n°4 - Ava
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n°4 - Ava
Saviez-vous que… Par le Dr. Anaïs Racca, éthologiste ... Les chiens prennent d'avantage en compte les signaux leur provenant de leur maître que de personnes qui leur sont inconnues, et cela même lorsque leur maître "se trompe". Dans l'étude qui le montre, les chiens sont face à 2 bols opaques retournés sur le sol, avec seulement l'un d'eux contenant de la nourriture (l'aspect olfactif est contrôlé, les 2 bols sentent la nourriture). Leur maitre montre du doigt le bol vide et une personne étrangère montre du doigt le bol plein. Les chiens choisissent préférentiellement le bol indiqué par le maître, et ce malgré de multiples répétition de la situation, où le maître indique le mauvais bol à chaque fois. A. Cook et ses collègues - Université de Californie (USA) My owner, right or wrong: the effect of familiarity on the domestic dog’s behavior in a food-choice task Animal Cognition (2014) ... Tous les chats d'une colonie ne profitent pas de la même manière des aménagements qui peuvent leur être apportés. Des chercheurs brésiliens ont proposé un aménagement alimentaire aux 35 chats d'une colonie en pension : des morceaux de viandes suspendus 2 heures par jours et pendant 24 jours. Ils ont constaté que certains chats passaient beaucoup plus de temps que d'autres à manipuler la viande, et certains d’entre eux ne la touchaient jamais. Il semblerait que certains chats "monopoliseraient" le dispositif. La multiplication des morceaux de viande permet effectivement à plus de chats d'accéder à l'aménagement. J. Damasceno & G. Genaro - Université de Sao Paulo (Brésil) Dynamics of the access of captive domestic cats to a feed environmental enrichment item Applied Animal Behaviour Science (2014) ... Les chiens font bien la différence entre les voix d'homme et les voix de femme. L'étude se déroule comme ceci : des chiens sont amenés dans une salle où se trouvent un homme et une femme inconnus. Une enceinte diffusant une voix masculine ou une voix féminine est placée entre les deux personnes. Voici ce que les chercheurs ont observé : les chiens regardent davantage la femme si la voix diffusée est féminine et davantage l'homme si la voix est masculine. Toutefois, seuls les chiens vivants avec au moins trois personnes (pas toutes de même sexe) présentent cette réponse. Les chiens vivant avec moins de trois personnes présentent la réaction opposée : ils regardent davantage l'homme si la voix est féminine et davantage la femme si la voix est masculine. Ces chiens sont donc aussi capables de discriminer voix féminines et masculines car s’ils ne les distinguaient pas, ils porteraient autant d'attention à l'une qu'à l'autre des deux personnes. Toutefois, leur expérience personnelle semble entraîner une expression différente de cette capacité. V. F. Ratcliffe et ses collègues - Université de Sussex (GB) Cross-modal discrimination of human gender by domestic dogs Animal Behaviour (2014) ... Bien-être et succès reproducteur sont liés chez les chevaux. Des chercheurs de l'Université de Rennes ont récemment montré que les juments saillies qui présentent des stéréotypies (comportements répétitifs considérés comme indicateurs de mal-être) ont moins de chances d'être gestantes que celles qui ne présentent pas ces comportements. H. Benhajali et ses collègues (dont M. Hausberger) - Université de Rennes (France) Stereotypic behaviours and mating success in domestic mares Applied Animal Behaviour Science (2014) ... Les chiens sont capables de reconnaitre le visage de leur maitre à partir d'une photographie de leur visage. L'étude qui le montre fut réalisée en Autriche avec 15 chiens. Ceux-ci furent entrainés à choisir la photographie du visage de leur maitre parmi d'autres photographies de personnes familières et de même sexe. Parmi eux, 10 chiens ont passé le critère attestant d'une reconnaissance du visage. Les auteurs de l'étude sont allés plus loin et ont présenté à ces chiens les mêmes photographies mais où les visages étaient cagoulés, avec seul le centre du visage visible (yeux, bouche, nez). Dans ce cas, seuls 2 chiens furent capables de reconnaitre leur maitre. L. Huber et ses collègues (dont A. Racca) - Université de Vienne (Autriche) Discrimination