Untitled - Union des Industries Textiles
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SOMMAIRE LʼUIT P.2 L’ÉQUIPE UIT MESSAGE DU PRÉSIDENT FAITS MARQUANTS EN 2006 COMPÉTENCES PROFIL P.7 L’Union des Industries Textiles (UIT) réunit les groupements professionnels patronaux de ce secteur, par section, branche et région. Elle représente la majorité des 947 entreprises textiles actives en France qui mobilisent 86 000 collaborateurs. UNE DÉMARCHE D’ACTIONS AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES COMPÉTITIVITÉ P.11 RENDRE LES ENTREPRISES DU SECTEUR TEXTILE ENCORE PLUS COMPÉTITIVES ET ASSURER LEUR AVENIR DYNAMIQUE DES MARCHÉS P.15 LE COMMERCE MONDIAL DU TEXTILE-HABILLEMENT CHIFFRES CLÉS P.19 LA FRANCE EN CHIFFRES LE TEXTILE-HABILLEMENT EUROPÉEN LE COMMERCE MONDIAL PROFILE The Union of Textile Industries (UIT) is composed of professional groups of employers by section, branch and region. It represents the bulk of the 947 textile firms active in France which counts 86 000 direct employees. L’UIT a quatre priorités : The UIT has four priorities • Définir la stratégie et conduire la politique de lobbying de la profession. • Construire un environnement favorable à l’activité textile. • Développer les compétences et promouvoir la formation au sein des entreprises. • Être le porte-parole de l’industrie auprès des décideurs. • To define the strategy and to conduct the lobbying policy of the industry. L’UIT est membre du MEDEF, du Groupement des Fédérations Industrielles (GFI), du Comité de Liaison des Industries de Main-d’Oeuvre (CLIMO) et d’Euratex. • To build an environment that favours the textile industry. • To develop skills and promote company-based vocational training programs. • To act as industry advocate vis-à-vis decision makers. UIT is a member of the MEDEF, the Groupement des Fédérations Industrielles (GFI), the Comité de Liaison des Industries de Main-d’Oeuvre (CLIMO) and Euratex. Conception-réalisation : Expertise Textile, L. Bazin • Crédit photos : 3 Pommes (p. 15, 18) – Airbus (P.16) – Anita Classic (p. 14) – Arabesco (p. 9) – Blue Bird (p. 15) – British Eccentric (p. 11) – Deveaux (p. 3, 4, 7) – EADS (p. 15) – Fatex (couv., p. 2, 7, 9, 11) – Forthac par S. Dondicol et N. Waltefaugle (p. 8, 9, 12) – Frémeaux (couv., p. 6, 7, 9) – Futex (p. 8) – Gareth Trading (p. 16) – IFTH (p. 12) – KBC (p. 16) – Lejaby (p. 7) – Lisa Spa (p. 8) – Lise Charmel (p. 16, 20) – Lyon Mode City – Première Vision (p. 5, 15) – Rossignol par JC Castelbaljac et E Pucci (p. 10) – Roxy (couv., 19, 20, 22) – Salon International de la Lingerie & Lyon Mode City par C. Pedrotti et JM Blache – Sunset Beach (p. 11) – Synamap (couv., p. 14, 22) – Teenie Wahine (couv.) – Timberland (p. 11) – Tissu Premier (p. 13, 26) – Tonickx (p. 2) – Toyoshima (Couv.). LʼUIT Conseil dʼAdministration PRÉSIDENT LINGERIE & BALNÉAIRE MIDI PYRÉNÉES Lucien DEVEAUX Deveaux SA Philippe GRODNER Simone Pérèle Michel BRUNEL VIC VICE-PRÉSIDENTS CE-PRÉSIDENTS Jean ean-Bernard an-Bernard DEVERNOIS DEVERN Devvernois nois SA Yves DUBIEF Tentho horey Jean-P Pierre GRILLON Dominiique JACOMET Devanla ay SA Christoph phe LAMBERT TDV Indusstries Etienne WIBAUX Subrenat Branches et Sections professionne nelles Président FITS Philippe BERTHAUX Empreinte N NORD MAILLE An ndré BEIRNAERT Lucien DEVEAUX Deveaux SA Dominique JACOMET Devanlay SA Patrice KRETZ Chantelle SOIERIE, MOULINAGE ET VOILAGE Jean-Claude MONTAGNON Chamatex Guy QUEMENER Textiles de la Dunière DENTELLES & BRODERIES Prés ésident UIT Nord Guy D DUMORTIER GD Entre reprises Gérard LOI OINGEVILLE Jean-Marc WILLE ILLEFERT Ets Antoine Mortelecque cque NORMANDIE Jean-Jacques GASLY Gamatex PICARDIE TEXTILES ARTIFICIELS & SYNTHÉTIQUES Yves BENOIT Jean GUILLOU Ets Benoit Jean-Jacques GASLY Gamatex Régions RHÔNE-ALPES LAINE / COTON AISNE Bruno BACUS Broderies Bacus ENNOBLISSEMENT Camille AMALRIC Président FFILC Antoon VANDEGINSTE Del elcar Industrie Olivier BOCHARD Trouillet et Cie ALSACE CE Pierre BRUN Ets Brun De Vian Tiran Benoît HACOT Hacot-Colombier Christophe LAMBERT TDV Industries Martine MUTTERER MU SIAT et LANG G CHAMPAGNE Jean-Dominique REGAZZONI EMO SA LIN LORRAINE Alain BREUVART Ets Alfred Breuvart Yves DUBIEF Tenthorey Lʼéquipe de lʼUIT DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL PROMOTION INTERNATIONALE Thierry NOBLOT Tél.: 01 47 56 31 20 E-mail : [email protected] Brigitte LEGAL Tél.: 01 47 56 31 61 E-mail : [email protected] AFFAIRES SOCIALES François PENARD Tél.: 01 47 56 31 17 E-mail : [email protected] FORMATION Xavier ROYER Tél.: 01 47 56 31 38 E-mail : [email protected] AFFAIRES FISCALES Marie-Noëlle ROUSSEAU Tél.: 01 47 56 60 32 E-mail : [email protected] DÉVELOPPEMENT DURABLE ET NORMALISATION AFFAIRES INTERNATIONALES ET ÉCONOMIQUES Karine SFAR Tél 0 Tél.: 01 47 56 31 70 E-mail : [email protected] Emmanuelle BUTAUD-STUBBS Tél.: 01 47 56 31 25 E-mail : [email protected] DROIT ÉCONOMIQUE ET INFORMATION Joëlle DA FONSECA Tél.: 01 47 56 30 43 E-mail : [email protected] Hubert du POTET Tél.: 01 47 56 31 49 E-mail : [email protected] Jean-Bernard DEVERNOIS Devernois SA Jean-Charles POTELLE Boldoduc Membres désignés Denis PLOUVIER Porthault Norbe orbert BLANC Saic Velcorex rex François DELESALLE Ets Bruneel 2 MESSAGE DU PRESIDENT LUCIEN DEVEAUX Pour la troisième année consécutive, la croissance mondiale a été soutenue, tirée par lʼAsie et lʼAmérique. Une fois encore lʼEurope reste en retrait et la France aura enregistré une croissance inférieure à la moyenne européenne. Cʼest dire la nécessité et lʼurgence des réformes à décider et à entreprendre pour que notre pays, en particulier lʼindustrie, retrouve une croissance plus soutenue quʼaujourdʼhui. Dans lʼindustrie textile, 2006 a marqué une reprise. La consommation a été correcte, les exportations ont augmenté et le chiffre dʼaffaires a globalement progressé avec de fortes disparités dʼévolution entre les secteurs et les entreprises. 3 Toutefois, la production a ralenti sur notre territoire et l’emploi a régressé. Comment voyez-vous l’année 2007 ? En France, l’année 2007 sera une année de transition économique, comme chaque fois que se tiennent des élections aussi stratégiques qu’une élection présidentielle, suivie d’élections législatives. Nous tablons cependant sur une nouvelle croissance de la consommation, en France et en Europe et sur une nouvelle progression de nos ventes à l’étranger, notamment vers les pays émergents et l’Amérique du Nord. Nos entreprises poursuivront leurs programmes d’adaptation, de mutation, de modernisation, engagés depuis la fin des accords textiles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Et ce ne sont pas les mesures temporaires de marché prises à l’égard de la Chine par de nombreux pays – Union européenne, Etats-Unis, Turquie, Brésil, Afrique du Sud… - qui doivent en ralentir l’application. Bien au contraire, nous devons continuer et, si possible, accélérer nos restructurations et redéploiements car, contrairement à ce que l’on pense trop souvent dans notre pays, le monde ne nous attend pas. Quels sont les atouts dont nous disposons dans le Textile ? J’en considère trois comme essentiels : NOTRE CAPACITÉ À CRÉER ET À INNOVER pour renouveler l’offre textile sur les marchés. N OTRE RÉACTIVITÉ, dans la mesure où de plus en plus, il s’agit de proposer plusieurs fois par an, des nouveautés à nos clients industriels et distributeurs pour qu’ils séduisent les consommateurs qui ont envie de mode. DES TECHNOLOGIES ET UN SAVOIRFAIRE de pointe, pour satisfaire de nouvelles attentes du marché, notamment dans les textiles très techniques destinés à prendre place dans les avions, les trains, les voitures, les bâtiments, etc… En second lieu, nos entreprises disposent d’un réseau d’outils collectifs de grande qualité : les trois pôles de compétitivité que nous pilotons, l’Institut Français du Textile et de l’Habillement (IFTH, Centre Technique de nos industries), l’Institut Français de la Mode (IFM) et le réseau des écoles d’ingénieurs et de création, le Forthac pour l’ingénierie et le financement de la formation professionnelle et l’acquisition des compétences-clés pour nos métiers, les grands salons professionnels que nous maitrisons encore et qui sont souvent n° 1 ou 2 mondial dans leurs spécialités. En conclusion, nos marchés et nos métiers évoluent vite. Nos entreprises, pour l’essentiel des PME, anticipent et s’adaptent à ces évolutions. Nos professions et les outils collectifs qu’elles déploient, se mettent au diapason pour les accompagner et leur fournir les ressources collectives dont elles ont besoin. 