Synthèse d`O-glycosides et des complexes de la

Transcription

Synthèse d`O-glycosides et des complexes de la
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère De l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université des Sciences et de la Technologie d’Oran
-Mohamed Boudiaf-
Faculté des Sciences
Département de Chimie
Spécialité: Génie des Procédés
Option : Ingénierie biomoléculaire
Mémoire pour l’obtention du
Diplôme de Master
Présenter Par :
 SALAH BELKHODJA MOHAMED
 MOUDEN DAOUD
Intitulé :
Synthèse d’O-glycosides et des complexes de la
vitamine C avec Fe (III), Cu (II) et Al (III).
« Evaluation de leur activité antibactérienne »
Soutenue le : /10 /2013
Devant les Jury composé de :
Univ. D’origine
Qualité
Nom et Prénom
President
Mr. A.ALI-OTHMAN
USTO-MB-
Examinateur
Mr. D.BENOUALI
USTO-MB-
Examinateur
Mr. M.HENNOUS
USTO-MB-
Rapporteur
Mlle KHIATI Z.
2012/2013
USTO-MB-
Nous dédions ce modeste travail À :
Nos très chers parents
Nos frères et sœurs
Nos Familles
Et nos amis
REMERCIEMENTS
Nous remercions en premier lieu Dieu de nous avoir donné le courage et la volonté pour
réaliser ce travail.
On tient à exprimer nos remerciements à Mlle KHIATI ZOULIKHA et Mlle TIGHENIT
ISMAHANE, pour nous avoir proposé ce sujet, et pour avoir dirigé ce mémoire. On leurs
exprime notre reconnaissance pour nous avoir initié et accompagné tout au long de ce travail de
recherche et pour la confiance qu’elles nous ont accordé durant cette période de mémoire
passée sous leurs responsabilités, compétences, rigueur scientifique et leur disponibilité n’ont
cessé de nous motiver dans l’accomplissement de ce travail. Elles sont également été d’un
précieux conseil pour répondre à nos diverses interrogations et pour la rédaction de ce
mémoire.
Nous remercions vivement les membres du jury pour avoir accepté de faire partie du jury
et d’examiner ce modeste travail.
On remercie Mlle MEKKAOUI FATIHA, Ingénieur du Laboratoire, pour son accueil
chaleureux et sa disponibilité.
On voudrait également témoigner notre gratitude à Monsieur le professeur ADIL ALIOTHMAN, responsable du laboratoire Chimie Bioactive à l’Université d’USTO pour ses
qualités humaines.
On remercie également Mlle MAHI IMENE pour l’aide qu’elle nous a apporté,
également toute l'équipe du Laboratoire Chimie Bioactive pour leurs bons esprits de travail
d'équipe.
On remercie Monsieur le professeur BENABDALLAH TAYEB pour la Spectroscopie
UV-Visible et pour ses qualités humaines.
Nos remerciements s’adressent également à Mr et Mme GOTNI pour leurs aides
indispensables et à Mlle KHOUBA ZOULIKHA pour ses discussions scientifiques.
Nos sincères remerciements vont aussi à Mme AZZOUZ AINAS pour son aide.
On remercie de tous nos cœurs tous ceux qui, de loin ou de prés, nous ont aidés à la
réalisation de ce modeste travail.
Enfin, On remercie nos deux familles qui n’ont pas toujours compris ce que nous avons
fait mais ils ont très bien compris que c’était important et qui nous ont aidés dans ce sens.
LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS
ADN : acide désoxyribonucléique
Amx: Amoxicilline
ARN : acide ribonucléique
Ba : Bacillus cereus
CCM : chromatographie sur couche mince
CMI : concentration minimale inhibitrice
DAG : diacétone glucose (L1)
DMSO : diméthylsulfoxyde
E. Coli : Escherichia coli
EtOH : éthanol
Gla : galactose (L3)
Glc : glucose (L)
Gn : Gentamicine
IR : infra-rouge
L : Glucose
L1 : 5,6-di-O-isopropylidene-α-D-glucofuranose
L2 : 1,2-O-isopropylidene-α-D-glucofuranose
L3 : Galactose
L4 : 1,2:3,4-Di-O-isopropylidene-α-D-galactopyrannose
L5 : Arabinose
L6 : 1, 2-O- isopropylidene-β-L-arabinopyranose
L7 : Acide ascorbique (vitamine C)
L8 : Acide 5,6-O-isopropylidene-L-ascorbique
MAG : monoacétone glucose (L2)
MeOH : méthanol
MH : Mueller-Hinton
Rdt : Rendement
Rf : Rapport frontal
UV : Ultra-violet
SOMMAIRE
Introduction générale
2
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes
métalliques
I. Généralités sur les glucides et leurs complexes métalliques :
4
I.1 Définition des glucides :
4
I.2 Classification des glucides :
I.2.1 Monosaccharides :
I.2.2 Glucides complexes :
4
4
5
I.3 Définitions de quelques oses :
I.3.1 Glucose :
I.3.2 Galactose :
I.3.3 Arabinose :
I.3.4 Acide ascorbique :
5
5
6
7
7
I.4 Intérêts biologique et pharmacologique des oses et de ses dérivés :
I.4.1 Acide ascorbique :
I.4.2 Oses et ses dérivés :
9
9
10
I.5 Généralités sur les métaux de transition et les complexes métalliques :
I.5.1 Définition des métaux de transition :
I.5.2 Quelques exemples des métaux de transition :
I.5.3 Importance des métaux de transition :
I.5.4 Définition d’un complexe :
I.5.5 Définition de ligands :
11
11
12
13
14
15
I.6 Complexes métalliques issus des oses et leurs applications :
I.6.1 Introduction :
I.6.2 Exemples de complexes mononucléaires dérivés des oses :
I.6.3 Exemples de complexes binucléaires dérivés des oses :
I.6.4 Applications des complexes des sucres :
15
15
15
17
17
Chapitre II : Généralités fondamentales sur l’activité biologique
II.1 Définition des bactéries :
21
II.2 Morphologies des bactéries :
21
II.3 Omniprésence des bactéries et leur impact sur la santé :
22
II.4 Classement des bactéries :
22
SOMMAIRE
II.5 Quelques exemples de bactéries :
II.5.1 Escherichia. Coli :
II.5.2 Bacillus cereus :
23
23
24
II.6 Traitement des infections par les antibiotiques :
II.6.1 Amoxicilline :
II.6.2 Gentamicine :
24
24
25
II-7 Méthodes utilisées dans l’évaluation microbiologique :
II.7.1 Méthode de disque (ou de diffusion) :
II.7.2 Méthode de puits :
25
25
25
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des
complexes de Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
III.1 Techniques et appareillage utilisés :
III.1.1 Température de fusion :
III.1.2 Spectroscopie infrarouge :
III.1.3 Spectroscopie UV-Visible :
III.1.4 Conductivité molaire :
III.1.5 Chromatographie sur couche mince :
III.2 Réactifs et solvants utilisés
29
29
29
29
29
29
29
III.3 Synthèse et caractérisation des dérivés des oses (monosaccharides) :
31
III.3.1 Préparation du 1,2 : 5,6-di-O-isopropylidene-α-D-glucofuranose (L1) et du
1,2-O-isopropylidene-α-D-glucofuranose (L2) :
31
III.3.2 Préparation du 1,2:3,4-Di-O-isopropylidene-α-D-galactopyrannose (L4): 33
III.3.3 Préparation du 1, 2-O- isopropylidene-β-L-arabinopyranose (L6) :
34
III.3.4 Préparation de l’acide 5,6-O-isopropylidene-L-ascorbique (L8) :
35
III.4 Préparations des complexes de Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide
ascorbique (L7) :
III.4.1 Mode opératoire :
III.4.2 Complexe de fer(III) (C1) :
III.4.3 Complexe de Cu(II) (C2):
III.4.4 Complexe d’Al (III) (C3) :
III.4.5 Conductivité molaire des complexes synthétisés
III.4.6 Conclusion :
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et
complexes synthétisé
36
36
36
37
37
38
39
SOMMAIRE
IV.1 Introduction :
41
IV.2 Matériels et méthodes :
IV.2.1 Provenance des souches bactériennes :
IV.2.2 Milieu de culture :
IV.2.3 Méthodes d’évaluation antibactérienne :
41
41
41
41
IV.3 Mode opératoire :
42
IV.4 Evaluation de l’effet antibactérien :
43
IV.5 Discussions des résultats :
43
IV.6 Conclusion :
49
Conclusions et perspective
51
Annexes
54
Liste des figures et tableaux
63
Références bibliographiques
67
Introduction Générale
Introduction générale
Les sucres constituent la classe de molécules biologiques la plus abondante en masse
de la biosphère. Ils montrent un large spectre d’activités biologiques mais ils ont été très peu
utilisés comme produit de départ pour la synthèse de ligand possédant des sites actifs, utilisés
dans la synthèse des complexes métalliques et en chimie pharmaceutique.
Depuis la première moitié du XXe siècle, plusieurs recherches et travaux sont orientés
vers la synthèse des complexes des sucres avec les cations métalliques, malgré que les
mécanismes de leur formation et leurs structures n’aient pas bien été compris à cette époque.
Ces dernières décennies, la conception de telles molécules a attiré un grand nombre de
chercheurs, vue leurs grands intérêts
chimiques (utilisés comme catalyseur en synthèse
asymétrique) et biologiques (activation des enzymes, stockage et transport de l'énergie
intracellulaire, agents antibactérien et antifongique).
