Les Courtes Lignes de Monsieur Courteline
Transcription
Les Courtes Lignes de Monsieur Courteline
« Les Courtes Lignes de Monsieur Courteline » Cabaret de pièces courtes de GEORGES COURTELINE mise en scène SEBASTIEN RAJON Par la troupe acte6 Création Théâtre du Beauvaisis puis à l‘Athénée Théâtre Louis-Jouvet « On doit la vérité aux gens intelligents, mais on doit le mensonge aux imbéciles. » Georges Courteline LES PIECES Avant et Après Avec Stéphanie Papanian et Jonathan Frajenberg Monsieur Badin Avec Antoine Cholet, Frédéric Ozier, Jonathan Frajenberg, Aurélien Osinski et Frédéric Jessua L’Île Avec Stéphanie Papanian et Antoine Cholet Le Gora Avec Marjorie de Larquier et Jonathan Frajenberg La Paix chez soi Avec Marjorie de Larquier et Antoine Cholet 26 Avec Frédéric Jessua et Aurélien Osinski L’Honneur des Brossarbourg Avec Stéphanie Papanian et Frédéric Jessua Gros Chagrin Avec Maline Cresson et Marjorie de Larquier Morte Saison Avec Maline Cresson et Marjorie de Larquier Le Madère Avec Antoine Cholet et Frédéric Ozier Vieux Ménage Avec Stéphanie Papanian et Frédéric Jessua LES CHANSONS Trompette et Robinet (1910) Interprétée par Frédéric Ozier Mon p’tit objet (1911) Interprétée par Stéphanie Papanian et Frédéric Jessua Ouv’la fenêtre (1930) Interprétée par Marjorie de Larquier Je m’ennuie (1936) Interprétée par Frédéric Jessua Le traitement de l’ouïe (1907) Interprétée par Maline Cresson La raie (1911) Interprétée par Frédéric Ozier Les palétuviers (1934) Interprétée par Stéphanie Papanian et Frédéric Jessua L’amour des hommes (1938) Interprétée par Maline Cresson et Marjorie de Larquier Le tango stupéfiant (1936) Interprétée par Frédéric Ozier Tout fout l’camp (1939) Interprétée par Marjorie de Larquier MUSICIENS Grégory Veux (piano), Aurélien Osinski (ukulélé, guitare et contrebasse), Frédéric Ozier (contrebasse et trompette), Frédéric Jessua (batterie et percussions), Marjorie de Larquier (violon). « Il y a deux sortes de femmes : celles qui commandent et celles qui n'obéissent pas. » Georges Courteline GEORGES COURTELINE (1858-1929) Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, né le 25 juin 1858 à Tours, mort le 25 juin 1929 à Paris, était un romancier et dramaturge français. Il était le fils de l'écrivain Jules Moinaux (pseudonyme de Désiré Moinaux). Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses œuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces – Les Gaietés de l'escadron (1886), Lidoire (1891) – il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les œuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un client sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le commissaire est bon enfant et Le gendarme est sans pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix chez soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son œuvre, servie par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée – le magistrat, le sous-officier – ou types d'individu – la bourgeoise, l'avare –, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, son œuvre est une satire de la bêtise quotidienne, qui dépeint les contradictions absurdes de l'administration et des militaires. Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'Académie Goncourt en 1926. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. INTENTIONS Comme dans un café concert les scènes s’enchaîneront, se feront et se déferont. Bal tendre et écoeurant de scènes de ménage ou chacun vient étaler son linge sale en public. Où chacun encore y va de sa petite chanson, de son petit numéro bouffon. Dans ce « cabaret des drôles », la foule des pathétiques et des grotesques vient brailler et exhiber sa bêtise et sa méchanceté : c’est le grand bazar des affaires quotidiennes, le grand concours boulevardier de la mauvaise foi. Des coups, des cris, des « pourquoi ? », des « comment ? », des « mais non », des « mais si, mais si te dis-je », Courteline use de toutes les armes … Tout observateur qu’il fut, il a su voler au réel sa part de folie, sa bouffonnerie latente. Dans ce théâtre aigre-doux, on a mal au foie, on crie, on pleure, on a « peur des coups », on esquive et contre-attaque, bref on se bat et se débat : on voudrait enfin « la paix chez soi !!! ». Chez Courteline on ne badine pas, c’est le paroxysme - quasi l’apologie - du ridicule, la comédie de boulevard, le vaudeville dans toute sa convention : entre mondanités subtiles et trivialité populaire. De la pure comédie sans doute, qui trouve pourtant sa source