2006 marked a recovery in the textile industry. Consumption was satisfactory and there was an increase in exports and turnover in general, although performance varied considerably between different sectors and companies. On the other hand, domestic production slowed and employment declined. What do you expect in 2007? In France, 2007 will be a transitional year from an economic point of view, as is always the case with elections as strategic as the presidential elections, followed by a general election. However, we are counting on new consumption growth in France and Europe and on renewed growth in foreign sales, particularly to emerging countries and North America. Which strengths can we offer in the Textile industry? I think we have three core strengths: • Our capacity to create and innovate to renew the textile offer in the markets. • Our reactivity: increasingly, this involves offering our industrial and retail customers new products several times a year, enabling them to seduce consumers, who are on the look out for fashion. • Cutting-edge technologies and know-how to satisfy new market requirements, particularly as regards highly technical textiles for use in planes, trains, cars, buildings, etc… Secondly, our companies have a network of excellent collective tools: the three competitive clusters that we coordinate, the Institut Français du Textile et de l’Habillement (the IFTH or French Textile and Apparel Institute – the technical hub of our industries), the Institut Français de la Mode (IFM or French Fashion Institute) and the network of engineering and design schools, the Forthac for engineering and financing professional training and acquiring key skills in our different areas of expertise, major trade shows for which we are still a reference, our shows are often ranked first or second in the world in their specialist fields. 4 UIT 2006 Faits marquants de l’action professionnelle ÉCONOMIE Fonds de lʼUIT et de lʼEtat pour accompagner lʼeffort dʼinvestissement des PME textiles avec OSEO Après plusieurs mois de discussions entre l’Etat et l’UIT, F. Loos, Ministre Délégué à l’Industrie a donné son accord pour que l’Etat, l’UIT et OSEO mettent en place un fonds de surgarantie, logé chez OSEO, pour faciliter l’accès des PME textiles aux crédits bancaires destinés à l’investissement. Ainsi, la garantie d’OSEO pourra atteindre jusqu’à 70%. Ouverture dʼune antenne UIT à Shanghai A l’invitation des industries textiles d’Allemagne, de Suisse et d’Autriche, l’UIT a décidé de participer à une 5 gislative visant la création d’un tarif de retour d’ajustement de marché (TARTAM) pour l’électricité. 82 entreprises textiles ont été concernées par le plan d’action UIT/GDF pour optimiser leurs contrats gaz. Textile et Europe : une présence permanente de lʼUIT à Bruxelles antenne professionnelle à Shanghai. Cette antenne ouverte aux adhérents de l’UIT leur donne accès à plusieurs services sur place : mise en relation avec des entreprises chinoises, veille et études du marché, conseils juridiques… L’UIT finance la part française des coûts d’exploitation partagés entre les quatre industries. Une étude de faisabilité est lancée sur un projet similaire à Moscou. Plan dʼaction UIT sur les prix de lʼélectricité et du gaz Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité, l’UIT a décidé d’intervenir auprès des dirigeants d’EDF et de GDF. Des interventions ont été effectuées auprès des membres des Commissions Economiques et des Finances de l’Assemblée Nationale et du Sénat à l’été et à l’automne 2006. L’UIT a suivi de très près l’évolution lé- L’UIT a exercé à Bruxelles auprès d’Euratex (lobby textile européen), de la Commission et du Parlement européen, une présence et une influence quasi permanentes : politique industrielle et Groupe Textile de Haut Niveau, négociations de l’OMC, évolution de la législation REACH, monitoring de l’accord textile UE/Chine, évolution des prix de l’énergie, Plateforme Technologique européenne du secteur… Le plafond européen dʼaides dʼEtat de minimis porté à 200 000 € En étroite liaison avec F. Loos et ses services, l’UIT a contribué activement à ce que le plafond européen d’aides d’Etat de minimis soit doublé et porté à 200 000 €, à compter du 1.1.2007. Ce doublement aura un impact positif sur le montant du crédit d’impôt collection et du crédit d’impôt de taxe professionnelle. Réforme de la taxe professionnelle Après avoir obtenu le plafonnement effectif de la cotisation de taxe professionnelle, à compter de 2007 à 3,5% de la valeur ajoutée, l’UIT n’a pas baissé les bras et son objectif demeure la réforme en profondeur de cet impôt qui ne devrait plus frapper directement l’investissement. Elle a fait des propositions en ce sens qui ont été relayées par le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI). SOCIAL & FORMATION SALONS, INNOVATION ET R&D Accord paritaire sur les salaires minima signé le 20 novembre 2006 Salons professionnels textilesmode : des initiatives stratégiques L’UIT a négocié avec les organisations syndicales de salariés de la branche, les conditions d’un accord paritaire sur les salaires minima. En définitive, FO, CFDT, CFTC, CGC ont signé l’accord le 20 novembre 2006. Cet accord concrétise une mise à niveau des minima du secteur textile, notamment par rapport au SMIC du 1er juillet 2006. Convention UIT/Education Nationale pour la collecte de la taxe dʼapprentissage L’UIT a décidé de renouveler la Convention avec l’Education Nationale pour la collecte de la taxe d’apprentissage. - 900 entreprises sont concernées pour un montant de 6 millions d’€. Le Forthac est chargé de la collecte, par délégation de l’UIT. Accord cadre pilote pour la formation et lʼemploi signé le 16.01.06 par lʼUIT et M. LARCHER 17 Conventions régionales ont été conclues pour la mise en œuvre de cet accord-pilote. Ces conventions mobilisent les fonds de formation de la profession gérés par le Forthac, des fonds publics et des fonds européens. En 2006, 1300 salariés textiles auront bénéficié de formations longues avec un financement pour l’entreprise de 70% à 80% des coûts complets de ces formations. Mise en place dʼun contrat de professionnalisation "recherche" Le Forthac a mis en place un contrat de professionnalisation "recherche" permettant à de jeunes ingénieurs textiles (ENSAIT, ITECH) d’intégrer des entreprises textiles pour contribuer à la réalisation de projets de recherche de ces entreprises. Première Vision et Eurovet organisent en France des salons leaders mondiaux/européens dans le textile et la mode. Les deux acteurs ont décidé d’unir leurs visions et leurs moyens pour garder un leadership sur le marché global des salons professionnels du textile et de la mode. Forte activité des trois pôles textiles de compétitivité l’Institut Français du Textile et de l’Habillement (IFTH) et du Réseau de l’Innovation Industrielle Textile/Habillement (R2ITH). Les projets concernent par exemple la customisation de