On introduit d`autre part les notations suivantes
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UNIVERSITÉ PARIS IX DAUPHINE UFR MATHÉMATIQUES DE LA DÉCISION DESS D'ACTUARIAT Année universitaire : 2002-2003 Mémoire d'Actuariat présenté en novembre 2003 devant l'Université Paris Dauphine et l'Institut des Actuaires MÉMOIRE CONFIDENTIEL POUR 10 ANS Par : Johanna AMAR Sujet : SUIVI DE L’ACTIVITÉ DE PRÉVOYANCE JURY : Alain BUTERY Olivia COLLET-HIRTH Jean-Pierre DIAZ Christian HESS Charles LEVY AXA France Vie Direction Technique Vie et Banque Service Technique et Gestion RÉSUMÉ : SUIVI DE L’ACTIVITÉ DE PRÉVOYANCE Mots clés : Prévoyance, Indicateurs de suivi de la prévoyance, Tableaux de bord, PSAP,Tables d’expérience, Loi de maintien en incapacité. Ma mission au sein d’Axa fut de travailler sur le suivi de l’activité de prévoyance individuelle. Dans un premier temps, j’ai participé à la mise en place d’un outil informatique qui permettra d’effectuer ce suivi. Pour ce faire, j’ai préalablement défini les études qu’il serait intéressant de mener pour maîtriser l’activité de prévoyance. Cela m’a permis de mettre en évidence les variables nécessaires au suivi de cette activité, qui devront figurer dans le référentiel de données à créer. Ce dernier reprendra l’historique des contrats de prévoyance, quel que soit le système de gestion dans lequel ces contrats sont gérés. Une fois ce référentiel mis en place, des tableaux de bord que j’ai préalablement construits pourront être générés, à tout moment et en continu. Ils feront ressortir des indicateurs fiables servant à suivre et piloter le risque de la prévoyance. Dans un deuxième temps, j’ai travaillé sur les Provisions Pour Sinistre A Payer. Cette étude a été restreinte aux garanties incapacité. J’ai tout d’abord étudié les formules déjà établies servant à calculer les provisions d’incapacité pour prestations en cours, afin de pouvoir émettre des hypothèses qui pourront servir à les « améliorer ». Cela m’a permis de mettre en lumière la problématique suivante : bien que disposant de tables d’expérience pour le maintien en incapacité certifiées, AXA utilise pour le calcul des provisions les tables du BCAC : pour évaluer ces provisions l’événement générateur du sinistre -accident ou maladie- n’est pas pris en compte, même si il affecte la loi de maintien en incapacité d’un sinistré. J’ai donc étudié l’impact de l’utilisation des tables d’expérience pour le calcul des PSAP par rapport à l’utilisation des tables du BCAC. Pour cela, j’ai pris en compte deux facteurs : le premier est dû au fait qu’on ne se base plus sur un portefeuille national, mais sur celui d’AXA, le deuxième est engendré par la distinction des sinistres générés par accident ou maladie lorsque l’on utilise des tables d’expérience. Globalement, les résultats montrent que la loi de maintien des assurés AXA se positionne en dessous de la table fournie par le BCAC, ce qui permet de diminuer les provisions en utilisant les tables d’expérience. 2 ABSTRACT : FOLLOW UP OF FORESIGHT ACTIVITY Keywords : Foresight, Indicator of foresight’s follow up, Reserve for claims admitted but not paid, Experience tables, Law of keeping updated incapacity. My mission at AXA was to work on the followup of the foresight activity. First, I participated in the setting up of a software utility which will allow this followup to be done. I started by defining the interesting points to study in order to control the foresight activity. This allowed me to point out the necessary variables for the followup of this activity. These variables will have to take part in the created data coordinate. This coordinate will consider the history of the foresight contracts, whatever the contract management system. Once this coordinate is set up, control panels which I have priorly built can be generated, and this at any time, and continuously. They will point out reliable indicators used to followand drive the foresight risk. Then, I worked on the reserve for claims admitted but not paid. This study was limited to the incapacity warranties. I started by studying the existing formulas used to compute the mathematical reserve for incapacity. The goal was to formulate assumptions that could help improve these formulas. This allowed me to highlight the following: although Axa has experience tables for the keeping up of certified incapacities, the company uses BCAC tables to estimate mathematical reserve : the event generating the claim -accident or sickness- is not taken into account in the evaluation of these mathematical reserve, even though it has an impact on the law of the keeping updated incapacity of a claim. I therefore studied how the use of experience tables affects the computation of the reserve for claims admitted but not paid, compared to when the BCAC tables are used. I took two factors into account: The first factor is the fact that the computation is no longer based on the national portfolio, but on Axa's portfolio; the second factor is due to the distinction made on the source of the claim whether it is accident or sickness for the use of the experience tables. Globally, reserves are less important when we use exprience tables. 3 REMERCIEMENTS Je remercie tout d’abord Sophie BLANC, mon maître de stage, de m’avoir proposé ce stage et de m’avoir si bien orienté pendant son déroulement . Je lui suis également reconnaissante de m’avoir intégrée à toute son équipe. Je tiens également à remercier Jean-Pierre REIGNIER, Alicia PINSARD et Mohamed BACCOUCHE, pour leurs précieux conseils. Mes remerciements s’adressent également à l’ensemble des membres du groupe AXA avec lesquels j’ai été amenée à travailler pour leur disponibilité . Avertissement : Ce mémoire contient des données sur des portefeuilles des sociétés du groupe AXA. L’ensemble de ces informations est strictement confidentiel pour une durée de 10 ans et ne pourra être consulté qu’en interne au groupe. La diffusion de ce mémoire en externe est donc limitée aux besoins de la soutenance pour l’obtention du diplôme d’actuariat devant le jury. 4 SOMMAIRE Introduction :Présentation de l'entreprise AXA ............................................................. p6 0.1 Historique du groupe ................................................................................ ……p6 0.2 Organisation d'AXA France ............................................................................. p7 0.3 La direction rechnique vie et banque ............................................................. p10 1ère PARTIE : MISE EN PLACE D'UN SYSTÈME PERMETTANT D'EFFECTUER LE SUIVI DE LA PRÉVOYANCE ........................................................................p11 1.1. L'activité de prévoyance au sein de la société AXA FranceVie ...................... p12 1.1.1. Définitions ...................................................................................................... p13 1.1.2. Étude du portefeuille de prévoyance d'AXA.................................................. p16 1.2. Élaboration d'un systeme cible. ......................................................................... p18 1.2.1. Objectifs ......................................................................................................... p18 1.2.2. Étude à mener pour le suivi de la prévoyance................................................ p18 1.2.3. Élaborartion du cahier des charges du système cible ..................................... p21 1.3. Mise en place des tableaux de bord. .................................................................. p22 2ème partie : ÉTUDES DES PROVISIONS POUR SINISTRES À PAYER:.........p25 2.1. Le cadre législatif ................................................................................................ p26 2.2. Études des formules utilisées par AXA ............................................................. p28 2.2.1. La charge certaine .......................................................................................... p28 2.2.2. La charge probabiliste ................................................................................... p32 2.2.3. Commentaires................................................................................................. p38 2.3. L'utilisation des tables d'expérience certifiées pour le calcul des provsions pour la prise en compte de l'événement générateur du sinistre...................... p39 2.3.1. Introduction .................................................................................................... p39 2.3.2. Présentation de la table du BCAC et des tables d'expérience ........................ p40 2.3.3. Mesure des effets liés à l'utilisation des tables d'expérience .......................... p43 CONCLUSION :.................................................................................................. P57 ANNEXES : ......................................................................................................p58 Annexe1 : Liste des produits de prévoyance Annexe2 : Cahier des charges du suivi cible Annexe3 : Tableaux de bord Annexe4 : Ventilation des sinistres ayant servi à construire les tables d'expérience par événement générateur 5 INTRODUCTION : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE AXA Après avoir rappelé l’historique du groupe, je vais présenter brièvement la structure AXA en France ainsi que le service dans lequel j’ai effectué mon stage. 0.1: Historique du groupe 1817 Naissance de la première société à l’origine d’AXA : « La Compagnie d’Assurances Mutuelles contre l’Incendie dans le département de la Seine et de l’Eure ». 1817 à 1946 Regroupement de nombreuses petites mutuelles régionales. 1946 à 1978 Achat de Provinces Unies et création du groupe Mutuelles Unies au Canada. Prise de contrôle de la Mutuelle Parisienne de Garantie en France. 1982 Prise de contrôle du groupe Drouot et de sa filiale d’assurance vie : La Vie Nouvelle. 1984 Naissance d’AXA avec Claude BEBEAR pour président. 1986 Prise de contrôle de la Providence et du Secours (groupe Présence). 1988 Lancement de la société : UNI Europe, première à naître de la restructuration. Accord avec la Compagnie du Midi pour constituer un réseau d’Assurances français. 1989 Création de la société AXA Assurances, suite à la fusion des 4 sociétés : Mutuelles Unies, Assurances Groupe de Paris (AGP), Présence et Drouot. 1991 Rachat de la société américaine Equitable (7ème assureur vie aux Etats-Unis). 1995 Rachat de la société australienne National Mutual (9ème assureur vie aux Etats-Unis), acquisition de la société Abeille-Ré. 1996 Simplification de la structure de holdings du groupe AXA, disparition du holding intermédiaire Midi Participations. Cotation à la Bourse de Wall Street, le New York Stock Exchange (NYSE), des actions de la société AXA sous forme de : American Depositary Shares (ADS). En novembre, rapprochement avec l’UAP. 1997 AXA a fait part de son intention de s’implanter en Chine dès l’ouverture du marché de l’assurance chinois aux assureurs étrangers. Fusion – absorption de la compagnie UAP par AXA. Le groupe AXA-UAP devient l’un des tous premiers acteurs mondiaux de l’assurance. 1998 Restructuration des activités d’AXA et de l’UAP France créant 3 entités : AXA Assurances, AXA Courtage et AXA Conseil. Le conseil d’administration décide de soumettre au vote de l’Assemblée Générale la disparition du nom UAP en 1998. 1999 AXA et l’ONA s’associent pour devenir le 2ème assureur marocain. L’offre sur Guardian Royal Exchange est déclarée totalement irrévocable. Avec près de 50 millions de clients dont 9 millions en France, et 755 milliards d’euros d’actifs gérés, le Groupe AXA figure parmi les leaders mondiaux de l'assurance et des services financiers. L’activité du groupe repose sur son activité d’assurance qui représente près de 95% de son chiffre d’affaires. Cependant les activités de banque et de gestion d’actifs sont en plein développement. Ce statut de leader mondial de l’assurance à été acquis au cours de multiples fusions. 6 0.2 L’organisation d’Axa France Jusqu’en 2002, l’activité d’assurance du groupe AXA en France était décomposée en trois sociétés juridiques, orienté Vie et IARD, toutes créées en 1998, chacune étant associée à un canal de distribution spécifique : -AXA Assurances La société juridique Axa Assurances est associée au canal de distribution par agents généraux. Elle est le résultat de la fusion d’Axa Assurances et du réseau grande branche agents généraux de l’UAP. Axa Assurances est pour rappel issue des fusions des groupe A.G.P, Drouot, Mutuelles Unies et Présence. Le réseau grande Branche de l’UAP correspond aux agents et courtiers de l’UAP. -AXA Conseil La société juridique Axa Conseil est associée au canal de distribution par agents spécialisés en vie et réseaux salariés. Elle est le résultat de la fusion en 1998 des réseaux salariés UAP et d’Alpha Assurances. Alpha Assurances correspond aux regroupements des agents vie spécialisés du groupe Drouot et le réseau salariés des Mutuelles Unies. -AXA Courtage La société juridique Axa Courtage est associée au canal de distribution par courtiers. Elle résulte de la fusion en 1998 de Axa Courtage et du réseau grande branche de l’UAP partie courtiers. Axa courtage est pour rappel issue des fusions des groupes A.G.P, Drouot, Mutuelles Unies et Présence. Le réseau grande Branche de l’UAP correspond aux agents et courtiers de l’UAP Les trois sociétés juridiques citées ci-dessous constituaient les réseaux de distribution d’Axa France qui se compose de 12000 commerciaux répartis comme suit : - 4300 Salariés Commerciaux - 3800 Agents Généraux - 1500 Courtiers - 1300 Agents mandataires - 500 Agents Généraux Vie Spécialisés - 350 Conseillers en Gestion de Patrimoine Depuis 2002, l’organisation du groupe a changé. Trois nouvelles sociétés juridiques ont été créées. Ces sociétés fonctionnent par activités/marchés et non par réseaux de distribution. AXA France recoupe toutes les activités vie des trois anciens pôles du groupe. AXA France I.A.R.D et AXA France Collectives recoupent les activités d’assurances non-Vie (or associations) du groupe. 