Jazz et orient cours 3 mod .wps

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Jazz et orient cours 3 mod .wps
Cours du mercredi 25 mars 2015
b) Caress
- 1 er titre de l’album éponyme Caress (2004)
- pièce uniquement instrumentale assez longue 7‘53
- instruments et musiciens
: Marcel KHALIFE, oud
Bachar KHALIFE, percussions : (congas,
Bongos, riq, mazhar, tablas ) vibraphone
Rami KHALIFE, piano
Peter HERBERT, contrebasse
- caractère: léger, envoûtant, mélodies aisément mémorisables
- tonalité : fa mineur (harmonique)
On entend souvent cette succession de notes en particulier dans les
parties improvisées
- Plan A B A
Il est très simple
A = enchaînement de petites mélodies reprises 2 fois , la 1ère phrase
(a) revenant comme un refrain.
a
Cette partie suit donc un plan rondeau
aa
0
a
0’09
b
a’
c
a
0’18 0’27 0’37 0’46
a
d
0’55 1’04
a’
c
1’23 1’34
Le refrain revient souvent varié, dans sa mélodie (a’) ou dans son
accompagnement (0’55 = petite improvisation de piano)
Ces mélodies très orientales sont accompagnées avec des harmonies
occidentales (tonales). Elles font toutes 4 mesures et sont jouées deux fois.
B = succession de trois grandes improvisations
Vibraphone / piano /contrebasse
-> Ces solos sont toujours introduits par une petite transition
sur deux notes (1’46 / 4’28 / 5’54)
1
° 1’46 = solo de vibraphone parfois accompagné à l’octave par la
contrebasse.
Il utilise les notes du maqâm hijaz
Les autres instruments sont de plus en plus présents au fil de
ce solo (oud puis percussions puis piano)
° 4’37 = solo de piano (grande virtuosité), sur une rythmique très
dynamique des percussions et du oud.
° 6’03 = solo de contrebasse sur des accords un peu étranges du piano
(à la Arvo Part)
A = retour du début un peu écourté
Ab
6’59
a’
7’09
c
a
7’18
7’28 7'37
a
-> Nous retrouvons le plan traditionnel des pièces de jazz (thèmes /solos / thèmes)
En résumé :
Dans cette pièce on a un véritable mélange musique orientale et jazz
Jazz : ° instruments (piano / contrebasse / vibraphone)
° improvisations du piano et de la contrebasse
° utilisation d’harmonies tonales
° plan (thèmes / solos : thèmes)
Musique orientale : ° instruments traditionnels (oud / percussions orientales)
° mode (maqâm)
° improvisation du vibraphone
° petites mélodies ornementées
° rythmique très dynamique
Vidéo : Analyse par T. Capelle (site du lycée d’ORSAY)
https://www.youtube.com/watch?v=0ocyOFCZZzg
Vidéo : version de Caress pour 4 luths
https://www.youtube.com/watch?v=OQQxZY3Vvd0
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2) Mourir pour ton décolleté de Rabih ABOU-KHALIL
a) Rabih ABOU-KHALIL :
- né en 1957 au LIBAN
- compositeur, et oudiste
- Il grandit à Beyrouth où il fit des études musicales
(musique arabe et orientale et oud)
- En 1978, il s’exile à Munich (où il vit toujours) à
cause de la guerre civile au Liban et étudie la musique
occidentale, notamment le jazz et se lance dans
l’étude de la flûte traversière
- à partir de 1990, il travaille avec des musiciens de
différents horizons et devient un habitué des festivals
de jazz du monde entier
- depuis 2003, il joue en quintette avec les mêmes
musiciens, dont M. GODARD (serpent et tuba)
et Jarrod GADWIN (percussions) qui sont
présents sur le titre au programme.
-> il a sorti 20 albums depuis 1984
Il cherche à concilier l'Orient et l'Occident. Cela se remarque au fait que le fondement
de son jeu est la tradition musicale arabe dont il fait un genre musical moderne grâce à
ses improvisations et qu’il arrive aussi à placer dans un contexte de jazz.
-> On note de nombreuses mesures composées dans ses oeuvres (11/8, 7/8 …),
tradition de la musique arabe et l’utilisation de maqâm dans ses mélodies
b) Mourir pour ton décolleté
- 1er titre de l’album Song for sad womans (2007)
-> et album est dédié aux femmes libanaises qui
se sont engagées pendant la guerre civile
- pièce uniquement instrumentale assez longue 7‘35
- instruments et musiciens :
Rabih Abou-Khalil, oud
Gevorg DABAGHYAN, duduk
Michel GODARD, serpent
Jarod GADWIN, percussions
(batterie et tambour sur cadre = def)
-> Le duduk est un instrument d’origine arménienne à
anche double proche de notre hautbois. Il a une sonorité
plaintive très expressive.
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-> Le serpent est la basse du cornet à bouquin. Il s’appelle ainsi car il a
une forme de serpent
Le cornet à bouquin est un instrument de musique à vent de la famille des cuivres.
Certains hasardent à faire remonter ses origines à l'olifant, taillé dans une défense
d'éléphant, ou au shophar, taillé dans une corne de bouc. Le cornet à bouquin est un
instrument généralement en bois qui se joue grâce à une embouchure (corne, en ivoire ou
en bois), ce qui le classe dans la famille des cuivres. L'étymologie pour bouquin de l'italien
bocca (bouche) pour embouchure est souvent invoquée. Le cornet à bouquin est fabriqué à
partir de deux planches creusées à la gouge puis collées, suivant une forme conique et
courbe, le tout recouvert de parchemin ou de cuir, et percé de sept trous, six devant, un
derrière. Il a été très utilisé entre la fin du XVIème siècle et le milieu du XVIIème siècle,
principalement en Italie du Nord et en Allemagne.
Vidéos : le cornet à bouquin et Michel GODARD jouant du serpent. Il est aussi
tubiste.
-> les instruments sont tous monodiques, aucun instrument polyphonique, donc pas
d’accompagnement en accords mais souvent un ostinato ou un bourdon (= note tenue )
au serpent notamment
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