dans des situations démesurément pathétiques et désastreuses sur le plan humain. C’est donc gorges serrées, poings liés, estomacs noués et la larme à l’œil que hommes et femmes, amers et fatigués, tenteront de mutuellement s’éliminer dans un ultime combat. Une sorte de Genèse revisitée par Courteline où Adam et Eve se battraient à coup de pêchés originels, pommes et autres serpents. Sébastien Rajon «La femme ne voit jamais ce qu'on fait pour elle ; elle ne voit que ce qu'on ne fait pas.» Georges Courteline (in « La paix chez soi ») GENERIQUE Mise en scène : Sébastien Rajon Avec : Maline Cresson, Marjorie de Larquier, Stéphanie Papanian, Antoine Cholet, Jonathan Frajenberg, Frédéric Jessua, Aurélien Osinski, Frédéric Ozier, Grégory Veux (piano) Collaborateur artistique : Franck Clément Lumières : Florent Barnaud Maquillages : Laura Ozier et Elodie Martin Costumes : Victoria Vignaux Arrangements et direction musicale : Grégory Veux Direction technique : Xavier Ruiz Production exécutive et tournée : ID Production / Isabelle Decroix Un peu d’histoire : Fondée en 1999, la Compagnie acte6 a déjà produit 3 spectacles : Peer Gynt de Ibsen – mise en scène de Sébastien Rajon (Théâtre 13 et tournée), Vice(s)-Versa de Middleton et Rowley – mise en scène de Frédéric Ozier (Sudden Théâtre), Le balcon de Jean Genet – mise en scène de Sébastien Rajon (Théâtre de l’Athénée et tournée). Production acte6, Théâtre du Beauvaisis, ID Production Coréalisation Théâtre de l’Athénée EXTRAITS DE PRESSE FROGGY’S DELIGHT De "L'amour des hommes" au "Gros chagrin", de "L'honneur des Brossarbourg" à l'"Avant après" des bords de Marne, de "Mon p'tit objet" à "Le tango stupéfiant", la troupe de comédiens-chanteurs-musiciens rompus aux diverses disciplines présentent, sous la direction soutenue et alerte de Sébastien Rajon, un spectacle populaire, intelligent et divertissant avec un judicieux dosage du rire et de la dimension profondément tragique du propos. Car Courteline, peintre lucide et satirique des travers mesquins de ses contemporains, épingle avec une humeur acide et ravageuse le quotidien des couples de toutes classes sociales qui n'en finissent pas de s'écharper. Point de grands sentiments ni de somptueuses passions mais de triviales scènes de ménage dans lesquelles les belligérants même s’ils se détestent et parfois se méprisent, même s’ils se rabrouent et parfois s’injurient, finissent toujours par mettre de l’eau dans leur vin pour assurer la suite du feuilleton des déboires conjugaux. Incarnant tous plusieurs rôles, et avec un réel esprit de troupe et une belle dynamique, les comédiens sont tous enthousiasmants. Frédéric Ozier, maitre et interprète de chansons grivoises assure brillamment les intermèdes, Frédéric Jessua et Aurélien Osinski dispensent des duos désopilants qui confinent à l’absurde et Antoine Cholet et Marjorie de Larquier excellent dans le vaudeville "épicier" pendant que Stéphanie Papanian se montre aussi à l'aise dans la midinette avec Jonathan Frajenberg, la grande bourgeoise que "Sous les palétuviers" avec Frédéric Jessua et que Maline Cresson est une épatante petite fleur de bitume. Que de bonnes raisons donc pour leur consacrer une soirée. MM THEAREONLINE Les courtes lignes de monsieur Courteline Athénée - Théâtre Louis Jouvet (Paris) Un cabaret décoiffant Spectacle explosif où les cocasseries courtelinesques côtoient la joyeuse trivialité des chansons réalistes, cette nouvelle création de la talentueuse troupe acte6 est aussi un hommage au théâtre populaire. Elle réunit en effet ce qui a fait rire et vibrer nos arrières grands pères de la fin du siècle dernier, qu’ils aient fréquenté les théâtres de vaudeville ou Le Chat Noir de la butte Montmartre. Frais, ludique, beau, ce « cabaret des drôles » animé par de fabuleux comédienschanteurs est à déguster sans modération ! Sébastien Rajon, qui signe la mise en scène, a eu la très bonne idée d’agrémenter ces pièces courtes de chansons réalistes du répertoire des heures de gloire des cabarets de la butte Montmartre. Ainsi le fameux « Monsieur Badin », l’inénarrable « Le Gora », le culte « La paix chez soi » côtoient les paroles crues et les musiques irrésistibles de « La raie », « Le tango stupéfiant » ou « L’amour des hommes ». Un cabaret qui mêle grivoiserie et dérision et nous propulse illico dans les parfums et allures de la fin du XIXe siècle. Car tout se passe très vite : les surprenants décors tournoient, se dévoilent et s’escamotent en créant tantôt un