7 Le changement d’organisation s’est accompagné de la création de dix nouvelles entités transversales orientées métiers. Ces entités ont pour objectifs de satisfaire les besoins des clients, d’optimiser les rapprochements entre ex-sociétés et ex-pôles et mettre en œuvre des actions stratégiques. • Les entités de relation clients AXA Particuliers / Professionnels est l’entité en charge de la relation avec les clients Particuliers et Professionnels, avant, pendant et après la vente. Organisée en 5 régions selon le découpage géographique d'AXA France, AXA Particuliers / Professionnels est une entité au fonctionnement très décentralisé, totalement intégrée au tissu économique local. Cette société à pour objectif de : - - Réaliser la distribution et la gestion de produits et services d’assurance et de protection financière (assurances dommages, assurances de personnes, vie, produits d’assistance, protection juridique, produits bancaires et de gestion privée) destinés à une clientèle de particuliers et de professionnels Développer la performance commerciale Maîtriser la rentabilité Manager l’ensemble des réseaux de distribution Chiffres-clés : Chiffres d’affaires : environ 11 milliards € (74% en Vie et 26% en IARD). Près de 9 000 collaborateurs, dont 5100 collaborateurs non commerciaux. Un réseau de distribution de 4 200 Agents Généraux dont 500 Agents Généraux Vie Spécialisés. AXA Entreprises est l'entité en charge de la relation commerciale avant, pendant et après la vente qui anime l’ensemble des réseaux de distribution, généralistes ou spécialisés sur son marché. Cette société à pour objectif de: - Conforter et développer la position commerciale du groupe sur le marché Entreprises (notamment des PME/PMI) Renforcer sa technicité pour asseoir durablement la rentabilité de ce portefeuille Renforcer sa compétitivité par une offre élargie Offrir une politique de souscription et de gestion rigoureuse, un service de qualité. 8 Chiffres- clés (estimation 2002): Chiffre d’affaires : 5,5 Mds € (3,9 Mds € en Collectives et 1,6 Mds € en IARD) Près de 110 000 entreprises clientes, 3 000 collaborateurs environ (1800 en Île-de-France, 1200 en province) en relation avec 4 000 agents généraux et 1500 courtiers environ. • Les entités de prestations internes Axa France Services à pour mission d’accompagner la transformation de l'entreprise au service de ses clients, ce qui suppose : - Définir la politique de service Concevoir, fabriquer et mettre en œuvre des solutions inhérentes à cette politique, en matière d’organisations, de processus et d’outils Définir, mettre en œuvre, maintenir, et faire évoluer nos systèmes d’information Piloter et gérer des prestataires extérieurs Piloter la qualité de service délivrée par l'entreprise à ses clients et à ses réseaux de distribution Garantir un bon niveau de fonctionnement de l’entreprise Axa France Support à pour mission de : - Définir en collaboration avec les entités de "pilotage" et "clientes" la politique de prestations (engagements, niveaux de services, priorités) Garantir l'efficacité des prestations fournies (qualité, coûts et satisfaction) Valoriser les métiers et développer les compétences des collaborateurs d'AXA France Supports Axa France Solutions à pour mission de : - Définir le positionnement stratégique clients en s'appuyant sur les études des attentes et besoins (clients/prospects) et en analysant les marchés Particuliers, Professionnels, Entreprises Assurer la conception, l’évolution, la diffusion et la promotion d’offres rentables sur les marchés des Particuliers / Professionnels et des Entreprises Concevoir et livrer les produits standard d’assurances, de finances et de services Etablir, mettre en œuvre et suivre les plans d’actions marketing et concevoir la communication publicitaire institutionnelle et produits Définir la politique technique (souscription, prévention, sinistres, réassurance) et mettre au point les éléments tarifaires et suivre la réglementation) Anticiper et suivre les engagements d’assurance et piloter les comptes techniques Suivre techniquement les portefeuilles, mesurer la rentabilité des produits et contrôler les risques 9 0.3 La Direction Technique Vie et Banque La Direction Technique Vie et Banque fait partie d’Axa France Solutions. Elles est décomposée en cinq services : - Le service Technique et Gestion Le service Comptes et Analyses Financières Vie Le service Produits et Normes Le service Contrats Spéciaux Courtiers et Partenariats Le service Technique Banque Ses missions principales sont : - Assurer l’élaboration technique des nouveaux produits Vie Individuelle et Banque de l’entreprise et de leurs évolutions, en lien avec Axa Particuliers / Professionnels et Axa Entreprises Élaborer les normes techniques, fixer les cadres contractuels (dont les conditions générales) et veiller au suivi de la réglementation Définir les règles de souscription et veiller à leur application Maîtriser et contrôler les risques techniques de l’entreprise Industrialiser et fiabiliser la production des comptes techniques et financiers Vie et mettre en œuvre l’ensemble des processus d’élaboration des comptes techniques Vie lors des arrêtés Analyser et mettre en œuvre les évolutions fiscales sur le portefeuille Vie Élaborer les critères de rentabilité en Vie et Banque Mon stage s’est déroulé au sein de la cellule prévoyance du service Technique et Gestion. 10 1ère PARTIE : MISE EN PLACE D'UN SYSTÈME PERMETTANT D'EFFECTUER LE SUIVI DE LA PRÉVOYANCE 11 1.1 : L’ACTIVITE DE PRVÉOYANCE AU SEIN DU GROUPE AXA Le secteur de la prévoyance regroupe principalement trois types de dommages corporels : l’incapacité temporaire, l’invalidité et le décès. Chez Axa, ces trois types de dommages sont adossés à des contrats sur des produits du type Temporaire, Mixte, Vie Entière, Capital Différé et Terme Fixe. Chacun de ces produits a une politique technique et un cycle de vie commun : Ma mission est basée sur la partie suivi du produit, notamment le provisionnement et le pilotage du risque. 12 1.1.1 : Définitions Je vais tout d’abord définir les principaux termes que l’on emploie dans le cadre de la prévoyance. - Prévoyance Lorsque l’on parle de prévoyance, il s’agit d’abord et avant tout de contrats pour lesquels il existe une tarification liée au risque de personne. - Accident Toute atteinte corporelle non intentionnelle de la part de l'assuré, provenant de l'action soudaine d'une cause extérieure. Les chocs émotifs et les états dépressifs, même consécutifs à un accident, sont considérés comme des maladies. - Maladie Toute altération de la santé constatée par une autorité médicale compétente et n'ayant pas pour origine un accident tel que défini ci-dessus. - Hospitalisation Tout séjour dans un établissement hospitalier privé ou public prescrit par un médecin pour y recevoir un traitement médical ou chirurgical nécessité par un accident, une maladie ou une maternité. - Événement On entend par événement, soit l'accident, soit la maladie. - Exonération L’exonération des cotisations peut prendre en pratique deux formes : ∗un remboursement des cotisations ∗un remboursement de cotisation et une exonération Dans le premier cas, l’assuré paye ses cotisations comme s’il n’était pas en arrêt et l’assureur lui rembourse la part de primes payées correspondant à la durée de son arrêt. Dans le second cas, l’assureur rembourse la part de quittance en cours correspondant à l’arrêt de l’assuré, et si l’arrêt s’étend sur plusieurs quittances, l’assureur les lui exonère. - Invalidité permanente C'est l'atteinte présumée définitive des capacités physiques ou mentales. Son importance est chiffrée par un taux déterminé par référence au barème prévu par la législation sur les accidents du travail, sans tenir compte de l'incidence professionnelle. - Invalidité permanente totale L'assuré est déclaré en invalidité permanente totale quand il est reconnu définitivement incapable de se livrer à la moindre activité professionnelle lui procurant gain ou profit, et dont le taux d'incapacité fonctionnelle est égal à 100 % par référence au barème prévu par la législation sur les accidents du travail. 13 - Invalidité professionnelle Tout état physique ou mental de l'assuré résultant d'un accident ou d'une maladie mettant celui-ci dans l'impossibilité totale permanente et présumée définitive d'exercer la profession indiquée aux conditions particulières et effectivement exercée au titre de profession principale à l'époque de l'événement. - Incapacité temporaire totale de travail L'assuré est considéré en incapacité temporaire totale de travail lorsque son état de santé, médicalement constaté, l'oblige à arrêter totalement et temporairement l'exercice de ses activités professionnelles par suite de maladie ou d'accident. - Ancienneté en incapacité Nombre de jours entre la date d’entrée en incapacité et la date de dernier jour d’incapacité reconnu par la compagnie (qu’il soit passé ou à venir) : on intègre donc les jours de franchise. - Franchise Période entre la survenance de l'événement ouvrant droit à indemnisation et le début de cette indemnisation. Cette notion ne porte que sur les garanties indemnités journalières (que l’on notera IJ) en cas d'incapacité temporaire de travail et exonération en cas d'incapacité temporaire totale de travail. Le nombre de jours de franchise et le type de franchise sont indiqués au contrat. ∗ Dans le cas d'une franchise absolue, les prestations débutent à l'expiration de celle-ci. Exemple : si l'assuré a choisi une franchise absolue de 30 jours, l'indemnité journalière sera versée à partir du 31ème jour d'arrêt de travail. ∗ Dans le cas d’une franchise semi-relative : un jour après le dernier jour de franchise et pendant une période de dFSR jours, l’assuré recevra pour chaque jour d’incapacité une somme égale à l’IJ de base pondérée par un coefficient CFSR (pendant dFSR jours, l’indemnité journalière est CFSR *IJ). A la fin de cette période de dFSR jours, si l’assuré est toujours en incapacité, son indemnisation quotidienne revient au montant de base de l’IJ. Exemple : Dans le cas d'une franchise semi-relative de 30 jours : Aucune indemnité n'est due les 30 premiers jours. A partir du 31ème jour et jusqu'au 90ème jour, il sera appliqué un coefficient de 1,5 à la différence entre le nombre total de jours d'arrêt et les 30 jours de franchise. Si l’arrêt dure 60 jours et les indemnités journalières s’élèvent à 15 € : nombre de jours indemnisés: (60 - 30) x 1,5 = 45 jours à 15 €. ∗ Dans le cas d’une franchise relative, un jour après le dernier jour de franchise, si l’assuré est toujours en incapacité il reçoit, lors du premier paiement, un complément d’indemnité égal au montant de l’IJ pondéré par le nombre de jours que dure la franchise. - Âge Différence de millésime entre l'année d'assurance ou la date de l'événement déclenchant les prestations et l'année de naissance de l'assuré. 14 - Consolidation Stabilisation d'un état de santé après accident ou maladie, laissant subsister des séquelles et n'étant plus susceptible d'évolution notable. - Délai d'attente Période pendant laquelle les garanties ne s'appliquent pas, malgré la prise d'effet du contrat. - Ratio S/P annuel de la garantie décès S (N)= Prestation décès versées en N + Variation des PM entre N-1 et N Primes commerciales acquises en N P Remarque : le niveau de cet indicateur peut énormément varier selon le type de portefeuille sous-jacent : en constitution, en rythme de croisière ou en run-off. - Ratio S/P de la garantie indemnités journalières : On peut utiliser 2 types d’indicateurs : • S/P par année de survenance N avec un suivi des années suivantes N+1, N+2… Prestations réglées de N à N + i + Variation des PSAP entre N et N + i S ( N , N + i ) i =0,1, 2 = Primes commerciales acquises en N P • S/P sur 3 ans pour une vision plus synthétique du risque incapacité. S Prestations réglées entre N - 2 et N + Variation des PSAPentre N - 2 et N (N ) = P Primes commerciales acquises entre N - 2 et N Le premier indicateur est plutôt un moyen de comparaison de la sinistralité d’une année à l’autre et un moyen de prévision (si les volumes de données sont suffisants) car le suivi N+1, N+2… indique des cadences du déroulé de la sinistralité. Le second permet plutôt d’obtenir un niveau moyen de risque sur une garantie qui couvre 3 ans maximum . - Rapport des montants souscrits : IJ Montant de l' IJ = Capital décès K Cet outil permet de mesurer l’antisélection et le risque de surconsommation d’IJ. 15 - BCAC Bureau Commun des Assurances Collectives. 