Séminaire laboratoire SeFeA / Programme 2013

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Séminaire laboratoire SeFeA / Programme 2013
Séminaire laboratoire SeFeA / Programme 2013
L’Institut de Recherche en Etudes Théâtrales de l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3
présente
Dramaturgies du marronnage : le corps théâtre du drame
SEMINAIRE ANNUEL
Au Musée du Quai Branly – Paris
Laboratoire « Scènes Francophones et Ecritures de l’Altérité » (SeFeA)
avec le soutien de l’Ecole doctorale « Arts & Médias » (ED267)
Comité d’organisation : Sylvie Chalaye et Pénélope Dechaufour
Illustration : Lionel Baballola Adhésina & Anthony Anna dans "Le jour où Ti'zac enjamba la peur" m.e.s. Luc Rosello, Saint-Denis de la Réunion © Jean-Marc Grenier
Contact : [email protected] – 06.59.38.39.51
Séminaire laboratoire SeFeA / Programme 2013
Dramaturgies du marronnage : le corps théâtre du drame
Sous la direction de Sylvie Chalaye au Musée du Quai Branly
Fascicule de l’enseignement au Musée du Quai Branly et informations pratiques pour votre venue : Brochure MQB.
Entrée libre dans la limite des places disponibles – Merci de réserver (voir contact ci-dessous)
01/02 de 16h à 20h au
Musée du Quai Branly
(salle 3)
22/02 de 16h à 20h au
Musée du Quai Branly
(salle 3)
22/03 de 16h à 20h au
Musée du Quai Branly
(salle 3)
17/05 de 16h à 20h au
Musée du Quai Branly
(salle 3)
1. Assemblée générale du laboratoire : programme de travail au
sein de l’IRET et grandes orientations
2. Présentation des travaux de thèses par les doctorants du
laboratoire et les étudiants invités
Marronnages et Blackface
1. A Negress of Noteworthy Talent: Kara Walker, l'alliance
miraculeuse.
2. Autour du projet « En guise de divertissement ».
Dramaturgies contemporaines et « pratiques
amateurs » en Afrique noire
1. Interculturalité du théâtre en Centre Afrique
2. Le théâtre au Katanga (RDCongo), l’expérience Io à
Lubumbashi
Grotesque et autres détours carnavalesques
1. Le corps grotesque sur la scène africaine : un comique
résistant
2. Le carnaval de Cayenne : esthétique et subversion. Histoire
d'un phénomène festif issu du fait colonial
3. Passages, passerelles et chemins carnavalesques dans l'univers
des dramaturgies contemporaines des Caraïbes
Intervenants :
Vanessa Boulaire, Axel Arthéron, Agathe Bel,
Sylvie Ngilla, Anaïs Nony,
Pénélope Dechaufour, Amélie Thérésine, Fanny
Le Guen, Ramcy Kabuya et Roselaine Bicep
Intervenants :
Rémi Astruc, Université de Cergy
Compagnie Théâtre Inutile
Intervenants :
Hurel Régis Beninga
Pénélope Dechaufour
Intervenants :
Christine Ramat, Université d’Orléans
Blodwenn Mauffret
Lima Fabien
Contact : [email protected] – 06.59.38.39.51
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"Dramaturgie du marronnage : le corps théâtre du drame"
Ce programme travaille sur la poétique du marronnage dans les dramaturgies
d’Afrique et des diasporas et interroge plus particulièrement le corps comme territoire, comme espace
d’écriture, de mémoire, de dépassement ou de reconquête identitaire dans les formes scéniques
contemporaines.
Laboratoire SeFeA - Scènes Francophones et Écritures de l’Altérité
Axes de recherche : Arts de la scène et problématiques post-coloniales : histoire et imaginaire, dramaturgie, esthétique et mise en scène,
anthropologie de la représentation.
Ce laboratoire, au sein de l’IRET, Institut de Recherche en Etudes Théâtrales (dir. Gilles Declercq et Joseph Danan, Sorbonne Nouvelle-Paris 3),
a ouvert un vaste chantier consacré aux poétiques des dramaturgies du monde francophone traversées par l’histoire coloniale et l’histoire des
migrations, en particulier les dramaturgies d’Europe, d’Afrique, d’Amérique(s), des Caraïbes, du Pacifique et des diasporas nouvelles et
anciennes. Ces recherches concernent autant les dramaturgies modernes et contemporaines que les expressions scéniques du passé.