of familiar human faces in dogs (Canis familiaris) Learning and Motivation (2013) … Chez les moutons, la taille du groupe influe sur le stress des animaux. Des chercheurs belges et français ont observé différents groupes de moutons allant de 2 à 100 individus. Ils ont analysés la concentration de cortisol contenue dans leur salive ("hormone de stress") ainsi que le temps passé à regarder aux alentours (comportement de vigilance où les animaux contrôlent la présence/absence de prédateurs). Les résultats montrent que plus la taille du groupe est grande, moins les individus passent de temps être vigilant et moins la concentration de cortisol dans leur salive est grande. Donc plus la taille du groupe est grande est moins les animaux semblent stressés. Effectivement, le risque de prédation est plus important avec les petits groupes. P. Michelena - Université libre de Bruxelles (Belgique) - et ses collègues (dont A. Boissy & R. Bon) Group size elicits specific physiological response in herbivores Biology Letters (2012) ... Chez les génisses les mouvements de troupeau sont influencés par les relations sociales entre les individus. Lorsqu'une vache initie un départ, la première à la suivre est généralement sa partenaire sociale préférée (celle avec qui elle a le plus de comportements affiliatifs : léchages, frottements). D'autres variables interviennent dans la probabilité de suivi, par exemple les génisses suivent plus souvent l'initiatrice si elles sont proches au moment du départ et si leur corps est déjà dans la bonne direction. Par ailleurs, si l'initiatrice d'un mouvement n'est pas suivie elle aura tendance à effectuer des pauses dans son déplacement, montrant qu'elle prend bien en compte le comportement des autres vaches (elle effectue beaucoup moins de pauses si elle est suivie). A. Ramseyer et ses collègues - INRA & Université de Strasbourg (France) Decision-making Processes in Group Departures of Cattle Ethology (2009) ... Le chien est capable de comprendre des commandes composées de deux termes indépendants : une action + un objet. Une petite chienne, Sofia, fut entraînée à répondre à différentes commandes comme par exemple "touche balle" ou " ramène peluche". Une fois ces commandes acquises, ses maîtres lui ont alors demandé "touche peluche" ou "ramène balle" et Sofia exécutait correctement les actions. D. Ramos & César Adès - Université de Sao Paulo (Brésil) Two-Item Sentence Comprehension by a Dog (Canis familiaris) PLoS One (2012) … Des chercheurs français se sont demandé si les chats présentent des comportements alimentaires différents en fonction de la palatabilité de la nourriture proposée (palatabilité = caractère agréable des aliments). Ils ont proposé deux types de croquettes à des chats, l'un étant manifestement plus palatable que l'autre car les chats en consomment davantage. Les chercheurs ont observé que les chats passaient moins de temps à renifler les croquettes qu'ils préfèrent, comparé aux autres, suggérant moins d'hésitation à la consommation. A. Becques et ses collègues - SFP Palatabilité et Université Paris XIII (France) Behaviour in order to evaluate the palatability of pet food in domestic cats Applied Animal behaviour Science (sous presse) ... Les chiens peuvent estimer la taille d'un autre chien avant même de le voir, il leur suffit de l'entendre. Des chercheurs ont pris en photo des chiens de différentes tailles et ont enregistré leurs grognements, produisant des sons plus ou moins graves. Au laboratoire, des maîtres et leurs chiens étaient invités à s'assoir tranquillement dans une salle lorsque l'enregistrement d'un grognement était diffusé, puis deux photos du chien émetteur du grognement étaient projetées au mur, l'une le représentait en grandeur réelle et l'autre avec une taille modifiée (30% plus grandes ou plus petites selon les tests). Les chercheurs ont pu observer que ces chiens préféraient regarder la photographie grandeur réelle plutôt que l'autre. Ceci montre que le chien dispose de représentations mentales visuelles de ses congénères lorsqu'il entend leurs vocalisations. T. Faragó et ses collègues (dont A. Miklósi) - Université de Budapest (Hongrie) Dogs' Expectation about Signalers' Body Size by Virtue of Their Growls PLoS One (2010)