide doit combiner I'assistance fi-
nanci|re et l'assistance technique,' ctans,les conditions qualitatives etquanti-
tatives'vpulues et.ne doit pas etre contrebalance par I'abolition des. politiques
goayermnVles courants da commerce et des capitaux prives, un element peut
etfe cohsidere.comme absolument prioritaire pour Xes pays africains, _&■ savoir
^assistance technique, et .en particular l'assistance technique qui permet aux
b^rieflciaires d'utiliser dans les meiileures conditio;nspossibles toute autre
aide offeree, quelle qu'en soit la forme, de meme que leurs propres ressOLtroes
locales.
En ISGj, l'assistance technique a represente presque 40 pour 100 de
tous les versements faits a J'Afr^que aa titre de I1 aide. : ;Une. .grande partde ;de
ce cju'on dit au sujet de "l'echec de llaide", du "manque de oapacite dfabsorp
tion11 et des "gaspillages" ne se ramene ;pas a autre chose que de dire que certaines formes d'assistance technique ont et6 absentes, ou insuffisantes ou mal
aDpliquees ou mal choisies, interdisant a ins i aux b.ineficiaires de faire meilleur usage d'un volume accru d'aide en capitaux,
"
105.»;. En particulier, l'assistance technique est necessaire pour qu!il soit pos
sible df .negocler les pr-ets, et de les :;v.erser::rapidement et efficacement. II
exisie_une oujrieuse dissymetrie dan^ \e ,pos/tuiat de nombreux donateurs-, selon
lequel les beneficiaires africains sont sous^developpes et ont besoin d'aide
pour ieur; developpement, alors. quet en meme temps, leurs moyens de negpciation
seraient extremement. elaboreg :etr,..efficaces,
., :
\
1Q6y II estt un autre domaine dans lequel un surcroa.t d'assistance technique
seraii u^ile, celui de la preparation des projets, ;des,etudes de possibilite et
des etudes de.preinvestissement. C'ette orientation de :1 'assistance technique
seraii ,un, des/ elements d'une. tentative, visaht au renforcemenit des moyens■<$,& -,.. -:;
negociation, eta,nt dpnne. gue les demandes d'aide presupposent une preparation.'":;.
convenable des projets, Mais . l!assistanqe irait aussi,.aux. pro jets ent.repris ..;,
sans aide, ce qai permettrait aux: beneficiaires d'utiiiser, dans.de meilleures-;
conditions, leurs propres ressources dans le secteur public et ie secteur prive*
VO7, Un troisieme domaine est ouvert a l'assist.nce technique, celui.de la gestibn des entreprises issaes de I1execution des projets. A lfheure actuelle,
trop nombreuses sont les realisations emanant des projets qui sont transferees
au beneficiaire a un stade ou l!assistance destine© a leur exploitation effipape
deyient tone necessite extremement importante. L!accent place sur l'aide finan—
ciere, par opposition a l'aide reseryse aux depenses renouvelables, a detourrwl;-.;.
l'aide1de l^assistance axee sur I1exploitation efficace des machines et du . materiel,' ce qui a dome lieu a des' gaspillageso
:
,
. ■ ;-v..v
108, Dans ce domaine, ce qui est necessaire au premier chef, c^st que les,. -
efforts soient tendus vers la determination des projets appropries et leur
execution, puis vers 1'exploitation rationnelle, au stade initial, des realisa
tions issues des projets, la propriete, la gestion et les emplois etant ensuite
transferes progressivement au personnel local.
Ces transferts exigent I'exer-""
i
d'une imaginationorientee vers les exigences institutionnelles, car il
OAU 'TRAD/29
Page 49
faut bien admettre. que, dans lours formes actuelles, ni 1'esprit d'entreprise
ni 1 • organisation ne respondent aux necessity correspondantes. _ J) une part,
ce qui intSresse l'entreprise privee etranjjere ce■sont les benefices, et non
pas airectement, la formation de la population active locale, 1< installation
d-un systeme local de propriate et la stimulation de 1'esprit d'ehtrepnse
local.
D'autre part, l'aide oblique * tendance a se limlte^..^n^na^ie^ni_
du projet, a la seule implantation de la realisation correspohdante, sans mam
fester unint or et permanent, per 1'eff icacite de la gestion de cette realisa
tion et
et sa
sa reussite.
reussite. La
La Boiaaom
Boiaaofflieaith -Qevelooment Corporation, qui est peattion
Stre unique en son g«nre iarmi les institutions vouees aa.PP^^
f
force de combler ce fosse en,combinant fihahcement, connaissances techniques,
gestibn et "africanisation".
Elle sert en outre de c,talyseur;pour la mobili
sation des autres "agents", qu'ils soient publics ou pnves, ^rieurs ou
etraneers. Si l'on parvient a dominer les diverses objections 1deo.log3.ques,
flyaura de^bonnes possibility offertes a la conception de nouvelles for.es
d'institutions, particulieremerit bien adaptees aux conditions propres.au-. pays
africains. teur^bo.t s.r.it de recourir au* fonds publics..*»?£»***%
entreprises et remedier a la pinurie initiale de competences relevant de 1 es
orit d'entreprise, une disposition itant prsvue pour que 1 ensemble soit ensuite
cS proSessIvement et pour que les fonds ainsi liberes soient utilises pour . .
l'execution d'an noaveau projet.
que de renforcer encor, le-caractere "encMva" d-uneproportion •
idLdDle de ■ 1'investissement exterior et meme de l'aide exteneure
II ;
nSssairt de consacrer-pWde sdin a la planification■«.. buts de l<asance technique, du recrutement et de'la foration'des experts, commode
itJSciaSn crttiquede leur ■ contribution' et de leur inflaence^ur 1'eco-
nomie et Ia-societS. S'il s'agit d'xpprscier la qualite de 1-assistance tech
nique, l'entreprise consistent "a comptcr des'sommes d'argent ou a denombrer
les experts n'est pas pracisement apropos.
..
,:
;
110. La: necessite d'encourager l'agriculture en priorite au benefice de la;,
consommation interieure est- maintenant. general.emeAt admise.
Kais 1 aitte a
.
l'agriculture. se; heurte aux difficult es suivantes :
i)
Les Gonnaissances techniques quipeuvent gtre. emprunt ees aux
.
ii)
industriels evolues spnt souvent mal adaptees aux conditions locales
Cbnnaissances et recherches locales sont done indispensables;
Contraircment au cashes projets industriels, les remunerations sont
souvent tres disperses dans le temps, en sorte qu'il conviendrait
que les prets accordes au titre de l'aide soient assortis de condi
tions ' considerabiement plus liberales;
.'..-..."
.
.
.
/4/
oau/trad/29
Page 50
iii) Pour^'attribution de 1'aide, il faudrait faire appel davantage a,
des intermediates connaissant bien les conditions locales; les
prets intergouvernementaux directs ne saaraient faire I'affaire,
r:
II y aurait lieu de consacrer quelque reflexion aux intermediaires ,
les mieux adaptes. On pourrait par exemple attribaer 1'aide sous
forme de contributions aux societes de financement ou de developpe-
mef agricolesj
iv)
pour que les entreprises agricoles qLqnnent des resultats concluants, .
,il faut leur adjoindre un certain nombre de fonctions complamentaires
ou. auxiliaires : irrigation, credit, transports, services de vulga-.
risation, stockage, etc. En outre, comrne la masse des gens les plus
pauvres trayaillent la terre et vivent de la terre, il y a lieu de ■'..
prendre en consideration les objectifs sociaux quand on entreprend
de reformer 1Tagriculture,, Le "domaine-noyau"f qui offre des servi
ces de vulgarisation et des moyens de commercialisation,.de meme.que
tous les attributs de 1'entreprise la plus moderne, "enceinte" qui
abrite un groupe de petits exploitants, fournit pour le daveloppement
agricole un modele qui merite d!etre olargi.
Le probleme de
la dette
La dette'de I'Afrique
111. L1experience enregistree en 1967 par la BIRD est une illustration du
genre de situation qui pourrait se developper avec le temps si les prets multi-
lateraux aocordes aux conditions commerciales par les banques regionales de
deyeloppement et les autres augmentaient sans un accroissement simultane des
prets a, conditions de 'favour et des dons.
Bien que les versements bruts de :
la BIRD a l'Afrique, a l'Asie et a l'Amerique latine aient atteint 510 millions
de dollars en 1S67? en augmentation de 22 pour 100 sur la moyenne des trois
annees precedentes, les versements, deduction faite de l!amortissement? ont
diminue de 10 millions de dollars.
Pour que les versements, deduction faite
des remboursements, restent constants, il fau rait uri accroissement de 25 pour
100 des^versements bruts. Pour qu'une expansion de 15 pour 100 par exemple.
puisse etre realisee, il faudrait qufen 1967 les versements bruts augmentent
de plus de 35 VO\xr 100 i/,
112. II y a lieu de signaler que le paiement des interets des prets multi- "
lateraux n'a pas ate pris en consideration. Sfil l'avait eta, on aurait cons- ,
tate que les transferts effectifs de ressources aux pays moihs developpes
de la part des institutions multilaterales etaient consid^rablement moins
importants. Par exemple, en 1J67, les versements bruts faits par le groupe
de la Banque internationale Ont atteint 70 millions de dollars" environ, alors
que, deduction faite de Pamortissement, des souscriptions et contributions,
comme des variations des avoirs dans les pays en voie de developpement en fonds
1/ Cl'IUCEI) : Financement exterieur du developpement : situation actuelle^et
DersDectivesr
///^
E/CN.14/HP.1/30
OAU/rRAD/29
Page 51.■•
consolides de la. BIRD, lea, ver.semeriw ,se £>onx sieves a. 545-millions ds dollars. :
Le montant des interim percus par la Banque a depasse 200. millions de J°"««
en 1967 {23- pour 100 des versements bruts)v
Dane ces conditions, les transfers
.
nets de ressources ont atteint seulement 345 millions de dollars, c'est-a*iire
40 pour 100 environ des versemehis 'brats 1y o
;
113.
La tendance a concentrer 1:attention, surries^oourant^^rutsde capitaux,
et non "pas-sur des couran^ 116^
e* les.
rapatriements de capitaux risque done de masquer l'importante question de savoir
quel.,est...le.moiitant des ressources .exterieures -qui-contribuent a la-.-oapaoxte™-:-,.
d!importation des.pays en voie de developpement. On a estime que la moitie a,peu pres del'.appqrt. brut, aux pays en vote de developpement-est mangee,par_a amortissement, lesinterets et les dividendes payes et que cet apport brut cont^nuera
d'etre grignote a un rythme aooelere par ces paiements si les conditions actuelles
se perpetuent 2/a
114.
v
La dette.pablique exterieare de $7 des pays moins developpes est passee
de 10 milliards de dollars en 1S5^ a plus de 39 milliards en 1565. Selon les
estimations, les .paiements faits au titre du service de la dette publique exterieure sont passes de moins de 0,8 milliard a 3?5 milliards de dollars, dont ia
moitie h pea pres imputable aux credits a I1exportation 3/#
115.
,^:r
Dans le cas de 7$ pays en voie de developpement, la dette publique ext|rieure
1 auJSl de 114 pouryi5o entre 196I et 1967> passant de 21S6 milliards.de dollars
a 46,2 milliards; elle a encore augment de 1,3 milliard de dollap?^ .pendant le_
premier semestre de 1568, pour atteindre 47,5 milliards. Pendant la meme periode,
les paiements correspondant aux interets et a l»amortissement ont augmente selon
les estimationS:de quelque 74 pour 100J pour atteindre un peu plus de 4 milliards
de dollars en 1968. Sur ces 79 paya,r37 sont africains; leor dette exterieare
a plus que double entre 1961 ex 1gb7t passant de 3,3'i milliards de dollars a
8.04 milliards; a la fin du premier semestre de 1$68, cette dette avait quelque
peu diminue pour se situer a 7-= 95 milliards de dollars. Le tableau 16 fait
apparaitre que leurs paiements au titrfdu service de la dstte ont plus que triple
entre 1961 et 1967, passant de 0,17 milliard a 0,53 milliard de dollars; en
1968, ils ont cbrrespondu a 0,44 milliard de dollars.
116. Les statistiques de la Banque internationale ne cbmprenrient Jias Me
relatifs aux credits a I1 exportation non garantis ni la dette remboursable e.n ;
monnaies locales au choix de l!emprunteurs ni les arrieres commerciaux.
En
admettant qu*il se peut que les donnees concernant la dette publique ou garantie
\J CWUCED : Financement exterieur du developpement : situation aotuelle et
perspectives, TD/B/C.3/6U
2/ Declaration du President de la Banque internationale au Conseil d'administration du groupe de la Banque et du FMI, 27 septembre J$65»
3/ Cl^C^ It ConditibtxsivaleW^t-^^
afferents au service de la dette, TD/B/C3/35»
'**
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 52
par un organisme public aient ete sous-estimees. dans une certaine mesure, le
roontant total de la dette des pays en vole de developpement pourrait bien avoir
depasse 45 milliards de dollars a la fin de 1?66 et le service de la dette
pourrait avoir represents une somme superieure a 5 milliards de dollars" i/0
La Banque Internationale estime que la dette publique des pays en voie dedeveloppement etait de l'ordre de 41 milliards de dollars en 1366.
Tableau 16 :
Dette exterieure publique et paiements au titre du service de
•^ aette (en milliards de dollars EJJ.)
"
:
"
""""
Afrique
3T dscembre
1961
21
1962
■
1963
1964
1965
1966
1967
1968
i59
3 ,31
25 ,94
29 .71
33 .17
37 ,06
41 • 05
46 ,20
4 ,04
4 ,97
5 ,52
6 ,62
7 *38
8 ,04
47 ,54
7:,95
6;,64
30 juin
Total
Paye
36;,01
Non paye
11,.53
Paiements service
de la dette
1961
1962
2,r31
2,,58
2..75
3,,18
1963
1964
1565
1966'
:
1967
1968 b/
3,,28
3, 78
3, 97
;
4, 02
Source :; Rapport annuel. BIRD/lDA, 1969,
a/ Pour 75pays,
b/ ProjeteV
de la
modality: dea
ficaneieira
1..31
o,,17
o,,22
o,49
0,-43
o, 44
0, 46
o, 53
0,44
E/CN.14/WP.1/30
Page 53
11T• En consequence, le coefficient da service de la dette (rapport de l'aroortissetoent &t de I'ihtere^aux recettes fournies par les exportations de merchan
dises) des pays en voie^edev^lop^ement est'passe de moins de 4 pour 100 vers
1955 a- 9'pour 100'en 1965 Yj'• La Banque iniiernationale a e.stime la valeur des
exportations de i^rchandxses de tous les pays moins developpes a quelque 39 mil
liards de dollars en 1965;
crest^-a-dire. presque! I1 Equivalent de leur dette
ext.er3.eure cette meme ahnee 2/«
1iS» .La yentilatipn'par region de'%a dette exterieure en 1965 est estimee comme
suit*, Le lotal'; des' credits—fournis'seurs,. a savbir 1,6 milliard de dollars\ est
divise cpmme suit £/i
■. .
.
' [' ,
'
'
Amerique latihe'
. ^;
.'""'.
0,6 milliard de dollars
Asie et,juoyen-Orient
Afrique. . ; '
;;::\
0,4
0,4
"
"
■»
"
Europe meridibnale
0,2
"
"
La dette totaleannoncee de 39»2 milliards de dollars se repartit comme
suit
:
•.
Amerique
.
.
/
latine
.
11,7 milliards de dollars
;,Asie et MoyehrOrient
J;:A
' ;; ' ''
Europe meriiionale
.
16,5
'
'
6 ^9
4,1
"
;
"
"
;
_"":- ;:
119*
La dette totale annoncee a ete estimee a 28,2 milliards de dollars,
repartis comme suit :
:......'.■-!:—. .-.-. !■■_.. -,:......„.':.. ...,.._^_;
.
v Amerique latine
. v-: r. Asie et Moyen-Orient .
■'■■:;..■■"
■ '-...■
:■■
■ Afrique
Europe meridionale
.
.
..-■-.
-,
--
:
.
9,9 milliards de dollars
10,7
■
"
. "4,7
2,9.-
.1!, .. ..,
,
"•
'V ,.,
. "
■.
j/ CMJCED : Les modalites des courants financiers et les problemes du service
de la dette« TD/7/Supp#3^
2/ CJJUCED : Perspectives <£n matiere de service de laidette^ TD/7/Suppo5, qui
estime a 40,6 milliards, de dollars les exportations de merchandises en"iS66B
;■..._■ BXjS.;Ohiff)ri& de :-19.65 i'sn..^ ete diduit en supposant- un-taux de: csroiasance de
4 pour 100 pour les exportations (page 13);
■;
. .
™;.7;:
y CMJCED .;, Perspectives en matiere de service de la dette,
E/CN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page 54
120, Le total de la dette annoncee et des credits^foiirnisseurs non garantis
a done atteint pour l'Afrique 7,3 milliards cie dlollars en 1965, ce qui r
correspond a peu pres a 26 dollars par habitant. La Banque Internationale
estime qu'en 1967 les paiements de l'Afrique au titre du service de la
dette ont ete de 0,535 milliard de dollars. Ce chiffre correspond a un /
coefficient du service de la dette egal a 6,4 p. 100. Le service de la ;;
dette par habitant a ete de 1,7 dollar. Toutefois, l'emprunt de graride
envergure etant un phenomene relativement nouveau en Afrique, on prevoit
que 1'accroissement du service de la dette y sera plus rapide que dans" les
autres regions. Entre i960 et 1967, le taux d^accroissement des paiements
faits par l'Afrique au titre du service de la dette a ete plus eleve quef
dans les autres regions. Pendant cette me*me periode, le coefficient du
/
service de la dette: est passe d'un peu plus de 2 p. 100 a plus de 6 p. 100^
Ce coefficient de 6 p. 100 du service de la dette neconcerne que les paie
ments faits au titre de la dette publique annoncee, a I1exclusion des sorties
se rapportant aux credits-fournisseurs non garantis, des investissements
privesexterieurs, des pr^ts pour assistance militaire et de la dette non
annoncee.
121. Les perspectives du service de la dette sont alarmantes, si des
mesures ne sont pas^prises pour alleger consid&rabiement les conditions
des nouveaux pr£ts et pour transformer (reviser ou refinancer) les prSts
anterieurs en dons ou en pre*ts a conditions de faveur.
Quelques considerations &eherales
'
.
/ :
122# Alors qu?on nercesse d'ecrire documents sur etudes a propos du fardeau
qu*est le service de la dette pour les pays en voie de developpement, il
est interessant de revenir en arriere pour se demander quel est le "fardeau
de*la dette associee au developpement".
Un critique hostile est autorise
a dire que tout debiteur qui parle de "fardeau11 a propos de I1 obligation
qui lui incombe de rembourser sa dette ne merite guere de sympathie.
Dans
quel sens, s'il en est, peut-on considerer le service d'une dette comme
un fardeau ? Si le rendement d'un emprunt est superieur a lfintere"t et a
lfamortissement, il reste a l'emprunteur un benefice net; dans le cas
contraire un emprunt n'a aucune raison d'etre.
Cfest ainsi qu'un emprunteur
prudent doit envisager le probleme.
Toutefois, l'analogie avec l'emprunteur
qui se trouve Stre un particulier local est trompeuse. En matiere de pr§ts
internationaux, le paiement de PinterSt et de I'amortissement doit sfappuyer
sur la production d'un excedent des exportations sur les importations. Ce
\]
Estimation de -la BIRD pour le service d.e la dette en tant que pourcentage
des exportationsTde'Mrchandrses""'d6s rpays africains de la categories II*«
(Source: CNUCED - Manuel de statistiques du commerce international et du
developpement. 1969/*Les chiffres de la Banque ne concernant> qu'une
partie des pays africains de la categorie II, le coefficient du service
de la dette ^A^St pas un.e -mesure exalte, mais une bonne approximation.
55
n.~ — ,~^
le Vfardeau des transferts" relevant du service de la dette
peut itrej en tJieorie, positif-Ounegatif, selon, en particulier,. les
politiques commerciales appliquees. par le pays payeur et: le pays .encaisseur.
Pour ne dpnner(qu'un;;exemplede ce. qu"esrtLun fardeau.negatif, si I'emprunteur
paie'interSt.ei; principal en^ augmentant les prix de ses produits d1exporta
tion en presence de l'inelasticite de la demande_exterieure* il aura la
possibility d'acheter la mSme quantite de devises avec un volume d'exportation
. 123, :■'ie^pirob}. eme,. du service.de la dette11 se pose parce que l'emprunteur
doitisurmpnter; trois obstacles particuliers;et. le pr&teur, repondre a.plusieurs conditions. Sfil est vrai qu'un empfunt complete normalement les
investissements et les autres ressources consacrees au developpement, qu'il
contribue 4?autre part a la formation-; de capital: accel'sree et a la croissance, il est possible que, dans certaines conditiphs, cette croissance
soit inferieure au cotlt effectif de I'emprunt, si toutes les dispositions
,-s;Gn* prises pour tenir pleinement compte des. conditions obligatoires de
l'aide, du rembpursement en monnaie convertible ,-et des effets secondaires
du service de la dette sur les termes de l'echange.
MSme si ie rendement
:int^rieur;total depass© le.cout.de I'emprunt,, le montant.des paiements
relevant du service de la dette doit Stre percu sous forme d'impSts et
le systeme administratif imparfait des pays africains en voie de developpe
ment' n1 est pas.toujours.,capable de faire: face a ce^.,obligations fiscales,
MSme si le rendement interieur, convenablement calcule, est suffisant et
mSme si les conditions fiscales sont remplies, les paiements relevant du
service de la.dette doivent Stre transferes par l'intermediaire de la
balance des paiements, par I1 augmentation des exportations ou des economies
sur les importations.
::■■-',..
124. Les, conditions auxqiielles le preteur,doit se .soumettre sont .la
. _.
decision, malgre I1 existence- de "la dette, de continuer a firiancer le
developpement dans les cas o^ la peri ode de fructification de I1 invest issement est longue, et d!accepter les paiements en accordant un acces plus
facile aux marches. interieur,s,. quand les paiements correspondant ^u ser
vice: de la dette viennent a echeance, ',< On constatera qu'il est rg,re que
toutes. ces conditions soient remplies./. En consequence, il est legi^ime
de parler d'un. probleme international/ de la dette, me"me si aucune sympathie
nfest due a un emprunteur local qui se plaint dfun "fardeau" quand lfinterSt
et le rembpursement sont reclames©
,
;
. ■;
12-5» l<talourdissement; du fardeau de la dett,e exterieure des pays :en yoie
de developpement met en evidence la necessite de# conditions moderees pour
les prgts. En outre, si les pre"ts destines au developpement sont con-
sentis a des conditions liberales plut6*t que rigoureuses, l'entreprise
de developpement arrivera plus. *8t k son''tarmepen sorte que. les aonateurs
auront a fournir une aide totale inferieure pour que les objectifs ferm.es
du developpement puissent Sfre atteints.
56
126, Cette possibility decoule da fait que, si l^es conditions des pr§ts
deviennent plus rigoureuses, ie courant net den resources dimiriue. Or
taie diminution de 1'apport net de ressourcefW entratne deiix consequences
.'Je^^Pr°l6ngele temps necessaire a 1f execution d*une operation dbnnee :
de (level oppetoent et elle augmente' la quantity d>aide necessaire a I1 i
tioh; .de cette operation.
'
■
v
■;
■ ' m>.J
127. Ce phenomene se trouve illustre dans les graphiques A, B, et C erfcraits
d'une etude de 1'USAID qui font apparaTtre nettement les rapports qui
existent entre les conditions de pre"t et 1'aide necessaire. Ces graptiiques
comparent les effets de 1•application des cbnditons suivarites pour lefe |(
pr§ts- :"
1)
2)
1
3)
■
''■'■'' ■
'■■
■■■■■■
';' "
j/, 3/4 "p.;: TOO
IDA-':
■■-■■ ■'■
■ ■: ' "
■■
■
■■■,.■■ ':■:
echeance 50 ans, y compris un delai
de gr&ce ;de td ans
USAID - Mriimaife's"" i 2 p.' 100 _d"finierSif echeance 40 ansf y 'conipris
un delai de grEce ile 10'ans a; 1 p; 100 ti.'ihtere't;
-w1.-.
USAID - Moyennes v 3 p* "100 d«ini^r6t, 20 anspy compris un delai
de grEce de 3 ans'5
"' ;:" -
:
"■-''■ ■'
■■ L '
■■'■■;
4) RIGOUREUSES-^ : :% p. 100, 13 an^jr compris un delai de grace'
de
3 ans,
'
'iy:
! ■
.-:■■■.-■■.-■
•■■■■..
128. Dans le graphique A, on a suppose un volume'regtilier de prSt a con
currence de 100 dollars par1 ani1
11-mohtre Lque lfappbrtr net variera^ seh-
siblement selon les conditions appliquees pour les prSts,
Plus les '"'■
conditions sont rigoureuses, moins lTapport net est important. Apres la
huitieme annee, les £re"ts consentis a, des conditions rigoureuses n'en--
gendrent plus a,-u.c\xn''afpp6t"i n^t, les paiements cori»espondaht au searvice
de la dette depassani; -ies 100 dollars du volume anhuelde pr§t.
:
129. Dans le graphique1 B7;!on compare les depehsefe brutes qu'impliquB le:
maintien d'un apport net continu de 100 dollars pbur diyerse*s conditions
id®lpre"t. Quand les./cotiditiohs deviennent plus rigoxireuses( les paieinents
relevant du service [de lJ& dette augmehtent et il faut chaque annee une aide
plus' i'mpbrtante pour conserver le mSme apport niei;.
Par exeraple, pour pro-
duire un apport net de 100 dollars la dixieme annee, il faut 270 dollars
dlaide aux conditions rigoureuses, 195 dollars aux conditions moyennes de
rrUSAID, 115 dollars aux conditions minimales de lfUSAID et 109 dollars
'aux conditions de 1'IDA,
;;
Association internationale,
tionale,
2/
qui consent des
;
'
■ ■
,
.
■jj developpement, filiale de la. Banque interoaa; de^ conditions de faveur.