Dramaturgies du marronnage : le corps théâtre du drame, le programme que développe actuellement le laboratoire SeFeA poursuit un travail
entrepris depuis plusieurs années sur le « corps champ de bataille » et interroge le corps comme « espace d’écriture », à la fois champ, chant et
chantier. Ce travail s’inscrit dans une dynamique scientifique triangulaire qui implique des chercheurs d’Afrique, d’Europe et d’Amérique(s) à
travers plusieurs actions et projets éditoriaux internationaux avec les département d’études francophones de plusieurs universités : University of
Minnesota (Nouvelles dramaturgies d’Afrique et des diasporas : sonates des corps, cantates des voix, Hopkins University Press, 2008),
University of Virginia (Emergences caraïbe(s) : une création théâtrale archipélique, Africultures, 2010), New York University (Projet
d’Anthologie franco-américaine des dramaturgies d’Afrique et des diasporas, sous la direction de J. Miller et S. Chalaye, Indiana
University Press ).
« Frère de son, Frère de scène : voix chœur à corps » en avril 2008 a été la première action du laboratoire et a donné lieu en 2009 à la
publication d’un volume autour des « Fratries Kwahulé » (Africultures, n°77-78). En 2010, conçu dans la continuité du précédent, le colloque
« Kossi Efoui : une poétique du marronnage au pouvoir », accueilli au Musée Dapper, s’inscrivait au cœur de la problématique du
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programme et a abouti également à une publication (Africultures, n°86). « Corps et voix d’Afrique et ses diasporas : oralité et poétiques
contemporaines ».
En novembre dernier, un troisième colloque international était organisé, mais cette fois hors de France et en partenariat avec une autre université,
l’université ELTE de Budapest, grâce à la mise en place d’un nouveau partenariat scientifique avec le CIEF (Centre Interuniversitaire d’Etudes
Françaises). « Corps et voix d’Afrique francophone et ses diasporas : Poétiques contemporaines et oralité » portait sur le corps en voix au
sein des formes dramatiques contemporaines ainsi que dans les formes plus littéraires ; les textes des communications sont à paraître dans le
courant 2013. Déplacer notre action scientifique en Europe centrale répond intimement à la démarche d’ouverture et de triangulation qui est la
nôtre. Nos prochains colloques pourraient donc bien s’organiser outre-Atlantique…
Responsable : Sylvie Chalaye – Professeur des Universités.
Spécialiste des théâtres francophones d’Afrique et des diasporas, anthropologue des représentations coloniales et historienne des arts du
spectacle, Sylvie Chalaye est professeur à l’Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris 3) où elle enseigne les dramaturgies afro-caribéennes et
dirige l’Institut d’Études Théâtrales. Au sein de l’IRET, elle anime le laboratoire de recherche « Scènes francophones et écritures de l’altérité »
(SeFeA) dont le programme est consacré aux dramaturgies traversées par l’histoire coloniale et l’histoire des migrations. Elle vient de publier
avec Pascal Blanchard La France noire aux éditions de la Découverte et a participé à Exhibitions, l’invention du sauvage qui vient de paraître
aux éditions Actes Sud. Elle s’intéresse à la théâtralité exotique au cinéma et est également l’auteur avec Gilles Mouëllic d e La comédie
musical : les jeux du désir aux PUR. Elle a publié de nombreux ouvrages consacrés aux scènes et dramaturgies contemporaines d’Afrique
francophone et des diasporas notamment Afrique noire et dramaturgies contemporaines : le syndrome Frankenstein (Théâtrales, 2004),
Nouvelles dramaturgies d’Afrique noire francophone (PUR, 2004), Théâtres contemporains du Sud (Notre Librairie. Revue des littératures du
sud n°162, 2006), Nouvelles dramaturgies d’Afrique et des diasporas : Sonates des corps, cantates de voix (John Hopkins Press, 2008), Fratries
Kwahulé : scène contemporaine chœur à corps, (Africultures n°77-78, 2009), Emergences Caraïbe(s) : une création théâtrale archipélique
(Africultures n°80-81, 2010 , Le théâtre de Kossi Efoui : dramaturgie du marronnage, (Africultures, n°86, 2011 ) et est aussi l’auteur de
plusieurs travaux sur l’imaginaire colonial au théâtre et au cinéma. Au comité de direction d’Africultures, co-rédactrice en chef de la revue, elle
est responsable éditorial de la rubrique théâtre et de l’encyclopédie en ligne Afritheatre.com.
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Séance du 1 er février 2013 : Présentations des travaux de recherche
Vanessa Boulaire (Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
La rencontre de l'Autre dans le théâtre français de la Saint-Barthélemy à la Révolution Française: enjeux politiques et philosophiques.