Dans notre travail, nous nous sommes intéressés tout d’abord à la synthèse des
composés dérivés des monosaccharides ainsi que les complexes métalliques de Fe(III), Cu(II),
et Al(III).
Le but visé est de préparer des dérivés des oses et des complexes de la vitamine C en
vue d’évaluer leur activité biologique, in vitro, vis-à-vis de deux souches bactériennes à savoir
Escherichia coli et Bacillus cereus.
Notre travail sera divisé en quatre chapitres :
Les premier et deuxième chapitres sont consacrés à des rappels bibliographiques sur
les monosaccharides, les complexes des glucides ainsi qu’une étude fondamentale sur les
bactéries et les antibiotiques.
Les modes opératoires et les caractéristiques spectroscopiques des produits et des
complexes synthétisés sont décrits dans le chapitre trois.
Le quatrième chapitre quant à lui est consacré à la mise en évidence de l’activité
biologique, in vitro, des monosaccharides synthétisés et des complexes métalliques de Fe(III),
Cu(II) et Al(III) issus de la vitamine C.
Enfin, une conclusion générale soulignera les principaux résultats obtenus ainsi que les
perspectives à venir.
2
Chapitre I
Eléments bibliographiques sur les oses et
leurs complexes métalliques
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
I. Généralités sur les glucides et leurs complexes métalliques :
I.1 Définition des glucides :
Les glucides constituent une classe de produits naturels dont la formule brute peut
souvent être mise sous la forme Cm(H2O), d’où l’appellation qui leur est également donnée
d’hydrates de carbone ou carbohydrate. Ce sont des composés polyhydroxylés comportant
une fonction aldéhyde ou cétone.
Les glucides sont omniprésents ; on les trouve dans tous les organismes vivants. Le
sucre et l’amidon dans les aliments, la cellulose dans le bois, le papier ou le coton sont des
glucides presque purs [1].
I.2. Classification des glucides :
Les glucides sont généralement classés en deux catégories, les glucides simples et les
complexes.
I.2.1 Monosaccharides :
Les glucides simples appelés aussi monosaccharides ou sucres simples sont les plus
simples des glucides. Ces derniers comportent trois à six atomes de carbones, une fonction
alcool et une fonction aldéhyde ou cétone [1].
On les appelle :
 Aldoses lorsque le sucre comporte une fonction aldéhyde comme le glucose.
 les cétoses lorsque le sucre comporte une fonction cétone comme le fructose.
Ils peuvent être classés selon le nombre d’atome de carbone :
 Les trioses : trois atomes de carbones comme le glycéraldéhyde ; le plus simple des
oses (figure 1).
 Les tétroses : quatre atomes de carbones (figure 1).
 Les pentoses : cinq atomes de carbones (figure 1).
 Les hexoses : six atomes de carbones (figure 1).
4
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
1CH2OH
1CHO
O
H
1
O
1
H
2
OH
2
H
H
2
OH
HO
H
2
OH
H
3
OH
H
H
3
OH
H
4
OH
H
3
4
CH2OH
CH2OH
D-Glycéraldéhyde
D-Erythrose
3
4
5
O
H
OH
OH
6
5
CH2OH
CH2OH
D-Fructose
D-Ribose
Figure 1 : Structures chimiques des aldoses et cétoses.
Chez les êtres vivants, on distingue deux types de monosaccharides : les pentoses tels
que le ribose et le désoxyribose qui sont présents dans la composition des acides nucléiques
(ADN et ARN) et les hexoses tels que le fructose, le galactose et le glucose (figure 2).
CH2OH
OH
CH2OH
O
OH
OH
OH
OH
O
H
Désoxyribose
Ribose
Figure 2 : Structures chimiques de Ribose et de désoxyribose.
I.2.2 Glucides complexes :
Les sucres complexes sont constitués de deux ou plusieurs sucres simples liés
ensemble. Par exemple, le saccharose (le sucre de table) est un disaccharide composé de
glucose et de fructose. De la même façon, la cellulose est un polysaccharide composé de
plusieurs milliers de molécules de glucose liées ensembles.
I.3 Définitions de quelques oses :
I.3.1 Glucose :
C’est un aldohexose naturel de grande importance par suite de son abondance dans la
nature (sucre de fruit et du miel), sa formule chimique est C6H12O6, soluble dans l’eau et les
5
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
alcools mais insoluble dans les solvants organiques, directement assimilée par l’organisme. Il
se présente sous trois formes : une forme acyclique et deus formes cycliques dont la première
à cinq chaînons conduisant à un furanose, la seconde à six chaînons forme un pyranose [1,2]
(figure 3).
CHO
H
CH2OH
O
H
H
OH
H
OH
H
H
O
H
H
H
OH
OH
H
OH
OH
H
OH
H
OH
H
HO
HO
OH
H
CH2OH
OH
HO
Figure 3 : Structures cycliques et linéaire du D-glucose.
Le glucose peut se combiner à d’autres sucres en produisant des disaccharides tels que
le saccharose qui est un ensemble de glucose et du fructose. Par condensation, il forme des
polysaccharides tels que l‘amidon et la cellulose qui est liée à l’industrie du papier; du textile
(exemple : coton) et de matières plastiques (exemples : celluloïd, rhodoïd).
Il s'associe également à d'autres molécules biologiques, comme des lipides pour former
des glycolipides ou des protéines pour former des glycoprotéines.
I.3.2 Galactose :
Le galactose est un ose (ou monosaccharide) formé par six atomes de carbone, appelé
encore hexose ; sa formule chimique est C6H12O6 (figure 4). C’est un épimère du glucose au
4ème carbone [1,2] et un sucre réducteur de la famille des aldoses. Il a tendance à se cycliser
sous une forme de pyranose : galactopyrannose (figure 4).
CHO
CH2OH
H
O
OH
H
OH
H
OH
H
HO
H
OH
OH
H
OH
H
O
HO
H
H
H
OH
HO
H
OH
CH2OH
H
Figure 4 : Structures cycliques et linéaire du D- Galactose.
6
H
HO
H
OH
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
I.3.3 Arabinose :
L'arabinose est un aldopentose, un ose (ou monosaccharide) à cinq carbones incluant
une fonction aldéhyde, sa formule chimique est C5H10O5. Il existe sous deux formes
énantiomères gauche et droite. La L-arabinose étant plus fréquente à l’état naturel et peut être
obtenue à partir des hémicelluloses et des gencives dans de nombreuses plantes. C’est un
sucre
de
pectine
ou
de
gomme,
utilisée
comme milieu
de
culture pour
certaines bactéries [1,2].
H
CHO
H
H
O
H
H
H
H
H
OH
OH
HO
O
HO
OH
OH
OH
OH
H
HO
H
H
H
OH
HO
CH2OH
OH
HO
H
Figure 5 : Structures cycliques et linéaire de l’Arabinose.
Il peut être synthétisé à partir du D-glucose en utilisant l’hydroxylamine et l’oxyde
d’argent (méthode de dégradation de Wöhl [3]) (figure 6).
CHO
C
H
OH
OH
H
H
OH
OH
H
H
OH
H
H
OH
H
- H2O
CH2OH
D-Glucose
HC
N
+
CHO
N
OH
H
OH
H
OH
OH
H
OH
CH2OH
Cyanohydrine
Ag2O
CH2OH
D-Arabinose
Figure 6 : Synthèse du D-Arabinose à partir de D-Glucose [3].
I.3.4 Acide ascorbique :
L’acide ascorbique ou acide oxo-3 L-gulofuranolactone, appelé aussi la vitamine C a
été isolé, pour la première fois, par Szent-Györgyi, en 1928 [4]. C’est un acide organique de
formule brute C6H8O6, considéré comme un dérivé cyclique des hexoses. Le nom ascorbique
7
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
vient du préfixe grec a (privatif) et scorbut, signifiant littéralement anti-scorbut qui est une
maladie due à une déficience en vitamine C [4]. L’acide ascorbique est majoritairement sous
sa forme stable (énolique) (figure 7).
OH
O
O
OH
HO
OH
Figure 7 : Structure chimique de l’acide ascorbique.
L’acide ascorbique ou la vitamine C peut être synthétisée par deux voix réactionnelles
distinctes :
Première voie de synthèse : Reichstein et Grussner [4] ont synthétisé la vitamine C par
oxydation du L-glucose (figure 8).
COO
CHO
HO
OH
HO
H
H
HO
H
H
OH
H
OH
CH2OH
Oxydation
H
HO
CH2OH
H
C
Lactonisation
OH
OH O
OH
OH C
H
H
O
H
H
CH2OH
Oxydation
H
CH2OH
H
C
OH O
C
O
H
OH
OH
Figure 8 : Procédé de synthèse de l’acide L-ascorbique [4].
Deuxième voie de synthèse : La vitamine C est peut être également préparée à partir de Larabinose.
En 1979, Ali-Othman et coll. [5] ont préparé la vitamine C à partir de L-arabinose en présence
de NaBH4 selon le schéma réactionnel suivant (figure 9).
8
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
CH2OH
H
H
O
H
H
OH
OH
H
H, OH
H
NaBH4
MeOH
OH
HO
H
HO
H
OH
CH2OH
HCHO (37 %)
HOH2C
HO
O
O
HO
KCN, H2O2
HO
O
oxydation
OH
O
O
O
Figure 9 : Synthèse de l’acide ascorbique à partir de L-arabinose [5].
