UNIVERSIDAD VERACRUZANA

Transcription

UNIVERSIDAD VERACRUZANA
UNIVERSIDAD VERACRUZANA
FACULTAD DE IDIOMAS
Licenciatura en Lengua Francesa
La configuration des personnages masculins dans le roman Madame
Bovary
TESIS
QUE PARA OBTENER EL TÍTULO DE
LICENCIADO EN LENGUA FRANCESA
PRESENTA:
Mireya Rosas Rivera
Directores:
Dra. Irene Marquina Sánchez y Dr. Horacio González López
Asesor de Lengua:
Mtra. Lisette Herrador Suárez
Xalapa-Equez., Veracruz.
Septiembre 2014
1
À mes parents qui m’ont soutenu et m’ont donné le meilleur héritage, mon
éducation
2
Remerciements
Merci à mes parents, Jorge Fernando Rosas Córdova et Rosalinda Rivera Aragón
pour m’enseigner à croire en moi-même, et pour m’enseigner à poursuivre mes
rêves. À mes frères Jorge et Eduardo pour m’encourager dans tout moment.
À mes directeurs de mémoire Irene Marquina Sánchez et Horacio González
López pour m’enseigner une perspective différente et intéressante de la littérature
et toutes les connaissances qui ont partagé avec moi. Merci pour le temps
consacré à ce travail et leur patience.
À mes professeurs Lisette Herrador Sánchez, Raymundo Arcos Hernández et José
Arturo Kavanagh Suaréz pour me donner des idées et pour les connaissances que
j’ai acquises pendant leurs cours.
Aussi, je voudrai remercier mes amies qui m’ont accompagnée pendant ces
années d’université, et m’ont offert leur confiance et amitié : Virginia García García,
Alicia Esmeralda Pèrez Baizabal, María del Rosario García Martinez et Alina
Hernández Parra.
Et à mes amis du lycée, pour m’offrir encore leur amitié: Luz Areli Mendoza
Méndez, Ciria Marsella Torres Martínez et Joaquín Ramos Aquino.
3
Sommaire
Chapitre I ................................................................................................................. 5
1.1 Introduction........................................................................................................ 5
1.2 Justification........................................................................................................ 7
1.3 Objectifs .......................................................................................................... 10
1.3.1 Objectif Général: ....................................................................................... 10
1.3.2 Objectif Spécifique: ................................................................................... 10
1.4 Question .......................................................................................................... 11
1.5 Antécédentes.................................................................................................. 12
1.6 Survol .............................................................................................................. 15
Chapitre II .............................................................................................................. 16
2. Cadre théorique................................................................................................. 16
2.1 Gustave Flaubert : sa vie et son temps ........................................................... 16
2.2. Flaubert et les femmes ................................................................................... 18
2.3. Littérature du XIXe siècle ............................................................................... 20
2.4. La société du XIXe siècle ............................................................................... 21
2.5. Concept de masculinité .................................................................................. 23
2.6. Le personnage ............................................................................................... 25
Chapitre III ............................................................................................................. 26
3.1 Méthodologie ................................................................................................... 26
3.2 Analyse de données ........................................................................................ 28
3.2.1. Tableau de personnages .......................................................................... 28
3.2.2. Les hommes de Madame Bovary ............................................................. 31
3.2.3. Opinion des personnages ........................................................................ 38
3.2.4. Relation des personnages ....................................................................... 39
3.2.5 Madame Bovary, un homme ..................................................................... 41
Conclusion............................................................................................................. 43
Bibliographie.......................................................................................................... 46
Sitographie ............................................................................................................ 47
Annexes ................................................................................................................ 49
4
Chapitre I
1.1 Introduction
En tant qu'étudiants de la Licence en Langue Française de la Faculté de
Langues de l’Universidad Veracruzana, nous suivons un plan d'études dont le but
principal est celui de former de futurs enseignants de Français Langue Étrangère 1.
Néanmoins, nous pourrions parler de la présence de diverses aires de formation
dans le sens accordé à l'éducation intégrale, cela nous permet de réfléchir à
l’existence des discours enrichissants de didactique de langues étrangères en
mentionnant par exemple: littérature, traduction, enseignement, culture.
Notre travail de recherche s’inscrit dans le domaine de la littérature
française du XIXe siècle. Ce siècle a marqué l'histoire de l'humanité par de
nombreux progrès dans le domaine scientifique, industriel et littéraire, par
exemple: l'invention du vaccin antirabique par M. Pasteur qui a influencé les
naturalistes, l’invention de la machine à vapeur qui a favorisé le progrès industriel,
l'apparition de grands écrivains qui ont marqué l’histoire du siècle tels qu'Honoré
de Balzac, Émile Zola, Victor Hugo, Gustave Flaubert ou encore, Guy de
Maupassant. Apparaissent alors, le symbole de l’artiste contre la bourgeoisie et la
figure du poète maudit comme celle de Rimbaud.
Parmi ces auteurs
du XIXe siècle, nous nous centrerons sur Gustave
Flaubert dans son roman Madame Bovary, car depuis notre perspective, la
littérature est une partie importante de l’expression de la culture d'une langue et ce
roman reflète vivement la culture du siècle.
Notre intérêt se centre particulièrement sur la manière dont sont configurés
les personnages masculins dans ce roman qui commence avec l’histoire de
Charles (mari d’Emma) dont sa vie est décrite en détail. Il est l'une de causes des
malheurs d'Emma, personnage principal du roman.
1
Selon le plan d’études de la Licence en Langue Française
5
Il y a autour d'Emma toute une variété de personnages masculins avec
lesquels elle doit vivre et faire face. La participation des personnages féminins est
presque inexistante; les femmes, à l'exception d'Emma, sont des personnages
sans personnalité, elles sont épouses et mères. Madame Bovary raconte la vie
d’une femme qui habite un monde dominé par les hommes et les conséquences
de cette réalité.
Nous présentons notre travail qui est structuré en trois chapitres. Dans le
premier se trouve la justification où nous allons expliquer la raison pour laquelle
nous ferons cette
recherche. Nous avons aussi les objectifs et après nous
parlerons des études et analyses précédents au nôtre, c'est à dire les bases qui
soutiendront ce travail. Il y a lieu de mentionner que le thème a été peu abordé, et
pour cela ce travail peut être une contribution aux autres études postérieures.
Nous aussi devons souligner qu'au cours de notre travail, nous aborderons
la manière comment sont configurés les personnages masculins et nous nous
pencherons également sur les caractéristiques propres à chacun d'eux.
Ensuite, dans le cadre théorique nous essaierons d'expliquer tout ce qui est
concernant l’auteur et le roman. Dans ce chapitre nous aborderons la vie de
Gustave Flaubert, ainsi qu’un bref compte-rendu du XIXe siècle. Nous
expliquerons certains concepts de notre thème de recherche, après, nous
présenterons les personnages et leur intervention dans l'histoire.
Finalement, nous ferons l'analyse des personnages, quelle est l'intervention
de chacun, c'est à dire, réaliser l'analyse sur la configuration des personnages
masculins du roman et terminer avec nos propres conclusions et des
commentaires à ce sujet.
6
1.2 Justification
Ce roman est le clair exemple d'une partie de la société du XIXe siècle, un
regard à la vie quotidienne tout en étant l’un. En mentionnant que c'est un des
chefs d'œuvres les plus connues dans le monde, plein de beauté, de descriptions
d'une précision absolue et de personnages complexes avec une psychologie qui
nous fait réfléchir. Nous devons souligner aussi l'impact qu'il a causé à l'époque,
les critiques ont porté entre la beauté de ses descriptions et le rejet car il a été
considéré immoral.
«[...] Livre de détails et de style, Madame Bovary est riche de détails,
brillante de style, la phrase a des tours pittoresques et des terminaisons
inattendues et insolites qui, à notre avis, lui donnent comme style une
supériorité sur la phrase de Balzac [...]2"
Nous réalisons ce travail de recherche pour connaître les personnages et
aborder un thème différent de ceux usuellement analysés. Nous nous centrerons
sur les autres personnages masculins qui accompagnent l'héroïne du roman et qui
ont une participation très importante dans sa vie.