1.1.2 : Etude du portefeuille de prévoyance d’AXA France Vie La liste des produits de prévoyance de la société AXA France Vie figure en annexe 1. Il s’agit à présent de donner les principales caractéristiques de ce portefeuille de prévoyance. On prendra en compte pour cette étude uniquement les contrats gérées sous les deux principaux système de gestion utilisées au sein d’AXA : ILIS (Individual Life Insurance Système) et RCV (Réseau Capitalisation Vie). Contrats de prévoyance en cours au 31/08/03 : ILIS : 258000 contrats en cours. RCV : 720000 contrats en cours. A présent, voici la structure du portefeuille par produit : Structure par produit du portefeuille 3% 5% 1% Mixte Temporaire Terme fixe Vie Entiere CD 23% 68% Cette étude permet d’identifier la répartition du portefeuille par produit : on constate que les produits mixes représentent 70% du portefeuille. 16 La structure du portefeuille selon le sexe est la suivante : R é p a r titio n d u p o r te fe u ille s e lo n le s e x e 100 80 59 70 60 6 4 ,5 Ho mme s Femmes 40 20 0 30 IL IS 41 3 5 ,5 RCV TO TAL Globalement, on peut dire que la proportion est de 35% de femmes et 65% d’hommes. Voici la répartition des assurés par année de naissance : on remarquera que la pyramide des âges de la population atteint son maximum sur la tranche 41-55 ans pour les assurés RCV et 46-60 ans pour ceux d’ILS. A g e d e s a s s u ré s s u r IL IS 18% 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% M o in s de 25 ans 2 6 -3 0 ans 3 1 -3 5 ans 3 6 -4 0 ans 4 1 -4 5 ans 4 6 -5 0 ans 5 1 -5 5 ans 5 6 -6 0 ans 6 1 -6 5 ans p lu s de 66 ans Age des asurés sur RCV 20% 15% 10% 5% 0% Moins 26-30 31-35 36-40 41-45 46-50 51-55 56-60 61-65 plus de ans ans ans ans ans ans 66 ans de 25 ans ans ans 17 1.2 : ÉLABORATION D’UN SUIVI CIBLE 1.2.1 : Objectifs L’un des objectifs du projet « Suivi et Pilotage de la prévoyance » est la mise en place d’un référentiel de données, pérenne et centralisé, permettant le suivi de cette activité. Ce référentiel devra de plus employer les normes en vigueur au sein de la Direction Technique Vie et Banque (DTVB), notamment par un accès aux données sous format SAS et de manière optimisée. Il devra permettre de disposer à tout moment et en continu de tableaux de bord et d’indicateurs fiables servant à suivre et piloter le risque de la prévoyance au regard de la rentabilité. Il devra également être pris en compte un impératif commercial, c’est à dire que tout en respectant les critères de rentabilité, les indicateurs devront mesurer l’impact au niveau des clients. Il faut d’abord définir les variables que l’on veut conserver dans le cadre du suivi. Pour ce faire, il faut envisager dans un premier temps le suivi au sens large en listant les études intéressantes que la DTVB désirera mener : ainsi nous ferons apparaître les variables nécessaires à ces études, qui seront constitutives des fichiers à créer. Dans un second temps, lorsqu’on sera assuré qu’il est possible de récupérer ces données (ce qui ne sera pas toujours le cas), et une fois le fichier complété, nous proposons des exemples de tableaux de bords qu’il serait intéressant d’automatiser dans le cadre d’un suivi récurrent de l’activité afin d’avoir des chiffres sur l’activité de façon simple et rapide tout au long de l’année. 1.2.2 : Les études à mener pour le suivi de la prévoyance Comme expliqué plus haut, il a fallu réfléchir aux études que la DTVB souhaiterait réaliser afin de pouvoir identifier les variables nécessaires à ces études, qui constitueront le fichier cible. Voici des exemples d’études qu’AXA pourrait mener dans le cadre du projet « suivi de l’activité de prévoyance » (la liste présentée ici n’étant pas exhaustive), afin notamment de : - mieux cibler sa clientèle potentielle et d’adapter au mieux les garanties qu’elle lui propose pour répondre à ses besoins et attentes. Quelle CSP n’est pas présente dans le portefeuille d’AXA ? Si ce n’est pas délibéré, comment attirer ces prospects ? Identifier les garanties (et leurs paramètres) les plus et les moins vendus. - de provisionner au plus juste. - de vérifier la tarification à posteriori et éventuellement de corriger le tarif pour les nouvelles souscriptions, en calculant le S/P par génération de contrat. 18 - de savoir si les surprimes sont correctes, en calculant le S/P par génération de contrats pour les garanties surprimées. - de suivre l’écart qui existe entre les tables réglementaires et la réalité du portefeuille de la société. - de construire de nouvelles tables d’expérience grâce aux informations sur les sinistres rattachées aux informations sur l’assuré. - mieux maîtriser la réassurance, aussi bien en terme de volumes de contrats à réassurer qu’au niveau du choix et de la négociation des traités de réassurance. En ce qui concerne le périmètre produit, nous nous permettons de proposer une liste exhaustive dans la mesure où le coût de la création de fichier ne varie pas que son périmètre soit restreint ou non. Toutefois, si le volume des données devenait trop important, nous pourrions alors décider de limiter le périmètre en ne retenant que les produits en affaire nouvelle et ceux pour lesquels le nombre de contrats en cours est le plus élevé. 1.2.2.1 : Les études générales Il s’agit de réaliser des études assez générales sur le portefeuille d’AXA pour mieux connaître ses clients. • Études envisageables : Quel est le profil type de nos clients : sexe, âge, situation familiale, CSP…. Type de garanties selon le profil du client : décès / incapacité / invalidité en distinguant les garanties assimilées au décès (comme invalidité permanente totale) des autres Type de franchise, durée de franchise selon le profil du client (âge, CSP, situation familiale, nombre d’enfants …) Croiser les variables descriptives clients et les garanties Répartition de notre portefeuille selon les montants de garanties La proportion de contrats surprîmés Isoler les clients qui ont plusieurs contrats et faire les même études sur ce périmètre réduit 1.2.2.2 : Étude des sinistres rares et graves : décès et invalidité Les évènements « rares » qui génèrent des sinistres coûteux doivent faire l’objet d’études particulières. On entend par événement « rare », le décès, l’invalidité totale et l’invalidité partielle. 19 • Études envisageables : Le S/P par génération de contrat (en dissociant les contrats surprîmés des autres) L’étude du taux moyen d’invalidité pour les invalidités partielles La durée moyenne de versement des prestations de rente invalidité L’âge moyen d’entrée en invalidité … Remarque : Dans le cadre de la souscription de garanties de prévoyance, il y a toujours une sélection médicale. Si cette sélection médicale est faite correctement, elle doit très fortement réduire le risque de sinistre maladie grave au cours des trois premières années de vie du contrat. Aussi, dans le cadre des études sur ce genre de sinistres, il faut faire attention à ne pas biaiser les résultats avec les affaires nouvelles récentes. Les études à mener sur les sinistres décès et invalidité doivent donc être faites selon l’ancienneté du contrat. 1.2.2.3 : Études des sinistres incapacité Il s’agit de l’incapacité totale ou partielle de travail. Même si l’effet de la sélection médicale est moins marqué sur ce type de garantie, il est quand même intéressant de faire des études de sinistralité incapacité par génération de contrat pour étudier l’évolution du comportement de l’assuré. Les études les plus courantes sur ce type de risque sont : La fréquence des arrêts de travail La durée d’un sinistre incapacité (le nombre de jours réglés) Ensuite ces études peuvent être segmentées selon • Le sexe de l’assuré • L’âge de l’assuré • La CSP de l’assuré • La classe de tarif de l’assuré • La zone géographique de résidence de l’assuré (code postal du lieu de résidence) • La cause du sinistre : accident / maladie / accident et hospitalisation / maladie et hospitalisation • La durée de la franchise • Si l’assuré est fumeur ou non fumeur (intéressant pour le produit Mastrelife, puisque sa tarification est basée sur ce critère) • La pathologie spécifique déclarée (certaines pathologies modifient les prestations à verser) • Le niveau du ratio S/P 20 1.2.3 : Élaboration du cahier des charges du système cible Nous avons pu élaborer une liste la plus exhaustive possible des variables nécessaires à ces études envisageables pour suivre l’activité de prévoyance. Cela nous a permis de rédiger un cahier des charges des fichiers SAS que nous souhaiterions obtenir. Par contre, en fonction de notre demande et des résultats de l’étude des systèmes de gestion (dans les groupes opérationnels), des arbitrages seront éventuellement faits : il n’est pas certain que toutes les données puissent être fournies. Une des problématiques qui s’est alors posée pour organiser les variables en fichier fut celle de stock / flux. En effet certaines données, bien que modifiables, sont connues à une date t ; d’autres – comme celles concernant les sinistres – doivent être enregistrées au fur et à mesure. Il faut ensuite savoir à quelle fréquence et comment agréger les flux, tout en tenant compte de la contrainte de volumes des fichiers, le suivi étant prévu sur une période assez longue. Notons aussi que certaines variables peuvent s’obtenir par différence du stock à une date donnée. Nous avons décidé de mettre toutes les variables afférentes aux clients, aux contrats et aux garanties dans le stock. Tout ce qui concerne les avenants, les sinistres et les primes sera traité en tant que flux. En outre, certaines variables ont des modalités prédéfinies (par exemple, la variable ‘fractionnement du paiement des primes’ peut prendre 4 valeurs : mensuel, trimestriel, semestriel, annuel). Or, il se trouve que dans la plupart des cas, ces modalités ne sont pas codées de la même façon dans ILIS et dans RCV. Il faut donc prévoir de recoder les modalités des variables de l’un ou l’autre de ces systèmes (voire les deux si aucun n’est « parlant ») pour pouvoir utiliser le fichier cible. En ce qui concerne le « stockage » de ces fichiers : - pour les fichiers stock : on peut envisager de créer des fichiers trimestriels, qui seraient conservés tout au long de l’exercice en cours, avec un archivage chaque 31 décembre - pour les fichiers flux : on pourrait stocker tous les flux trimestriels dans un fichier temporaire chaque trimestre, et créer en plus un autre fichier qu agrégerait les flux trimestriels des périodes écoulées depuis le début de l’année. On archiverait ensuite au 31 décembre le fichier de synthèse uniquement. Un exemplaire du cahier des charges de cette base est donnée en annexe2 21 1.3 : MISE EN PLACE DES TABLEAUX DE BORD A partir des fichiers cibles créés, la DTVB souhaiterait mettre en place un certain nombre de tableaux de bord qui permettront de suivre l’évolution de plusieurs indicateurs, selon deux axes directeurs : 1) Produits en affaire nouvelle / Produit en portefeuille (plus de souscription) 2) Garanties souscrites (décès, incapacité, invalidité) Cette segmentation permettra d’avoir un suivi par contrat (combien de garanties souscrites, combien de sinistres, montant des primes et des règlements…), afin ensuite de mieux connaître l’évolution de la sinistralité par produit. Le deuxième axe permettra d’analyser le coût pour la société des différentes garanties commercialisées. A partir de cela, nous pouvons proposer des exemples de tableaux de bord qui nous paraissent intéressants à automatiser dans le cadre d’un suivi récurrent de l’activité. Ils nous permettraient de suivre l’évolution d’indicateurs que nous détaillons ci-dessous, et de mener les études décrites plus haut. En fonction des données récupérées, les différentes études énumérées ci-après pourront être faites sur un historique le plus lointain possible. Au pire il faudra reprendre d’année en année les données précédentes pour les rapprocher des résultats de l’année en cours. C’est à partir de ces indicateurs que nous élaborerons les tableaux de bord. Axe : Produits en affaire nouvelle / Produits en portefeuille Pour chaque type de produit(en portefeuille, ou bien Affaire nouvelle), on veut connaître : • • • • • • Nombre de contrats en portefeuille Nombre d’affaires nouvelles pour les 4 derniers trimestres Nombre de contrats résiliés sur les 4 derniers trimestres Volume des décès Volume des contrats en incapacité et en invalidité Montants moyens de capital décès (ou de rentes lorsqu’elles sont liées au décès de l’assuré), d’IJ et de rentes invalidité servies aux assurés • Analyse du rapport S/P (au global des produits ouverts à la souscription et par produit) • Analyse du rapport IJ/K (au global des produits ouverts à la souscription et par produit) 22 Axe : Garanties souscrites Dans la suite , on notera : IJ : indemnités journalières Éxo : exonération de la prime en cas d’incapacité ou d’invalidité Garantie décès Les études distingueront les contrats surprimés de ceux qui ne le sont pas. Les indicateurs suivants seront déclinés par tranche d’âge, sexe et CSP : • Nombre de contrats sinistré • Calcul du S/P Garantie incapacité Les études distingueront les contrats surprimés de ceux qui ne le sont pas. Les indicateurs qui suivent seront évalués pour chaque tranche d’âge, CSP, type de franchise et zone géographique : • Nombre de contrats sinistrés avec une durée initiale supérieure à la franchise puis ceux avec une durée inférieure à la franchise • Nombre d’arrêts moyens et leur durée moyenne • Répartition des contrats avec IJ seule / Éxo seule / IJ + Éxo • Prestations moyennes versées pour chaque garantie • Evolution du S/P global et moyen (calculé en fonction des coûts moyens et des primes moyennes) puis par type de garantie (IJ / Éxo) Garantie invalidité Pour ce genre de garanties, les indicateurs seront segmentés par CSP et sexe : • Nombre de contrats sinistrés • Taux moyen d’invalidité, à détailler par type de garantie invalidité (IPT, IPP,…) • Âge moyen d’entrée en invalidité • Montant moyen de la rente versée • Évolution du S/P global et moyen (calculé en fonction des coûts moyens et des primes moyennes) puis par type de garantie (IJ / Éxo) On pourra également croiser ces deux axes pour étudier de plus près l’évolution de l’activité de prévoyance pour certains produits « phares ». L’annexe3 donne un exemple de ces tableaux de bords. (Dans la mesure où la création du système cible n’est pas achevée, il m’est impossible pour le moment de remplir ces tableaux). 