Ces conditions sont generalement comparables a celles qu'appliquent la
BIRD, la Banque Export-Import et d'autres. Les prSts internationaux sont
assortis maintenant de conditions encore plus rigoureuses, mais l'etude
a ete faite il y a quelque temps#
Graphique A
Des conditions
rigoureuses impiiquent un effet
reel moindre pour chaque dollar d'aide
DIMINUTION DE LAPPORT NET
DE RESSOURCES SI LES PRETS SE
MAINTIENNENT A UN NIVEAU CONSTANT
DE 100 DOLLARS PAR AN
DOLLARS
OOf— Niveau. constant des
100
pr$ts
Conditions
I DA
Conditions minimole*
USAID
ENTREE N.ETTE
de ressources pour
- I'emprunteur
Conditions moyennes
Point ou I'apport net
USAID
tombe o zero
SORTIE NETTE de
ressources pour
'emprunteur
Conditions rigoureuses
60
5 cms
lOons
fV .W. '•.
.
< ,j
Graphique B
Des conditions rigoureuses impliquentlo n6ce$«it<
d'une owi* ^us qrande pour Id m%me operation
PRETS BRUTS PAR AN NECESSAIRES
POUR MAINTENIR UN APPORT NET
ANNUEL DE 100 DOLLARS
OOLLAFS
Conditions
rigourousst
400 -
300 -
Conditions moycnnts USAIO
200
-
S«rvte« d* dtttt
100
k Contribution
ou d4v«lopptmtnt
Graphique C
Des conditions rigoureuses impliquent
d'aide plus important et d'une duree
des programmes
plus longue
AIDE BRUTE NECESSAIRE POUR
FINANCER UN APPORT NET DE
100 DOLLARS PENDANT 10 ANS
Conditions
rigoureuses
4 475
Conditions
Apport net
necesfaire
I 000
I 040
Conditions
IDA
081 t
moyennes
USAID
Conditions
mini males
USAID
Durfe
requise
annies■
aboutir
to
I'oide
II
14
45
Annies pour aboutir a I'aide brute
:
Dons I1 hypo these d'une amelioration rapide de Paptitude 6
honorer I* service d« la dette apris Its 10 annies d'opport net
?
Graphiq je D
Service de la dette en font que pourcentage des exportation
pour hypotheses diverses
Hypothese A: Croissance annuelle d«s exportotiont: 5%
100
\
a
M
Conditions BIRD
Conditions CAD
Conditions recommondeo
L
itions IDA
Graphique
E
.-*
100 i
Hypothese B:
Croissonce onnuelle des exportotions:8%
i
a
M
Conditions CAD
Conditions rtcommondies
^Conditions IDA
Conditions
BIRD
CAD
Intirf t
7%
3%
25
5
10
2%
50
40
IDA
R*commondi«s
Note:
5
10
Lopport n«t d« prtts •xt^ritrs sst suppose ftre «gol o
40% d«s txportotions pour l'ann<« z^ro,augment* de 2%
environ por an jusqu'd la I5e annexe,pour rester constant
ensuite
Source:
Echionc*
Rapport Pearson, p.
E/CN.14/WP.1/3O
OAV/TRAD/29
Page 57
Ul honore'le service de, la, dette ,avant que sa c
SSsSSSsSS
soit seulement possible*
131. Lea' graphics & et E indiquent; le service de la dette en pourcentagedes .expor-tations
selon
dfverses hypotheses.
..
132. Diverts projections du service^ ■* P" >*£VS?^ ■£• ■
secretariat de la CNUC3D pour la penode allant de 19°6 a 1?O 4/Vj"
SemSs correspondant al'interSt et a l.amortxss.ment veuua a e
ance entre WG6 et 1975 comprennent deux elements :
~i)
paiements relatifs >. la dette initiale venue a echeance
le ,1er Janvier 1966;
paiements relevant du service de la dette pour les nouveaux
Sts accordes pendant la periode de projection P^ement
dite
La course
dite
La
course
des
des
paiements.du service
de
pai.
la dette pour
S'
S; de
d ddons ett de prgts pour la pWctoeoyi
Ss'apports
Sts;
y
entre 1966' et 1975 dependra du volume de ces apports comme
de leur composition et de leurs conditions.
1 vi
Vn iffi
suivant'es
:
eelon les previsions, le service de la dette aura rogne
;;
;
.
■ ; .. •.
i) ,les conditions et la composition des noweaux apports touts
:0e^ont.les; monies qufen I965s
.
■
.
..
. .id,}.. UapE^et;ir,ayenan^des dons et;des prSts restera au meme
V
iii)
l
.
5
19^5
"
.. ...
...
.
de
_.
' ■
iv)r, les,exPortations,aufmenteront..au taux annuel moyen de 4 p. 100.
r
TD/7/SupP.5.- Les_jno^de service de la dette, TD/7/SpP5
_
lleu urobWs
du service
service de
de la
la
its des courants finanoierB
finanoierB et
et leu
ur bWs du
WV^W.y- Condotionslvaleur
ett f^Ttte
l
f^Tt
ere
et problemes afferents. au.service d
de lla dette
dette,
VTS
E/CN..14/WP-1/30
Oan/TRAD/29
Page 58
134» On constatera d*apres le tableau.17 que, selon les projections, le
service de la dette exprime en pourcentage de 1'apport "brut augmentera
considerablement entre 1,966 et 1975 dans toutes le's regions.
L'augmerita-"■'
tion la plus forte sera celle des pays. d'.Afrique, ou le chiffre doublera,
passant de 26 p. 100; a 53 P« 100 (ce point doit £tre considere dans le
contexte de notre estimation formulee.au'debut de la presente etude, selon
laquelle le transfert net de ressources a l'Afrique a diminue entre i960
et 1966). .
135»
i;,.^
7 h: .
On constatera. egalement que le service de la dette' exprime* en pour- ■
centage des exportations augmente dans la proportion la plus forte en
Afrique, passant de 11 p. 100 en 1966 a 25 p. 100 en 1975, pour un taux
annuel d'aocroissement des exportations de 4 P» 100 (si I1on tient compte
des exportateurs de petrole,-les chiffres correspondants sont de 10 p.
en 1966 et 22 p, 100 en 1975)•
100--
En volume, il en decoule que les paiemerit&r
au titre .du service de la dette ;en Afrique seront plus de trois fois plus
importantQj .pa^ssa^t de 0,8 milliard en 1966 a 2,6 milliards de dollars-
en 1975 (voir'tableau 17)^.
:;
-:y-
... .: .:
136^ Le tableau 17 fait apparaltre aussi que l'Afrique accuse 1'aiigmentation la plus forte du total des paiements du service de la dette, de mSme
que de l'apport brut necessaire pour maintenir un apport net constant
de 2,3 milliards de dollars.
137-
Une autre serie de.:projections montre 1'apport net de ressources et
les prits nets daris.l'hyppthese que I1apport brut de dons et de pr§ts a
chaque region restera constant au niveau de 1965 pendant toute la duree
de la peri ode de projection.
.
... .'
138o Le tableau 18 faix apparaixre que le total net des pr'lts diminuera
de plus de 2 milliards de dollars entre 1966 et 1975 et deviendra.negatif
en 1970^
Le flechissement le plus accuse des pr§ts nets se produira eh
■
Afrique : le:total net deviendra negatif en 1970 avec - 0,1 milliard de
dollars et diminuera encore de 100 millions de dollars entre 1970 et 1975139» Dans le cas de; certains des pays les moins developpes, le fardeau
du service de la dette a atteint des proportions teller qu'une revision
de la dette est devenue necessaire,
Les projections du service de la dette
indiquenf:'que'des. operations de plus en plus nombreuses de revision -devront
§tre obligatoirement entreprises au cours des annees a vei^ir; mais le
nombre des operations scuhaitables est encore plus grand.
Jusqufa present
la dette nfa.ete revisee que spus forme d1operation de
presence d'une catastrophe imminente,
"sauvetage" en
sous lfempire des circonstancesi
140.
L'inetitutionalis<ition des operations.de revision est devenue une
necessite urgente, en ce qui concerne en particulier un systeme d'alerte
permettant de remedier aux problemes avant qu'ils ne degenerent en crise*
'
1'ableau 17 : Regions en voie de developpement : Projections relatives a lfentree brute de capitaux et au servicede la dette (1966-1975), pour une entree nette constante a/ (^
~
Afrique
Asie et Moyen-Orient
Amerique latine
Total 0/
1966
197Q
1975
1966
1970
1975
1966
1970
1975
1966
1970
1975
Entree nette de capitaux b/
2,3
2,3
173
3$
3^5
3^5
0^8
578
0^8
7J
7J
7~T
Kntree brute de capitaux
3,1
4,1
4,9
4,9
6,0
6,7
3,0
3,3
4,0
12,2
14,9
17,5
Service total de la dette
0,8
1,7
2,6
1,4
2,5
3,2
2,3
2,5
3,2
5,1
7,8
10,4
Service de la dette en pourcentage
del'entree brute de capitaux
■
' ■■■
26
43
53
29
41
48
75
77
81,
42
52
60
11
20
25
12
18
19
23
21
22
16
21
23
Service de la dette en pourcentage
des exportations, supposees ,/
augmenter de 4 p. 100 par aXK
:
CNUGED, Croissance, financement du developpement et aide (TD/7), p. 23.
a/ On presume que lfentree nette de capitaux se maintiendra constamraent au niveau de 1965, de meme que la composition
et les conditions de cet apport, sauf que les credits de fournisseurs sont supposes augmenter de 5 p. 100
par
an.
';-/ Dons et pr£ts nets de lfamortissement et de 1'interet.
w
/
Y compris les pays europeens en voie de developpement.
Non compris les pays exportateurs de petrole*
■*
\OVOO
0-*-eau ^
:
Apport net e.nnuel correspondant a un apport financier "brut dqnne* (1966-1975)
:g.O
Afrique
■■-■—■
1
Apport brut v?
"
'
-
2,
Service total de la dette-'
3.
Apport net-'
4c
Prets nets-^
5-
Dette existante
b/
c/
Asie et Moyen-Orient
Amerique latine
Total a/
1966
1970
1975
1966
1970
1975
i%6
1970
1975
"1966
wo
T97J"
2,9
2,9
2,9
4,6
4,6
4,6
2,6
2,6
2,6
11 ,0
11 ,0
11,0
0,8
1,6
1,8r
1,4
2,2
2,4
2,3
2,3
2,4
5,1
7P0
7,5
2,1.
1,3
1,1
3,2.
2,4
2,2
,0,4-.
0,3.
0,2
5,9
4F0
3,6
0,1
-0,2
-0,4 '
1,8
-0f 1
-0,5
31,5
41,8
49r9-...
■
•
0,7
-0,1
-0,2
1,1
0,2
"'■
5,8
"8,5
9,7
12,2
17,0
21,2 . .. 10,2
-0,3
11,8.. 13,5.
Source: CNUCEDr Perspectives en matiere de service de la dette (TD/7/Supp. 5).
a/
T compris. les projections pour 1'Europe meridionale.
b/'
Les chiffres comprennent les estimations du service de l'ancienne dette ainsi que des nouveaux pr§ts bruts.
c/
t)ons €?t contributibns assimilables a des dons s'ajoutant aux prSts nets,
d/
o>
Deduction" faite des int6r§ts et de I'amortissement.
'
O
<.
°
E/CK.14/WP.1/30
OAff/TRAD/29-!
Page 61
L'institutionalisation
et le systeme dlalerte_ eemblent indispensables.
pour'e^ter tout effet nefaste sur ies.jjl&ns de developpement a long
terme d'un pays en voie de developpement, ou I *ecrouleraent de ces plans
_
sapes par les. problemes du service-de la dette*
141. S'il n'y a pas lieu ici d'examiner les.transformations des'politiques
des emprunteurs,sauf si elles;pewent influer sur: le courant d'aide, des
renseignements plus complets et: Incorporation:Jappropriee du service de
la dette. dans'- les. budgets accompagnAe :.teite-: niiJae en place d'un systeme
d'alerte sont. une condition necessaire de.jla presentation rationnel.le
du problems aux donateurs et de 1,'amelioration; Jdes relations entre
beneficiaires et..donateursr Les pays doivent'tous avoir une ideedaire
et constaroment; recente de leur situation d.u point de vue du service
de la dette, et ;doivent s^efforcer, a partir &k diverses hypothresesi':
dfetablir des projections de leurs futures obligations•:
i--.. -
"■"/.■
■
:i:
142. JJae revision generale du. systeme d'at^riburbion'd.ef li'aid^i est neces— -
saire, orientee; enrparticulier vers une coprdinatipn pliis grande eritre
les differents-donateurs,-. d'une par^;, et. entre donateurs etbeneficiaires,
d'autre' ^.f^iffi";65"je&t5^ essent^ej. ;se?ait^en:ptem^^^^
des"sTtuU1tx6ns;K
-
u^ieriejureme^t - une revision de i:1a dette*.
Un.:autre,ppjecftif ^im^p^an^serait/deistabiliser.,?le-oourant d(aide et
dratie^uerl'incejntitud^^^
a l'importance de 1'aide a; escompter
poiir, ie,s^. anneesj a :veniivf7^tabilisation necessaire pour Vappreciation
exalte, dea -besoins^ et :-l& .determination -:,df vaiJ. ordre d'urgence> Toutes ces
mesur^s jjemvent §tre ;;pitis.es idans la perspective !.du plan de developpement
a long t-erme d;'un pays jej: de, ses possitJilites.
:■
■'■ :
'
143,. Tout le monde admet maintjengint .que la gravite toujours croissante
du probleme de la dette se traduit pour les beneficiaires de l'aide
par de serieuses difficultes. En revanche, du c3te des donateurs, les
difficult©?rproviennent de I'affeotation de credits budgetaires a .1'aide, ■
Par la proposition ci-apras,. on cherche a contribuer a la solution de ces
deux problemes a; la fois.^
. :
"
■ - '
144. Les remboursements;de capital et.les paiements de llinter§t des
prSts. anterieurs doivettt §tre credites a un budget de ltaide distinct,
au lieu de retourner au Tresor public* -De cette raaniere, les provisions
budgetaires requises pour les nouveaux credits a-attribuer au titre
de l'aide se trouveront reduites* Si les donateurs ne sont pas disposes
a accorder une aide, il leur appartiendra de reduire les nouveaux credits
propp.rtionnellement a l^ccrpissement du"budget distinct de I'aide, Mais
s'ils soutiennent serieusement que c'est en raison d'un emp§chement de
pendant du budget et non des ressources reelles qu'ils ne peuvent donner
plus, il serait possible grtoe a ce sytenie de dispenser un volume d'aide
plus grand sans .Greditsibudgetaires supplementaires.
E/GN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29-
Page 62 r
V- influence des pays industrialises sur l'Afrique et leurs responsabilites
145. Certains auteurs voient ia raisond'Stre de l'aide dans une extension
simple et logique des principes de l'Etat-providence aim monde-providence,
ce qui est application directe de la notion de fraternite entre tous les
nommes*
Au meme titre c^ue nous admettons qu'une communaute nationale a
des responsabilites envers chacun de ses citoyens et qu'elle doit assurer
un minimum de securite sociale, notre codemoral devrait s'appliquer a cha
cun des membresde la oommunaute mondiale. La solidarite internaticmale, .
toutefois, n'apas encore atteint le point ;oucet argument est accepte ge-"
neralement, ou applicable, s'il esi Wcepti. A vrai dire, la tendance
vers une solidarity nationale plus etroii;e et Ver^ de^ Etats-providence
nationaux plus forts a meme distendu les liens tnternationaux de solidarite qui avaient existe dans le pass!. La conceritration nationale a about!
au desaocord international."
'
i: :
146. feis la rais6ri ;dVgiife actuelle de 1'aW ne Jrepose pas sur l*accepta»
tion d un Etat-provide^nce international.
Cette raison d'Stre se resoud
p
purement
et'
t simplement a la proposition suivante : les pays riches
'W
partie
ten partie
prti
ult) responsables'' de'la
d'
i
partie ten
seulement)
pauvretides
pavs moinsd^-
velopp^ et ilet)miirent faire emelriue chose pour y remedier. La combinaison
de cette responsabilit^ (partiellej etde Inaptitude (partielle).a contribuer
a 1 elimination de l^'i>auvret^ construe 1 'essence mSme de la raison d'Stres
actuelle de-l'aide^ IIest ^robable^gue cette conception ne convertira pas
ceux qua nejoht pas^ja bonvertis, mais sa valeur n»en est nullement mise
en cause. Meme "eh l*abSenoe' de tbute responsabilite, les besoins d'Stres
humains vivant au loin, affames; ou mal nourris, ou mal loges, ou malades,
ou analphabetes imposent l'obligation d'aider, au m§me titre que nous nous
precipitons sur notre tuyau d'arrosage pour |teindre un incehdie chez notre
VvlSl ll a
-
J.
-"' } j
..'•'
A'k
'
'
'
:
.
'
,r
147# L aptitttds ■a,i&idftf";ne sattraii: guere §tre mis'e en doute.
Quanfi a la
reapcnsabilite de delaines des difficulies qua connaissent les pays en
voie de developpemeirt, elle ne precede pas surtout, coome on l'affirme
parfois, del'exploitation ooloniale (encore que la negligence ait ete
plus importante), mais des obstadles dressed sur la voie des pays eif voie
de developpement par l'exlstence; et les politittuee des Btats evoluesV in- "
dustrialises, une serie ^VoTistatfles tfce letel:j>ays: inaintenant gvolugs 'n'orit"
pas eu a surmonter, ou n'ohl: eu a MrmbnW qite' dans des conditions bieri
moms difficiles, au cours de leur phase iiretodtistrielle. :
"[""
•
148. Etant donneque la coexistence d'lin pertain nom&re de societes ditferentesr dont les degres de developpement sontdiffereritsi^ conditionne radir-"
calement^les perspectives de developpement-des p^ lesVmolns developpes,"°^
il est necessaire qu-un examen; des differences constitueuft element de toute
analyse, de tout diagnostic du de tout remede. Du fait que des societes'
industnelles evoluees existent et qu'elles sont organisees en Etats natio
naux puissants, alors que d'autres pays s'engagent a peine sur la voie du
developpement, un certain nombre de differences importantes influent obli-
v^n^!^^ Tr les.PersPect^es de developpement et les strategies du de
veloppement des societes sous-developpees.
L'Afrique a ete la derniere a
se soucier de son developpement economique, bien apres les pays actuellement
E/CN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page 63
industriels.et avanceb, iiiaxto aut^i apicb x«ti aubres parties du monde en
voie de developpement,, au sein duquel d'ailleurs les inegalites s?eta■blissent,rapideraent•
•
-„
,.-■-
<■■
■■ ;
;
149'c Certaines de cets differences, .les plus evidentes peut^re,; sont
Us n'ont pas a se lancer dans'I'entreprise laborieuse qu'implique l'acquisition de c^s^cpn-naissance^ par le.urs; pr.ppres moye.ns,^, si .b^en^quH^s. peu-
vent eviter.et des erreurs et des faux- departs. " te ,iaiveau eleyehdeB revenus clans'les pays industriels ;eyqlues et leur connaissance reguliere et
.
contirrae en^ehdreht^une demahde en fayeioi1 des produits des pays sous--(iev@-
lopped et leiiy perinet; de "benef icier^'; plus' que . les premiers : defricheurs,. v. ,
de la specialiBatl6n/iliternationale\plus:. large. /Les investissements pri-V
vqs , r* aide firiahciere~et 1' assistance techniciue , contrituent. au \ trahsfer±.\ _
des ressources et qLes competences des'paysTiches vers les pays^pauyres,
,
ce aui permet "L des derhiersi de tirer part'ie' d'un fonds conamun.de ressour—;
. ces ptii?' iSportafit*. 7P.©s^y%iit?^B.'n-vexi>'i"iieht'''paS],. ou n'existaient que . .
dins line' mes^e/^'lus/etro^
pays actuellement.; industrialises
Re sent engages . giix*. la yo'ie' du developpement. . v.r
.'..'...
■
-
150- Certains .auteurs.p^nsent que les forces economiqiues qui iehdent a
propctgar dans _les; pays pauvres l©s prpgires tecnniqu^s'.realises par-les
pays evolues f>ermctteht",beaucoup d'esppir* ^Sit s^ulement le hiveau.de
dra|)ioi reste\€leve ;6u au^ente'j
'de. telle "sorte q
la derriande ot'de l*dra|)ioi
au^e
les economies riches se trbuvent 6"bli^ees de clier'cher au dela de leurs ._
front~.ei-es dep souroea ao maoxeres premieres et de mineraux a faible
prix de revisit et des pi^oduits.manufactures exigeant une importante
..
main—dtJ^^uvi v;( ■. ji 13^ .ci.c^ i!'iit^pjri^' its" moavemenx ' des bien$f
dea Cfa,pi1caiaxJ6t:i&ss'iJp6rsonnes sont abblies et;- si I*assistance technique
et lfaJ.di5 :xinantiier^i:sont fournies" dans des proportions suffisantes, les'
progrec t-eaii^fes'tlkns' le centre tie' r^pancLroni autOmi-tiquement dans la
peripheriSj''s^lon cette' boncepticn, et les; avanlage^^n1 seront largement
y
■
\J
Ka^ry'0orJchhson a insiste fortemen^ sur. 1'existence dfun mecanisme
"e6onomiqiiel pui.ssant de diffusion, contrecarre*. par"des politiques ob-;
towards less
Developed
Coutfr-■"
stinem^nt ii^fleuhieB (ffconomic Policies towar
e
p
. tr'ies
- Washihgton. et Londres, 1967,
specialemeht
'
6
h £ages 48-5^)';
485^)' (Voir;;.
(Vi; ;
egSTe'rneAt p;bnald Keesing - "Outwards-LookingPolicies. and Economic ; ' : ;
W^*j]- Economic Journal, juin 1967;.'
Mais les; differences
dorr-: comma etant des forces economiques et des forces politiques.
E/CN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page 64
151• En revanche, la coexistence de pays riches et de pays pauvres et
les politiques appliquees par les pays riches presentent un certain nombre d'inconvenients pour les pays sous-developpes, qui leur sont d'autant
plus nefastes qu'ils se sont engages plus tardivement sur la voie du developpement.
Certains de ces inconvenients prbviennent des rapports
entre pays caracterises par des degres de developpement differents, dfautree procedant de leexistence meme des pays riches-
L'Afrique souffre
de ces deux genres d'incohvenients a la fois.
152-
I*a difference d'ordre politique la plus impprtante reside dane
la consolidation de 1'Etat-nation,
loppement
s'est traduit par le
natiohale.
Bans les pays industriels. le deve
progres national et la concentration
Les avantages de l'Etat-providence se limitent essentielle-
ment aux habitants du pays.
La concentration nationale dans les pays
riches a favorise le nationalisme dans les pays sous—developpes et les
efforts deploySs par les riches pour faire de la nation un toutrpar des
politicoes de protection economique et de securite sociale,ont eu pour
effet la disintegration xnternationale \]•
Les efforts tendus vers la
realisation du plein emploi et le maintien de I'economie nationale a l'^cart
des influences exterieures ont renforce
les courants de protection
na-
tionaliste dans 1'Efcat-providence et restreint les possibilites ouvertes
au commerces
aux mouvements de capitaux et a la migration*
L!exportation
des capitaux et des competences, d'ailleurs rares, I1immigration, d'autre
partv qui menace de saper la paix industrielle ou de s'opposer aux pre*juges nationaux, sont frappees de restrictions dans les pays riches, ce
qui empeche des ressortissants des pays pauvres de participer a leur
fortune.
153- Apres la derniere guerre, dans le premier enthousiasme qri'avaient
provoque les politiques de plein emploi et de protection sociale,
on
avait pense que la realisation et la persistance du plein emploi aurait
attenue la necessite des politiques protectionnistes et aurait restaure
I1ere du libre echange international,
du libre mouvement des personnes
et de la solidarite Internationale.
Ih fait, le plein emploi a engendre ses propres mobiles-, puissants d'ailleurs, en faveur de restrictions
frappant les echanges, les paiements et I1 immigration.
Tout d'abord,
le plein emploi a eu pour effet de provoquer des pressions inflationnis-
tes et des diffipultes de balance des paiements pour ceux qui subissaient
cette inflation plus rapidement que les autres.
trictions.
Consequences : des res
En ^euxieme lieu^ on a eu tendance a, interprtter le plein
emploi comme s'appliquant'-a,, des regions et a des^ professions particulieres et a considerer comme intolerable le chomage "sectoriel" qu'auraient
fait naitre- certaines importations" a bon marche en provenance des pays
en voie de developpement. En troisieme lieu, le plein emploi s'est accompagne du desir d^utiliser dans la plus large mesure possible les ressources nationales. Cette^aspiration met en lumiere les principee de
Gunnar Myrdal, An International Economy» Londres,
E/CK.14/WP.1/3O
OaE/TRAD/29
Page 65
'1'argument commercial preconisant des restrictions sur les echangesj ar
gument sans valour ^dans tare situation ■caracterise'e par le chomage* En
particulier, il devefta-it important de maintenir aussi "bas qud possible
les prix des produits- alimeritaires et des matieres premieres importees*
Quatrlernerrierit, le' deVir de: proteger les salaires et de les augmenter
etait un argument puissant contre 1' immigration de travailleursrcjui v
aurait restreint "Id; marge de manoeuvre des syndic at s dans les negociations. Cinqmemement, la necessite de mobiliser I'epargne au "benefice
de t'expansibri7 intferieure et des objectifs de protection sociale fixait
une limite aux sorties de capitaux publicstdestines a lfaidefet de capitaux prives1. Pour ces raisons et d''autres raisons analogues, lfEtatprovi^ence national a fini par rie plus etre tin tres bon voisin pour les
autres pays ■tributaires des echanges, de la migration et des capitaux
"e3et^rieurs,
Le nationalisme protect ionniste des annees de depression
a fait place au nationalisme de I'abondanGe^fonde sur la protection du
bien-etre 'de^t individus.
154. II est significatif, -par exemple, de coristater combien minime a
ete M tranche supplementaire d'aide prevue dans le premier plan natio
nal du Gouvernement travailliste en Grande-Bretagne. Aucun argument
excipant &e difficultes ^liees a la balance des paiements ne peut etre
avance pour justifier le prd^ramme plutot: nationaliste axe sur lfaccrois-
seirient de la richesse interieure sans beaucoup de souci pour les besoins
cri'ants du monde, au delS. des frontieres nationales. De'meme, aux Etats-
Unis? Inattention de plus "en plus grande acdordee a. l^'environnement" et
aux mesures a prendre contre la pollution et la pauvrete irite*rieure a
detourne le gouvernement du President Nixon de ses obligations internationales.