Analyser les personnages masculins est intéressant car chacun parmi eux
est un «modèle d'homme» différent et, à travers eux nous découvrons des
personnalités diverses. Même s’il s’agit des personnages secondaires leurs
caractéristiques sont très variées mais bien définies par chacun d'eux. Les figures
masculines sont un point clé dans la vie d'Emma; son père, son mari, son beaupère, ses amants, le voisin, le prêtre, le servant, ils font tous partie de son monde.
L'idée d'aborder ce thème vient de deux suggestions, la première au sujet
du roman, la seconde de l'intention de faire une analyse originale; bien qu'elle soit
une œuvre très connue et abordée en plusieurs reprises. Notre souhait est d'éviter
2
Dumas, A. (1857) Le Monte-Cristo: Journal hebdomadaire de Romans, d'histoire, de voyages et de
poésie.1er année, N° 6. France
7
la répétition de ce qui est déjà fait, et nous sommes conscients du fait que cette
œuvre, à cause de sa complexité, est très vaste en éléments d'étude et d'analyse.
Pourquoi faire une analyse littéraire? Le plan d'études de la Licence en
Langue Française de l'Universidad Veracruzana, offre des cours sur la littérature
française et francophone3. Ces cours sont très importants pour notre formation
comme futurs enseignants de FLE, parce que la littérature est l'union de la langue
et de la culture d'un peuple, comme l'a dit l'écrivain péruvien, Mario Vargas Llosa:
«La
buena
literatura
tiende
puentes
entre
gentes
distintas
y,
haciéndonos gozar, sufrir o sorprendernos, nos une por debajo de las
lenguas, creencias, usos, costumbres y prejuicios que nos separan4»
(Vargas Llosa, 2010).
Ou selon les mots de l'écrivain français du XIXe siècle, Stendhal qui dit :
« Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il
reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la
route. Et l'homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé
d'être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir !
Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore
l'inspecteur des routes qui laisse l'eau croupir et le bourbier se former »5.
Il est important pour nous d'aborder un thème de littérature, pour connaître
cette partie importante de la culture française.
Notre intention avec ce travail de recherche est de faire un apport aux
travaux littéraires précédents, et aussi d'offrir aux travaux postérieurs des sources
d'information et des outils pour d'autres analyses. Bien sûr, nous voulons
contribuer en apportant, un autre point de vue du roman, donner une autre
3
http://www.uv.mx/docencia/programa/Contenido.aspx?Programa=LEFR-06-E-CR
(Consulté le 24 février 2014)
4
Dit dans son discours du Prix Nobel en 2010
5
http://athena.unige.ch/athena/citations/stendhal.html
8
perspective de cette œuvre, en remarquant cet aspect sur lequel il vaut la peine de
faire une recherche.
Il y a lieu de dire que dans presque tous les cas, quand nous parlons du
genre soit, masculin ou féminin, nous nous trouvons dans une confrontation de
genres, et ce n'est pas notre cas, nous allons traiter la configuration des
personnages masculins mais sans aller plus loin ni entrer dans tout ce que cela
implique (le machisme, le féminisme). Si bien nous allons aborder la figure
masculine dans l'œuvre, nous n'approfondirons pas l'analyse sur le thème de la
masculinité ni sur aucune des questions déjà mentionnées.
9
1.3 Objectifs
1.3.1 Objectif Général:
Identifier l’articulation des personnages masculins dans le roman
de Gustave
Flaubert, Madame Bovary.
1.3.2 Objectif Spécifique:
Identifier le déploiement de la configuration des personnages masculins du roman
Madame Bovary
10
1.4 Question
- Quelles sont les configurations de la pensée masculine dans les personnages
masculins de Madame Bovary?
- Comment sont articulés les personnages masculins dans le roman de Gustave
Flaubert, Madame Bovary ?
- Comment est déployée la configuration des personnages masculins du roman
Madame Bovary ?
11
1.5 Antécédentes
La thématique principale de notre recherche se base sur la configuration
des personnages masculins dans le roman de Gustave Flaubert, Madame Bovary,
bien que ce soit un roman très connu et ait fait l’objet de diverses études et
d'analyses basées surtout, par exemple, sur la personnalité de l’héroïne.
Les travaux qui sont proches de notre problématique sont peu nombreux,
car notre travail se centre sur les personnages masculins et presque tous se
centrent sur Emma Bovary ou sur quelques autres aspects du roman.
La majorité d'analyses traitent à propos les personnages féminins, et son
importance dans l'œuvre, ou il y a une comparaison de genres, et ce n'est pas
notre cas.
Cette œuvre nous montre plusieurs personnages masculins, et cela
contribue à former un concept de masculinité, à partir de leurs caractéristiques et
leur comportement. Dans un article de la revue «L’Artiste» du 8 octobre 1857, où
Charles Baudelaire fait une critique du roman, il donne des attributs de la
masculinité à Emma Bovary car selon lui, elle se développe avec des qualités qui
étaient à l’époque, exclusives aux hommes, comme par exemple la rapidité de
décision. Pendant de nombreuses années, les hommes devaient se montrer
décidés, toujours avec la disposition d’agir face à toutes les circonstances :
«Les bonnes sœurs ont remarqué dans cette jeune fille une aptitude
étonnante à la vie, à profiter de la vie, à en conjecturer les jouissances ; voilà l'homme d'action !». (Baudelaire 1857: IV)
L'écrivain péruvien, Mario Vargas Llosa fait une analyse extensive sur
Madame Bovary, dans son livre La orgia perpetua: Flaubert y Madame Bovary, qui
nous offre plusieurs perspectives et points de vue sur l'œuvre. Par exemple, Il
traite le désavantage de la femme face à l'homme:
“...en la realidad ficticia no sólo la aventura está prohibida a la mujer;
también el sueño parece privilegio masculino” (Vargas Llosa 2007:61)
12
Il mentionne ce fait sur comment est la situation pour une femme, et traite le
moment où Emma Bovary est enceinte, et elle a peur d’accoucher une fille:
“Ese horror a tener una hija, tan criticado por los bienpensantes, es un
horror a traer un ser femenino a un mundo donde la vida para una mujer
(como ella, al menos) es sencillamente imposible.” (Vargas Llosa
2007:63)
Par ailleurs, en touchant le thème des hommes, il y a plusieurs articles et
livres qui traitent ce sujet, néanmoins en mineur quantité que ceux sur la femme.
La femme de lettres, Élisabeth Badinter dans son livre XY, La identidad masculina,
fait un type d'analyse sur ce qui signifie «être un homme», une étude extensive sur
l'identité masculine et le développement de celle-ci. Elle traite de questions
psychologiques jusqu'à la formation chez l'homme. Elle dit:
« Ser hombre se dice mejor usando el modo imperativo que el
indicativo » (Badinter 1993:17)
Le sociologue nicaraguayen, Manuel Ortega Hegg fait un très vaste travail
où il traite les différentes représentations de l’homme, il dit :
“[...] la masculinidad puede entenderse como parte de la identidad de
género y expresa la convicción que desarrollan los hombres de
pertenecer al sexo masculino como diferente al sexo femenino”
6
(2005:36)
Comme nous l'avons déjà dit, parler de genres est un constant débat, et
toujours en confrontant le féminin et le masculin, nous ne pouvons pas parler de
l'un sans parler de l'autre.
6
Ortega Hegg M. Masculinidad y factores socioculturales asociados al comportamiento de los
hombres frente a la paternidad en Centroamérica. 1 Edic. Managua: UNFPA-CEPAL, 2005
13
Badinter dit:
«El macho es un aspecto de la humanidad y la masculinidad, un
concepto relacional puesto que ya no se define más que en relación con
la feminidad ». (Badinter 1993: 25)
Tous les deux sont vus comme deux concepts incomplets qui d’une certaine
façon, nous ne pouvons pas traiter séparément, mais que nous ne ferons que
mentionner dans ce travail.
14
1.6 Survol
Ensuite nous présenterons de l’information autour de notre sujet de
recherche, la vie de Gustave Flaubert et un panorama du XIXe siècle. Nous
prendrons pour l’analyse les suivants caractéristiques des personnages: la
psychologie de chacun, leur physiologie, ainsi comme certaines particularités de
chacun d'entre eux.
En outre, nous réaliserons un bref concept de la masculinité, mais
seulement pour donner une formation pour notre analyse, comme nous avons déjà
mentionné. Après nous continuerons avec notre conclusion.