23 Une fois ces tableaux complétés, on s’intéresse aux produits qui ont un mauvais ratio S/P. Plusieurs éléments peuvent être analysés pour tenter d’identifier les causes d’un ratio qui reste non « convenable » pendant plusieurs périodes : Au niveau des sinistres, identifier la garantie la plus coûteuse et étudier ses paramètres : - Vérifier que les tables d’invalidité conviennent au portefeuille de la société - Regarder si l’âge moyen de décès est cohérent avec la table En ce qui concerne ces deux suggestions, il se peut que les constatations soient fondées sur des volumes de données trop faibles pour que l’on puisse modifier les tables utilisées. - Essayer de jouer sur la franchise : regarder quel impact sur les prestations a un allongement de la durée - Idem pour les délais d’attente - On pourra également procéder à une exclusion des risques en limitant certaines garanties (dans leur durée, les montants remboursés ou encore l’âge de l’assuré) Au niveau des clients : - Vérifier que toutes les primes ont été perçues, et identifier les mauvais payeurs Pour les assurés incapables trop souvent, comparer la durée moyenne des arrêts à la franchise, regarder si il n’y a pas trop de sinistres juste après la souscription Peut-on isoler une « population à risque » de façon générale ? Y a-t-il antisélection? Si l’on exclut les clients les plus « coûteux », comment se trouvent impactés les résultats? Si une même garantie est sinistrée pour plusieurs produits, cela peut-il s’expliquer par des caractéristiques propres aux clients (comme la zone géographique pour les inondations par exemple) ? Vérifier que l’on a touché tous les profils clients sur l’ensemble du périmètre, et que chaque produit a atteint sa cible Impact de la réassurance : - Identifier les contrats qu’il serait préférable de céder en réassurance - Choisir le traité le plus adapté au risque couru et le tarif qu’il convient de lui appliquer Surprime - Faire le lien entre les variables des questionnaires sportifs et médicaux avec le montant et la durée de la surprime - Tester si le montant est assez élevé en regardant par exemple si la prime supplémentaire paye les surplus des prestations par rapport à la moyenne 24 2ème PARTIE : ÉTUDES DES PROVISIONS POUR SINISTRES À PAYER 25 2.1 : LE CADRE LEGISLATIF Toute société d’assurance est soumise à une réglementation stricte qui permet de limiter les risques de faillite en assurant sa solvabilité afin de protéger les assurés. Depuis 1990, le législateur a cherché à protéger et sécuriser les opérations de prévoyance en instaurant des règles de plus en plus exigeantes pour le provisionnement du risque incapacité / invalidité. En effet, avant la loi Evin du 31 décembre 1989, les organismes assureurs n’étaient soumis à aucune obligation en matière de provisions. Le principe de répartition imposait simplement que les primes de l’année couvrent les sinistres de l’année. En principe, les organismes assureurs utilisaient les méthodes proposées par le guide de l’assurance de groupe du Bureau Commun des Assurances Collectives (BCAC). Ce guide définit les trois provisions suivantes : - provision pour incapacité (pour couvrir les indemnités à verser à l’incapable). - provision pour rente en attente (lorsque l’assuré est en incapacité il y a un risque de passage en invalidité) - provision pour invalidité (pour couvrir la rente totale à verser à l’invalide). A l’époque, ces provisions étaient calculées sur la base des travaux réalisés par M. Wetzel dans les années 60 et la différenciation par âge était imprécise (loi de maintien des invalides entrés à 50 ans uniquement). Cependant rien n’obligeait réellement l’assureur à utiliser cette méthode ni même à provisionner ces risques. Dans un souci de protection de l’assuré, le législateur a donc imposé, par la loi Evin, certaines règles concernant les opérations de prévoyance complémentaire. Cette loi est le premier texte qui vise l’ensemble des organismes autorisés à pratiquer la prévoyance collective complémentaire. L’article 7 de cette loi introduit notamment une obligation de provisionnement puisque « l’engagement doit être couvert à tout moment pour tous les contrats ou conventions souscrits, par des provisions représentées par des actifs équivalents ». Puis, l’arrêté du 28 mars 1996 crée l’article A 331-22 du Code des Assurances sur les provisions de prestations d’incapacité et d’invalidité. Contrairement à la loi Evin, cet article s’applique aussi bien aux opérations individuelles que collectives. Il introduit : - Les tables «officielles » du BCAC de maintien en incapacité de travail et invalidité, servant de base au calcul des provisions. - La possibilité d’utiliser une loi de maintien certifiée. - Le taux d’actualisation à appliquer. 26 « le calcul des provisions techniques de prestations d’incapacité et d’invalidité est effectué à partir des éléments suivants : 1°) les lois de maintien en incapacité de travail et en invalidité indiquées en annexe (de l’article ou de la note du BCAC du 27 août 1993). Toutefois, il est possible pour une entreprise d’assurances d’utiliser une loi de maintien établie par ses soins et certifiée par un actuaire indépendant de cette entreprise, agréé à cet effet par l’une des associations d’actuaires reconnues par la commission de contrôle des assurances. 2°) un taux d’actualisation qui ne peut excéder 75% du taux moyen des emprunts de l’Etat français calculé sur base semestrielle, sans pouvoir dépasser 4,5% . » « Les dispositions du présent arrêté sont applicables à compter du 1er janvier 1997. » Cependant, les organismes assureurs concernés ont la possibilité d’étaler sur 5 ans, soit jusqu’au 31/12/2001, la charge qui résulterait de l’utilisation des tables pour le calcul des provisions. Dans cette partie, nous nous intéresserons au cas particulier des provisions de maintien en incapacité. 27 2.2 : ÉTUDES DES FORMULES UTILISÉES PAR AXA POUR LES SINISTRES INCAPACITÉ La provision de maintien en incapacité, passée à la date d’inventaire, se décompose en deux parties : - une charge certaine (CC) qui correspond au montant des indemnités non encore payées mais que l’on reconnaît devoir à l’assuré (ce décalage s’explique car les règlements ne sont pas journaliers) une partie probabiliste qui évalue la charge de la prestation future au titre de l’incapacité en utilisant une table de maintien en incapacité journalière. Chacune de ces charges aura une expression différente selon le type de franchise (absolue, relative, semi-relative), et le moment auquel a lieu la date de fin d’arrêt par rapport à la date de fin de franchise. 2.2.1 : La charge certaine Plusieurs cas sont à distinguer selon que la durée du sinistre dépasse la durée de la franchise ou pas et selon le fait qu’un règlement ait déjà eu lieu ou pas. D’une façon générale, la charge certaine est égale par définition au produit du montant journalier de l’IJ par le nombre de jour reconnus sinistrés mais non encore indemnisés On notera dans la suite : dfranc : durée de la franchise dFSR : durée pendant laquelle l’indemnisation majorée dans le cas de la franchise semirelative 1er cas : la date de fin d’arrêt est incluse dans la période de franchise Alors, par définition de la franchise, la charge certaine est nulle. 28 2ème cas : la date de fin d’arrêt sort de la période de franchise, et aucun règlement n’a été effectué Cas d’une franchise absolue Charge certaine Début du sinistre Fin de la période de franchise absolue Date de fin d’arrêt reconnue Il faut retirer de la période de sinistre reconnue le nombre de jours de franchise, puisqu’ils ne sont pas indemnisés. CC = IJ * (date de fin arrêt – date début d’arrêt + 1 – dfranc ) Cas d’une franchise relative Par définition de la franchise relative, si la date de fin d’arrêt sort de la période de franchise, tout se passe comme si on indemnisait l’assuré même pendant la franchise. Charge certaine Début du sinistre Fin de la période de franchise relative CC = IJ * (date de fin arrêt – date début d’arrêt +1) 29 Date de fin d’arrêt reconnue cas d’une franchise semi-relative • date de fin d’arrêt a lieu avant que dfranc + dFSR ne se soient écoulées Tout se passe comme si on recevait le montant IJ * CFSR pendant la période d’arrêt, la durée de franchise étant déduite. Charge certaine dfranc Début du sinistre dFSR : on indemnise IJ*CFSR Date de fin d’arrêt reconnue CC = IJ * CFSR * (date de fin arrêt – date début d’arrêt + 1 – dfranc ) • date de fin d’arrêt a lieu après que dfranc + dFSR ne se soient écoulées On reçoit IJ * CFSR pendant la période dFSR, puis IJ pendant la période d’arrêt, les 2 périodes de franchise déduites. Charge certaine dfranc dFSR : on indemnise IJ*CFSR on indemnise IJ Début du sinistre Date de fin d’arrêt reconnue CC = IJ * [CFSR * dFSR + 1*(date de fin arrêt – date début d’arrêt + 1 – dfranc – dFSR ) ] 30 3ème cas : la date de fin d’arrêt sort de la période de franchise, et un règlement a déjà été effectué. Cas d’une franchise absolue ou relative On paye la période non encore indemnisée Charge certaine Début du sinistre Fin de la période de franchise absolue Règlement Date de fin d’arrêt reconnue CC = IJ * (date de fin arrêt – date de dernier règlement IJ ) Cas d’une franchise semi-relative • la dernière indemnisation ainsi que la date d’arrêt a lieu avant que dFSR ne se soit écoulée. On paye une indemnité IJ * CFSR pendant la période qui reste à indemniser. Charge certaine dfranc Début du sinistre dFSR : on indemnise IJ*CFSR Règlement Date de fin d’arrêt reconnue CC = IJ * CFSR *(date de fin arrêt – date de dernier règlement IJ) 31 • la dernière indemnisation a lieu avant que dFSR ne se soit écoulée et la date d’arrêt survient après. Charge certaine dFSR : on indemnise IJ*CFSR dfranc Début du sinistre on indemnise IJ Règlement Date de fin d’arrêt reconnue CC = IJ * [CFSR * (date début d’arrêt + dfranc + dFSR – 1 – date de dernier règlement) + 1*(date de fin arrêt – date début d’arrêt + 1 – dfranc – dFSR )] • la dernière indemnisation a lieu après que dFSR ne se soit écoulée. On rembourse le montant de l’IJ pendant la période non encore indemnisée. Charge certaine dfranc dFSR Début du sinistre Règlement Date de fin d’arrêt reconnue CC = IJ * (date de fin arrêt – date de dernier règlement IJ ) 32 2.2.2 : La charge probabiliste Il s’agit d’une somme sur l’ensemble des jours que l’assuré peut potentiellement passer en incapacité de l’indemnité journalière qu’AXA est susceptible de verser. On introduit pour la suite les notations suivantes : E[] symbolise la partie entière. PincFABS (x; ancINC; dfranc) est la provision, sur les contrats ayant une franchise absolue de dfranc jours, pour prestations d’incapacité en cours versées à un assuré entré en incapacité à l’âge x et étant toujours dans cet état au bout de ancINC jours (ou reconnu pendant au moins ancINC jours). - PincFR (x; ancINC; dfranc) est la provision, sur les contrats ayant une franchise relative de durée dfranc, pour prestations d’incapacité en cours versées à un assuré entré en incapacité à l’âge x et ayant une ancienneté d’incapacité de ancINC jours (ancienneté au dernier jour d’arrêt de travail reconnu au jour du calcul). - PincFSR (x; ancINC; dfranc) est la provision, sur les contrats ayant une franchise relative de dfranc jours, pour prestations d’incapacité en cours versées à un assuré entré en incapacité à l’âge x et dont le nombre total de jours d’incapacité reconnus au jour du calcul est ancINC. - x est l’âge de l’assuré à la date de consolidation. - CC est la charge certaine. - ancINC est le nombre de jours entre la date de l’entrée en incapacité et la date du dernier jour d’incapacité reconnu (à venir ou passé).