intérieur bourgeois avec ses lourds rideaux de velours, tantôt un lit vertical pour mieux dormir debout, ou encore un escalier en fer d’où l’on peut aussi chanter. Joliment habillés par Victoria Vignaux, les comédiens sont au centre de cette création. Leur jeu, très corporel, n’hésite pas à frôler l’excès, à fouiller les aspects les plus caricaturaux des personnages, sans jamais en perdre ni la maîtrise ni la justesse. Ils ont la générosité certaine, l’énergie détonante et un plaisir d’être sur scène presque contagieux ! Chapeau donc à Maline Cresson, Antoine Cholet, Marjorie de Larquier, Jonathan Frajenberg, Frédéric Jessua, Aurélien Osinski, Frédéric Ozier, Stéphanie Papanian et à Sébastien Rajon qui les a dirigés. Myrto Reiss THEATRES Courteline au cabaret Le cabaret décidément s’invite au Théâtre. La chanson grivoise fait recette. Hier classée « vulgaire » avec ses allusions gaillardes, ses mots scabreux et ses phrases à double sens, elle se contentait de réjouir les corps de garde, les carabins et les messieurs à la libido buissonnière. Les dames étaient écartées de ces bouges et les demoiselle, chastes oreilles s’il en fut, ignoraient ces débordements. Notre époque a changé de méthode. Et, de la Comédie-Française au Théâtre de Paris, on se dessale. L’Athénée-Louis Jouvet s’encanaille aussi, avec la dynamique compagnie acte6 : des jeunes qui n’ont pas froid aux yeux ! Acteurs, chanteurs et musiciens, comme au bon temps du caf’conc’. Frédéric Ozier, le chauve longiligne, faussement timide et joliment grossier joue aussi de la contrebasse. Aurélien Osinski, souple et costaud fait aussi vibrer ukulélé, guitare et contrebasse. Marjorie de Larquier, piquante et gracieusement racoleuse sait aussi manier l’archet du violon. Frédéric Jessua intelligemment ahuri est aussi à la batterie. Antoine Cholet, aux faux airs de Claude Rich, distingué et malin, Jonathan Frajenberg, épanoui et roublard, Maline Cresson, pulpeuse et enjouée, Stéphanie Papanian, ingénue libertine, se contentent de jouer et de chanter, et l’on en est fort aise… Sébastien Rajon, le metteur en scène(s) coupe les immortelles pièces courtes de Courteline (Monsieur Badin, La paix chez soi, Gros chagrins, etc.) par des chansons guillerettes, de la même époque, accordées à la trivialité des situations. Gregory Veux a écrit les arrangements musicaux et accompagne la troupe au piano. Les changements se font à vue, avec les décors astucieusement mobiles de Joréloine de Cresnier-Coujonjeszier (Mazette ! Une cousine des Brossabourg ?) et les costumes pimpants de Victoria Vignaux. Et tout ça, ça fait un excellent spectacle de divertissement… On en a bien besoin quand on nage dans la désillusion. Danielle Dumas WEBTHEA Par Corinne Denailles Les Courtes Lignes de monsieur Courteline Caf’conc Paris-théâtre de l’Athénée Sébastien Rajon est un habitué de l’Athénée. On se souvient de son étourdissante mise en scène du Balcon de Genêt avec Michel Fau. Courteline et ses petites pièces en un acte est un spectacle d’une tout autre catégorie, moins percutant évidemment, mais qui suppose une grande finesse d’exécution. Les situations les plus scabreuses et les plus cocasses, dont le sujet le plus souvent tourne autour d’histoires d’amour, de couples et d’adultères, mais aussi le monde des ronds-de-cuir cher à l’auteur, ou l’univers glauque des prostituées, s’enchaînent comme autant d’instantanés photographiques. Courteline s’y donne à cœur joie, il sculpte au canif, comme il le dit lui-même, ces échantillons de la société qu’il observe avec un regard d’entomologiste. Le ton est vachard à souhait et les bons mots ne manquent pas. L’originalité de la mise en scène est d’avoir voulu lier ces saynettes par des transitions musicales et chantées, donnant à l’ensemble un côté cabaret de bon aloi, un peu coquin, toujours rieur, conduit par un meneur de revue haut en couleurs. La troupe Acte6, qui chante et qui danse avec une belle énergie, fraie avec aisance dans la gouaille et le populaire, le grossier avec eux n’est jamais vulgaire mais tirerait plutôt vers une certaine tendresse pour ces personnages sans envergure désespérément petits, qui ont la gueulante facile pour masquer le pathétique de leur vie. CONTACTS Production exécutive et diffusion Isabelle Decroix ID PRODUCTION 5, rue de Turbigo 75001 PARIS Port : 06 16 28 82 77 [email protected] acte6 Directeur artistique : Frédéric Jessua 10/12 avenue Rachel 75018 Paris Tel : 01 42 29 17 52 Mail : [email protected] www.acte6.org