articulaires de janvier à décembr - Portail malien d`information de
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République du Mali Un Peuple-Un But-Une Foi MINISTÈRE DE l’ÉDUCATION NATIONALE UNIVERSITÉ DE BAMAKO Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie ANNEE : 2001-2002 Thèse Nº……….. Etude des aspects épidémiologiques lésionnels et thérapeutiques des traumatismes ostéoarticulaires de janvier à décembre 2005. A propos de 5127 cas Thèse présentée et soutenue publiquement le ….. Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie Par Monsieur Neguesson Diarra Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) JURY : Président: Membre: Pr Mamadou Lamine Traoré Hamadoun Sangho Co-directeur de thèse : Directeur de thèse : Dr Ibrahim Alwata Pr Abdou Alassane Touré 1 A notre Maître et juge de thèse Docteur Hamadoun SANGHO Spécialiste en santé publique, Assistant chef de clinique en santé publique à la faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie du MALI ; chef du département de recherche au CREDOS . Cher Maître vous nous faites un grand honneur en acceptant d’être parmi nos juges . Homme courageux, pragmatique ; votre compétence votre dévouement pour la recherche font de vous un homme admiré de tous . Veuillez accepter notre profonde reconnaissance . 1 I- INTRODUCTION 1- DEFINITION Les lésions traumatiques se définissent comme les lésions organiques provoquées par des violences accidentelles ou intentionnelles. Le traumatisme est l’ensemble des lésions d’un tissu, d’un organe, d’un viscère ou d’un segment du membre provoqué accidentellement par un agent externe avec des troubles qui en résultent. En 1993 le docteur Hiroshi NAKAJIMA (Ex Directeur général de l’OMS) disait qu’environ trois millions d’habitants de notre planète meurent chaque année des suites de traumatismes entraînés par ces violences accidentelles ou intentionnelles [1] . Elles représentent la cinquième cause de mortalité chez les personnes âgées dans le monde [2] En Afrique plus particulièrement au Mali ; le traumatisme ostéo-articulaire avait constitué le premier motif d’admission dans le centre hospitalo-universitaire HGT avec 89,1% [3]. Même constatation dans le CHU de Youpogon en Cote d’Ivoire avec 92% [4]. Selon Sztarkf [5] l’étiologie la plus dominante est celle des accidents de la voie publique suivie de coups et blessures volontaires avec respectivement 66,7% et 14,5% . Les accidents de la route malgré le développement considérable des progrès scientifiques et techniques constituent un véritable fléau pour l’humanité . Ils représentent une cause majeure de mortalité et morbidité dans le monde entier . Il existe une relation étroite entre le développement socio-économique d’un pays et la morbidité et la mortalité liées aux accidents de la route . 2 En effet plus un pays se développe plus le nombre de véhicules s’accroît et plus le nombre d’accidents de la route augmente. Aux USA : une étude faîte en 1990 [6] (une enquête réalisée par le Center Disease Control d’Atlanta ) affirme que la voiture est la première cause de décès des moins de 19ans totalisant à eux seuls 47% des accidents mortels parmi ces victimes . Selon cette étude : 59% sont les conducteurs 33% les passagers 8% les piétons En Afrique : la Côte d’Ivoire et le Nigeria sont les pays où les accidents de la route sont particulièrement nombreux et graves. Au Mali : selon la direction nationale des transports (DNT) pour le seul District de Bamako 3763 accidents de la voie publique ont été recensés entre 1983-1986. En 1999, 1144 cas d’accidents de la voie publique ont été recensés par suite de collision entre auto-moto. Entre 1990 et 1997 on a recensé 5628 cas d’accidents de la voie publique . D’ailleurs ces chiffres sont au dessous de la réalité car au niveau du District de Bamako tous les accidents de la circulation ne sont pas recensés par la DNT , la police et la gendarmerie . La fréquence des coups et blessures volontaires est très élevée aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres. Les coups et blessures volontaires constituent la deuxième cause d’hospitalisation dans le service d’orthopédie traumatologie de l’Hôpital Gabriel Touré après les accidents de la voie publique. 3 En Afrique , au Sénégal, Diaw M [7] dans sa thèse sur les traumatismes physiques par agression sur une période de 12 mois a recensé 114 cas de coups et blessures volontaires. Au Mali Kanté D [8] dans sa thèse s’étendant sur 6 mois a recensé 106 cas d’octobre 1998 à mars 1999 avec une fréquence élevée au mois de décembre , soit 22,4% . Bien que ces accidents constituent un véritable fléau, peu de travaux ont été jusqu’ici consacrés à ce sujet d’où l’intérêt de notre travail. Nous proposons dans ce travail une étude globale des lésions traumatiques prises dans leur ensemble dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’HGT de Janvier à Décembre 2000 . 4 OBJECTIFS Objectif général Etudier les aspects épidémiologiques des traumatismes ostéoarticulaires dans le service de chirurgie orthopédique et de traumatologie de l’Hôpital Gabriel Touré durant l’année 2000. Objectifs spécifiques Déterminer la fréquence de ces lésions Dégager les différentes causes du traumatisme ostéo-articulaire Décrire les lésions corporelles provoquées par ces accidents Préciser les attitudes thérapeutiques observées. Formuler quelques recommandations en vue d’une prévention efficace. 5 GENERALITES 6 II- GENERALITES A - DESCRIPTION DES LESIONS TRAUMATIQUES Les lésions cranio-encéphaliques Elles provoquent à elles seules le tiers (1/3) des décès .Dans un autre tiers , ces lésions sont d’autant plus graves lorsqu’elles sont associées à des atteintes thoraciques. En dehors des fractures, les lésions observées sont des plaies, des hématomes et des atteintes provoquées par la décélération brutale de la masse encéphalique. Le déplacement de l’encéphale vers le point du choc produit une brutale dépression controlatérale qui peut aller jusqu’au décollement du cortex (cavitation) qui va revenir brutalement au contact de la boîte crânienne quelques millièmes de secondes plus tard. Les fractures du crâne demeurent très fréquentes au cours de ces accidents. Les lésions rachidiennes Les fractures peuvent siéger à tous les niveaux et elles s’exposent à une double erreur de diagnostic, d’une part méconnaître totalement la lésion vertébrale chez un accidenté dans le coma, d’autre part, méconnaître une double fracture atteignant deux niveaux rachidiens parfois distants l’un de l’autre . 