Le lycée Drouant ne doit pas être sacrifié sur l`autel de l
Transcription
Le lycée Drouant ne doit pas être sacrifié sur l`autel de l
i nfos du n° 256 du 21 avril 201 6 Toute l'info sur www.snuep.fr Drouant ne doit pas être sacrifié sur > Lel’autellycéede l’apprentissage ! L e SNUEP-FSU, le SNES-FSU et le SNEP-FSU Paris viennent de prendre connaissance de l’annonce faite par le SYNHORCAT1 et le CFA Médéric2 le 23 mars 201 6 du projet de « CFA Médéric 201 8 ». Cette annonce s’est faite en présence de « Matthias FekL, Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l'étranger, JeanFrançois Martins, Adjoint à la Maire de Paris, Chargé des Sports et du Tourisme et Jérôme Chartier, Député du Val d'Oise, Premier Viceprésident en charge de l'économie et de l'emploi - Région Île-de-France, [qui] ont salué le projet. Tous ont confirmé leur croyance dans l'apprentissage et les valeurs qu'il véhicule dans le domaine de l'hôtellerie et de la restauration » 3. A juste titre, les personnels du lycée Jean Drouant sont inquiets : « Didier Chenet n'a toutefois pas détaillé ce qui allait advenir des 500 élèves du lycée des métiers de l'hôtellerie Jean Drouant, héritier direct de l'Ecole hôtelière de Paris dont la formation était à vocation initiale et Sommaire > Communiqué SNUEP, SNES et SNEP Paris... P1 -2 > Le SNUEP-FSU salue Maya Surduts................. P2 > Projet de loi relatif aux fonctionnaires................. P3 technique. Pour mémoire, le lycée a quand même obtenu 100 % de réussite au bac technique 2015, sans parler de ses excellents résultats dans le supérieur » 4. C’est à raison que les signataires de la pétition Le lycée Jean Drouant doit vivre ! écrivent : « Ce projet, de fait, met à mort le lycée Jean DROUANT. Comment envisager le doublement des effectifs du CFA sans une diminution draconienne de ceux du lycée ? Que deviennent les enseignants et les personnels ? » Pour le SNUEP-FSU, le SNES-FSU et le SNEPFSU Paris, ce qui se prépare contre le lycée Jean Drouant est emblématique et avant-coureur. C’est la déclinaison de la politique gouvernementale du développement de l’apprentissage au détriment de l’enseignement public. Dans un rapport de mai 201 5 sur l’apprentissage pour l’Institut Montaigne, Bertrand Martinot5 fait un certain nombre de préconisations. Parmi elles, il faut « faire de l’apprentissage la voie de la formation professionnelle initiale de droit commun. >>> > Faire respecter le droit de manifester.................... P3-4 > Premières annonces pour la jeunesse . .................. P4 > Lettre intersyndicale à la ministre de la Fonction publique ......................... P5 > 48 h pour convaincre... .................................... P5-6 > Courrier FSU au Président de la République .................................... P5-6 > Communiqués commun contre la loi Travail......... P7 > Lu au BO.................. P7-8 > Appel à manifester contre la loi Travail................... P8 Infos n° 256 1 >>> Cela passe corrélativement par la mise en extinction progressive et ordonnée des lycées professionnels (0). » Dans Les Echos, Bertrand Martinot précise : « On a transféré aux régions le financement et le pilotage des centres de formations des apprentis (CFA). Il faut être cohérent et leur transférer la totalité du financement et du pilotage de la formation initiale des jeunes, y compris les lycées professionnels. (0) Il faudrait en parallèle harmoniser les financements et le statut des enseignants des lycées pros et des CFA. On pourrait alors se diriger ensuite vers un système unique, où les lycées pros seraient transformés en CFA, branche par branche et en plaçant l’entreprise au coeur du système, sur le modèle allemand. » Rappelons enfin le rapport voté par le Conseil Régional en juillet 201 26 : « Tout en conservant le CFA « Médéric » et ces organismes de formation, l'APHRL [actuellement présidée par M. Didier Chenet – NDR] a demandé le 6 février 2001 la transformation de l'école des métiers en établissement public local d'enseignement et, par voie de conséquence, la prise en charge du bâtiment par la Région Îlede-France. La Région d'Île-de-France a approuvé cette transformation par une délibération en date du 11 juin 2002. Le Préfet a transformé l'école hôtelière en un EPLE par un arrêté du 30 septembre 2002. Cet EPLE par un arrêté modificatif du 23 octobre 2003, a pris le nom officiel de lycée polyvalent avec sections professionnelles Jean Drouant ». Aux côté des personnels du lycée Jean Le SNUEP-FSU, le SNES-FSU et le SNEP- Drouant, le SNUEP-FSU, le SNES-FSU et le FSU Paris rappellent que la Région Ile-de- SNEP-FSU Paris exigent : France et la Ville de Paris ont injecté · le maintien du lycée Drouant ; d’importantes sommes d’argent dans cet · aucune fermeture de classe ; établissement. Une fois l’argent public empoché, · aucune suppression de poste. le CFA raflerait la mise ? On livrerait aux appétits privés ce qui « est incontestablement une réussite exemplaire et l’un des fleurons de l’enseignement technique français »6, alors même que la filière de l’hôtellerie restauration revêt à Paris, première destination touristique mondiale, une importance particulière ! Le SNUEP-FSU, le SNES-FSU et le SNEPFSU Paris seront présents avec les personnels au rassemblement qui se tiendra lundi 4 avril devant le Conseil régional d’Ile de France. Le SNUEP-FSU, le SNES-FSU et le SNEPFSU Paris, syndicats de l’enseignement professionnel technologique, demanderont à être reçus par les autorités de tutelle académique dans les plus brefs délais. Communiqué du SNUEP-FSU, du SNES-FSU et du SNEP-FSU Paris 31 mars 201 6 Le SYNHORCAT est dirigé par M. Didier Chenet, ancien directeur administratifet financier de Sodexo. 