Les Grandes Découvertes confrontent les Européens à un Autre que lui en tout point différent (religion, société, physique, ...). Le théâtre offre
l'opportunité de l'expérience au plus grand nombre or le théâtre n'est qu'artifice. Qui est donc cet Autre que les dramaturges présentent et
cherchent-ils réellement à aller au-devant de lui ou ces figures exogènes à facettes ne sont-elles pas en réalité le moyen de se définir soi?
Après un master recherche à Rennes 2 sur le théâtre et la subversion au temps de l'absolutisme, Vanessa Boulaire, actuellement chargée de
cours à Paris 3 où elle prépare un Doctorat sous la direction de Sylvie Chalaye, oriente ses recherches sur l'altérité et la représentation de
l'Autre dans le théâtre français au temps de l'Ancien Régime et les enjeux politiques et philosophique de ceux-ci. Anthropologie et Histoire du
théâtre sont au centre de sa thèse. Membre du laboratoire Scènes Francophones et Écritures de l'Altérité (SeFeA), elle est également liée au
groupe Théâtre(s) Politique(s) soutenu par Paris X-Naterre.
Axel Arthéron (Université Antilles Guyane/Paris 3)
La révolution de Saint-Domingue (1791 – 1804) dans les théâtres africains et caribéens d’expression française.
Notre sujet interroge les interactions souterraines entre le contexte politique et l’émergence de formes dramatiques. En effet la remise en cause de
l’impérialisme et du colonialisme augurée à partir de la fin de la seconde guerre mondiale, puis avec les décolonisations en Afrique et dans la
caraïbe, conditionnent l’émergence d’une esthétique théâtrale africaine et caribéenne francophones. Dans cette perspective, l’épopée historique
de la révolution nègre de Saint Domingue fournit à la fois l’exemple de la première décolonisation noire de l’histoire moderne et un substrat
idoine pour le renouvellement des catégories dramatiques. Il y a tout lieu de s’interroger ici sur les raisons du double choix du genre et du thème
de la révolution. Bien plus, il convient de se demander en quoi ce double choix participe d’un acte politique fondateur.
ATER à l’Université des Antilles et de la Guyane ainsi que membre du laboratoire SeFeA de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Il prépare une thèse
sur la Révolution nègre de Saint Domingue dans les théâtres afro-caribéens d’expression française à l’Institut de Recherche en Études
Théâtrales de Paris 3 sous la direction du professeur Sylvie Chalaye. Dans une perspective interdisciplinaire, son travail de thèse interroge les
écritures qui ont élucidé le motif de la révolution haïtienne. Il collabore à de nombreuses revues.
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Agathe Bel (Université Fédérale de Bahia/Paris 3)
La poétique de la truculence dans les dramaturgies contemporaines des diasporas afro-descendantes en France, au Brésil et aux EtatUnis.
Cette thèse vise à établir la truculence comme une poétique opérante dans les dramaturgies de diasporas afro-descendantes en France, au Brésil et
aux États-Unis. Elle propose d'analyser l'ambivalence du concept, de la faillite identitaire historique du corps social diasporique à la célébration
des corps théâtraux par un grotesque moderne. La poétique de la truculence, en tant que marronnage dramatique, ouvrent des nouveaux chemins
de construction du corps diasporique.
Jeune chercheuse, membre du laboratoire SeFeA, elle prépare une thèse en cotutelle avec l'université Fédérale de Bahia et la Sorbonne
Nouvelle-Paris 3, sous la direction des professeures Antonia Peirera et Sylvie Chalaye. Elle consacre sa recherche aux dramaturgies
contemporaines d'Afrique et des diasporas. En 2007, elle est partie au Bénin, trois mois de résidence pour proposer une traversée de Jaz de
Koffi Kwahulé. En 2010, elle est partie mener ses recherches de terrain à Salvador de Bahia au Brésil. Son activité artistique est principalement
tournée vers le clown.
Sylvie Ngilla (Université de Minneapolis/Paris 3)
Nouvelles perspectives du chaos dans les dramaturgies contemporaines francophones.
Analyse critique des expressions du chaos dans les écritures théâtrales contemporaines africaines. Dans une perspective pluridisciplinaire
(littéraire, dramaturgique, philosophique, et post-coloniale) mon travail met en relation les oeuvres dramatiques de six auteurs: Caya Makhélé
(Congo), Koffi Kwahulé (Côte d'Ivoire), José Pliya (Bénin), Marcel Zang (Cameroun), Kossi Efoui (Togo) et Dieudonné Niangouna (Congo) à
partir des conditions de possibilité de nouvelles esthétiques théâtrales du chaos qui dessinent les contours d'une nouvelle manière d'écrire le
théâtre dans les diasporas africaines.