7 Les lésions de la colonne cervicale Ces lésions produites par des mécanismes variés, la forme la plus commune est produite par extension de la tête et du cou après un impact facial où à la suite d’un choc en arrière en l’absence d’appui-tête. La mise en tension du ligament vertébral antérieur va arracher l’angle antérieur et inférieur d’un corps vertébral. Dans ce mécanisme l’impact facial est bas situé (menton par exemple) et les forces sont dirigées vers le haut et vers l’arrière ; quand elles sont encore plus verticalisées, elles provoquent une fracture des pédicules de C2 (axis). Si un impact au niveau du front créé une extension de la tête et une compression de la colonne cervicale, l’appui des épineuses les unes sur les autres va provoquer des fractures à ce niveau particulièrement axis et C7 (septième vertèbre cervical). Si la compression est plus axiale les corps vertébraux peuvent subir des tassements ainsi que les masses latérales de l’atlas. Puis rarement une fracture sera provoquée par une flexion antérieure de la colonne cervicale associée à une compression ; elle est alors bas située . (C5-C6 : cinquième et sixième vertèbre cervical le plus souvent). Les fractures de l’odontoïde sont produites par les efforts appliqués horizontalement dans la région médio-faciale [9]. Les lésions des membres Ce sont les fractures du fémur et du bassin qui ont été l’objet des études biomécaniques , les plus nombreuses étant donné la fréquence élevée des lésions provoquées par des impacts des genoux sous les tableaux de bord , si les forces exercent dans l’axe du fémur la fracture siège le plus souvent au niveau des tiers inférieur du fémur ou au niveau de la rotule. 8 B - Etiologies : ce sont - des accidents de la voie publique - des accidents du travail - des accidents domestique - des accidents du sport - des coups et blessures volontaires ACCIDENTS DE LA VOIE PUBLIQUE Définition : Selon le ministère français de l’équipement il s’agit des accidents corporels de la circulation routière ; ils doivent survenir sur la voie publique, impliquer au moins un véhicule et provoquer un traumatisme corporel nécessitant un traitement médical avec ou sans hospitalisation[10]. Selon Wallar : un accident arrive lorsqu’il y a un déséquilibre entre le potentiel de l’organisme et les exigences de l’environnement , ce potentiel peut être insuffisant par rapport à l’environnement normal ou à une situation inhabituelle. Selon Norman : un accident de la route est rarement dû à une cause unique , il réside dans le comportement du complexe conducteur du véhicule milieu au cours des quelques instants qui précèdent l’événement. 9 ACCIDENTS DU TRAVAIL Définition Les accidents du travail constituent des évènements qui ont des conséquences sociales sérieuses pour les travailleurs et leur famille. Ils sont responsables d’une grande morbidité , d’invalidité, et coûtent chers pour l’employeur et pour la collectivité, ils demeurent alors un véritable problème de santé publique. Le code de prévoyance sociale (CPS) du Mali précise en son article 70 définit comme suit : « l’accident du travail « est considéré comme accident de travail quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée exerçant son activité professionnelle dans la République du Mali ou pour le compte d’un employeur domicilié au Mali ». L’article 71 du même code poursuit « sont également considérés comme accident du travail, l’accident survenu à un travailleur pendant son trajet de sa résidence au lieu du travail et vice versa dans la mesure où le parcours n’a pas été interrompu ou détourné pour un motif dicté par intérêt personnel ou indépendant de son emploi, et l’accident survenu pendant les voyages dont les frais sont à la charge de l’employeur. Epidémiologie des accidents du travail Ils font environ 180.000 morts et 110 millions de blessés chaque année dans le monde. Certains sont mortels, d’autres ont comme suite une incapacité permanente, totale ou partielle. Ainsi selon les estimations de l’OIT, le bilan du travail dans les pays en développement (sans la Chine) aurait été en 1980, d’environ 33.000 morts et 8 millions de blessés dans le seul secteur agricole qui emploie près de la moitié de leur population active. 10 En Europe, il y a environ 10 millions d’accidents de travail par an dont 20000 environ sont mortels. Au Mali de 1959 à 1998 on a enregistré 50990 cas d’accidents de travail déclarés dont 1611 cas d’accidents graves et 523 cas d’accidents mortels, avec en moyenne 1275 cas d’accidents du travail par an. Ces chiffres sont de loin en deçà de la réalité, car les accidents du travail survenus dans le secteur informel non déclarés à l’INPS, échappent à toute statistique. Les accidents du travail restent encore une préoccupation majeure dans notre pays, du fait de leur nombre 1275/an et de leur gravité. 11 COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES Définition Les coups et blessures volontaires peuvent se définir comme étant le résultat des agressions physiques portées intentionnellement sur le corps d’autrui. Le coup est toute impression faite sur le corps humain par un contact direct, ou un choc donné à un organisme par un objet. La blessure est une lésion produite dans l’organisme par un coup ; la lésion peut être externe ou interne. Selon la cour de cassation en France « la blessure comprend nécessairement les lésions externes et internes ». Il y a agression chaque fois qu’un individu ou un groupe d’individu essaye de contraindre un autre individu à se soumettre à ses désirs. Les coups et blessures volontaires constituent un phénomène de société très répandu, ils peuvent être occasionnés essentiellement par deux types d’armes : les armes blanches et les armes à feu. Mais notre étude ne nous permet pas de classer ces différents types d’armes. 