l’offre textile (UP-Tex), les nontissés (UP-Tex), les textiles en 3D (Techtera), les nanoparticules (Techtera), 3D Child (Pôle Enfant Ouest) et Dec’Autex (Pôle automobile Alsace). Elaboration dʼun agenda de R&D Textile pour le 7ème Programme Cadre de Recherche et Développement européen (PCRD) Les pôles UP-Tex (Nord-Pas-de-Calais), Techtera (Rhône-Alpes) et Fibres (Grand Est) ont démarré leurs travaux et leurs projets, avec à leur tête, des représentants de la profession : A. Beirnaert, Président d’UITNord à UP-TEX, J.C. Potelle, PDG de Boldoduc à Techtera et F. Vandamme, PDG des Filatures et Tissages de Saulxures, pour le Pôle Fibres. Mise en place fin 2005, la Plateforme Technologique européenne Textile-Habillement a travaillé en 2006 pour élaborer l’agenda européen de recherche pour le secteur Textile-Habillement. Plus de 50 entreprises et experts du textile français y ont activement contribué. Les pôles de compétitivité ont élaboré plusieurs grands projets qui ont été labellisés en cours d’année. Près de 80 entreprises textiles y participent avec le concours de La profession est donc en ordre de marche pour déposer dès Mai/Juin 2007, des projets européens de R&D financés sur les fonds du 7ème PCRD. 6 COMPÉTENCES U NE DÉMARCHE D’ACTIONS au service du développement des compétences. Une volonté forte de lʼUIT : accompagner le développement des compétences des entreprises. Dans cet esprit, est mise en œuvre une large palette d’actions, dont l’élaboration et la mise en place opérationnelle a été essentiellement confiée au Forthac. 7 INTERVIEW Jean-Pierre Grillon Vice-Président de l’UIT, en charge du Droit du Travail, de la Protection Sociale et de la Formation. UIT vice-president in charge of labour relations, social protection and training. Dans quel contexte s’inscrit la politique que vous entendez mener ? On peut dire que la donnée la plus sûre caractérisant le contexte dans lequel nos entreprises vont évoluer – et plus généralement notre environnement – est "l’incertitude". Quels sont les principaux enjeux ? Nous sommes entrés dans l’ère de l’immatériel. Si le "matériel" est toujours présent, la "matière grise" est de plus en plus une donnée fondamentale de notre économie. Aux enjeux majeurs d’innovation, de création, de marketing, de développement international, fait écho la compétence nécessaire des hommes et des femmes devant relever ces défis. Alors "formation" ou "compétence" ? Pas d’opposition ; la formation est au service des compétences indispensables pour répondre à tous ces défis. Ne nous y trompons pas : ce n’est pas un effet de mode ; c’est un véritable enjeu de société. Quels sont les publics prioritaires visés par un tel objectif ? Tous ; et à tous niveaux : des savoir-faire du personnel ouvrier aux qualités de management de l’encadrement intermédiaire, et des capacités de haut niveau de nos ingénieurs et cadres à la vision stratégique des chefs d’entreprises. Comment la profession entendelle y répondre ? En accompagnant le développement des compétences par tout un ensemble d’actions que je résumerai en quelques termes : anticiper, valider les acquis, innover, professionnaliser, certifier ; et que nous avons illustré par un tableau – ci-après – essayant d’en montrer la cohérence d’ensemble. Avec qui ? Avec la mobilisation de tous. Le Forthac bien sûr – qui est l’OPCA chargé de gérer nos fonds de formation – mais tout notre "appareil" : écoles, CFA, centres de formation continue, IFTH, Espace Textile… Evoquer la mise en œuvre d’actions amène aussi à évoquer leur financement… Là, bien sûr, nos entreprises s’appuient essentiellement sur le Forthac au travers des dispositifs qu’il gère. C’est également l’Accord pilote de formation signé en 2006 avec l’Etat, et actuellement décliné dans 17 régions, qui permet de mobiliser, en complément, des fonds de l’Etat, de l’Europe et des Régions pour aider au développement des formations dans les entreprises. L’objectif de cet Accord national est de viser 6500 salariés sur 3 ans. Déjà, dans le textile, plus de 1200 salariés ont été concernés en 2006. Et que dire à ceux qui n’en sont pas encore convaincus ? Mon directeur de la formation m’a donné la réponse en paraphrasant une citation d’Abraham Lincoln : si vous trouvez que la compétence coûte cher ou n’est pas utile, essayez donc l’ignorance ! What is the context of the policies that you intend to implement? The clearest factor that sums up the context in which our companies will continue to develop – and more generally our environment – is “uncertainty”. Does anything else stand out? We have entered the immaterial era. Although “material” elements are still present, “grey matter” is an increasingly fundamental element of our economy. Key areas, such as innovation, creation, marketing and international development, are dependant on the skills of the men and women required to meet these challenges. Is it about “training” or “skills”? There’s no reason to separate the two; training helps create the skills required to provide an optimal response to these challenges. Make no mistake about it: this is not a fleeting trend; it’s a veritable requirement for our society. Which are the main audiences targeted by an objective of this type? Everyone; and at all levels: from the know-how of manual workers to the management skills of middle management, the expertise of engineers and executives to the strategic vision of company directors. How does the industry intend to respond? By accompanying skills development through a whole range of actions that can be summed up in a few words: anticipation, validation of existing expertise, innovation, “professionalisation”, certification; as illustrated in the chart shown, which is designed to demonstrate the overall harmony of the approach. Who’s involved? We need to encourage everyone to be mobilized. The Forthac, of course (the accredited fund-collecting agency (OPCA) responsible for managing training resources) but also the “machine” as a whole: schools, apprentice-training and continuing education centres, the IFTH, Espace Textile, etc. 8 Observatoire des métiers Statistiques et fiches métiers du Textile Diagnostics GPEC PMQ : + de 1000 salariés du Textile VAE : Accord avec le Ministère de l’Emploi du 15/02/07 Charte GPEC Textile du 18/10/06 AIDE À LA RÉFLEXION AMONT AIDE AU DIAGNOSTIC COMPÉTENCES RESSOURCES AIDE À LA RECONNAISSANCE PAR LA CERTIFICATION Diplômes, Titres, CQP Textiles (ex.: "contrôleur-visiteur") CQP Inter-Industries en process, logistique, maintenance (250 délivrés en avril 2007) 9 Logique métiers Compétences AIDE À LA PROFESSIONNALISATION Cursus de formation "labellisé" Contrat de professionnalisation "recherche". Actions expérimentales GPEC en région... Développement des compétences, les entreprises témoignent Le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) dans le textile Face à une population compé«tente techniquement, mais d’un niveau de formation initiale faible, nous avons engagé une politique de formation active, basée en particulier sur la démarche des Parcours Modulaires Qualifiants en vue d’obtenir les CQP mis en place récemment. Pour nos salariés, c’est l’occasion de revisiter et de formaliser des savoir-faire acquis par l’expérience et donc de prendre du recul sur leur pratique. En donnant plus de sens à leurs gestes, ils sont plus à l’aise pour analyser, structurer un raisonnement et travailler en mode projet. Motivation des équipes par la valorisation des acquis, développement des compétences… l’activité de l’entreprise y gagne en efficacité. convient parfaitement : c’est l’occasion de rajeunir la pyramide des âges et de répondre à un marché en croissance avec des jeunes motivés qui montent en compétence par le biais de la formation. Plus de 10% de l’effectif est actuellement en contrat de formation en alternance, avec, à la clé, une embauche en CDI dans la majorité des cas. Et pour leur offrir une reconnaissance, nous avons décidé de valider leurs acquis grâce aux nouveaux Certificats de Qualification Professionnelle Inter-Industries (CQPI) mis en œuvre par la branche. 