::
.-
:
155. L'argument moral en faveur de 1'aide decoule en partie du fait que
ce sont les conditions dens lesquelles ndus avons organise notre sooiete qui permettent sea riche de rester riche et au pauvre d'etre maihte-
nu dans la pauvrete.
Lfacceptation absolue (bien qufutopiqUe}des va-
leurs liberales qui sont a la base de la civilisation judeo-chretienne
et numaniste impliquerait le libre echange et le libre mouveineht des
personnes dans le monde entier. "' En fait, nous sommes^ les temoins d'une
repartition extrimement inegale dans le monde entier -des rapports populations/ressources, selon les frontieres nationales et Terecours a la
puissance de l'Etat pour que la richesse reste lfapanage des ribhes et
pour qu'il soit interdit aux pauvres de pret^hdre a urie part de cette
richesse. II ne s'agit pas la d'une defense de la realisation d'un ordre mondial fond^ sur la fraternite. II s'agit d'unargument en faveur
d'une attenuation des maux infliges par la division du monde en nations
riches et en nations pauv^es, division esseiitiellement arbitraire quel
que soit I1 angle1 moral !s.el'oh'1'e'c^el on considere les choses,
156. Bans uo.autre .domaine, la difference la plus importante reside dans
le fait'qu'en raisori des progres^de la medecine II est dorenavant possi
ble de reduire le taux de mortalite rapidement et a peu de frais, sans
que ces progres n'aient contribue, du moins recemment encore, ^a, une re
duction aussi rapide et aussi peu onereuse du taux de natalite. Ce phenomene a detruit 1'equilibre demographique et a provoque une croissance
.E/GN.04/WP.1/3O
Page 66
des populations a des.taux .sans.cesse grandissant, ce qui a dresse devant
les pays sous-deVelppp.es;des.^staples b^aucoup plus difficiles a surmonter que nfen oirfc connu les gajrs aoiuellement revoluesau cours deleur pha
se preinclustriell©,, alprs que les ;taux de croissance qtemogra-phiquer etaisnt
considerabLement plus modestes et jetaient im^utables en partie a la reus-
site dm Aeyelroppement <e%,& 1 •elevation des, hiyeaux de viet Immigration
a grande echelle, d'autre part, etant encore possible*
; .
1,57• Pn eoutient :fr#que?pment <jue .j.a croissance demographique de plus en
plus rapide n'est pastiun p3?obie)ne pour,if.Afrique qui possede en abondance
_des-reserves de i;eri?es .et dQ'.ressources naturelles ,et dont Aa population
se, caracterise par une, t?es faible density.
Or il se -fcrouye que Jes
problemes que pose ta: croissance demographique ne spnt nullemeni; des , f
problemes de terresjf;:,
d-'ralimentation ou de density.
Les vrais proble
mes proviennent de la.necessite de consacrer .^i- priorite les maigres
ressources disponibles a la construction de maisons d'habitation ret - .,
d'^coles, comme a la mise en place de services relevant des frais ge-
nerauxn au detriment de ltequipement. productify les vrais problemes se
papportent a la transformation de la'|Str;ucture de, la population par
age, a X*augmentation .pLe la proportion des jeunes non productifs
(42 p- 1Q0 des Africains sqnt; agis., 4©^ moins de 15 ans) et, avant toute
chose,-a l^emprise;. tpujou^s granp.ssante' du chomage et du sous-emploi,
Dans les conditions
actue,ilesf, .tout accroi^sement numerique de la po?-
pulation active ne cpntribue, en, rien: a la production. Ces difficultes
sont tput Bxm&x :graves/en,Afrique qu'en.Asiejsi bien que la necessite
de limiter la croissance d^mogra|iliique y est tout aussi urgente.
158* Bien qu'il existe une masse de connaissances scientifiques et
techniques dans laquelle les pays sous-developpes pe\ivent puiser, les
technologies modernes sont mal adaptees aux conditions propres.a ces.
pays et aux moyens dont ils disposentLes technologies modernes ont
progresse dans des conditions caracte>isees par. une penurie de main-
d'oeuvre, en sorte qu'elles sont essentiellemen^ axees sur les econo
mies de main--dfoeuvre par rapport aux ca,pitaux.
Le transfert de ces
methodes, parfois inopportunes, encourage qu'il est par les arttitudes
mentales envers la modernisation et par le prestige des technologies
Occidentales,.. a pour effet d'aggraver encore ce sous-emploi genera,- .
lise de la main-d'oeuvre dont souffrent les pays sous-developpes.
Quand une teqhnologie.non adaptee est importee et quand la population
active ne cesse de croitre rapidement, des obstacles surgissent:, fon-
clamentalement differents de ceux que les societes maintenant indusJill
ont eu a surmonter & lBepoque preindustrielle.
159 • Si la plupart des techniques de pyoductipn iisponib].es ne sont pas
adaptees aux besoins du mo,nde sous-develpppe, il en_ est de mi&ne des
formes actuelles d1organisations et d1 institutions.
Les structures et
les mentalites des mouvements s^rndicaux mpdernes, au meme titre que ,
les techniques, ont evolue clans dee conditions spciales diffeVentes,"
'
si bien qu'elles peuvenb etre. raef-astes si
elles sont transferees dans des
milieux ou les conditions se caracterisent par le sous-emploi de la popula
tion active.
Les aspirations tendues vers l!ad6ption de 'services de pro
tection socialefqui n1influent pas sur le developpement ou qui peuvent
meme avoir des effets negatifs,
services que les $tats-providence n'ont
admieigu'assez tard dans le cours de leur evolution,;se revelent souvent
une, :entrave au developpement; "bien loin de cohtfibuer'a une diffusion plus
grande de la justice socials,.ces aspirations peuvent renforcer les droits
acquis et les classes de privilegies.
L'augmentation -ties'depenses publiques
consacrees a la .medecine curative, a l'enseignement sup^rie'ur et a des
subventions favorisant la consommation, sans aucune distinction, greve des
ressources deja modestes et.renfor.ee les
au developpement.
mentalites et les habitudes liostiles
.
160,. Meme les institutions politiques, telles que la democratie parlementaire
ou.le systeme de i'.estininsiior- , ne sont pds toujours adaptees aux besoins ,des
pays en voie de developpement et, sous les dehors de la democratie constitutionnelle, renforcent la repugnance a toucher aux-droits acquis et a recourir a
des mesures penibles et rigoureuses enfaveur du developpement.
161. 5)
Pour un certain nombre de raisons, les capitaux et les individus,.
qualifies, y compris ceux des pays en voie de developpement, soht attires
vers les :,plus riches des societes industrielles.
La fuite des capitaux
prend des proportions considerables, attires qu'ils sont par des'taux de
rendement plus eleves et une securite politique plus grande.
Quant aux: -.
individus qualifies et aux elements des professions liberales, dont 1'instruction et la formation ont !6ott6e tres cher en fonds publics, ils benefi..cient de possibilites plus grandes pour emigrer, ils sont informes dans de
meilleures cc.iditions et plus rapideL.ant de ces possibilites .et des mobiles
plus puissants les poussen"t;a en pi'oiiter*
En consequence, des facteurs de
production qui sont parmi: 1'es moins repandus, les plus precieux et les plus
chers, sont transvases de la; peripherie pauvre au centre riche,
162. Jusqu.fici l.:Afrique n'a'pas souvent souffert de l'exode des competences
au meme titre que les autres regions.
Mais il s'agit-la d'un symptome d,'un
degre de developpement relativemen-t bas. Bes que le nombre des elements:
instructs et specialises augmehte, l'attirance de "baremes de traitements
internationaux les incitera a s'en aller ou faussera la repartition interieure des revehus, manifestations de tentatives visant a la creation de
contre-stimulants ou, plus probablement, de lrun et l'autre.
163. 6)
Mais cette mobilite des facteurs est partiale et discriminatoire.
Alors que pendant la phase preindustrielle des societes maintenant indus-
traalisees (a l'exception du Japon) les regions aux ressources natur;elles.
abondantes etaient encore peu peuplee's et pouvaient receyoir des immigrants-,
le monde est raaintenant divise en zones bien delimitees et I1 immigration.-..
d.'korranee-; et.de
femmes non qualifies, particulierement s!il afagit d^in-.'
dividus.de. couleur, fait l^bjet de restrictions rigoureuses. Cette si- . :;
tuation, combinee a la croissance demographique, all sous-emploi en expansion
et a la perte des ressources les moins repandues et les plus cheres,
raultiplie encore les obstacles au developpement.
U/CK.14/VF.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 68
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dzrectes dues
a Immigration.
A la suite de
la creation d'un marche xnternational de ces competences, les ineealites
sonr^eSv°n C°n*re^---. ^ des justifications f^nctionSes si
sont multiplies dans les pays en voi.o, de developpement, mais en outre le
development a butte centre de noweaux. obstacles. Us inegalitS inter
nationales se repercutent sur la repartition du revenu interieur ZL les
aTin^?"10^'
Sff9tS qUl' fl0*» CSUX des technoloSodeL
et
des institutions modernes, contrecarrent le developpement.
,
■:■
systematiques et les innovations in-
> dont le^ effets apparaissent dans 1'accroissement
Productivite caracteristique des economies en expansion, penV6rS SS activiWs non adapteee a lfl production des pays
de S Zt ™>.*)s™ .°^e Q8traJnent.dans. c^t^na cas ^ reduc^n
de la demande qui s'adresse aux exportations traditionnelles de produits
Les progres techniques ont eu pour effet
primaires des pays africains.
£ d^pi
"' la+necfsitS ^'importer les produits de base des pays en voie
SodultiT»TenV
a^ParCe qUe l6S natiSreS ^^etiques remplaclnt les
produits naturels, b) parce que les matieres premieres sont utilisees en
Z^L^t^ quanti1;es ^ °) Parc^ que la demande s'est orientee vers les
services et les produits impliquant le minimum d'importations de matieres.
prxnicHrss*
f >.f dufait aussi des politiques protectionnistes, et
des tarifs douaniers qui s'enflent d-autant plus que le
degrede transformation est plus pousse, penalisant ainsi tout effort d'in-
se S~+ ^'-ieS PqSSi«ilitgs d'Changes offertes .aux pays sous-developpes
se trouvent reduites en meme temps que leur aptitude a la diversifioation
11,, « "d^tnalisation est etouffee, alors qu'ils sont pousses de plus en
plus a se diversifier et a s'industrialiser. Ces entraves vont au-dela des
tendances defavorables des termes de l'echange, a propos desquelles on se
lamente si souvent, sans qu'elles soient peut-etre reellesv
•
.•■..
16T' Ces tendances sont associees systematiquement a la rapidite des progres
scientifiques et techniques dans les pays industrialises... Une des ;sanctions
ies plus graves du-progres, que nous nous empressons tous d'admettre nonseuleaent comme sacro-sainte mais aussi comme inevitable, c'estla rapidite
et la frequence avec iesquelles on a laisse se. declasser les competences,
ies precedes et les prodaits des membres les plus pauvres de la communaute
Internationale. Les benefices de ceux qui peuvent jouir des fruits du , ■ Progres et les pertes de :ceux qui patissent des tares du vieillissement
technique sont repartis dans des conditions essentiellement discriminatoires :
ceuz qui possedent gagnent, ceux qui n'ont rien perdent.
Les exemples du
sisal et du caoutchouc, leremplacement possible du cacao., du cafe et du the
par des matieres .synthetiques interviennent pour montrer comment certaines ..
parties de l'Afrique sont frappees dans des conditions particulierement
dures par les progres industriels rapides realises dang.-le riche septentrion.
E/CN.14/WP.1/3O
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On decouvre-la I1expression du desir de proteger les societes riches et
confortables des embarras de lf evolution, m£me au prix d'une certaine
reduction des avantages decoulant de la specialisation Internationale
(voir aussi le point 1, paragraphe 152).
Les progres techniques' recents
concernant les methodes de reglementation des naissances, la production
de denrees alimentaires de premieres necessity la production de proteines
a bon marche, les transports, le dessalement de l'eau de feet et me"me, dans
une mesure plus restreinte, une technologie industrielle plus appropriee,
commencent a, contrebalancer les recherches anterieures "orientees", mais il
est premature de se prononcer sur l'efficacite eventuelle de cette recti
fication.. Les depenses consacrees aux recherches et aux etudes pouvant
aboutir a la solution des probleraes des pays pauvres sont encore infini-
tesimales.
168. 9)
.
;
S'il est vrai que I'entreprise privee exterieure peut contribuer .
au transfert vers les pays pauvres de ressources materielles, de competences
et de connaissances.techniques en provenance des pays riches, il en decoule
cependant des difficultes .plus grandfes que celles que les societes industrialisees ont eu a surmonter pendant la periode preindustrielle quand elles
avaient a obtenir de^ prgts exterieurs.- L»argent etait alors emprunte a des
taux d intent fixes, compris entre 5 et 6 p. 100 et les defauts d<* paiement
n etaient pas rares. A l'heure actuelle, la quasi-totalite des capitaux
pnves inyestis:au t^.re ,de 1'aide prennent' la forme -d '-actions de-eapital-
directes a un taux compris,entre 15 et 25 p. 100 avant 1'impSt local, et
compris entre 10 et 15 p. 100 apres I»imp6t localfet;les defaillances ne sont
/
a peu pres jamais admises, qu*il s'agisse de prgts publics ou de pr^ta prives.-l/
la sortie des benefices, de 1'interest et des dividendes fait na£tre des '
problemes de balance des paiements pour les pays africainsy ou aggrave les'
problemes, en raispn, d'une part, de .leur importance et, d'autre p^rt, de
lfinsuffisance des reinvestisseraents,
169. 10)
.
'
Nousavons donne a entendre que les connaissances en matiere de
techniques oud'organisation sont mal adaptees et que leur transfert peut
Stre.nefaste aux:Pays en voie de-developpement.
En outre, les concepts
et les theories economiques,occidentals,:de m§me que les politiques qui
s en inspirent, sont souvent inopportuns et falJacieux quand ils sont ap
pliques aux problemes ;actuels du developpement.
L«analyse et la doctrine
economiques ont tendance a se concentrer sur l'investissemsnt (consacre soit
a des. elements de capital fixe, soit a un agregat appele education) au
detriment de la refprme indispensable des mentalites et des institutions
sociales; elles ont tendance en outre a definir des categories d'agregats
qui cachent les distinctions correspondantes et negligent les "comportemeats
reels sur lesquels reposent les concepts, les modeles et les politiques 2/.
1/ Pour un examen des avantages et des defauts de l'investissement prive
direct exteneur, voir mon etude "Uew Approaches to Private Investment"
qui doit §tre edite par Penguin.
&
~~
—
Paul Streeten. "The Use and Abuse of Models in Development Planning"
^l --^e Teaching 0^ Development Economics, de ICurt feryin et John iCn
Londres, 1967.
E/6Sii4/WP.l/3O
OAU/TRAD/29
Page
70
170- 11) D'aucuns soutiennent que la. forme mSme prise par.une, certains
partie de l'aide publique freine la progression vers le developpement,
■
du fait qu'elle soutient et encourage des regimes feodaux, retrogrades ou
corrompus, qui ne veulent rien faire pour realiser les reformes sociales
et politiques necessaires au progres.
Les politiques d'aide axees sur
les investissements et negligeant les rsformes sociales (regime foncier,
fiscalite, enseignement) sont encouragees, intellectuellement, par les
moyens d1evasion fournis par la theorie sconomique occidentale et, politiquement, par les droits acquis puissants installes du c8te des donateurs
comme^du c6te des beneficiaires.
Inexperience que 1'Alliance pour le
progres a permis d'acquerir en Araerique latine nf3st pas enourageante du
point de vue de la possibilite de combiner l'aide a la realisation de reformes sociales radicales.
171• 12) Si, pour toutes ces raisons, les possibilites offertes au deve-
lopperaent se trouvent reduites, la notion d'urgence s'impose de plus en
plus chez les elites dirigeantes, Constater 1'opulence et l^xpansion
rapide a l'exterieur ne fait qu'accroitre le desenchantement en presence
(si l|on peut dire) de leur absence chez soi.
II est vrai que, si ce qu'on
ne sait pas ne tracasse pas (ce qui a certainement facilite les choses
pour les sooietes maintenant industrialisees a l'epoque preindustrielle),
ce crue l'on sait tracasse*
Et cfest ce qui tres certainement ronge
la patience des elites dirigeantes du monde sous-developpe,
considerent les exigences du developpement.
>
quand elles
172. C'est cette coexistence de nations riches et de nations pauvres examinee
brievement dans les douze paragraphes numerot^s ci-dessus, plut6t que
Sexploitation colonialiste ou neocolonialiste, intentionnelle ou inconsciente
(encore qu'en l'occurrence la negligence ,ait joue aussi un r51e) qui peut
nuire aux efforts de developpements. Et c»est cette coincidence qui impose
des limites au transfert facile des lecons accumulees dans un cadre historique
a un autre cadre absolument different.
Aucune analyse ne saurait etre valable
si elle ne tient pas compte de cette transformation des conditions mondiales
dans lesquelles le developpement doit se derouler.
173* II est aussi question de l'elargissement, souvent deplore, du fosse qui
existe entre les niyeaux de vie des pays riches et ceux des pays pauvres.
A premiere vue, il semblerait qu'un element est plus important que ce fosse,
a savoir la vitesse avec laquelle le sort de la masse des populations sfame-
liore dans les pays pauvres.
N'en sommes-nous pas tous a preferer la com
binaison d*un taux de croissance annuel de 6 p. 100 pour les pays pauvres
et d'un taux de 8 p. 100 pour les pays riches, a la combinaison d'un taux
de 3 p« 100 pour les pauvres et d'un taux de 2 p, 100 pour les riches, meme
si la premiere combinaison elargissait le fosse, alors que la deuxieme leretrecirait ? Cfest possible. Mais le rythme du progres dans.les pays riches
influe sur les perspectives et les strategies du developpement dans les pays
pauvrestet il .ntest.nullement evident que, lfun dans 1'autre, l'expahsion
rapide du monde riche est toujours avantageux ou insensible pour les pauvres.
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.OAU/TRAD/29
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Nombre des difficulties auxquelies se heurtent les pays en voie de developpe—
merit (telles qurenumerees dans les paragraphes numerotes de 1) a 12) se
trouvent aggravees si les differences s'elargissent entre les revenus inter
national;
dans ces conditions,
il serait petit—§tre raisonnable,
sans que
la seule philosophie de l'envie soit en cause, de tenclre a une reduction
des differences de revenus qui ne font que crottre, merae s'il devait en
resulter un ralentissement du revenu moyen mondial.
En particulier,
,
nous
avonS' -i-adique-combiert ■ la rapidite du pragree peut nuire aux perspectives
de developpement des pays dont les exportations se declassent a cause de
.
cette rapidite, des pays dont les elements, formes et qualifies de.la popula
tion active sont attires par les pays ,en rapide expansion,
des pays qui
constatent qu'il leur reste raoins de capitauxfquand il leur faut pourvoir
a la demande de capitauxrqu'implique toute croissance rapide.
174* II ©n decoule enfin que les strategies du developpement doivent Stre
differentes,
non seulement,
comme on l'admet generalement,
d!un pays a un autre ou d'une region a une autre,
dans lfespace,
mais aussi dans le temps,
d'^tape en etape,
chacune des i§tapes etant reliees aux etapes atteintes. dans
les autres pays.
Quand il s'agit de
forger une
la necessite de tenir compte non seulement de
mais aussi de
la position relative
stratagie du developpement,
la position dans I'espace
dans le temps,
complique considerablement
le processus de planification et amoindrit l'interet-des lecons du passe
et des prescriptions universelles.
petit pays,
Un pays, particulisrement si c'est un
doit prendre en consideration sa propre histoire,
dont il dispose,
ses institutions,
les ressources
mais aussi les evenements et les activit.es
des paysljiii sont en avance sur lui^et il doit peser les avantages et les
inoonveni;ent$ des strategies inspirees par l'exterieur par rapport: auqc[ ;-strategies cohsistant a proteger ses. frontieres et & l'isoler des impulsions
venant
de
I'exterieur-
.
.
,.
..
.
k'Afrique est defavorisee a la fois dans lIesPa-ce e^ dans le temps.:
Situee en grande partie sous le soleil tropical (comme, a peu pres toutes
les regions sous-developpees), partie la derniere dans la course au developpe
ment,
elle patit des incohvenients combines du climat,
massive qiii ecarte
vers
le
de
la mer un grand nombre
de
de sa configuration
ses pays,
de
son depart tardif
developpement.
176* La conclusion de cette breve etude, c'est que les riches, du fait qu'ils
appartierinent
a la; fois au groupe
mondiale interdependante,
des Stats
nationaux et a une
communaute
ne peuvent esquiver la responsabilite dfaider
les pauvres et que toute tentative visant a ecart.er cette responsabilite
est moraleraent et politiquement
inadmissible.
Cette conclusion implique
aussi un"argument en faveur d'une responsabilite speciale envers les pays
les raoins developpes,
sont
dont la majeur partie sont en Afrique,
ceux qui patissent le plus des
haut \J»
car ces pays
elements defavorables mentionnes plus
Ils sont particulierement ouverts et done vulnerables a 1'in-
fluencedes pays industriels riches en raison de leur statut colonial.
i/
Voir page 107.
//
OAU/TKAD/29
Page 72
Pour cette raison, il y a unerosponsabilite speciale, de mSme qu'une
opportunite speciale, de compenser les consequences nuisibles de la co
existence des Etats riches et des Etats pauvres.et certaines des politiques
qui, en dehors de mesures correctives, condamneraient les pauvres a rester
pauvres.
Relations des pays pauvres entre eux et necessite d'une cooperation regionale
177. TMme si nous parlons souvent du Tiers Monde comme s'il s'agissait d'un
groupe homogene et des interns de chacun de ses merabres comme s'ils etaient
en harmonie avec ceux des autres membres, la coexistence des pays veritableraent pauvres et de ceux qui le sont mo^ns, tout en l'etant, engendre. aussi
des problemes pour le developpement.
Dans ce cas egalement, ces problemes
comproraettent et ameliorent a la fois les perspectives mutuelles des uns et
des autres. D'une part, il est possible pour ceux qui ont reussi mieux
que les autres d'offrir une assistance technique mieux.en rapport avec les
problemes que celle de pays tres eloignes. de ces meroes problemes. L'lnds,
par exemple, est fort Men placee pour dpnner des. conseils sur la plani-
fication de la famille, sur I'enseigne^ment populaire et sur le remembrement
des terres; Israel (qui etait un pays sous-developpe il n^y a pas longtemps
encore) peut enseigner la manisre d'integrer dans une agriculture moderne
des immigrants partis d»un milieu traditionnel d'Afrique ou d'Asie? l'Iran .
dispose d'une experience precieuse de lfenseigneraent populaire. Si les pays
evolues reduisent leur demande de produits importes en raison de leurs
progres techniques ou de politiques protectionnistes, les pays sous-developpes
peuvent se grouper et creer une demande pour leurs produits respectifs, tout
en exploitant les economies de dimensions qu'autorisent les grands marches.
L»integration regionale permet de combiner les avantages <^ protectionnisme
applique a des'industries naissantes et ceux d'une division plus large du
travail. J3es usines peuvent etre iastallees, qui, pour" mal placees qu'elles
puissent @tre sur le terrain de la concurrence internationale, peuvent tirer
parti d'une certaine mesure de specialisation entre elles. Les pays en voie
de developperaent possedent la terre, les matieres premieres,, les carburants
et l'aptitude a ac<5uerir des competences et a mobiliser leur epargne et
leurs ressources financieres, ce qui leur permettrait de ne plus avoir a
dependre des pays industrialises.
178. On peut opposer a ces avantages les dangers d'une concurrence entre
les pays pauvres se disputant le marche limits et les capitaux des pays riches.
La bataille acharnee des exemptions fiscales et autres concessions en faveur
des capitaux etrangers restreiht les avantages de ces capitaux sans en attirer
davantage. Alors que les prix des produits manufactures et de certaines
matieres minerales sont raaintenus eleves par une action concertee des pays
deja riches qui leg fournissent, les prix de nombre.de prqduits agricoles
primaires fournis par l'Afrique sont les victlmes d'une concurrence feroce.
Les avantages qui peuvent provenir d'un accroissement de la productivity
ou d'une augmentation de la production ont tendance a profiter aux riches
acheteurs par le biais de l'abaissementdee prix. Par dessus le marche,
il y a aussi la rivalite politique.
L'hostilite contraint les pays a consacrer
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 73
une partie tiuostantielle cL- leurs modeaxes ressources a des depenses
d'arroement.
Le nationalisme engendre des obstacles a, la necessite de
concevoir des methodes qui perraettraient aux'pays pauvres arrives a des
degres diffdrents^ de developpement de collaborer entre eux.
developpes
craignent que ^integration compromette
Les moins
leurs perspectives
d1industrialisation et les prive de leurs ressources modestes mais precieuses,
alors que les moins sous—developpes craignent que leurs recettes
fiscales et leurs elements qualifies soient utilises pour subventionner
les zones les plus arrierees*: Les interdictions iraposees par un seul
pays sous-developpe au mouvement des personnes, des capitaux, des "biens
et services des autres pays^au-nom de la concentration et del* integration
nationales, reduisent les avantages a retirer de la division internationale
du travail ou meme des communautes regxonales,:'&n meme temps qu'elles sont
nuisibles aux autres pays sous-developpes.
179« Cfest done une erreur que de considerer l'Afrique comme un tout pour
exanpjier; les politiqueq dfaide«
Une demarche globale, sans distinctions,
peiit"aggraver les differences qui existent au sein du. monde en voie de.-.
deyaloppementt au meme titre qu'une demarche inspiree du laissez-faire
ameliore les chances; des forts au detriment des faibles-
180. Ces considerations font intervenir les problemes de. la cooperation
et de lfintegration regionales et sous-regionales» - Au nombre des obstaclest
qui interdisent une cooperation plus complete^resident les differences qui
existent entre les revonus et les rxchesses des membres possibles d/une
communaute et la necessite d'indemniser ceux qui sont appeles a souffrir
de cette cooperation.
181. Un des objactifs prxmordiaux de l'aide a l'Afrique doit etre 1'encouragement a la fornabion de narc^ss pluc stendus, a lTapplJ.c^i;ior. d!une politique
rationnelle des investissements fondee sur une cooperation sous-regxonale,
regionale et intsreontinentale, ^ur une mobilite plus grande des competences
et sur un accroissemer.t de if investissement prive.