I.4 Intérêts biologique et pharmacologique des oses et de ses dérivés :
I.4.1 Acide ascorbique :
L’homme ne synthétise pas la vitamine C, son apport se fais par l’alimentation (fruits
et légumes frais), son absence peut provoquer des maladies graves.
Donc la vitamine C, est indispensable pour le corps humain, car :

elle participe dans la biosynthèse du collagène, ce dernier forme 30 % de la totalité
des protéines de l'organisme et entre dans la composition de la peau, de l'os, des dents,
du cartilage.

Elle transforme le cholestérol en acides biliaires.

Elle peut agir comme antioxydant et parfois comme pro-oxydant.

Son association avec le cuivre a un effet anticancéreux dans les mélanomes qui
accumulent les ions cuivre.

Elle régénère la vitamine E qui est le principal antioxydant membranaire.

Elle interagit avec le fer : La vitamine C favorise l'absorption digestive du fer non
himnique en transformant le fer ferrique en fer ferreux et peut-être en formant un
chélate avec le fer ferrique, et elle réduit la méthémoglobine en hémoglobine.

Elle inhibe la formation de composés nitrés dans le tube digestif.
Par ailleurs, la vitamine C est préconisée comme stimulant des défenses de l'organisme au
cours des infections virales comme la grippe et le coryza [6].
9
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
I.4.2 Oses et ses dérivés :
Les formes les plus importantes des trioses sont des dérivés phosphoryles du
catabolisme du fructose 1-6 diphosphate. Par ailleurs, le seul tétrose d'intérêt est le Dérythrose. Son ester 4-phosphate est l'un des intermédiaires de la photosynthèse et de
dégradation de l'acide phospho-gluconique [7].
Le L-arabinose qui est l'un des rares sucres naturels de la série L. On le trouve dans
toutes les plantes, on trouve aussi le D-arabinose. Il est le précurseur immédiat du D-glucose
et du D-mannose. Non métabolisé par l'homme, il est éliminé directement dans les urines.
Ainsi que, le D-ribose et son dérivé le D-2-désoxyribose entrent dans la composition des
acides nucléiques (ARN et ADN) [7].
Le D-glucose qui est la "molécule carburant" du monde vivant. Abondant à l’état libre
dans le miel et les fruits, sous forme polymérisée constitue les réserves énergétiques (amidon
végétal, glycogène animal) [7].
Le D-galactose entre dans la constitution du lactose du lait des mammifères.
La Cladribine et la Fludarabine ont été développées et sont maintenant indiquées pour le
traitement de la leucémie lymphoïde [8] (figure 10).
Cladribine
Fludarabine
Figure 10 : Structures chimiques de la Cladribine et de la Fludarabine [8].
La Gemcitabine quant à elle, est utilisée pour le traitement des adénocarcinomes du
pancréas et du cancer bronchique [8] (figure 11).
10
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
Figure 11 : Structures chimiques de la Gemcitabine [8].
Vu la grande importance que présente les sucres dans la vie des être vivants, plusieurs
chercheurs ont pensé d’exploité ces derniers dans la préparation des agents complexants à
intérêt biologique. Dans le prochain paragraphe, nous présenterons quelques exemples de
complexes issus des sucres.
I.5 Généralités sur les métaux de transition et les complexes métalliques :
I.5.1 Définition des métaux de transition :
Les métaux de transition (figure 12) présentent une sous couche d'orbitale d
incomplètement occupée en électrons. Les cinq orbitales d se remplissent progressivement par
acquisition de 1 à 10 électrons, selon la règle de Hund. C’est un principe empirique,
lorsqu’une couche d’orbitale est occupée par des électrons, la distribution s’effectue de
manière à ce que les électrons occupent un nombre maximal d’orbitales de cette couche [9].
Les composés stables des métaux de transition obéissent à la règle de l’octet, le métal
tend à accepter de la part des ligands qui l’entourent le nombre d’électrons nécessaires pour
compléter sa couche de valence à un nombre optimal d’électrons de 18. Cependant, dans le
cas d’une géométrie plan carrée le nombre optimal passe à 16 électrons [9].
11
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
Figure 12 : La passerelle des métaux de transition.
I.5.2 Quelques exemples des métaux de transition :
Parmi les métaux les plus utilisés, on cite :
 Cuivre :
Symbolisé par Cu avec une masse atomique 29 ; sa structure électronique externe est
3d104S1. C’est un très bon conducteur thermique et électrique. La plupart des composés de
cuivre (II) se dissolvent facilement dans l'eau en donnant l'ion hydraté bleu (Cu (H2O)6)+2 et
(CuCl2, 2H2O) [10]. Le cuivre est très utilisé dans l’industrie chimique grâce à sa conductivité
électrique élevée, sa résistance à la corrosion, sa conductivité thermique importante, sa
malléabilité, son aptitude au soudage et au brasage ainsi que ses propriétés fongicides [11].
 Fer :
Symbolisé par Fe avec une masse atomique 56 ; sa structure électronique externe est
3d64S2. Il est le plus abondant, constituant 4,7% en masse de la croûte terrestre. On ne le
trouve pas sous l'état métallique à la surface terrestre. Par contre, on trouve les minerais
principaux : Fe2O3 et Fe3O4. Le fer pur est un métal blanc argenté, très ductile et malléable, se
limite aux degrés d'oxydation +2 et +3.
En biologie, le fer est nécessaire à toute vie humaine et animale, notamment en
assurant le transport de l'oxygène dans le sang sous forme de myoglobine et d'hémoglobine.
On le trouve aussi dans les cytochromes qui transportent les électrons dans les chaînes
respiratoires et dans certaines enzymes. Cependant, une déficience en fer provoque des
anémies, tandis qu'un excès de fer provoque des maladies du foie et des reins [12].
12
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
 Aluminium :
Symbolisé par Al avec une masse atomique 26,98. Sa structure électronique externe
est 3s23p1. Il est le plus utilisé après le fer, dans les transports (avions, wagons), dans
l’industrie électrique (pour des conducteurs qui servent à transporter l'électricité), dans le
bâtiment (fenêtres, portes, portails et vérandas), dans l'architecture ornementale, dans les
ustensiles ménagers (casseroles, couverts...) et dans l’emballage (papier aluminium, canettes)
[12].
I.5.3 Importance des métaux de transition :
Les métaux de transition, notamment le fer, le cuivre, le manganèse, le cobalt et le
molybdène, sont des catalyseurs des peroxydations lipidiques. Leur structure électronique leur
permet d'être complexés par des ligands, au moyen de liaisons de coordination. Les
complexes métalliques ainsi formés permettent la fixation d’O2 sur des molécules organiques.
L’hémoglobine (figure 13) et la chlorophylle (figure 14) sont des complexes naturels
très connus.
Les hèmes sont des groupements prosthétiques d'un grand nombre d'enzymes, des
cytochromes, de l'hémoglobine et de la myoglobine [13]. Ils sont constitués par un atome de
fer complexé par une porphyrine. Aux très faibles concentrations (ordre de la micromole), ils
catalysent énergiquement la peroxydation des lipides.
Figure 13 : Structure chimique d’hémoglobine.
La chlorophylle est un pigment présent dans toutes les plantes vertes sur terre. On estime que
près d’un milliard de tonnes de chlorophylle sont synthétisées par les plantes chaque année
13
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
sur toute la surface de la terre. C’est grâce à cette molécule que la plante est capable de
réaliser la photosynthèse [14].
Figure 14 : Structure chimique de la chlorophylle.
I.5.4 Définition d’un complexe :
Un complexe est un édifice polyatomique constitué d’un cation métallique (moins
fréquemment d'un atome métallique) central entouré d’ions ou de molécules associés à
l’atome central par des liaisons chimiques [15]. Nous utilisons aussi le terme composé de
coordination pour caractériser les complexes. L’ensemble des complexes ont une formule
générale [ML].
Où :
M : atome central (métal).
L : ligands pairs (apporte une ou plusieurs pairs d’électrons au métal).
La classification des complexes se base sur le nombre d’ions (ou d’atomes) centraux
qu’ils comportent. Un complexe monométallique comporte un seul ion central, c’est un
mononucléaire, si l’entité complexe comporte deux ou plusieurs ions métalliques on la
désigne par les termes bimétalliques (binucléaire), trimétallique (trinucléaire) ou
polymétallique (polynucléaire) [15].
14
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
Les ions ou les molécules directement liées à l’atome central constituent les coordinats
ou les ligands.
I.5.5 Définition de ligands :
Les ligands sont des entités anioniques ou neutres qui sont considérés comme donneur
d’électrons (ou bases de Lewis) [16].
I.6 Complexes métalliques issus des oses et leurs applications :
I.6.1 Introduction :
L’interaction sucre-métal conduit à la formation d’une nouvelle famille de complexe
très intéressante.
Les dérivés de sucre sont de structures et de propriétés largement
différentes. Toutefois, leurs complexes restent encore très peu étudiés. Quelques exemples de
complexes seront cités :
I.6.2 Exemples de complexes mononucléaires dérivés des oses :
 Cas d’un sucre simple :
Les complexes mononucléaires sont constitués d’un seul ion métallique central lié à
plusieurs sites actifs d’un même ligand comme le cas des deux complexes de calcium
présentés dans la figure 15. Le complexe (a) ; la partie sucre est l’α-D-ribofurannoside de
méthyle [17]. Le second complexe (b) ; le sucre est le cis-inositol [18].
Figure 15 : Exemples de complexes de calcium [17,18].