[peu importe l’impact de la franchise sur le paiement des jours d’arrêt reconnus]. Par exemple : date d’entrée en incapacité = le 12 mars 2003 ; date du dernier jour de l’arrêt de travail (reconnu au jour du calcul) =16 avril 2003 ➠ ancINC = 36 jours. - dfranc est la durée de la franchise absolue exprimée en nombre de jours. - dFSR est le nombre de jours où l’indemnité est payée à un taux supérieur à 1. - CFSR coefficient multiplicateur à appliquer à l’indemnité de base pour déterminer la prestation journalière versée pendant les jours de rattrapage de la franchise. - Ne est le nombre total de jours indemnisables au titre du sinistre en cours prévu au contrat (il ne faut pas déduire le nombre de jours déjà indemnisés au titre de ce sinistre). - θ est le taux d’actualisation annuel . − P est la durée en jours correspondant à l’intervalle entre deux dates de versements des IJ − IJ = valeur (appréciée au jour du calcul) de l’indemnité journalière à devoir au premier jour de prolongation potentielle de l’arrêt de travail reconnu par la compagnie au jour du calcul. − T est le nombre de jours entre la date de calcul (prise en compte pour l’actualisation) et la date du premier jour d’incapacité à imputer à ce sinistre. - 33 Le premier terme de la somme dépend de la position de la fin de la franchise par rapport à l’ancienneté en incapacité. → La somme débute une fois la période de franchise écoulée dans le cas où l’ancienneté en incapacité est plus courte que la durée de franchise. Charge probabiliste Survenance du sinistre Fin d’incapacité reconnue Fin de la franchise Début indemnisation Fin de la période indemnisable Schéma 1 → Dans le cas contraire, c’est l’ancienneté en incapacité qui constitue le premier terme de la somme. Charge certaine Survenance du sinistre Fin de la franchise Début indemnisation Charge probabiliste Fin d’incapacité reconnue Fin de la période indemnisable Schéma 2 Le dernier terme de la somme est la plus petite valeur entre : → 1094 ( égal à 3*365 – 1), car d’après la réglementation, l’incapacité ne dure au maximum que 3 ans : au-delà, on considère que l’individu est invalide. → dfranc + Ne – 1, dans le cas où le contrat peut octroyer des remboursements sur une période Ne plus courte. De façon générale chaque terme j de cette somme peut s’exprimer ainsi : montant de l’indemnité journalière à verser actualisé à la date de calcul de la provision, multiplié par la probabilité p d’être encore en incapacité j jours après la date du dernier jour d’incapacité reconnu (notée ancINC) . Cette probabilité p se calcule à partir d’une table de maintien en incapacité qui donne la valeur des lx(t) : nombre d’assurés d’âge x encore en incapacité t jours après la survenance du sinistre. p= l x ( j + 1) l x (ancINC ) 34 Evaluons la provision d’incapacité pour prestation en cours (provision de maintien en incapacité). Pour fixer les idées, situons-nous dans le cas où les prestations sont payables par versements périodiques à partir du premier jour du mois suivant la date de fin de franchise. Cas d’une franchise absolue PincFABS (x; ancINC; dfranc) = CC + Min ( d franc + N e −1 ; 1094) l x ( j + 1) × ∑ j = max {d franc ; ancINC } l x ( ancINC ) (1 + θ ) IJ {( )} Max j − ( d franc − P ) ; 0 2 + P −T d franc + P× E 2 P 365 Pour expliquer le terme d’actualisation, aidons nous d’un schéma : d franc P/2 jours P jours P jours Début de l’arrêt P jours j On fait l’hypothèse que la fin de la période de franchise survient au 15 du mois si P=30, en milieu de trimestre si P = 90… Sur l’intervalle de temps couvert par la somme ci-dessus, plusieurs versements de prestations vont avoir lieu. Si l’on veut évaluer la valeur actuelle de cet engagement, il faut actualiser le montant de chaque IJ au moment du début du sinistre. L’actualisation de chacune des prestations ne se fera pas sur le même intervalle de temps puisque plusieurs paiements ont lieu à des moments différents. Pour l’actualisation, on prendra en compte le nombre arrondi de périodes écoulées à la date j. Ceci afin de répartir les P indemnités journalières calculées entre les deux dates de versement les plus proches. Arrondi inférieur : actualisation d franc Début de l’arrêt P/2 jours P jours P jours j 35 P jours Arrondi supérieur : actualisation P/2 jours d franc P jours P jours Début de l’arrêt P jours j : Paiement Or l’actualisation ne doit pas avoir lieu au moment du début d’arrêt, mais à la date de calcul. On retranche donc T jours (le nombre de jours entre le début d’arrêt et la date de calcul prise en compte pour l’actualisation) pour arriver à cette date. T jours Début de l’arrêt Date de calcul j Enfin, vu que l’on dispose d’un taux annuel θ, on ramène le nombre de jours précédemment calculés à une proportion d’année en divisant par 365. Cas d’une franchise relative PincFR (x; ancINC; dfranc) 1 × (1 + θ ) d franc − T + P 365 2 ≈ PincFABS(x; ancINC; dfranc) l x (d franc + 1) × IJ × d franc × l x (ancINC ) + 1{ancINC≤ dfranc} Commentaires : D’après la définition de la franchise relative, si l’assuré est encore incapable après le dernier jour de franchise, il reçoit, le lendemain de celle-ci une indemnité égale à IJ*dfranc. Et, si au moment du calcul, l’ancienneté en incapacité est postérieure à la franchise, ce complément est inclus dans la charge certaine, puisque versé le lendemain de celle-ci (cf : schéma 2). Si ce n’est pas le cas, en plus de la provision faite en cas de franchise absolue, il faut provisionner ladite indemnité supplémentaire ; et pour cela, il faut la multiplier par la probabilité d’être encore en incapacité après le dernier jour de franchise. Encore une fois, le montant de l’IJ est actualisé. 36 Cas d’une franchise semi-relative PincFSR (x; ancINC; dfranc) ≈ IJ × C FSR × PincFABS(x ; ancINC ; Min ( d franc + min {N e ; d FSR }−1 ; 1094) l ( j + 1) x × ∑ l x (ancINC ) j = max {d franc ; ancINC } (1 + θ ) dfranc + 1 {( d FSR ) )} Max j − ( d franc − P ) ; 0 2 + P −T d franc + P× E 2 P 365 + 2nd terme P2incFABS(x ; ancINC ; dfranc + dfranc) dfranc dFSR : on indemnise IJ*CFSR Début du sinistre Date de fin d’arrêt reconnue on indemnise IJ Date de fin d’ indemnisation maximale Commentaires : Cette provision est composée de deux termes : - Dans le contexte de ce type de franchise, une fois les dFSR + dfranc jours écoulés, les indemnités journalières sont versées de la même façon que dans le cas de la franchise absolue. C’est pour cela qu’on retrouve la PincFABS, appliquée à une franchise de dFSR + dfranc jours. - Il faut également provisionner le montant journalier IJ * CFSR que l’on reçoit pendant les dFSR jours, une fois les dfranc jours de franchise semi-relative écoulés. Cette partie correspond au deuxième terme. Les mêmes raisonnements permettent d’établir les formules concernant les provisions pour exonération. 37 2.2.3 Commentaires Deux éléments peuvent être soulignés par rapport à ces formules : 1°) Le dernier terme de la somme. Prenons le cas par exemple d’un individu ayant souscrit une garantie incapacité donnant droit à des indemnisations sur trois ans, c’est à dire 1095 jours, avec une franchise de 30 jours. Si l’on passe la provision à l’ouverture du sinistre (ancINC = 0), la provision va se faire sur 1094 – 30 + 1=1065 jours, alors que l’indemnisation peu durer ( et donc « coûter ») 1095 jours. Pour remédier à cela, il aurait fallu que le dernier terme de la somme soit simplement dfranc + Ne –1, et non pas Min (dfranc + Ne –1 ;1094). Si c’est cette dernière alternative qui a été retenue, c’est parce que la table du BCAC qui sert de base au calcul de ces provisions s’arrête aux 1095 jours. Ce point là ne sera pas traité dans la suite de ce mémoire. 2°) Evènement générateur du sinistre. Aucune différence de provision n’est faite que le sinistre ait été causé par une maladie ou un accident. Or il se trouve que le maintien en incapacité n’est pas identique dans chacun de ces deux cas : on pourrait améliorer la perception du risque encouru en opérant cette distinction, et ajuster ainsi la provision passée. Cela pourrait s’avérer d’autant plus profitable qu’il existe des garanties, voire des produits comme Primordial accident, qui ne proposent des indemnités que dans le cas où le sinistre a été généré par accident. 38 2.3 : L’UTILISATION DES TABLES D’EXPÉRIENCES CERTIFIÉES POUR LE CALCUL DES PROVISIONS POUR LA PRISE EN COMPTE DE L’ÉVENEMENT GÉNÉRATEUR DU SINISTRE. 2.3.1 Introduction Actuellement, chez AXA, ce sont les tables du BCAC qui sont utilisées pour calculer les provisions de maintien en incapacité. Or, ces tables ont été construites à partir d’observations menées sur une population particulière : les salariés des principales compagnies françaises d’assurance qui présente des caractéristiques précises telles que, la catégorie socioprofessionnelle, une sur-représentation de certaines tranches d’âge par rapport à d’autres, une répartition hommes/femmes particulière. Et comme ces facteurs impactent directement le risque incapacité (fréquence et durée), la population couverte par les garanties incapacité d’une compagnie d’assurance particulière ne présente pas forcément les mêmes caractéristiques. Le niveau de sinistralité observé sur cette population pourra donc s’écarter sensiblement de celui donné par les tables BCAC. L’organisme assureur risque alors de se retrouver en situation de sur-provisionnement ou de sous-provisionnement en utilisant ces tables. Par ailleurs, le montant provisionné est le même, que le sinistre ait été généré par un accident ou bien une maladie, puisque la table du BCAC n’opère pas la distinction. Or, le risque de maintien n’est pas le même dans les deux cas : on pourrait penser dans un premier temps qu’une maladie génère un maintien en incapacité plus long – et donc une provision plus élevée – qu’un accident. Il serait donc intéressant de voir que deviennent ces provisions si l’on prenait en compte l’évènement générateur de l’entrée en incapacité. Une table d’expérience construite en fonction de la population couverte et de la sinistralité observée sur cette population, permettra alors d’apprécier de manière satisfaisante le risque supporté. Dans ces différents cas de figure, l’outil tables réglementaires n’est pas adapté aux garanties et n’est donc pas un outil optimal pour le calcul des provisions, d’où l’avantage d’utiliser les tables d’expérience. Il se trouve que plusieurs tables d’expérience ont été certifiées, selon que l’incapacité ait été causée par une maladie ou bien un accident. On vérifie à travers ces tables l’hypothèse précédente selon laquelle la maladie allonge la durée de maintien en incapacité par rapport à l’accident. 39 Il s’agit donc ici de comparer les PSAP de maintien en incapacité obtenues en utilisant la table réglementaire fournie par le BCAC et interpolée en jours avec les PSAP obtenues en utilisant les tables d’expérience certifiées. Dans le cadre de ce stage, à partir de la procédure existant sur excel qui calcule les provisions avec la table du BCAC, nous avons crée une autre procédure qui permet le calcul de ces mêmes provisions à partir des différentes tables expérience certifiées. Pour évaluer l’impact des tables d’expérience sur les PSAP, on s’intéressera à la partie probabiliste puisque les tables n’interviennent pas dans le calcul de la charge certaine. 2.3.2 Présentation de la table de maintien en incapacité du BCAC et des tables d’expérience. ⇒ La table de maintien du BCAC Elle a deux entrées : en colonne l’âge de l’assuré au moment de son entrée en incapacité et en ligne son ancienneté en incapacité depuis la survenance du sinistre. Le BCAC prend en compte des assurés qui deviennent incapables de 23 à 65 ans (âge maximum couvert par ce genre garantie) et l’ancienneté en incapacité est donnée mensuellement jusqu’au 36ème mois. Si l’on calcule les PSAP à partir de cette table, le traitement sera le même que le sinistre soit avec ou sans hospitalisation, en cas de maladie ou accident. Pour employer la table réglementaire du BCAC qui est mensuelle avec les formules de calcul précédentes qui ont une structure journalière, il a fallu procéder à une interpolation linéaire. La formule de linéarisation utilisée est : l x; j +1 30 ≈ E [ ]+ 1 − j30+ 1 × l j +1 30 j +1 x;E 30 j +1 + −E 30 [ ] × l 40 j +1 30 j +1 x;E +1 30 ⇒ Les tables d’expérience Huit tables ont été créées. - 2 tables de maintien en incapacité pour les garanties IJ et exonération en cas d’accident sans hospitalisation dépendant des franchises : Acc1 et Acc2 - 2 tables de maintien en incapacité pour les garanties IJ et exonération en cas de maladie sans hospitalisation dépendant des franchises : Mal1 et Mal2 - table de maintien en incapacité pour les garanties IJ et exonération en cas d’accident avec hospitalisation : Acc qd hospi - table de maintien en incapacité pour les garanties IJ et exonération en cas de maladie avec hospitalisation : Mal qd hospi - table de maintien en incapacité pour les garanties IJH en cas d’accident. - table de maintien en incapacité pour les garanties IJH en cas de maladie. Ce sont les franchises qui différencient les table1 et table2 A table1 correspond les franchises « courtes » : 15/15 et 30/7. A table2 correspond les franchises « longues » : 30/30, 60/30, 90/7, 60/60, 90/90. où le premier nombre correspond à une franchise en cas de maladie et le second à celle en cas d’accident La multiplicité de ces tables permet de calculer les PSAP en distinguant maladie ou accident, les cas d’hospitalisation ainsi que la durée de franchise. Comme spécifié plus haut, nous nous intéresserons ici qu’au cas des garanties IJ et exonération. En outre, nous n’accorderons pas d’importance au facteur d’hospitalisation, qui ne fait pas l’objet de l’étude décrite ci-dessus. Nous donnons ici quelques particularités de ces tables qui pourront justifier dans la suite de cette étude certaines hypothèses : 1°) Contrairement au BCAC, ces tables donnent le maintien en incapacité au delà de la franchise. 