Lr integration econo-
mique permet dcatteindre ces fins et peut contrxbuer au renversement des
obstacles dresses par la fragmentation des multiples Etats postcoloriiaiix,
qui sont souvent irratxonnels du point de vue econ©mique.
Les frontxeres
nationales determinees au moment de l'xndependance coupent au travers
des autres frontieres, ethniques, topographxques, lin^uistiques et economiques.
La division des ressources humaines et rnaterie&les n?.<inf -Wcun raj>portavec les exigences de la croissance et du developpement.
182« En I.1 occurrence s les deux principaux problemes sont les suivants :
i) comment corriger un reseau de communicationse de transport^ de banques
et de conimerce axe sur les erportations vers 1'Europe pour en faire un
reseau de commerce intra-regional- en expansionj et ii) comment faire en
sorte que les pays membres les moins developpes d'une region obtiennent leur
part des ..industries, des services et des recettes et soient indemnises dans
des conditions suffisantes pour la necessite ou ils se trouveront d'acheter
aux membres les plus industrialises d'une communaute des produits industrials
a des prxx plus eleves que sfils les importaient de pays n'appartenant pas
a la communaute.
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183. L aide pout contribuer a la suppression de l'un et 1'autre de ces deux
obstacles a 1'integration. L'aide peut servir a creer des lignes de com
munications et da transports favorisant les courants du commerce intra-
regional, servir aussi a indemniser les pays les moins developpes pour les
prejudices dont ils auront a sauffrir du fait de leur adhesion a un groupe
de voisms dont I1 industrialisation est plus poussee.
184. L'assiatance technique en particulier peut contribuer a faciliter les
dispositions institutionnelles qu'exige la cooperation regionale.
185., En outre, il est-possible qu'il soit toutefois necessaire de modifier
certames des regies enoncees dans le code du commerce et des paiements
international! pour les adapter aUx exigences d'une cooperation regionale
laisant mtervenir des pays dont les degres de developpement sont differents.
186. II n'y a pas lieu ici d'etudier ces.questions, sauf dans la mesure ou
elles influent surla quantite et la qualite de l'aide. La liberalisation
linut.ee des conditions de l'aide life V, qui permet que les prets soient
depens.es soit dans le pays donateur soit dans un pays membre de la region
ou de la sous-region, pourrait Stre utile. L'utilisation de l'aide pour
favoriser la planification indicative oomminp est une autre possibilite.
Les plans de developpement sont encore trop souvent exclusivemont nationaux,
et le souci des plans des pays voisins n'y intervient guere.
La planifi
cation indicative permettrait d'eviter une diversification agricole in-
trinsequementcondamnee dans des regions a 1-apologia et au climat similaires
et faciliterait l'exploitatidn des economies de dimension
manufacturisre et des economies de frais de transport.
dans 1'industrie
187. Una autre methode.pouvant favoriser la cooperation Internationale dans
le domain* du commerce seraifc d3 fournir des fonds pour la creation d'unions
regionales de,paiements. Ces unions ont pour objet de faciliter la libera
lisation des -echanges entre pays erf voie de developpement, tout en attenuant
III
f£™ + a +"ildee1^! Cett9 lib^lisation Pourrait aggraver la balance
des paiementset les difficulty s'y rapportant, ainsi que les pertes d^
reserves.
credits
Les membrab de 1'union s'accordent mutuellement des credits.
16UrS seraient ^ilises pour contribuer au financement de ces
Les
Concentration contre dispersion
188. Dans de nombreux cas, mais pas toujours, un commerce d'exportation
tlorissant est bati sur un marche interieur etendu et sur. Les raisons en
sont en.partie .1'attenuation .des risques et en partie les economies de
dimension..
On peut en deduire que la creation d'industries d'exportation
prosperes presuppose souvent la creation d'un complexe industrial dont la
capacite est plus grande que la capacite minimale critique (seuil de ran-tabilite). Cette condition offre un argument justifiant la concentration,
Voir pages 105-106,
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qui permet de profiter au maximum des avantages de la complementarite, des
economies de dimension et de la specialisation. Cette concentration est
particulierement importance pour un"grand nombre de pays africains, ou.
1'industrialisation est contrariee par l'absence de marches ou l'exiguite
de ceux qui existent.
189. Mais a, ce principe s'oppose un autre principe : celui de la dispersion
des industries dans l'espace afin d'en diffuser les avantages et d'en
assurer un partage aussi large que possible.
On peut estimer souhaitable ■
de sacrifier^le rendement, done la croissance au profit d»une amelioration
de la qualite ou pour obtenir une sanction politique plus large. Mais il
est possible de combiner les deux objectifs grkce a un systeme "fiscal
efficace qui pergoit les recettes dans les centres industriels et les
debourse au benefice de la p<§rlpherie pour les services sociaux, la for
mation professionnelle, l'enseignement, les transports, etc?t
190.- Une function particulierement precieuse de l'.aide consiste dans le
renforcement de la volonte fiscale drun pays ou d'uhe sous-re*gion afin de •
lui permettre de combiner rendement, croissance, equite et integration .-.'■■-politique, tout en evitant, dfune part, la polarisation des avantages et.,./t
d'autre part, une repartition d,es industries cbntraire au rendement.
191* Dans les limites d'un pays, il est possible de parvenir a ce resultat
si I1on epaule un plan de developpement pour l^tablissement duquel on s'est'
soucie de situer les industries aux endroits. les plus propices au rendement.
Entre Etats, toutefpis, le probleme est plus difficile parce qu'il aura des
obstacles palitiques a surraonter et parce qu'il faudra coordonner les plans
nationaux de deveibppement.
Quoi:qufil en soit, 1'efficacite d'un certain
volume d'aide peut §tre augmentee par une option en faveur du developpement
le plus efficace et de I'indemnisation de ceux auxquels les conditions du
developpement peuvent nuire, sfil est necessaire ou souhaitable de le faire.
On pourrait interpreter ces methodes comme etant paternalistes et neocolonialistes, mais il est probable que tous ceux qui manifestent de. l'in-
ter§t pour un developpement efficace dans les pays africains les accueilleront
avec
faveur.
192. Pour 1 integration des multiples economies modestes de l'Afrique, le
Fonds de developpement de l'Afrique et la Commission economique pour
l'Afrique peuvent jouer un r31e particulierement utile.
Differences des conditions initiales
193. L'examen de 1'influerice des transferts internationaux de ressources
sur le developpement souffre de ce qu'on pourrait appeler un retard intellectuel. Nous utilisons souvent des concepts, des categories et des modeles
provenant de I1 experience acquise avant la derraere guerre et meme.avant
1913S poTtr"Igg-"appliquer"(UrTOt^nent a notre monde d^ujourd'hui,
II: n'y
a pas lieu dfanalyser ici I1 experience accumuXee au XlXeme siecle dans
le domaine des transferts de'ressources aux pays en voie de developpement;
'■
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il nous suffira de d?re qu'vx.e forte tendance agissait en faveur de la
correction des desequilibres des paiements par des mouvements de capitaux
a long terme.
Et c'est precisement ce mecanisme -£plutSt que les mouvements
de main-d*oeuvre) qui maintient l'equilibre entre les regions d(un m§me
pays, dans les cas ou les manipulations des taux de change sont exclues.
194. Le monde d1expression anglaise et la communaute atlantique constituaieht
alors une region assez Men unifiee, a travers laquelle les capitaux circulaient librement alors que lesRestrictions sur les mouvements de maindfoeuvre etaient beaucoup moins importants. Les taux de change fixes etaient
courants, sans Stre toutefois universels.
Les excedents et les deficits
entre la peripherie et le centre etaient compenses par les mouvements de
capitaux qui retablissaient l'equilibre,,
Les emprunts nouveaux sous la
forme d1emissions dfactions de capital aboutissaient rapidement au transfert
de ressources reelles servant au financement des deficits des emprunteurs
et les deficits des emprunteurs aboutissaient rapidement a I1emission
d'actions de capital et a des emprunts a long terme retablissant l'equili'bre.
Les deficits et les emprunts traduisaieht un elargissement des possibilites
d'investissement dans la peripherie. Le marche des capitaux de Londres,
;
extr^mement etendu et libre, sur lequel il etait possible d'empruhter de
1'argent a des taux a peine superieur a ceux qui se pratiquaient pour les
valeurs interieures, permettait de retablir l'equilibre rapidement et sans
difficultes.
195* Ce serait rester au-dessous de la yerite que de dire que, en ce qui
concerne les transferts internationaux de ressources, la situation aujourd'hui
est differente de celle du XlXeme siecle«
Si les corrections necessaires
etaient alors, moins importantes, la necessite de ces corrections et la
possibilite de les faire etaient considerablement plus etendues.
II y a un
certain nombre d1elements ceracteristiques qui distinguent les courants
de capitaux internationaux modernes et le mecanisme de correction de ceux
du siecle dernier ^i/«
196- Premierement, les pays n'ont plus recours aux mecanismes automatiques
de cprrection inherents a la balance des paiements tels qu'ils existaient
au XlXeme siecleUs ont maintenant la possibilite, et la determination,
de maintenir I'emploi a des niveaux eleves, en sorte .que les variations de
l'emploi peuvent faire les frais des corrections** ; Dans les pays industriels
evolues, la baisse des prix est desormais exclue.
Les taux de change sont
maintenus constants pendant de longues periodes, sans que les pays adherent
aux principes de l'etalon or.
Pour ces raisons, du fait qu'ils sont,a.peu
pres le seul facteur d!equiiibre qui subsiste/les mouvements de capitaux
ont a supporter un poids considerablement plus lourd-
En ce qui concerne
Voir P.N> Rosenstein-Rodan "Philosophy of Foreign Investment in the
second half of the Twentieth century" cliapitre.4, et George Borts,
page 65, dans Capital Movements and Economic Development.
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les mouvements de capitaux a court tsrme, ils pourraient, en principe,
jouer un rSle de maintien de l'equilibre, n'etait la speculation qui tend
a rompre I'equilibre. Mais il n'est pas question qu'ils se substituent
aux corrections. Des mtteurs voient dans les mouvements de capitaux a
long terme uh meCanisme possible d'equilibre. II ne fait aucun doute que,
dans certaines situations, ils peuvent jouer ce rSle. Les desequilibres
structuraux de- la balance des paiements dans certains pays en voie de
developpement peuvent etre corriges dans une certaine mesure par des
apports de capitaux accordes dans des conditions' appropriees.
Dans
1'Europe d'apres-guerre, le desequilibre de la balance des paieraents a ete
rectifi^par nn& injection de capitaux americains, encore que les conditions
de 1foctroi de capitaux americains a l'Europe en vertu du Plan Marshall
aient ete-: extr^mement liberales (plus de 90 p. 100 sous forme de dons)
'"
alors qu'aujourd'hui 1'aide aux pays africains repose sur des conditions
trop rigoureuses; en 1966, 60 p. 100 seulemeiit de la totalite des engage
ments ont correspondu a des dons. Mais il y a d'autres formes de dese
quilibre a la rectification desquelles les courants de capitaux a long
terme. ne,peuvent- apporter aucune contribution, risquant meme de les aggraver,
du fait que les corrections fondamentales sont differees,
197. Deuxiemement, l'economie mondiale, malgre la remarquable vitalite de
1 ensemble du commerce, n^est plus dorenavant, dans les me^mes conditions,
oet^i^lpcomotive d.e la croissance" qu'elle etait au siecle dernier. La
Grande-Bretagne, qui se caracterisait par une forte propension a importer
des produits primaires sans restrictions et qui fournissait des capitaux
et des hommes pour le developpement de la production de matiares primaires
a 1 etranger, a cede sa place en tant que centre mondial aux Etats-Unis
f Am^ue*dont ^ propension a importer est considerablement plus faible.
Les Etats-JJnis sont une economie beaucoup plus autarcique, ils engendr.ent
des progres techniques qui sont predetermines centre les importations, ils
protegent leurs marches interieurs, particulisrement ceux qui sont ouverts
aux produits qui impliquent la participation d'une main-d'oeuvre importanter
et aux produits transformes; enfin ils absorbent sur place une proportion
beaucoup. plus forte de leur epargne interieure. Bien que plus tributaire
encore des ^changes, l'Europe est encore plus protectionniste.
Les in
certitudes politiques ont aussi reduit les courants d'investissements
internationaux. Dans ces conditions, le probleme de transfert ne du service
de^la detteet de 1'investissement est considerablement plus grave qu'au
siecle.dernier.
^
to
H
est tres fortement tributaire de 1'exportation de produits
ZIT r82*. ^0 T T^T', la prduction de I'Afrique se presente comme
I '
?'
t
a
du monde non commniste, 72 p. 100 du cacao,
<
+PrP«n
^S produi1;s Primaires dans les exportation de l'Afrique
est de 80 p. 100; si 1-on y ajoute les mineraux ayant subi une legare
transformation, cette proportion attaint 95 p. 100 j/- Bien que le taux
V Partners in Development, pp. 267-268.
/p4/
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Page 78
de croissance des expcrt:rticr.3 africaixiec soit passe de 4,9 P* 100 entre
1948 et.1959 & 5,4. p* 100 entre; 19.60 at 1968, la menace.-des matieres •
synthetiques de remplacement et les fluctuations ;de
la demande mondiale
provenant. d;aubres causes soni -toujours' a considerer.
des exporta.teurs de-petrols: et de [cuiyrre^
Abstraction faite
les pays sont appeles a, connaitre
des contrainte-s da plus en plus serieuses .da cote, des devises au fur et
a raesure qu*ils augmenteront leurs depenses de developpement.
'
>'
199* Troisieifisment, le systeme:mo:netaire international, apres avoir ete
^
1'huiie qui a lubrifie la "locomotive.de la croissance" en-fa'Cllitant le
commerce.; et les emprunts, est devenu le sa"ble qui grippe la mecanique et
un obstacle important a 1'expansion du commerce.et de 1*investissement
internaliqnmix.
Dec reformes.recentes ont detendu la situation, mais nous
somni^s; encore loin d'un systeme monetaire international qui puisse faciliter
la cpoissance, les; echanges commerciaux et l'utilisation la plus large pos
sibly des resso-urces mondiales.
200... Quatrismsmsnt,
une grande partie des prets internationaux ne'sont plus
motives par la rentabilite*
d'aide
Les prets internationaux accordes sous fbrnie
occupant maintenant une grande place.
'
Quels que soient les avantages
et les inconvenients do l:aide
internationale, iL n'y a pas grand-chbse 'a
apprendre ■ du. 6j;5i:3i,o cm AiXamo siecle sauf que, pdur e^tre concluant, :l6'"l'\
dsveloppemant; recla^a1 des prS'ts a des conditions 6b favourf- s^oit; ex ante'
!
comma au.jcurd*h-uiou) £2^2.0sjfc (a la suite de depressions ou de" gu^rr^sy '■' : :V
coirms .an .XiXevaa
201 o
^ier-l-o:^ ■
Canqui.QJcamcnt,
■
.
.
."■.■"
■ . ■
■
'
; ■
'
-'■■■
■
les irouvements de oap-i-taux ne sont plus accompagries
de .1'.emigration de .gens qui se proposen*. da: sf installer au-dela des iners.
Malgr.e. I'elar.^issemgnt del* assistance technique,
qualifies, cux mobiles1 ^r.f.stmt^j
humain,
est
devenue
rare et
la migration d'individus
qui represonte un transfert de capital
1?integration deces
individus
envoi© de, developpeirsnt est beaucoup plus difficile.
202.,, Sixiam&r.ent*
Sxs -darns ■ ie
avait pour effet une
large que
les
societes
lea def&uts. de paiement en cas de dette etrangere, qui
etaient cour.ants au XIXan:o siecle,
aujourdJbui j.
dans les
-:
cas
ne sont pour ainsi'dire'plus autorises
des dettes privees, les defauts de paieraents
liberalisation des
conditions depret beaucoup plus
conditions ;prevues ; ou symbolitiues 9
ils avaient aussi un
effet salutairo sur la repartition des nouveaux pr^ts.
Aujourd'huij
complexite du systeme de revision et de refinancement de la dette,
la
auquel
les negociants teasraires ont souvent. recours ■ sans se soucier de la solvability
de
I'emprunteur.cu dos necessites prioritaires du developpemeht,
entraine
une diminution dei;l^ quantite. d'aide qui pout etre accordee a, ceux qui en
ont bes,oin ca qui
la qeritent plus que d'autres,
tout en supprimantfchez
les negocian^ et les, proteurs tout motif de. prudence*
des
Meme si le contrSle
changes} da devaluation ;et- la nationalisation sont'eonsiderss
etant
las .equivalents modsrnes ;des defauts de paiement,
aujourd'hui sont plus raxes..
,■■,"■
comme
les defalliances
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Page.79
203.
Septiemement,
si I1 on considere maintenant les raouvements de capitaux
prives, alors.qu'au XlXeme siecle 1*investissement etranger dans le monde
prenait la forme d'obligations (70 p.. 100 ) et d'actions de capital
(30_ p» 100), aujQuird'hui 1'.investissement en obligations est tres
modeste (encode que des. pays, au revenu.,moyen comme le Mexique, 1'Argentine
et Israel aient ,lanc§ ces dernieres annees,.drimportantes-emissions d*obliga-
tions) et, abstraction faite des credits commerciaux, la plus grande partie
de ; cei;. inyestissement.se presente sous la forme d'actions de capital.
Cette
evolution.n1a pas seulement change le taux de remuneration de lfinvestisse
ment priye exterieur et modifie les services a en attendre, mais elle a,
en outre transforme le caractere des relations que peuvent entretenir le .
bailleur de fonds et le pays beneficiaire.
Au XlXeme siecle, une poignee
de pays se trouvaient en face de.multiples entreprises et de prSteurs
anonymes"encore plus'nombreux; aujmirdf"hMv^ne~mult"itude de' pays, tout
petits pour la plupart,
se trouvent en face dfune poignee de puissantes
societes transnationales, cfest-a-dire coiffant piusieurs,pays.
Si l'on
considere la Vitesse avec laquelle ces societes geantes croissent, en
meme temps, que le.ur norabre diminue,, le progres de
1* integration inter-
nationale .enti?e pays souverains est,lent.
II est probable, que la valeur
de la production des filiales etrangeres des societes americaines est
[ .
superieure au produit national brut de tous les pays du monde considered
- ;
isoleraent, abstraction faite des Etats-Unis et de 1'URSS. . .Les filiajes . , :,
etrangeres des,societes japonaises. et europeennes ne representent probable- ,..
ment pas. la moitie de. leur^ homologues araericains.
En 1963?- les societes
dont le r.eyenu depassait 2,5 milliards. 4e dollars etaient jplus nombreuses
que les pays pouvant se prevaloir d'un revenu equivalent.*
Hy a.la,
certainement, la transformation la plus importante, qui infXue non seulement ,
sur l'investissement priye,et.sa remuneration, mais aussi ;sur les relations .
commerciales,. le transfert des technologies et meme sur les politiques
officielles et les relations internationales dans un certain nombre d'autres
spheres.
..-.■■:■.
. .
■■■:■■-.
204. Huitiemement, l?investisseraent sous forme d'actions de capital au
XlXeme siecle s'accompagnait du danger.des fluctuations cycliques,
Les
mauvaises annees, il n'y avait pas de dividendes.... Ces fluctuations sont .
mo ins importantes aujoud'hui, en sorte.qu'il n'y a aucun^ rraisph pour que :
I1acceptation de ce -genre de risque se traduise par une Vrecompense'%
;
L'emprunt a ixiteret ^ixe s*offre done souvent comme un moyen. d'aboutir
,v ;
aux memes resultats ..a "ffieilleur compte.
Neuviemement, a la^suite de la
diffusion plus rapJ.de des connaissances, certaines categories .de.connaissances
technologiques (mis pas toutes,
il e!en faut) sont beaucoup plus repandues :.
et normalisees aujourd'hui que ne 1'etaient les connaissances corres.pon-
dantes au XlXeme siecle»
II coute parfois raoins cher de recruter des
ingenieurs etrangers et d'emprunter des capitaux a des;taux.d'interSt fixes
que de favoriser l'investissement sous forme d'actions directes.;de capital.
Dans, les secteurs ou 1'importation de competences, cpmbinee-a 1'eraprunt
a interet fixe, peut donner les memes resultats a meilleur compte que
l'investissement exterieur en actions de capital, cevgenre ,d'investissement
impose un fardeau excessif au pays beneficiaire. . I-iais certaines des tech
nologies modernes ne sont pas adaptees aux conditions des pays en voie de
developpement, alors que le progres se pousuit m&me dans les secteurs
E/CT.14/WP.1/30
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Page 80
des services publics et des transports, par exeraple, le dessalement,
les centrales electriques nucleaires, les aeroglisseurs*
II ri'est pas
facile d'enoncer des'regies sur les combinaisons les plus payantes de
■*■■■:•■
connaissances'techniques, 'dal-eapitaux-.et.de methodee de' gestion, raais
■ ]r ■de nouvelles conceptions dont necessaires, parce que l'experience du
passe ne presente qu'un intaret limite.
La lecon qui s!en degage, c'est
que les conditions des prSts doivent Stre libarales, que l'aide a des
conditions de faveur etr I1investissement prive exterieur sont complementaires
etqu'il importe de s'attacher a decouvrir de nouvelles formules permettant
la combinaison ;la p,lus economique et la plus efficace des capitaux, des
connaissances techniques et des raethodes de gestion.
Les capitaux requis, I'analyse des impasses et la capacite d'absorption .
205. La maniere habituelle d'aborder le probleme de l'aide dont les pays
en voie -de developpement ont besoin fait intervenir le calcul d'une diffe
rence, soxt entre X'investissement necessaire et 1'epargne interieure,
:.
soit entre les devises necessaires et les recettes d'exportation*
pour le :
calcul de la difference entre l'investissement et l'epargne, qu'on peut
appeler I1impasse des ressources, on obtient normalement le montaht de
l!investissement requis a partir du taux de croissance. fixe comme objectif
pour le revenu national et d'un coefficient de capital (capital/production)
constant ou variant systematiquement.
Vn objectif de croissance et un
coefficient de capital etant donnes8 on peut en deduire le rapport in—
vestissement/revenu.
L'epargne interieure, privee et publique, est alors
derivee de I1investissement necessaire et la difference apparait sous la
forme de I'impasse des ressources a couvrir au moyen de capitaux exterieurs.
De meme, pour calculer lfimpasse des devises (ou 1'impasse commerciale),
les importations necessaires sent subordonnees a la croissance -du revenu
national, les z-ecettes d1 exportation probables sont deduites et la diffe
rence apparait sous la forme de I1impasse des devises etrangeres.
Ces
deux formules s'appuient sur un modele de Harrod-Domar, des sujetions
structurales etant ajoutees a la formule de I'impasse des devises.
La
limite d-j la croissance est f ixee par celle des deux impasses qui est la .plus
importante.
Ex ante, I1impasse des ressources est consideree comme anterieure a lrimpasse commerciale, celle—ci etant tenue pour "I1impasse
predominante" dans le develeppement d'un pays.
impasses peut &tre deduite des besoins projetes.
La difference entre ces
Ex post, I1impasse des
ressources disparait et les deux impasses sont egales, etant dome que '
l,regalite comptable "excedent des importations sur les exportations :
excedent de I1 investissement interieur:: sur Vepargne interieur" doit etre
respectee=
.
.
:
206* Cette analyse fortement "globale11 peut ^tre raduite aux. elements.
Le modele peut specifier une serie de relations coherentes entre la production,
la consommation et les echanges commerciaux interessant un nombre quelcon- .
que de biens et de. services entrant, dans le. produit.national.
Cette analyse
intersectorielle:de la composition de la production, de la, consommation et
des echanges peut etre utilisee pour la determination du niveau du produit
E/C5.14/WP.1/30
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Page 81
national brut,
de
de I1investissement brut,
1'aide enf in-correspondent a chacune
statiflues
des exportation^ et des importations,
des solutions.
Mais cemodele est
il ne se rapporte qu'a un point unique dans le temps, habituelle-
ment la derniere annee du Plan*
des variations de-prix..' ;
II ne tient pas compte hon plus des effets
'
207. Quant au.modsler-dyriamique,
'
qui analyse les caracteristiques de la
croissance et les- impasses dans le temps,
PNB a l^pargne,
;
a I'inviestissement,
il rapporte la croissance du
aux importations et
aux expbrtations.
On i)eut en ameliorer la souplesse en faisant appel a des hypotheses (a sur
le coftt de l'aide pai* rapport: a lavaleur de 1'augmentation de la consomma-
tion et b) sur: la capacite d'absorption et autres restrictions concernant
lfaptitude
de
l'economie
a investir et a orienter les resspurces yers
le remplaoement des importations. '
.
;
.
"'./.-.
208. Dans le cas de la difference -entre I'investissement et I'epargne ou
impasse des ressources,
1
i)
"
■ ; ■
'
■■,-
-■.'■■■
ic ; ■
.
-
'..
les faiblesses suivantes sont a considerer.;: ':
"
■ ■'.
"
■
■
■
■
■
_...■"...!"■■■
Le taux.de Oroissance-dii revenu national ne depend pas essentielle-
mentdu.rapport investissement/revenu^ cj'est-a-mire de la mesure
dans laquelle la population est disposee a'sacrifier la consomma-
tion du moment en faveur^ d'un accroisseraent futur de la coneommaiion.
:
La croissance depend.tout autant defacteurs autres que les capitaux,
et particulierement des competehoes techniques et administratiyeg ;
(y compris l'aptitude a la gestibn)*
:I1 arrive que ce point ;soit
presente d'une maniere extreme du fait qu'il exige une
"capacite .
d'absorption" limitee (voir page 75), mais ce qui intervient en
general,
c'est uniquement la loi de la diminution des remunerations
. (dey:. capitaux); dans, un:-cpn^QXte-de croissance;
. .( '
.
,,.
,,,,;
,
ii), On ne peut supposer^que -le;coefficient de capital (capital/prpiuQiion)
,
reste constant, ou soi-fer.une fonctioh^stable du revenu, ou du,taux ','..'■"
de croissance du revenu* ; Ce< coeff icieht depend^ d'un gi^and~ hombre
de variables, telles que le climat, les mentalites et les institutions
sociales, et aussi, de variables-^ economiques habituelles, telles*
que le degre d'utilisation des capacites et la duree de la periodede construction.
