les valeurs de l`école des roches

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les valeurs de l`école des roches
LES VALEURS DE L’ÉCOLE DES ROCHES
Parler des valeurs de l’École des Roches, c’est s’inscrire dans l’histoire.
Fleuron des « écoles nouvelles » nées à la fin du XIXe siècle, l’École des Roches doit son
originalité à l’internat de la quasi-totalité des élèves, à une vie en « maison de type grande
famille » et à une discipline auto-acceptée encadrée par les plus âgés « les capitaines ».
Ses valeurs sont donc liées à cette ambition d’apporter à chaque Rocheuse et Rocheux des
principes de vie qui dépassent largement le cadre scolaire dans le respect des individus, des
croyances, et des cultures.
Quels sont les Buts de l’ÉCOLE ?
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Former des femmes et des hommes,
Éduquer des esprits,
Enseigner les méthodes.
Quelles VALEURS sont recherchées ?
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L’amitié, la solidarité, la fidélité,
La loyauté, la franchise, l’honnêteté, la sincérité,
Être une élite morale, le respect des autres et des différences, la tradition, l’honneur,
L’initiative, la responsabilisation, l’engagement, le sens du devoir et la justice sociale,
Devenir un meneur, le dévouement aux autres,
La liberté d’expression, le comportement et l’exemplarité.
Ces VALEURS touchent tous les domaines qui permettent à un jeune de se construire :
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Le rapport à autrui : ouverture, générosité, partage, écoute, amitié,...
L'accomplissement personnel : bonheur, confiance en soi, autonomie, équilibre,...
Les valeurs morales : dignité, justice, rigueur, fidélité,...
Les valeurs civiques : respect, honnêteté, tolérance, solidarité, loyauté,...
Les valeurs familiales : amour, confiance, éducation, ...
Les valeurs de réussite sociale : travail, courage, ambition, combativité,...
Elles ont évolué au cours des années, s’adaptant aux évolutions de la société :
 Les valeurs fondamentales demeurent la liberté, l’initiative et la responsabilité.
 À sa création, à la Belle Epoque (Edmond Demolins), elles sont associées à l’entreprise et à la
compétition.
 Dans l’entre-deux-guerres (Georges Bertier), on insiste sur la notion de service incarné par le
meneur au sein de son entreprise et de sa cité.
 Durant les « Trente Glorieuses » (Louis Garrone), priorité est donnée au respect de l’autorité,
des lois morales et de la discipline intérieure face aux dangers du matérialisme.
 Dans les années 1970 et 1980, l’accent est mis sur l’épanouissement personnel.
 Depuis le début des années 1990, le bonheur d’apprendre et d’être des citoyens du monde
donnent à l’École toute la dimension internationale.
L’identité ROCHEUSE
Les promotions successives de Rocheux s’identifient
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à leur école avec ses Maisons,
à l’institution du capitanat associée aux responsabilités de ceux qui les ont exercées,
enfin à l’internat où ils ont appris à vivre en communauté et où ils ont tissé des liens de
confiance avec leurs éducateurs et des liens d’amitié avec leurs camarades de dortoir ou de
maison.
Ainsi s’affirme l’expression d’une véritable identité « rocheuse ».
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Des grands pédagogues se sont penchés sur cette École, et parmi eux :
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Edmond DEMOLINS, fondateur en 1899 de l’École des Roches sur les principes de l’éducation
active.
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Georges BERTIER crée la première troupe scoute de France.
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Louis GARONNE dans ses différentes conférences et dans ses célèbres « Lettres aux Anciens »
en 1955 :
« La liberté qui nous caractérise est :
 la liberté d'esprit,
 la liberté d'entreprendre,
 la liberté de culte,
 la liberté devant toutes les contraintes et les dogmes imposés,
 la liberté de mener à bien nos devoirs et nos équipiers vers le succès, … »
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André CHARLIER édite en 1957 les « Lettres aux Capitaines » qui redéfinissent les
responsabilités de chacun.
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Le Maréchal LYAUTEY définit ainsi les qualités des Rocheux qui ont servi sous ses
ordres : « EXEMPLARITÉ, ÉCOUTE, RESPONSABILITÉ »
Avec pour principes :
 Ne pas faillir à ses origines,
 Entrer dans la vie la tête haute,
 Avoir le souci de sa dignité d’homme ou de femme,
 Être jaloux de son indépendance morale : la liberté,
 S’affirmer sans délai comme un chef naturel.
DEVISE : « BIEN ARMÉS POUR LA VIE ET POUR SERVIR »
Devise indiquant que le Rocheux compte sur lui bien plus que sur l’État et
il pratique l’action concertée, suivant l’exemple des pays particularistes.
« L’écusson actuel de l’École des Roches a conservé le livre ouvert de
l’éducation nouvelle (EN), le soleil qui évoque à la fois la nature et la
promesse d’un jour nouveau, le drapeau planté dans les rochers par
référence au nom originel du domaine où l’École a ouvert ses portes en
octobre 1899 » (réf. Nathalie Duval, juin 2009, Belin).
Notre École est composée de plusieurs Maisons possédant blasons et devises
DEVISE : « DROIT ET PROFOND »
Devise choisie sous l’influence de Paul Jenart, ingénieur agronome et
l’un des premiers chefs de maison du Vallon : une charrue symbolique,
dont le roc creuse un sillon ; elle invite le Rocheux à un travail analogue
au « labour » d’une charrue.