2°) Au moment de leur construction, le volume de données étant insuffisant après un an d’ancienneté en sinistre, les tables de maintien ont été raccrochées à celle du BCAC. (pour mal2 le raccordement s’est fait après 300 jours seulement) 3°) Toujours à cause du manque d’observation, les intervalles d’âge couverts par les tables étaient initialement les suivants : Acc1 : 22 –55 ans Acc2 : 26 – 54 ans Mal1 : 22 – 57 ans Mal2 : 24 –57 ans 41 Pour prendre en compte l’ensemble de l’intervalle [23 ;65], les tables d’expérience ont été raccordées au BCAC. Or celles-ci sont exprimées en fonction de l’ancienneté en incapacité, depuis le jour d’entrée en incapacité, alors que les tables d’expérience considèrent un maintien en incapacité une fois la franchise achevée. Pour procéder au raccordement, il a fallu retraiter la table du BCAC, en la décalant pour que le nouveau niveau l0 corresponde au maintien une fois la franchise écoulée. Pour savoir de combien de jours on doit la décaler, on a considéré l’échantillon qui a servi de base à la construction des tables, et on regardé quelle était la franchise qui leur était principalement appliquée. Cela a conduit à prendre une franchise de 7 jours pour Acc1, et de 30 jours pour Acc2, Mal1 et Mal2 Le tableau ci-dessous indique le pourcentage de franchise inférieure ou égale à la franchise utilisée pour le raccordement. Table Franchise prise en compte Pourcentage d’arrêt avec pour le raccordement en franchise inférieure ou jours pour la certification égale à la franchise de raccordement Accident 1 7 * Accident2 30 93 % Maladie 1 30 100% Maladie 2 30 60% * : pour la certification, même si les franchises d’accident1 sont toutes égales à 7 ou 15, c’est un raccordement de 7 jours qui été choisi Si l’on note TE, une des tables Acc2, Mal1 et Mal2, le raccordement s’est finalement fait ainsi, pour chaque âge x non pris en compte initialement et pour chaque ancienneté t allant de 0 à 1095 jours : l xTE (t ) = l xBCAC (t + 30) l xBCAC (30) De même pour la table Mal1 : l acc1 x l xBCAC (t + 7) (t ) = BCAC l x (7) Remarque : pour les tables d’expérience qui débutent avant 23 ans: on a fait la moyenne sur les âges inférieurs à 23 ans. 42 2.3.3 Mesure des effets liés à l’utilisation des tables d’expérience Il s’agit ici de comparer les PSAP de maintien en incapacité obtenues en utilisant la table réglementaire fournie par le BCAC et interpolée en jours avec les PSAP obtenues en utilisant les tables d’expérience certifiées. Les différences trouvées devront être expliquées par deux facteurs : - effet du à l’utilisation de tables d’expérience, plutôt que des tables réglementaires (effet portefeuille). effet du au fait que les tables d’expérience différencient les maintiens en incapacité dus aux accidents, et ceux dus aux maladies, alors que la distinction n’est pas faite dans les tables réglementaires et que la maladie fait perdurer le maintien en incapacité (effet événement générateur). 2.3.3.1 « Création » des tables d’expérience toutes causes, accident et maladie Etant donné que nous disposons des informations ayant été utilisées lors de la construction des tables d’expérience donnant, pour chaque âge d’entrée en incapacité, les volumes de sinistres dus à une maladie ou un accident, pour chaque type de franchise (courte ou longue), il a été possible d’établir une ventilation des sinistres par événement générateur. (Annexe3) Nous avons alors pu « construire » une table d’expérience toutes causes à partir des tables d’expérience segmentées en utilisant les proportions ainsi établies. Nous la noterons « EXP TC » . De façon formelle : On pose Ax , Bx , Cx et Dx les pourcentages de « sinistres » acc1, acc2, mal1 et mal2 à un âge x. Soit t une ancienneté en incapacité une fois la franchise écoulée. Pour obtenir le nombre d’individus d’âge x encore en incapacité après t jours quelque soit la cause du sinistre, on calcule : l xtoutescauses (t ) = l xacc1 mod (t ) × Ax + l xacc 2 (t ) × B x + l xmal1 (t ) × C x + l xmal 2 (t ) × D x Remarques : - Les tables acc2, mal1 et mal2 intègrent une franchise de 30 jours. Par contre acc1 ne comprend une franchise que de 7 jours. J’ai donc ramené cette dernière à une francise de 30 jours, que j’ai noté ‘acc1mod’. Dans la suite, par abus de langage on assimilera l’ancienneté en indemnisation (c’est à dire l’ancienneté une fois la franchise écoulée) à l’ancienneté en incapacité. La table d’expérience toutes causes établie donne donc le maintien en incapacité une fois la période de franchise terminée. - La table obtenue, n’est utilisable que ponctuellement : étant donné qu’elle a été créée à partir d’une ventilation des sinistres donnée, si celle-ci change, la table n’est plus applicable. 43 Des tables Accident et Maladie ont également été établies en utilisant le même principe. Elles sont respectivement notées « EXP ACC » « et EXP MAL » . Voici graphiquement les écarts entre les tables pour des assurés dont le sinistre est survenu à leur 30 ans, 40 ans et 50 ans. L’ancienneté en incapacité y sera exprimée en nombre de jours. Il aurait été intéressant d’avoir cette comparaison pour les assurés entrés en incapacité à 60 ans, vu les maintiens plus importants pour cet âge. Mais les tables d’expérience ont été raccrochées à celles du BCAC dès 54 ans . Comparaison des différentes tables 30 ans 12000 BCAC 10000 EXP TC EXP ACC 8000 EXP MAL lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 300 350 400 ancienneté en incapacité Comparaison des différentes tables 40 ans 12000 10000 BCAC EXP TC 8000 EXP ACC EXP MAL lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 15044 200 250 ancienneté en incapacité Comparaison des différentes tables 50 ans 12000 BCAC EXP TC EXP ACC EXP MAL 10000 lx 8000 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 ancienneté en incapacité 350 400 De façon générale, on peut dire que le maintien en incapacité toutes causes du portefeuille AXA est moins important que lorsque l’incapacité a été générée par une maladie, mais plus important qu’une incapacité causée par accident. Ceci confirme l’hypothèse émise page 39 selon laquelle « une maladie génère un maintien en incapacité plus long – et donc une provision plus élevée – qu’un accident ». Mais dans les 3 cas, ce maintien est mois important que celui de la table du BCAC . 2.3.3.2 L’effet portefeuille Pour évaluer l’impact sur notre risque dû à l’effet portefeuille, il nous faut à présent comparer la table d’expérience toutes causes qui vient d’être « fabriquée » à celle du BCAC (elle aussi ramenée à une franchise de 30 jours). Raisonnons à partir des formules de provision pour maintien en incapacité, en faisant toutefois quelques simplifications : - On suppose que tous les montants d’IJ sont de 1euro. - On prend un taux d’actualisation à 0% (ce qui nous fait surestimer le niveau des provisions). Ces hypothèses ne sont pas gênantes dans la mesure où l’on étudie un écart entre risques et non pas entre montants de provision. - On supposera que le maintien ne dépasse pas un an. En effet, au delà de cette période un raccordement avec le BCAC a été effectué. La comparaison de deux tables est donc inutile. On note « anc » l’ancienneté en incapacité. 45 Schématiquement, notre provision devient alors : P= l xTC ( j ) si on utilise la table Expérience toutes cause. ∑ TC j = anc l x ( anc ) P′ = l xBCAC ( j ) ∑ BCAC (anc) si on utilise la table du BCAC. j = anc l x 365 365 Lorsqu’on calcule la provision à constituer pour un sinistre survenu, l x (anc) est une constante. De plus, pour chaque âge x, on peut approximer le nombre d’individus encore en incapacité en fonction de l’ancienneté en incapacité : les l x ( j ) donnés par les différentes tables peuvent être exprimés par une fonction polynomiale de degré 3, en procédant à une régression polynomiale. La somme des carrés résiduelles (R²) qui est un indicateur de l’écart de cette courbe de tendance avec la courbe à estimer est toujours supérieure à 97%, ce qui est tout à fait satisfaisant pour retenir l’approximation proposée. Un polynôme du 2nd degrés ne permettait pas d’obtenir une approximation correcte. Et rajouter un 4ème degrés ne faisait qu’alourdir les calculs sans pour autant améliorer de façon significative le R². Table de maintien en incapacité du BCAC à 30 ans 12000 données originelles 10000 8000 lx Polynomial (données originelles) 6000 4000 2 R = 0,9958 2000 0 0 100 200 300 ancienneté en incapacité 46 400 ~ ~ On a donc l xTC ( j ) = a~j 3 + b j 2 + c~j + d Et comme l xTC (anc) est une constante, on pose ~ ~ b c~ d a~ a = TC , b = TC , c = TC , d = TC l x (anc) l x (anc) l x (anc) l x (anc) Et donc finalement : l xTC ( j ) = aj 3 + bj 2 + cj + d TC l x (anc) On procède de même pour la table du BCAC et on trouve : l xBCAC ( j ) = a ′j 3 + b ′j 2 + c ′j + d ′ BCAC l x (anc) L’écart entre P et P’ se résume donc à une différence entre ces 2 polynômes : 365 ∑ (a − a ′) j P − P′ = 3 + (b − b ′) j 2 + (c − c ′) j + (d − d ′) j = anc Or, on sait que : n ∑ j= j =0 n(n+1) 2 n ∑j = 2 (n+1)(n+ 12 )n 3 j =0 n ∑ j3 = j =0 n2(n+1) 4 2 On a de plus : 365 365 anc −1 j = anc j =0 j =0 ∑ j=∑ j− ∑ j (Idem avec j 2 et j 3 ) 47 D’où, (365)2 (366)2 (anc − 1) 2 (anc) 2 ′ P − P' = (a − a ) − 4 4 (366)(365.5)(365) (anc)(anc − 0.5)(anc − 1) + (b − b′) − 3 3 (365)(366) (anc − 1)(anc) + (c − c ′) − + (d − d ′)[366 − anc ] 2 2 Présentons à présent des résultats numériques. Ils ont été effectués pour 5 âges d’entrée en incapacité : 30, 35, 40, 45, 50 et 54 ans. P − P' pour diverses ancienneté en P' incapacité au delà de la franchise : 1, 30, 60, 150 et 240 jours. Pour chacun d’eux, nous avons calculé le rapport (En fait, vu que les données ont été ramenées à un maintien en incapacité une fois la franchise de 30 jours terminée, ces dates reviennent à estimer les provisions faites si l’assuré a respectivement 30, 60, 90, 180 et 270 jours d’ancienneté en incapacité). Comparaison de la table du BCAC et de la table d'expérience toutes causes 30 ans 12000 BCAC EXP TC 10000 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 ancienneté en incapacité 48 300 350 400 C o m p a r a is o n d e la ta b le d u B C A C e t d e la t a b le d 'e x p é r ie n c e to u t e s c a u s e s 35 ans BCAC EXP TC 12000 10000 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 a n c ie n n e té e n in c a p a c ité Comparaison de la table du BCAC et de la table d'expérience toutes causes 40 ans 12000 10000 BCAC EXP TC 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 ancienneté en incapacité 49 250 300 350 400 Comparaison de la table du BCAC et de la table d'expérience toutes causes 45 ans 12000 BCAC EXP TC 10000 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 ancienneté en incapacité Comparaison de la table du BCAC et de la table d'expérience toutes causes 50 ans 12000 BCAC 10000 EXP TC 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 ancienneté en incapacité Comparaison de la table du BCAC et de la table d'expérience toutes causes 54 ans 12000 BCAC EXP TC 10000 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 ancienneté en incapacité 50 300 350 400 Voici les résultats obtenus pour le calcul du rapport Age * 1 30 60 100 150 200 240 P − P' : P' 30 ans 35 ans 40 ans 45 ans 50 ans 54 ans -28,07% -27,83% -25,04% -20,71% -17,37% -14,29% -8,29% -22,63% -23,93% -21,09% -16,38% -14,67% -8,75% -8,37% -16,50% -20,55% -16,99% -12,04% -10,56% -7,00% -7,51% -17,96% -20,92% -17,98% -14,47% -15,47% -12,46% -10,56% -20,15% -23,63% -20,32% -15,28% -14,87% -9,45% -8,74% -26,29% -30,18% -25,84% -18,98% -15,55% -10,96% -11,49% * anciennetés en incapacité hors franchise. Rappel : P = provision calculée à partir da la table d’expérience toutes causes. P’ = provision calculée à partir de la table du BCAC. Pourcentage de variation des provisions théoriques estimées avec le BCAC ou avec la table d'expérience toutes causes 0% 0 pourcentage de variation -5% 50 100 150 200 250 ancienneté en indemnisation -10% -15% -20% 30 ans 35 ans 40 ans 45 ans 50 ans 54 ans -25% -30% -35% 51 Commentaires : A 30 ans, plus l’ancienneté en incapacité est élevée, plus les écarts diminuent. Ceci s’explique par le fait que la table d’expérience toutes causes est toujours en dessous de celle du BCAC : si on mesure les écarts après 180 jours d’ancienneté, on ne prend plus en compte les écarts observés auparavant. Par contre, pour les autres tables, les 40 premiers jours environ, la table d’expérience toutes causes se trouve au dessus de celle du BCAC, c’est pour cela que l’écart au bout de 60 jours est supérieur à celui de 30 jours. Une fois les 40 jours passés, on peut faire le même constat que pour les tables à 30 ans et tirer les mêmes conclusions : l’écart s’estompe quand l’ancienneté augmente. Si on raisonne à ancienneté fixée, on se rend compte que c’est aux âges extrêmes, 30 et 54 ans, qu’on obtient les écarts les plus grands et à 40 ans que ces écarts sont les moins creusés. Cela s’explique par la structure du portefeuille. 