Le métal peut aussi lié à plusieurs ligands comme le cas du complexe de cobalt(II)
présenté dans la figure 16 [19].
15
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
Figure 16 : Exemple d’un complexe de cobalt [19].
 Cas d’un sucre complexe :
Pour ce type de complexe métallique, on peut citer l’exemple (d) où un trisaccharide
aminé est utilisé dans la préparation des complexes de Zn(II), de Hg(II) et de Pt(II) [20,21].
OH
OMe
HO
O
OH
O
HO
O
O
O
OH
OH
OH
HN
NH
M
M= Zn2+, Hg2+, Pt2+
d
Figure 17 : Exemple de complexes issus des trisaccharides et des Zn(II), Hg(II) et Pt(II).
L’exemple (e) est un complexe de manganèse (II), synthétisé par Ruffo et coll. [22],
utilisé en catalyse asymétrique.
16
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
Figure 18 : Exemple de complexe de manganèse (II) [21].
I.6.3 Exemples de complexes binucléaires dérivés des oses :
Les complexes binucléaires sont des systèmes comportant deux ions
métalliques liés à plusieurs ligands ou même à plusieurs sites d’un même ligand.
L’exemple (f) présenté dans la figure 19, est un complexe binucléaire de cuivre (II),
dont la partie sucre est un D-mannose [23].
Figure 19 : Exemple de complexe binucléaire de cuivre (II) [23].
I.6.4 Applications des complexes des sucres :
a) Activité anticancéreuse :
Un cancer est une pathologie caractérisée par la présence d'une (ou de plusieurs) tumeur
maligne formée à partir de la transformation par mutations ou instabilité génétique (anomalies
cytogénétiques), d'une cellule initialement normale [24].
17
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
La transformation cellulaire tumorale se traduit notamment par une perte de contrôle du
cycle cellulaire, une insensibilité à l'apoptose, des anomalies de la réparation de l'ADN [25].
Pour le diagnostic des pathologies cancéreuses, un complexe de Techtonium (99mTc) est
utilisé en radioimagerie. [26] (Composé g, figure 20).
Figure 20 : Exemple complexe de Techtonium (99mTc).
En 2004, Asayama et coll. [27] ont synthétisé un complexe issu de la porphyrinique et de
Mn(III). Ce dernier est utilisé dans la reconnaissance des cellules tumorales du foie (composé
h).
Figure 21 : Complexe de porphyrinique avec le Mn(III) [27].
18
Chapitre I : Eléments bibliographiques sur les oses et leurs complexes métalliques
b) Activité antimicrobienne :
Gottschaldt et coll. [28] ont préparé le complexe (h) et évalué leur activité
antimicrobienne. Le complexe d’argent, où la partie sucre est un β-d-glucopyranose, est
utilisé comme agent antimicrobien.
Figure 22 : Complexe issu de la β-d-glucopyranose et d’argent [28].
c) Activité industrielle :
Le complexe (i) préparé par Meade et coll. [29] à partir de Gd (III) et un ligand
macrocyclique est utilisé en imagerie par résonance magnétique (IRM).
Figure 23 : Complexe de Gd (III) [29].
19
Chapitre II
Généralités fondamentales sur les bactéries
et les antibiotiques
Chapitre II : Généralités fondamentales sur l’activité biologique
II.1 Définition des bactéries :
Les bactéries sont des micro-organismes vivants unicellulaires procaryotes. Comme toute
cellule, la bactérie est constituée d’un noyau, isolé ou diffus, un protoplasme contenant des
granulations et des vacuoles, une paroi parfois d’une capsule (figure 24).
Figure 24 : Structure générale d’une bactérie [30].
II.2 Morphologies des bactéries :
Les bactéries peuvent présenter différentes formes : des formes sphériques (coques), des
formes allongées ou en bâtonnets (bacilles) et des formes plus ou moins spiralées (spirilles).
(figure 25). Elles mesurent quelques micromètres de long (généralement de 0,5 à 5 μm de
longueur).
21
Chapitre II : Généralités fondamentales sur l’activité biologique
Figure 25 : Différentes formes des bactéries.
II.3 Omniprésence des bactéries et leur impact sur la santé :
Les bactéries sont ubiquitaires, on les trouve absolument partout dans notre
environnement : dans le sol, dans l’eau, sur les objets quotidiens, dans nos aliments. Il existe
des bactéries qui ne présentent aucun danger, par exemple le staphylocoque blanc
(commensales) : une bactérie qui vit sur notre peau, Lactobacillus, utilisé dans la fabrication
du yaourt. En outre, il y on a d’autres espèces qui sont employés dans la purification des eaux
usées en dégradant les matières organiques et en consommant les principaux polluants (les
nitrates) [31].
Cependant, de nombreuses espèces bactériennes sont pathogènes ; c’est-à-dire capable de
provoquer une infection plus ou moins grave, par exemple, Vibrio cholerae est la bactérie
responsable du choléra.
II.4 Classement des bactéries :
La paroi cellulaire est l’une des caractéristiques importantes des bactéries. Elle donne à la
bactérie sa forme et la protège contre l’éclatement sous l’effet de la pression osmotique du
cytoplasme. En fonction de leur paroi cellulaire (figure 26), les bactéries peuvent être divisées
en deux groupes : les Gram positifs (Gram+) et les Gram négatifs (Gram-). Cette
différenciation est basée sur la structure et la composition chimique de la paroi cellulaire mise
en évidence grâce à la coloration de Gram (technique mise au point en 1884) [32]
22
Chapitre II : Généralités fondamentales sur l’activité biologique

Bactéries Gram+, colorés en violet et possèdent une paroi cellulaire épaisse et
imperméable [33].

Bactéries Gram-, colorés en rose et possèdent une paroi cellulaire riche en lipides et
plus perméable [33].
Figure 26 : Structure de la paroi bactérienne.
Les bactéries peuvent être aussi classées selon leur mode de vie [34] :

aérobies : qui ne peuvent vivre uniquement en présence d'oxygène.

anaérobies : qui ne peuvent vivre qu'en absence d'oxygène.
II.5 Quelques exemples de bactéries :
Les bactéries utilisées dans ce travail sont Escherichia. Coli et Bacillus cereus.
II.5.1 Escherichia. Coli :
Type Gram-négatif de forme bacille, anaérobie facultatif (habituellement 0,3-1X1-6μm), à
un métabolisme respiratoire et fermentatif. Se trouve comme parasite, parfois pathogène ou
commensale chez l’homme et autres animaux, et comme saprophyte dans le sol et les eaux
[35].
23
Chapitre II : Généralités fondamentales sur l’activité biologique
Figure 27 : morphologie d’Escherichia coli
II.5.2 Bacillus cereus :
Type Gram-positif sous forme Bâtonnets (souvent 0,5 – 1,5 X 2- 6 μm). Habituellement
mobiles, aérobies ou anaérobies facultatifs, selon les espèces, à un métabolisme respiratoire
ou facultativement fermentatif. Se trouve comme saprophyte dans le sol et les eaux. Certaines
espèces peuvent être pathogènes pour l’homme et d’autres animaux (y compris des insectes).
[36]
Figure 28 : Morphologie de la Bacillus cereus.
II.6 Traitement des infections par les antibiotiques :
Un antibiotique est défini comme étant tout composé chimique, élaboré par un organisme
vivant ou produit par synthèse, à coefficient chimiothérapeutique élevé dont l'activité
thérapeutique se manifeste à très faible dose. D'une manière spécifique, par l`inhibition de
certains processus vitaux, à l'égard des virus, des micro-organismes ou même de certaines
cellules des êtres pluricellulaires [37]. On cite à titre d’exemple :
24
Chapitre II : Généralités fondamentales sur l’activité biologique
II.6.1 Amoxicilline :
C’est un agent antibactérien de la famille des aminopenicillines, a un spectre large contre
les bactéries Grams positif et négatif. Il est sensible aux pénicillinases et céphalosporinases
[38].
Figure 29 : Structure d’Amoxicilline.
II.6.2 Gentamicine :
C’est un antibiotique bactéricide, appartient à la famille des aminosides. Son mode
d’action est au niveau des ribosomes, utilisé contre des bactéries Gram négatif
et Gram
positif sauf streptocoque [39].
Figure 30 : Structure de la Gentamicine.
II-7 Méthodes utilisées dans l’évaluation microbiologique :
On peut effectuer des tests pour déterminer la sensibilité d’un agent pathogène à une
série d’antibiotique. Le profil de sensibilités d’une souche donnée s’appelle un
antibiogramme.
Plusieurs méthodes sont exploitées, on peut citer deux méthodes :
II.7.1 Méthode de disque (ou de diffusion) : C’est une méthode fondée par Buhnia et coll.
[40], en 1988. (Figure 31).
II.7.2 Méthode de puits : C’est une méthode fondée par Tagg et Mc Given [41], en 1971
(figure 32).
25
Figure 31 : Méthode de diffusion [40]
Chapitre II : Généralités fondamentales sur l’activité biologique
26
Figure 32 : Méthode de puits [41]
Chapitre II : Généralités fondamentales sur l’activité biologique
27
Chapitre III
Synthèse et caractérisation des dérivés
des oses et des complexes de Fe(III),
Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
III.1 Techniques et appareillage utilisés :
Au cours de ce travail, les techniques et l’appareillage suivants ont été utilisés.
III.1.1 Température de fusion :
Les points de fusion sont déterminés en tube capillaire à l’aide d’un appareil de
type Gallen Kamp (Tmax = 400 °C).