15
Chapitre II
2. Cadre théorique
2.1 Gustave Flaubert : sa vie et son temps
Le 12 décembre 1821, naît Gustave, le deuxième enfant d'Achille Cléophas
Flaubert et d'Anne Justine Fleuriot (nom de jeune fille célibataire). Son père est
chirurgien chef. Il a un frère, Achille et une sœur, Caroline. L'ambiance où il
grandit, est plein de tristesse et de pessimisme néanmoins il acquit une capacité
d'observation méticuleuse.
Gustave commence le lycée en 1832, dans le Collège royal de Rouen, c'est
un élève indiscipliné. Il écrit des contes fantastiques avec des aspects
autobiographiques. En 1829, il commence une amitié qui sera importante dans sa
vie, avec Ernest Chevalier. En 1835, il devient rédacteur d’un journal manuscrit,
appelé Art et Progrès avec l'aide de son ami, Ernest Chevalier. Sa passion secrète
est Elisa Schlésinger, onze ans plus âgée que lui, femme de Maurice Schlésinger
(un musicien allemand). Elle est la muse des romans comme Mémoires d'un fou
(1838), Novembre (1842) et l'Éducation sentimental (1845). Ils maintiennent une
correspondance quand elle devient veuve. Il fait des études de Droit à Paris, où il
rencontre Victor Hugo. En 1840, il voyage aux Pyrénées et en Corse et il rédige
son voyage.
Sa sœur se marie en 1845, la famille Flaubert fait un long voyage en
Provence, en Italie, en Suisse et en Orient.
Flaubert reste à Paris jusqu'à 1843, car il souffre d'une maladie nerveuse, Il
se retire dans sa propriété de Croisset (dans la rive droite de la Seine). Il est
déprimé à cause de la mort de son père et de sa sœur avec laquelle partageait
une grande affinité. Il s'occupe de sa mère et d'une nièce orpheline. Il commence
une correspondance avec Louise Colet, une femme de lettres, à qui il fait part de
ses idées. Sa vie est marquée par ses amitiés principalement celle du poète Louis
Bouillet.
16
Flaubert se consacre totalement à ses livres, en consacrant du temps à finir
son œuvre, dans le cas de Madame Bovary, il y a dédié 53 mois (plus de 4 ans).
Au milieu de ses crises nerveuses, la mère de Flaubert et ses amis les plus chers,
décèdent, parmi lesquels se trouvent: Bouilhet, Sainte-Beuve, J. de Goncourt et
George Sand.
En 1850, il fait un autre voyage en Égypte, en Palestine, à Rhodes, en Asie
mineure, à Constantinople et en Grèce, en compagnie de son ami, Maxime Du
Champ. Un an après il commence à écrire Madame Bovary. En 1864, sa nièce se
marie avec Ernest Commanville, un marchand de bois. En 1877, il commence à
écrire sa dernière œuvre qui sera publiée de manière posthume, Bouvard et
Pécuchet. Gustave Flaubert meurt en Croisset en 1880.
Parmi ses œuvres les plus connues, nous pouvons mentionner:
La Tentation de saint Antoine (1849-1874), Madame Bovary (1857), Salammbô
(1862), Le Château des cœurs (1863), L'Éducation sentimentale (1869), Trois
contes (1877), Bouvard et Pécuchet (1881).
17
2.2. Flaubert et les femmes
Au sujet de la femme, Flaubert avait son opinion qui partageait avec son
amie et maîtresse, Louise Colet. Dans une lettre du 24 avril 1852, Flaubert donne
son point de vue, où il fait une critique à un roman de Lamartine (Graziella), il
condamne au genre féminin:
«Maximes détachées: elles ne sont pas franches avec elles-mêmes;
elles ne s'avouent pas leurs sens; elles prennent leur cul pour le cœur et
croient que la lune est faite pour éclairer leur boudoir. Le cynisme, qui est
l'ironie du vice, leur manque; ou, quand elles l’ont, c'est une affection».
Il a fait d’autres commentaires sur les femmes, à un autre ami, Ernest
Chevalier, Flaubert lui a donné la suivante réponse :
« Tu me dis que tu n'as pas de femme. C'est ma foi fort sage, vu que je
regarde cette espèce comme assez stupide, la femme est un animal
vulgaire dont l'homme s'est fait un trop bel idéal, le goût de la statuaire
rend masturbateur, la réalité nous semble ignoble. » 7
Il est nécessaire de souligner que Flaubert ne s’est jamais marié, alors ses
opinions sur la femme son très fortes, il place la femme dans un niveau inférieur
comme un simple supplément, une compagnie, dans le même lieu que les
animaux.
Flaubert a fait un commentaire très intéressant sur la femme, un type de
définition, qui expose sa vraie opinion :
« La femme est un produit de l'homme. Dieu a créé la femelle, et
l'homme a fait la femme ; elle est le résultat de la civilisation, une œuvre
factice »8
Ce qui est très curieux sur cette phrase, c’est qu’il a discuté sur ça avec une
7
Lettre à Ernest Chevalier du 28 mars 1841, citée d'après Gustave Flaubert, Correspondance, cinq
tomes, éd. Jean Bruneau, Paris, Gallimard, 1973-2007
8
Lettre à Louise Colet du 27 mars 1853.
http://flaubert.univrouen.fr/correspondance/conard/lettres/lettres1.html
18
femme, dans cette lettre, Flaubert contredit Louise Colet, sur toutes les réflexions
sur la femme qu’elle le partage.
L’auteur nous expose dans le roman, ses points de vue sur ça que c’est la
«bonne éducation» pour une femme, qui consistait à acquérir certaines qualités
comme : danser, designer, broder, apprendre la géographie et jouer du piano. La
femme est soumise, elle doit obéir au mari et s'occuper de la maison.
Un autre exemple est l’insinuation du personnage, Homais, quand il décrit la
maison «idéale pour un couple»: la blanchisserie, la cuisine, un salon familial…
S'agit-il plutôt d'un lieu idéal pour un couple ou pour une femme?
Quand Emma Bovary tombe enceinte, elle veut que son bébé soit un
garçon. La seule idée d’accoucher d'un garçon représente pour Emma la
vengeance contre le monde. Cette naissance lui permettrait de vivre à travers son
fils la vie que le monde et la société lui ont niée. À son avis, l’homme est libre. En
revanche, une femme a tout le temps des difficultés, elle est constamment limitée
et elle n’a pas de volonté.
D'ailleurs, la prétendue citation de Flaubert, «Madame Bovary c’est moi»,
est célèbre parce que l'auteur a volontairement doté son personnage principal (une
femme) de qualités «
viriles
» telles que
la révolte, et la capacité d’agir
rapidement et avec décision. En effet, à cette époque, ces qualités étaient
exclusivement attribuées aux hommes.
La pensé masculine est présente dans tout le roman, la pauvre liberté de la
femme, les personnages féminins sans voix, appelés toujours comme les épouses
d’un tel homme , l’horreur à accoucher une fille, le père qui marie la fille avec celui
qui le semble bien, les caractéristiques que doit avoir un homme, c’est à cause de
cela qu’Emma est mal vue et jusqu’à où peut aller une femme presque une
advertance.
19
2.3. Littérature du XIXe siècle
Le XIXe siècle est une époque dans laquelle les écrivains étaient
principalement bourgeois. Il y avait des courants littéraires très importants, comme
le Réalisme et le Naturalisme. C'est avec le Réalisme que les romans ont obtenu
plus de diffusion car cette courante permettait la liaison entre la littérature et le
journalisme.
Dans l'idéologie du Réalisme, il y a une critique vers la bourgeoisie, dans le
cas de Flaubert, c'était une critique à la « sottise bourgeoise »; des opinions
politiques et des idéaux de progrès. Ainsi que parler de diverses classes sociales
et critiquer l'égoïsme et l'hypocrisie. Le Réalisme est défini comme une ‘doctrine et
une esthétique’9, lié à la peinture qui consiste à faire des représentations
objectives de la réalité.
C'est jusqu'à 1850 quand le terme Réalisme apparait, néanmoins son point
culminant, en littérature, sera avec la publication du roman Madame Bovary10. Bien
que le roman a des aspects romantiques, il est plein de descriptions détaillées.
D'autre côté, le Naturalisme représenté par Zola11, dont son principal
objectif est d'utiliser les méthodes des sciences expérimentales et les appliquer
aux études des réalités humaines. Aussi il fait de descriptions en tenant compte
du plus petit détail. Selon les écrivains naturalistes, le milieu social et l'héritage
sont ceux qui déterminent les passions et les mœurs.