II depend^eh-particulier des politiques appliquees
par l'Etat;
: ■ ■
:
'■-' '■'
;.^ ^
■
iii)
;.
:
La distinction faite entre ia'cbnsommation et I'investissement est
fallacieuse,. Une importante proportion des depense.s' va a la sante
.publique, a l'enseignement et m£me a I'aiimentatio.n." Dans de
nombreux .pays moins developpes, cefiraiiies categories de consommation
ont une productivite mar.^inale positive.' En revanche, une partie
importante de l'investissement ne contribue en rien au developpement
ou meme est gaspillee (irrigation non utilisee, capacite indus-
trielle partiellement exploitee, certains immeubles de luxe);
E/CW.14/KP.1/30
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Page 82
iv) L'effort tendant; au calcul d'une impasse unique inter-vient avant
que les chores commencent a re lever de l'economie.
les^hypotheses acceptees pour le
interieure ne peuvent s'exprimer
fonction de l'epargne intarieure
inteneure ne dependra pas de la
Meme avec
modele, les taux de cro.issance
par un ohiffre unique, mais sont
et d'autres variables. L'epargne
comlDinaison commerce-aide.
?-^tre> l9S deux formes ^ calcul ** 1'impasse font appel a. des
cniffres assez peu surs pour aboutir a des agregats trompeurs. Les
projections des tendances passaes sont faites sans que les varia
tions des politiques, soient prises en consideration. Si l'on pre
tend en tenir cbmpte, le jugement personnel s'en trouve penetre
d une sorte de certitude mathematique et d'une confiance fallacieuse.
f!
Afrique.
S°nt f0rt e^arrasseS en presence de la crise
D'une part, il est evident qu'il n'y a aucune
oorreiaT;io^eni;re-leinontairt--de-l'aide-par
f^*""1'^^?^ Habitant
habitt recue ett la
l croissance
l
economique du pays beneficiaire. Toutes sortes de raisons our&excHses*
peuvent etre avancees pour expliquer ou justifier (aux yeux des dsfenseurs
de 1 aide) ce phenomene choquant, mais le fait est qu'il existe et qu'il
est embarrassant 1/- " D'autre part, c'est indubitablement un article de foi
fondamental, non seulement du point de vue des doctrines economiques mais
aussi du point de vue du gros bon sens, que si l'aide, definie comme etant
™™I+r a ress°urces supplemental, est utilisee efficacement, elle doit
permettre de produire plus qu'il n'aurait ete possible sans elle. Et si
1 objectif souhaite est la croissance economique, on peut faire en sorte
que 1 accroissement de la production serve a engendrer une expansion plus
km© 3ure par les tatuc de
211. Pour 1'analyse classique de 1»impasse, on ajoute I'.epargne interieure
et l'epargne exterieure pour obtenir le montant des ressources totales
dispombles pour l'investissement, lequel, de son cote, determine 1'addition
Dans la Figure 1,
faite au revenu national, done le taux de croissance.
la aroite GG^ correspond aux diverses combinaisons possibles de taux d'epargne exterieure et de taux d'spargne interieure necessaires pour que le
taux de croissance soit de 6 .p. 100,par exemple, l'hypothese etant que
les epargnes sont parfaitement interchangeables, dollar pour dollar. Cette
droite GGt coupe les deux axes seIon un angle de 45 degres.
Si les fonds
exterieurs ont tendance a alimenter les projets dont les coefficients de
capital sont plus Sieves que dans le cas des fo.nds interieurs, -la droite
1/ Quelques explications sont donnees dans le rapport Pearson, page r7
on pourrait ajouter que l'aide en vivres doit Stre da.^ite avant de
rapporter l'aide a la croissance.
E/CN.14/WP.1/3.0
OAU/TRAD/29
■'■Page "83
aura tendance a etre moins inclinee sur l'abscisse, comme GG2«.Si l*on
part.d'un point E, il pourrait decouler d'une analyse grossisre ,<£e l'im-^
,
passe que l'epargne exterieure doit augmenter de la quant it e .FF-j pour qu.e''
le taux de croissance de 6 p. 100 puisse etre atieint, cfest-a-dire que
la droite yerticale EP,
qui indique le raontant.de lfaide fournie, dQit
glisser vers la droite jusqu'au point P-j.
...
Mais itepargne interieure n'est
pas independante de l'epargne exterieure, encore que la nature precise'
de ieurs relations ne soit absolument pas claire* .11 est possible .que "ces
relations ,prenrient la forme des trois fonctions S^ y \ le .tauz d'epargne;..;
interieure peut augmenter en meme temps qu1 augmente le taux d*epargne
exterieure, dans la me sure ou le pays augmente son taux d'epargne grace
a l'accroissement du revenu autorise rpar 1'aidje ou reagit aux "critares
de comportement1';. ou "bien encore ce taux d'epargne intsr^eure peut flechir,
mais moins forteraent qae la droite correspondant a Ta c^6issance, comme
dans le cas de la droite 2, ou plus forteme^nt: comme dang le ca^ de la
droite 3.
',\;
Si le taux d'epargne interieure Augmente. ^en^raeme; temps "que.le'tiux
d'^pargne exterieure augmente, I1 impasse sera plus reduite.; correspo.njiarit"':
par exemple a FF seulement. Ce resultat peut provenir dTeff6rts plus , !
assidus dans le secteur public et le1 secteur privs,
ou simplement de ■
ifaccroissement du revenu exigendre" par I'apargne exterieure,
' /
Un fl^chisse-
merit de Pepargne interieure peut avoir pbur origine une' augmeritat ion de
l'apport de cap it aux etrangers',- soit f>arce que'If inflation "iilterieure
aura |>rovo<^ie un accroissement' de' la consqmmat'lon,, et dans I'absoluf. une
diminution de I'investissement reel, .soit parce qi;e I1 opinion'aura cru
que les possibilites d'f ihvestissement et'aient limitees,'1 soient enfin i>arce
que ifeffort fiscal tendanH"^1 l'accroisseiifent de 1'epar^ne interieure }$.e *
sera relache.
Si l'epargne. "interieure flechit,
qomme dans le cas de la
droite 2> un acbroissement s^ffisant de lfa£p6rt d'epargne exterieure,
jusqu'a Fr>» perraettra neanmoins d'atteindre le taux de 6 p. 100? maiscef
accroissement devra etre superiaur a celui qu'implique l'impasse brute,
etant donne t^'il faudra contrebalaricer le :relachement interieur de
1 • effort d'lpargne.
"
.
Telle est la situation que l'on-preseiite parfois comme
stant la "submersion11 d'un pays par 1f aide * ' Mais si la situation corres-,
pond a la droite i, un^upple"ment d'epargne exterieure peu7t aggrayer les^ .
choses, en sorte que, pour atteindre le ;'taux de 6 p. 100,; le rooyen a,
appliquer pourra etre de reduixe lfapport de fonds etrangers.
"J'il;1'
."...■."/
Une autre solution serait d'indiqpier le montant absolu de 1'epargne
sur les deux axes*
C'est le taux d'epargne qui interesse le taux de^
croissance,
mais il convient de ne pas perdre de vue que
le revenu,,
et I'epargne peuvent augrnenter a la suite d'un. apport d'aide extarieure,
alors qae le taux dfepargjEie" Vestera constant ou mSme. diminuera.
nous portions sur les axes l'epargne ou le taux d'epargne.,
contribuer a une augmentation de la consommation*
Que
l'aide peut
Si les conditions
de 1'aide sont suffisammeht favorables, il y a lieu d'y voir un avantage
raSme. si le taux d'epargne, ni 1 'epargne" absolue n'augmentent» Si 1'on
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Page 84
pense que lfimpasse commerciale est plus forte que lfimpasse de 1'epargne
(c'est-a-dire si la premiere impasse est "predominante"), la courbe GG
est celle qu'indique la Figure. 2*
212.r L'apport d'epargne exterieure peut, de son cSte, etre une fonction
de 1'epargne interieure (par exeraple, quand les. critexes de comportement
sont appliques serieusement). Bans ce cas la pente de la droite EF sera
positive et le point d1intersection E.correspondant a l'equilbire ne peut
Stre^amene jusqu'a l'objectif fixe pour,le taux de croissance qu'a lasuite
de negociations et modifications concertees ;de 1'allure des courbes.
213. Cette presentation graphique peut eclaircir un des aspects du conflit
qui oppose les zelateurs et les contempteurs de l'aide, meme si elle est
grossierement simplifiee et excessivement approximative j/ II importe
d»examiner les apports d'epargne exterieure en consideration des conditions
imposees a leur attribution.
L'epargne interieure est en fait une expres
sion qui a pour objet de couvrir toutes les depenseSr:de developperaent, et
seulement ces depenses, lesquelles comprennent une forte proportion de ce
qui est classe normaleaient qorame consommation (sante, alimentation,; education),
a, 1'exclusion des ressouroes econoraisees et investies dans les projets qui
ne contribuent en aucuno fa9on au developpement. -Les taux de croissance sont
des indices imparfaits et trompeurs du developperaent:.
Les coefficients de
capital ne presentent qu'n interest restreint.: , Et ainsi de, suite,
Mais
l'absence de toute rel^ti-on entre l'aide et le developpement subsiste, meme
si 1'aide est mesuree ,apres deduction des rembxmiBements ou du point de vue
de 1'element don, m£me., si. 1'on fait appel a n'impprte quel autre indicateur
du developpement, cpmme, I'egalite plus grands^,, l'eraploi plus large, la.
proportion de la population active dans l^indtistrie, etc,
214. Ce^qui se degage.du graphique, c'est qu'il faut s'attacher tout specia-
leraent a la contribution de 1'aide au develo^ement, compte tenu de l'accroissement ou du relachement des efforts, a la f.ois dans le secteur public et
dans le.secteur priva, compte tenu des transformations des mentalites et des
institutions.
Pour
calculer 1'impasse des ressources, toutes les formes
d'apports de capitaux sont groupees et ajout.ees a l'epargne interieureau meme titre que dans le cas du calcul de 1'impasse coramerciale,
Mais,
les recettes
d'exportation revetent une importance differente de celle des prets et des
dons, en sorte que, pour le calcul de 1'impas-se des ressources, les" capitaux
II est possible que le graphique souleve plus de questions. qufil ne
donne de reponses.. L'argument est implicite dans la presentation selon
lequel, s'il n'y a peut-e^tre aucune correlation positive entre l'aide
et la croissance, la croissance et le rapport investissement/revenu sont
relies positivemenfi--feis, dans la pratique, on ne constate qu'une
correlation tres faible.
II ne serait done pas impossible que l'absence
de relation entre 1'investissement et la-croissance explique l'absence
de relation entre l'aide et la croissance. En outre, les renseignements
des critiques proviennent pour la plupart d'etudes entre pays. Pour des
pays particuliers, les series chronologiques pourraient faire apparaitre
des correlations plus solides.
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prives differen1r'&es ■Gapitaux'.pixtlics""attribu^s a'ti^re de dons...ou. prates '.:': '
a des conditions de faveur.
Ces deux posies sont souvent complementaires,
mSme a la limite, pour un certain nombre da raisons : les etudes de pos-
sibilite, les etudes techniques et les etudes de preinvestissement sont
les elements grace auxquels
lfinvestissement prive est possible.at
rentable^--Ibes-fraisgeneraux soclaux, concernant par exeraple les routes,
les ports, les services publics, le logeraent, l'enseignement constituent
la base-d'une entreprise privee rentable. Les prets publics a des condi
tions:moderees permettent le service de la dette privee et de l'investissement; prive en actions de capital.
L'aide peut etre necessaire pour perraettre.aux gouvernements beneficiaires de desinteresser les capitaux prives,
..A'^Yi^.®1* P^ie.l.a.pxeponderance etrangere dans la possession des moyens de
production n'exerce une influence deprimante sur les entrepreneurs locaux.
Dans ces conditions, le fait de couvrir une impasse donnee revSt une.im- :portance qui n!est pas la m§me selon que le financement est realise avec
des capitaux privds ou avec des capitaux publics.
215. Alors que les relations entre I'aide et la croissance sont essentielle-
ment tenues,
le rapport Pearson indique "qu'il existe toujours un lien
etroit*entre croissance et capacite d1importation., et que ceux qui se
sont le plus vite developpes ont tous beneficie d'une aide exterieure
substantielle et variee.." (page 50).
Le rapport Pearson ne precise pas
quels sont les secteurs qui doivent entrer dans la "capacite d1importations".
Une liaison entre la capacite d'importation et lTaide ne fait pas apparaltre
celle des deux qui est la cause ou 1'effet, ou n'indique pas s'il y a
"causation" reciproque ou si l'une et l'autre sont les effets d'un tiers
facteur. Une croissance rapide pourrait aboutir a des taux d^ccroissement
eleves des exportations et attirer des capitaux etrangers, augmentant ainsi
la capaoite d1importation; ou encore il serait possible que la capacite
dfimportation fournisse les clevises utiiisees pour favoriser 1'expansion;
ou encore il serait possible que les liaisons causales soient en jeuj ou
encore il serait possible que l'esprit d'entreprise ou des investissements
importants engendrent l'un et l'autre facteur, Faute de connaitre I1orienta
tion de la liaison causale, aucune conclusion ne peut etre retiree de la
politique d'aide. Nombre des critiques formulees a l'encontre de l!impasse
des ressources s'appliquent, mutatis mutandis, a l'impasse commerciale.
216. La notion d'impasse commerciale (ou d'impasse des devises) se fonde
sur l'hypothase (fallacieuse) selon laquelle 1'aide, le commerce et lfin
vestissement prive etranger
peuvent se remplacer mutuellement pour la
mise a la disposition de ressources financieres au developpement.
iiais il
n'en est pas ainsi. Tout d'abord, 1'aide accordee a des conditions de
faveur fournit des ressources supplementaires, alors que le commerce et
le^ fi.^??es-»PIli-Y?.es..en.-Sox ne le ..font pas. Le commerce-transt0r"ffle'"les
ressources Interieures en ressources etrangeres,...e.n sort© qu!iil-peut-ainsi
accroitre le revenu national.
II est avantageux cjue les autres emplois
interieurs des ressources absorbees dans les exportations accusent une
productivite plus faible . . La deuxieme difference, c-'e-st que ■ le-,commerce ^-j:
augmente les revenus et l*eparghe interieure et done ramene les quantites
■
de devises necessaires a un niveau inferieur a ce qu'auraient etc ces besoins
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Tableau 19
:
Situation des licruidites internationales^de certains pays
africains en 1960 et 1968 (en milliozs de dollars des E.U. et en percentage)"
Rapport
des reserves
Situation
des liquidites
internationales
Pays
'
en 1960
Dahomey
en 1968
Ethiopie
Ghana
Cote-d'Ivoire
,
1,1
28,7
242,8
110,4
35,3
52,7
66,4
13,7
■278ro
113,0
34,0^
76,6
37,2
141,6
28,3
45fO
82,4
538,8
456,4
48,8
83,5
1,0
-10,0
68,8
8,3
2,2
85,0
-121,0
2,7
4,9
54,3
126,0
-308Eo
71,7
16,0
-60 fo
44,1
6,7
-2,6
31,0
29,5
48,0
-119,0
91,2
24,6
. 25i5
18,2
28,1;
54,3
35,0
-50,0
44,5
i6t0
168 to
-96 r0
;39,5
26fO
22,0
10,0
42 r 8
/
9,3
Soudan
Togo
85,0
RAU
64,0:
:
Haute-Volta
28,
132,4
76,0^/
Tunisie
(5)
10,0
434 r0
:
(4)
12,0c/
Monthly Bulletin of Stftti.RtirftB. -.h^w hxj ^
a/ Or + resery0s;.disponxHes du PMI + devises etrangeres.
y
c/
Rapport des re&erves aux importations annuelles pour- 1967.
Pour. 1962.
,
:.
,
d/ Rapport des reserves aux importations annuelles pour 1966.
e/ Kenya, Ouganda et Tanzanie.
1968
8,9
Niger
Somalie
(3)
■
35,2
206,0
Senegal
1960
75ro
Mauritanie
Nigeria
(2-1)
138,0
Mali
Maroc
aux importations
annuelles
63TO
■
Afrique Orientale^
"
Variation
des reserves
(2)
Congo (Kinshasa)
Litye
Position
37,5
37,2
24,515,4
4,6^
23,3
^
50
E/CN.14/WP.-1/3O
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Page 87
si l>aide avait fourni les n&mes somraes.
Un accroissement du commerce
fait done disparaltre la base a partir.de laquelle 1!impasse est calculee.
En troisieme lieu, les effets du commerce, de I1 aide et de: l.'investissement
prive etranger sur les competences et les connaissanpes techniques sorrt,
differents, Ce ne serait que si une: proportion dptermxnee d'importations
etait necessaire pour la constitution du ffroduit national sans pouyoir
§tre achetees avec les ressources interieures qu'une situation
pourrait
survenir/ semblable a celle que represente la Figure 2, dans laquelle £
indique la quantite de devises disponibles et la distance a partir de GG,
I1impasse commerciale dominante*
217. On peut constater qu'il est possible qu'une reduction de l'epargne
interieure a la suite d'une entree d'epargne etrangere n'influe pas sur
lfimpasse commerciale ou encore qu'elle peut inf-luer sur cette impasse,
selon l'emplacement du point E et la pente ds la fonction 1/.
218v On peut avancer que toutes les considerations ci-dessus sont hors ' .
-de propos* La foribtion ^^-o^ction des impasses n^est pas d*analyser
maisd'appliquer une pre'ssibn.'^Tout-pays qui se respecte doit concevoir
son Plan national demanierequ'toe-impasse apparaisse qu'il pourra couvrir
eii^sollicitant des c'apitaux'ext^rieurs.-■ La Banque internationale, Jes
membres de la'corporation des dispehsateurs dfaide, les membres: de's groupes
consultatifs et les donateurs accordant leur aide au titre de . conventions
bilaterales reolament que les "besoins" et les "conditions requises" leur
soient presentees sous une' forme pseudo-scientifi^ue. ; Si la premiere,
redaction d'uh plan ne fait apparaitre aucune impasse, il sera tdujours
possible de relever le taux de croissance jusqu'a ce que la manipulation
des coefficients de Harrod-Domar donne lieu a une impasse plausible.
II.
importe que cette impasse soit assez large pour que tous les apports. ^ ,
possibles :&e-capitaux soient exploitss completement, inais assez restreinte
pour qu*elie ne semble pas utopique»
219. Malgre ces critiques, la methode des impasses prosente un certain ihter^t, dans la mesure ou l'on ne perd pas de vue ses limites.
Le sous- ./
developpement n'est pas autre chose apres toui que manque de souplesse,
immobilite et'impuissahce en presence de la n4cossite de coordonner la
multitude des activites qui doivent Stre platiifiees simultanament.
Pour
ces raisons, les progres du developpement sont souvent bloques par des
goulets d'etranglement, qui ne sont pas toujours exprimables,. d'ailleurs,
en fonction des ressources financieres ou meme materielles,,
Mais, dans.-
la mesure ou. les ressources exterieures peuvent supprimer ces goulets
dfetranglement, qu'ils concernent les matieres premieres et les pieces
de rechange, les combustibles ou l'electricite, pu encore certains talents.
Certes, on pourrait avancer que l'aide supplementaire ne fait que remplacer
les autres ,formes d'encaissements en devises et,
en particulier,
les
exportations.
II y a la un moyen d'expliquer 1'absence de relation entre
la capacite d'importation et la croissance.
L'influence de 1'aide sur la
capacite d'importation est toujours negligeable, parce qu'elle est annulie
par les mouvements contraires des autres postes de credit*
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elles peuyent contribuer a la croissance economique comme si leur valeur
etucace etait un multiple de leur valeur nominale. Dans la mesure ou
•1 analyse des impasses fait apparaitre ces desequilibresde. structure et
StLfT18*! J^f*1*""** sonutilite est certaine, bien que sa raison
d etre soit decarter les agregats macro-economiques et de degaser les ;
besoms particuliers. C'est egalement dans ces conditions quTsont
posees les bases de Inaptitude au service de la detteV A r-cppose, les
ll°J , q?t.imp°Selrt des Senses, renouvelables importantes.privent le
reste de l'economie. de facteurs deja peu abondants ou decouragent la
recherche du progres dans I-augmentation des facteurs locaux, sont a
lls
ro ^
^S^3-^^ les desequilibrefe de structure qui freinent
La "oapacite d'absorption"
'
■ '■
220. Dans les-conditions africaines, la methode des impasses est souvent
remplaoee par une methode qui insists sur. la capacite d'absorption limitee
des pays africains datts le cas de. 1-aide financiers et mSme, occasionnellemsnt, dans le cas del-assistance technique. La "Capacite d'absorption"
est une notion qui seduit les instincts des aonateurs. Elle permet d'iconomiser et 1-argent et la reflexion.. Ifeis il Vagi* d'une notion extrSmement nebuleuse, a peine plus^tile d'ailleurs que la notion "d'impasse".
221.-On 1'utilise parfois comme si elle impliquait une productivity marginale
deS capitaux egale a zero, en sorte que l'aide etrangere: supplemental
n'aurait^aucun.-rendement".; On rationalise parfois cette demarche en
supposant non pas un niveau maximal d'investissement mais un rapport in-
vestissement/revenu maximal.
NSte si la productivity
marginale
pi
arginale de
de 1'in1in
!^!3!^'^3^-^16 k zSr°'
Tt!^!3!^^3^^16
zSr° Ce ne sera"
s" nullement.un
llt argument contre
aide supplemental, qui pourrait §tre utilisee pour subventionner la
consonnnation.
Dans un sens plus vague, 1'absence de "capacite d'absorption"
ZJT° \VSf etfT ^ PetardS °U 4lfa^ence de projets convenables.
» 1'occasion des demandes de prets ou du versement des
!8^ dS Pr°JetS con^^^s, ou les imperfections dans
f r°9!S PSUVent f°rt bien §tre i^tatles aux conditions
2££b«E
IT
drat9^S' °U §tre le r§Sultat d'une assistance technique
ITllm1Sante pour la Preparation des projets et la negociation des prets;
ou provemr d'une administration et d'une gestion insuffisantes.
?V
!ncore P^S general, la "capacite d'absorption'' se raPa un. large eventail de suppositions prealables concernant l'effica-
^P
^L
tlJtl
a
\
St ^ ltglaboraifci^ dee politiques. Elle englobe
ressources materielles et humaines disponibles et la
'
e de ces: ressources; la mise en lumiere des goulets d'etrangL-
fr^leVant d6S finances' du personnel, les competence^
V ,- dfermination 1'un ordre d'urgenoa et 1'elaboration d'un
programme de developpement equilibre, convenablement echelonne dans le
temps, aceompagne.de programmes .coherents pour les divers secteurs.
Descendant au niveau des projets, elle implique non seulement un choix,
Eporgne
Fig. I
Fig. 2
S F/PNB
exte*ri«ur«
E/CN.14/WP.1/3O
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Page 89
une preparation et une presentation rationnels
das projets,
une execution et une appreciation critique efficaces,
mais auesi
de telle maniare
que les erreurs puissent etre decelees et evitees a 1'avenir.
Elle
iraplique aussi une ponderation minutieuse des depenses correspondant:.
aux strategies particulieres et un cadre pour la planification*
Interpetse
dans ce sens plus large, la "capacite d'absorption" signifie bien plus que,
la'determination,
le choix et la preparation attentive des projets.
Elle
implique que les projets eux-m£mes fonV'.partie d'une stratejie du developpement bien concue, qufils sont convenablement echelonnes dans le temps,
qu'ils s'adaptent parfaitement a la progression des secteurs et se sputiennent mutuellement^et que les errsurs sont datectaes et corrigees.
f
223« II est evident que nombreux sont les pays africains qui manquent de
"capacite d'absorption" dans le sens ci-dessus; mais il en est de mein® ;•*:-, ;.■;."
d'un grand nombre de pays hautement developpes et elabores disposarit"" de"
reserves considerablement plus fortes de personnel qualifie,
tences et (inexperience en matiare..dfadministration.
■
.
de
compe
=
.
.
224» Aux fins"'d'une definition pratique plus serree ■ de la "capacite d'absorption", il importe de considerer que,la capacite d?absorption est fonction
de la forme de l'aide.
Certaines formes dTaide financisre et d'assistance
technique peuvent accroitre la capacite d'absorption.
Sfil y a aussi, bien
entendu, des limites a I1absorption de connaissances et de competences,
ces limites dependent de la composition et de la qualite de l'assistance -.- ■ '
technique.
La ."capacite d'absorption" depend aussi cle la composition de
l'aide, c'es^t-a-dire de sa repartition entre aide au:c projets et aide aux
programmes.
225. Concreteraent, la "capacite d'absorption" depend de la rapidite avec
laquelle on parviendra L faire augmenter le nombre necessaire d'entre^-
preneurs, d'ingsnieurs de production, de cadres de gestion, d'agents de
mattrisef de dossinateurs d'etudesp de comptables, d'agronomes, d'agents sanitaires, d'enscignants, etc.
La "capacite dfabsorption" varie done constamment<>
226. Le recours a la notion trompeuse de "capacite d'absorption" a permis
de rationaliser de maniare commode la limitation de l'aide a l'Afrique et
plus encore la limitation de toute reflexion sur les formes necessaires
d'aide.
Au lieu de se demander : avec quelle quantite d'assistance technique
suppleraentaire, quelle amelioration de la preparation et du choix des
projets, de la gestion des realisations issues des projets pouvons-nous
accroitre.la^productivite des investisseraents et autres projets de deve-
loppement, ; .es donateurs se sont contents de se dire en eux-memes et
entre eux que la "capacite d'absorption" de l'Afrique etait stricteraent
limitee, si bien qu'un surcroft d'aide n1etait pas necessaire,
227. Si l'on se propose d'elaborer une politique efficace de cooperation
internationale, il est necessaire de determiner en meme temps les manques,
les goulets d'etranglenient et les besoins, et d'etudier les conditions dans
lesquelles les manques peuvent etre s.urmontes, les goulets d'etranglement
brises et les besoins satisfaits. Une expression au sens aussi large que
"capacite d'absorption" cache plutot qu'ell* ne revele les probleme's
d'ordre strategique.