2 Le CFA Médéric est dirigé par M. Richard Alexandre, jadis Délégué à l’apprentissage pour le SYNHORCAT après avoir été plus de dix ans Inspecteur de l’Education nationale. 3 « L’Hôtellerie » du 24 mars 2016 4 Idem 5 Bertrand Martinot fut conseiller social à l’Elysée de 2007 à 2008 puis délégué général à l’emploi et la formation professionnelle de 2008 à 2012. 6 Budget 2004 – Jeunesse et enseignement scolaire par M. R Karoutchi au nom de la commission des Finances du sénat 7 Rapport CP 12-419 à la Commission permanente du Conseil régional Ile de France – Juillet 2012 1 LE SNUEP-FSU SALUE MAYA Droits des Femmes pour défendre les Militante infatigable, Maya agissait au SURDUTS droits des femmes. Présidente de la quotidien pour une société meilleure et Le SNUEP-FSU a appris le décès de Maya Surduts, grande militante féministe qui nous a quittés brusquement hier. Nous gardons l’image d’une militante féministe déterminée et efficace. Maya était de tous les combats féministes. Ces vingt dernières années, elle a participé à la création de la CADAC et du Collectif National 2 Infos n° 256 CADAC, Maya a œuvré avec le Planning familial et l’ANCIC pour une défense acharnée de l’IVG et de la contraception libre et gratuite pour toutes les femmes. Co-fondatrice du CNDF, Maya avait mené de grandes actions contre les violences faites aux femmes mais aussi propulsé des débats, des colloques, des assises sur les problématiques concernant les femmes. pour la transformation sociale. Sa mort laisse un grand vide. Communiqué SNUEP-FSU 1 4 avril 201 6 Projet de loi relatif à la déontologie « Egalité et citoyenneté » qui sera l'agenda social de la Fonction publique et aux droits et obligations des prochainement discuté au Parlement, sur la situation des personnels précaires. fonctionnaires particulièrement sur les articles 39 et 40 En effet, nombre de contractuels sont Les parlementaires des deux chambres annoncent avoir trouvé un compromis sur le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires. Si la FSU se félicite que l'obligation de réserve de chaque agent ne soit pas inscrite dans le cadre législatif, restant donc ainsi dans le cadre de l'acception actuelle, et que la réintroduction de jours de carence soit abandonnée, elle s'élève contre le maintien de la possibilité du recours à l'intérim dans la Fonction publique. La FSU se félicite que le droit disciplinaire n’ait pas été aggravé dans les versants Fonctions publiques d'Etat et hospitalière mais regrette le maintien dans la Fonction publique territoriale de la possibilité de sanctionner un agent par une exclusion jusqu’à trois jours sans la réunion du conseil de discipline. Le retard pris pour l’examen parlementaire puis les péripéties de la procédure accélérée débouchent sur un texte assez éloigné de celui sur lequel les organisations syndicales représentatives dans la Fonction publique avaient eu à s'exprimer le 27 juin 201 3. La FSU sera donc très vigilante sur les textes d’application comme sur la rédaction des ordonnances annoncées. La FSU exercera également sa plus grande vigilance sur le projet de loi visant à faciliter l'entrée dans la Fonction publique pour les personnes en contrat d'apprentissage et pour celles qui n'ont pas de qualification, touchant là aux principes de recrutement par concours. La FSU rappelle que l'apprentissage est une voie de formation et ne saurait devenir un mode de recrutement. Elle dénonce le fait que ces mesures n'aient pas fait l'objet d'un débat approfondi avec les organisations syndicales représentatives des personnels de la Fonction publique. En effet, elles soulèvent des questions lourdes au regard des principes statutaires actuels sans répondre à la nécessité d'une meilleure prise en compte de la diversité dans la Fonction publique ni à une meilleure insertion des jeunes en difficulté dans le secteur public. L'article 40 a d'ailleurs été rejeté hier par toutes les organisations syndicales siégeant au CCFP, preuve du malaise sur ce point. La FSU regrette que les propositions qu’elle porte à ce sujet n’aient pu être débattues en amont de la rédaction du projet de loi. La FSU attend le rapport de Philippe Laurent sur le temps de travail dans la Fonction publique en souhaitant qu'il soit l'occasion d'un débat sérieux et fructueux sur le rôle des agents dans la société et sur l'organisation