7 jeunes ont déjà reçu leur diplôme dans le cadre d’une opération expérimentale. C’est une démarche gagnant-gagnant : l‘entreprise gagne en performance et les jeunes en employabilité. » » Ludivine Petit Nylstar Valérie Crand Holding Textile Hermès Le CQP Inter-Industries face à un besoin impor«tantPouren faire personnel qualifié, nous avons engagé une politique d’embauche en alternance par le biais des contrats de professionnalisation. La formule nous Le Contrat de professionnalisation Recherche « Lorsque la branche nous a proposé d’embaucher deux jeunes diplômés (ingénieurs matériaux et génie civil), complétant leur formation en textile dans le cadre du contrat de professionnalisation recherche, nous avons été immédiatement séduits par le principe. L’intérêt du cursus est évident : intégrer et former des personnes polyvalentes, bénéficier d’un regard extérieur neuf et composer des équipes pluridisciplinaires indispensables à l’évolution de nos métiers. Grâce à leur travail de recherche, ils contribuent à accélérer la mise en œuvre de solutions innovantes que l’on n’aurait pu approfondir aussi rapidement par manque de ressources. Au total, c’est une opportunité à saisir qui permet d’attirer de très bons éléments issus de multiples disciplines et donc de contribuer à l’avenir du Textile. » Jacques Tankéré Texinov Le Cursus de formation "Labellisé" Notre volonté stratégique était «d’accroître le niveau de qualification de l’encadrement de proximité. Le cursus "Technique de management de l’encadrement de premier niveau" a été pour nous une formation sur-mesure combinant modules de gestion et d’économie, techniques de communication et de relations sociales dans l’environnement de la filière. L’objectif fixé est atteint, au delà de l’intérêt et de l’implication des salariés qui en ont bénéficié, nous avons pu mesurer une réelle prise de conscience de leur rôle. Ils sont désormais plus armés pour gérer leurs ateliers comme de véritables centres de profits et s’affirmer comme le premier échelon de la direction de l’entreprise. » Philippe Terride Filav Une action expérimentale de préservation et de valorisation des savoir-faire Au sein de notre entreprise, la pro«blématique de la transmission des connaissances est une préoccupation permanente. Comment repérer des savoirs complexes acquis par la pratique, comment recueillir, formaliser et préserver les données pour être capable d’avoir toujours à disposition les compétences de l’entreprise ? D’où notre implication dans l’opération collective engagée en la matière en Midi-Pyrénées. » Nicole Diroux Michel Thierry 10 COMPÉTITIVITÉ R ENDRE LES ENTREPRISES du secteur textile encore plus compétitives et assurer leur avenir. Une fiscalité qui stimule l’industrie Alléger la taxation des coûts de production • Proposer une réforme en profondeur de la taxe professionnelle. Des progrès ont été constatés pour les entreprises les plus taxées, grâce au plafonnement effectif de la cotisation à 3,5% de la valeur ajoutée. L’UIT propose une taxe assise sur la valeur ajoutée à taux national (maximum de 1,5 à 2%) et affectée aux collectivités locales en fonction des effectifs et des surfaces occupées localement par les entreprises assujetties. • Avoir des incitations fiscales sur l’énergie et l’environnement qui dissuaderaient les entreprises de produire ailleurs. • S’affranchir de tout système qui aurait pour effet de transférer, sans contrepartie, les tâches de l’administration fiscale et les responsabilités y afférentes sur les entreprises (retenues à la source sur salaires, responsabilité en matière de TVA…). 11 Améliorer le crédit dʼimpôt recherche pour favoriser la création de valeur en France • Simplifier le régime en remplaçant le CIR en accroissement par une augmentation du CIR en volume. • Appliquer les nouveaux seuils européens de minimis dès le CIR 2006, imputables en 2007. • Insérer dans le CIR, à l’instar des dépenses de défense de brevets, les dépenses de défense de dessins et modèles, quel que soit le secteur concerné et sans limitation. • Faire entrer explicitement certaines dépenses liées au règlement européen REACH dans les dépenses de veille technologique et supprimer le plafond de prise en compte de ces dernières. Ces dépenses devraient être retenues que l’entreprise ait ou non un "projet de recherche". Un système social adapté à un monde économique ouvert INTERVIEW • Avoir des coûts du travail compétitifs par rapport aux autres pays de l’OCDE. Cela suppose de maintenir les allégements de charges sociales actuels, et d’éviter tout coup de pouce sur le SMIC. • Assouplir la réglementation des horaires pour que les entreprises puissent s’adapter aux évolutions des marchés. Le secteur textile est en effet caractérisé par une très forte saisonnalité couplée avec un raccourcissement marqué des séries de production. • Permettre aux entreprises de financer à la fois leurs coûts de restructuration et les investissements liés au redéploiement de leurs activités. Les coûts de restructuration sont fortement augmentés en raison des délais de procédure de licenciements. Ces coûts assèchent de facto les capacités d’investissement des entreprises. • Accompagner les mutations industrielles en mobilisant les fonds existants – notamment le Fonds Européen d’Ajustement à la Mondialisation – au profit des salariés dont l’emploi est fragilisé. • Renforcer et décentraliser le dialogue social au niveau des branches et des entreprises, afin de permettre aux acteurs sociaux de trouver les solutions les mieux adaptées, pour les entreprises et pour les salariés. plutôt que de taxer l’investissement à un taux élevé. Sans investissement, il n’y a pas de valeur ajoutée, donc pas de croissance et donc pas d’emplois. Le crédit d’impôt recherche n’est-il pas déjà suffisamment performant ? C’est parce que c’est un très bon système que son champ doit être élargi et son taux relevé. Yves Dubief Vice-Président de l’UIT, en charge de la Fiscalité et des Finances. PDG de Tenthorey. UIT vice-president in charge of fiscal and finance policy. CEO of Tenthorey. En effet, pourquoi met-on en France et en Europe, l’accent sur la recherche et l’innovation ? Parce que c’est créateur de valeur ajoutée. On doit élargir le CIR à certaines dépenses qui ont, par nature, un effet multiplicateur et dynamisant sur la création de valeur. Is extensive reform of business tax realistic? La réforme en profondeur de la TP est-elle réaliste ? If we don’t hurry up, there will be no industry left in France to witness this reform. Si on ne la fait pas rapidement, il n’y aura plus d’industriel pour assister à cette réforme en France. If the aim is to create added value in France, is it not paradoxal to propose a reform of business tax that taxes this very value? Les travaux de la Commission Fouquet ont montré l’importance de la TP dans la décision d’investissement et dans le choix du lieu de fabrication des nouveaux produits. Economics show has shown that it is better to impose a moderate tax on added value than a high tax on investment. Without investment, there is no added value and therefore no growth or jobs. Are R&D tax credits not sufficiently effective? Si vous voulez créer de la valeur ajoutée en France, n’estil pas paradoxal de proposer une réforme de la TP qui taxe cette valeur ? Les études économiques montrent qu’il est préférable de taxer la VA à un taux modéré It’s a great system and that’s precisely why its scope needs to be extended and the level raised. Why do you think we promote research and innovation in France and Europe? Because that’s what creates added value. We need to extend R&D tax credits to non technical innovation expenditures. 