Les risques du clonage sont énormes et bon nombre de spécialistes

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Les risques du clonage sont énormes et bon nombre de spécialistes
Le clonage suscite bien des débats, en effet, comment passer à coté de ses promesses thérapeutiques sans négliger les nombreux dangers auxquels s’exposent les hommes.
Mis en garde par de nombreux livres de sciences-fiction, tous plus pessimistes les uns que les autres, et par un certain nombre de scientifiques, poussés par la soif de découvrir, de savoir, de guérir, les savants sont-ils prêts à engager l’humanité dans un chemin chaotique et dont l’issue est incertaine ?
Qu’en est il vraiment des avancées du clonage ? Quels en sont les buts, les conséquences ?
Autant de questions auxquelles nous allons nous efforcer de répondre.
1. Définitions.
Le clonage reproductif a pour but la formation d’un ou de plusieurs organismes génétiquement identiques, obtenus par reproduction
végétative à partir d’une seule cellule.
Le clonage thérapeutique est un procédé complexe permettant de reproduire à l’identique des cellules souches pour produire des
tissus ou organes tels que le cœur, le foie ou la moelle rouge des os. Il permettrait de guérir bon nombre de maladies dites incurables.
2. Le clonage reproductif.
a) Le principe.
En 1996, des chercheurs ont, dans des locaux secrets, fait naître le premier clone, la brebis Dolly. Pour ce faire, ils ont :
- Fait super ovuler une brebis grâce à un traitement hormonal pour ne récupérer qu’un ovocyte.
* exemples.
Quelques faits pour le moins troublants prouvent que cette sorte de clonage servant simplement à faire gagner de l’argent à des entreprises peu
scrupuleuses pourrait se développer avec une extrême rapidité :
Carbon Copy (photocopie en anglais), est le premier chat cloné par des chercheurs américains.
- Fin 2003 est née Prometea, la première jument clonée, sa particularité ? C’est le clone de sa propre mère !
En dehors de cette révolution, cette naissance relance le débat de l'éthique et du clonage en impliquant le monde du cheval. Comment résister à
cloner les plus grands chevaux de courses, à faire se reproduire les hongres pour la compétition ou encore à cloner son compagnon perdu ?
c) Un exemple décisif, le 1er clone humain.
C’est une grande première : le 25-11-01, la société américaine ACT annonçait avoir réussi à cloner pour la 1er fois, 3 humains… La technique utilisée est la même
que celle utilisée en 1997 pour la brebis Dolly (remplacer un noyau d’ovule par celui d’une cellule adulte) à la différence prés que l’ovule obtenu n’a pas été
implanté dans l’utérus d’une mère porteuse. Pour arriver à cloner ces trois embryons, il n’a fallu pas moins de 22 essais !
Malheureusement (ou heureusement selon les points de vue) ceux ci sont morts spontanément après quelques heures de développement (arrivés
au stade de six cellules).
Mais la naissance du premier clone humain entraînerait assurément un débat sans limite quant aux droits du clonage…
3. Le clonage, une question d’éthique.
- Aspiré l’ADN de l’ovocyte et vérifié que tout le matériel génétique avait été entièrement aspiré.
Pour cela, ils l’ont préalablement marqué d’une substance fluo chrome ; puis observé au microscope à fluorescence sous rayons X.
- Parallèlement les cellules des glandes mammaires qui vont fournir le patrimoine génétique du clone sont prélevées
sur une brebis adulte. Plus tard, elles sont « pipetées » pour être transférées.
- Afin de ne pas léser l’ADN des noyaux, il faut une lumière ultra violette, deux seringues reliées à deux micro pipettes, l’une
maintenant les ovocytes énucléés, l’autre contenant les cellules des glandes mammaires.
- A l’aide d’une micro pipette et sous microscope, la membrane pellucide est légèrement incisée. Il faut insérer une cellule mammaire munie de son propre noyau dans l’ovocyte.
- Puis placées dans une coupelle, les cellules obtenues vont être soumises à un petit choc électrique qui fusionnera leurs membranes.