E/CNU4/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 90
La necessity cle "planifier" la planification du developpement-^
228. II y a deux seriesde difficultss qui influent sur lfaugmentation de
l!aide au-dela d'un certain point, merae si la volonte politique et les
ressources existent, a savoir les restrictions portant sur I1aptitude
a 1'expansion des organisations donatrices et les restrictions portant
sur lfaptitude du beneficiaire a absorber un supplement d1aide. On tire
souvent argument de ces deux series de sujetions pour justifier coramodement
la tendance a ne pas accroitre le volume de l'aide. Toutefois, quelle
que soit la solidite de la volonte d'accorder plus d'aide, les restrictions
relevant des considerations d1organisation et de capacite d'absorption limitae
peuvent sans aucun doute entraver a. court terme l'accroissement de 1'aide.
II convient done d'examiner la nature de ces obstacles et les meilleures
methodes a appliquer pour les. abattre.
Limites de la capacite
.
-,
229. On entend parfois certains affirmer qu'ils voudraient bien augmenter
leur contribution aux institutions multilaterales dfaide, a condition
qu'elles soient capables de distribuer efficacement un supplement d'aide. . ;-■ ■
Est-il possible de decouvrir,les forces qui limitent a court terme la
:
capacite dss institutions multilaierales d'utiliser efficacement un supplement d'aide ?
"
.
...
Les organisations ont besoin d'avoir un personnel competent.
II
serait vain de reclamer a grands cris un plus grand nombre de genies,
car le genie est inevitablement rare. Pour une bonne organisation, la
pierre de touche e'est l'aptitude a obtenir le raeilleur de l'homme competent,
et non pas la necessite de faire appel a des genies. L'individu brillant
peut surmonter les entraves d'une mauvaise organisation, mais une bonne
organisation pourra toujours attirer sa part des elements aux talents
superieurs,qui existent sur le marche du travail; une fois. ces elements
engages, 1'organisation s'ameliore et continue dTat,tir.er. de.bons collar
borateurs, et ainsi de suite."
,'
.
■••;.-■■
.,
230. Les problemes de personnel peuvent se subdiviser en quatre secteurs :
recrutement, formation professionnelie, conservation et utilisation du
personnel.
...
Recrutement
231. L'objectif ultime des organisations Internationales, en l.foccurrence,
doit e*tre de se debarrasser du principe des contingents de nationalite,
qui ne favorise ni l'efficacite ni la loyaute .nationaler au profit d'une
fonction publique internationale ouverte, competitiverou le TOerite est
le seul critere. Ce sont les organisations,qui sont parvenues a se rap-
procher le plus de ce principerqui se sont rsvelees les plus efficaces
dans le domaine de l'aide.
1/
.
.
;
Je suis redevable a Lord Balogh dfun grand nombre des idees exposoes
dans cette section. Cette etude a ete rsdigee avant la publication
du rappcrt Jackson intitule A Study of the Capacity of the United
Nations Development System.
:
■
,v.-.
..,;
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Formation professionnelle
-~-
■
■
232. La formation professionnelle est une sorte dfihyestisseraent qui absorbe
une partie de ressqurces deja fort limitees, du poirit de vue du temps comme
des ressources^mat-erielles consacr^s a la formation des enseignants, comme
aussi du point de vue du temps non occupe par les; s-fiagiaires a des travaux
effectifs. Dans ces conditions, il est indispensable de faire en sorte que
cette formation spit aussi efficace et ses dividendes aussi eleves que
possible. ...■■.,-■■":■.
■
.
■
233. La principale faiblesse du systeme actuel des experts reside, dans Xe
fait^ que> si nombre d'entre eux sbnt' techniquement competents, certains
ont des oeillexes. qui les emptchent de voir les problemes techniques dans
le cadre social, politique et culturelauquel ils doivent etre adaptas.
'
Specialistes erainents dans le domaihe de leurs competences, il arrive
.
qu'ils ne ponnaissent pas grand chose des problemes particuiiers propres
aux societes prss desquelles- ils sbnt detaches.
II y a' la une des raisons..
principales pour lesquelies I'assistance technique.dans le passe n'est pas
parvenue-a prendr^iracine, les t»apj>orts "et les1 recommahdations orit dormi
dans .les, t.iroirs ;et les experts etrangers ri'ont pas toujours ete consideres
avec la plus grande estime.
Pour'remedier a cette situation, il importe
que les exper/fcs soient formes de maniere- a acqiierir le sens social et a
connattre les problemes (et leurs relations reciproques), propres au pays
ou ils sont envoyes.
La division en institutions specialiseas a pour effet
de re.nfarcer encore la tendance' technocratique et empeche d'aborder. le
developperaent comme une entreprise aux elements ihtegres234«;Les programmes- de formation: analogu-efc a-ceux' que' 1;>U1TITAR administre
a l'inten^on des .representants residents, 'des fohctionnaires sous-r§gionaux.
et des,experts impliqueraient.une. combinaiso'n tres particuliere de. fonc/tions
. de formation interessant' les ,techniquesv'-le ^fns Social et les communicatiohs,
et reposeraient a la fois;sur les recherches acaderaiques et sur 1'experience
pratique.
II y a la un domaine dans :lequel la collaboration est possible
entre les universitaires et les,fonctionnaires experidentes de l'ONUet de
la BIRD. II importe dans ces institute dQ combiner less recheirche^ et la
formation, car 1'enseignement- doit £tre absolum^nt "a la page'* et exploiter
les resultats. des recherches du-moment,: sciient'ifidpies, ecori6rait|ues et
sociales. tiais il ira^prte^aus^i, qulils,;ai:ent: un9rrorlentatibn nettement
pratique. A raon sens, pour resoudre la majeure partie 'des problemes parti
cuiiers du developpementPet en raison de la necessite de puiser dans un
grand nombre de disciplines ditf#.rentesr il serait souliaitable d'etabiir
les instituts ou d^prganiser l'ensf ignement dans de grancts centres de .
recherches academi^ufs,, de telle.;sorte qu'il .-soit- possible de tirer/parti
des ecoles d'inglnieurs, s des faeultes d1 agriculture, de: Mdeblne|de sylvicul
ture, de biologie, etc. selon les besoins* Mais il y a'petit etre des
raisons d'ordre politique pour lesquelles on preferera un certain nombre
de petits, instituts installes dans des centres modestes ou entierement
independents des universites., En revanche, il pourrait e^re plus ecbhomique
de reorganise!- et de renforcer les etablissements et les programmes'd1 etudes
existants.
:.;■■■
':
-
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la cooperating
tutions d'aide -ati^.SJSSS^rt^
centre les fondss quilf
qu-ilfdoivent distribni
mal
mal du
du total
total disponible.
disponible
par les frontierL S
Tt
S^ f'
aut re
au titre de conventions
cooperation entre ^
On pouiwit-penaer q^
d
de
surmonter les obstacles
en fait elles ont eti concues
rentes.
part» les i
con<?™"» P°ur obtenir du
^ SS S°UCier du ^ndement maxi-
Lfs
rationnelle du develop
concurrence,
Pas
La ■■ili
sans eerie plus aWbSte &
^fii
sont fragments
.Pioatioa
qui interviennent
une
certaine
d^eloppement maximal.
ontP°^ object if de
SyStfeme bila«ralt mais
fins entierement diffe-
'imP°ser
suit lef
-aux
nablement echelonnee ia^ le
institutions^
faire encore
a
et
conve-
i^ernationale et certaines des
" P^rrait
E/GN.14/WP.1/3O
oau/tr£d/29
Page 93
238..'
Du cot £. ties bene£iQiairesr une fragmentation analogue existe.
Les
fronti|Sre-s, des pays sont.de limit ties par des contingences historiquesf poli-
T'tiques'et' a^i;^is.iir^tiye^j et non pas selon des principes ecologiques,* ethniJ flues,, jinguisttiques queconpmiques. En Afrique de I'ouestj une planification
"qui pre"tendrait sfappuyer sur des criteres geographiques et ecologiques strait
orientee est-ouestc le long des regions cotieresf des for£ts et des savanes,
alprs. ,.gue. le
frontieres rationales sont orientees nord-sud, traversant les
ligneV.cPune cooperation ecologique rationnelle.
-
239V ^JjesVparticularismes nationaux sont encourages par le. fait que. la Banque
intejAiai;i<inal.ei. n!entend connaltre que les plans nationaux de deyeloppement t
qui" ne tiennent pas toujours compte des plans des autres paysAu m§me titre
que, le. laissez-faire indiyiduel du XlXme siecle, la planificatipn nat jonale
' npii ppprptonnee du XXme abputit au gaspillage.
Les commissions regionales des
IJati^pnsi Unies et les "banques regionales de d^veloppement s'efforcent heroique-
. men^" tie limiter ce gaapillage et d'encourager 1 integration regionale et sousregionaiet mais les foir.ces politiques qui soutiennent; ces t.entatives sont
. de"biles9
quand elles existent*
240,
Ije remade serait de decentraliser le processus de planificat.ion,. d'en
de"barrasser le siege des institutions specialisees au profit des regions et
des sous-regionsr ou il serait possible de l'aborder cotnme une entreppiBe
globale, dans laquelle l!enseignementr l'agriculturer la sante publique, l'alimentatiori| le travail et 1 Industrie ne se trouvent pas isoles les^lnS[de^
autres en tant que groupes de pression soutenus par les ministeres*
La planification du developpement doit §tre decentralisee pour Stre confiee: a des
bureaux sous-regionaux correspondent a ceux des commissions economiques re
gionales des Nations Unies.
II en resulterait une economise de personnel et
la possibility pour ce& bureaux- d!attirer de boris elements.
Ces bureaux
devront dependre directement du PNUD et de la BIRD bu, Iventuellement „ de la
commission regionale competente.
Le personnel des organes sous-regionaux de
planification seraient des experts experimentes5 subordonnes^ etroitemenft:.aux
', re present ants residents du PNUD et de la Banque.;■; Ces repr^sentants serad^ent
"cbnstammeni; e»"iiaison avec; les ministeres des finances et, les"organes publics
" de pXskJcuL.fication des pays de -la sous-regiont, comme avec le HNUD et la Banquer
les institutions specialise.es etant les dispensatrices des services d1 experts.
241.
Alors que les plans et les projets seraient etablis &.1'echelon sousregional, les rapports reviendraient au comite central d'affectation de la
Barique.,et du FNUDo
II faudr.a en^suite que les affectations de. fonds et. d!experts. so^ent une operation centra,liseer. puisairfe" toutefois; dans les connais-
sances des re'pre sent ants residents nationaux et, sous-regionaux du MJD et
des. sifeges".des institutions specialisees des Nations'Unies.
l*es.institutions
speQialisees/participeront: a la planification relevant de "leur" competence,
"mais n*y; auront aucun droit de regard.
Elles resteront toutefois chargees de
1'execution et du controle des projets a pied d'oeuvre.
r
■■■;;
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Page
94
242. Quand un projet est approuve comme element d'un plan national on sousregional, il appartient aux: institutions specialises de recruterle person. nel necessaire a son execution. Le choix des experts devra .continuer d!incomber ,au siege des institutions specialisees. Pour le choix et la formation
des experts.-il conviendra de ne pas perdre de vue les considerations enoncees
plus haut _l/*
.
;
.
-243. : Enfin.f le controle des operations dans ce domairie devra dans ce cas
egalement dependre des "bureaux sous-regionaux, sous Indirection de reprdsentants residents formes a considerer le developpement comme une entreprise
sociale et capables de communiquer les connaissances correspbndantes. ' pe
syst;^me permettrade soulager-les sieges des institutions specialises.
:244. Si cette serie de reXormes. etaient appllquee.er un grand nombre des objectlWs Opposees a l/'accroissement >du volume d'aide achemin^ par" l!interme'diaire
des organisations multilat.erales sVecrouleraient .■=■ Les pet its pays donateursP
d.esireux,:d:'accro5:tre l!aide qu'ils aocordent par l!intermediaire des filieres
muXtilateraleSf n»auraient plus aucune raison d'hesiter et les grands'pays
donateurs n'auraient plus aucune excuse a priver ces organisations' de fdrids.
245v. Alors que ces reformes e.limineraient les obstacles^ elle ne pourraient
pas en e3-les*-mimes §tre determinantes pour la distribution d'un :su^crott r
d'assistance, par I'intermediaire des institution^' multilaterales." ■ Des facteurs^puissants continueraient amiliter en faveur de 1'aide Mlat5p4le. ' Mais
^■I-in*^-Fe* de l!aide multilaterale pourrait ^tre renforce davantage par la
.creation d^yn fonds de deyeloppement de l'Afriquetoffrant des pr§ts a d
conditions liberales, pour .les projets multinationaux et sous-regionaux.
v
246...
.
licfuidites internationales et le
, des droits de tirade sneciaux et de 1'aide
Les pays rnoins developpes sont maintenant certains de disposer de
. sources supplementa^ires gr^ce aux droits de tirage speciaux.
res-
La somme a la-
quelle UAfrique ,peut pretQndre est .extrgmement modeste; elle est determined
par., un critere. ;_qui n!$. aucun. rapporf avec- la situationj, a savoir les quotes-
parts dans le FMI. .Pour argument er en faveur d»une masse plus import ante de
reserves internationalesp deux points.sont a considerer :
moms developpes ont-ils besoin de ces reserves ?
reux d'en detrenir. ?; ,
-■-■
■
:....■
-
: ,
,
Les pays africains
Sont-ils capables et desi-
,■■.,.*'
■
:
■ •
■ .
247. .Pour ce qui est du begpin^ ^'argument que l^on peut avancer en faveur
des,:pfays .afri^aihs.mdinsraevelpppes est simple et solTde;- Ces pays patlM
au moms autant -que les pays evplues. des fluctuaiions^e-leur balance des '
pavements, en, sorte: qu'i.-Xe pnt un besoin egalou plus'grand^ de reserves
suppleip.entaires; du.point de vue de leur commerce.
II en est: ainsi particui-
lieremen-t des pays, africains dont les exportations se limitent a1 un petit"
nombre de produits primaires:9 qui ..son*, sujets a de violehtes fluctuations [
des cours provoquees par la, demande et qui constituent une proportion
1/ Voir page 910
E/CNol4/WP.l/30
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Page j>5
considerable de leur production toi^-le.
Les pays africains moins developpesf
selon les criteres les plus pertinentst sprit ;typiquement plus pet it s ,que les.. .
pays evolues ou les autres pays moins developpes.
Comme la detention de
reserves permet des economies de dimension!
les reserves necessaires, exprimees comme une proportion des importations,, sont plus importantes*
II est
probable que le processus de compensation,sera plus lent our s'il est accelere,
plus "penible. II est probable q^6 la prix; de la compensation sera plus elever
parce que ces pays ont'une production plu? speciaiisie, parce qu'ils manquent.
de souplesse9 parce que 16si'Tacteurs mana^e^tde'mobilite,, parce que, normale-*
ment, ils.'n1 export ent ^as^'de' capitaiix^.'!E^fjt4».'-i|BS pays africains moins deve
loppes "ont uh acceS plus resfreint aux institutions.de credit5 si bien que,
pour cette raiso'h egalementt i Is ont besoih de Reserves import antes, plus que
les pays qui ont plus facilement acces au credit.
L^s reserves dfun grand
nombre de pays africains moins developpes sont manifestement insuffisantes
en face de ces besoins.
Les avantages sociaux des reserves, auront egalernent
tendance a §tre plus grands que dans les pays riches.
Ces avantages refletent
les prejudices que. les pays peuyent. eviter en detenant des reserves.
La sous-
utilisation de la capacite industrielle ou la stagnation ca,usee par les res-;,
trictions aux. importations ou'la deflation bouleversent le developpement econo-
mique et peuvent, infliger des dommages considerables.,
.-■■-..
248.
En cequi concerne Inaptitude des:.pays moins. developpes a dete.nir des
reserves et leur desjr dfen posseder en previsipn des periodes der grande
necessitf, la porte est plus largement duverte.Afla discussion.. £ien ne
permet d'avaiicer avec quelque certitude, que les^reserves; reelles sont; le
reflet des besoins. M. ilachlup. a etudipe* if les reia,tions; qui.existent,, ent re,, r
les reserves officielles,6t 1) les importations, ii).les variations 4u^com
merce exterieurf- iii) les''importations ei les appbrtsude capitauxf iy).;les c.: ._■,
deficits anterieursp! v) la m^ss%' mbnetaire interieure et vi) ;les
du moment^ t-bus ces elements'p:6uvaat §tre con.sid|'res,.comme autant di^phos.
des besoiris.::ll a const at e* :rqufil n!existait aucune relation systematique
entre les reserves et ces elementsr ce qui n'est peut ftre pas telleme;nt.:. ,
surprenarit'£'' Mais il en est ainSi i la fois pour les pays p&uvres et
riches;rv"On sout'ient souVerit que si les pays moins developpes obte,naie.nt:,de?
reserV^s^supplemehtaireSr ils 'augmenijeraient en: proportion leurs- d#peBjS«s, %^x
l'et:rangef,; en sdrt.'e "ofue le niveau de leurs reserves retomberait rapidemetnt.".
a, celuiLd!fstvan"t .la reformW'- On'&&^cfeduit que,V;;quel que soit pour les pays
ment n'eWpas'fcohfirrn^e par les faijts.', \Si elle etait exa.Qte8 les resernres ^
totales des pays moins developpes tendraient
constamment vers un niveau mini-
malfl et m§me sip h certaines epoques (par exemple a 1'occasion d'un "boom" des
prix des produits primaires) elles atteignaient un niveau superieur2 elles se
remettraient tres rapidement a diminuer.
En fait,
les pays moins developpesf
en tant que grouper possedent des reserves substantiellesf m§me si l'on fait
abstraction des producteurs de i>etrole.
Au total, en 1968,
leurs avoirs
1/ Banca Nazionale de Lavoro Quarterly Review3 No J8V septembre 1966,
E/CM.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page 96
representai'ent 35r6 ?• 100 de leurs importations, contre 32e2 p. 100 dans'le^
cas des Dix sans les Etats-Unis et 34*2 p. 100 pour les Btats-Unis. Les pourcent ages de la plupart des pays aftficains sorit superieurs a la moyenrie" des
pays moins developpes et des pays evo lues.
'
■
-..■-.
249* Les variations des liquidites de 19 Etats africains entre i960 et I968
sont.indiquees dans le tableau 19^ 9 de ces pays out enregistre une augmen
tation et 10 une baisse. . Quatorze pays:dnt enregis"tre une diminution du;
rapport de leurs reserves a leurs importations annnuelles^ mais 11 est pos
sible que la raison eh sort en partie un excedent de reserves en i960. Si ■
1'on considere 1«ensemble des reserves des 19 r>aysf les pe^rtesp avec 931P6V
millions de dollars^ l»emportent considerablement sur les gains, a s'avoir '
S00,5 millions de dollars (5 p, 100 de ces gains sont imputables a la Libye :
et a son petroled Quoi qu'il en soitc rien ne prouve que les pays soient
mcapables de detenir ou de reconstituer des reserves, meine si I1 on fait
abstraction des producteurs de petrole.
;
'■■"■■•
250*
Certesr il y a quelques pays Sioins developpes qui: possedent des
' r
reserves tres modestes et dont la propension a depenser de l!argent a des
':
fins de developpement est ai grande "qu»il nfy a guere de chance qu'ils
conservent dans leurs reserves une proportion importante de tout accroissement de liquidites dont ils auraient beneficie.^.fei^, sur la for' des
constatationse il n'est nullement dustifie de considerer cette situation, •
dans quelque sena quece soit,. comme representant le comport ement typique
ou moyen des pays africains
moins developpes.
Tout: ce que 1 • on peut dire
valablement:c'est que. si l'on ajoute quelque chose1aux reserves des pays
moms deve:loppest l!effet sur le niveau de ces 'reserves en sera en fin de "
compte Inferieur a 1'augmentation initiale. Mais 1'experience demontre
qu1 on peut. eh dire autant de nombre de pays evo lues.
On peut egalement
soutemr.que la nature de^ liquidites inconditionnelles est telie que leur
detenteur est habilite a les depenser ou a les conserver. En raisonde la
nature mgme de ces reserves, les interesses peuvent les utiliser jusqu'a
I'epuisement pour financer ainsi des depenses superieures a ce qui aurait
ete possible autrement. Bans le cas des pays moins developpes ou le rapp6rt
des reserves aux importations a baisser la raison en a e*te souvent la combinaison d'un volume de reserves suffisant a l'origine et d^un volume croissant
d importations. Dans ces pays moins■ developpes^ 1'augmentation des importa
tions en soi h»a pas ete particulierement forte;'en fait elie a etef en
general, considerablement plus faible que dans le cas des pays evoluesV Cette
situation.n'implique nullement que la penurie de reserves soit due a la^pijo- :
digal^t©., mais temoigne plut3t d^une inaptituae a constituer deB reserves '
'
en presence de la ne.cessite d! import er davant age■* '■'.-■■;
■
■--
4//
OAU/TRAB/29
Page 97
Le "couplage"
251*
'
!
-L'avantage principal1 du-"couplage" a etablir entre les droits de tirage
speciaux et 1'aide supple'mentaire reside'daiis^le fait cfu'il permet aiix donaiteurs d'augment erl'aide qtt*ils disperi^nt>: sarts quails soient desormais
:encl^nsrau:ffujet devours ■Eaaeiivea ar'£^dx#ete:qu'ils'eprouvaient avant la
creation des droits &e tirage speciaiut^i&e&te cratete a ^e-ua element--7- puissant qui a limite l'accroissement de: -l!'aide et'eh a aggraVe led condi
tions. Elle a ^tes eft parti-cu2ierr a l!tbri^^e de lvinstkuration de ^^l'aide
liee% reduisant ainsi- la valeur de 1'aideJ
ecarter les difficultes q#i arrgtent
'Ce "oouplage" pourrait aussi
les pays qui s!estiment
incapables
d'inscrire a leur budget des credits destines a un supplement d'aide, car
.,
il leur: permett rait a 'augment er leuir^aide en'dehors de leur budget-
AIotb.
que cette solution-pourrait ecarter :i§s suoetions budgetaires d'ordre poiitique, il est evident qu'elle n'aurait au6uri effet sur la necessite d!appli-
quer des mesuree fiscales pour combattre I1inflation', le cas echeant.
En
outre elle repondrait a un de"sir generalise dans de nombreux pays evolues ou
l'on souhaiterait creer des excedents disponibles pour l'exportation en
echange de reserves foe qui aurait i>our effet d!ameliorer la situation monetaire gene rale dans lemonde*
■ ■■ -v ^
252.
II importe done que la- creation de liquidites supplementaire;'^spit
couplee avec l'octroi d!une aide financiere supplementaire a I'Afrique. Une
forraule tendant a satisfaire cette condition^ a ^te prbtiosee en 1962 par r/;
M»;-Maxwell Stamp;
Une autre version a pris ;une imfiort^nce beaucoup pliis
' [
-grande du fait qu'elle a e"te" enoncee parmi\les recommandatioris du groupe V_ :
dfexperts de la :CMJCED dans son rapport intitule' Les' probl^mes monetaires . .
internationaux et les pays en voie de developtemeht (publication des Nations
Unies, No de vente 66 II D.2).
Ces experts^^nt^Eifppose une, methode possible
d!application du -syeteifie : 1 'hypothese etant^qu'# 'li creation de irqu^cUies.;
. supplement aires se present era sous la fo^e::;d'^
par,;le MI-, le FondB pourrait accorderf^^i.tre:'M' ytftis \ la. Biijffl''o^ £'^es V
filialeev en echange d'bbligations de 'la/ Bflfl)-. ^ife ^im*tie ou 1^ totality ide's
sommes: de-contrej>ai^ieMAi:l^
frictiinaies natioriaXeje', par.le-s
pays-membres- a l:i;6c^asiSMi; (ie -l^emxstebn '<l'\mitei3 deffbnds.
Lss!;pays: Jvolues
auraie-at alors a s& mesur^r erttre' letL^ifj)!durJ'"bbte'nir lie's commande.s* supplementaires engendrees'vpar lee 'investiss'ettients''de"laTBanque internationale afin/
de conserver la. totalite de l'addition a leurs reservestcorrespondant a la
part qu!ils ont regue lors de la distribution initiale des unites de fonds*
Dans la mesure ou la repartition' des■fcommandefe" supplementaires differe de:.
celle des unites de fonds nouvellement creees,ii y aura une nouvelle re
partition des unites.
Les pays develoj>pes pour lesquels cette nouvelle re
partition se traduira par uh gain auront obtenu ce resultat en consa^crant ' .
des ressources a- l^execution des cohimandes passees par les pays moins d4ve],op-
pes pour leur developpement.
,'■'"': "_'['_,
/4/
■OAU/TRAD/29
Page 98
253. Le Conseil d'administration du ME reuni a Rio de Janeiro en :3L°47 s'est
mis d!accord sur un systeme de droits de tirage speciauxrqui esTentre en'
vigueur en 197Q. : Recemment* un groupe d1 experts a repria a son compte ,1a"
recommendation du.premier groupe et a demQntre ;qu'.il etait :techniquement - .
possible de coupler les droits: de tirage speciaux et l'aide au deyeloppement.
Ce groupe a pro&uit. un rapport intitule La reforme monetaire internatjonale
et la cooperation en^vue developpement (publication des Nations Unless 9 No de
vente EcJO II_. D02r 1969); il etait compos©, de specialises eminent^ dlAlle-
magne, de France, et. de -Belgique, ainsi- que ;de representants de la.Grande-:
Bretagne^ des Etats-Un.isr"de lfURSSr -de Hon^rie. et des.-pays. en voi.e de: deVe-
loppement.
4
, '
,
.
."'
-.,.'' ,v;'.
;
:
'..
...'.-..--..
Xe rapport fait valoir .qu^ le coUplage djel 1^.;creation des droits jde: ;
tirage speciaux et du r^approyisionneraeiitde:!1!^ ^st;;;eouhaitable et: possible.
Les a,rguraents ay^nces peuvent gtre brieyemeni r^isura^ par la question, .,:■. Quels
sont les avanta^s et les. inconvenient s de 4a,:i>rpppBition du point de vue des
pay.s africains mqins deVeloppes et des pays ^^l
2,55»"
?
A premiere vue8if adopt ion de cette proposition se traduirait par :iim
avantage important pour les pays en voie de devejoppement.