2.3.3.3 Effet événement générateur A présent, on veut mesurer l’impact de la prise en compte de l’évènement générateur sur les provisions. Cela se fait en comparant la table d’expérience toutes causes à la table d’expérience accident. Situons nous dans le cas où les garanties souscrites ne donnent lieu à une indemnisation que dans le cas où le sinistre fait suite à un accident. (c’est le cas du produit Primordial accident). On pose alors P ′′ = l xACC ( j ) ∑ ACC (anc) si on utilise la table Accident j = anc l x 365 On a cette fois : l xACC ( j ) = a ′′j 3 + b′′j 2 + c ′′j + d ′′ l xACC (anc) 52 On mesure l’écart de provisionnement : (365)2 (366)2 (anc − 1) 2 (anc) 2 − P ′′ − P = (a ′′ − a ) 4 4 (366)(365.5)(365) (anc)(anc − 0.5)(anc − 1) + (b′′ − b) − 3 3 (365)(366) (anc − 1)(anc) + (c ′′ − c) − + (d ′′ − d )[366 − anc ] 2 2 Notons toutefois que, même si il n’est pas clairement apparent, un effet dû à la répartition des sinistres selon leur cause subsiste. Cela est du au fait que la table d’expérience toutes causes ainsi que la table accident dépendent d’une répartition donnée de ces sinistres. Comparaison de la table d'expérience toutes causes avec la table d'expérience accident 30 ans 12000 EXP TC EXP ACC 10000 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 ancienneté en incapacité 53 300 350 400 Comparaison de la table d'expérience toutes causes avec la table d'expérience accident 35 ans 12000 EXP TC EXP ACC 10000 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 ancienneté en incapacité Comparaison de la table d'expérience toutes causes avec la table d'expérience accident 40 ans EXP TC EXP ACC 12000 10000 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 ancienneté en incapacité Comparaison de la table d'expérience toutes causes avec la table d'expérience accident 45 ans lx 12000 EXP TC 10000 EXP ACC 8000 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 ancienneté en incapacité 54 300 350 400 Comparaison de la table d'expérience toutes causes avec la table d'expérience accident 50 ans 12000 EXP TC EXP ACC 10000 lx 8000 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 350 400 ancienneté en incapacité Comparaison de la table d'expérience toutes causes avec la table d'expérience accident 54 ans 12000 EXP TC EXP ACC 10000 8000 lx 6000 4000 2000 0 0 50 100 150 200 250 300 ancienneté en incapacité Voici les résultats numériques obtenus pour le calcul du rapport P''−P : P 1 30 60 100 150 200 240 30 ans -8,86% -3,31% 4,22% 12,80% 13,40% 0,12% -0,80% 35 ans -13,89% -11,99% -11,97% -7,22% -7,69% -6,97% -8,17% 40 ans -13,41% -11,29% -10,16% -7,38% -7,54% -7,35% -4,80% 45 ans -11,75% -12,45% -11,88% -9,84% -8,69% -6,88% -5,68% 50 ans -16,27% -14,42% -11,08% -7,56% -4,85% -3,63% -5,51% Rappel : P = provision calculée à partir da la table d’expérience toutes causes. P’’ = provision calculée à partir de la table d’expérience accident. 55 54 ans -15,64% -13,20% -12,29% -9,02% -7,34% -4,45% -6,22% Commentaires : Comme lors de la comparaison entre les tables du BCAC et celles d’expérience toutes causes, plus l’ancienneté en incapacité est grande, plus l’écart va diminuer. Il faut tout de même remarquer que pour 30 ans, dès 90 jours d’ancienneté, on a un résultat positif. Graphiquement, on voit bien que dès 180 jours d’ancienneté en incapacité la table accident passe au dessus de la table d’expérience toutes causes : les accidents pour cet âge , une fois le stade de 3 mois en incapacité atteint, génèrent des maintiens plus durables que la maladie. Si les tables n’étaient pas segmentées, les garanties accident auraient donc été sousprovisionnées. Si on raisonne à ancienneté donnée, on remarque que c’est à 30 ans que les écarts entre les deux tables sont les plus marqués : sans doute à cet âge, les accidents restent très fréquents. Pourcentage de variation des provisions théoriques estimées avec la table d'expérience toutes causes ou avec la table d'expérience accident 15% 10% 5% ancienneté en incapacité 0% lx 0 50 100 150 -5% -10% -15% -20% 56 200 250 30 ans 35 ans 40 ans 45 ans 50 ans 300 54 ans CONCLUSION Dans un premier temps, nous avons mis en place la structure de la base de données en prévoyance. Une fois que celle-ci sera alimentée, elle permettra de compléter à tout moment et en continu des tableaux de bord que nous avons construits. Ceux-ci feront ressortir des indicateurs fiables servant à suivre et piloter le risque de la prévoyance. Dans un second temps, l’étude du provisionnment des garanties incapacité a fait ressortir qu’on pourrait diminuer le montant des provisions en utilisant des tables d’expérience. Le raccordement des tables d’expérience avec celle du BCAC nous a permis de faire cette étude uniquement pour des assurés entrés en incapacité avant 55 ans, et pour des provisions ne couvrant qu’un an de maintien en incapacité. C’est à cause de ces constatations, que dans la pratique, les provisions sont encore calculées en se basant sur la table du BCAC. En effet, il se trouve que la pyramide des âges de la population atteint son maximum sur la tranche 41-55 ans pour les assurés de RCV et 46-60 ans pour ceux d’ILS. Ce sont donc pour ces assurés, qui sont amenés à vieillir encore, que nous risquons de constituer le plus de provisions. Et pour eux, il est indifférent d’utiliser l’une ou l’autre des tables. De plus, 70% des garanties incapacités souscrites le sont sur une durée de 3 ans. Le raccordement des tables d’expérience après un an d’ancienneté ne nous permet pas d’étendre avec certitude les résultats obtenus en théorie à la réalité des sinistres de la société. On peut tout de même d’ores et déjà supposer que des tables d’expérience qui donneraient le maintien en incapacité jusqu’à 3 ans, et quel que soit l’âge d’entrée en incapacité du sinistré, généreront des provisions moins élevées que la table du BCAC. Tous les outils informatiques ont été mis en place dans le cadre de ce stage afin de pouvoir évaluer les provisions qui seraient réellement à constituer avec de telles tables, et ainsi vérifier cette hypothèse. 57 ANNEXES 58 ANNEXE 1 : LISTE DES PRODUITS PRÉVOYANCE SUR RCV, RÉSEAU 5 PRODUIT CODE PROD Alizé Retraite RE Areval 7 A7 Epargne Océan OC Optimixte OM Areval4 A4 Spécial jeunes SJ Multi Mixte 2000 MM Compte Retraite CR Compte Epargne UAP CE Capital Epargne EE Areval 3 A3 Areval 4 T4 Euractiel NP Optiretraite OR Super Mixte Familiale SMF Compte Epargne UAP PP Temporaire TE Mixte MXT Retraite Océan Professionnel IO Retraite Océan 82 RO Ditation 2000 et Dotale DO Vie entière Areval AE Opti Mixte TM Optiretraite Areval ARR Areval 6 et Areval 4 AP Endos (temporaire prime END unique) Prevoyance dotation Retraite PDR Dotale Intégral Populaire DT Temporaire VP1 E/P * * * * * * * * Légende : En gras: Produits en cours de commercialisation Dans la colonne E/P, le symbole * signifie qu'il s'agit d'un contrat d'épargne avec une garantie complémentaire de prévoyance 59 LISTE DES PRODUITS PREVOYANCE SUR RCV, RESEAU 6 PRODUIT Espace Retraite Areval 6 Terme Fixe Temporaire Compte Retraite Pierre Assur UGICIA Vie entière Espace Retraite Professionnel Pierre Assur UGIF Areva Quinquennal PCRS Temporaire Quinquennal Mixte Compte Epargne UAP Compte Epargne UAP Areval 7 Pierre Assur UGICOMI Acta Vie Assur Retraite UGICIA Rentes viagères Assur Retraite UGIF Veed ACA Temporaire Vie entière Areval Temporaire Mixte Temporaire Temporaire Areval 4 et Areval 6 Temporaire Quinquennal Temporaire Progreval Val Assur Alto Temporaire CDA Temporaire Temporaire Val Assur Aedificandi Education Areval ENDOS (remporaire à prime unique) Temporaire CODE PROD PI A6 TFX TS CR PAS VEN IP PAG AR6 TAA EP TE TQ1 MXT PP CE A7 PAU AVI ASR RVD ARU VDA TV1 AE TCC MSP TC1 VI1 AP TSP TQ2 PV1 PRG VAA VP1 CDA TCP TR1 VAE EDA END Temporaire TDL E/P * * * * * * Prév via NT Prév via NT Prév via NT TV2 60 PRODUIT Temporaire CODE PROD TC2 CDS CDS Temporaire TSL Temporaire VR1 Temporaire VIP Temporaire Quinquennal Bon Prévoyance Temporaire Plan Collec Sup Retaite Temporaire Temporaire TG TLV QUI BRP CVP PC TR2 TRE E/P Légende : En gras: Produits en cours de commercialisation Dans la colonne E/P, le symbole * signifie qu'il s'agit d'un contrat d'épargne avec une garantie complémentaire de prévoyance 61 LISTE DES PRODUITS PREVOYANCE SUR RCV, RESEAU 7 PRODUIT Mixte Multi Ajustable Areval 7 Ajustable 1975 Temporaire Ajustable 1972 Familiale 1968 Prévalor 1975 Vie Entière Multivalor avec AP Familiale 1972 Temporaire Ajustable 1968 Plan Libre Prévoyance Prévalor 1972 Familiale 1958 Prévalor 1968 Ajustable 1963 Performance Optimum Vie Entière Areval Vie Entière Areval T79 Ajustale 1958 Multi ajustable sans AP Temporaire Multivalor sans AP Temporaire Mixte Ajustable 75 Dotale Nuptiale Mixte CODE PROD MAP A7 A75 TS A72 F68 P75 V48 MVP F72 TE A68 PL P72 F58 P68 A63 V AE AE T79 A58 MA T MV VP1 A75 DN M Légende : En gras: Produits en cours de commercialisation 62 ANNEXE 1 : LISTE DES PRODUITS DE PREVOYANCE SUR ILIS POUR AXA COURTAGE : PRODUIT MASTER LIFE ANNUEL CODE PROD 89284 MASTER LIFE DEGRESSIF MASTER LIFE ANNUEL 2000 89304 90204 MASTER LIFE DEGRESSIF 2000 90224 MASTER LIFE EMPRUNTEUR 90234 2000 PROTECTION CAPITALE 90304 DEGRESSIF 2000 BIPP 86214 TEMPORAIRE AVENIR SECURITE NEWPREV ANNUEL 89324 UNIPREV 89264 TERME FIXE SIMPLE 89464 PROTECTION CAPITALE ANNUEL 89374 MASTER LIFE EMPRUNTEUR 89314 APCAPI RETRAITE 89594 MIXTE REVALORISABLE 89504 AGEPLAN (PP) 86224 PROTECTION CAPITALE 90294 ANNUEL 2000 CIF PREVOYANCE 89254 MIXTE (EX-MU) 89554 NEWPREV ANNUEL 2000 90244 VIE ENTIERE REVALORISABLE 89414 PREV TONTINE 90094 NEWPREV DEGRESSIF 89344 PROTECTION CAPITALE 89384 DEGRESSIF UNIP 89274 VIE ENTIERE A EFFET DIFFERE REVALO TOUJOURS MIXTE PAI VIE ENTIERE TEMPORAIRE PLUS VIE ENTIERE REVALORISABLE 89584 89484 89514 89404 89424 PRODUIT CODE PROD QUINQUENNALE 90024 TEMPORAIRE CROISSANTE MIXTE SICAVEX 3P TEMPORAIRE QUINQUENNALE AGIRC PAI TERME FIXE MIXTE CNP 89544 90014 89454 89564 TEMPORAIRE ANNUELLE 90044 COFAST LIFE ANNUEL MIXTE (EX-AGP) NEWPREV DEGRESSIF 2000 VIE ENTIERE AVENIR SECURITE TEMPORAIRE DEGRESSIVE MASTER LIFE QUINQUENNAL CAPITAUX DIFFERES PAI TERME FIXE REVALO TERME FIXE COMPLETE MIXTE SICAVEX VIE ENTIERE A EFFET DIFFERE 89354 89494 90264 89434 TEMPORAIRE A PRIME LISSEE COFAST LIFE DEGRESSIF PROTECTION CAPITALE MADELIN MASTER LIFE QUINQUENNAL 2000 AGEPLAN (VL) TEMPO QUINQUENALE COFAST LIFE DEGRESSIF 2000 PROTECTION MADELIN 2000 MIXTE PATERDEX En gras: Produits en cours de commercialisation 63 89364 89394 90214 86234 90034 90284 CAPITALE 90314 PREVOYANCE COMPL COFAST LIFE ANNUEL 2000 NEWPREV QUINQUENNAL NEWPREV QUINQUENNAL 2000 CHATEAUDUN HORIZON Légende : 89294 89604 89444 89474 89534 89574 89524 90124 90274 89334 90254 86634 ANNEXE 1 : LISTE DES PRODUITS DE PREVOYANCE SUR ILIS POUR AXA ASSURANCE : PRODUIT PRIMORDIAL ACCIDENT PRIMORDIAL CARTE PRIMORDIAL DEGRESSIF PRIMORDIAL PRIMORDIAL NIVEAU 1 PRIMORDIAL MADELIN AGEPLAN (PP) CODE PROD 85234 85244 85254 80254 85204 85274 85884 PRIMORDIAL REFLEX 80934 MIXTE [DROUOT] 86124 TEMPORAIRE QUINQUENNAL 86154 RENOUVELABLE TEMPORAIRE 88144 MIXTE REVALORISABLE 85494 MIXTE 88194 APCAPI RETRAITE 85874 VIE ENTIERE 85414 NOUVEAU PRODUIT 85934 PREVOYANCE A LA CARTE CONTRAT NOUVEAU PREV 85024 PAI MIXTE 85534 BON INVEST ET PREV PIERRE 85544 CAP DIFF AVEC CA 86084 VIE ENTIERE 86094 PAI TERME FIXE 85564 UNIP 89064 DELTA PLUS 85134 AGEPAR 85574 VIE ENTIERE 85474 PRIMORDIAL DEGRESSIF 80474 VIE ENTIERE NON 88184 REVALORISABLE PRIMORDIAL NIVEAU 2 85214 CAPITAL DIFFERE PIERRE 86184 TEMPORAIRE QUINQUENNALE 85824 CRISSANTE Vie entière revalorisable 85424 TERME FIXE ET COMBINEES 86104 SICAVEX 3P 85524 TERME FIXE SIMPLE 89054 PRIMORDIAL DEGRESSIF TEMPORAIRE RENOUVELABLE ANNUELLEMENT VIE ENTIERE INDIV. ACC AVENIR SECURITE TEMPORAIRE QUINQUENNALE PRESENCE AGEPACTE PRODUIT CODE PROD TERME FIXE REVALORISABLE 85554 TERME FIXE COMPLETE 89044 TEMPORAIRE 85784 MIXTE REVALORISABLE 85054 PRIMORDIAL ACCIDENT 85914 CONTRAT NOUVEAU PREV 82 85034 TEMPORAIRE ANNUELLE 85114 PRESENCE AGEPLAN (VL) 85894 PROTECTION EPARGNE PIERRE 86114 SICAVEX MIXTE 85514 TEMPORAIRE VIE ENTIERE REVALORISABLE PAI RETRAITE TEMPORARIRE DEGRESSIVE PRIMORDIAL APCAPI PREVOYANCE 86144 88174 85584 86174 80274 85854 TEMPORAIRE PRESENCE TEMPORAIRE PREVOYANCE COMPL INTER MEDICAL CONSEIL TEMPORAIRE ANNUELLE TEMPORAIRE QUINQUENNALE MIXTE PATERDEX RYTHM'EURO VIREVA VIE ENTIERE REVALORISABLE CHATEAUDUN HORIZON RIP 85104 88124 90114 85184 85794 85814 85504 80924 85084 85074 85454 85864 TERME FIXE REVALORISABLE TEMPORAIRE DEGRESSIVE MIXTE INTEG AVEC PARTICIP 85094 85804 85004 88134 86134 85444 85194 85924 86164 TEMPORAIRE