III.1.2 Spectroscopie infrarouge :
Les spectres infrarouges ont été enregistrés sous forme de pastille KBr dans un
spectromètre type Jasco (FT/IR) 4200, entre 4000 et 400 cm-1 (Laboratoire de Chimie
Organique Appliquée, Département de chimie, Université ES-Sénia).
III.1.3 Spectroscopie UV-Visible :
Les
spectres
UV-Visible des
complexes
ont
été
enregistrés
sur
un
spectrophotomètre Perkin-Elmer Lambda 20, sur des solutions de concentrations égale
à environ 10-3 M, dans le DMSO, en utilisant des cuves de quartz de 1 cm d’épaisseur,
entre 200 et 1000 nm, au Laboratoire de Chimie et d’Electrochimie des complexes
Métalliques, Département de Chimie, Université USTO-MB.
III.1.4 Conductivité molaire :
La conductivité molaire des complexes issus de la vitamine C a été mesurée à
l’aide d’un conductimètre de type Meter PHYWE, dans le DMSO, l’acétone et
l’éthanol ; sur des solutions de concentration égale à environ 10-3 M (Laboratoire de
Chimie des eaux, Université USTO-MB).
III.1.5 Chromatographie sur couche mince :
Les analyses de chromatographie sur couche mince (CCM) ont été effectuées au
moyen de couches minces avec gel de silice (60 A°) sur des plaques en verre, ces
dernières sont préparées au niveau de notre Laboratoire et sur feuille d’aluminium
après élution dans le solvant approprié. Les plaques sont révélées, selon la nature des
réactifs, par l’iode ou par pulvérisation avec une solution alcoolique d’acide sulfurique
suivi du brulage de la plaque (les tâches
des composés organiques apparaissent
noires).
III.2 Réactifs et solvants utilisés
La caractéristique des différents réactifs et solvants utilisés sont regroupées dans
le tableau suivant :
29
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
Tableau 1 : réactifs et solvants utilisés.
Formule
brute
Tf
(°C)
Téb
(°C)
d
(g/ cm3)
Prévenance
58,08
0,791
Biochim
Prolabo
Acétone
C3H6O
Glucose
C6H12O6
146
180,16
1,54
Arabinose
C5H10O5
153
150,13
1,58
Galactose
C6H12O6
167
180,08
1,72
Acide ascorbique
C6H8O6
190
176,12
1,69
Sulfate de cuivre
CuSo4
110
159,62
3,60
Prolabo
Ethanol
C2H6O
78,37
46,07
0,789
Biochim
Chloroforme
CHCl3
61,2
119,38
1,48
Prolabo
Acide sulfurique
H2So4
98,08
1,84
Organics
Hexane
C6H14
-95,3
68,73
86,17
0,654
Méthanol
CH4O
-97,6
64,7
32,04
0,791
Diméthylsulfoxyde
C2H6OS
19
189
78,13
1,10
Cyclohexane
C6H12
6,47
80,74
84,16
0,779
Chlorure de fer
FeCl3
306
162,2
2,90
Chlorure de cuivre
CuCl2
498
134,45
3,39
Chlorure d'aluminium
AlCl3
192,4
120
133,34
2,48
Bicarbonate de
Sodium
Sulfate de magnésium
anhydre
Gel de silice
NAHCO3
851
85,01
2,20
Fluka
120,48
2,66
Panreac
Iode
I2
MgSo4
56
M
(g mol)
1 124
SiO2
Biochim
Prolabo
30
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
III.3 Synthèse et caractérisation des dérivés des oses (monosaccharides) :
III.3.1 Préparation du 1,2 : 5,6-di-O-isopropylidene-α-D-glucofuranose (L1) et du
1,2-O-isopropylidene-α-D-glucofuranose (L2) :
1 CHO
H
HO
H
H
2
3
4
5
H3C O
H3C
OH
H
Acétone,CuSO4/H+
OH
température
ambiantee,24 hr
O
6
HO
HO
5
O
1
4 OH
3
OH
5
O
OH
4
1
3
2 OCH3
+
2
O
O
6CH OH
2
6
CH3
OCH3
CH3
L1
L2
L
Figure 33 : Protection du D-glucose par l’acétone
On dissout 10 g de D(+) Glucose dans 200 ml d’acétone, on y ajoute 20 g du
CuSO4 anhydre et 1 ml de H2SO4. Le mélange est mis sous agitation magnétique à
température ambiante pendant 24 heures, l’évolution de la réaction a été suivie par
CCM. À la fin de la réaction, le mélange obtenu est filtré puis neutralisé par NaHCO3,
l’excès de solvant est éliminé par distillation sous-vide. L’analyse CCM révèle la
présence de deux produits L1 et L2 de Rf = 0,8 et 0,6 respectivement.
L (Glu)
Aspect : solide blanc
Tf (°C) : 146
Rf (hexane/EtOH) : 0,47
IR(KBr), ν (cm-1) : 3409,53 (OH); 995,09 (C-O-C) (Annexe A, figure A-1)
L1 (DAG)
Rdt : 55 %.
Aspect : solide blanc sous forme coton.
Tf (°C) : 109 (Lit, Tf (L1) = 109)
Rf (hexane/EtOH) : 0,8
IR (KBr), ν (cm-1) : 3430,74 (OH) ; 1066,44 (C-O-C); 1377,89 (CH3).
31
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
L2 (MAG)
Rdt : 40 %.
Aspect : solide beige
Rf (hexane/EtOH) : 0,6
Tf (°C): 153 (Lit, Tf (L2) = 158)
IR (KBr), ν (cm-1): 3428,81-3324,68 (OH) ; 1085,73 (C-O-C); 1328-1386,6
(CH3); 1417-1460,81 (CH2).
Le D-glucose est transformé en DAG sous forme furanosique possédant deux
isopropylidènes en position 1.2 et 5.6 et en composé (L2) MAG, sous forme
furanosique possédant un isopropylidène en position 1 et 2, par catalyse acide dans
l’acétone. Ce procédé de protection est connu depuis longtemps [42,43,44].
L’analyse CCM révèle l’apparition de deux taches différentes de Rf (L1) = 0,8 et Rf
(L2) = 0,6, après purification de ces produits, deux point de fusion soient similaires à
ceux de la littérature Tf (L1) : 109 °C (Lit, Tf (L1) = 109 °C) et Tf (L2) : 153 °C (Lit,
Tf L2 = 158 °C).
L’analyse IR du composé (L1) montre une bande moyenne à 3430,74 cm-1 attribuée au
groupement hydroxyle (OH) et une autre bande intense et aigue à 1066,44 cm-1,
caractérisant la fonction éther (C-O-C). Celle à 1377,89 cm-1, correspond au
groupement méthyle (CH3) (Annexe A, figure A-2).
Tandis que le spectre IR du compose (L2) présente une bande large vers 3324,68 cm-1
et 3428,81 cm-1, attribuée aux groupements hydroxyles (OH), la bande caractérisant la
fonction éther (C-O-C), apparaît à 1085,73 cm-1. Celles à 1328,71-1386,5 cm-1 et 14171460 cm-1, correspondent respectivement aux groupements méthyle de l’anneau
isopropylidène et CH2 de l’alcool primaire porté par le carbone numéro six (Annexe
A, figure A-2).
Le même mode opératoire sera utilisé pour la préparation des acétonides dérivés de
D-galactose, de L-arabinose et de la vitamine C (acide ascorbique).
32
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
III.3.2 Préparation du 1,2:3,4-Di-O-isopropylidene-α-D-galactopyrannose (L4) :
1CHO
H
2
HO
3
H
Acétone,CuSO4/H+
HO
4
H
Température ambiante 24 hr
H
5
OH
OH
HO
6
O
O
1
5
2
4
3
O
O
O
6CH OH
2
L4
L3
Figure 34: Protection du D-galactose par l’acétone.
L3 (Gala)
Aspect : solide blanc.
Tf (°C) : 167 °C.
Rf (hexane/EtOH) : 0,43.
IR (KBr), ν (cm-1) : 3393-3131 (OH) ; 1065,48 (C-O-C) (Annexe A, figure A-4).
L4 (Diacétonegalactose)
Rdt : 60 %
Aspect: liquide jaunâtre sous forme d’un sirop.
Rf (hexane/EtOH) : 0,48
IR (KBr), ν (cm-1): 3426,89 (OH); 1012,45 (C-O-C); 1221,68 (CH3).
Le D-Galactose est transformé en composé (L4) sous forme furanosique
possédant deux isopropylidènes en position 1.2 et 3.4 par catalyse acide dans l’acétone.
Ce procédé de protection est connu depuis longtemps [42,43,44].
L’analyse CCM révèle l’apparition d’une tâche de Rf (L4) = 0,48.
L’analyse IR du composé (L4) montre une bande moyenne à 3426,89 cm-1, indiquant
la présence du groupement hydroxyle (OH). Une autre bande intense et aigue à
1012,45 cm-1, caractérisant la fonction éther (C-O-C), Celle à 1221,68 cm-1,
correspond au groupement méthyle (CH3) (Annexe A, figure A-5).
33
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
III.3.3 Préparation du 1, 2-O- isopropylidene-β-L-arabinopyranose (L6) :
OH
O
O
OH
1CHO
OH
2
H
3
OH
H
4
OH
O
H
,H
o 4 te
uS bian
e,C m
on e a
r
et
r
Ac ratu 4 h
2
pé
m
Te
5
CH2OH
O
O
O
O
OH
O
+
L5
O
4
5
1
2
3
O
OH
O
L6
Figure 35 : Protection du L-Arabinose par l’acétone.