Elle exprime la loyauté et l’énergie. Le mot « droit » invite à la continuité
de l’effort, de l’unité dans la vie. En demandant aux élèves d’aller droit
devant eux, ils doivent, dès l’École, s’habituer à creuser une question, à
rester fidèles à une même tâche, à creuser longtemps, droit et profond, le
même sillon.
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DEVISE : « RECTA NON RIGIDA »
Ou « le droit non rigide autorise les ajustements continuels suivant les
situations rencontrées au cours de la vie ».
Un Ancien ou élève des Pins n’accuse jamais autrui d’un acte qu’il a luimême accompli, il ne se couvre pas mais il couvre les autres pour les
gestes qu’ils ont faits sous son autorité ; s’il accepte la discipline, et sait
au besoin la faire respecter, il refuse de monter aux ordres ; enfin, s’il doit
s’accuser d’une faute, il le fait librement et sans ostentation.
Le Rocheux des Pins est « l’esprit rocheux ». Ses valeurs fondamentales
sont : la liberté, l’initiative, la responsabilité.
DEVISE : « PAR SOI ET POUR TOUS »
Cette devise est la traduction de celle de l’école anglaise de Bedales :
« The work of each for the weal of all ».
La Guichardière était la résidence du fondateur de l’École, Edmond
Demolins, qui l’avait baptisée ainsi en hommage à celle, Juliette
Lebaudy, qui est devenue sa femme et qui, lorsqu’elle était sa fiancée,
habitait à Paris, rue Guichard.
En 1969, la Guichardière devint la maison des premières pensionnaires
des Roches.
DEVISE : « FORCE ET DOUCEUR »
Cette devise est due à deux anciens professeurs, l’un d’histoire, M. Des
Granges, l’autre d’architecture, M. Storez, l’un des architectes de l’École.
La table offerte à son premier chef de Maison par ses collègues portait,
gravée, la béatitude : « Beati mites ». L’Histoire prouva que c’était
exagéré.
DEVISE : « LOYAUTÉ ME LIE »
La devise a été empruntée par M. Henri et Mme Eve Trocmé, chefs de
Maison des Sablons de 1902 à 1940, à un château de la Loire, tout
comme les devises qui étaient peintes dans le hall et au-dessus des
portes. Ecrites en vieux français, elles cherchaient à élever
continuellement l’âme et la volonté des élèves.
Ainsi, dans le hall, « Pour rachapter une faute, hausse ton âme plus
Haute ». Au-dessus de la porte du bureau, « Ne crains point ce qu’il en
coûte, si tu veulx que l’on t’écoute ».
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DEVISE : « PAX IN LUMINE »
Cette devise a été donnée à la Prairie par M. Montassut, son premier
chef de Maison. Véritable oasis de paix posée au milieu du parc de
l’École, elle est toute baignée de lumière.
Elle a vocation à devenir la devise de tous celles et ceux qui y auront
vécu et voudront devenir des semeurs de paix.
La Prairie est depuis 1999 une maison de filles.
DEVISE : « ICI, L’AVENIR A UNE HISTOIRE »
Le blason imaginé par les premières filles qui y ont logé à partir de 1970
évoque la fraternité internationale : deux mains serrées, l’une blanche,
l’autre noire, surmontées d’une étoile et d’une rose.
La vitalité de la roseraie anime ce haut lieu qui, niché dans un coin des
Roches, discrètement derrière un petit bois, se révèle être le cœur de
l’École.
DEVISE : « CONSTANCE ET SOUPLESSE »
La maison des Fougères a été aménagée en 1973, après l’ouverture de
l’École à la mixité, pour y accueillir les filles toujours plus nombreuses.
Les premiers chefs et maîtresses de Maison des Fougères ont laissé
auprès d’elles un souvenir qu’elles ne sont pas prêtes d’oublier.
DEVISE : « IN ROBORE FORTUNA »
Parlons moulins … à eau. Ils sont construits directement sur le cours
d’eau - l’Iton en l’occurrence - et utilisent sa force motrice pour entraîner
la roue. Au Moulin, c’était probablement une roue à palles (ou auges)
placée sous le bâtiment percée d’arches pour permettre le passage de
l’eau. L’axe de la roue mettait en mouvement par transmission le
mécanisme des meules.
Avant la révolution de 1789, le moulin est banal. Il appartient au
seigneur. Tous les paysans doivent y moudre leur blé contre une certaine
redevance. Thibaut de la GUICHARDIERE fut l’un de ces seigneurs.
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CEUX SANS QUI NOTRE ÉCOLE ET SES VALEURS N’EXISTERAIENT PAS !
Edmond DEMOLINS
Juliette DEMOLINS
Originaire de Marseille, Edmond DEMOLINS (1852-1907) arrive à Paris en 1873 à 21 ans.
Membre actif de la Société d’Économie Sociale, il
est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont celui
publié à l’âge de 45 ans en 1897 : « A quoi tient
la supériorité des Anglo-Saxons ? ».
Le succès de ce livre est tel qu’il est traduit en 8
langues, (y compris en japonais et en arabe). Cet
ouvrage est l’aboutissement de sa réflexion sur
la nécessité de moderniser le système
d’enseignement français en s’appuyant sur
l’initiative privée dite « particulariste » par
opposition au pouvoir « communautaire »
étatique.
Puis viendra « L’École Nouvelle – L’École des
Roches », publié à 46 ans au moment de la
constitution le 20 décembre 1898 de la société
anonyme « Société de l’École Nouvelle – École
des Roches ».
Le Vallon ouvre en octobre 1899 avec 50 élèves
accueillis dès l’âge de 8 ans.
Edmond DEMOLINS décède d’une crise
cardiaque à 55 ans, une fois l’École ‘sur les rails’.
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