12 Un développement économique, socialement et environnementalement durable • Favoriser des matières premières écologiquement plus "correctes" et créer de nouvelles fibres plus biodégradables, recyclables et issues de ressources renouvelables. • Réduire, voire supprimer les substances chimiques indésirables (pesticides, colorants azoïques, formaldéhyde, métaux lourds, chlore…) dans les produits finis et tout au long du cycle de vie du produit (règlement REACH, labels écologiques…). • Limiter les déchets à toutes les étapes de fabrication. INTERVIEW Christophe Lambert Vice-Président de l’UIT, en charge des Affaires Industrielles. PDG de TDV Industries. UIT vice-president in charge of Industrial Affairs.CEO of TDV Industries. Notre filière textile-habillement construit son avenir et son développement sur des valeurs matérielles et immatérielles à renforcer. Plusieurs modèles économiques distincts cohabitent au sein de l’UIT. Les industriels textiles de l’UIT proposent un modèle économique, qui permet une transformation textile, au cœur du Marché final auquel s’adresse la filière. La pérennité du textile européen passe-t-elle par la croissance ? Oui, et la croissance passe par la redynamisation d’un tissu industriel européen qui garantisse emplois et pouvoir d’achat. Le concept de réindustrialisation réapparaît dans certains nouveaux postulats intégrés dans les politiques économiques occidentales. Le Japon en prend la voie, pour protéger la rentabilisation de ses brevets, les USA pourrait les imiter demain, l’Europe après demain. Certains économistes de renom, se basant sur des motifs liés à l’épuisement des res- 13 sources mondiales en énergies non renouvelables, évoquent d’ailleurs d’ores et déjà de nécessaires relocalisations industrielles. Comment se différentier durablement ? Performante, fiable, innovante, notre activité doit se construire socialement responsable. Toute la filière textile-habillement, j’en suis persuadé, doit donc participer dès maintenant à la création de plus-values sociales, environnementales et culturelles. nent et la concurrence fait rage à chaque maillon. Elle ne doit sans doute pas nous empêcher de construire l’ensemble de la chaîne au service de nos clients finaux et du renforcement de nos entreprises textiles. Au final, nous ne pouvons que tous nous rejoindre sur l’intérêt de tirer notre activité vers le haut. Our textile-apparel industry is constructing its future and its development on a number of material and immaterial values that need to be reinforced. Several distinct economic models coexist within the UIT (Union des Industries Textiles). The textile manufacturers which belong to the UIT offer an economic model, which allows textiles to be transformed, within the end market targeted by the sector. Is growth the key to safeguarding the long-term future of European textiles? Elle devra très vite, par conviction, par obligation et par intérêt modérer son empreinte écologique depuis l’amont jusqu’à l’aval. Yes, and the key to growth is to re-establish the dynamism of Europe’s industrial fabric which guarantees employment and spending power. Le fabricant de tissus doit permettre, à ses clients, de trouver et de s’approprier, pour leur offre propre, tout ce que leur demande le marché : constance qualitative, traçabilité complète, proximité et réactivité, sécurisation et garanties éthiques, contribution forte au Développement Durable…. The concept of re-industrialisation is reappearing in a number of new postulates integrated into Western economic policies. Japan is using this method to protect the profitability of its patents, the USA is likely to mirror this move and Europe will follow suit. Nos stratégies nous appartien- A number of renowned economists are starting to talk about the necessity of industrial relocalisation, basing their theories on motives linked to the exhaustion of worldwide resources in non-renewable energies. How can we differentiate ourselves in the long-run? Effective, reliable and innovative, our activity needs to establish itself as socially responsible. I’m convinced that the textile-apparel sector as a whole needs to participate, without delay, in creating social, environmental and cultural benefits. Very soon, it will be forced whether on the basis of convictions, obligations or perceived interest - to reduce its ecological impact from upstream through to downstream. Fabrics manufacturers need to offer their customers everything that the market demands and allow them to appropriate these elements into their own offer: consistent quality, full traceability, proximity and reactivity, security and ethical guarantees, a strong contribution to Sustainable Development…. Our strategies belong to us and although we are assailed by competitors every step of the way, they shall not prevent us from constructing the whole chain to help serve our end customers and reinforce our textile companies. At the end of the day, we cannot fail to agree on the importance of driving our business activities onwards and upwards. • Créer de nouveaux process moins gourmands en eau, en énergie, en matières premières non renouvelables. • Intégrer le management de la qualité, de l’environnement et du social (normes ISO 9001, ISO 14000, SA 8000, AA 1000…). • Améliorer les conditions d’hygiène et de sécurité des travailleurs. • Adopter un comportement social responsable vis-à-vis de l’ensemble de ses parties prenantes, et notamment de ses sous-traitants et fournisseurs (exigences basées sur les textes de l’OIT, sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et sur la convention des Nations unies sur les droits des enfants…). • Contribuer au développement de l’économie de sa région au travers de ses emplois, de ses impôts et des commandes aux entreprises locales… • Transformer les contraintes en avantages. • Privilégier le "mieux disant" sur le "moins disant". Face à une concurrence internationale exacerbée, à des législations sociales très avancées et à des réglementations environnementales très contraignantes, le développement durable est désormais devenu, en Europe et notamment en France, une réalité incontournable et un puissant levier de développement car il répond aux aspirations de notre société. Non seulement parce que le consommateur fait de plus en plus attention aux valeurs intrinsèques des produits (les produits que j’achète sont-ils bons pour ma santé, pour ma sécurité ? Ont-ils été fabriqués dans des conditions éthiques correctes ? …), mais aussi parce que la plus-value sociale ou environnementale justifie un prix plus élevé. Le véritable défi des entreprises est aujourd’hui d’atteindre l’équilibre entre la performance et la responsabilité pour maintenir leur place, leur utilité, leur légitimité en tant qu’acteurs économiques. Une protection de la création plus efficace Lutter contre la contrefaçon Une nouvelle fois, les dernières statistiques publiées par les douanes françaises ont révélé une hausse de 6,4% du nombre des saisies d’articles contrefaisants en 2006 à l’entrée sur le territoire français (6 millions d’articles saisis contre 5,5 millions en 2005). Les produits du textilehabillement (vêtements, accessoires du vêtement, linge de maison) représentent encore 15% sur l’ensemble des saisies. La Chine demeure le principal pays de production des contrefaçons. Rappelons qu’il est recommandé aux entreprises textiles de déposer, à titre préventif, une demande d’intervention auprès des services douaniers. Protéger ses droits de propriété industrielle