12 ACCIDENTS DOMESTIQUES Définition Il se définissent comme des évènements fortuits, dommageables survenant brutalement au domicile des victimes ou dans les environs. Epidémiologie Les accidents domestiques constituent un problème de santé publique avec une incidence élevée dans la population en particulier chez les enfants et les adolescents. Ils touchent les enfants à travers le monde. Deux enquêtes européennes sur les accidents domestiques et de loisirs rapportées par Duval et Al [11] ont enregistré de juillet 1986 à juillet 1990 26952 cas d’accidents domestiques chez les enfants de moins de 7 ans et 280 cas d’accidents de chute à partir de lits superposés de 1986-1991. En Côte d’Ivoire au service de pédiatrie du CHU de Yopougon, du 1er janvier au 31 décembre 1986, Koffi A et al [12] ont enregistré 92 dossiers d’enfants âgés de 1 mois à 15 ans hospitalisés pour intoxications aiguës dont 64% auraient donner moins de 5 ans et le pétrole était mis en cause dans 25 cas sur 92. Au Mali selon Ouologuem B en 1998 [13] , 43 ,8% des 433 enfants admis aux S.U.C de HGT pour brûlure intoxication et corps étranger étaient des cas d’accidents domestiques . Selon la thèse de SOGODOGO[14] les principales causes d’admission étaient les brûlures, les chutes, les corps étrangers et les intoxications. Les cas de traumatismes ont été l’objet de notre étude, car les autres lésions sont référées soit vers la pédiatrie, en chirurgie infantile nous recevons en particulier les cas de traumatisme , parmis lesquels les chutes représentent la fréquences la plus élevée. 13 ACCIDENTS DU SPORT Notion générale Le sport est une des activités socio-économiques les plus mobilisantes de notre époque aussi tous les pays doivent s’efforcer de donner une audience plus large au sport en appliquant davantage les médias. Cependant la fréquence des traumatismes accidentels n’a pas augmenté de façon marquante ce qui redeviendrait à signifier que ces traumatismes sont prévenus par la méthodologie améliorée de l’entraînement ainsi que l’amélioration de l’équipement. La pratique sportive est très bénéfique, elle n’est pas sans dommage pour l’organisme (possibilités de traumatisme laissant des séquelles définitives ou pouvant entraîner la mort en pratiquant peu d’études ont été fait sur les accidents de sports au mali. Les lésions de l’appareil locomoteur Les traumatismes induits au cours des accidents de sport sont classés en deux groupes : Traumatismes violents Traumatismes minimes ou microtraumatismes. Les Traumatismes violents Les uniques générateurs d’un délabrement dans la congruence articulaire les causes sont classiques souvent ce sont des impulsions : réception au saut , accélération ou décélération brutale à la course tirs violents , axe de course , mouvement contrarié ou mouvement forcé ou alors chute sur une partie du corps . Les lésions musculaires sont classées en deux tableaux cliniques . Les accidents musculaires avec lésion anatomique : ils sont les plus rencontrés dans les macro-taumatismes . 14 Plaie : il s’agit d’une solution de continuité au niveau d’un tissu cutaneomusculaire elle est provoquée par un agent extrinsèque Contusion : l’ensemble des lésions produites par un choc brutal sur des téguments entraînant une attrition des tissus sans qu’il y ait une plaie. Claquage : c’est un accident qui survient sans l’action d’un agent extérieur, seules quelques fibrilles musculaires sont rompus . La déchirure musculaire C’est un degré de claquage un peu plus grave car ici de nombreuses fibrilles musculaires sont rompues . On note même l’apparition d’un hématome et ecchymose au niveau de la lésion . Rupture musculaire C’est le stade le plus grave car le chef musculaire désinséré se rétracte constituant une tuméfaction au-dessus de l’encoche ou coups de hache qui traduit la situation de continuité musculaire . Les lésions ostéo-articulaire Entorse : du latin introrquère (tordre) nous en distinguons deux types : Entorse simple : sans lésion de rupture mais avec élongation des ligaments traduite par l’atteinte du système nerveux avec prédominance du trouble vasomoteur ,le ligament est tiré violemment ne prend jamais sa valeur anatomique c’est l’entorse « physio-patogenique » - Entorse compliquée : Une rupture partielle ou totale d’un ou de plusieurs faisceaux ligamentaires et s’y adjoint souvent une atteinte capsulaire et synoviale dans certains cas le ligament ne cédant pas , arrache son insertion osseuse c’est l’entorse grave . 15 - Luxation : du latin luxare (déboîter) C’est le déboîtement ou le déplacement des surfaces articulaires normalement en contact. Suivant l’importance du déplacement on parle de luxation complète quand les surfaces articulaires perdent tout rapport entre elles. Incomplète ou subluxation quand elles ont encore un point de contact . - Fracture Solution de continuité osseuse ; elle peut se localiser aux insertions tendineuses ou ligamentaires , dans certains cas il s’agit de fracture de l’extrémité ou de véritable décollement épiphysaire. Fractures –luxations : Pathologie invalidante pour le sportif , elle a peu de chance de reprendre sa place par la seule réduction orthopédique . Les accidents musculaires sans lésions anatomiques : Les Crampes contraction musculaire involontaire paroxystique et douloureuse. Elongation : il s’agit d’une douleur soudaine entraînant une impotence fonctionnelle modérée . Examen physique : le muscle est sensible plus douloureux sur toute la totalité de sa longueur sans qu’il existe de maximum précis de sensibilité, le muscle est indolore au repos , la douleur n’apparaît qu’avec la mobilisation active . Contracture : exagération d’un phénomène banal dû à un travail excessif : la courbature. Le muscle est effectivement contractile , sensible à la palpation et surtout douloureux et peu efficace au moment de l’activité sportive . 16 Les lésions tendineuses et ligamentaires : Tendinite ,périostose : J genety [15]c’est une réaction ostéopériostée parfois appelée périostite elle est d’origine traumatique choc direct ou indirect ;irritation des insertions aponévrotiques lors de certains efforts. Syndrome de flabella décrit par flabella douleur dans le creux poplité au repos disparaissent dès la reprise de l’activité, l’inflammation dans l’insertion musculaire au niveau de l’os sésamoïde de flabella c’est la cause évoquée. Syndrome musculaire par J genety [15]il apparaît rarement avant 15ans . Syndrome méniscal évolue par crise séparée avec des intervalles libres de guérison apparente comme l’ulcère d’estomac : plus le ménisque est atteint plus le diagnostic est évident. Les manœuvres de Mac Murray , le grinding test d’appley sont douloureux ; le cri méniscal de Oudart est présent . Les microtraumatismes Agressions légères incapables d’être immédiatement vulnérables. Le traumatisme n’est donc pas nécessairement caractérisé par une cause violente , une action mécanique de faible portée , mais répétée comme se définit le microtraumatisme ; pouvant provoquer des effets qui par la suite d’un mécanisme cumulatif appartient au domaine des traumatismes. 