Ils obtiendraient.
au moins au debutt une augmentation de 1'apport d!aide au developpement a des'
conditions favorables, (il.s^agirait de conditions, favorables etant donne que
le FMI n!aurait .pas a demander a I1.IDA plus ,gu^un-.;r'ftaux.d!inter§t moderenr 1,5 PV 100 par an peut-#tre? sur les fonds-eprr^pondant aux droits de tirage
speciaux ou ;les, sommes Iquivalentes transferees)., tr;Les reserves monetaires
Internationales; sesituent h. l!heure actuelle autour de 70, milliards de .dol
lars.; Une augment at ion des liquidites internationales -def,-J,5 milliards la
premiere ahneeset:;de 3 milliards de dol.iars les d:e^ux annees ^iyantes est
envisagee. Ces chiffres r.epresentent a peu pr^e,5 $; 100' &sT^Seryes/t
par an.
Les membres de 1*IDA de la cate^qrie £ recevront 2t3 roilliaitds
dollars ;au .coups des trois prochaines aixne^ $i les. 7^ p,,. 100; ;pouj>.:Ie:stiu
il n'existe aucune obligation de -reconstituton ,4e la, masse,sontr ciistribues a
l'.IDA, le produit en sera 1V6 milliard de .dollars rpar ."aa^ ce^_qui. correspond
a la multiplication par. o^iatre.ties ress^purc£ss..(fe.;!1!^^^ represent^ une somme
subfftantielle par rapport au courant act-ael,4e l'aide jnpndiale.,; Simultanement P
ll.ne. '£!*&**& ;guere ojue d^m^eu :plus,4e-9^5. pour ^ million <ie>la demande de
sorti?^^?aI:iitau ^:iidl'9n
5v:^?-:™
eleyee.,|tl 1:700 milliards
^e P1^ i^^?;;i%;,^ai:eon. d'gtre. du^uplag^resid® dahs^le-
fait; qu'il- perrnettraitjd^a^tein^r^ un o^ jecjif.. accep$^:par. tousr^iL 'augmenta*
txos de;'r'a£port d^ide^aux, pa^^m.oiris. d^yeloppes) $.outi en,pr.§munissant -les
pays_d6nai;eurs contre uii;danger,. ;.crue la,plupart d!entre,. eux: cruignent; a. ■,-.'
saY^|r:^.\f,V^meri^tion de-l'aide ne,nuise a leur;.situation du ;point -de ^vue
des liquidite^ Internationales. La generalisation de l!aide condifionnelle
(ou liee) est le resultat de la crainte tres repandue des effets de l'aide
sur la balance des paiements. M§me les pays qui possedent de fortes reserves
et qui beneficient d!excedents ininterrompus assortissent leur aide de condi
tions rigoureuses en leur faveur (accroissant ipso facto ces me"mes poussees
mflationnistes dont ils ne cessent de se plaindre en raison'de leur influence
sur I'economie),
Toute tranche d'aide accordee par 1'intermediaire du meca-
nisme du "couplage" porte en elle-mgme une garantie "incorporee" premunissant
.
Page 99
tpus les pays donateurs conxre.une perte de reserves. Enfin,: .quand un pays
industrialise met des ressources reelles a la disposition, des pays moins
developpes a travers le "coupiage"r plus son aide est grander plus grande
sera sa part
dans
la repartition finale des.reserves.
■
■■'-■:
*
257« Ces. considerations revStent une importance toute particuliere pour les
pays qui ont pu. faire valoir que le volume cle leur aide est ,limi±4;:pour des
raisons de.■balance des paiments a un niveau. inferieur a celui quails auraient
souhaite atteindreB n'.etaient ces obligations*..; he fait que ces .considerations
s!appliquenta un segment aussi large du domaine de 1'aide a un rapport avec
un argument particulier souvent avance centre-la proposition relative a ce
"coupiage", a savoir I1 affirmation selon laquelle la reforme monetaire et
I1 augmentation de I1 aide sont logiquement,des objectifs distinets* yers-lesquelB,.-on peut et on doit tendre par des voies d,istinctes«, La verite est-que
"le.'.spuci de la'balance, des. paiementsc qui est ,le: sympto^ne d*une penurie. de
JLiquiiite's dans un monde qui. en:souffrer est un Element restrictif puissant
dans toute politique d'aide. Efce dans la pratique.j. .sfil est vrai qu^une
rdfortne monetaire. internationale se traduisant par une augmentation des. ■■.■
iiquidites peut avoir pour, effet une liberalisation des politiques d'aide^ il
est douteux au plus haut point que cette m§me me sure aura jamais sur.le courant
d!aide le me*me effet qu!un systeme. couplant les deux elements des:Xe depart:.
Pour e^xprimer les.choses autrementt il est possible que si un.systeme de"coupiage", est adopts, certains donateurs en viennent a. avancer qu':en raison
de "I1existence de cette nouvelle filiere il n1est plus necessaire qa'tls- ■
continuent d!accorder directement une aide importante et qu'ils reduisent
lVaide qu'ils dispensent a titre bilateral.- Mais, pour, des raisons pratiques
et du fait de la transformation del'aspect du probleme de 1b balance des
paiementSj 11 ne.semble pas invraisemblable qu'il n'eii re suite qu'une distor
tion assez x-'estreinte de l'effet direct du systeme sur le Volume de. 1!aide
financiere*
258.
Pour une autre raison on peut espersr, que I1 adopt ion du principe du
"coupiage" aboutira a une augmentation du courant d'aide total.
Cette raisonr
c'.est que le "conplage" offre un moyen automat i qua et incontestie de divieer
le fardeau de l!aide: supplement aire.
II evite ainsi les conflits relatifs
au partage du fardeau3 qui ont tendance a surveniT a I1occasion des opera
tions Internationales d'a.ide (dans le cas en particulier des discussions portant sur le reapprovisionnement de 1'IDA) et a restreindre la port'ee" et 1'allure
de ces operations.
259., ^'adoption du "coupiage" n!aura pas eeulement pour,effet une augmentation
du courant total, d'aide .: la-metnode permettra en outre d'obtenir un accroissement de la proportion de l'aide acheminee par 1|IDA«' Cette possibilite:doit
gtre oonsideree comme etaut un avantage considerablef impliquant dans I1ensemble
une ameliorat.ion.de 1'administration de 1'aide et une augmentation dela valeur
reelle de 1'aide utilisa^ie. par rapport a l:aide accordeeF^augmentation qui
sera probabloment t.res sensible.
Mais il serait possible aussi^d^assortir le
systeme du "coupiage" a n'importe quelle autre forme d!aidee Dans-ices conditionst
la reforme monetaire pourrait gtre reliee aux mesures financieres-supplementairesj system^ dont l'objet s.eraitde premunir les pays moins deyeloppes contre
toute baisse imprevue de leursrecettes, d1 exportation; elle pourra^t gtre reliee
E/CN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page
100
aussi a 1 • allegement de la dettep ou au soutien des pvodai^y on aux "baaques
regianales de developpement.
260,
-
; :
.
,
.
Bu point de vue de. L!AfriqueP il y aurait interSt a demander que des
contributions soient faites au guichet des pre*ts a conditions de faveur de
la Banque. africaane de developpement« Une partie. des droits, de tirage speciaux ppurrait aussi §tre utilisee pour contribuer a la constitution des
reserver des unions de.paiements sous-regionales. ou regionales si;ceHes-ci
sont considerees comme pouvant favoriser I'integration re^j.onale.
,
.,.
^
II semble done certain que 1'adoption du "cpuplage" apportera aux pays
moins developpes des avantages economiqries substantiels* Jl nous faut-., :
„ maintenant examiner si; ce gain garanti.aux pays -moine ..developpes sera
,equilibre:.par une "perte." ou des- frais au detriment des pa^s industrialises,
en nous demandant quelle sera 1'importance de cette.perte.
On peut conce-
yoir qu'un.pays, eyolue en deficit pourrait se.trouver.dans \me situation lui
interdisant d!obtenir des droits de tirage spec.iaux supplementaires ou lui:
faisant^obligation de racheter les sommes qu:un pays industrialise exceden^
rtaire.detient en sa propre monnaiec pays dont les,eyportations ont ete payees
avec les fonds des droits de tirage speciaux ou les 3ommec en mennaie du pays
deficitaire^ en sorte que ce dernier .na peu^; recevoir une parties liquidites
gagnees.
i\u pirer le pays considere pourrait fort bien^ du Doint de vue des
liquidites totalest ne pas @tre mieux place..qu'ilne Petait avant la creation
des droits de tirage speciaux.,
261.
.
; ■
-
Les paya.deficitaires^connaissant des difficultes do "balance des. paie
ments pourraient ainsi augmenter leurs reserves en obtenant .vn x^olume plus
important de commandes destinees au developpement * alors qv.e les pays exce-
dentaires a^ant a fairs face a des ^roblemes budgetaires -oourraicnt. augmenter
leur aide, sans insenre aaoun credit a ieur ouaget. Lcz^ iej d^ux cass bien
entenduf ll faudrait degager des ressources reelles supplemc:ataires0 mais
elles seraient.modestes par rapport au produit nationa:. total.
262.
Pour certains des pays evolu^se les effets de 1 'application duVsysteme
ne seraient peut-gtre pas aussi ,seduisants que pour d'autres, Us les Vei--
raient comme le spectre d'une pression,accrue des sollicitatvors sur leur
economie, dej^ surchargee et souffrant d'inflation. Us ne T:our-raient eviter
cette situation quVen, refusant leur part des nouvelles comrades destinees au
developpement etc dans ce cas, ils n'obtiendraient aucune portion des liqui
dites supplementaires engendrees par 1'intermediate du "conplage". II est
evident qu'il ne serait pas raisonnable de la part d'un pays d'appuyer la
proposition sile dit pays n'est; pas dispose a faire un transfert'supplementaire de,ressources reelles. en faveur des pays moins developpes, Toutefoisf
s ii. y est disposet.il doit aussi accepter de prendi-e des mesures pour re- '
duire sa demande interieure dans la proportion necesaaire pour prevenir une
surcharge de son economie, Tres certainement, la proposition n'a aucune
chancy d^etre adoptee si les pays ne sont pas en nombre. suffisant* qui acceptent de transferer des ressources reelles plus importantes sax pays moins developpes^dans la me sure ou leur balance des paiements et leurs reserves
?pnt.protegees. S»il,en est ainsir les difficultes dues aux poxissee^-inflationnistes^quvde toute maniere seront prpbableraent tres restreintes- (vtfif
paragraphed3 ) ne sont pas insurmontables, et la necessity d'obtenir'des
E/CNe14/WP.i/3O
OAJJ/TRAD/29
Page
reservesfl
centre des ressources reellesr
101
assurera certainement une protection
contre une augmentation excessive des avoirs en reserves et seduira sans aucun
doute ceux qu'inqmetent. les dangers d'inflation- qufimplique • le cduplage.
263. Une objection soulSV-ee a, l'adresse du couplage propose* se rapporte a la
chronologie de deux op^i-aiions que l'on. souhaite relier. ./Oette o-bjection est
formulee comme suit datis:'Te rapport Ossola .;
.
. ■
,
■■.,,^"
-
].} :1!-
"Du point de vue die "la gestion monetaire internationalef Mule souplesse
:■;
264.
totale est requise pour les decisions, concernant la xfuestioti d^ savbir
si des avoirs doivent itre crees ou non». Du poinfr.de vue^ &U develop^pementj en revanche, la planificationf chez les doriateur's co*me-rciiez "
les beneficiaires, exige des engagements; fermes valables; poiir" de: loftgues
periodes. Ces conditions introduira.ient: de la rigidite(-dahsflers: aspects
monetaires du systemet en sorte que la qualite monetaird de I'avdir s!|en
trouverait compromise" l/,
Comme indique plus haut, il est possible que cette critique s%ppl±que
a la proposition Stamp, mais elle n!es-fc guere fondee quand il s'agit de la r
praposition des experts. D'apres leur syetbme, le volume,? l'echelonnement
danstJia temps et la repartition des ,droits de tirage speciaux seraierit de¥e:rmine^;. . par les besoins estimes de l!economie mondialeP et non pas par les-"1''
necessites du developpement. Une partie des fonds nouveaux crees par ces' ''
droits de tirage speciaux seraient mis a la disposition de l'IDAf 1'importance et le moment du transfert etant fixes en fonction des necessites du
developpement. II doit §tre possible d!assurer un degre de continuity satisfaisant du point de vue de la planification du Groupe BIRD/lDA; a vrai dire,
1^ situation permise par le financement a travers le "couplage" pourrait fort
bien.e*tre plus avantageus'e qu'avec les formes de Vinancement dent la BIRD
dispose aotuellemenf pour 1'approvisionnement de l^IBA.
=
265.. ;Une objection est■ c-ouramment formulee contre le ncouplage"e a savoir
que les liquidites e% lraide sont 'des problemes absolument distincts qui ne
sauraient ni ne devraient §tre mis dans le. m§me. panier. Selon 1'argument
avance a ce:sujetr si des pajrs formant un groupe desirent s!accorder mutuel-
lement des. creditsc 6u se crier; a ^eur intention reciproque des liquidites
supplemenfcairesc il n'y a aucurie raison pour qu'on leur refuse le droit de
creer eux-mgmes les instruments necessaires sans relier leur systeme a 1'obli
gation de foumir des ressources. Teenies aux pays moins developpes.
La re-
ponse a cet' argumenty qui! yient du. ^rol-esseur Machlupf e'est que la creation "
de nouvelles aiq^ida%es correspond ,S une economie par rapport a 1'acquisition
d or. Quand de nouveaux^gisements dVor etaient decouvertsf ceux qui desiraient
acheter de l»0^ devaient debourser des ressources reelles. La creation du "papier-
monnaie" international se ramene. a une invention technique qiii economise des
ressources.
II est raisohnable et il est juste que ces economies aillent a
V
ceux qui en ont besoin plus cfue les autresp a savoir les pays moins deVeloppe^.
et ;que les pays riches aient 1*obligation d'acqu^rir-au moins une partie de ces
economies.
■ ■■■
■ -■'■ ' • ■
■
■
.
-
of-Tto* Report of the Study Group on the Creation of Reserve Assets.
, page 70.
■
f
E/CN.14/WP.1/30
0AU/TRAD/2§
Page 102
msmm
EHSs «-«.'\e.
gdgee but j.a voie du develom^emen-fc.
formes cpuraSesd - 2def
&+ n^v. ^t,,« «'■„__
^ SWC3laux et
^_
..
,
.J
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page
26°/«
103
De cet examen des consequences probables de I1 adoption du "couplage"
les conclusions suivantes se degagent
1)
:
L»adopt i on-de la proposition aboutirait probablement en pratique :
a)
\ b)
a un accroissement du volume de l'aide aux pays moins developpes;
a une augmentation de la proportion,de l*aide acheminee par
l'int.ermediaire de l'IDAc
l!AfriqueP
c)
ce.qui
et par consequent en direction de
se traduirait par un gain de qualite;
a la possibility pour les donateursde se procurer des reserves
gr§.ce a 1'execution de commandes d'exportationf au prixr dans
>■■■-'-■
une certaine'mesuret
:
au detriment des necessites interieures pour lesquelles ces
ressourcee sont deja pleinement utilisees,
. ■ , :
f
d!un detournement
de ressources vers
lraide
2) -rll rest fauxde pretendre qu'il doit y avoir obligatoirement[ conflit
■-: .-:■
.-v ■
entre le moment de 1'operation monetaire et celui.de l'attribution
'■■ de fonds pour le developpement ♦
3)
-■•-, '■■'■'
La crainte de I1inflation n'est ,pas tellement justifiee.
Si, dans
.: : un pays donnes
les exportatiohs devaient provoquer des poussees
inf:latipnnistesp ce paysr au casou il serait dispose a accrottre
son aider prendrait les mesures heeessaires pour liberer ses
ressources.
■
'
270.
La-proposition offre done la possibilite -de cemmuniquer une puissante
impulsion au developpement des pays moins developpes tout en premuhissant
les-pays donateurs contre toutes repercussions nuisibles sur leur balance
'
des paiements et leur situation budgetaire.
Elle offre en outre aux pays
developpes deficitaires un moyen de renforcer leurs reserves en s'efforcant
tout specialement d!executer les commandes destinees au developpement que le
syeteme engendrerait•
Variations
sur le couplage
271•
II y a un certain nombre de variations sur la proposition de couplage
presentee plus haut._ .La proposition de M. IVIaxwell Stamp a deja ete mentxonnee.
Le plan Stamp consiste a transferer les fonds issuS des droits de tirage speciaux aux pays._moihs develbppest qui peuvent les utiliserfaux fins du d^ve^
loppementffa des depenses faites dans les pays qui-acceptent de les recevoir.
L'objection a cette solution^ cfest que la creation de reserves intemationales
et sa chronologie doivent gtre determinees par des considerations autres que
la necessite de 1'aide.
L!inter§t du plan des experts de la CNUCEDf e'est que
le volume^ l'echelonnement dans le temps et la repartition des fonds obtenus
grace aux droits de tirage speciaux peuvent §tre determines entierement par
les besoins de liquidites intemationales\ si les fonds fournis par les droits
de tirage speciaux sont echanges immediatement contre des sommes en monnaies
nationalesf aucun conflit ne surgit.
En revanchef on peut imaginer un avenir
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OAU/ilRAD/29
Page 104
oii lee reserves internationales serpnt tellement considerables que le retard
entre lfattribution de droits de tirage speciaux aux pays moins developpes
et leur acquisition par les pays industrialises ne sera pas considere comme
justifiant une objection serieuse. La proposition Scitovskyl/e carte cette
objection en passant ^'initiative de la creation de reserves aux pays deficitaires qui ont besoin de reserves supplementaires et qui sont disposes a,
ceder des ressources reelles au benefice de l'aide. Un pays deficitaire
ayant besoin de reserves inscrit a son budget un credit de subvention en
faveur des pays moins developpes et transmet ette subvention au FMI sous
la forme d'une somme en monnaie nationale ou d'une dette de lfEtatf ou
encore.d'une contribution conditionnelle a I1IDA.
Le M emet des droits de
tirage.speciaux sur garantie de la monnaie ou de la dette du pays considere
et met.les fonds ainsi..degages a la disposition de l'IDA. L'IDA attribue
la somme a un pays moins developpe en vue du financement de ses importations
destinees au developpement, Le pays moins developpe beneficiaire ne peut
depenser I1 argent que dans le pays dont la monnaie ou la dette sert de garantie;
mais des que.1'argent est entre les mains du pays deficitaire considered il
se transforme en liquidites internationales "litres"t depensables et acceptables partout. En d!autres termesf le pays moins developpe regoit une sub
vention conditionnelle (ou liee) ^pour laquelle les objections ne sont pas
les mgmes que.dans le cas du pr§t liej; le pays en deficit recoit des reserves
exterieures^ supplementairesr mais exclusivement en echange de ressources
reelles.
Cette condition evite que des reserves ne soient acquises trop
facilement. Coupler la creation de liquidites internationales et le finance
ment du developpement repond a une tradition respectable : sur le plan
nationalc on a cree le systeme des dep6ts dfargent en echange de credits
bancairesj ces demiers contribuant au financement du developpement Indus-triel.
Cette proposition ne sera pas sujette a l'objection selon iaquelle
les pays excedentaires seraient exposes..a des poussees inflationnistes sup
plementaires.
.
■:■■_.
1/ Reauirements of an International Reserve System, Essays,in International
finance HoV'49f international Finance'Section," Princeton Jniversity, iy65r
■pp* 10-131 et :TA New Approach to International;Liquidity"f American
Economic Review* vol. LVIB pp.
1212-1220*
.
E/CW.14/WPa/3O
OAU/TRAD/29
Page
105
Le profrleme des conditions
Vers une liberalisation limitee de l'aide liee
272.
On a reconnu generaldment
que 1'aide liee est
cotiteuse pour les pays
beneficiaires et on s'est efforce de chiffrer ce cofit \J•
du secretariat de la CNUCED on estime que le cotit
moins de 10 a 20 p»
100 du montant brut de l'aide.
de
Dans une etude
1'aide represehte au
Ce serait dpnner dans
1'utopie que de reclamer que l'aide soit completement l*de'lieel1, alors que
les pays donateurs se soucient de leur balance
des paiements et dfe leurs
reserves.
En mime temps* il y a des mesures qui doivent et qui peuvent
e*tre prisesr qui combinent avantages substantiels pour les beneficiaires
et faibles pertes de balance des paiements pour les donateurs.
273*
Une de ces mesures serait de permettre que l'aide liee soit depensee
pour l!achat de biens et services dan; d'autres pays moins developpes de la
region:.
Cette liberalisation limitee de l'aide lie*e favoriserait les
echanges regionaux entre les pays en voie de developpement et les_ investis-r
sements dans ces pays.
II y aurait peut-§tre une certaine tendance au change-
mentf en raison de I'elargissement de la gamme des produits pouvant Stre.r,
achetes (c'est-a-dire que des produits achetes precedemment avec les re--.:.v.:
cettes en devises seraient remplaces par des produits achetes avec :les
: ;
fonds de 1'aide liee9 les devises ainsi economisees etant alors converties)f
en sorte que certains donateurs, risqueraient d'Stre plus desavantages que
dans le cas d'un systeme d'aide liee strictement bilateral.
Mais il ne
s'agi.rait que de sommes tres minimes.
Outre qu'elle encouragerait l;e.::com^
merqe regional et sous-regionalt de me*me que les investissements? cetie
mesure reduirait les gauchissements dus a la tendance qui favorise les projets fondes essentiellement sur les capitaux et les importations.
274.
Cette proposition souleve une autre objection, a savoir que les pays
africains ne sont pas en mesure d'honorer les commandes d'articles electromecaniques et d'autres categories de produitfi dont l'achat est finance par
1'aide.
Deux reponses se pr^sentent : en premier lieuf les faits demontrent
que,. sur la masse des commandes dependant du Ponds europeen de developpementf
un quaxt seulement sont passees aux autres Ettats associes.
On n'en retire
pas 1'impression d'une restriction grave des approvisionnements.
Maist en
deuxieme lieuf me*me si la capacite de production n'existe pasc la possibilite d'avoir des commandes fait nattre un marche assez grand et communique '
au developpement industriel une impulsionc marche et impulsion qui autrement
n'auraient
pas existe.
1/ Mahbub ul Haq "Tied Credits - A Quantitative Analysis'',, dans Capital
Movements and Economic Development. (MacMillant 1967)r - D. Lai "Cost of
Aid-Tying" - A Case Study of India's Chemical Industry"v Secretariat de
la CMJCED (New York) 1967f - J. Bhagwati "The Tying of Aid"f Secretariat
de la CMJCSD (New York) TD/7/Supp. 4t 19^7 (L'aide liee) et R.M. Honavar
"Aid-'iying by Source and Industrial Efficiency"t Institut de developpe
ment economique (BIRD)r autocopier I967.
E/CW.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 106
Liberalisation reciproque des conditions de 1 'ai&e.
275*
En dehors des mesures qui.pourraient Sire prises .en vue.d'une liberal.
lisation limitee de l!aide liee, les donateurs devront etudier la possibility
d'une suppression a^ciproque des conditions de I1aide dans le casr par exempler
ou deux donateurs ou plus desireraient s'arranger entre eux pour faire face
a des pertes eventuelles de devises.
II semble que 1'existence de quelques
rares pays jouissant d'une tendance chronique a une balance des paiements
excedentaire ne doivent pas de"tourner les pays deficitaires de 1'adoption1'
entre eux de mesures tendant h. la suppression reciproque des conditions de
I1 aide.
276.
'"'■■.
"
■? ;-: ■
Cette progression limiteec:graduelle vers 1'application de politiques
d'aide plus efficaces pourrait faire 1'objet de negociations au sein de
groupes consultatifs out bilateralementr entre donateurs et groupes de beneficiaires.
Taxes et
:
.
subventions
277II y a une autre solution pour remplacer 1'aide lieer qui combine les
avantages du mecanisme des prix et une garantiercontre les pertes de devises.
Cette solution permettrait aux pays en deficitr dont les produits d1exporta
tion ne pourraient faire face k la concurrence,. d*acquerir des reserves,, tout
en permettant aux pays exce"dentaires d'eviter les effets des poussees infla
tionnistes.
La solution consiste a imposer des taxes indirectes sur les :
exportations des pays excedentaires financees par 1'aide et a subventiohner
les exportations des pays deficitaires financees par l'aide. En 1'occurrenceP
il- ne s'agirait vque de l'aide accordee sous forme de pr^tsr car lf objection
est moins valable dans le cas desdon^s i!li4s". ;-Ce systeme permettrait aux
pays deficitaires qui normalement seraient incapables de soutenir la concur
rence ;d'acquerir 'des reserves en echange de ressources reellesf tout en pr6munissant les pays excedentairesr qui ne tiennent pas a souffrir des poussees
inflationnistest; contre les'demandes procedant de l'aide^ II serait possible
de financier les subventions et de -conserver le produit des taxes a 1 'exporta
tion ^;I'Echelon des payst ou encore une institution multinationale pourrait
6tre. ytilis^e en tant qu'organisation de financement* Dans ce cas e"galement>
des changements interviendront? les ben^ficiairefe achetant les produits d'exportation subventionnes avec les pr§ts accordes au titre de I'aide, au lieu
d'utiliser a cet effet les devises qu'ils auraient gagnees.
MaisP in^vitable-
mentf les donateurs'deficitaires beneficieraient d'achats plus importants'^
alors qu'il y aurait une reduction des achats faits dans les pays excedentaires.
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Page 107
'
278.
Les revendications particulieres de 1'Afrique
Alors que dans un grand nombre de pays en voie de developpementf la
croissance du pro&uit total et. du revenu a ete assez remarquable entre i960
et l96Tt l\Afrique, quant a elleP reste en arrifere. Pendant cette perioder
pour /tous. les pays en voie de diveloppement considered collectivement{ la
croissance a^te de 5 p. 100: et la croissance par habitant de 2f4 P* 100.
Les pay^sous-developpes'les; plus developpesf c'est-a-dire ceux d!Europe,
ontJaccu6e le taux de croissance le plus 4leVe (7r1,ou 5f6 par habitant)t
al6ts-qu'en Afriquer ou se trouvent uh grand nombre des pays les moins
"divelo^s, le tauxde croissance a et6 le plus faible (3rl ou O59 p$,r habi
tant);' En faitr pendant cette pe*riDder; le revenu a. mgme flechi pour les pays
aunord du Sahara. Seuls deux pays africainsf la Libye et le Liberiaf ^soht
au nombre de ceux qui ont enregistfe un taux de croissance egal ou superieur
a 6 p.