L’ensemble des entreprises textiles, y compris les PME, doit faire les démarches nécessaires pour protéger ses droits de propriété industrielle : marques, dessins et modèles (possibilité d’un dépôt simplifié et moins onéreux mais valable 3 ans) et brevets au niveau national, européen ou international. Il existe notamment la possibilité de protéger une marque ou un dessin et modèle dans les 27 pays de l’UE au moyen d’un seul dépôt directement auprès de l’Office de l’Harmonisation du Marché Intérieur (OHMI) à Alicante ou par l’intermédiaire de l’INPI. Il est intéressant de préciser qu’il existe le dessin et modèle communautaire non enregistré qui assure une protection aux entreprises, sans aucune formalité, mais limitée à 3 ans. Toutes ces formalités entraînent des coûts que les entreprises, et en particulier les PME, doivent intégrer dans leur stratégie budgétaire, notamment dans le cadre du CIR. Harmoniser et renforcer les législations aux niveaux européen et international La législation française, qui repose sur le code de la propriété intellectuelle modifié de façon substantielle par la loi du 5 février 1994, est l’une des meilleures du monde ; ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres pays européens et chez certains pays tiers comme la Chine. La situation devrait évoluer, au niveau européen, avec la transposition de la Directive européenne du 29 avril 2004 (Directive 2004/48/CE du P.E. et du Conseil relative au respect des DPI) dans l’ensemble des 27 pays de l’UE qui assurera un niveau équivalent de protection de la propriété intellectuelle au sein du marché intérieur. DYNAMIQUE DES MARCHÉS L E COMMERCE MONDIAL de textile-habillement continue de progresser alors que les flux à l’intérieur des zones préférentielles ont tendance à décliner du fait de la poussée de l’Asie. L’internationalisation des entreprises françaises se poursuit et l’organisation professionnelle textile accompagne ce mouvement. Un commerce mondial en croissance qui voit la part de l’Asie se conforter Le commerce mondial d’articles de textile-habillement (chapitres 50 à 63 du SH) continue à croître à un rythme soutenu (+5% en 2005 selon l’OMC). La fin des quotas au 01/01/05 n’a pas cependant conduit à un accroissement spectaculaire car les exportations des pays en développement dépendent essentiellement de l’évolution du pouvoir d’achat aux EtatsUnis, dans l’UE et au Canada (plus de 50% des importations mondiales d’habillement). La Chine conforte son statut de 1er exportateur mondial (24%) suivie par l’UE, Hong Kong, la Turquie, le Mexique… L’Asie accroît fortement ses performances de premier fournisseur de l’UE grâce à un dollar toujours faible et une spécialisation textile confortée par des investissements toujours très significatifs. L’UE a vu son déficit commercial s’approfondir en 2006 du fait d’un regain d’importations de vêtements. La France enregistre également une détérioration du solde de sa balance commerciale. INTERVIEW Dominique Jacomet Vice-Président de l’UIT, en charge des Affaires Internationales. Membre du Board d’Euratex. Membre du Directoire de Devanlay. UIT vice-president in charge of international affairs. Member of Euratex’ Board. Member of Devanlay’s Executive Board. Quelles ont été les évolutions les plus marquantes du commerce mondial textilehabillement en 2006 ? S’agissant des échanges, on constate une dynamique de croissance, principalement portée par l’Asie, et notamment par la Chine qui a encore conforté son rang de premier exportateur mondial. L’Union européenne, pénalisée par une poussée des importations d’habillement, a vu son solde commercial se détériorer alors que ses exportations progressent sur les pays émergents en dépit du niveau élevé de l’euro. Sur le plan des négociations multilatérales, les négociations du Cycle de Doha ont été suspendues en juillet et les écarts demeurent importants entre les positions des principales puissances commerciales tant sur l’agriculture que sur les produits industriels. Cette pause du multilatéralisme relance les accords de libre-échange du côté de l’Union européenne (Mercosur, Conseil de coopération du Golfe, Inde, Corée du Sud, Asean…). Comment les entreprises françaises ont-elles tiré parti de cette situation ? techniques ont également tiré leur épingle du jeu. Mode, luxe, technologie, développement durable, l’industrie française utilise tous ces atouts pour séduire ses clients parce qu’elle est une industrie créative. En 2006, les exportations des adhérents de l’UIT ont progressé. What were the most important developments in the worldwide textile-apparel trade in 2006? We’ve observed dynamic growth in trade, principally driven by Asia, and China in particular, which has reinforced its position as the world’s number one exporter once again. Penalized by a surge in apparel imports, the European Union has watched its trade balance deteriorate, while exports to emerging countries increased, despite the high level of the euro. As regards multilateral negotiations, the Doha Round trade Elles continuent leurs muta- talks were suspended in July and major discrepancies persist tions et parachèvent, pour cer- between the positions of the main commercial powers, as retaines, leurs restructurations gards both agriculture and industrial products. Time-out from avec un transfert de produc- multilateral progress has given fresh impetus to free-trade tion dans des pays aux coûts agreements involving the European Union (Mercosur, Gulf de revient industriels attractifs Cooperation Council, India, South Korea, Asean, etc.). qu’ils soient proches ou lointains. Les équipes commer- How did French companies make the most of this situation? ciales s’internationalisent. Les réseaux d’agents se densifient. They continue to develop and a number of them are finalizLa participation aux salons in- ing new organisational structures, transferring production to ternationaux en France et à countries which offer attractive industrial costs, whether close l’étranger s’accroît et contri- at hand or further afield. Commercial teams are increasingly bue au rayonnement du textile international, networks of agents are ever more concentrated. français dans le monde. More and more companies are participating at international trade shows in France and abroad, contributing to promoting the reputation of French textiles throughout the world. Y a-t-il une demande pour les produits français ? Oui, indéniablement. Cette demande concerne, au premier chef, les marques à forte notoriété de prêt-à-porter notamment féminin, de lingerie, et de linge de maison. Elle émane aussi bien des pays riches (Etats-Unis, Japon…) que des pays émergents (Russie, Chine, Inde, Brésil, Emirats et Arabie Saoudite…) Mais, les producteurs de tissus et de textiles Un statu quo en matière de protection Les négociations du Cycle de Doha (OMC) ont été suspendues en Juillet 2006, du fait de désaccords persistants entre l’UE, les EtatsUnis et les pays du G20. Les discussions ont fait l’objet d’une relance politique en Février 2007 mais l’accord-cadre sur les modalités annoncées à Hong Kong (décembre 2005) n’a cependant pas pu être finalisé. La négociation sur les produits non agricoles achoppe toujours sur plusieurs sujets : • niveau des coefficients à appliquer, • modalités d’une mise en exception des produits sensibles, • compensation à apporter aux pays préférentiels. D’où le maintien d’un niveau de droits de douane élevé dans le monde (hors UE et Japon). Is there demand for French products? Yes, undeniably. There is mainly a demand for high-profile ready-to-wear brands, principally ladies’ clothing, lingerie and household linen. This involves both rich countries (the US, Japan, etc.) and emerging countries (Russia, China, India, Brazil, the United Arab Emirates and Saudi Arabia, etc.). However, technical textiles and fabrics producers have also played their cards well. Resolutely creative, French industry is relying on its key strengths - fashion, luxury, technology and sustainable development - to seduce customers. UIT members’ exports increased in 2006. 