La forme romanesque de cette époque avait trois caractéristiques: la
narration était en troisième personne, le suivi de l'évolution d'une famille ou un
milieu social et des larges descriptions faites avec un vocabulaire déterminé. Nous
pouvons trouver d’autres caractéristiques telles que des problèmes physiologiques
ou sociaux, une analyse qui était essentielle pour comprendre l'individu social et sa
psychologie.
9
Lagard, André et Michard, Laurant. Lagard et Michard : XIXe siècle, Editions Bordas. France:
1973. (Page 455)
10
Idem
11
Idem
20
2.4. La société du XIXe siècle
Article 213: «Le mari doit protection à sa femme et la femme obéissance au mari»12
Au XIXe siècle, diverses découvertes scientifiques voient le jour, tout
comme des inventions qui ont surgi de la Révolution Industrielle; une époque de
grandes changements. Néanmoins dans le plan social, la différence des genres
étaient encore très grande.
Pendant que la vie de l'homme devait être publique, la femme devait
maintenir un bas profil, elle était consacrée à la vie privée et s'occuper de son
foyer et sa famille. Une fois mariée, la femme perdait tout contact avec le monde
extérieur. Les rôles des genres étaient bien marqués et la société reconnaît les
qualités propres de chaque sexe13.
Les hommes pouvaient s'occuper de divers secteurs et se définissaient par
leur occupation; les obligations de la femme se limitaient à la maternité et la
maison. Ces travaux pour chacun ont leur origine dans la religion. La dignité de
l´homme restait à maintenir une relation très proche avec sa profession, pour lui
plus que l'argent, c'est le rang qui était synonyme de distinction.
Au milieu du XIXe siècle, le système idéal d'un couple bourgeois, était un
mari qui s'occupait des besoins de la famille et du foyer et une femme consacrée à
la maison. Bien que dans cette société, la femme avait droit à l'éducation, il y avait
des écoles uniquement pour les filles.
Dans presque tous les cas le mariage était une négociation réglée pour les
parents. Après cela, le couple se préparait pour l'arrivée du bébé; la famille était le
but principal du mariage, parce que c'est une garantie de moralité et de
monogamie. La famille était toujours en défense de l'honneur.
En tant quand il s'agissait d'une infidélité, la punition était plus grand pour la
femme, parce que c'était un attenté contre la famille, la moralité et les bonnes
12
Code civil, loi modifié le 18 février 1938
Ariès, Philippe et Duby, George. Histoire de la vie privée: de la Révolution à la Grande Guerre.
Tome IV. Paris. Éditions du Seuil, 27, rue Jacob, 1987
13
21
coutumes. Au contraire, pour l'homme, la loi était plus tolérante, il n'avait pas de
risques.14
Dedans le cercle familier, la mort d'un des parents le touchait de manière
différente. La mort du père provoquait tension, la perte était vraiment grande.
Parce que c'est lui qui donne le nom, en mots de Kant: «l'accouchement juridique
est le seul véritable accouchement »15. En revanche, la mort de la femme passait
discrète et en silence, une fois que les enfants ont grandi et ils s'ont devenus
indépendants.
14
15
Norbert Elias. El proceso de la civilización. Fondo de Cultura Económica, Madrid, 1987.
Ariès, Philippe et Duby, George. Histoire de la vie privée: de la Révolution à la Grande Guerre.
Tome IV. Paris. Éditions du Seuil, 27, rue Jacob, 1987 (Page 121)
22
2.5. Concept de masculinité
Dans cette section nous essaierons de donner un concept de masculinité et
comme nous avons déjà dit, nous ne traiterons pas les thèmes du machisme ou
féminisme, bien qu'ils soient mentionnés. Nous nous centrerons seulement dans le
thème de la masculinité mais sans aller plus loin en faisant une étude plus
extensive.
L’une des définitions de la masculinité générale est celle qui dit que la
masculinité est la partie de l'identité du genre, et surtout la conviction des hommes
d'appartenir au sexe masculin16. Aussi, nous trouvons que la masculinité est un
ensemble de valeurs, d'attributs, fonctions et conduites qui déterminent le rôle de
l´homme dans la société, et qui dépend de chaque culture.
Dans les différentes postures, nous trouvons quatre aspects : le pouvoir, la
production, la cathexis ou le désir et la symbolisation, des quels il y a lieu de
souligner les trois premiers17.
En général, la masculinité se construit à partir des divers aspects: la société,
l'histoire, la classe sociale, la race et l'ethnie18. Ainsi que les institutions, l'État, le
champ de travail et la famille. Quelques définitions incluent le corps, c'est à dire
quand il s'agit de la force, le sport, la virilité, et aussi parce que très souvent la
masculinité fait référence aux organes sexuels où le phallus se transforme dans
une propriété significative.
Robert Connell mention que le pouvoir, le domaine et le patriarcat font partie
de la masculinité hégémonique19. Néanmoins, la masculinité existe par son
contraste avec la féminité, en fait, quand dans certaine culture, les deux concepts
ne sont pas traités comme deux pôles opposés, ce concept ne peut pas exister.
Elisabeth
Badinter
dit:
« Masculinidad
y
feminidad
son
construcciones
16
Ortega Hegg, Manuel et al. Masculinidad y factores socioculturales asociados al comportamiento
de los hombres: estudio en cuatro países de Centroamérica. 1ª Ed. Managua. UNFPA-CEPAL,
2005.
17
La majorité des définitions mentionnent ces caractéristiques.
18
Selon les travaux de Robert Connell
19
Robert Connell parle de masculinité hégémonique à partir du concept de l’hégémonique
d’Antonio Grarmsci, philosophe italien (1891-1937)
23
relacionales… aunque el « macho » (male) y la « hembra » (female)20 puedan
tener características universales, nadie puede comprender la construcción social
de la masculinidad o de la feminidad sin que la una haga referencia a la otra ».21
Les rôles de chaque genre sont donnés selon le contexte, l'époque, et la
place dans le monde. Pour Connell, les aspects les plus importants qui forment la
masculinité sont: le travail, le pouvoir ou la domination masculine, la cathesis, c'est
à dire, les relations sociaux, les émotions, le désir, les sentiments et la sexualité.
Les théoriciens soulignent que c'est précisément la domination masculine qui fait
que l'humanité souffre un recul.
En parlant des modèles de masculinité modernes, les médias interviennent
beaucoup, surtout dans le cinéma avec ses acteurs et ses personnages à qui
difficilement les hommes «normales» peuvent égaliser. Ou dans le cas de
Kimmel22 qui suggère que la masculinité actuelle est celle de l'homme d'affaires,
un individu sûr de lui-même, une personne de monde équipée avec son ordinateur
et son portable, qui voyage en première classe. Un portrait que peu d'hommes
peuvent accomplir.
20
Traduction de l'anglais pour la définition de caractères physique et biologiques de l´homme et la
femme (note de l'original)
21
Badinter, Élizabeth. XY La identidad masculina. Alianza Editorial, España ,1993.
) Parotti Claudio. A propósito de masculinidad. Revista Theologica Xaveriana, de la Universidad
Javeriana de Bogotá, Facultad de Teología. N° 140, pp. 597-608, 2001.
22
24
2.6. Le personnage
Pour comprendre la fonction du personnage, il est nécessaire d’observer les
différentes postures littéraires qui ont fait du personnage un exemple de la réalité
objective et qui peut se situer dans la réalité. Les opinions traditionnelles disent
que le personnage est une «expression de la condition humaine»23. Actuellement,
le personnage est vu plus comme un participant de l’action narrative.
Aristote définie le personnage comme un ensemble de traits, et comme un
agent de l’action qui exprime ses qualités et caractère. Tant que Tzvetan Todorov
dit que les qualités du personnage ne font pas partie de sa psychologie, mais il
peut être défini à partir des impressions du lecteur.
Selon Mijaíl Bajtin24, l'auteur peut s'exprimer à travers ses personnages,
mais ne pas faire de mélange avec lui-même. C'est une réaction fréquente pour
justifier le comportement d'un personnage en partant de la biographie de l'écrivain.
Néanmoins, il n'y a pas un seul concept pour définir le personnage, bien
qu’ils existent deux références pour le définir: ses caractéristiques du dessin et ses
fonctions.