Sylvie Ngilla est actuellement assistant professor (maître de conférence) de littérature et langue française à l'Université de San Diego en
Californie (aux Etats-Unis). Elle finit sa cotutelle de thèse "Nouvelles perspectives du chaos dans les dramaturgies contemporaines africaines
francophones" avec le département de Littérature Française et Francophone de l’Université du Minnesota à Minnéapolis et le département des
Études Théâtrales de l'Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, sous la direction de Mária Brewer et Sylvie Chalaye.
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Anaïs Nony (Université de Minneapolis/Paris 3)
Théâtres de l’errance.
Approches philosophiques des interactions entre mémoire et écran dans la création théâtrale francophone de 1980 à nos jours.
Anaïs Nony est en cotutelle de thèse sous la direction de Sylvie Chalaye à l'Institut de Recherche en Etudes Théâtrales à l'Université Sorbonne
Nouvelle- Paris 3 et de Mária M. Brewer au Département de Français et d'Italien à l'Université du Minnesota. Elle est membre du la boratoire
SeFeA et travaille au sein du séminaire Pharmakon avec le philosophe Bernard Stiegler. Sa thèse questionne par quels procédés poétiques et
esthétiques les théâtres de la postmodernité redéfinissent l’errance.
Pénélope Dechaufour (Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
La poétique de Kossi Efoui : contexte, enjeux et perspectives d’une écriture marionnettique.
Qu’il s’agisse de l’écriture romanesque ou dramatique, l’œuvre de Kossi Efoui est structurée par le dispositif théâtral et l’esthétique plastique
aussi bien qu’ontologique, de la marionnette. Ces modalités innervent la fable et fécondent le drame à travers une poétique particulière, souvent
qualifiée d’hermétique, dont ce travail a pour but d’exposer les mécanismes tant dans la genèse des textes, leur forme écrite, que dans leur
passage à la scène, notamment dans le cadre du compagnonnage de l’auteur avec la cie Théâtre Intuile. Au carrefour de différentes sciences
humaines, cette recherche pluridisciplinaire, souhaite mettre en relief les réseaux d’intertextualités que convoque l’écriture polymorphe et
polyphonique de Kossi Efoui, une poétique du matériau en devenir.
Enseignant-chercheur (ATER/Doctorante) en Études Théâtrales à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Pénélope Dechaufour prépare une
thèse sous la direction de Sylvie Chalaye, au sein du laboratoire Scènes Francophones et Écritures de l'Altérité (SeFeA), dont elle assure le
secrétariat scientifique. Prix 2011 de la Chancellerie des Universités de Paris, elle est actuellement membre de l'IRET et chercheur associé au
programme « Marionnette et censures » (dir. J. Sermon et R. Fleury). Sa thèse porte sur l'œuvre de Kossi Efoui abordée comme une écriture
marionnettique. Elle a notamment collaboré au numéro 18 de la revue PUCK, « Marionnettes en Afrique ». Elle est également chroniqueuse
pour Africultures et ZigZag magazine. Elle a enfin monté le projet et co-mis en scène Io(tragédie) de Kossi Efoui en RDCongo, un travail ayant
abouti sur le film Io à Lubumbashi dont elle a assuré le scénario.
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Amélie Thérésine (Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
Le phénomène Dieudonné Niangouna : entre exhibition et performance. Nouvelles modalités d’exposition du corps au début du XXIème
siècle.
A partir d'une approche en sociologie des arts (approche externe et interne de l'œuvre), il s'agira de définir la singularité d'une écriture
dramaturgique ou plutôt scénique et d'appréhender les modalités d'exposition du corps qui ont été les siennes pour "advenir" à la scène c''st-à-dire
forger un espace de "visibilité" ou d'audience pour son théâtre.
Agrégée de Lettres Modernes, enseignante dans le secondaire en charge d’une option facultative « Théâtre et expression dramatique ». Après un
Master 2 réalisé au Centre International d’Études Francophones (Sorbonne-Paris 4), Amélie Thérésine commence un Doctorat au sein du
laboratoire « Scènes Francophones et Écritures de l’Altérité » (SeFeA) de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3 sous la direction de Sylvie Chalaye
consacré au phénomène Dieudonné Niangouna, entre exhibition et performance, questionnant les modalités nouvelles d’exposition du corps que
manifeste son théâtre.
Fanny Le Guen (Université Paris IV), docteur invité.
Belles de jaz, voix et violence des figures féminines dans le théâtre de Koffi Kwahulé.