17 METHODOLOGIE 18 III- METHODOLOGIE 1- Matériel 1-1 Cadre d’étude Notre étude s’est effectuée dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’HGT de Bamako. 1-1-1 Situation géographique L’hôpital Gabriel Touré se trouve au centre administratif de la ville de Bamako. Il est limité : - à l’Est par le quartier de Médina-coura - à l’Ouest par l’école nationale d’ingénieur (ENI) - au Nord par l’Etat Major de l’Armée de terre - au Sud par le Tranimex dans l’enceinte de l’hôpital, on retrouve à l’extrême Nord et au rez-dechaussée du pavillon INPS, le service de chirurgie orthopédique et traumatologique :le bâtiment principal et un bâtiment annexe situé à l’étage du service de réanimation adulte dans la partie Sud de HGT 1-1-2 Les locaux Le service d’orthopédie-traumatologie de l’HGT comprend : - un bureau pour le professeur, chef de service - trois bureaux pour les assistants chefs de clinique - une salle de consultation - une salle de kinésithérapie - un bureau pour le Major du bâtiment principal , un autre pour celui du bâtiment annexe - une salle de soins - une salle de plâtre - un bloc opératoire 19 - une salle de garde des infirmiers - une salle de garde pour les internes - un secrétariat - des salles d’hospitalisation, réparties comme suit : Au niveau de la traumatologie annexe . deux petites salles à un seul lit . deux salles moyennes de trois lits . deux salles moyennes de six lits Au niveau de la traumatologie principale . une salle moyenne de cinq lits. . deux grandes salles de douze lits . trois salles à quatre lits . trois salles à deux lits Soit un total de 67 lits d’hospitalisation . 1-1-3 Le personnel : Il est composé de : - un professeur de chirurgie orthopédique et traumatologique, chef du service, - trois assistants chefs de clinique - des médecins en spécialisation - neuf kinésithérapeutes dont deux détachés dans la salle de plâtrage un en chirurgie générale - un neurochirurgien coopérant - quatre techniciens supérieurs santé dont deux assurent l’un le rôle du Major l’autre la fonction d’aide au bloc opératoire - sept infirmiers d’état - quatre aide-soignants - quatre manœuvres 20 Des étudiants de 6ème et 7ème année de médecine faisant fonction d’interne et y travaillent sur leurs thèses. Le service reçoit également des étudiants stagiaires de la Faculté de Médecine, du CSTS, de l’ESS, de l’EIPC, de la Croix Rouge Malienne. 1-1-4 Les activités Les consultations externes ont lieu du lundi au jeudi. Les interventions chirurgicales sont effectuées tous les lundi, mardi, mercredi, jeudi. Les activités de plâtrage ont lieu tous les jours ouvrables et un service d’astreinte pendant les week-end et les jours fériés. Les activités de rééducation ont lieu tous les jours ouvrables. Chaque jour a lieu une visite des malades hospitalisés Une visite générale dirigée par le professeur s’effectue tous les vendredi. Un service d’astreinte est assuré par semaine par un assistant. Les traumatologues assurent également avec les autres chirurgiens les gardes du service des urgences chirurgicales. 2- Méthode Notre étude est rétrospective et étendue sur 12 mois . Nous avons collecté 5127 cas. 2- 1 Notre support du travail - Le registre d’admission des urgences chirurgicales - Le dossier des malades - Le registre de la salle de plâtre - Le registre de l’unité de kinésithérapie 2-2 Variables étudiées - âge - sexe - ethnie 21 - profession - motif d’admission - étiologie - les organes traumatisés - les aspects lésionnels - les aspects thérapeutiques 2-3 Critères d’inclusion Tout patient traumatisé par suite d’accidents de la voie publique, de coups et blessures volontaires, d’accidents de travail, d’accidents de sport, d’accidents domestiques, suivis et traités dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’HGTde janvier 2000 à décembre 2000. Critères de non inclusion Sont exclus de notre étude tout malade traumatisé ayant fait la décharge (refus du traitement médical au profit du traitement traditionnel ) les cas de maladies infectieuses et inflammatoires. Les patients traumatisés reçus dans le service de chirurgie orthopédique et de traumatologie en dehors de notre période d’étude. Les malades aux dossiers incomplets. La saisie et l’analyse des données ont été effectuées sur logiciel Epi-info (6.0) . Les tableaux ont été effectués sur Windows version 2000 . 22 RESULTATS 23 Tableau I : Répartition des malades selon le motif d’admission Motif d’admission Effectif Pourcentage 5127 86,03 Autres* 833 13,97 Total 5960 100 Traumatisme ostéo-articulaire *Autres : brûlure , gangrènes, brides cicatricielles. Les traumatismes ostéo-articulaires ont constitué 86,02% des motifs d’admission dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’HGT. 24 Tableau II : Répartition des malades selon le sexe : Sexe Fréquence Pourcentage Masculin 3498 68,25 Féminin 1629 31,75 Total 5127 100 Dans ce tableau le sexe masculin est dominant avec 68,25% contre 31,75% du sexe féminin, soit 2,14 de sexe ratio en faveur des hommes. 25 Tableau III : Répartition selon la profession : Profession Effectif Pourcentage Elève 1427 27,83 Ouvrier 942 18,40 Fonctionnaire 885 17,26 Ménagère 630 12,30 Commerçant 567 11,05 Sans profession 331 6,45 Cultivateur 93 1,81 Chauffeur 74 1,44 Maçon 54 1,05 Mécanicien 33 0,64 Apprenti chauffeur 31 0,60 Menuisier 26 0,50 Tailleur 15 0,30 Electricien 11 0,21 Soudeur 5 0,10 Peinturier 3 0,06 5127 100 Total Dans ce tableau les scolaires et les ouvriers ont été les plus nombreux avec respectivement 27,83% et 18,38%. 