- Un embryon a été reconstitué et le cytoplasme va reprogrammer l’ADN du noyau.
- Quelques mois plus tard, Dolly, la brebis de race Finn Dorset, est née.
b) Applications au clonage animalier.
* les objectifs.
Le clonage sur les animaux d’élevage aurait :
- trois buts bénéfiques pour l’humanité :
Obtenir des embryons tous génétiquement identiques, qui doteraient les animaux de ferme d’excellentes caractéristiques zootechniques.
Reproduire des races d’animaux en voie de disparition.
Modifier le patrimoine génétique de l’individu (comme on le fait déjà avec les plantes), pour reproduire des brebis, des vaches, etc.… etc.…
- et quelques autres plus personnels et surtout lucratifs…
En effet, les personnes ayant perdu leur chat ou un autre animal de compagnie, cher à leur cœur, seraient prêtes à payer très cher pour voir
revivre leur compagnon à poils, à plumes et pourquoi pas à écailles ? !.
Le clonage suscite bien des débats, en effet, on a tendance à oublier les dangers
considérables auxquels on s’expose quand on considère les bienfaits thérapeutiques de la
méthode…
Deux parties s’affrontent dans d’interminables débats sur l’éthique avec une
question toujours posée, mais jamais résolue : « Faut-il interdire toute forme de clonage ? »
a). L’éthique et le clonage reproductif.
Les scientifiques français sont d’accord sur une chose, le clonage à but reproductif
est dangereux !
Aussi, Mercredi 29 janvier 2003, le Sénat a adopté, à l'unanimité, un amendement
du ministre de la Santé, Jean-François Mattei, interdisant le clonage à finalité reproductive lors
de la discussion du projet de loi sur la bioéthique.
Ainsi, «Est interdite toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant
génétiquement identique à une autre personne humaine vivante ou décédée ». Toute transgression sera punie de 20 ans de prison et de 7.500.000 euros d'amende.
Sage décision, mais qui ne s’applique malheureusement qu’à la France, aucun acte
concret international n’a pour l’instant été accompli contre le clonage reproductif, Aujourd’hui,
le monde semble se diriger d’un commun accord vers l’interdiction de créer des clones, mais la
machine législative internationale est longue à faire son œuvre et la course des scientifiques
vers le clonage risque de la devancer entraînant de graves conflits politiques, éthiques et
médicaux…
b). L’éthique et le clonage thérapeutique
La question du clonage thérapeutique est plus délicate. Comment interdire quelque chose qui permettrait de soigner bon nombre de maladies.
Mais les cellules souches qui seront à l’origine des traitements « clone » proviennent d’un embryon or l’embryon est considéré comme un être humain….
Le clonage thérapeutique est un dilemme difficile à régler.
- On peut se placer d’un point de vue fermé, ignorer les risques et conséquences morales de la méthode et ne voir que les bénéfices scientifiques et monétaires de la chose, dans ce cas le clonage est quelque chose de foncièrement utile et quasi indispensable à l’homme pour progresser ! Combien de maladies
peuvent être soignées ? N’est ce pas le rêve de disposer d’une banque d’organes inépuisable ? Évidemment, il faut faire abstraction de bien des « détails
techniques »
- Ou prendre en compte tout le coté immoral de la chose, la destruction et la condamnation de milliers d’embryons humains dans le but d’obtenir des cellules
souches…
C’est pour cela que le clonage thérapeutique est une question difficile qui n’a pas fini de susciter conversations et débats animés…
Les risques du clonage sont énormes et bon nombre de spécialistes pensent qu’ils ne valent pas la peine d’être courus. Le débat continue, sans cesse relancé par de nouvelles découvertes, de nouveaux cobayes, de nouvelles avancées
technologiques. Les scientifiques vont bien souvent à l’encontre des lois pour leurs expériences, prouvant ainsi que le clonage ne peut être contrôlé. La raison impose d’interdire formellement cette pratique, mais comme bien souvent, l’ambition dépassera la
raison....
Cloé, Hugo, Laetitia, Prune et Thomas.