Koffi Kwahulé est l'héritier d'une culture littéraire, artistique et théâtrale ivoirienne. Exilé en France depuis trente ans, son écriture s'élabore dans
une tension transatlantique et se veut constitutive d'une mythologie contemporaine, féminine et noire. L'ambition rhapsodique de cette
dramaturgie est de déconstruire, à travers la voix et la violence de puissantes figures féminines héritées des personnages archétypiques du Théâtre
Ivoirien, tant le drame classique que les représentations historiques et culturelles qui gangrènent les relations internationales. Les figures
féminines en Belles de jazz donnent le tempo à cette dramaturgie qui, comme le Théâtre Noir nord-américain du milieu du siècle dernier,
développe une rhétorique du jazz au cœur de la mythologie de l'auteur.
Après un Master 2 Recherches en Arts, Etudes théâtrales, réalisé à Rennes 2, Fanny Le Guen a soutenu le 18 décembre 2012 un Doctorat de Littératures
françaises et Comparée à La Sorbonne -Paris 4, sous la direction de Denis Guénoun (mention très honorable avec les félicitations du jury). Elle est membre
du Laboratoire SeFeA (Paris 3). Sa thèse s’intitule : « Belles de jazz, voix et violence des figures féminines dans le théâtre de Koffi Kwahulé. » Elle est
l'auteure de plusieurs articles scientifiques notamment : « Kossi Efoui, une écriture de l’échappé(e) », in Le théâtre de Kossi Efoui : une poétique du
marronnage au pouvoir, L’Harmattan, octobre 2011 ; « Poétique du chœur chez Koffi Kwahulé et Sarah Kane », in Fratries Kwahulé : scène contemporaine
chœur à corps, L’Harmattan, juillet 2009 ; « Là où le corps témoigne dans l’œuvre de Koffi Kwahulé », in « Société et énonciation dans le roman
francophone », Marquis/CIDEF, Québec, 2009 ; « Les Voix de femmes dans le théâtre de Koffi Kwahulé », in : S.Chalaye (dir.), « Nouvelles dramaturgies
d'afrique et de ces diaspora », L’Esprit créateur, Université de Minnesota, octobre 2008.
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Ramcy Kabuya (Université de Lubumbashi/Lorraine), doctorant invité.
Les nouvelles écritures de la violence dans la littérature africaine francophone à partir de 1980. Les enjeux d’une mutation.
Dans les années 80, les « nouvelles écritures » se sont imposées dans le champ littéraire africain francophone. Parmi les nouveaux auteurs, Sony
Labou Tansi fait figure de tête de proue grâce à son écriture débridée de la violence. Mais vers les années 2000, de nouvelles esthétiques, sous le
sceau de la parcimonie, voient le jour. Cette étude tente d’expliquer ces ruptures en examinant parallèlement les esthétiques particulières et
l’évolution du champ littéraire dans lequel elles s’insèrent. L’analyse s’appuie autour des textes de Sony Labou Tansi, Kossi Efoui, Théo
Ananissoh et Edem Awumey.
Après un master recherche en Lettres et Civilisations françaises à l’Université de Lubumbashi en RDCongo, Ramcy Kabuya a intégré le Centre
d’Etudes Littéraires et de Traitements des Manuscrits (CELTRAM) en tant qu’assistant de recherche. Il prépare une thèse en cotutelle aux
Universités de Lubumbashi et de Lorraine (Paul Verlaine de Metz) sous la direction de Huit Mulongo et Dominique Ranaivoson. Il est rattaché
au Centre écriture et à l’APELA. Ses travaux portent sur l’histoire littéraire africaine et les innovations esthétiques.
Roselaine Bicep (Sorbonne Nouvelle-Paris 3), présentation de travaux de Master.
Le masque dans les dramaturgies guadeloupéennes. Gerty Dambury, Arthur Lerus et Frantz Succab.
C'est en questionnant l'Etre et le Paraître dans la société guadeloupéenne que nous avons fait émerger le masque. Ce masque qui cache et qui
révèle en même temps et qui s'échappe aussitôt appréhendé. Le masque dont il est question dans les dramaturgies guadeloupéennes, se manifeste
sous différentes formes. Enfoui, dissimulé, nous l’avons identifié comme un masque de comportement. Déguisement, comédie, travestissement,
détour ; ce masque inhérent à la société guadeloupéenne, est advenu comme protection face à l’agression que causa la traite négrière : mise en
esclavage, dispersion des familles, brutalité des esclavagistes…
Comédienne, conteuse, metteuse en scène, pédagogue, chanteuse. Formée, à l’origine au théâtre du Cyclone (Guadeloupe), Roselaine Bicep a
multiplié les formations. Des études universitaires (Master en Etudes Théâtrales à la Sorbonne Nouvelle-Paris 3) lui ont permis d’enrichir son
parcours en alliant la théorie à la pratique. Elle a créé la Compagnie Indigo Théâtre en juillet 1999. Elle a mis en scène plusieurs spectacles
tant classiques, « Songe d’enfants », adaptation du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare et la « Flûte enchantée » de Mozart, que
contemporains, Devos, Martone, Saint Exupéry, etc. Conteuse, elle écrit également des contes en créole et français qu’elle met en scène et
raconte en collaboration avec des musiciens.