MIXTE DROUOT INVEST SICAVEZ 3S CPTE D'INVEST PROGRESSIF ASSURANCE ARPR C.E.I.R.P. 85064 88154 85124 PRIMORDIAL NIVEAU 4 CAPITAUX DIFFERES PI CAPITAUX DIFFERES 86204 89004 89014 85844 C.I.R.P. 85174 64 85044 85144 PRODUIT CODE PROD 85484 PRODUIT 85904 MIXTE NOUVEAU PREVOYANCE P1 PRIMORDIAL NIVEAU 3 VIE ENTIERE AVENIR SECURITE TEMPORAIRE TEMPORAIRE QUINQUENNALE AGIRC VIE ENTIERE CAP DIFF DROUOT SECURITE PRODUIT BON INVEST PIERRE INDEX Vie entière PATERDEX CODE PROD 89024 85434 85224 88164 TERME FIXE PIERRE INDEX HAUTE PROTECTION 92 89034 85164 88104 85834 HAUTE PROTECTION 108 TEMPORAIRE 85154 88114 85464 86194 CONTRAT DE PREVOYANCE 85014 Légende : En gras: Produits en cours de commercialisation 65 ANNEXE 1 : LISTE DES PRODUITS DE PREVOYANCE SUR ILIS POUR AXA CONSEIL : PRODUIT CODE PROD MIXTE POPULAIRE 86064 PLAN DE SECURITE TOTALE NON 89924 REVALO BRANCHE POPULAIRE MIXTE NON REVALO BP 89884 TERME FIXE SIMPLE 89724 MIXTE POPULAIRE REVALO 86074 PLAN DE SECURITE TOTALE 89934 REVALORISABLE BRANCHE POPULAIRE VIE ENTIERE 87994 CAP DIFF DROUOT SECURITE 88094 MIXTE 89754 CAP DIFF AVEC CA 87984 AURA TERME FIXE SIMPLE 89874 BON EXPANSION PIERRE 86014 TERME FIXE UNAM1 SIMPLE 89834 TEMPORAIRE QUINQUENNALE 88054 RENOUV TOUJOURS 89744 CAPITAL DIFFERE PIERRE 88084 MIXTE REVALO BRANCHE POP 89894 MIXTE 24/24 NON REVAL BP 89904 PREVIAL TQR 91494 SERENIAL 2 Vie entière prime 90004 périodique PRODIVAL 85944 PREVIAL TRA 91454 TEMPORAIRE AVENIR SECURITE 89624 APRES TERME FIXE SIMPLE 89844 Mixte [DROUOT] 88024 UNAM 1 89664 TRANSEPARGNE 85994 TERME FIXE COMPLETE 89734 PLAN AVENIR EDUCATION NON 89944 REVALO BRANCHE POPULAIRE DOTALE 89964 AURA RETRAITE (et PREV) 89684 PREVIAL HC 91474 MIXTE 24/24 REVALO BP 89914 TEMPORAIRE DEGRESSIVE 88074 TERME FIXE ET COMBINEES 88004 TEMPORAIRE RENOU 88064 ANNUELLEMENT PRODUIT PREVIAL TQR GC PREVIAL GC CODE PROD 91504 91464 INDIV ACCIDENT MODERNE APRES PAI MIXTE 89644 89674 86034 VIE ENTIERE AVENIR SECURITE 89714 UNIP 90104 PREVIAL HC GC 91484 MIXTE UNAM 1 89794 PROTECTION EP PIERRE 88014 TERME FIXE PIERRE INDEX 89764 BON EURO EXPANSION 86004 TEMPORAIRE QUINQUENNALE 89614 PLAN AVENIR EDUCATION 89954 REVALORISABLE BRANCHE POPULAIRE VIE ENTIERE REVALORISABLE 89704 SERENIAL 2 Vie entière prime unique 90054 CAPITAUX DIFFERES PI 89774 TEMPORAIRE 88044 TEV HORIZON 86024 TRANSINDEX RETRAITE 85974 TERME FIXE ANORIA SIMPLE UNAM 2 TRANSINDEX RETR. CROISS. TERME FIXE COMPL UNAM 1 PREVIAL TRA 2013 MIXTE DROUOT INVEST ANORIA TRANS EURO-VALEURS PAI TERME FIXE 89824 89654 85984 89854 91514 88034 89694 85954 86044 PAI RETRAITE TRANSINDEX MIXTE INDIV. ACC AVENIR SECURITE TERME FIXE ANORIA COMPL MIXTE ANORIA APRES TERME FIXE COMPLETE MIXTE APRES 86054 85964 89634 89814 89804 89864 89784 Légende : En gras: Produits en cours de commercialisation 66 ANNEXE 2 : CAHIER DES CHARGES Les variables marquées par * dans la colonne T devront faire l’objet d’une transcodification. 1 – FICHIER STOCK Devront figurer dans le stock l’ensemble des contrats en cours et sortis. Pour ce faire, il sera nécessaire de récupérer des données dans les archives, que nous conserverons dans un fichier d’initialisation. Dans ce fichier, il y aura autant de lignes que de garanties présentes au contrat. Données contrat : Libellé de la variable Nom Assuré Prénom Assuré Sexe Qualité : Monsieur / Madame / Mademoiselle Situation familiale Date de naissance de l’assuré Nombre d’enfants La CSP La profession La classe de tarif Le code postal du lieu de résidence Pays N° client Fumeur / Non fumeur T * * * * * * * Données clients Libellé de la variable T Code portefeuille Code apporteur Code réseau commercial Code secteur service d’origine Code région (code portefeuille) Code région (apporteur) Numéro du contrat Numéro contrat d’origine Code produit Date d’effet du contrat Date de fin d’effet du contrat Durée totale du contrat en mois Date d’effet d’origine du contrat * * * 67 Le code situation du contrat (en cours, sans effet, résilié, libéré de cotisation, sinistré …) La date de dernier changement de l’effet du contrat La date de dernier changement de mise à jour du contrat Société d’assurance (AXA Ass Mutuelle, AXA Ass SA …) Réassurance : Oui / Non Cotisation cédée en réassurance Capital réassuré Questionnaire sportif : oui / non Nature de la sélection médicale Type questionnaire médical complémentaire Fractionnement du paiement des primes Indexation (Oui / Non) Code hors tarif (spécifique produit gérés sous RCV) * * * * * Données compte technique : Libellé de la variable T Capital décès garanti Capital décès prime annuelle Prime pure hors taxe annuelle courante par garantie Prime annuelle commerciale Prime annuelle commerciale TTC Prime d’épargne Somme des primes versées depuis l’origine du contrat PM à l’anniversaire k-1 PM à l’anniversaire k PM à l’anniversaire k+1 PM zillmérisée à l’anniversaire k-1 PM zillmérisée à l’anniversaire k PM zillmérisée à l’anniversaire k+1 Les commissions d’encaissement Coût de police Valeur de la cotisation à l’association Coût de quittance Frais de fractionnement * * * Données garanties : Pour toutes les garanties : Libellé de la variable T Numéro du contrat Code produit Code garantie Libellé de la garantie * 68 La date de début d’effet de la garantie La date de fin d’effet de la garantie Le code situation de la garantie * La date du dernier changement de situation de la garantie Code de la table de mortalité utilisée * Durée du délai d’attente Montant de la prime pure (PINV – PINVZ pour ILIS) Montant de la prime commerciale Le montant des taxes Cotisation à l’association Frais de fractionnement Commission d’encaissement Frais d’acquisition Le taux de sur-comm (spécifique primordial) Marge société (spécifique primordial) Taux de gestion Taux EPA ((spécifique produits gérées sous RCV) Le taux de commission Surprime : * Nature : provisoire / permanente * * Taux * Raison : médicale / sportive / professionnelle * * Rabais Capital sous risque Nature de la prestation : capital, rente, IJ, exo * Le nombre de tête sur cette garantie Si support UC : date retenue pour calcul de revalorisation S’il s’agit d’une garantie décès : Libellé de la variable T Le montant de la garantie (capital ou rente mensuelle) Rente : Oui/Non Si rente : précision de la périodicité des paiements et du * moment (terme échu…) S’il s’agit d’une garantie invalidité : Libellé de la variable Le type d’invalidité garanti (partielle …) Le type de franchise : absolue / relative Le taux de franchise Le montant de la garantie (capital ou rente mensuelle) S’agit-il d’une garantie assimilée au décès Barème (AT, professionnel, mixte) 69 T * * * * S’il s’agit d’une garantie indemnités journalières : Libellé de la variable T La nature de la franchise : absolue / relative / semi- * relative Dans quels cas cette garantie est elle versée : hospi / * accident / maladie La valeur de chaque franchise La durée maximum d’indemnisation La durée maximum d’un creux contratctuel Le montant de l’IJ (éventuellement par période d’indemnisation) S’il s’agit d’une garantie d’exonération : Libellé de la variable T Si cette garantie joue en cas : incapacité de travail / * d’invalidité La nature de la franchise : absolue / relative / semi- * relative Le taux de franchise si exonération invalidité Durée de la franchise si exonération incapacité Dans quels cas cette garantie est elle versée : hospi / * accident / maladie Montant exo La durée maximum de prise en charge 2 – FICHIER FLUX Données sinistres Pour tous les actes concernant un sinistre : Libellé de la variable T Code acte * Numéro du contrat Code produit Code garantie Date d’effet de l’acte Date de création de l’acte N° du sinistre 70 2.1.1 – Ouverture d’un sinistre Quel que soit le sinistre : Libellé de la variable T La cause du sinistre : Accident / Maladie / Hospi Accident de moto : oui / non Circonstances La date de survenance du sinistre La date de déclaration du sinistre La tête sur laquelle porte la prestation PB acquise Evaluation supplémentaire Nombre de sinistres antérieurs Pour une prestation décès : Libellé de la variable T La date de décès Sortie en rente : Oui / Non Le montant de la prestation (capital ou montant de la rente) à verser à la date du décès La durée de versement de la rente (ou bien la date de fin de versement de la prestation) La périodicité de paiement de la rente * Paiement immédiat ou à terme échu Pour une prestation invalidité Libellé de la variable T La date de consolidation en invalidité Le taux d’invalidité Date de mise à jour du taux d’invalidité Le taux d’indemnisation Sortie en rente : Oui / Non Le montant de la prestation (capital ou montant de la rente) à verser à la date de consolidation La durée de versement de la rente (ou bien la date de fin de versement de la prestation) 71 La périodicité de paiement de la rente Paiement immédiat ou à terme échu * Nature du sinistre si maladie Date apparition premiers symptômes si maladie Taux de majoration familiale Taux d’exonération Pour une prestation indemnités journalières Libellé de la variable T Les dates de début d’arrêt de travail (initial et rechutes) Les dates de fin d’arrêt de travail (initial et après les différentes reprises) Le nombre de jours à indemniser La date de début d’hospitalisation La date de fin d’hospitalisation Le montant unitaire d’IJ à la date de début du premier arrêt de travail Le montant unitaire d’IJ pendant la période du sinistre Le nombre de jours réglés Nature du sinistre si maladie Date apparition premiers symptômes si maladie Taux de majoration familiale Taux d’exonération 72 Pour une prestation exonération Libellé de la variable T La date de début d’exo La date de fin d’exo Le nombre de jours remboursés S’agit-il d’une incap ou d’une inval ? Nature du sinistre si maladie Date apparition premiers symptômes si maladie Taux de majoration familiale Taux d’exonération Pour une rente éducation Libellé de la variable T Nom du bénéficiaire Date de naissance du bénéficiaire 2.1.2 – Règlement d’un sinistre Libellé de la variable T Montant réglé Nombre de jours réglés si incapacité Evaluation supplémentaire PB acquise 73 2.1.3 – Prolongation d’un sinistre Libellé de la variable T Prestation totale par garantie sur l’ouverture du sinistre Nombre de jours déjà réglés sur l’ancien sinistre. Date de déclaration de la prolongation (rechute) Nombre de jours d’hospitalisation de la prolongation (rechute) Période d’indemnisation de la prolongation (rechute) hors franchise IJ partielle Oui/Non 2.1.4 – Clôture d’un sinistre Libellé de la variable T Montant total réglé Nombre de jours réglés 2.1.5 – Réouverture d’un sinistre Libellé de la variable T Montant déjà réglé Charge du sinistre Données avenants : Libellé de la variable T Code acte * Type d’avenant (modification, résiliation...) Numéro du contrat Code produit La date d’effet de l’avenant La date de création 74 Si modification d’une garantie Libellé de la variable T Le code de la garantie concernée Le nouveau montant Si résiliation d’une garantie Libellé de la variable T Le code de la garantie concernée La nouvelle date de fin d’effet … Si ajout ou suppression d’une garantie Libellé de la variable T Le code de la garantie Ses nouveaux paramètres (montant, franchise, durée indemnisation …) Date de début d’effet Date de fin d’effet … Données primes Pour tous les actes concernant les primes : Libellé de la variable T * Code acte Numéro de contrat Code produit Code garantie Date effet Date de création 75 Emission d’une prime : Libellé de la variable T Montant de la prime à payer Somme des primes versées Date de prochaine échéance Encaissement d’une prime : Libellé de la variable T Date d’encaissement Prime encaissée Pour les primes impayées : Libellé de la variable T Date de constatation Prime impayée Données rachat Libellé de la variable T * Code acte Numéro du contrat Code produit Date d’effet de l’acte Date de création de l’acte Date de calcul de l’acte Motif du rachat PM lors du rachat Valeur de rachat Montant du rachat PB acquise PB acquise et modifiée sur sortie 76 Données renonciation : Libellé de la variable T * Code acte Numéro du contrat Code produit Date d’effet de l’acte Date de création de l’acte Données sans effet : Libellé de la variable Code acte Numéro du contrat Code produit Date d’effet de l’acte Date de création de l’acte Nouveau contrat s’il s’agit d’un « sans effet refait » T * Données résiliation : Libellé de la variable Code acte Numéro du contrat Code produit Date d’effet de l’acte Date de création de l’acte Motif de l’acte Remboursement Oui / Non Si remplacement : donner le contrat de remplacement T * Données réduction Libellé de la variable T * Code acte Numéro du contrat Code produit Date d’effet de l’acte Date de création de l’acte Motif de l’acte Ancien capital garanti Nouveau capital garanti Somme des primes versées 77 RCV REMARQUES Données affaire nouvelle Libellé de la variable T * Code acte Numéro du contrat Code produit Date d’effet de l’acte Date de création de l’acte Prime annuelle commerciale Prime annuelle commerciale TTC Prime d’épargne PM à l’anniversaire k+1 PM à zillmérisée à l’anniversaire k Capital décès Cotisation à l’association Frais de fractionnement Commission d’encaissement 78