16 instruments de défense commerciale. Cette consultation vise à évaluer la nécessité de modifier les procédures actuelles en matière d’antidumping, d’anti-subvention et de clause de sauvegarde. Plusieurs propositions dangereuses sont contenues dans le questionnaire (modification du seuil de représentativité, test de l’intérêt communautaire préalable à l’enquête…). Une internationalisation croissante des entreprises de textile-habillement Les entreprises textiles françaises poursuivent leur mouvement d’internationalisation. Leur taux d’exportation(1) s’établit en moyenne à 40%. Pour la première fois depuis 2000, les exportations textiles ont progressé en 2006 de 2% dont une augmentation de 3% vers les pays de l’UE 25 et de 1% vers les pays hors UE 25. Les opérations de délocalisation de la production se sont poursuivies et quelques entreprises ont noué des partenariats stratégiques avec des entreprises asiatiques (Inde, Pakistan ou Chine). L’avenir des règles d’origine préférentielle La Commission européenne a publié un Livre vert sur l’avenir des règles d’origine dans les régimes préférentiels. Elle pour1) 17 Rapport entre les exportations et le chiffre d’affaires hors taxes (SESSI). suit les objectifs suivants : • Simplification des règles d’origine, • Meilleure efficacité des procédures de gestion et de contrôle, • Meilleur suivi du respect de leurs obligations par les pays bénéficiaires. Cette réforme des règles d’origine concerne dans un premier temps le régime préférentiel dans le cadre de l’accord UE/SPG mais elle a vocation à s’étendre à l’ensemble des régimes préférentiels. Dans la filière, l’obtention de l’origine préférentielle serait basée sur un critère de Valeur Ajoutée plutôt que sur des critères d’ouvraison. La Commission européenne lance une consultation sur les instruments de défense commerciale (IDC) La Commission européenne a lancé en décembre 2006 une consultation sur les La mobilisation des secteurs industriels (acier, minerais et métaux non ferreux, chimie, plasturgie, textile…) utilisant ces procédures pour lutter contre des pratiques commerciales déloyales est donc très forte tant au plan national qu’au plan communautaire pour contrecarrer toute dénaturation des IDC. La politique d’accès au marché de l’UIT L’organisation professionnelle textile relaie les préoccupations de ses membres en matière d’accès aux marchés. En coordination avec Euratex, elle a continué à dénoncer les obstacles tarifaires et non tarifaires qui persistent sur des marchésclients importants ou en croissance. Ce travail d’identification des obstacles prend une dimension particulière pour l’Inde, la Corée du Sud et les pays de l’ASEAN(2) alors que la Commission européenne envisage de lancer en 2007 des négociations d’accords de libre-échange. Sur le plan opérationnel, l’UIT offre à ses membres depuis le 01/04/06 l’accès à une antenne de services à Shanghai 2) Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam. (China Europe Textile Alliance) qu’elle partage avec ses homologues en Allemagne, en Suisse et en Autriche. Compte tenu d’une première année d’exercice satisfaisante, une structure similaire pourrait être installée à Moscou d’ici le 01/01/08 avec les mêmes partenaires. Des actions à l’export ciblées et offensives Le développement à l’exportation constitue l’une des préoccupations majeures de la Profession et a mobilisé tous les opérateurs, partenaires de l’UIT : Eurovet, Première Vision, Espace Textile, Tisslaine, qui ont mené un nouveau programme d’actions renforcé en 2006 dans le cadre des PASES, sous la coordination de l’UIT et avec le soutien d’Ubifrance. Les multiples actions réalisées par secteurs de produits ont été concentrées sur les pays prioritaires très porteurs ou de nouveaux marchés émergents à fort potentiel : Italie Février et Septembre 06 : Pavillons français à Moda In (Milano Unica). Russie / Roumanie Mars 06 : Pavillons français à Intertstoff Rossija - Moscou. Juillet et Septembre 06 : Missions commerciales tissus ameublement Moscou. Octobre 06 : Lancement de Première Vision Moscou. Octobre/Novembre 06 : Missions commerciales tissus habillement - Bucarest. USA Janvier et Juillet 06 : European Preview - New York. Avril et Octobre 06 : Pavillons français au Los Angeles Textile Show. Chine / Inde Février et Mars 06 : Smatchindiatex, mission européenne. Avril et Octobre 06 : Première Vision Shanghai. Mai et Novembre 06 : Séminaires d’information. Juillet et Septembre 06 : Missions en Chine (dont 1 textiles techniques). Octobre 06 : Lancement Shanghai Mode Lingerie. INTERVIEW Etienne Wibaux Vice-Président de l’UIT, en charge des Nouvelles Technologies. Président de l’IFTH et de Subrenat. UIT vice-president in charge of New Technologies. CEO of the French Textile and Apparel Institute (IFTH) and Subrenat. On constate une légère embellie en France du marché en 2006. Comment expliquez-vous cette tendance ? Face à une concurrence internationale toujours plus forte du commerce, un véritable changement culturel s’opère, accompagné de nouvelles méthodes. Le travail en réseau s’est mis en place depuis quelques années, a stimulé la recherche et s’intensifie dans le cadre du 7ème PCRD. Il se vérifie au niveau des projets développés dans les pôles de compétitivité (dont les pôles textiles : Techtera, Up-Tex et Fibres Naturelles Grand Est) et le R2ith. De plus, l’évolution des méthodes de travail a permis aux entrepreneurs du secteur textile, grâce au concours de la région, de l’Etat et de l’Europe, des universités, des centres de recherche et de technologie d’entrer dans l’ère du savoir et de la connaissance. Quelles sont les conditions de succès du textile de demain et quels sont les principaux axes de développement privilégiés par l’IFTH ? La définition de nouveaux marchés cibles, qui ne sont plus purement habillement et linge de maison, over the last few years which have stimulated research and these have been developed further within the framework of the European Platform and preparations for the 7th FRDP. This can be seen at the level of the projects developed by competitiveness clusters (including the textile-focused Techtera, Up-Tex and Fibres Naturelles Grand Est) and the R2ith. Moreover, changes in working methods have allowed professionals in the textile sector - with the help of regional, national and European bodies, universities, research and technology centres - to enter a new era of knowledge and expertise. pourrait se décliner sous le nouveau concept plus large du “génie textile”. Ils sont constitués, par exemple, des axes du transport (automobile, aéronautique, ferroviaire, maritime), de la santé (ser- What are the conditions for sucvice hospitalier, aide à la personne, cess for tomorrow’s textiles and hygiène & cosmétique), du bâti which are the key areas of devel(bâtiment, décoration, génie ci- opment favoured by the IFTH? vil)... ce qui favorise le lancement The definition of new target marde travaux transversaux novakets which are no longer purely teurs. Les nouveaux enjeux sont, focused on apparel and houseaujourd’hui, de développer des hold textiles could be translated textiles fonctionnels qui, dans ces into a new, wider concept of secteurs, apporteront confort et “textile engineering”. This would bien-être (du corps, dans l’espace, involve domains relating to dans l’habitat) ou polysensorialité transport (automotive, aeronau(esthétique, toucher, odeurs) par tic, rail, maritime), health (hosexemple, en prenant compte des pitals, personal care, hygiene besoins de la personne, de l’in- & cosmetics), construction dividu dans son environnement (buildings, interior design, civil particulier. Les champs de déve- engineering) for example and loppement sont considérables et encourages the launch of innoprometteurs d’avenir. vative transversal projects. The new challenges are to develop functional textiles which will ofWe noticed a slight improvefer these sectors comfort and ment in the french market in well-being (for the body, space 2006. How do you explain this or dwelling) or polysensoriality new trend? (aesthetic, touch, fragrances) for Faced with ever stronger inter- example, taking into account the national competition in trading, needs of the person, the individa veritable cultural change is ual in their specific environment. taking place, accompanied by There is considerable scope for new strategies. Networked col- development which augurs well laborations have been set up for the future. 