Contact : [email protected] – 06.59.38.39.51
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Séance du 22 février 2013 : Marronnages et Blackface
« A Negress of Noteworthy Talent : Kara Walker, l'alliance miraculeuse » par Rémi Astruc
La plasticienne Kara Walker, âgée d’une quarantaine d'années, est une artiste afro-américaine qui produit
une œuvre parmi les plus impressionnantes et les plus séduisantes de l'art contemporain. Ses fresques d'une
délicatesse infinie rejouent en noir et blanc les grâces de la silhouette de papier et de l'ombre chinoise mais
mêlées aux atrocités des rapports de race et de sexe dans les Etats-Unis de la guerre de Sécession. Hantée
par le récit d'esclave du XIXe siècle, elle en explore l'héritage et les séquelles au fond de sa propre psyché,
interrogeant ainsi la condition noire aujourd'hui.
Rémi Astruc, professeur de littérature comparée et littératures francophones à l'Université de
Cergy-Pontoise, s'intéresse plus particulièrement aux écritures comiques et notamment aux
représentations comiques de soi. Travaillant plutôt sur le roman et le cinéma, il a publié plusieurs
ouvrages sur le grotesque dont une étude théorique: Le Renouveau du grotesque dans le roman du
XXe siècle, essai d'anthropologie littéraire, Paris, Classiques-Garnier, 2010 et des analyses
concrètes: Vertiges grotesques: esthétiques du "choc" comique (roman - théâtre - cinéma), Paris,
Honoré-Champion, 2012. Il s'intéresse également à la notion de spectacularité dans les arts et aux
relations entre les œuvres et la pensée de la communauté.
Illustrations : Kara Walker.
Nous vous invitons à lire un article en ligne de Rémi Astruc avant le séminaire : Stéréotypes grotesques et
identité noire : quels héritages de l’esclavage ?
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Autour du projet « En guise de divertissement » - Texte de Kossi Efoui - Compagnie Théâtre Inutile
Quel traitement public faisons-nous des corps ?
« En guise de divertissement… s’intéresse au traitement public des corps et au divertissement qu’il implique quand il
s’agit de mettre en spectacle la souffrance humaine. À ce terrain de jeu viennent s’ajouter des questionnements sur la
notion de Regard : des zoos humains aux reality-show en passant par le bûcher des hérétiques, quelle est la place du
spectateur ? Comment nous donne-t-on à voir ? Comment se fabrique notre regard ? Car, tout comme le spectacle, le
regard aussi se fabrique. Et se déplace. Si certains (mauvais) traitements publics des corps ont pu être considérés à une
époque comme « acceptables », c’est parce que ce regard avait préalablement été conditionné. Le concept d’« humanité »
Le terme d’humanité a connu différents fondements et différentes mises en scène à travers l’Histoire : des critères
d’exclusion – le sexe, la race, la difformité ou la folie - ont renvoyé certaines personnes à la frontière, quand ce n’était pas
au dehors de l’humanité. Nous cherchons à travers les différentes situations de divertissements comment l’humanité s’y
reflète. De quoi faisons-nous spectacle ? La question qui nous intéresse, c’est justement le spectacle. Dans notre
démarche, nous ne le montrerons pas, nous le représenterons. De cases vides en cases vides. À la manière d’un road
movie, nous établirons un récit qui passe à travers l’Histoire pour dire « l’espace » de la catastrophe. Avec un chœur de
corps (comédiens et mannequins) et de voix. » Nicolas Saelens, février 2012.
Texte Kossi Efoui
Mise en scène Nicolas Saelens
Dramaturgie Caroline Giguère
Musique Karine Dumont
Scénographie Antoine Vasseur
Mannequins Norbert Choquet
Costumes Marie Ampe
Travail sur la manipulation Javier Swedzky
Lumière Franck Besson
Régie générale Bif
Régie son Benoît Moritz
Avec: Simon Abbé, André Antébi, Ludovic
Darras, François Essindi, Éric Goulouzelle
Production: Compagnie Théâtre Inutile
Coproduction: Le Safran Amiens, Maison de la
Culture d’Amiens, Le Palace de Montataire,
Maison des arts et loisirs de Laon...