de leur travail. Enfin, la FSU continue de demander l'ouverture d'un nouveau chantier à aujourd'hui exclus injustement des mesures de titularisation de la loi « Sauvadet ». Il est urgent, dans l'intérêt de ces personnels mais aussi dans celui de la Fonction publique, de revoir les dispositifs de titularisation, comme les conditions d’emploi et de rémunération de l’ensemble des personnels non titulaires fréquemment confrontés à des temps incomplet. Elle demande aussi que les discussions concernant le CPA s'ouvrent dès maintenant dans la Fonction publique, ces discussions ne pouvant pas être réservées au seul secteur privé. Elle y défendra sa conception de droits définis dans un cadre collectif et y portera ses revendications de droits nouveaux. Si la Fonction publique doit continuer d'évoluer pour répondre aux changements en cours dans la société, ce qui est un principe essentiel de la Fonction publique, cela doit se faire dans la plus grande concertation avec les organisations représentatives et avec l'objectif de répondre mieux aux besoins des usagers et d'améliorer les conditions de travail des agents. Communiqué FSU 30 mars 201 6 Faire respecter le droit de sont pas des actes isolés. Depuis les des débordements et des intimidations manifester premières mobilisations du 9 mars, commis envers la jeunesse mobilisée La FSU avait pris connaissance avec inquiétude et consternation des événements du 24 mars dernier au Lycée Bergson (1 9 ème arrondissement de Paris) et dénoncé les violences d’un fonctionnaire de police sur un lycéen de 1 5 ans. Ces actes violents, qui ont choqué les jeunes comme nombre de citoyens, ne des incidents violents ont eu lieu dans différentes universités et établissements du secondaire et durant les manifestations (Strasbourg, Paris, Rennes, MarseilleX). Dans le contexte d’application de l’État d’urgence, dont la FSU continue de demander la levée, la pression sécuritaire est importante sur la société. Une tension réelle existe avec et des militants du mouvement social (arrestation à Besançon d’un responsable local de la CGT, violence physique commise sur un militant de Sud Santé Sociaux à Rennes...). La FSU dénonce ces violences policières injustifiées. Elle demande au gouvernement d’y mettre fin et d’arrêter les poursuites contre les militants syndicaux, >>> Infos n° 256 3 >>> lycéens et étudiants. Concernant les lycéens mobilisés, elle demande qu’aucune sanction scolaire ne soit prise à leur égard. Par ailleurs, elle déplore que des recteurs, des proviseurs et des présidents d’universités aient pris la lourde responsabilité de faire appel à la police et de fermer des établissements, créant une situation de « lock-out » pour empêcher la mobilisation des jeunes scolarisés. La FSU, comme l’ensemble des organisations appelant aux manifestations, désapprouve les actions de violences étrangères aux mouvements de contestation n’ayant rien à voir avec les mobilisations des jeunes et des salariés et qui ne doivent donc pas aboutir à une répression des manifestants. Il est crucial que les libertés démocratiques soient respectées, notamment en garantissant le droit de réunion et de manifestation aux lycéen-es, aux étudiant-es et aux salarié-es. Communiqué FSU 6 avril 201 6 Premières annonces pour la L'élévation du niveau de qualification Mais ces premières réponses du jeunesse : et maintenant la loi est aussi un enjeu essentiel pour gouvernement aux organisations de Travail ? l'avenir de tous les jeunes mais aussi jeunesse ne le dédouane nullement de La FSU prend acte des mesures en faveur de la jeunesse présentées ce jour par le Premier ministre. Ces annonces sont le fruit des fortes mobilisations des jeunes, à l'appel des organisations lycéennes et étudiantes et grâce à leur détermination à faire entendre leurs exigences. Depuis plus d'un mois, elles manifestent avec les organisations syndicales de salarié-es. Plus d’un demi-million de jeunes, près de la totalité d’une classe d’âge, sont aujourd'hui sans emploi (785 000 jeunes de moins de 25 ans figurant dans les catégories A/B/C de chômeurs). Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’une partie conséquente de la jeunesse (plus d’un jeune de 1 5-24 ans sur six) n’est recensée ni par le système éducatif, ni par pôle emploi. Les inégalités et les discriminations s’aggravent, l’avenir est incertain pour trop de jeunes en termes d’insertion sociale et professionnelle. Face au chômage, le diplôme reste protecteur comme vient de le rappeler l'INSEE. 