L5 (Arabinose) :
Aspect : solide jaune
Tf (°C) : 153C°
Rf (hexane/EtOH) : 0,52
IR (KBr), ν (cm-1) : 3342 (OH) ; 1058,8 (C-O-C) (Annexe A, figure A-6).
L6 :
Rdt : 60 %
Aspect : liquide
Rf (hexane /EtOH) : 0,64
IR (KBr), ν (cm-1) : 3469,31 (OH) ; 1379,82 (CH3); 1066,84-1079 (C-O-C).
La réaction du L-arabinose avec l’acétone en présence du ZnCl2, I2 et l’acide
phosphorique ainsi que le BP3O(C2H5)2 conduit à la formation du 1,2-3,4-Oisopropylidene-β-L-arabinopyranose
un
cycle
thermodynamiquement. [42]
34
à
6
chaînons,
plus
stable
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
Par contre en présence de CuSO4, le produit obtenu est le 1,2-O-isopropylidene-β-Larabinopyranose (L6).
L’analyse infrarouge du composé (L6) indique la présence d’une bande large
autour de 3469,31cm-1, signalant la présence du groupe hydroxyle (OH). Une autre
bande intense à 1066,84-1079 cm-1, montre la présence de la fonction éther (C-O-C),
La bande du groupe méthyle est observée à 1379,82 cm-1 (Annexe A, figure A-7).
III.3.4 Préparation de l’acide 5,6-O-isopropylidene-L-ascorbique (L8) :
6
OH
O
O
OH
O
+
Acetone, CuSo4 / H
1
2
Température ambiante 24 hr
O
5
O
O
4
3
HO
HO
OH
OH
L7
L8
Figure 36 : Protection de l’acide ascorbique par l’acétone.
L7 (Acide ascorbique) :
Aspect : solide jaune claire.
Tf (°C) : 190 °C
Rf (hexane/EtOH) : 0,54
IR (KBr), ν (cm-1) : 3415,31 (OH); 1757,8 (γ-lactone : CO); 1670,06 (C=C) (Annexe
A, figure A-8).
L8 :
Rdt : 56 %
Aspect : liquide jaune.
Rf (hexan /EtOH) : 0,63.
IR (KBr), ν (cm-1) : 3414,35 (OH) ; 1763,58 (γ lactone : CO) ; 1655, 59 (C=C);
1013,41 (C-O-C); 1221,68 (CH3).
En faisant réagir l’acide ascorbique avec l’acétone, on obtient le (L8) sous
forme d’un sirop.
35
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
L’analyse infrarouge du composé (L8) présente une bande large à 3414,35 cm-1
assignée au groupement hydroxyle (OH), La fonction (C-O-C) éther est indiquée par
une bande intense à 1013,41 cm-1. Celle à 1221,68 cm-1 est attribuée au groupe méthyle
(CH3). La bande caractéristique du groupement C=O de γ-lactone apparaît à 1763,58
cm-1 et celle de la liaison (C=C) à 1655,59 cm-1 (Annexe A, figure A-9).
III.4 Préparations des complexes de Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide
ascorbique (L7) :
III.4.1 Mode opératoire :
La synthèse des différents complexes obtenus a été réalisée selon le mode
opératoire suivant :
0,1 moles de chlorures métalliques dissouts dans le minimum d’éthanol sont
additionnées à 0,2 moles d’acide ascorbique dissout dans le même solvant. L’ensemble
est porté au reflux pendant 6 heures. L’avancement des réactions a été suivi par CCM.
Après refroidissement et évaporation d’éthanol, les complexes métalliques sont
recristallisés dans un mélange de solvant éthanol/chloroforme.
III.4.2 Complexe de Fe(III) (C1) :
Rdt : 70 %.
Aspect : solide noir.
Tf (°C) :120 °C
Rf (hexane/EtOH) : 0,7
IR (KBr), ν (cm-1) : 3423,99 (OH); 1742,37 (γ-lactone : CO); 1630,52 (C=C).
Le spectre infrarouge indique une bande large située vers 3423,99 cm-1
attribuée aux deux groupements hydroxyles. Une autre bande est centrée à 1742,37
cm-1 caractéristique du groupement carbonyle de γ-lactone et celle à 1630,52 cm-1 est
attribuée aux vibrations de la liaison C=C (Annexe A, figure A-11).
Spectroscopie UV-Vis. :
La spectroscopie électronique du complexe de Fe(III) issu de la vitamine C
réalisée dans le DMSO, indique deux bandes larges situées vers 310 et 450 nm
36
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
(Annexe B, figure B-2). Les intensités de ces absorptions suggèrent une géométrie
plane carrée autour de l’ion métallique Fe (III) [44]. Une telle géométrie laisse
supposer une stœchiométrie L2M dont les sites de coordination sont assurés par les
groupements hydroxyles (figure 37).
III.4.3 Complexe de Cu(II) (C2):
Rdt : 55 %
Aspect : produit pâteux
Rf (hexane/EtOH) : 0,94
IR (KBr), ν (cm-1) : 3408,57 (OH); 1745,26 (γ-lactone : CO); 1627,63 (C=C)
Dans le spectre infrarouge, une bande large située vers 3408,57 cm-1 est
attribuée aux deux groupements hydroxyles, la bande centrée à 1745,26 cm-1 est
caractéristique du groupement carbonyle de γ-lactone. Cependant, la bande située à
1627,63 cm-1 est attribuée aux vibrations de la liaison C=C (Annexe A, figure A-12).
Spectroscopie UV-Vis. :
Le spectre électronique du complexe C2 dans le DMSO présente une bande
d’absorption large et un épaulement situés respectivement vers 310 et 400 nm.
De telles absorptions sont caractéristiques du transfert de charge ligand (π)métal (d) et par conséquent d’une géométrie plan carré autour de Cu(II) [44]. De tels
résultats renvoient probablement à une stœchiométrie L2M dont les sites de
coordination sont les deux groupements hydroxyles (figure 37).
.
III.4.4 Complexe de Al(III) (C3) :
Rdt : 50 %
Aspect : solide marron foncé
Tf (°C) :110 °C.
Rf (hexane/EtOH) : 0,9
IR (KBr), ν (cm-1) : 3401,82 (OH); 1763,94 (γ-lactone : CO); 1629,55 (C=C).
L’analyse infrarouge du complexe C3 révèle une large bande à 3401,82 cm-1,
qui représente le groupement hydroxyle (OH), La liaison C=C est indiqué par une
bande moyennement intense à 1629,55 cm-1. L’épaulement observé à 1763,94 cm-1 est
attribuée au groupement carbonyle de γ-lactone (Annexe A, figure A-14).
37
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
Spectroscopie UV-Vis. :
Le spectre électronique du complexe C3 dans le même solvant indique deux
bandes d’absorption situées respectivement vers 310 et 380 nm. Le complexe C1
absorbe différemment de la vitamine C et de Al(III) (Annexe B, figure B-4).
De telles absorptions sont caractéristiques du transfert de charge ligand (π)métal (d) et par conséquent d’une géométrie plan carré autour de Al(III) [44]. De tels
résultats renvoient probablement à une stœchiométrie L2M dont les sites de
coordination sont les deux groupements hydroxyles (figure 37).
.
III.4.5 Conductivité molaire des complexes synthétisés
Dans le contexte de déterminer la nature des complexes, électrolyte ou non
électrolyte, nous avons mesuré leur conductivité molaire à température ambiante, dans
trois solvants de polarité différente à savoir : l’éthanol, l’acétone et le DMSO.
Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Conductivité molaire des complexes synthétisés dans les différents
solvants :
Complexe
C1
Conductivité molaire (Ms.cm)
Ethanol
Acétone
DMSO
3,96
13,83
10
C2
-
C3
10,53
8,05
7,14
13,58
L’ensemble des résultats obtenus varient entre 3 et 14 Ms. Cm (tableau 2). Ces
très faibles valeurs de conductivité molaire confirment que nos complexes ne sont pas
des électrolytes et par conséquence, pas de participation d’ions chlorure dans la sphère
de coordination.
38
Chapitre III : Synthèse et caractérisation des dérivés des oses et des complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) avec l’acide ascorbique
III.4.6 Conclusion :
L’ensemble des complexes présente un comportement identique.
Par ailleurs, de nouvelles bandes ou épaulement observés dans les spectres
électronique des complexes traduisent les interactions de transfert de charge entre la
vitamine C et les ions métalliques (Fe(III), Cu(II) et Al(III)).
Quant aux spectres infrarouges, on observe le déplacement des bandes
caractéristiques traduisant les interactions ligand-métal.
Nous avons proposé une structure pour les complexes métalliques issus de l’acide
ascorbique. En effet, les ions métalliques sont entourés par quatre sites de
coordinations inhérents à la vitamine C. Ces structures restent à confirmer avec
d’autres méthodes spectroscopiques à savoir la RMN du proton, l’analyse élémentaire
et la diffraction des rayons X.
OH
OH
OH
O
O
M
O
OH
O
O
O
O
O
M = Fe(III), Cu(II), Co(II), Al(III)
Figure 37 : Structure proposée des complexes de Fe(III), Cu(II) et Al(III) issus
de la vitamine C.
39
Chapitre IV
Evaluation de l’activité antibactérienne
des produits et complexes synthétisés
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
IV.1 Introduction :
Un examen bactériologique a été réalisé afin d’apprécier la sensibilité ou la résistance de
différentes bactéries vis-à-vis de chaque produit chimique à tester, à savoir : L1, L2, L4, L6,
L7, L8, C1, C2 et C3.