Pour Seymour Chatman le personnage a deux dimensions: syntagmatique,
où il y a un ordre temporel et le paradigmatique qui fait référence aux traits, mais il
n’a pas besoin du temps.
A. J. Greimas a comme proposition le schéma actantiel, qui reconnaît la
structure où le personnage agit: Destinateur, sujet, objet, destinataire, adjuvant,
opposant. Par contre, Claude Brémond25 propose une étude du personnage à
partir de trois positions: le patient, affecté par le processus; l'agent ce qui
commence le processus, et l'influenceur qui intervient pour former l'action, ce qui
motive les deux premiers.
23
F. Mauriac
Garrido Domínguez, Antonio; Teoría de la literatura y literatura comparada. El texto narrativo.
Síntesis, Madrid, 1993 (pour Aristote, Todorov et Bajtín, Page 74).
25
e
Reteur Yves. Introduction à l’analyse du roman. 2 édition. Ed. Dunod. Paris, 1996. (Pour
Chatman, Greimas et Brémon, pages 51, 52 et 53)
24
25
Chapitre III
3.1 Méthodologie
Pour ce travail nous avons choisi les techniques de recherche Blaxter,
Christina Hughes et Malcom Tight.
Ce travail a été classifié comme qualitatif,
c’est-à-dire, que pendant cette recherche nous avons décrit les qualités des
personnes ou événements.
Le principal devoir d’une recherche qualitative est de réunir des données et
après analyser l’information obtenue, parce que son objectif est d’approfondir au
thème choisi.
En effet, notre travail s’agit d’une analyse, à partir des comportements des
personnages masculins, observés dans le roman de Gustave Flaubert, Madame
Bovary.
Nous avons utilisé l’interprétation et bien sûr, l’observation pour identifier le
processus du développement des acteurs, dans notre cas, la configuration des
personnages masculins du roman mentionné avant; cette analyse a consisté à
identifier chacun des personnages et observer leur manière d’agir, leur description
et leur pensée, ainsi comme leur situation familière et professionnelle.
Il est nécessaire de dire que cette recherche a une approche d’étude de
cas, parce que nous avons fait l’usage de l’observation ; l’étude de cas se centre
principalement dans un individu ou un certain groupe de personnes, dans notre
cas les personnages masculins du roman. Tout afin d’établir une généralisation sur
celui-là.
L’intention de notre recherche est descriptive, ce type de travail se charge
de, comme son nom le dit, faire des descriptions de certains phénomènes o
événements donnés dans une temporalité spécifique.
26
Le but de ce type d’étude est de déterminer les caractéristiques d’un groupe
d’individus ou communautés, par exemple ; en soulignant chacun des traits
particuliers de ceux qui vont être analysés.
Les études descriptives utilisent la collecte des données, pour notre travail
nous avons fait un type d’enquête descriptive, nous avons pris en compte des
aspects comme la personnalité, la physiologie, l’âge, la profession, et une
information supplémentaire (s’ils sont mariés ou célibataires, et d’autres liens de
parenté).
De cette manière nous avons obtenu un profil pour chacun des
personnages, après nous avons fait une autre table pour définir la relation qui ont
les personnages entre tous, mais surtout il s’agit de connaître ce qu’ils pensent de
l’autre et quelle est la relation qui existe entre eux.
27
3.2 Analyse de données
3.2.1. Tableau de personnages
Profil
Personnage
psychologique
Tranquille, gentil,
tolérant,
prévenant, il n'est
pas farceur,
Charles Bovary
follement
amoureux, un
homme simple,
modeste, soumis,
obéissant
Charles-DenisBartholomé
Bovary
Théodore Rouault
M. Homais
Physiologie
Mince, avec une
expression
mélancolique
(jeunesse). Une
fois qu’il s’est
marié il commence
à grossir.
«Bel homme,
hâbleur, faisant
sonner haut ses
éperons, portant
des favoris rejoints
Homme de pensée aux moustaches,
machiste, fanfaron, les doigts toujours
indifférent, avec
garnis de bagues
des idées
et habillé de
« viriles ».
couleurs voyantes,
il avait l’aspect
d’un brave, avec
l’entrain facile d’un
commis
voyageur.» 8
Simple, sa femme
le manque
-------------
Prétentieux, il fait
des commentaires
venimeux, flatteur,
vaniteux, avec des
Son visage a des
cicatrices de
variole.
« Sa figure
Occupation
Médecin
Âge
Autre information
15 ans (au début
Fils unique, il a une fille,
du roman); une
Berthe. Sa première femme
trentaine d'années était plus âgée que lui. Il est
(pendant le roman) veuf quand il connaît Emma.
Aide-chirurgienMajor
58 ans (quand il
meurt)
Il a dépensé l'argent de son
beau-père
Fermier
Une cinquantaine
d'années
Veuf, et il a perdu un fils
Pharmacien
Une trentaine
d'années
Père de famille, il a quatre
enfants: Napoléon, Athalie,
Irma et Franklin. C’est le
parrain de Berthe Bovary. Il
28
idées
philosophiques.
Justin
Léon Dupuis
Rodolphe
Boulanger
Timide et curieux
propre d'un
adolescent.
Timide, bons
habitudes,
intelligent, il
peignait, il aimait la
musique et la
lecture, faible,
rêveur.
«Il était de
tempérament
brutal et
d’intelligence
perspicace, ayant
d’ailleurs
beaucoup
fréquenté les
femmes, et s’y
connaissant bien.»
(146)
n’exprimait rien
que
la satisfaction de
soi-même” (page
79)
a une rivalité avec le prêtre.
---------------
Élève en
pharmacie et
servait de
domestique
12 ans-15 ans
Il fuit à Rouen, il pleure
quand Emma meurt. Un
arrière cousin de M.
Homais.
Yeux bleus, pâle
Clerc d'avoue
20 ans-23 ans
À la fin il se marie avec
Léocadie Lebœuf.
« Un grand bel
homme, à
petites
moustaches, qui
était joliment
amusant ». (page
301)
Acteur de théâtre
34 ans
Prêtre
60 ans
Célibataire, il a encore les
souvenirs de ses maitresses
« Des taches de
Bournisien
Occupé, bête.
graisse et de tabac
suivaient sur sa
poitrine large la ligne
des petits boutons, et
elles devenaient plus
nombreuses en
s’écartant de son
rabat, où reposaient
Il n'a pas une bonne amitié
avec Homais
29
les plis
abondants de sa
peau rouge ; elle était
semée de macules
jaunes
qui disparaissaient
dans les poils rudes
de sa barbe
grisonnante.
Il venait de dîner et
respirait
bruyamment. » (page
123)
Lheureux
Habile, enjôleur,
maîtrechanteur,d'origine
“Sa figure grasse,
incertaine:
molle et sans
« On ignorait ce qu’il
avait
été
jadis
: barbe, semblait
porteballe, disaient
teinte par une
les uns, banquier à
décoction de
Routot, selon les
réglisse claire, et
autres. Ce qu’il y a de
sa
sûr, c’est qu’il faisait,
chevelure blanche
de tête, des calculs
rendait plus vif
compliqués, à effrayer
encore l’éclat rude
Binet lui-même. Poli
de ses petits
jusqu’à l’obséquiosité,
il se tenait toujours les yeux noirs.” (page
112)
reins à demi courbés,
Boutiquier
50 ans
Né à Gascon mais devenu
Normand. Il découvre les
infidélités d'Emma.
dans la position de
quelqu’un qui salue ou
qui invite. » (P.112)
30
3.2.2. Les hommes de Madame Bovary
Le roman Madame Bovary aborde l’histoire d’une femme qui doit faire face
à un monde gouverné pour le pouvoir masculin. Dans ce travail nous analyserons
tous les personnages masculins qui accompagnent notre héroïne.
Nous commençons avec M. Rouault, un fermier mélancolique, sa femme et
son fils sont morts. Il habite avec sa fille, Emma. Tout à coup il cherche l’opportunité
de la marier, pour se débarrasser d’elle. Il pense : Je n’ai pas besoin d’elle. Alors il
trouve cette opportunité quand le jeune médecin, Charles Bovary devient veuf :
« Le père Rouault n’eût pas été fâché qu’on le débarrassât de sa fille,
qui ne lui servait guère dans sa maison. […] – S’il me la demande, se ditil ; je la lui donne.» (Flaubert 2003 : 27)
Malgré les intentions de M. Rouault de marier sa fille, il pleure quand elle
laisse la maison paternelle pour commencer une nouvelle vie, il lui écrit des lettres
et lui envoie des cadeaux, se montre comme un père et grand-père affectueux. En
fort contraste avec M. Bovary.