4 Infos n° 256 pour l'avenir de notre société. La question de l'éducation, avec pour corollaire la réussite pour tous les jeunes, reste donc la pièce maîtresse du développement de l'emploi et de la réduction des inégalités entre les jeunes. Les mesures annoncées aujourd'hui (ARPE, amélioration de la rémunération des apprentis, revalorisation des bourses, extension de la CMU aux jeunes en ruptureX.) vont dans le bon sens mais elles devront se concrétiser. En ce qui concerne les poursuites d'étude, ce sont autant de préoccupations et de priorités que porte la FSU : conditions de réussite des parcours scolaires et étudiants avec l'exigence de l'obtention d'une qualification pour tous, relance de la démocratisation du système éducatif, retour en formation des jeunes décrocheurs, aide à l'emploiX Elle demande au gouvernement d'ouvrir des discussions avec les organisations représentatives des personnels en charge de ces missions. traiter les exigences portées par les organisations qui dénoncent la loi Travail, au cœur des mobilisations en cours. Le malaise social est profond, les attentes en terme d'emploi fortes. Face au désaccord sur le projet de loi actuellement en discussion au parlement, à la mobilisation qui ne faiblit pas, la FSU demande au gouvernement de poursuivre dans la voie du dialogue amorcé avec les organisations de jeunesse. Il est urgent de répondre aux préoccupations des salarié-es, chômeurs et jeunes qui en demandent le retrait et d'entendre les propositions faites pour conforter les droits actuels et construire ceux qui permettront demain de développer des emplois stables et de qualité. La formation en reste pour la FSU une des clés essentielles. C'est pourquoi elle appelle à la réussite de la nouvelle journée de grève et de manifestations du 28 avril prochain. Communiqué FSU 11 avril 201 6 Lettre à la ministre de la Fonction Publique 1 2 avril 201 6 Madame la Ministre, Lors du rendez-vous salarial du 1 7 mars, vous avez, au nom du gouvernement, acté une revalorisation de la valeur du point d’indice de 2 fois 0,6 %, au 1 er juillet 201 6 et au 1 er février 201 7. Si nous prenons acte avec satisfaction qu’enfin qu’il ait été mis un terme à la politique de gel de la valeur du point d’indice, revendication unanime des organisations syndicales de la Fonction publique et exigence portée par les mobilisations de personnels en bien des occasions ces dernières années, nous ne pouvons pour autant pas nous satisfaire de la mesure. En effet, le bien trop faible niveau et le calendrier trop tardif de ces deux revalorisations ne sont pas à la hauteur compte tenu de l’urgence d’une situation marquée par l’importante dégradation du pouvoir d’achat créée par six années d’austérité salariale. Les organisations syndicales soussignées vous demandent sans attendre de mettre maintenant à l’ordre du jour les mesures significatives de rattrapages indispensables. C’est pourquoi, nous vous demandons de rouvrir sans délai une véritable négociation pour débattre des dispositions à mettre en oeuvre pour répondre aux légitimes attentes des agents. 48H POUR CONVAINCRE Les eurodéputés rejetteront-ils jeudi la directive sur la « protection » du secret des affaires ? Ce mardi 1 2 avril, dans le cadre d'une coalition de plus de 50 associations et syndicats européens mobilisés contre la directive sur la protection du secret des affaires, une plateforme en ligne est mise à disposition des citoyens de toute l'Europe pour leur permettre d'appeler gratuitement leurs eurodéputés et leur demander de rejeter la directive sur les secrets d’affaires. L'adresse est : piphone.lqdn.fr Ceci fait suite à une pétition qui a recueilli en quelques jours plus de 1 26 000 signatures de citoyens européens appelant les eurodéputés à rejeter la directive, ainsi que plus d'un millier d'interpellations directes de ces Enfin, s’agissant du dossier salarial, nos organisations syndicales tiennent à vous rappeler leur opposition aux dispositifs consacrant le « salaire au mérite », contraire à nos yeux aux valeurs du service public et au système de rémunération de la Fonction publique de carrière, ainsi qu’à la bonne cohésion des services, en reléguant au second plan la dimension collective du travail tout en encourageant les performances individuelles selon des critères très critiquables. Elles réitèrent avec fermeté leur demande de retrait et, en particulier, l’abrogation du RIFSEEP. Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de notre meilleure considération. Le Secrétaire Général de l’UGFF-CGT Jean- Marc CANON Le Secrétaire Général de l’UIAFP-FO Christian GROLIER La Secrétaire Générale de la FSU Bernadette GROISON Le Secrétaire Général de l’Interfon CFTC Bruno COLLIGNON Le Secrétaire Général de SOLIDAIRES Denis TURBET-DELOF Le Président de la FA-FP Denis LEFEBVRE mêmes eurodéputés sur twitter depuis le lundi 11 (#tradesecrets). Cette directive est soumise au vote du parlement européen le jeudi 1 4 avril et crée la possibilité pour les entreprises de poursuivre quiconque obtiendrait, utiliserait ou publierait une information qu'elles considéreraient comme un secret d'affaires. Des exceptions supposées protéger les journalistes, lanceurs d'alerte, salariés etc. ont été ajoutées par le Parlement Européen, mais elles sont insuffisantes. Surtout, il reviendra malgré tout au juge d'apprécier les faits et, quand on ne peut jouer qu'en défense, on finit en général par encaisser des buts. Alors que les Panama Papers ont rappelé l'importance du travail des lanceurs d'alerte pour l'intérêt général, les