IV.2 Matériels et méthodes :
IV.2.1 Provenance des souches bactériennes :
Les bactéries utilisées pour réaliser cet examen bactériologique sont :
 Bactérie à Gram positif : Bacillus cereus
 Bactérie à Gram négatif : Escherichia coli
Ces deux souches bactériennes nous ont été fournies par le Laboratoire de Microbiologie du
CHU (1erNovembrer) d’Oran.
Les antibiotiques de référence sont l’Amoxicilline et la Gentamicine.
IV.2.2 Milieu de culture :
La gélose de Mueller-Hinton est le milieu de référence pour 1'étude de la sensibilité
des souches bactériennes aux antibiotiques.
Le milieu Mueller-Hinton de composition suivante a été employé [45].
- Infusion de viande bœuf : 300 g/l
- Bio-Case: 17,5 g/l
- Amidon: 1,5 g/1
- Agar : 17 g/l
- pH : 7,3
IV.2.3 Méthodes d’évaluation antibactérienne :
La sensibilité des bactéries vis-à-vis des produits synthétisés est étudiée par deux
méthodes :
i. Méthode des disques :
Le principe de ce test consiste à disposer, dans une boite de Pétri contenant une gélose
Mueller Hinton (MH) et inoculée par une souche bactérienne, des disques de papier
imprégnés du produit chimique à tester, à une concentration donnée. Pendant l’incubation, le
produit
diffuse à partir de chaque disque. Si la souche bactérienne est sensible à un
41
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
échantillon donné, une zone d’inhibition de croissance apparaît autour du disque contenant cet
échantillon.
ii. Méthode des puits :
Sur une boite de Pétri contenant une gélose Mueller Hinton (MH) et inoculée par une
souche pathogène, des puits de 5 à 6 mm de diamètre sont creusés à l’aide de l’extrémité
supérieure d’une pipette pasteur. Ces derniers sont remplis par les solutions des produits à
tester.
Pendant l’incubation, le produit diffuse à partir de chaque puit. Si la souche bactérienne
est sensible à un échantillon donné, une zone d’inhibition de croissance apparaît autour du
puit contenant cet échantillon.
IV.3 Mode opératoire :
 Chaque composé synthétisé est dissout dans du DMSO pour préparer des solutions
mères de concentration de 10 mg/ml.
 Différentes dilutions sont préparées à partir de la solution mère, afin de déterminer la
concentration minimale inhibitrice (CMI) (c’est la plus faible concentration de produit
synthétisé capable d’inhiber les microorganismes).
 Les dilutions préparées sont les suivantes : 5 mg/ml ; 2,5 mg/ml ; 1,25 mg/ml et 0,625
mg/ml.
 Des disques de papier filtre, préalablement stérilisés à 120 °C pendant 1 heure, sont
introduits dans les solutions filles préparées afin d’être imprégnés du composé à
tester.
 Les boites de milieu MH sont ensemencées avec 0,1 ml (106 UFC/ml) de souches
pathogènes, l’inoculum est déposé puis étalé, avec une pipette Pasteur stérile, sur
toute la surface de la boite.
 Après évaporation du solvant, les disques sont déposés sur la boite de Pétri à l’aide
d’une pince stérile (les puits sont remplis par les solutions à tester à l’aide d’une
micropipette), incubés à 37 °C pendant 24 heures.
La mesure du diamètre de la zone claire autour du disque (puits) permet d’évaluer
l’activité inhibitrice du produit vis-à-vis de la souche utilisée. Le calcul de ce dernier se fait
dans deux directions perpendiculaires.
42
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
IV.4 Evaluation de l’effet antibactérien :
L’ensemble des résultats des tests antibactériens est regroupé dans le tableau 3.
Tableau 3 : Estimation du diamètre d’inhibition mesuré en (mm) des composés synthétisés et
de ceux de témoin, l’Amoxicilline et la Gentamicine.
Composés
E scherichia Coli
Bacillus cereus
Diamètre d’inhibition de la
croissance des bactéries (mm)
Amx
22
39
Gn
13
51
L1
15
10
L2
0
11
L4
19
8
L6
20
8
L7
12
12
L8
32
9
C1
0
0
C2
10
9
C3
14
0
Il est à noter que le DMSO est inactif vis-à-vis d’E. coli et Bacillus cereus.
N.B : (0 mm, le composé est inactif) ; (8-15 mm, actif à 25 %) ; (15-20 mm, actif à 50 %) ;
(20-25 mm, actif à 75 %) ; (25-30 mm, actif à 100 %).
IV.5 Discussions des résultats :
Les différents produits synthétisés à savoir les L1-L8 ainsi que les complexes de la
vitamine C avec Fe(III), Cu(II) et Al(III) sont testés, in vitro, vis-à-vis de deux bactéries à
savoir Escherichia coli (à Gram négatif) et Bacillus cereus (à Gram positif). Deux
antibiotiques sont testés et utilisés comme références à savoir la Gentamicine (Gn) et
l’Amoxicilline (Am).
43
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
En effet, le pouvoir antibactérien des produits testés est traduit par l’apparition d’une
zone claire autour du disque (puits), mesuré en millimètre (tableau 3).
L’examen de l’action antibactérienne de nos produits synthétisés sur les deux souches
nous permet de faire les commentaires suivants :
i. Inhibition de la croissance d’Escherichia coli :
 Les produits L1, L4 et L6 dont les diamètres de zone d’inhibition sont respectivement
15, 19 et 20 mm, présentent une grande inhibition et semble supérieure à celle de la
Gentamicine (figure 38).
 Le composé L8 présente la plus grande inhibition et semble supérieure à celle de
l’Amoxicilline. Ce dernier est donc plus actif sur E. coli que les deux antibiotiques de
références (figure 38).
 Le composé L2 et le complexe C1 ne présentent aucune efficacité vis-à-vis d’E. coli
(figures 38, 39).
 L’acide ascorbique et ses complexes synthétisés à savoir le C2 et le C3 présentent une
zone d’inhibition de diamètres 12, 10 et 14 mm (respectivement) (figure 39).
44
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
L1
L2
L4
L6
L7
L8
Figure 38 : Inhibition de la croissance d’Escherichia coli en présence des composés L1, L2,
L4, L6-L8
45
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
C1
C2
C3
Figure 39 : Inhibition de la croissance d’Escherichia coli en présence des complexes de la
vitamine C avec Fe(III), Cu(II) et Al(III).
ii. Inhibition de la croissance de bacillus cereus :

Dans le cas de la bactérie à Gram positif, Bacillus cereus, les résultats du test
effectués montrent une faible sensibilité de la souche bactérienne vis-à-vis des
produits synthétisés : L1, L2, L4, L6, L7 et L8, le diamètre mesuré varie entre 8 et 12
mm (figure 40).
 Une absence totale d’inhibition est observée pour les complexes C1 et C3 (figure 41).
46
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
L1
L2
L4
L6
L7
L8
Figure 40 : Inhibition de la croissance de bacillus cereus coli en présence des composés
L1,L2, L4, L6-L8.
47
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
C1
C2
C3
Figure 41 : Inhibition de la croissance de Bacillus cereus en présence des complexes de la
vitamine C avec Fe(III), Cu(II) et Al(III).
48
Chapitre IV : Evaluation de l’activité antibactérienne des produits et complexes
synthétisés
IV.6 Conclusion :
Ces expériences révèlent une grande sensibilité d’Escherichia coli vis-à-vis des substrats
testés.
A l’exception du composé C1, qui est le complexe de fer (III), les différents composés testés
possèdent une activité antibactérienne assez remarquable, vis-à-vis de la bactérie E. coli. En
effet, le composé L8 a montré une activité importante jusqu’à atteindre 32 mm d’inhibition. Il
est plus efficace comparé à la Gentamicine et l’Amoxicilline.
Contrairement à la bactérie Bacillus cereus, où on constate une faible sensibilité de cette
souche envers les produits testés.
49
Conclusions et perspective
Conclusions et perspectives
Le présent travail a porté sur la synthèse et la caractérisation des dérivés des
oses (glucose, galactose et arabinose). Une étude ultérieure des complexes métalliques
de fer(III), cuivre(II) et aluminium(III) issus de la vitamine C a été menée.
Les composés obtenus ont été caractérisés grâce aux méthodes spectroscopiques
usuelles telles la spectroscopie infrarouge, la spectroscopie UV-Visible, la
chromatographie sur couche mince,
les mesures des points de fusion et la
conductivité molaire.
Les résultats des caractérisations du complexe permis de mettre en évidence la
formation de complexes métalliques du type L2M. Le déplacement des bandes
caractéristiques de la vitamine C tel la bande C=O de γ-lactone dans les complexes de
Fe(III), Cu(II) et Al(III) par rapport au ligand seul indique que l’acide ascorbique se
coordine au métal et une géométrie plan carré est suggérée.
Les faibles valeurs des conductivités molaires mesurées pour l’ensemble des
complexes, dans les déférents solvants, indiquent que nos complexes ne sont pas des
électrolytes. Ce caractère non-ionique de nos complexes nous permet de confirmer
l’absence d’ions chlorures dans leur sphères de coordination.
Par ailleurs, les tests d’activité antibactérienne effectués ont permis d’évaluer
l’action des O-glycosides synthétisés et les complexes métalliques de la vitamine C
sur deux microorganismes Escherichia Coli à Gram positif et Bacillus cereus à
Gram négatif.