Dans les cas de M. Bovary, nous parlons d’un homme de caractère difficile,
fanfaron et libertin, capable de faire ce qu’il veut, il prenait des libertés que
personne lui accordait, un homme de monde qui a « vraiment » vécu :
« Celle-ci (Emma) ne se déplaisait point dans sa compagnie. Il avait
couru le monde : il parlait de Berlin, […] de son temps d’officier, des
maîtresses qu’il avait eues, […]; puis il se montrait aimable, et parfois
même, soit dans l’escalier ou au jardin, il lui saisissait la taille en s’écriant
: – Charles, prends garde à toi ! […] M. Bovary était homme à ne rien
respecter. » (Flaubert 2003 : 98)
Bien que notre personnage principal soit l’héroïne tragique Emma Bovary, le
roman commence avec l’histoire de Charles Bovary qui sera plus tard son mari.
L’auteur raconte la vie de Charles, en faisant emphase dans son éducation à
l’école et chez lui avec ses parents.
Charles est fils unique, il est le centre d’attention d’une mère de
31
personnalité dominante et d’un père indiffèrent et machiste. Néanmoins la
personnalité du garçon est opposée à celle des désirs paternels, de cette manière
Charles est considéré faible et médiocre, dans notre concept de masculinité, nous
avons mentionné qu’une des caractéristiques que chaque homme doit avoir est
être sûr de soi :
« Sa mère le nourrissait de confitures ; son père le laissait courir sans
souliers, et, pour faire le philosophe, disait même qu’il pouvait bien aller
tout nu, comme les enfants des bêtes. […] il avait en tête un certain idéal
viril de l’enfance, d’après lequel il tâchait de former son fils [...] Mais,
naturellement paisible, le petit répondait mal à ses efforts. » (Flaubert
2003 : 10)
Malgré tout, Charles a été un jeune homme indépendant et un peu
irresponsable qui manquait aux cours et fréquentait un cabaret pour jouer au
domino. Néanmoins, grâce à la pression paternelle il est revenu aux études, et il a
réussi l’examen. Charles détruit totalement le concept du mari et homme de
l’époque. Sa première femme était plus âgée que lui, elle était jalouse, et
possessive ; quand elle meurt, il se sent libéré.
Tout est différente avec Emma, sa seconde femme, Il lui donne un lieu
privilégié, il est affectueux et complaisant. En fait, Charles est soumis. Nous
observons que Charles est aussi un père qui doit s’occuper de sa fille pendant
l’absence de la mère de celle-ci :
« […] il prenait la petite Berthe sur ses genoux, et, […] essayait de lui
apprendre à lire. L’enfant, qui n’étudiait jamais, ne tardait pas à ouvrir de
grands yeux tristes et se mettait à pleurer. Alors il la consolait ; il allait lui
chercher de l’eau dans l’arrosoir pour faire des rivières sur le sable […] »
(Flaubert 2003 : 340)
Dans l’intimité, Charles n’est pas précisément un « bon amant ». Il est fade,
un simple garçon sans expérience, il est loin de se ressembler à un protagoniste
passionné et romantique, comme ceux des romans d’amour :
32
« La médiocrité domestique la poussait à des fantaisies luxueuses, la
tendresse matrimoniale en des désirs adultères. » (Flaubert 2003 : 119)
Quand Charles se rend compte de l’infidélité d’Emma, sa femme, il n’est pas
jaloux, il se console en pensant que tous les hommes l’ont adoré. Un temps après,
plongé dans sa tristesse, il meurt en laissant sa fille Berthe orpheline.
Rodolphe Boulanger est un homme sans préoccupations et obligations. Un
acteur de théâtre. Le parfait Casanova. Il est habitué aux amours sans compromis,
alors les mots qu’il écoute ne lui semblent pas une nouveauté. Un homme
totalement opposé à Charles, parce qu’au moins Rodolphe dit des mots pleins
d’illusion mais sans se compromettre, parce que pour lui appartenir à une seule
femme est impossible, c’est une charge :
« Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait ; j’en suis sûr ! Ce
serait tendre ! Charmant !… Oui, mais comment s’en débarrasser
ensuite ? » (Flaubert 2003 : 146)
Et plus, il exprime qu’il est nécessaire dire des mots d’amour bien que leur
signification soit vide et vague, parce qu’il a dit à ses amantes toute classe de
phrases que ne viennent pas de son cœur, néanmoins, il déteste les faux
sentimentalismes. Selon le concept de masculinité, un homme est plus raison que
sentiments, alors il ne se laisse pas porter pour les émotions :
« Il ne distinguait pas, cet homme si plein de pratique, la dissemblance
des sentiments sous la parité des expressions. Parce que des lèvres
libertines ou vénales lui avaient murmuré des phrases pareilles, il ne
croyait que faiblement à la candeur de celles-là ; on en devait rabattre,
pensait-il, les discours exagérés cachant les affections médiocres […] »
(Flaubert 2003 : 220)
Léon Dupuis, clerc d’avoue et le deuxième amant d’Emma, un jeune homme
sensible et rêveur, opposé à Charles, et opposé à Rodolphe. Parce qu’il a soif
d’aventures, admiration pour la littérature, la musique et toutes les choses belles
33
du monde. Quand l’opportunité se présente, il décide aller à une autre ville pour
vivre comme il veut :
« Il se meubla, dans sa tête, un appartement. Il y mènerait une vie
d’artiste ! Il y prendrait des leçons de guitare ! Il aurait une robe de
chambre, un béret basque, des pantoufles de velours bleu ! » (Flaubert
2003 : 131)
Au début il vit un amour pas correspondu, mais gagnera l’affect d’Emma.
Après tout, Léon a une relation avec une femme de caractère dominant, ce
comportement le fait se sentir faible, à cause de son tempérament tranquille :
« Ce qui le charmait autrefois l’effrayait un peu maintenant. D’ailleurs, il
se révoltait contre l’absorption, chaque jour plus grand, de sa
personnalité. (d’Emma) […] puis, au craquement de ses bottines, il se
sentait lâche, comme les ivrognes à la vue des liqueurs fortes. »
(Flaubert 2003 : 333)
Néanmoins il finira pour continuer avec sa vie, quand Emma meurt. Il se
mariera avec une femme appelée Léocadie Lebœuf.
Homais, le pharmacien, un homme hypocrite qui traite comme un collège à
Charles, en agissant amical, quand Charles échoue une chirurgie (Homais l’a
convaincu de la faire), et plus tard quand Charles est ruiné, Homais ne permet pas
que ses enfants jouent avec la petite Berthe Bovary, parce que cela serait se
rabaisser. Il est père fier d’être un exemple pour ses enfants et de faire de son
foyer le portrait de la famille parfaite :
« Napoléon l’aidait au laboratoire, Athalie lui brodait un bonnet grec, Irma
découpait des rondelles de papier pour couvrir les confitures, et Franklin
récitait tout d’une haleine la table de Pythagore. Il était le plus heureux
des pères, le plus fortuné des hommes. » (Flaubert 2003 : 415)
Bien qu’il soit un respectable homme de famille, il dit connaitre les femmes.
Il a commenté à Léon son opinion :
34
« […] il exposa sur les femmes des théories immorales. […] il indiqua les
symptômes
auxquels on reconnaissait
qu’une femme avait
du
tempérament. Il se lança même dans une digression ethnographique :
l’Allemande
était
vaporeuse,
la
Française
libertine,
l’Italienne
passionnée. – Et les négresses ? Demanda le clerc. – C’est un goût
d’artiste, dit Homais. » (Flaubert 2003 : 330)
Il a des pensées égoïstes et de grandeur, il essaie de publier ses travaux et
finalement le fait, et il reçoit la croix d’honneur26.