eurodéputés adopteraient la semaine suivante une directive ouvrant un droit supplémentaire aux poursuites contre ceux qui ont permis ces révélations ? Mesdames et messieurs les eurodéputés, Le 1 4 avril, #SayNo, #StopTradeSecrets, protégez nos libertés et défendez l’intérêt général ! #STOPTRADESECRETS Liste des membres de la coalition européenne Anticor, ATTAC Spain, ATTAC France, Association Européenne pour la Défense des droits de l'Homme, Asociación Libre de Abogadas y Abogados, Centre national de coopération au développement, CNCD-11.11.11Correctiv.org, Germany, BUKO Pharma-Kampagne, CCFD-Terre Solidaire, CFDT Journalistes, CGT Ingénieurs, Cadres et Techniciens (UGICT-CGT), Collectif Europe et Médicament, >>> Infos n° 256 5 >>> Collectifde journalistes “Informer n'est pas un délit”, Comité de soutien à Antoine Deltour, Commons Network, Corporate Europe Observatory, Courage Foundation, DGB (Germany), Ecologistas en Acción, EcoNexus, European Network ofScientists for Social and Environmental Responsibility (ENSSER), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Fondation Sciences Citoyennes, Force Ouvrière-Cadres, Genewatch, GMWatch, Health and Trade Network, Inf'OGM, Institut Veblen, International Society of Drug Bulletins, La Quadrature du Net, Les économistes atterrés, Ligue des Droits de l'Homme, Observatoire Citoyen pour la Transparence Financière Internationale (OCTFI), OGM Dangers, Peuples Solidaires, Nordic Cochrane Centre, Pesticides Action Network Europe (PAN-Europe), Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires, Public Concern At Work, Solidaires, Lettre au Président de la République 1 5 avril 201 6 Monsieur le Président de la République, La Fédération syndicale unitaire souhaite exprimer son inquiétude quant à la manière dont est traitée actuellement la question des réfugié-es provenant de zones en guerre et des migrant-es, et plus particulièrement la prise en charge éducative des enfants. L'Europe peut faire face à l'urgence de la situation avec l'arrivée d'un million de réfugié-es ; cela représente à peine 0,2 % de sa population. Pour cela, elle doit mettre en place une coordination pérenne et renforcée de moyens humains, matériels et financiers permettant de porter secours et assistance aux populations. Mais le récent accord signé entre l'Union européenne et la Turquie n'est à nos yeux pas acceptable. Il ne prend pas en compte la situation des autres pays de la région qui ne vont bénéficier d'aucun soutien d'ampleur, alors que certains d'entre eux accueillent des réfugié-es au moins à la même hauteur que la Turquie. Il ne garantit en aucun cas pour les réfugié-es une prise en charge digne. A Calais, la destruction de la « jungle sud » est un exemple criant du manque de volonté dans notre pays de répondre correctement à la situation des migrant-es. Les politiques mises en œuvre le sont à court terme et négligent alors l'essentiel des réels besoins en termes de soins, santé, éducation, étude, travail, logement... Pour la FSU, les enfants et les jeunes doivent être pris en charge et scolarisés, car il en va de leur avenir, et de celui de leur pays d'origine. L’École laïque « du Chemin des Dunes » structure créée et portée par des réfugié-es et des bénévoles, soutenue par « Solidarité Laïque » et ses membres, dont la FSU, tente de pallier l’absence de toute proposition faite aux familles pour scolariser les enfants et, à notre connaissance, il est seulement prévu la création de 2 postes UP2A au centre Jules ferry pour la rentrée 201 6. L'évacuation même des réfugié-es ne règle aucun problème : ils se retrouvent à la rue, isolés ou éparpillés sur les zones côtières ou dans les grandes villes, créant des squats qui ne leur apportent aucune sécurité. D'autre part, 1 50 mineurs isolés étrangers à Calais pourraient prétendre à un regroupement familial en Grande-Bretagne, 200 autres pourraient être accueillis en France. C'est actuellement la justice qui souligne les manquements de l’État sur ce dossier. Alors qu'Europol annonce avoir perdu la trace 6 Infos n° 256 SumOfUs, Syndicat des Avocats de France (SAF), Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (SNCS – FSU), Syndicat National des Journalistes (SNJ), Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ-CGT), Syndicat de la Magistrature, Tax Justice Network, Transparency International France, WeMove.eu, Whistleblower-Netzwerk e.V., Germany, Xnet Communiqué 1 2 avril 201 6 de près de 1 0 000 mineurs sur les 1 8 à 20 derniers mois, que certains d'entre eux seraient, selon les déclarations du directeur général de France Terre d'Asile, Pierre Henry, « sous le joug de réseaux de prostitution ou de travail domestique », les services de l'État utilisent les tests osseux pour vérifier la minorité des enfants, tests pourtant dénoncés par le Comité consultatif national d'éthique, l'Académie nationale de médecine, le Haut conseil de la santé publique, le Défenseur des Droits et le Comité des Droits de l'enfant de l'ONU. La FSU dénonce ces pratiques. Enfin, le projet