Stage du 4 au 8 juillet 2011 J`étais venu pour être à l
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Stage du 4 au 8 juillet 2011 J`étais venu pour être à l
Stage du 4 au 8 juillet 2011 J’étais venu pour être à l’aise avec ma voix, savoir la placer et acquérir quelques « techniques ». Je suis reparti avec une nouvelle vision de la vie, un espoir en l’art en tant que seul moyen de remédier au pessimisme ambiant et au final, je découvre que je suis un éternel débutant qui n’aura de cesse d’apprendre pour se sentir vivant, bien vivant. Ce ne fut pas un stage, non. Mais une semaine initiatique. Plus que des techniques et de l'artisanat, ce que j'ai découvert c'est une philosophie, basée sur le respect et la transmission. Je n’ai pas été guidé par des professeurs, j’ai découvert des sensibilités. Je n’étais pas avec des élèves, j’étais avec de belles âmes. Des âmes prisonnières aussi, que j’ai vu se libérer… et nous offrir leur humanité dans la simplicité d’une larme, d’un regard ou d’un mot qui glisse sur le timbre juste. J’ai vu la soif de la jeunesse ardente et l’éternelle jeunesse de l’âme mûre, j’ai vu que j’étais sur le bon chemin, celui de l’esprit qui se rebelle et se nourrit du génie des mots pour assouvir sa soif de partage. Cette semaine restera gravée dans ma vie comme une véritable expérience: de celles qui vous font progresser vers ce but ultime: être. Etre au plus proche de SA vérité, sans tricher. Et puis il y eut la rencontre avec Jean Laurent. Trois heures où tout le théâtre à soudainement fusionné dans la vie, où j’ai pris la pleine mesure de ce qu’était l’esprit, dans cette observation jubilatoire des personnes et de la pensée. Drôle, catégorique, cynique et surtout fascinant avec cette éternelle vision juvénile de l’existence où l’on peut et où l’on doit rire de tout. « Haut de l'inspir, réaccentuation, inflexion, préfinales. Qui je suis, où je suis, à qui je parle ». Je ne savais plus. Et puis tout à coup, une brèche s’est ouverte, un doux ressac, « les mots vont et viennent en nous » et c'est tout ce qui préside à leur venue, ces particules de mémoire sensorielle que l'on juxtapose à l'existant pour lui donner forme, cet enchevêtrement d'instants vécus ou imaginés, qui fait que la parole vit et que le timbre vibre et que l'on est délicieusement dans le présent, en haut de l'inspir, ce merveilleux saut de l'ange de la pensée où de la falaise à pic on s'affranchit de la gravité dans tous les sens du terme pour s'envoler vers l'autre. Merci à tous. La vie est encore plus belle. Laurent Beretta, 12/07/2011