Homais traite Justin plus comme un servant que comme un cousin. De cette
façon comme il est un jeune simple, Homais le traite d’idiot. Justin est un jeune
garçon : il tombe amoureux d’Emma en secret, en simulant un amour avec Félicité,
la servante, c'est ainsi qui commence son réveil d’adolescence, et visite tous les
jours la maison des Bovary, avec des prétextes tels que :
« Emma, sans doute, ne remarquait pas ses empressements silencieux
ni ses timidités. Elle ne se doutait point que l’amour, disparu de sa vie,
palpitait là, près d’elle, sous cette chemise de grosse toile, dans ce cœur
d’adolescent ouvert aux émanations de sa beauté. » (Flaubert 2003 :
249)
Comme tout adolescent, Justin se rend compte du changement de son
corps, il a la curiosité de le connaître et commence avec une petite recherche, un
livre appelé L’amour conjugal. Homais le découvre et se scandalise, bien que
l’auteur de ce livre est un médecin, il s’inquiète parce que pour lui cela peut être
une perversion et son conseil est d’attendre la maturité de sa pensée et son
corps :
« L’amour… conjugal ! dit-il en séparant lentement ces deux mots. […] –
Ce n’est pas que je désapprouve entièrement l’ouvrage ! L’auteur était
médecin. Il y a là-dedans certains côtés scientifiques qu’il n’est pas mal à
un homme de connaître et, j’oserais dire, qu’il faut qu’un homme
26
Reconnaissance pour un mérite. http://www.medailles-officielles.com/ordres-nationaux,ordre-dela--legion-d-honneur,32,32,0.html (Consulté le 31 août 2014)
35
connaisse. Mais plus tard, plus tard ! Attends du moins que tu sois
homme toi-même et que ton tempérament soit fait. » (Flaubert 2003 :
290)
En plus, Justin est l’unique qui a des sentiments pures, en disant adieu à
son premier amour (platonique), entant que les hommes qui ont juré amour éternel
sont tranquilles, ils sont loin de s’inquiéter et continuent chacun leur vie :
«Rodolphe, qui, pour se distraire, avait battu le bois toute la journée,
dormait tranquillement dans son château ; et Léon, là-bas, dormait aussi.
Il y en avait un autre qui, à cette heure-là, ne dormait pas. Sur la fosse,
entre les sapins, un enfant pleurait agenouillé, et sa poitrine, brisée par
les sanglots, haletait dans l’ombre, sous la pression d’un regret immense
plus doux que la lune et plus insondable que la nuit» (Flaubert 2003 : 409)
Lheureux, un boutiquier d’une intelligence vive, est aussi un homme qui
utilise le chantage pour se bénéficier. Il est mystérieux, ses origines sont
incertaines.
Il possède un certain pouvoir sur l’héroïne quand il découvre les
infidélités de celle-ci, bien qu’il n’utilise pas la force, une qualité que les autres
hommes n’ont jamais réussie. Parce qu’il ne se sent pas faible devant le caractère
dominant d’elle.
Et finalement Bournisien, le prêtre. Il débat fréquemment avec Homais qui le
provoque avec ses commentaires mordants, et le traite d’ignorant. Un homme
dédié à son office, et après plusieurs disputes ils font une petite trêve, en étant
indifférents au corps qu’ils veillaient :
[…] puis ils mangèrent et trinquèrent, tout en ricanant un peu, sans
savoir pourquoi, excités par cette gaieté vague qui vous prend après des
séances de tristesse ; et, au dernier petit verre, le prêtre dit au
pharmacien, tout en lui frappant sur l’épaule : – Nous finirons par nous
entendre ! » (Flaubert 2003 : 401)
Tous les deux sont un type de représentation du contraste entre la religion et
le progrès scientifique de l’époque, Bournisien un homme de l’église,
de ses
36
croyances et le pouvoir de Dieu, et Homais en défense de la science, de la logique
et la connaissance. Une situation vécue dans un siècle des grandes découvertes
scientifiques comme c’est le XIXe siècle.
37
3.2.3. Opinion des personnages
Charles Bovary
M. Bovary : père de Charles, il a
essayé de l’inculquer des
comportements viriles, mais Charles
est tranquille.
M. Rouault : il pense que Charles est
un homme gentil et il veut marier sa
fille avec lui.
M. Homais : il est flatteur avec
Charles parce qu’il dit qui sont
collèges, il sent admiration pour sa
profession
Léon Dupuis : il pense que Charles
est vulgaire, il a un peu de jalousie de
lui.
Rodolphe Boulanger : il pense que
Charles est bête et vulgaire, c’est
incroyable qu’il ait une femme comme
Emma.
M. Bovary
Charles Bovary : malgré la manière
hostile de la traite de son père,
Charles pleure quand il meurt.
M. Homais
Charles Bovary : il pense qu’Homais
il est un bon voisin, c’est influencé par
lui pour faire une chirurgie
dangereuse.
Justin : ils sont cousins, mais il est
plus le servant d’Homais
Léon Dupuis : il habite avec lui, ils
sont amis
Justin
M. Homais : il le gronde pour toutes
les choses qu’il fait.
Léon Dupuis
Charles Bovary : il pense qu’il est un
bon ami de sa femme.
M. Homais : il le considère son ami. Il
a une bonne opinion sur lui.
Bournisien
Homais : le considère un ignorant et
un idiot.
Rodolphe Boulanger
Charles Bovary : il ne regarde pas
« l’amitié » de sa femme avec
Rodolphe, comme quelque chose de
mauvais.
Léon Dupuis : il a la curiosité de
savoir qui est Rodolphe, mais
seulement sait qu’il était amant
d’Emma. Il croie qu’eux étaient amis
et que lui était capitaine.
Lheureux
Il a des origines incertaines et
personne ne le connaît vraiment
38
3.2.4. Relation des personnages
L’objectif des tableaux précédents est d’analyser l’opinion que chaque
personnage a des autres, de cette manière expliquer les relations entre les
personnages.
Les opinions sur Charles Bovary, sont presque les mêmes ; M. Bovary, son
père, pense qu’il est bête et faible. Léon et Rodolphe se demandent pourquoi une
femme comme Emma est mariée avec un homme comme lui. Léon sent un peu
de jalousie, en revanche Rodolphe ne le voit pas comme un obstacle. La relation
avec les deux est gentille et courtoise mais sans indice d’amitié. Charles ne se
doute pas de bonnes attentions qu’ils ont avec sa femme.
Homais, se montre amical, pour être le voisin, mais quand Charles est ruiné,
il s’éloigne.
Bournisien le regarde comme un homme gentil. Les opinions sur
Charles Bovary sont un mélange entre sympathie et peine.
La relation beau-fils et beau-père est excellente, M. Rouault a seulement
des commentaires aimables à dire de lui, et vice versa. Quand Charles devient
veuf, il l’a consolé, parce qu’il a vécu la même situation. Et cette circonstance fait
que Charles se sente mieux et peu à peu il oublie sa première femme, c’est quand
M. Rouault profite l’occasion pour lui faire des insinuations sur sa fille Emma.
Au contraire de la relation avec son père, malgré le caractère indifférent et
agressif de celui-là, Charles a était inconsolable quand il meurt. Cela met en doute
sa relation, bien qu’apparemment était distante, mais Charles et sa mère souffrent
beaucoup.
La bonne réputation de Léon est partagée avec tous, de cette manière il
réussit l’appui de tous pour aller à Paris, surtout de Charles. Homais se considère,
son ami. Dans une occasion il s’est invité tout seul pour lui rendre visite, Homais lui
donne des conseils comme si lui était un homme de monde, il lui parle des femmes
et leur comportement.
Homais, a certaines critiques parce qu’il est hypocrite, mais personne le dit,
39
l’unique qui lui fait face est Bournisien. Ils sont constamment dans un débat entre
la science et la religion. Ironiquement dans le moment moins adéquat, ils font une
petite trêve.
Justin est un simple servant qu’aux yeux d’Homais ne fait pas bien les
choses. Il est nul. Lui et Homais sont cousins, comme nous l’ont déjà mentionné.
Les visites à la maison Bovary ont une justification innocente, en attribuent ces
attentions à Félicité. De cette manière il passe inaperçu. Il n’y a pas d’opinion si
marquée, pour être considéré trop jeune.