de loi relatif au droit des étrangers en France adopté le 1 8 février dernier par l’Assemblée nationale, après plus de dix ans de durcissement continu du droit des étrangers, pouvait donner l’occasion de revenir sur ces dispositifs tant décriés pour restaurer les droits des personnes étrangères. Or certaines mesures vont en sens inverse : enfermement des enfants en centre de rétention légalisé dans certaines situations, bannissement des personnes expulsées, possibilités d’accès à la justice restreintes, interpellations à domicile rendues possibles. Pour les malades étrangers, la mise à l’écart du ministère de la santé est officialisée : ce sont des médecins travaillant pour une agence du ministère de l’intérieur qui évalueront la nécessité de prise en charge médicale. Il est urgent de tout mettre en œuvre pour protéger les jeunes réfugié-es et migrant-es. Les valeurs défendues par notre pays, l'exigence de vivre dans le respect des droits de l'Homme, doivent nous conduire à être exemplaire en la matière. C'est en ce sens que nous vous demandons d'agir, Monsieur le Président, afin d'accueillir les migrant-es et les réfugié-es dans des conditions dignes, et d'intervenir pour que les textes relatifs aux droits des Enfants, notamment en termes d'éducation et de soins, soient respectés par la France. Nous vous demandons également de défendre auprès des gouvernements européens l'exigence qu'ils assument leurs responsabilités. Ce devoir de solidarité doit s’imposer à l'ensemble de l’Union européenne. Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de mes salutations respectueuses. Bernadette Groison Secrétaire Générale de la FSU Communiqué commun CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL La puissante journée de grève et manifestations rassemblant plus d’un million de personnes dans 260 villes a démontré la détermination sans faille des étudiant-es, lycéen-nes, salarié-es, privées d'emploi et retraité-es à obtenir Ie retrait du projet de loi travail et à conquérir de nouveaux droits sociaux. Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL réaffirment que dans un contexte de hausse du chômage, d'explosion de la précarité et de la pauvreté, ce texte va organiser une régression généralisée des droits, créer un dumping social entre les entreprises d’un même territoire et d’une même branche et aggraver les inégalités entre les salarié-es. Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, ce projet de loi travail ne créerait en aucun cas les emplois Communiqué commun CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL Les mobilisations des salarié-es, des étudiant-es et des lycéen-nes contre le projet de loi travail ne faiblissent pas. Face à l’entêtement du gouvernement à maintenir son projet, la détermination reste intacte et soutenue massivement par l’opinion publique. Grâce aux mobilisations, le gouvernement a reçu les organisations de jeunesse. Il doit maintenant répondre à leurs exigences. Les organisations syndicales seront vigilantes aux annonces qui seront faites BO n°1 3 du 31 /03/201 6 Brevet professionnel Création et modalités de délivrance de la spécialité Monteur en installations du génie climatique et sanitaire de brevet professionnel : modification pérennes nécessaires à la relance et à l’investissement. Le gouvernement doit entendre les milliers d'étudiant-es, de lycéen-nes, de salarié-es, de privé-es d'emploi et de retraité-es mobilisés massivement aujourd'hui dans la rue et dans les entreprises avec de nombreux appels à la grève. II doit entendre tous les citoyen-nes qui s'expriment, 70 % de la population estime en effet, qu'il faut retirer le texte, qu'il n'est pas amendable, sa philosophie globale restant inchangée. Les organisations syndicales signataires affirment une nouvelle fois que les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester, à se réunir, à s’organiser, tout en assurant la sécurité des manifestant-es. Elles confirment leur disponibilité pour rencontrer le gouvernement et faire des propositions de droits nouveaux en termes d'emploi, de salaires et pensions, de temps de travail, de protection sociale, de garanties collectives, de conditions de travail, de formation et de droits et libertés syndicales. Des propositions porteuses de progrès social et correspondant à la réalité du travail d'aujourd'hui et de demain. D’ores et déjà, de nouvelles journées de mobilisation avec grèves et manifestations sont prévues et ce dès le 5 avril à l’initiative des organisations de jeunesse. Les salarié-es se mobiliseront sous diverses formes, notamment avec l’interpellation des parlementaires. Le 9 avril, elles appellent à la réussite d’une nouvelle grande journée d’action de grèves et de manifestations. Si le gouvernement ne répond pas, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL resteront déterminées à poursuivre et amplifier la mobilisation pour obtenir Ie retrait du projet de loi travail et à conquérir de nouveaux droits sociaux y compris par les manifestations et la grève