FNIM : La communication en mutation
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FNIM : La communication en mutation
Spécial Communication FNIM La communication en mutation «L e secteur de la santé résiste plutôt mieux que les autres secteurs, observe Nicolas Bohuon. Il était entré dans une phase de mutation bien avant le début de la crise, dont l’effet est atténué. La transformation du business model repose sur une nouvelle approche de la R&D vers des produits de niche. Il est plus difficile de mettre un grand produit de ville sur le marché parce qu’il faut faire la démonstration de son efficacité supérieure ou de son coût inférieur à une référence. Et la plupart des grands besoins thérapeutiques sont couverts. » Micro-marketing Pour les adhérents de la FNIM, il s’agit de suivre la marche et savoir saisir les opportunités, car le besoin de souplesse et de réactivité augmente. « Les sociétés de communication doivent accom- pagner la mutation de l’industrie qui a besoin d’une communication plus ciblée, davantage basée sur le micromarketing, estime Nicolas Bohuon. Il y a des transferts de budgets au détriment des médias de masse comme la VM ou la presse. » Selon lui, ces deux segments peuvent repenser leur business model. « La VM en s’orientant vers l’hôpital ou la pharmacie. Et la presse, en ayant plus de ressources d’abonnement, en se tournant vers les médias électroniques et en proposant des services liés à la notoriété que leur confère leur visibilité », explique-t-il. Dans l’ensemble, deux secteurs ont fortement progressé : celui des « meeting », qui a gagné trois points en un an, et celui du « Direct-To-Consumer » (DTC). Alors que celui-ci représentait 8,7 % des budgets de promotion des laboratoires en 2004, il s’établit aujourd’hui à 15 %. Bienvenue au club La Fédération nationale de l’information médicale (FNIM) réunit une trentaine de sociétés qui représentent une douzaine de métiers : agences de communication, agences de RP, presse et édition, multimédia, prestation de VM, etc. Une réunion mensuelle traite d’un thème d’actualité transversal. Elle organise en fin d’année un grand déjeuner débat avec l’industrie pharmaceutique. La FNIM a vocation à accueillir de nouveaux adhérents qui souhaitent défendre l’idée que les partenaires de l’industrie pharmaceutique ont plus que jamais un rôle essentiel à jouer dans la délivrance intelligente d’information et de formation. Contact : Jean-Marie Rothoft 06 09 02 85 96 DR Le secteur de la communication accompagne la mutation de l’industrie du médicament et développe une offre plus ciblée, à l’image de la médecine personnalisée qui se profile. Nicolas Bohuon, président de la Fédération nationale de l’information médicale (FNIM), analyse les enjeux. NICOLAS BOHUON (FNIM) : « LE BESOIN DE SOUPLESSE ET DE RÉACTIVITÉ AUGMENTE » Accompagner les changements « Cette évolution est liée au développement de l’OTC, des campagnes de prévention et de la communication sur les génériques, commente Nicolas Bohuon. Il faut être plus créatif sur la partie grand public, plus scientifique et technique sur les produits de niche. Par ailleurs, les laboratoires devront également développer la communication corporate. L’idée de base étant de globaliser l’offre sur certaines pathologies, à l’image du concept de proximologie développé par Novartis. » La concurrence des génériques, l’essor de l’OTC, l’arrivée des produits de haute technologie, sont autant de changements que les prestataires se doivent d’accompagner. « Il faut trouver les bons canaux adaptés aux problématiques de nos clients, conclut Nicolas Bohuon. Si les médias de masse et le volume global de promotion baissent, il reste de belles opportunités pour des entreprises intelligentes. » ■ Jocelin Morisson 26 PHARMACEUTIQUES - MARS 2009