40
3.2.5 Madame Bovary, un homme
Selon Baudelaire et Vargas Llosa, qui partagent le même point de vue sur
l’héroïne, parce que dans sa personnalité ils existent des caractéristiques
masculines. Si bien il peut faire référence à la signification la phrase attribuée à
Flaubert,
Madame Bovary, c’est moi. En beaucoup d’aspects elle garde des
détails masculins. Derrière sa féminité se cache un garçon, elle est esclave de son
propre genre, et pour cela elle n'est pas libre. Quand tous ceux qui lui ont dit qui
l’aimaient le nient leur aide, alors elle se sent trahie :
« Elle aurait voulu battre les hommes, leur cracher au visage, les broyer
tous » (Flaubert 2003 : 362)
Elle a peur d'avoir une fille parce qu'elle sait comment sera la vie pour elle,
que sa fille vivra les mêmes limitations. En revanche si elle a un garçon, elle
pourra vivre à travers lui, elle se verra reflétée en lui. Pour elle être homme est
symbole de liberté, accoucher un garçon sera comme renaître :
« Elle souhaitait un fils ; il serait fort et brun, elle l’appellerait Georges ;
et cette idée d’avoir pour enfant un mâle était comme la revanche en
espoir de toutes ses impuissances passées. Un homme, au moins, est
libre » (Flaubert 2003 : 96)
Néanmoins, Emma possède un caractère très dominant, devant la vie, elle
est exigeante ; elle a le control et son comportement est loin d’être soumis. En
différentes occasions elle joue à être un homme, en acquérant les manières d’un
homme :
« […] elle eut même l’inconvenance de se promener avec M. Rodolphe,
une cigarette à la bouche, comme pour narguer le monde ; […] la taille
serrée dans un gilet, à la façon d’un homme […] » (Flaubert 2003 : 220)
Elle utilise des petits détails masculins dans son apparence, dans ses
vêtements ou bien dans sa coiffure :
41
« Souvent, elle variait sa coiffure : […] elle se fit une raie sur le côté
de la tête et roula ses cheveux en dessous, comme un homme. »
(Flaubert 2003 : 139)
Elle est aussi consciente de la supériorité masculine, de comment ils ont
une vie plein de nouveautés et « d’aventures », tel qu’elle le dit à Rodolphe, à qui,
comme nous avons déjà mentionné, elle le regarde comme un homme de monde :
« Alors elle le regarda comme on contemple un voyageur qui a passé
par des pays extraordinaires, et elle reprit : – Nous n’avons pas même
cette distraction, nous autres pauvres femmes ! » (Flaubert 2003 : 162)
Emma a une idée de ce qu’être homme signifie, c’est-à-dire, un homme
c’est quelqu’un qui soit prêt à tout, qui a le control, qui soit décidé, justement les
éléments mentionnés dans le concept de masculinité.
Elle avait clair la signification d’être un homme, elle le savait, et aussi avait
un concept idéalisé, elle a été éduquée pour être femme, mais son âme rebelle a
rejeté son rôle correspondant, elle a voulu transposer la limite de son genre, mais
elle a perdu.
42
Conclusion
Tout au long du roman l’histoire tourne autour de l’héroïne tragique qui
donne le titre au livre, comme nous avons déjà mentionné cela fait plusieurs
reprises ; néanmoins, nous avons choisi faire une analyse des personnages qui
l’accompagnent. En fait que les personnages masculins sont les uniques, en plus
de l’héroïne, qui ont une participation dans l’histoire et c’est pour cela que chacun
a une personnalité.
Dans notre analyse nous avons vu que chaque personnage a un caractère
différent,
personne
est
égal
à
l’autre,
bien
qu’ils
partagent
quelques
caractéristiques, comme être père, célibataire ou jeune. Chacun d’eux a un rôle
spécifique dans la vie de l’héroïne et dans l’histoire.
Nous avons découvert que les personnages se trouvent, chacun dans une
étape différente de la vie, d’un garçon qui commence son adolescence jusqu’à un
homme âgé. Nous avons pu aussi observer, comment ils ont agi et ainsi qu’un peu
de leur histoire. Comme tous, les personnages sont dotés des traits qui les
distinguent, des vertus et défauts. Nous avons trouvés plusieurs types d’hommes.
Les personnages les plus remarquables du roman sont Charles Bovary,
Rodolphe Boulanger et Léon Dupuis. L’auteur nous offre un panorama plus vaste
de la vie de Charles. La seule chose qu’ils ont en commun est la faiblesse devant
le tempérament d’Emma. Tous les deux (les amants) se sentent asphyxiés par
Emma, elle demande leur attention à chaque moment.
Ce sentiment de faiblesse est égal à une menace au pouvoir viril, parce que
la femme est celle qui a le control de la relation. De certaine manière, Charles
devient la femme, et Rodolphe et Léon, les maîtresses qui attendent chaque soir à
leur « homme ». Dans notre concept de masculinité un aspect important pour la
formation d’un homme était la conscience d’avoir le control, le pouvoir en face de
la femme qui se trouve en désavantage à cause de sa condition.
Néanmoins, Charles est un mari soumis, Rodolphe est un éternel célibataire
et Léon est immature. Ils sont loin d’être l’homme parfait qu’Emma a idéalisé,
43
néanmoins, elle croit aveuglément dans ses rêves et désirs.
Nous avons déjà mentionné que chaque personnage se trouve dans une
différente étape de la vie ; en ordre d’âge, du plus jeune jusqu’au plus âgé :
-
Justin, un adolescent curieux qui veut découvrir son corps, et qui vit son
premier amour, bien qu’il soit platonique.
-
Léon Dupuis, un jeune homme sensible qui rêve de sa vie idéale et sort au
monde pour le connaître.
-
Rodolphe Boulanger, un célibataire à toute règle, qui cherche des amours
fortuits et sans compromis. En vivant la vie comme celle-ci se présente.
-
Charles Bovary, le mari soumis, complaisant, amoureux de sa femme,
obéissant aux caprices et critiques d’elle. Un homme simple et fade mais
avec un cœur capable de pardonner l’infidélité.
-
M. Homais, un homme dédié à sa profession comme pharmacien, mais
surtout un père de famille qui s’efforce à être un modèle pour ses enfants,
en les écartant de la perversion. Dans le roman, nous trouvons un moment
qui décrit le parfait portrait de l’harmonie familiale.
-
M. Bovary, père de Charles, un homme machiste, qui a une idée de ce qui
signifie être viril, il essaie de faire de son fils un homme dur et accompli.
-
Théodore Rouault, un veuf mélancolique qui habite avec sa fille, lui trouve
un mari, pour se débarrasser d’elle qui ne fera pas un apport, mais de
certaine manière, il essaie de la confier à un bon homme.
Les personnages de Bournisien et Lheureux n’ont pas une configuration ou un
profil comme des autres, parce que leur unique rôle est un prêtre et un boutiquier,
bien que sa participation dans l’histoire est important, mais sa configuration
masculine n’est pas si développée, au contraire des autres.
Ce qui nous a attiré l’attention de M. Bovary et M. Rouault est la manière à
travers quelle ils ont élevé leurs enfants, en ce cas une fille et un garçon,
respectivement ; deux points de vue différents quand s’agit du futur d’une femme
et d’un homme. Emma a été envoyée à une école pour filles, comme toute
44
demoiselle bourgeoise, elle a appris à jouer le piano, dessin d’art, brodé ; par
contre, Charles a été pressionné pour son père, pour le durcir son caractère.
Flaubert nous présente un prototype de l’homme universel, parce que toutes
ces personnalités font partie de la vie d’un homme : la curiosité de l’adolescence,
la soif de vivre, la vie de célibataire, le mariage, la paternité, être un modèle à
suivre pour les enfants, élever les enfants et les laisser partir de la maison
paternelle.
Nous mentionnons qu’ils existent différents modèles de masculinité, parce
qu’aucun personnage accompli complètement avec le modèle de masculinité de la
société. En trouvant des hommes faibles qui n’ont pas de volonté ou un caractère
fort, et se permettent de pleurer devant les autres dans le cas de Charles.
Nous faisons le commentaire sur l’opinion qui partagent Charles Baudelaire
et Mario Vargas Llosa à qui ils trouvent des caractéristiques masculins dans le
personnage d’Emma. Ils sont des petits détails par exemple dans ses vêtements et
sa coiffure, sa personnalité dominante et décisive. Comme Badinter mentionne,
l’homme est plus impératif qu’indicatif. Un garçon caché derrière cette féminité. Un
homme pret pour l’action.
Elle avait voulu vivre comme un homme, parce qu’être homme dans cette
époque était synonyme de pouvoir, de force, mais le plus important pour elle,
c’était synonyme de liberté, qui pour elle a été niée.
45
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