interprofessionnelle. Elles décident de se revoir le 6 avril. par le Premier ministre la semaine prochaine. Dans le même temps, elles réaffirment fermement leurs revendications de retrait de ce projet de régression sociale et la nécessité d’obtenir de nouveaux droits. Ce projet est irrespectueux des droits, conditions de travail et de vie des générations actuelles et à venir. La flexibilité et la précarité n’ont jamais été facteur de progrès et d’emploi. La mobilisation du samedi 9 avril doit unifier toutes les catégories sociales et professionnelles, toutes celles et tous ceux qui luttent pour le retrait de ce projet de loi et exigent des mesures de progrès social. Le gouvernement doit répondre ! Déterminées et conscientes de leurs responsabilités, les organisations syndicales appellent à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations le 28 avril 201 6. D’ici là, elles appellent à multiplier les initiatives pour faire entendre leurs revendications, préparer activement cette journée de grève et mobilisation par des rassemblements, interpellations de parlementaires, des manifestations et actions initiées au niveau local. Voie professionnelle Baccalauréat professionnel Organisation et accompagnement des périodes de formation en milieu professionnel circulaire n° 2016-053 du 29-3-2016 arrêté du 22-2-2016 - J.O. du 8-3-2016 -NOR MENE1608407C -NOR MENE1605434A Réussir l'entrée au lycée professionnel circulaire n° 2016-055 du 29-3-2016 -NOR MENE1608562C 31 mars 201 6 6 avril 201 6 Spécialité systèmes numériques : création et modalités de délivrance arrêté du 1-3-2016 - J.O. du 15-32016-NOR MENE1606239A Infos n° 256 7 Communiqué commun CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL organisations de jeunesse et de salariés qui restent toujours opposées à la loi Travail. Les organisations signataires rappellent une nouvelle fois que les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester, à se réunir, à s'organiser tout en assurant la sécurité des manifestants. Depuis plus d'un mois, les étudiant-es, lycéen-nes, salarié-es, privé-es d’emploi et retraité-es sont mobilisés pour exiger le retrait du projet de loi Travail en discussion au parlement. Le droit du travail doit aujourd'hui prendre en compte nombre d'enjeux (évolution technique et technologique, émergence de nouvelles technologies d’information et de communication, du numérique, transition écologique, évolution des besoins de la population...) et en mesurer les transformations induites sur le travail. L'enjeu est offrir des garanties et des droits en conséquence aux salariés des secteurs privé et public. A terme, cette remise en cause de pans entiers du Code du travail risquerait d'avoir aussi des conséquences sur le statut de la Fonction publique alors que les agents vivent déjà des situations dégradées. Les organisations syndicales dénoncent l'entêtement du gouvernement à maintenir son projet de loi Travail. Il doit les recevoir et entendre les revendications des salariés : emploi, salaires et pensions, temps de travail, protection sociale, garanties collectives, conditions de travail, égalité professionnelle femme/homme, santé au travail, médecine du travail, formation permettant des créations d'emplois stables et de qualité, droits et libertés syndicalesX des propositions porteuses de progrès social et correspondant à la réalité du travail d'aujourd'hui et de demain. Car dans un contexte de crise aggravé par une politique d'austérité, lutter contre la flexibilité, contre la précarisation des emplois est une nécessité. Baccalauréat professionnel Certificat d'aptitude professionnelle Circulaire de rentrée 2016 arrêté du 1-3-2016 - J.O. du 23-3-2016 -NOR MENE1606224A arrêté du 9-3-2016 - J.O. du 24-3-2016 -NOR MENE1606949A Le gouvernement a présenté le 11 avril dernier, des mesures importantes en faveur des jeunes (Aide à la Recherche du Premier Emploi, surcotisation des CDD, amélioration de la rémunération des apprentis, revalorisation des bourses, prolongation du droit aux bourses, création de places en BTSX.). Pour les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL ces annonces sont le fruit des fortes mobilisations des jeunes, à l’appel des organisations lycéennes et étudiantes au côté des salariés. Elles répondent aux revendications portées de longue date par les organisations de jeunesse. Les organisations seront particulièrement vigilantes sur la mise en œuvre de ces mesures pour améliorer la formation et l'insertion à l'emploi des jeunes. Pour autant, le désaccord sur le projet de loi reste entier. Et le 9 avril a permis à des milliers de personnes de toutes catégories sociales n'ayant pu se mobiliser jusqu'ici de s'inscrire dans le mouvement. L'opinion publique soutient cette mobilisation et de nombreuses initiatives se multiplient au niveau local. Le gouvernement doit poursuivre dans la voie du dialogue amorcé avec les organisations de jeunesse. Il doit aussi écouter les Les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) appellent l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéennes, retraité-es à se mobiliser à nouveau par la grève et à participer massivement aux manifestations le 28 avril prochain. Dès à présent, elles appellent à l'organisation d'assemblées générales dans les entreprises et administrations pour assurer le succès de cette journée et décider de la poursuite de l'action pour obtenir le retrait de la loi et l'obtention de nouveaux droits. Elles se saisiront du 1 er mai, pour donner à cette journée de solidarité internationale, un caractère particulier en pleine mobilisation contre le projet de loi Travail. 