279.
100 par an.
La realite patente de cette difference entre les taux de croissance au
sein du tiers monde implique que les ecarts entre les revenus par habitant
ne font que s'elargirr non seulement entre les pays riches et les pays pauvresf
mais aussi entre les pays tres. pauvres et les pays relativement moins pauvres.
Car ce sbnt les pays dont les revenus sont relativemeht eleves qui enregistrent
les taux'de croissance les plus forts r alors que less' pays les moins developpes sont/condamnes aux taux de'croissance les plus minces.
Sur les 27 pays
dont: Ife'produit interieur brut par habitant est le plus basf I'Afrique en
compte;21.
Sur les 40 pays en voie de developpemejat du continent &fricain8
21 sont au:nombre de ceux quiP dans le mondeP ont les revenus nat.ipnaux par
habitant les plus bas. En Afriquef 30 pays representant 86 p. 100 de la
population ont un produit interieur brut inferieur a 160 dollars par habitantr
et 17 de ces paysr avec 55 p. lOO.de la populationr ne disposent que .de moins
de 80 dollars par habitant.
Quelqu'insignifianW qu'ait pu gtre la croissancer
elle s!est limitee essentiellement a l'industrie extractive et aux services,
alors quer dans le cas de l'aiimentationr doht- depend le gros de la popula
tion, le taux de croissance par habitant a ete a, peine sensible,. . sinon hegatif.
Courants par habitant
.
. ..r
].
280.
Le courant par habitant des ressources nettesr publiques e"t multilaterales, offre un moyen particulier de.mesurer la contribution possible de ces
apports exterieurs au developpement du pays beneficiaire.
Sntre i960 et' 1965r
1 il y a eu,pour les diverses sous-regions en voie de developpementf des diffe
rences t res sensibles entre les entrees d'aide moyennes par habitant en pro
venance des economies de marche developpees et les institutions multilaterales.
La moyenne se situe entre 2r34 dollars (Asie du sud) et 12r21'dollars (Afrique
du nord).
Toutefoisr il y a eu un retrecissement marque de la fourchet-te-des
moyennes annuelles pour sept sous-regions (c'est-S.-dire l'Afrique du nordf J
1'Afrique au sudVdu :Saharaj"VTrAmerique du sudc T!~Amefique du nord et du centrer
1'Asie du sudj;' le Hbyeh-0rlenT''et""llExtrg"me-0rient )'• "En Afrique_t;du;nordt le
flechissement de l'aide annuelle moyenne par habitant:a ete particulierement
netP passant du niveau tres eleve de plus de 14 dollors en I960/6I a,environ
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 108 .
8 dollars en 1965 l/.
(Dans le cas de l'Afrique au sud du Sahara- 1'aide
par habitant a ete- en- moyenne irife-rieure a. 5 do-Ua^s -2/)♦ Pour quatre sousregions accusant. en i960 les moyennes les plus faibles (Amerique du sudf Asie
du sudP Amerique du nord et du centre. Afrique au sud du Sahara), I1aide par
habitant a augmente entre i960 et 1965 3/. L'apport net d'aide financiere
par habitant a accuse des differences considerables entre les pays beneficiaires. En 1967r une vingtaine de pays africains ont recu moins de 3 dollars
par'habitant c" alors que 18 en recevaient plus de 10.
II apparatt que le
revenu par habitant n'exerce pas une influence importante sur la repartition
des fondsexterieurs destines au developpement 4/. ToutefoisP ce sont souvent
les pays, dont le revenu est le plus bas qui eprouvent les plus grandes difficultes a diyersifier et a accrottre leurs exportation; ces mimes pays, en
outre9 sont frequemment incapables d'attirer fortement les capitaux prives
exterieurs.
rieure,
Us. sont tributaires plus cjue tous les autres de l'aide exte-
281.
Les tableaux 20 et 21 indiquent le montant des apports d'aide par
282•
Les revenus tres faibles et le niveau egalement bas du developpement
habitant.
•
• '..
dans nombrede pays africains ont des effets importants sur les politiques
d'aide. Une de ces consequences est la hecessite d'une proportion relative-
ment importante d'assistance iechnique.
Mais, plus que l'aide financiered
1'assistance technique exige" une planification et une coordination beaucoup
plus minutieuses. II en decouie la necessite imperative d'une reforme des
institutions des Nations Unies'et de I1organisation efficace de groupes
consultatifsr dont il sera question plus bas.
283.
La repartition geographique d« I1assistance technique en general fait
apparattre deux caracteristique? paroiculieres : les niveaux dfencaissement
par habitant ne sont pas aussi largement repandus' que dans le cas de la
repartition de 1'aide t.otale^. L'except ion la plus importante est celle
: de huit pays situes au bas de l'echelle qui ont re9u une assistance corres-
pondant a plus de 50 dollars par habitant par an en 1965 e^ 19661 alors que
pour 1!ensemble des pays la moyenne a ete de 0,82 dollar 6/.
II semble aussi
qu'il y ait une tendance qui voudrait que la repartition de 1lassistance-
technique (et particulierement 1'assistance relevant de l!enseignement) se
conforme a une appreciation raisonnable de l!urgence des besoins; par exempler
I'encaissement moyen par habitant superieur a 2 dollars en Afriquee par rapport
au chiffre de Or29 dollar enregistre en Europe meridionale JJ\ est logiquer eu
egard aux besoins urgents de 1'Afrique en ce qui concerne l'aide ail niveau de
l|execution-«t de 1 'exploitation "post-projets" et aux efforts extraordinaires
deployes en faveur du systeme d'enseignement a travers le continent.
1/ CNUCEB : Croissance et- financement exterieur du developpement. TD/7/Supp.l,
2/ CNUCED : Financement exterieutr du developpement : Situation actuelle etperspectivesf TD/B/CA3/61,
T~~~
3/ CKUCED: TD/7/Supp. 1 ci-dessus.
£/ Ibid.
5/ OCDE : Examen 1968.
6/ Ibid.
1/
". ...
r
—■
E/CN.14/WP.1/30
OAU/TRAD/29
Page 109
Tableau. 20
Montant net de ltaide publique par habitant dispenae*e a
ceriains pays en voie de developpement par les pays membres du CAD (OCEE)
et ces organismes multilateraux (en dollars des Btats-Unis)
Region/
pays beneficiaires
AFBIQPB
Bilaterale
Multilateral^
Total
5,4
0,7
6,1
14.0
0,2
14,3
Libye
5,3
-0,6
4,7
Maroo
7,1
0,6
7,7
16,7
1,2
17,9
RAU (Egypte)
4,6
0,1
4,7
Burundi
1,7
0,5
2,3
Congo (Kinshasa)
7,1
0,6
7,7
Ethiopia
0,9
0,4
1,2
Ghana
6,0
1,6
7,6
Guinee
3,7
1,1
4,9
Kenya
6,4
0,4
6,8
30,4
1,2
31,6
dont
:
Algerie
Tunisia
Liberia
Malawi
8,3
*
8,3
Nigeria
1,5
0,5
2,0
Rwanda
2,4
0,6
3,0
Sierra. Leone
5,3
0,6
5,9
Somalie
7,4
1,5
8,8
Tanzanie
3,3
0,3
3,6
Ouganda
2,8
0,3
3,1
Zanibid
6,1
-0,7
Etats africains et malgache^
5,4
5,6
2,2
7,8
Source:I OCDE, Examen 1968 - aide au developpement. tables
|
bJ Etais africains et malgache : Cameroun, Congo (Brazzaville )$
Dahcmey, Gabon, Haute-Volta, Madagascar, Mali, Mauritanie, Nige"riat
Repiblique centrafricaine, Senegal, Tchad, Togo.
fABLUD 21
wrao iiiraxi. ;
nw TMparo pom i965-i9<7
Mctftltlon riagraphlou* da 1'ai.da
not Wilim niiKfni
(aata A* l'aaortlaaaaurt)
■i nomuici no frra-ora
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3.85
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3,21
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llla^i"" j*f
Balgiqaa 56*, Iteta-Onia 33*
RAta-ITnia 47*, tauea 31*
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2,32
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2,17
rraae* 48*, C.K.I. 29*, Italia 8*
3,53
-
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0,92
-
0,40
0,03
-
-
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2,11
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-
-
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0,9«
0,01
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■
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2,46
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ayant fourni «n««nbl» plu» d« 80 pour 100 du aontant total d« l'»ld« lndlqu* dana la d»uil*m» coloniw.
0/ T ooaprla^.i*Australia »t 1» Suiai*.
IOTBS i
j.'.,,
- L. ta« ^oonv.r.lor. utili.« dax. tou. lw oa. »t d. 2,60 dollar, d.a Etat.-Wnl. pour 1 livr. at.rling.
- 8y»bol,«i l*ttli»*»t - aiui ou niglicaablat .. ohiftr* non diiponibl*.
0,46
"
u d#tt#.
Tableau 21 (suite)
Notes
1.
Territoires et departments francais d'outre-mer.
On ne dispose pas de donnees sur 1'assistance
fran^aise accordee a chacun de ces territoires
et departements.
Le tableau ci-decsous presente cependant des
chiffres estimatifs sur I1aide fournie aux
regions auxquelles appartiennent ces differents territoires et departements.
Montant total
de l!aide
toyaume—
Regions
Uni
Etats—
Unis
France
Allema*ne
Jap on
Autres
Autres
pays
mem—
bres
du
ganismes
GAL
41.52
1.
multi-
laterau^
ARCHIP3L UUS
C 01; ORES
0,01
2. TERHITOIRESFRANCAIS
40,33
1,13
0,05
DES A?ARS ET DES
3.
Ai.S;:TQUE 1.
56.10
OCEANIE
ISSAg
RBUFION
ST •
PIERRE :Jr.P
2.
GUADELOUPE
3-
kARTINIQU/I,' 4 GUIPIU
1. POLYN^SIU EHAHCAISE
2. NOUVSLLJ-CALEDOKIE
3.
IL.'.jS
68f87
OSO1
53745
;/ALLIS ET
EUTONA
2. BIBD = Banque internationale pour la reconstruction et le developpe.ent
IDA
=■Association international de developpement
BID
=-Banque interaaericaine de developpemeht.
2,59
or
0,05
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 113
284.
Une autre consequence de la modi cite* des revenusf jointe a la petitesse
-des paysr est la necessite d.'une coordination regionale-solide.
Si la Banque
africaine de developpement pouvait obtenir des fonds plus importants a l'exterieur comme a 1'interieur de l'Afriquen
des possibility s'ouvriraient pour
des projets capables de surmonter les restrictions severes qu'impliquent
l'eiigiiite et la fragmentation des marches dues a la modicite des revenus et
a la petitesse des pays.
285.
et
La plupart des pays africains ont acced# k I'.independance entre 1955
1963.
Le passage s'est traduit par des sujetions politiques et par la
necessite de consacrer un surcroJt d'investissements a 1!infrastructure
materielle etsociale*
Les depenses &e cette categorie
posent les fondations ne"cessaires au developpementr sans contribuer pour autant a une augmen
tation rapide du revenu.
;
,.
..'-*■
286.
Une des fonctions proclamees de I1aide est de reduire des inegalites
qui ne cessent de croltre.
Mais ce principer habituellementP ne s!applique .
qu!a 1'^cart entre les revenus des pays industrialises et ceux des pays en
voie de developpement.
Si ce princi'pe devait ^'appliquer au tiers raondef .
il faudrait que lTaide soit dirig^e de plus en plus vers. les pays dont les
revenus sont les plus bas et les perspectives de developpement les moins
'
favorablesp afin d'eviter que les ecarts ne s^largissent a l'interieur du
groupe des pays moins developpes.
En dehors de tput.e difference entre les.
:
revenusf un objectif important de l!aide est dfaider,ceux qui sont les plus,-.;
pauvres et ceux qui ont besoin d'assistaiice plus que les autres.
Surces
;
deux terrainsr les reveridications de nombreux pays africains qui reclament
une aide plus
287.
large
sont tres solidement
fondees.
II y a une theorie seion lacju^xle l'efficacite de 1'aide est subordonnee
a 1'application des criteres de comportemehimesures favorables au "aide toi toi-me'me"
pensees et
est
■./■.,.■
Ce qui revient a dire que les
prises par les pays
sont
que leur succes est epaule par un soutien exterieur-s,
peut-Stre tres
seduisanteP
la definition du comportement
mais il
soient
importe que
les bons.
recom--
Cette theorie
les criteres choisis
A cet
effett
pour
les tatpc de .
r
croissance du revenu global ou du revenu par habitant peuvent fort bien
Stre trompeurso
288*
'
Pour un grand nombre de pays africainsf
a poser les bases humainesf
orientee vers le progres.
dfenseignement
:
la tache aujourd*hui consiste
institutionnelles. et
:
techniques d'une economie
II en decoule la necessite de creer un systeme
adapte a la croissance economique.
des services administratii*B
efflcaces et integresr une classe de cultivateurs sachant lire _et e,orir:e et
consciente de son r51er
neer
une main-d'oeuvre a^ricole et
qualifiee et adaptable.
tutions financierest
II en. decoule la necessite de creer des insti-:
d'ouvrir progressivement
communicationsc des routes^
ments sont des conditions
des debouchesr de realiser.des
leschemins de ferr des ports.
indispensablesr
des taux de croissance grandissant
accelere.
.
industrielle discipli-**
ils n'engendrent
rapidement
Si tous ces ele- .
pas dans l!immediat
ou a un rytiime encore.plus
Sit aux fins de cette argumentationf nous acceptons
■ ■
la terminologie
E/CN.14/WP.1/30
OAU/THAD/29
Page
114
aux entreprises consistant a creer les institutions et Tposer les
rl^liri^UC0UP
?]™ qU'au °-P°rt^ent d-agregats tels Je le revenu
national, l'epaxgner 1-investissement et les taux de croissance.
289.
Le fait d-aider principalement ceux qui sont "proches du decollate"
ceux qux sontr plus que les autresr capables de s-aider eux-Smes/esfen'
—
-
11
E/CN.14/WP.1/3O
OAU/TRAD/29
Page 115
Cette justification peut se fonder sur I'indivisibilite de la necessite de
certaines normes minimales de sante et d1 instruct ion, pour eviter que les
ine*galites dans une partie du monde empoisonnent et contaminent les autres.
Elle ^eut aussi se fonder but des considerations relevant des droits de
l'homie, ou sur le fait que l'aide contribue au potentiel de croissance,
etant donne que des mesures convenables dans les domaines de la sante et de
I'ens^ignement ne sont pas seulement souhaitables en elles-mgmes, mais sont
aussi dee formes de lfinvestissement dans lfhomme, propices a une accelera
tion 4u developpement. II conviendrait done de faire en sorte quef dans les
limites de la strategic generale de I1 aide, les besoins des pays les moins
d€yelbpp€s beneficient d'une attention particulifere, qui se manifesterait
sort par la determination d'objectifs particuliers en matiere de contribu
tion, soutenus par un systeme de mise en application des dispositions correspondaxjtes, soit par l'etablissement de programmes fondes sur les objeotifs
partiouliers a atteindre, programmes que les Oonateurs accepteraient de prendre
a leur compte*
Coordination
295* Certaines des desillusions causeto par 1'aide proviennent du fait que
la diteaide est en m8me temps et trop fragmentaire et trop "globale" : divisee
et rasoembiee le long des mauvaises lignee. La fragmentation est le re suit at
de la multiplicite des programmes d'aide des donateurs a vocation bilaterals,
chacm d'eux etant inspire par sa propre combinaison de motifs, d'objectifs
et de Criteres. De plus, il y a les institutions specialisees des Nations
Unies qui poursuivent leurs propres objectifs et qui defendent jalouseinent
leurs domaines de competence. A l'extremite receptrice, les gouvernements
nationfrux souverains sont reconnus habituellement comme etant l'autorite
supreme pour les demandes d'aide, la cooperation regionale et sous-regionale
n•etant guere prise en consideration, Selon oertains indices, il y a un
debut de coordination entre les donateursf entre les, institutions specialisees
et entre les beneficiaires. Les consortiums et autres groupes consultatifs
en son* des exemples dans le premier casr les commissions regionales des
Natxonb Unies dans l'autre cas. Le Plan Marshall et 1'Alliance pour le progres etaient unilateraux du c8te du donateur, mais ils ont tente d'instaurer
une coordination, une cooperation et une integration regionales du cGte des
benefi^iaires.
Les Banques regionales de developpement sont aussi des exemples
d un m^uvement tendu vers des groupements supranationaux limites, dans le
bon sens,
296,
,
*
rapport a la plupari; des regions qui ont besoin d»un programme pla-
nifie ot execute sur le plan regional, 1'Afriqiie est celle qui a manque le
plus des ayantages d»un programme de ce genre,
L'effort d'aide a aggrave la
fragmextation
"J ~i historique, gaographique et politique des continents et les
fluctuations de 1'aide dans, le tempsf son incertitude et son incongtance
devant
ardus
les forces politiques, ont rendu
enooTe pl^us difficiles les problemes
e la cooperation et de la planification a l^vance.
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15
:
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OAU/TRAD/29
Page 117
297 •
tatifs
Iia creation par la BIRD et le CAD de consortiums et de groupes consula e*te une mesure prise dans la bonne direction. Ces nouvelles forces
offrent
un moyen precieux de combiner les caracteristiques souhaitables de
llaide jbilaterale avec celles de 1'assistance, financiere mult i late rale.
Toutefdis, comme on l'a dit en substance a l!0CDEf ces mesures ne concernent
l'assistance technique que dans une mesure tres limitee !/• II est possible
que 1'interSt manifesto recemment par bertains groupes consultatifs (charges
de la fynisie et de l'Afrique de I1 est) pour des domaines tels que lVenseigne-
ment et, l!agriculture laisse prev.oir de la part de ces consortiums et d6 des
groupes! facultatifs un mouvement en faveur d'un elargissement de leur champ
d1 action.
298.
Tbujours selon 1'OCDE, lee travaux dans les consortiums et les groupes
consultatifs de"montrent clairement les avantages d'une demarche coordonnee
sous lee auspices d'une institution intsrnationale 2/. Toutefois, cette
methode n'est pas sans difficultes.
L'OCDE ajoute en substance que l'absenceP
en particulierc de tout engagement de la part des donateurs dans les groupes
consultatifs freine considerablement la cooperation active des pays benSficiaires.
299.
Entre 1964 et 1966, les pays faisant l'objet de consortiums et de groupes
consuiHtife ont recu en moyenne 37 p. 100 des versements publics nets des
F^* du^CAD» Toutefois, la creation de consortiums ou de groupes consultatifs
interes^ant des pays en voie de de>eloppement particuliers, alors qu'on aurait
pu le si^pposert n'a pas encore en jusqu'ici pour effet d!orienter la distribu
tion d'fcide en leur faveur et d'aplanir les fluctuations. On le constatera
d'apres le tableau 23a.
300. L« systeme des consortiums semble avoir donne des resultats plus concluantedans I1ensemble que les groupes .consultatifs. Sur les quatre pays
pour le^quels des consortiums existentr seule la Turquie accuse une reduc
tion de ses entrees absolues et par habitant en 1966, par rapport a I'ann^e
de creaijion du consortium. Les seuls cas pour lesquels il semble que le
pourcenjage des encaissements totaux d'aide ait augmente a la suite de la
cre-atiox| d'une organisation de coordination sont ceux des deux pays faieant
l'objet jde consortiums de la BIRDf I'Inde et le Pakistan (le flechissement
de 1966 ijpouvant 8tre attribue en partie au conflit frontalier qui a oppose
les deu± pays a la fin de 1965); parmi les pays faisant l'objet de groupes
consult^tifsf le Nigeria a enregistre un resultat analogue.
tife ( ce^i
14 P^S faisant 1!o^jet de consortiums et de groupes consulta-
hurt representant plus de la moitie de la poptdation totale des 14)
ont re9^
en 1966 des apports d»aide par habitant inferieurs a la moyenne de
6
Pays m0ins d®vel°PPes. L'augmentation de leurs entrees d'aide
par habi ant au cours de la pe>iode correspond seulement au fait que le volume
de 1 aids totale? de mSme que les apports d'aide a ces pays, ont augmente* en
moyenne
plus rapidement que la population. Plus recemment, les entrees d'aide
par habi
ant dans 1'ensemble des pays faisant l'objet de consortiums et de
1/
OCDE : Exaraen I968.
2/
OCDE : Examen 1967.
Jsafc^Jl
fit
Tablaaa 23» j'coaaortiw at
oonanitatifa i Parta daa dlffaranta para <i«na >■ ■ontant
■ total n"at da 1'aide publiqub disptpsaa'at■ontantB d'aida rteoalp** habitant (1960-1966)
Pcwroantag* <*•• varaamante au .titra de 1'aic1
Bat* da
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--
i960
/■
.Montanta d'aide racua par habitant (an dollar*)
du aaotaur public
I960 -"
1962
1963
1964
19*5
1966
12,2
12*6
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19,5
19,4
17,8
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8,0
8,4
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3,4
3,9
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2,8
2,9
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0,6
0.6
6,7'
0,7
0,6
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1J61
1961
1962
1963-1964 :
1965
1966
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1960
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1962
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1962
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1962
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2,5
2.6
2.5
2.6
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Colombia
1963
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1963
Tunisia
0,7
0,6
0,5
1,2
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1,7
1.4
1,3
1,1
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1,4
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2.3
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1965
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1965
0.3
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0,2
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1.8
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1965
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0CM.•■faawan 1968/ P. 171
Hota 1 Daiix nouvaaux groupaa oonsultatif* ont. 4U oreei •n.1967, pour la Karoo aV pour
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Page 120
groupes consultatifs ont diminue, passant de la moyenne de 3f21 p. 100 de la
pe'riode I964-I965 a la moyenne de 3 p. 100 pour la pe'riode 1966-1968, alors que
lee apports d'aide par habitant de l»ensemble des pays en voie de developpement ont. accuse -une augmentation (voir tableau 23b). Sept des quinze pays ont
accuse" des apports annuels par habitant inferieurs en moyenne a ceux de la
peri ode pre"cedente.
302*
Le volume de l'aide publique nette accordee a deux des trois pays africains faisant 1'objet de groupes consultatifs a accuse" des fluctuations consi
derables; en fait les encaissements de la Tunise et du Soudan ont me*me ete
inferieurs aux chiffres de 1963 (annee de la creation des groupes)? ils ont
augmente en 1967f mais la part du Soudan est restSe infe"rieure a celle de
1963 (voir tableua 24)•
Tableau 24
:
.
Encaissements d1aide nette officielle l/pour le Soudant la
Tunisie et le Nigeria (millions de dollars)
lr\
1963
1964
1965
1966
1967
Nigeria
16,2
53t2
94,6
93,0
113 r4
Tunisie
84,9
72,1
91,5
70,4
104 ,3
Soudan
19,6
24t9
30,2
17,1
18 ,9
Sources
: OECD Geographical Distribution of Financial Flows to Less Developed
Countries, I96O-64 , 1965 and 1966-67.
1/ Apports bilate"raux officiels (verses) des pays de l'OCDE/CAD et apports
multilaterauxf
amortissements deduits,
303*
Pour le Nigeria, le sys^eme fait appara$tre des re"sultats beaucoup
plus sa^isfaisantst le volume de l'aide ayant ete multiplie par sept entre
1963 et 1967a
Eb 1967, deux autres groupes consultatifs ont ete constitutes*
pour le Maroc et l'Afrique orientale.
II est encore trop tot pour que leurs
travaux puissent Stre apprecies.
On peut dire, toutefois, que les dispositions prises par la BIRD pour 1'Afrique orientale revStent une grande impor
tance, parce que leur objectif est la cooperation sous-regionale et qu'elles
correspondent a une tentative de financement de projets multinationaux.
304.
II apparatt done que, d*apres les faits,
l'efficacite de ces arrange
ments peut prSter a caution. Mais il reste certain qu'il serait utile de
les renforcer, a la fois directement et indirectement, grSce a une coordina
tion plus etroite et a une rationalisation del'appareil d!attribution de
l'aide.
L1 amelioration du mecanisme d'attribution de 1/aide presente une
importance toute special© pour I1 Afriquet car cfest la region dont les besoins
particuliers sont lee plus grands et qui a souffert plus que les autres des
tendances exposees plus haut.
...
E/CIv.l4/WPa/3O
OAU/TRAD/29
Page
305.
121
Une mesure a prendre dans cette direction, dont les pays africains
retireraient des avantages considerables,, serait une normalisation plus
etroite des cnteres appliques pour le financement des projets. Les donateurs utilisent des normes differentes, ce qui aggrave les difficulty
qu implique la preparation des projets, en sorte que l'exercice est plus
cotlteux et que les services d'experts limites mis a la disposition des pays
airicains s^nt mis a contribution encore davantage.
306.
En fait, comroe nous Savons vu£. ce dont l'Afrique a besoin avant toute
chose, c est d'une assistance pour la preparation et 1'execution des proiets,
fnrL^!/^
-? fSt^°n d6S entrePrises ™*™n* *es Projets. L'inaptitude
a preparer des etudes de possibility en plus grand nombre et de meilleure
quality a detourne de l'Afrique l'aide exterieure et a conduit a une sousestimation
307.
systematique de la capacite d«absorption de l'Afrique.
Des reformes doivent §tre appliquees dans diverses directions, princi-
pales? dont les suivantes :
1)
f
Introduire les donateurs relevant de l'URSS dans le systeme de co-
operation; l'objectif commun est le developpement, et la coordination
axee sur cet objectif primordial doit gtre possible.
2) Prendre des engagements et les faire connaltre longtemps a l'avance
et garantir la regularity•
3) Encourager un development regional et sous-regional qui transcende
les frontieres nationales et suive les lignes economiques et ecolo-
giques et fournir une aide
a)
b)
:
pour favoriser une integration plus etroite et
pour indemniser ceux qui subissent des pertes du fait de 1'inte
gration, dans tous les cas ou une indemnisation est necessaire
et souhaitable.
4) Accrottre les contributions aux depenses locales de maniere a eviter
lee tendances a 1'assujettissement aux capitaux et aux importations,
et encourager un recours aussi large que possible aux ressources
mterieures dans le pays aussi bien que dans les pays voisins.
tTl J^St,leCar3 de tOUS °eS obJectifs Prioritaires, un Fonds de developpe-
ment de 1'Afnque multilateral, qui offrirait des prgts a des conditions de
faveur pourrait gtre extrSmement utile.

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