18 LA FRANCE EN CHIFFRES L’INDUSTRIE TEXTILE EN 2006 Source : Sessi/UIT (entreprises de plus de 20 personnes) Entreprises Emplois dont salariés Ouvriers : 53% Salariés ETAM : 34% Salariés Cadres : 13% Chiffre d’affaires (millions d’€) Exportations (millions d’€) Investissements (millions d’€) 947 86 070 45 617 29 264 11 189 14 600 8 400 330 EXPORTATIONS TEXTILES EN 2006 8,4 milliards d’€ 19 RÉPARTITION DES SALARIÉS TEXTILES PAR RÉGION EN 2006 - Source : Forthac Rhône-Alpes Nord-Pas-de-Calais Ile-de-France Champagne-Ardenne Alsace Auvergne Picardie Lorraine Pays de la Loire Midi-Pyrénées Bourgogne Centre Bretagne Languedoc-Roussillon Provence-Côte-d’Azur Basse-Normandie Aquitaine Haute Normandie Poitou-Charentes Franche-Comté Limousin TOTAL Nombre de salariés Part en % du total 18 787 16 501 6 356 5 652 4 826 4 285 4 237 3 816 3 703 3 654 2 681 1 833 1 825 1 384 1 167 1 153 991 983 944 818 474 86 070 22% 19% 7% 7% 6% 5% 5% 4% 4% 4% 3% 2% 2% 2% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 100% DIX PREMIERS PAYS P CLIENTS DE LA FRANCE IMPORTATIONS IM TEXTILES TEX EXTILES EN 2006 12,6 12 2,6 milliards d’€ DIX PREMIERS PAYS FOURNISSEURS DE LA FRANCE (en n millions d’€) - Source : UIT/Douane (en millions d’€) - Source : UIT/Douane LES MARCHÉS 29,3 mrds d’€ CONSOMMATION TEXTILE-HABILLEMENT EN 2006 (en millions d’€) - Source : IFM PRÊT-À-PORTER FEMME PAR CIRCUIT DE DISTRIBUTION EN 2005 (en % des valeurs) Source : IFM ÉVOLUTION DES PRIX À LA CONSOMMATION / MARCHÉS Source : Euratex 2003 2004 2005 Prêt-à-porter femme -4% -5,2% -3,4% Petites pièces femme -4% -8,7% +1,1% Lingerie femme -1,9% 0% -0,9% Prêt-à-porter homme +1,1% -6,2% -0,5% Petites pièces homme -3,9% +1,3% -3,2% Total habillement -2,2% -4,4% -2,3% LINGERIE FÉMININE PAR CIRCUIT DE DISTRIBUTION EN 2005 (en % des valeurs) Source : IFM 20 R&D ET INNOVATION L’INNOVATION TEXTILE EN FORTE CROISSANCE CHEZ OSEO EN 2006 LA PLATEFORME TECHNOLOGIQUE EUROPÉENNE DU SECTEUR • 96 projets textiles approuvés en 2006 contre 90 en 2005. • Organisée et pilotée par EURATEX, organisation européenne du secteur textile-habillement à Bruxelles. • 315 décisions positives d’Oseo entre 2003 et 2006 et 30 Moi d’euros d’appui financier dont : - 40% de projets "développement", - 32% de projets "faisabilité", - 25% d’aides au recrutement de personnels hautement qualifiés, - 71% du total des projets s’effectuent avec des partenaires, dont 24% avec l’IFTH et 16% avec un laboratoire public. • 50% des projets concernent les textiles innovants / très innovants : transports/loisirs/médical/protection/bâtiments. • 2 régions textiles en tête : Nord-Pas-de-Calais / Rhône Alpes. ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PROJETS PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ Source : OSEO 2004 2005 • 3 grands domaines d’action : - Vers la production "customisée", - Vers les nouvelles applications textiles, - Du produit standard au produit spécifique à valeur ajoutée. • 9 groupes thématiques européens, associant 55 entreprises françaises, ont travaillé en 2006. • 1 agenda stratégique européen de Recherche créé en 2006 pour le secteur. • 1 ERA-NET textile créé en 2006. • 4 collaborations cross-sectorielles lancées en 2006/2007 : - Manufuture TP (Manutex), - Suschem (chimie-biochimie), - Sécurité industrielle, - Construction et offre d’eau. 2006 TROIS PÔLES TEXTILES DE COMPÉTITIVITÉ • 3 régions textiles mobilisées : Nord-Pas-de-Calais – UP-TEX, Rhône-Alpes – TECHTERA et Grand Est – FIBRES. • 3 pôles textiles animés et pilotés par des professionnels. • + 10 projets lancés/labellisés en 2006/2007 : de la customisation du produit textile au nanomatériau textile. • + 120 entreprises textiles et d’autres secteurs impliqués dans les projets. • 3 coopérations européennes en cours de finalisation. 22 LE TEXTILE / HABILLEMENT EUROPÉEN PANORAMA DE L’INDUSTRIE EUROPEENNE DE TEXTILE / HABILLEMENT EN 2005 Source : Euratex Entreprises 92 511 Emplois (000 personnes) 2 013,3 Source : IFM France Allemagne Chiffre d’affaires (milliards d’€) 160,1 Investissements (milliards d’€) 4,8 Royaume-Uni Investissements (% du CA total) 3% Italie CA Export (% du CA total) 23,1% ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION INDUSTRIELLE DE FIBRES TEXTILES EN EUROPE (000 tonnes) Source : CIRFS 23 TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN DE LA CONSOMMATION D’HABILLEMENT (en valeur) 2005/2004 2006/2005 2007/2006 -0,1% 1,1% 0,8% -2% 0,5% -0,5% 3% 2,5% 2,5% 0,4% 0,7% 0,5% Espagne 4,4% 3% 2,5% Moyenne des 5 pays 0,8% 1,4% 1% PART DE MARCHE DE LA DISTRIBUTION EN RESEAU EN 2005 Source : IFM Investissement total de l’UE 3 169 millions d’€ ÉLECTRICITÉ : PRIX MOYEN UNITAIRE EN 2005 (cts d’€ / kWh) Source : Euratex GAZ : PRIX MOYEN UNITAIRE EN 2005 (cts d’€ / kWh) INVESTISSEMENTS TEXTILES DE L’UE EN 2005 Source : Euratex RÉPARTITION DES INVESTISSEMENTS MONDIAUX EN 2005 Source : IFM Source : Euratex EUROPE Filature : 3% Tissage : 9% AMÉRIQUES M QUES S Filature ture ure re e : 1% 1 Tissage : 3% AFRIQUE Filature : <1% Tissage : 1% CHINE Filature : 64% Tissage : 61% INDE Filature : 13% Tissage : 9% ASIE-OCÉANIE Filature : 19% Tissage : 17% Livraisons en nombre de machines installées / ITMF 2005. Filature traditionnelle : fibres courtes-tissages, métiers sans navette. 24 LE TEXTILE / HABILLEMENT EUROPÉEN EXPORTATIONS TEXTILES DE L’UE À 25 MAILLE ET CHAÎNE & TRAME (millions d’euros) Source : IFM 2004 2005 IMPORTATIONS TEXTILES DE L’UE À 25 MAILLE ET CHAÎNE & TRAME (millions d’euros) Source : IFM 2006 2004 2005 2006 22 mrds d’€ +3% 22 mrds d’€ +9% EXPORTATIONS D’HABILLEMENT DE L’UE À 25 MAILLE ET CHAÎNE & TRAME (millions d’euros) Source : IFM 2004 2005 Source : IFM 2004 2006 15 mrds d’€ +8% 25 IMPORTATIONS D’HABILLEMENT DE L’UE À 25 MAILLE ET CHAÎNE & TRAME (millions d’euros) 2005 2006 59 mrds d’€ +11% COMMERCE MONDIAL LES GRANDS FLUX COMMERCIAUX DE TEXTILE EN 2005 Source : OMC / IFM ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION MONDIALE DE LAINE, DE COTON ET DE FIBRES CHIMIQUES (000 tonnes) Source : CIRFS 1,7 Mds $ 4,9 Mds $ 19,1 Mds $ 30,2 Mds $ ASIE 45,6 Mds $ +5% Ö Ö Ö Ö Ö AMÉRIQUES 14,5 Mds $ +3% Ö 6,1 Mds $ EUROPE 69,8 Mds $ -4% 1,6 Mds $ MONDE 203 Mds $ +4% Les chiffres en milliards de dollars désignent le commerce intra zone (cercles) et inter zones (flèches). Les pourcentages indiquent le taux de croissance à l’intérieur des zones de 2004 à 2005. PRINCIPAUX EXPORTATEURS TEXTILES MONDIAUX EN 2005 Source : OMC/UIT PRINCIPAUX IMPORTATEURS TEXTILES MONDIAUX EN 2005 Source : OMC/UIT 26 UNION DES INDUSTRIES TEXTILES 37/39 rue de Neuilly - BP 121 - 92110 Clichy - France Tél. : +33 (0) 1 47 56 31 00 - Fax : +33 (0) 1 47 30 25 28 E-mail : [email protected] - Web : www.textile.eu - www.textile.fr