26 Tableau IV : Répartition selon l’ethnie Ethnie Effectif Pourcentage Bambara 2019 39,40 Peulh 1186 23,13 Malinké 1172 22,85 Sarakolé 221 4,31 Sonrhaï 128 2,50 Dogon 69 1,34 Sénoufo 58 1,13 Bobo 26 0,50 Bozo 23 0,44 Autres * 225 4,40 Total 5127 100 *Autres : minianka, kassongué, toucouleur, tamachek, étranger Les bambaras ont été l’ethnie la plus représentée avec 39,37% suivis des peulhs et malinkés avec respectivement 23,1% et 22,85% des cas. 27 Tableau V : Répartition selon l’âge Tranche d’âge (ans) Effectif Pourcentage 0-10 269 5,24 11-20 664 12,95 21-30 2472 48,21 31-40 1322 25,80 41-50 186 3,62 51-60 99 1,93 60 et plus 115 2,25 Total 5127 100 La tranche d’âge 21-30 ans est la plus représentée avec 48,21% des cas. 28 Tableau VI : Répartition selon le type d’accidents (étiologie) Type d’accidents Effectif Pourcentage Accidents de la voie publique 3036 59,21 Coups et blessures volontaires 1299 25,33 Accidents domestiques 362 7,06 Accidents de sports 225 4,40 Accidents de travail 204 4 Total 5127 100 Les accidents de la voie publique sont les plus nombreux avec 59,21%, suivis des coups et blessures volontaires avec 25,33%. 29 Tableau VII: Répartition selon le Type d’accidents de la type d’accidents de la voie publique Effectif Pourcentage Auto-Moto 1164 38,53 Auto-Piéton 1099 36,37 Moto-Piéton 227 7,52 Renversement de 175 5,79 Auto-Vélo 125 4,22 Chute de sa monture 96 3,23 Auto-Auto 68 2,25 Moto-Moto 44 1,34 Véhicule-Objet 10 0,33 Moto-Vélo 9 0,29 Vélo-Piéton 4 0,13 3021 100 voie publique Véhicule (moto) Total Le type de collision auto-moto est le plus dominant avec 38,53% et motopiéton avec 36,37%. 30 Tableau VIII : répartition des lésions selon le siège . effectif fréquence pourcentage siège crâne 1533 29,60% jambe 603 11,64% épaule 504 9,73% Poignet + main 429 8,28% Avant-bras 377 7,28% pied 342 6,60% genou 287 5,54% cuisse 259 5% 199 3,84% 183 3,53% bassin 180 3,47% cheville 175 3,37% coude Région dorsolombaire Bras 111 Cou Total 2,14% 107 2,12% 5178 100% Les lésions du crâne ont été les plus fréquentes avec 29,60% des cas . 31 Tableau IX : Répartition des Lésions malades selon les lésions du crâne Effectif Pourcentage Commotion cérébrale 647 42,20 Plaie du cuir chevelu 469 30,59 Plaie de la face 362 23,63 Fracture des os du crâne 55 3,58 1533 100 Total La commotion cérébrale est la plus représentée avec 42,20%, suivie de plaie du cuir chevelu et de la face 30,59 et 23,63%. Tableau X : Répartition des malades selon les lésions du cou Lésions Effectif Pourcentage Contusion simple 65 60,70 Plaies 26 24,29 Fracture étage inférieur 10 9,34 Fracture étage supérieur 6 5,64 Luxation C2-C3 1 0,23 107 100 Total Les contusions et les plaies sont les plus fréquentes avec une fréquence de 60,70 % et 24,29%. 32 Tableau XI : Répartition des malades selon les lésions de l’épaule Lésion de l’épaule Effectif Pourcentage Fracture de la clavicule 158 31,35 Contusion simple 130 25,79 Plaies 105 20,83 Fracture de l’extrémité 53 10,51 Luxation 51 10,13 Fracture de l’omoplate 7 1,39 504 100 supérieure de l’humérus Total La fracture de la clavicule est la plus représentée avec 31,35% 33 Tableau XII : Répartition des Lésions du coude malades selon les lésions du coude Effectif Pourcentage Contusions 96 48,24 Luxation 37 18,60 Plaies 28 14,07 Fracture de l’extrémité 23 11,56 9 4,52 6 3,01 199 100 inférieure de l’humérus Fracture de la tête radiale Fracture de l’Olécrane Total L’atteinte des parties molles est la plus fréquente avec 48,24% des contusions. Tableau XIII : Répartition des malades selon les lésions du bras Lésions Fréquences Pourcentage Contusion simple 40 36,04 Plaies 37 33,33 Fracture de diaphyse 34 30,63 111 100 humérale Total Dans ce tableau l’atteinte des parties molles contusions simples et plaies ont dominé avec 36,04% et 33,33% 34 Tableau XIV : Répartition des malades selon les lésions de l’avant-bras Lésions avant-bras Effectif Pourcentage Contusion simple 118 31,20 Fracture du cubitus 85 22,54 Plaies 72 19,21 Fracture du radius 70 18,57 Fracture des deux os 32 8,48 Total 377 100 isolée isolée Dans ce tableau la contusion simple est la plus représentée avec 31,20% suivie de la fracture isolée du cubitus avec 22,54% 35 Tableau XV : Répartition des malades selon les lésions de la main et du poignet . Lésions main-poignet Effectif Pourcentage Plaies 205 47,78 Contusion simple 151 35,20 Fractures des phalanges 24 5,59 Fracture des os du 19 4,43 18 4,20 12 2,80 429 100 poignet Fracture des métacarpes Luxation metacarpophalangienne et inter phalangienne Total L’atteinte des parties molles est la plus fréquente avec respectivement 47,78% de plaies contre 35,20% de contusions. Tableau XVI: Répartition des malades selon les lésions dorso-lombaires Lésions dorso-lombaires Effectif Pourcentage Contusions simple 119 64,32 Plaies 43 23,24 Fractures des vertèbres 12 6,48 9 5,96 183 100 dorsales Fracture des vertèbres lombaires Total L’atteinte des parties molles a dominé ce tableau avec respectivement 64,32% de contusions contre 23,24% de plaies. 36 Tableau XVII :Répartition des malades selon les lésions du bassin . Lésions du bassin Effectif Pourcentage Contusions simples 93 51,66 Fractures des os du bassin 36 20 Plaies 34 18,88 Luxation de la hanche 17 9,46 Total 180 100 La contusion simple du bassin a prédominé ce tableau avec 51,66% suivie de fractures des os du bassin avec 20% des cas. Tableau XVIII : Répartition des malades selon les lésions de la cuisse Lésions de la cuisse Effectif Pourcentage Contusions simples 66 25,48 Fractures du fémur 169 65,25 Plaies 24 9,32 Total 259 100 Dans ce tableau la fracture du fémur a été la plus représentée avec 65,25%. 37 Tableau XIX : Répartition des malades selon les lésions du genou . Lésions du genou Effectif Pourcentage Entorse 177 61,67 Plaies 100 34,85 Fractures de la rotule 8 2,78 Luxation 2 0,69 287 100 Total L’atteinte des parties molles (contusions et plaies) est la plus représentée avec respectivement 61,67% contre 34,84% des cas. Tableau XX : Répartition des malades selon les lésion de la jambe Lésions de la jambe Effectif Pourcentage Fractures des 2 os de la jambe 214 35,48 Contusions simples 211 34,99 Plaies 115 19,07 Fracture isolée du péroné 35 5,82 Fracture isolée du tibia 28 4,64 Total 603 100 Dans ce tableau la fracture des 2 os de la jambe est la plus représentée avec 35,48% des cas, suivie de l’atteinte des parties molles. 