Soutien: Maison du Théâtre d’Amiens
Création: octobre 2013 - Maison de la Culture
d'Amiens
Photos de répétitions : © Mickaël Troivaux
Contact : [email protected] – 06.59.38.39.51
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Séance du 22 mars 2013 : Dramaturgies contemporaines et « pratiques amateurs » en Afrique noire
Hurel Régis Beninga (Sorbonne Nouvelle-Paris 3), docteur invité.
Le théâtre en Centrafrique : crise identitaire ou pratiques amateurs ?
La représentation de la pièce A moléngué ti indépendance de l’Abbé Benoît Basile Siango en 1961 est considérée comme le principal point de
repère du « théâtre centrafricain ». Pourtant, cinquante ans plus tard, ce théâtre semble sombrer dans une certaine léthargie. Plus qu’une crise
identitaire, la pratique amateur demeure un des problèmes majeurs du théâtre dans ce pays, malgré quelques exceptions qui ont tout de même le
mérite d’être soulignées.
Hurel Régis BENINGA a commencé sa formation artistique à l’Ecole Nationale de Théâtre d’Abidjan. Titulaire d’un Doctorat en Théâtre et
Arts du Spectacle de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3 où il enseigne actuellement au département de Médiation Culturelle, il a participé à plusieurs
créations artistiques. Depuis 2006, il anime des ateliers de contes théâtralisés et d’expressions artistiques en Normandie. Auteur de deux
recueils de Poèmes "Quand le cœur parle..." et "Chœurs des cœurs" publiés aux Editions ARTHERA, Hurel Régis BENINGA s'intéresse depuis
quelques années à la réalisation audiovisuelle. Il vit ses premières expériences de réalisateur avec « C’est ça la France », une série de courts
métrages diffusés en prime time sur la chaîne 3ATélésud en 2008, en compétition officielle à la 21ème édition du FESPACO au Burkina Faso et
au Festival PANAFRICA International de Montréal en 2009. Après PARADOXE, présenté au Festival de Cannes en 2011, son
dernier film « Une couleur de vie », est sélectionné en compétition officielle au FESPACO 2013.
Documentaire : Io à Lubumbashi, réalisé par Jeanne Lachèze et Pénélope Dechaufour.
Ce making of nous transporte à Lubumbashi, en République Démocratique du Congo, où la jeune troupe de théâtre Mulao se
prépare à la représentation de la pièce Io (tragédie) de Kossi Efoui. Pénélope Dechaufour, à l’époque en master d'études
théâtrales et porteuse du projet, est confrontée aux témoignages et débats des comédiens déclenchés par l'écriture novatrice de
Kossi Efoui, dans un pays où la corruption et les privations de liberté sont omniprésentes. Manque de moyens et difficultés
d'organisation empêcheront-ils la troupe congolaise de mener à bien ce projet ? Le documentaire balance entre une réalité
difficile mais chaleureuse à la fois, et la poésie d'un auteur qui inspire et dépasse les frontières.
Contact : [email protected] – 06.59.38.39.51
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Séance du 17 mai 2013 : Grotesque et autres détours carnavalesques
« Le corps grotesque sur la scène africaine : un comique résistant » par Christine Ramat
Les dramaturgies africaines contemporaines développent des écritures violemment charnelles qui
convoquent toutes les formes de monstruosité physique. Obscènes, abjects ou scandaleux, les corps
s’inscrivent dans une théâtralité de l’excès qui n’exclut pas une dimension comique. Koffi Kwahulé met
en scène des monstres clownesques qui évoluent dans l’univers du music-hall et du cabaret. Chez Sony
Labou Tansi, la scénographie des corps obscènes bascule dans l’outrance ubuesque. Dans le théâtre de
Kossi Efoui, les corps se situent dans l’entre-deux. Hybrides et débridés ils jouent le double jeu de
l’humour et de la subversion en se plaçant au carrefour du visible et du risible. Toutes ces corporéités
grotesques provoquent un puissant effet de déstabilisation. Pas seulement parce que le grotesque
entretient des connivences avec le pulsionnel, mais aussi parce qu’il fait déborder le corps des carcans
physiques et identitaires. A ce titre, il semble conserver un fort potentiel critique. En quoi le grotesque
est-il un mode de résistance opératoire dans le théâtre africain contemporain ? Comment s’approprie-til, pour le renouveler, l’héritage de la tradition du grotesque occidental ? Pour produire quels effets,
quels regards sur le théâtre et le monde ? C’est à ces questions que nous nous proposons de répondre.