Ces tests ont été réalisés dans un milieu solide de Mueller Hinton (MH), par les
méthodes des disques et des puits.
L’ensemble des résultats obtenus révèlent une grande sensibilité d’Escherichia
coli vis-à-vis des substrats synthétisés.
Le L8 est avéré le meilleur. Il présente la grande zone d’inhibition avec un
diamètre de 32 mm.
Il serait intéressant dans les travaux à venir de tester le produit L8, in vivo, afin
de clarifier leur efficacité contre Escherichia coli et d’autres microorganismes
pathogènes.
Il serait encore plus intéressant de corréler la structure du substrat à sa réponse
antibactérienne ou antifongique.
51
Conclusions et perspectives
L’élucidation structurale de nos différents systèmes élaborés pourrait être
complétée dans l’avenir par d’autres techniques expérimentales nous faisant défaut à
savoir RMN du proton et du carbone 13, l’absorption atomique pour le dosage du
métal, la diffraction des rayons X pour la configuration spatiale des complexes et
même par l’analyse élémentaire et l’analyse thermique gravimétrique.
52
Annexes
Annexe A
Spectroscopie infrarouge
CH2OH
O
H
H
OH
H
H
OH
OH
H
OH
Figure A-1 : Spectroscopie infrarouge de D(+) Glucose.
6
H3C O
H3C
O
5
O
4
1
OH
3
2
O
CH3
O CH
3
Figure A-2 : Spectroscopie infrarouge de (L1).
54
Annexe A
Spectroscopie infrarouge
HO
6
HO
5
O
4
1
OH
O
3
2O
CH3
CH3
Figure A-3 : Spectroscopie infrarouge de (L2).
CH2OH
O
OH
H
OH
H
H
OH
H
H
OH
Figure A-4 : Spectroscopie infrarouge de (L3) ;
55
Annexe A
Spectroscopie infrarouge
HO
6
O
O
1
5
2
4
3
O
O
O
Figure A-5 : Spectroscopie infrarouge de (L4).
H
O
H
H
H
OH
OH
H
H, OH
OH
Figure A-6: Spectroscopie infrarouge de (L5).
56
Annexe A
Spectroscopie infrarouge
OH
O
5
1
O
4
3
2
OH
O
Figure A-7 : Spectroscopie infrarouge de (L6).
O
OH
O
OH
HO
OH
Figure A-8 : Spectroscopie infrarouge de (L7).
57
Annexe A
Spectroscopie infrarouge
O
O
O
O
HO
OH
Figure A-9 : Spectroscopie infrarouge de (L8).
Figure A-10 : Spectroscopie infrarouge de FeCl3, 6H20.
58
Annexe A
Spectroscopie infrarouge
OH OH
OH OH
O
O
Fe
O
O
O
O
O
O
Figure A-11 : Spectroscopie infrarouge du complexe (C1).
Figure A-12 : Spectroscopie infrarouge de AlCl3,6H2O
59
Annexe A
Spectroscopie infrarouge
OH OH
OH OH
O
O
Al
O
O
O
O
O
O
Figure A-13 : Spectroscopie infrarouge du complexe (C3).
OH OH
OH OH
O
O
Cu
O
O
O
O
O
O
Figure A-14 : Spectroscopie infrarouge du complexe (C2).
60
Annexe B
Spectroscopie électronique
0,40
Asc
0,35
0,30
O
Absorbance
0,25
OH
O
OH
0,20
HO
OH
0,15
0,10
0,05
0,00
200
400
600
800
1000
Longueur d'onde / nm
Figure B-1 : Spectroscopie électronique de (L7) dans le DMSO.
2,5
Asc-Fe(III)
2,0
OH OH
1,5
Absorbance
OH OH
O
O
Fe
O
O
O
O
O
O
1,0
0,5
0,0
200
400
600
800
1000
Longueur d'onde / nm
Figure B-2 : Spectroscopie électronique du complexe (C1) dans le DMSO.
61
Annexe B
Spectroscopie électronique
1,6
Asc-Cu(II)
1,4
1,2
Absorbance
1,0
OH OH
OH OH
O
0,8
O
Cu
O
0,6
O
O
O
O
O
0,4
0,2
0,0
-0,2
200
400
600
800
1000
Longueur d'onde / nm
Figure B-3 : Spectroscopie électronique du complexe (C2) dans le DMSO.
1,6
1,4
Asc-Al(III)
1,2
Absorbance
1,0
0,8
OH OH
OH OH
O
0,6
O
Al
O
O
0,4
O
O
O
O
0,2
0,0
-0,2
200
400
600
800
1000
Longueur d'onde / nm
Figure B-4 : Spectroscopie électronique du complexe (C3) dans le DMSO.
62
Liste des figures et tableaux
1. Liste des figures :
Figure 1 : Structures chimiques des aldoses et cétoses.
Figure 2 : Structures chimiques de Ribose (ARN) et de désoxyribose (ADN).
Figure 3 : Structures cycliques et linéaire du D-glucose.
Figure 4 : structures cycliques et linéaire du D- Galactose.
Figure 5 : Structures cycliques et linéaire de l’Arabinose.
Figure 6 : Synthèse du D-Arabinose à partir de D-Glucose.
Figure 7 : Structure chimique de l’acide ascorbique.
Figure 8 : Procédé de synthèse de l’acide L-ascorbique.
Figure 9 : Synthèse de l’acide ascorbique à partir de L-arabinose.
Figure 10 : Structures chimiques de la Cladribine et de la Fludarabine.
Figure 11 : Structures chimiques de la Gemcitabine.
Figure 12 : La passerelle des métaux de transition.
Figure 13 : Structure chimique d’hémoglobine.
Figure 14 : Structure chimique de la chlorophylle.
Figure 15 : Exemples de complexes de calcium.
Figure 16 : Exemple d’un complexe de cobalt.
Figure 17 : Exemple de complexes issus des trisaccharides et des Zn(II), Hg(II) et
Pt(II).
Figure 18 : Exemple de complexe de manganèse (II).
Figure 19 : Exemple de complexe binucléaire de cuivre (II).
Figure 20 : Exemple complexe de Techtonium (99mTc).
Figure 21 : Complexe de porphyrinique avec le Mn(III).
Figure 22 : Complexe issu de la β-d-glucopyranose et d’argent.
Figure 23 : Complexe de Gd (III).
Figure 24 : Structure générale d’une bactérie.
Figure 25 : Différentes formes des bactéries.
Figure 26 : Structure de la paroi bactérienne.
Figure 27 : morphologie d’Escherichia coli
Figure 28 : morphologie Bacillus cereus
Figure 29 : Structure d’Amoxicilline.
Figure 30 : Structure de la Gentamicine.
Figure 31 : Méthode de diffusion.
Figure 32 : Méthode de puits.
63
Liste des figures et tableaux
Figure 33 : Protection du D-glucose par l’acétone
Figure 34: Protection du D-galactose par l’acétone.
Figure 35 : Protection du L-Arabinose par l’acétone.
Figure 36 : Protection de l’acide ascorbique par l’acétone.
Figure 37 : Structure proposée des complexes de Fe(III), Cu(II) et Al(III) issus de la
vitamine C.
Figure 38 : Inhibition de la croissance d’Escherichia coli en présence des composés
L1, L2, L4, L6-L8
Figure 39 : Inhibition de la croissance d’Escherichia coli en présence des complexes
de la vitamine C avec Fe(III), Cu(II) et Al(III).
Figure 40 : Inhibition de la croissance de bacillus cereus coli en présence des
composés L1,L2, L4, L6-L8.
Figure 41 : Inhibition de la croissance de Bacillus cereus en présence des complexes
de la vitamine C avec Fe(III), Cu(II) et Al(III).
Figure A-1 : Spectroscopie infrarouge de D(+) Glucose.
Figure A-2 : Spectroscopie infrarouge de (L1).
Figure A-3 : Spectroscopie infrarouge de (L2).
Figure A-4 : Spectroscopie infrarouge de (L3).
Figure A-5 : Spectroscopie infrarouge de (L4).
Figure A-6: Spectroscopie infrarouge de (L5).
Figure A-7 : Spectroscopie infrarouge de (L6).
Figure A-8 : Spectroscopie infrarouge de (L7).
Figure A-9 : Spectroscopie infrarouge de (L8).
Figure A-10 : Spectroscopie infrarouge de FeCl3, 6H20.
Figure A-11 : Spectroscopie infrarouge du complexe (C1).
Figure A-12 : Spectroscopie infrarouge de AlCl3,6H2O
Figure A-13 : Spectroscopie infrarouge du complexe (C3).
Figure A-14 : Spectroscopie infrarouge du complexe (C2).
Figure B-1 : Spectroscopie électronique de (L7) dans le DMSO.
Figure B-2 : Spectroscopie électronique du complexe (C1) dans le DMSO.
Figure B-3 : Spectroscopie électronique du complexe (C2) dans le DMSO.
Figure B-4 : Spectroscopie électronique du complexe (C3) dans le DMSO.
64
Liste des figures et tableaux
2. Liste des tableaux
Tableau 1 : Réactifs et solvants utilisés.
Tableau 2 : Conductivité molaire des complexes synthétisés dans les différents
Solvants.
Tableau 3 : Estimation du diamètre d’inhibition mesuré en (mm) des composés
synthétisés et de ceux de témoin, l’Amoxicilline et la Gentamicine.
65
Références bibliographiques
Références bibliographiques
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