38 Tableau XXI : Répartition des malades selon les lésions de la cheville Lésions cheville Effectif Pourcentage Entorse 83 47,42 Plaies 33 18,85 Fractures bi-malléolaire 15 8,57 Fracture malléole externe 24 13,71 Fracture malléole interne 13 7,45 Luxations 7 4 175 100 Total Dans ce tableau les contusions et les plaies sont les plus représentées avec 47,42% contre 18,85% de plaie. Tableau XXII : Répartition selon les lésions du pied . Lésions du pied Effectif Pourcentage Contusions simples 161 47,07 Plaies 98 28,65 Fracture des métatarsiens 63 18,42 Luxation métatarso-phalange 13 3,82 Fractures du calcanéum 7 2,04 342 100 Total Dans ce tableau l’atteinte des parties molles (contusions et plaies) est la plus représentée avec 47,07% et 28,65% suivie de la fracture des métatarsiens avec 18,42% des cas. 39 Tableau XXIII : Répartition des Siège fractures fractures ouvertes selon le siège . Effectif Pourcentage Jambe 125 60,09 Pied 28 13,46 Genou 16 7,69 Avant-bras 14 6,73 Cuisse 12 5,76 Bras 7 3,36 Main 5 2,43 Coude 1 0,48 208 100 ouvertes Total Dans ce tableau la fracture ouverte de la jambe est la plus fréquente avec 60,09%, suivie de celle du pied avec 13,46% 40 Tableau XXIV : Répartition des malades selon les luxations Luxation Effectif Pourcentage Epaule 51 44,73 Coude 37 32,45 Hanche 17 14,93 Cheville 7 6,14 Genou 2 1,75 114 100 Total Dans ce tableau la luxation de l’épaule est la plus représentée avec 44,73%, suivie de celle du coude avec 32,45% . 41 Tableau X XV : Répartition des lésions selon leur nature . Lésion/Nature Effectif Pourcentage Plaie 1839 31,70 Contusion simple 1782 30,79 Fracture fermée 1197 20,68 Commotion cérébrale 647 11,18 Fracture ouverte 208 3,59 Luxation + entorse 114 1,96 Total 5787 100 Dans ce tableau l’atteinte des parties molles plaies et contusions est la plus fréquente avec respectivement 31,70% et 30,79 % des cas. 42 Tableau XXVI : Répartition des malades selon le traitement . Traitement Effectif Pourcentage Médical 2917 56,90 Orthopédique 1051 20,50 Kinési-thérapie 954 18,60 Chirurgical 205 4 Total 5127 100 Seuls 4% des malades reçus ont été opérés 20,50% ont bénéficié du traitement orthopédique tandis que plus de la moitié des malades ont reçu un traitement médical soit 56,90% et 18,66% ont bénéficié de kinésithérapie. 43 Tableau XXVII a : Répartition des malades selon le type d’intervention. Matériels Effectif Pourcentage 172 83,90% 25 12,19 6 2,92 2 0,99 205 100 Siège Fémur : enclouage centro-médullaire Fémur et Tibia :plaque visée Fémur 1/3supérieur et 1/3 inférieur Embrochage pouce +gros orteil Total Le type d’intervention la plus pratiquée a été l’enclouage centro-médullaire avec 83,90% du fémur .Au cours de notre étude nous avons pas eu de complications liées aux différentes types d’interventions chirurgicales pratiquées. 44 COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 45 V - COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 1- Fréquence Dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital Gabriel Touré, le traumatisme ostéo-articulaire avait une fréquence de 86,02% et a constitué le premier motif d’admission. Cette fréquence élevée de traumatisme ostéo-articulaire s’explique par l’augmentation du parc automobile , la croissance démographique, le non respect du code de la route, le manque de mesures de prévention des accidents du travail. Ce résultat est comparable à celui de AMONKOU A et al [4] qui avaient trouvé 92% de motifs d’admission dus aux traumatismes dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologie du CHU de Yopougon. TIMBO M [3] avait fait les mêmes constations avec 89,1% de motifs d’admission dus au traumatisme ostéo-articulaire. Par rapport dans la bibliographie nous avons pas trouvé d ‘auteurs ayant écrit sur le traumatisme ostéo-articulaire de façon globale 2- Caractéristiques socio-démographiques 2-1- Selon le sexe Dans notre étude 68,22% des hommes ont été victimes de traumatismes ostéo-articulaires contre 31,75% de femmes soit 2,14 de sexe ratio en faveur des hommes. Cette prédominance masculine pourrait s’expliquer par le fait que les hommes constituent la couche sociale la plus mobile et la plus exposée aux différents accidents. Nos résultats sont conforment à ceux de : - 46 - VARANGO G. et al [16] qui ont trouvé 68,9% pour les hommes contre 31,1% pour les femmes ; - THIAM SM [17] , DIARRA BM [18] ont trouvé respectivement un sexe ratio de 2,06 et 2,98 en faveur des hommes ; - LERAT JL et al [19] ont fait les mêmes constatations. 2-2- Selon la profession Notre étude montre que les scolaires et les ouvriers sont les plus exposés aux accidents avec respectivement 27,8% et 18,37%. Ceci s’explique par le fait que les scolaires et les ouvriers constituent la couche socioprofessionnelle la plus active, et la plus nombreuse, donc la plus soumise aux accidents. 2-3- Selon l’ethnie Dans notre étude nous avons trouvé 39,37% de bambaras, suivis de peulhs 23,13% et de malinkés 22,85%. Ceci pouvant s’expliquer par le fait que les bambaras constituent l’ethnie la plus nombreuse de notre pays. Nos résultats sont comparables à ceux de DIARRA S [20] qui avait trouvé 32,3% pour les bambaras, 22,5% pour les peulhs et 20% pour les malinkés. 2-4- Selon l’âge La tranche d’âge 21-30 ans était la plus concerné avec 48,21% dans notre étude. Cette fréquence élevée s’explique par le fait que la population malienne est majoritairement jeune et constitue la couche la plus mobile donc la plus exposée aux accidents [4, 21, 22]. 47 DIOMBANA ML [23] au Mali, MOSHY J. [24] en Tanzanie ,ABIOSE O [25] au Nigeria. et KOUAME AE [26] en Cote d’Ivoire ont fait les mêmes constatations. 3- Etiologie Dans notre étude les accidents de la voie publique sont l’étiologie la plus fréquente avec 59,21% . Cette fréquence élevée pourrait s’expliquer par un accroissement de la population jeune, l’augmentation du parc automobile, le non respect du code de la route. La consommation abusive d’alcool et de stupéfiants. C’est ainsi que TERMON Y [27] dans une étude analytique et statistique sur les traumatismes fermés de l’abdomen a écrit « la traumatologie routière pose aujourd’hui l’un des problèmes les plus alarmants de notre époque . Elle constitue la cause la plus lourde de mortalité des adultes jeunes car elle tue les hommes de 25 ans dans la pleine force d’âge ». Un bon nombre d’auteurs ont trouvé cette fréquence élevée des accidents de la voie publique : - VARANGO G et al [16] avaient trouvé 68% ; - COULIBALY B [28] avait trouvé 56% des accidents de la voie publique contre 25,3% des coups et blessures volontaires ; - AMONKOU A [4] avait trouvé 78% des accidents de la voie publique, - N’GUETSA NGOUNE CH [29] avait trouvé 45,3% des accidents de la voie publique ; - SZ TARK F et al [5] avaient trouvé 66,7% d’accidents de la voie publique. 