Illustration: Kees van Dongen - 1927 - Nightclub-singer Johnny Hudgins
Christine Ramat (Laboratoire ICD, Université F. Rabelais, Tours) enseigne à l’IUFM Centre Val de Loire et à l’université d’Orléans. Elle a publié sa thèse :
Valère Novarina, La Comédie du verbe en 2009, chez l’Harmattan. Ses travaux de recherche portent actuellement sur le renouveau du grotesque dans les
écritures dramaturgiques contemporaines. Elle a consacré plusieurs articles aux dramaturgies africaines. « Les Langues de carnaval dans les écritures des
Caraïbes ou le bel envers de la Littérature » in Penser le carnaval : variations, discours et représentations, sous la direction de B. Ndagano, éd. Karthala,
oct. 2010 / « Politique grotesque et grotesque politique sur la scène africaine », in Théâtre et Politique : les alternatives de l’engagement, Presses
universitaires de Rennes II, coll. Interférences, décembre 2012. / « Guerre, chaos, désastre sur la scène africaine contemporaine : le détour par le comique
grotesque », in Le grotesque en littérature africaine, (R. Astruc, P. Halen (Dir.) Université Paul Verlaine, Metz, Centre de recherches « Ecritures »,
collection « Littérature des mondes contemporains », Série Afrique, n° 7, juin 2012.
Contact : [email protected] – 06.59.38.39.51
Séminaire laboratoire SeFeA / Programme 2013
Blodwenn Mauffret (Sorbonne Nouvelle-Paris 3), docteur.
Le carnaval de Cayenne : esthétique et subversion. Histoire d'un phénomène festif issu du fait colonial.
Ce travail de doctorat en Etudes Théâtrales aborde le carnaval de Cayenne en tant que phénomène festif issu du fait colonial et interroge les
mécanismes d'ajustement qui ont amené esclaves et « gens de couleur libres » à retourner une fête religieuse, au service d’une coercition imposée
par l’ordre colonial et esclavagiste, en une pratique subversive. Il s'inscrit dans le champ des Etudes Théâtrales et aborde le carnaval à travers sa
dramaticité. L'histoire du carnaval, des premiers temps de la colonie jusqu’à la période contemporaine, montre une mise en place d'esthétiques
originales qui autorisent toutes les subversions.
Chercheure, membre du laboratoire SeFeA. Blodwenn Mauffret a soutenu, le 5 décembre 2012, sa thèse de Doctorat en Etudes Théâtrales à l’université
Sorbonne Nouvelle-Paris 3 sous la direction du Professeur Sylvie CHALAYE - mention très honorable avec les félicitations du jury. Elle est l'auteure de
plusieurs articles scientifiques sur le carnaval tel que "Les différentes modalités du travestissement d'homme en femme dans le carnaval de Cayenne.
Esthétique et Subversion", in "Penser le carnaval – Variations, discours et représentations", sous la direction de Biringanine Ndagano, édition Karthala,
2010 et d’un ouvrage : « Le carnaval de Cayenne. Le jeu carnavalesque : une esthétique de proximité », Ibis Rouge, Matoury, 2005.
Lima Fabien (Sorbonne Nouvelle-Paris 3), présentation de travaux de Master.
Passages, passerelles et chemins carnavalesques dans l’univers des dramaturgies contemporaines des Caraïbes.
Ce mémoire suit les traces du Carnaval des Caraïbes, ce moment festif devenu évènement incontournable où une grande majorité de la
population se trouve impliquée. À travers les œuvres des auteurs dramatiques contemporains des Caraïbes de la Martinique, de la Guadeloupe et
de la Guyane, nous essayons de découvrir les nouveaux enjeux et les nouveaux révélateurs d’une pensée emprunte de créolité. Avec Caya
Makhélé dramaturge congolais et son œuvre L’Étrangère qui aborde le Carnaval des Caraïbes et d’autres pratiques culturelles comme le vaudou
par exemple, et le travail d’Alphonse Tiérou chorégraphe de la Côte d’Ivoire, nous cherchons les liens africains des dramaturgies contemporaines
des Caraïbes évoquant le Carnaval. Et enfin, nous nous intéressons aux publics des Caraïbes qui assistent au Carnaval ou aux pièces de théâtre et
leurs complexités.
Lima Fabien est née à Dakar au Sénégal, d’origine martiniquaise et guyanaise, elle a grandi en France, dans l’Est. Comédienne, chanteuse, elle est aussi
l’auteur de deux recueils de poésie publiés : Un point de vue (Édition La pensée universelle, 1983) et Poutchi Pouki à jamais libre (Édition Silex Nouvelle du
Sud, 2002). Elle est enfin chercheur, membre du laboratoire SeFeA. Lima Fabien a récemment soutenu un mémoire de Master Recherche en Etudes
Théâtrales à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris3.
Contact : [email protected] – 06.59.38.39.51
Séminaire laboratoire SeFeA / Programme 2013
NOTES :
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