1 4 avril 201 6 BO n°1 5 du 1 4/04/201 6 Spécialité métiers de l'électricité et de ses environnements connectés : création Création du CAP conducteur d'engins : et modalités de délivrance travaux publics et carrières : modification circulaire n° 2016-058 du 13-4-2016 -NOR MENE1608893C BO n°1 4 du 8/04/201 6 Brevet professionnel Définition des épreuves et règlements d'examen des unités d'enseignement général : modification arrêté du 3-3-2016 - J.O. du 30-3-2016 -NOR MENE1606498A 8 Infos n° 256 Diplôme national du brevet Modalités d'attribution à compter de la session 201 7 note de service n° 2016-063 du 6-4-2016 -NOR MENE1609352N Communiqué de presse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL Le gouvernement a présenté le 11 avril dernier, des mesures importantes en faveur des jeunes (Aide à la Recherche du Premier Emploi, surcotisation des CDD, amélioration de la rémunération des apprentis, revalorisation des bourses, prolongation du droit aux bourses, création de places en BTS….). Pour les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL ces annonces sont le fruit des fortes mobilisations des jeunes, à l’appel des organisations lycéennes et étudiantes au côté des salariés. Elles répondent aux revendications portées de longue date par les organisations de jeunesse. Les organisations seront particulièrement vigilantes sur la mise en œuvre de ces mesures pour améliorer la formation et l'insertion à l'emploi des jeunes. Pour autant, le désaccord sur le projet de loi reste entier. Et le 9 avril a permis à des milliers de personnes de toutes catégories sociales n'ayant pu se mobiliser jusqu'ici de s'inscrire dans le mouvement. L'opinion publique soutient cette mobilisation et de nombreuses initiatives se multiplient au niveau local. Le gouvernement doit poursuivre dans la voie du dialogue amorcé avec les organisations de jeunesse. Il doit aussi écouter les organisations de jeunesse et de salariés qui restent toujours opposées à la loi Travail. Les organisations signataires rappellent une nouvelle fois que les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester, à se réunir, à s'organiser tout en assurant la sécurité des manifestants. Depuis plus d'un mois, les étudiant-es, lycéen-nes, salarié-es, privé-es d’emploi et retraité-es sont mobilisés pour exiger le retrait du projet de loi Travail en discussion au parlement. Le droit du travail doit aujourd'hui prendre en compte nombre d'enjeux (évolution technique et technologique, émergence de nouvelles technologies d’information et de communication, du numérique, transition écologique, évolution des besoins de la population...) et en mesurer les transformations induites sur le travail. L'enjeu est offrir des garanties et des droits en conséquence aux salariés des secteurs privé et public. A terme, cette remise en cause de pans entiers du Code du travail risquerait d'avoir aussi des conséquences sur le statut de la Fonction publique alors que les agents vivent déjà des situations dégradées. Les organisations syndicales dénoncent l'entêtement du gouvernement à maintenir son projet de loi Travail. Il doit les recevoir et entendre les revendications des salariés : emploi, salaires et pensions, temps de travail, protection sociale, garanties collectives, conditions de travail, égalité professionnelle femme/homme, santé au travail, médecine du travail, formation permettant des créations d'emplois stables et de qualité, droits et libertés syndicales… des propositions porteuses de progrès social et correspondant à la réalité du travail d'aujourd'hui et de demain. Car dans un contexte de crise aggravé par une politique d'austérité, lutter contre la flexibilité, contre la précarisation des emplois est une nécessité. Les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) appellent l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-nes, retraité-es à se mobiliser à nouveau par la grève et à participer massivement aux manifestations le 28 avril prochain. Dès à présent, elles appellent à l'organisation d'assemblées générales dans les entreprises et administrations pour assurer le succès de cette journée et décider de la poursuite de l'action pour obtenir le retrait de la loi et l'obtention de nouveaux droits. Elles se saisiront du 1er mai, pour donner à cette journée de solidarité internationale, un caractère particulier en pleine mobilisation contre le projet de loi Travail. Les Lilas 14 avril 2016