4- Type d’engin d’accident de la voie publique Dans notre étude le type d’accident le plus fréquent a été la collision entre auto-moto avec une fréquence de 38,33% . 48 Ceci peut s’expliquer par la diversification de la tranche d’âge concernée par des accidents 21-30 cas [23]. 5- Selon le siège du traumatisme Notre étude montre que tous les organes peuvent être lésés avec prédominance des lésions du crâne . Ceci s’explique par le fait que le crâne peut être concerné dans beaucoup de mécanismes possibles de traumatismes [30,31,32] , parmis lesquels la commotion célébrale avait occupé le premier rang avec une fréquence de 42,20%. Ce résultat est comparable à celui de TRAORE M [31] qui avait trouvé 28,67% de traumatisme cranio-encéphalique. 6- Nature des lésions Les lésions de toutes natures ont été observées dans notre étude, les parties molles (contusion et plaies) 62,49% des cas sont les plus fréquentes car elles sont les lésions les plus vulnérables. Ce résultat est conforme à celui de VARANGO G et al [16] qui ont trouvé 68,4% des contusions et plaies. 7- Selon le type et le siège des fractures 7-1- Fractures ouvertes et siège La fracture ouverte de la jambe avait été la plus fréquente avec 60,09% des cas dans notre étude. Cela s’explique par la situation superficielle des os de la jambe. Elle est due le plus souvent à des traumatismes violents avec souvent perte de substances cutanées osseuses et émaillées de complications infectieuses ; elles trouvent leur traitement dans l’indication de fixateurs externes [33]. Elles peuvent se rencontrer dans les différents types d’accidents [34] 49 8- Siège des luxations La luxation de l’épaule avait été la plus fréquente dans notre étude avec 44,73%, suivie du coude 32,45%. Cela pourrait s’expliquer par la situation anatomique de cette articulation : - c’est l’articulation la plus mobile du corps humain, - la faible musculature de cette articulation. Ce résultat est comparable à celui de HOWELL et al [35] qui avaient trouvé 38,9% de luxation de l’épaule. 9- Traitement Au cours de notre étude, le traitement médical a prévalu avec 56,89% et faisait appel myorelaxant), aux (antalgique, 20,49% des anti-inflammatoire, malades ont bénéficié antibiotique du et traitement orthopédique, 3,99% des malades ont reçu un traitement chirurgical et 18,68% de traitement par kinésithérapie. Cette fréquence élevée de traitement médical pourrait s’expliquer par le fait que beaucoup de nos malades étaient des blessés légers. VARANGO G et al [16] trouvent que 50,9%des lésions traumatiques du corps humain se traitent médicalement, 44,5% se traitent chirurgicalement et 24,6% des lésions se traitent orthopédiquement - La basse prévalence du traitement chirurgical s’explique par le manque de matériels pendant la période de notre étude . 50 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 51 1- CONCLUSION Notre étude a porté sur 5127 patients traumatisés admis au service des urgences chirurgicales et au service de chirurgie orthopédique et de traumatologie de l’H.G.T. Elle nous a permis de cerner certains aspects de la traumatologie à l’HGT. fréquence élevée du traumatisme 86,02% ; Le sexe masculin était le plus touché 68,22% ; La fréquence des adultes jeunes atteints 21-30 ans étaient de 48,2%. L’étiologie est dominée par les accidents de la voie publique 59,21%, suivie de CBV 25,33%. Le traumatisme crânien était le plus retrouvé et la lésion des parties molles était la plus fréquente 70,61%. La luxation de l’épaule était la plus fréquente avec 44,73%. Parmis les fractures ouvertes observées celles de la jambe avait été la plus fréquente avec 60,09%. Le traitement le plus sollicité avait été le traitement médical avec 56,89% suivi du traitement orthopédique avec 20,49%. Nous déplorons une déperdition importante des malades relative à notre structure hospitalière (15 salles pour 67 lits ) ; le nombre pléthorique des blessés de la route , la tenue incorrecte des registres ,la recrudescences du nombre des tradi-thérapeutes ,des consultations externes non enregistrées . 52 2- RECOMMANDATIONS Aux autorités publiques Une vulgarisation des mesures de prévention des accidents de la voie publique et du travail ; Lutter contre la délinquance l’alcool et la drogue. Créer des unités médico-légales pour les victimes de CBV permettant une meilleure collaboration entre médecin et magistrat ; Le respect obligatoire des codes de la route. Renforcer les mesures de sécurité aux frontières en vue d’assurer un meilleur contrôle du trafic des armes légères . Aux autorités sanitaires Mettre sur pied des équipes de spécialistes fonctionnant 24/24 heures pour la prise en charge des sujets victimes de ces accidents Assurer une meilleure prise en charge des blessés victimes de ces accidents sur le plan psychologique afin d’assurer leur réinsertion sociale. Le médecin ou infirmier doit tenir un registre de déclaration d’accident pour un suivi correct de ces blessés. La mise sur place de structures spécialisées assurant le ramassage des patients. Aux personnels de santé La formation et le recyclage du personnel de santé 53 Aux usagers Respect du code de la route Sécurité des portières de véhicule et le port obligatoire des ceintures de sécurité La vérification périodique et inopinée du système de freinage, des pneus et des phares. Exigence catégorique dans la délivrance des permis de conduire. Exiger le contrôle de l’alcool et de la drogue en cas d’accident 54 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 55 VII- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1 - NAKAJINA. Discours attention, une vie fragile, refusons la violence et la négligence. Mag OMS, Santé Monde, 1993 ; 1. 2 - HAMMOND Y, WARD C.G. Institution : department of surgery univerty of Miami school of medecin, Flatitle: Buns in octogenarians. Souther med Jr, 1981, 84. 3 - TIMBO M. Etude des aspects épidémiologiques lésionnels et thérapeutiques du traumatisme ostéo-articulaire à l’HGT sur 18 mois. Mémoire, Bamako, 2000-2001. 4 - AMONKOU A et al Traumatologie routière en Côte d’Ivoire (Yopougon) : incidence économique. 2ème journées de la SARANF 3,4 et 5 Décembre : 133-149. 5 - ZTARK F, TENTILLER E, THICORPI M, LASSIE P, PETIT JEAN M.E, MASSON F, MAZIORE J, DABADIE P. Epidémiologie et prise en charge initiale de 382 traumatismes thoraciques. 37èm Congrès de la SFAR. 6 - SHORT Les accidents de la circulation routière : étude du center for disease d’Atlanta .Paris Match 1990. 56 7 - DIAW M. Les traumatismes physiques par agression au Sénégal : aspects cliniques, médico-légaux, thérapeutiques et pronostiques à propos de 114 cas. These Med, Dakar, 1998, N°65. 8 - KANTE D. Etude médico-légale des coups et blessures volontaires dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’HGT de Bamako. These Med, Bamako, 2000. 9 - GOT Cl Les lésions de la pathologie routières aspect anatomo-pathologique Hôpital Raymond Poincaré 104 boulevard Raymond Poincaré 92380 Garches N° 92 Mars-avril 76 10 - VALLIN CHESNAIS Législation routière code de procédure pénale. Paris France 1967. 11 - DUVAL et AL : Enquête européenne sur les accidents domestiques et loisirs , accidents d’enfants de moins de 7ans 26952 cas entre Juillet 1986 – juillet 1990 France (Paris) ministère des affaires sociales de la santé et de la ville 1993- 04-19 P. 57 12 - Koffi et AL : adénis LY TIMIT KONAN AM YEBOUET Y EHUA AMANGOUA ES CAMARA COULIBALY R ASSE KOUADO VAKE ASSI MH IMBERV Les intoxications , cyanhydriques par ingestion d’amande amère mise au point à propos d’un cas réa soins intensif Med d’urgence 12P-149- 153 - 1996 . 13 - OUOLOGUEM .B Epidémiologie des urgences pédiatriques au service des urgences réa de l ‘HGT thèse Med Bko 1997-98 N°36 14 - SOGODOGO ; A Les accidents domestiques chez les enfants de o à 12ans au service des urgences chirurgicales de l’HGT thèse Med Bko 2000-2001 à propos de 157 cas. 15 - Genety J et Brunet GUELYZ Traumatismes sportifs et pratique courante. Vigot Editions . Paris 1980. collection sport et enseignement . DP 26, 29,PP 280 281. 16 - VARANGO G et al. Chirurgie orthopédique et ambulatoire, aspects lésionnel et thérapeutique. Rev Marociane Chir Orth et Trauma 1997; 6. 17 - THIAM S.M. Les aspects, le traitement et l’évolution des complications du traitement traditionnel des fractures, à propos de 98 cas, à l’hôpital national de Kati. These Med, Bamako, 1999. N°12. 58 18 - DIARRA B.M. Orthopédie-traumatologie traditionnelle au Mali : des techniques thérapeutiques aux complications. Thèse Med, Bamako, 1979. N°28. 19 - LERAT J.L et col. Fractures luxations tarsométatarsiennes et phalangiennes. Rev Prat 1983. 20 - DIARRA S. Etude des traumatismes abdominaux à propos de 40 cas observés au « Point G ». Thèse Med, Bamako, 1980. N°183. 21 - BARSOTTI J, DU JARDDIN C, CANCEL J. Guide pratique de traumatologie. Edit Masson (Paris) ; 1995. 272. 22 - DIARRA E. Aspects épidémiologiques et cliniques des amputations effectuées dans le service de traumatologie de l’HGT. 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Entorse de la cheville dans le service de traumatologie et de chirurgie orthopédique à propos de 86 cas. These Med, Bamako, 2001. N°57 60 30 - ASCOFARE Ick Etude épidémiologique des comas dans le service des urgences réanimations de l’Hôpital Gabriel Touré. These Med , Bamako, 1992. N°49. 31 - TRAORE. M Contribution à l’étude des traumatismes cranioencéphaliques à l’HGT, à propos de 60 cas. Thèse Med, Bamako, 1986. 32 - TOUNKARA C. Problèmes posés à l’anesthésie réanimation face aux poly-traumatismes à l’HGT. These Med, Bamako, 1989. N°30. 33 - PATELA. Abrégé de traumatologie. Paris, 1983. 34 - ZAHLAOUI Y, WITVOETY. Fracture de jambe. EMC, (Paris), App locomoteur, 9-1981, 14-086A. 35 - HOWEL S.M., GALINAT B.J. Clinique orthopédique. EMC, 1989. 243-122. 61 ANNEXES 62 Fiche d ‘enquête I- IDNETIFICATION DU MALADE Nom : Age : Profession : Prénom : Sexe : Ethnie : II- Les causes traumatiques Accidents de la voie publique Coups et blessures volontaires Accidents du travail Accidents domestiques Accidents du sport Les lésions traumatiques A-Crâne et Face Traumatisme crânien : Les fractures des os de la face et avec PCI *maxillaire supérieur O et F *maxillaires inférieur et F *orbitaire O Les fractures des os du Crâne : * frontale O et F et F * Pariétale O et F *Occipitale O et F *Temporale O et F Plaie : * Cuir chevelu * Face B – Rachis cervical Luxation Conclusion Fractures Plaie 63 C – MEMBRE SUPERIEUR Ceinture scapulaire Luxation acromio-claviculaire Luxation gléno huméral Fractures : * clavicules O et F * omoplate O * humérus et F O et F * acromion O et F * apophyse coracoïde O Conclusion et F Plaie 1- coude - Luxation - Fractures O - Conclusion - Plaie et F O 2 – Avant bras - Radiers - Luxation - Ulna - Fractures Ou (cubitus) O et F - Contusion - Plaie 3 – Les os du carpes - Fractures et F - Contusion - Luxation - Plaie 4 – Métacarpes et les phalanges - Luxation - Fractures O - Contusion - Plaie et F F – REGION DORSO- LOMBEUR - Fractures - Contusion - Luxation - Plaie 64 LE BASSIN - Fractures O et F Luxation Plaie - Contusion G – MEMBRES INFERIEURS 1 – Cuisse - Fractures O et F - Contusion Plaie 2 - Genou -Luxation Fracture de la rotule O Plaie et contusion 3 - Jambe - Fractures O - Contusion et F - Plaie 4 - Cheville - Luxation - Plaie - Fractures - Contusion 5 - Pied - Fractures Torse - Luxation métatarse Phalange - Contusion - Plaie VI TRAITEMENT Médicale Orthopédique Chirurgie Kinésithérapie et F 1 FICHE SIGNALETIQUE TITRE DE LA THESE Etudes des aspects épidémiologiques lésionnels et thérapeutiques des traumatismes ostéo articulaires à l’ HGT Auteur : Nom Diarra Prénom : Néguésson Année :Janvier 2000 à Decembre 2000 ville de soutenance :Bamako Pays d’origine :Mali * Lieu de dépôt :Bibliothèque de la faculté de medecine ;de la pharmacie et d’odonto stomatologie du Mali Secteurs d’intérêt :Urgences chirurgicales ;service de chirurgie orthopédiques et traumatologiques Le but de notre travail tait l’étude des aspects épidémiologiques , lésionnels et thérapeutiques du traumatismes ostéo-artculaire à l’HGT. Cette étude s’est deroulée au service des urgences chirurgicales et au service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l ‘HGT sur une période de 12 mois. Les hommes ont été les plus touchés , l’étiologie reste dominée par les accidents de la voie publique ,les parties molles ont été les plus lésées , le crâne a été le plus traumatisé et le traitement médicale a été le plus utilisé . Les mots clés : traumatisme , traumatologique , orthopédie .