Stages: les entreprises qui paient le mieux

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Stages: les entreprises qui paient le mieux
Stages: les entreprises qui paient le mieux
PALMARES - Une étude du site Happy Trainees donne un classement des gratifications à
Bac+5 par secteur d’activité. Les experts se penchent également sur la valeur globale du
stage perçue par le stagiaire, au delà du seul montant de sa rémunération.
Stagiaires, à vos lettres de candidatures! Après les secteurs qui abusent des stagiaires ,voici
les entreprises qui les récompensent le mieux, selon un classement du site Happy
Trainees que révèle leFigaro Etudiant .Avec des rémunérations qui vont de 2000 euros pour l’entreprise Roche - aux alentours de 436 euros, les écarts sont significatifs.
L’étude propose deux sortes de palmarès. D’abord, deux classements d’entreprises, de plus
et de moins de 5000 salariés, qui obtiennent les meilleures notes sur 5, de satisfaction
globale de leurs stagiaires selon plusieurs critères - le salaire, certes, mais aussi l’intégration
dans l’équipe, les tâches confiées ou encore la confiance accordée par les supérieurs....- .
Pour chaque entreprise, le salaire brut mensuel moyen est donné.
Elément intéressant pour les étudiants, qui cherchent bien entendu des entreprises qui
correspondent à leurs profils, Happy Trainees a également classé les entreprises qui paient
le mieux par secteur d’activité. Les salaires de l’étude sont obtenus par une moyenne entre
les déclarations des étudiants et les chiffres donnés directement à Happy Trainees par les
entreprises.
Première conclusion de l’étude, qui va à l’encontre des idées reçues: 63% des stagiaires se
disent satisfaits de leur rémunération. Celle-ci est en moyenne de 1130 euros par mois pour
les stagiaires de niveau bac+5 et les stages de césure, loin des 2000 euros par mois
accordés par l’entreprise pharmaceutique Roche, salaire brut mensuel le plus élevé relevé
par l’étude - pour cette dernière, précise Happy Trainees, il n’y avait pas d’échantillon
significatif de stagiaires pour donner une note . L’entreprise Mazars est la grande gagnante
de l’étude. Elle est en tête de trois classements, à la fois sur la note de satisfaction globale
(4.5 sur 5) et les indemnisations seules dans les secteurs de l’audit et du conseil. Sur le
podium viennent ensuite deux groupes de grandes consommation, Danone et L’Oréal.
«NOTRE BUT, C’EST L’INFORMATION DES ETUDIANTS»
L’étude concerne les stages longs de fin d’étude (Bac+5) ou d’année de césure et
interroge un panel de 6358 étudiants provenant de plus de 200 écoles et 450 entreprises .La
rémunération des stagiaires est le sujet central, mais les questions concernent également la
reconnaissance des efforts, l’intégration dans une équipe, la pertinence du stage avec un
projet professionnel. «Notre but, c’est l’information des étudiants» explique Celica Thellier,
co-fondatrice d’Happy Trainees, à propos de l’étude. «On veut leur permettre de bien
réfléchir sur leurs projets professionnels et de trouver les stages qui correspondent».
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Pour rassembler ces données, Happy Trainees a proposé deux questionnaires différents.
L’un a été distribué dans les écoles et interrogent les étudiants sur leurs attentes concernant
leurs missions à venir. Le second questionnaire est rempli à la suite du stage et demande au
stagiaire de réfléchir sur son expérience, sa progression, la relation avec le tuteur, la
motivation mais également le plaisir tiré du stage. «Au total des deux questionnaires, on a
touché plus de 14.000 étudiants de plus de 200 écoles différentes» se félicite Celica Thellier,
qui rappelle également que «les entreprises sont rentrées dans la démarche et ont postées
leur grille de salaire sur un site public».
UN BON STAGE N’EST PAS FORCEMENT CELUI QUI EST LE MIEUX PAYE
Deuxième enseignement de l’étude, ce ne sont pas les entreprises qui paient le mieux, qui
apportent le plus de satisfaction aux stagiaires. L’argent est certes le nerf de la guerre, mais
en matière de stage, pas seulement. Les stagiaires les plus heureux notent très bien le fait
d’être stimulés par la mission et intégrés au sein de leur équipe. Dans leur note finale, la
rémunération se révèle secondaire. «L’argent fait partie du retour sur investissement du
stage, mais d’autres leviers de motivation tels que l’apprentissage, la responsabilité et la
qualité du management sont source d’épanouissement pour beaucoup» analyse Celica
Thellier.
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Pour les étudiants déçus, c’est le contraire. Quand un stagiaire juge qu’il n’a pas été
suffisament indemnisé, «c’est souvent une expression d’une déception plus large» indique
l’étude. Parmi les raisons principalement citées par les étudiants, le manque de
reconnaissance et de responsabilités, la différence de traitement entre stagiaires et apprentis
et les indemnités insuffisantes par rapport au temps de transport et aux déplacements.
«Quand un stagiaire est critique de son stage, il met en avant le fait de ne pas avoir été bien
payé, et le rapport vie professionnelle et vie privé. Il se dit: «J’ai été mal payé et j’ai perdu
mon temps».
Sur le plan purement financier, des secteurs traditionnellement rémunérateurs comme
l’audit, le conseil ou encore les technologies affichent des gratification de stages très
confortables - 1 744 euros chez Orange ou 1625 euros chez PwC. Mais la chimie, avec les
groupes Roche, Philips ou Sanofi-Aventis offrent des gratifications allant de 2 000 euros à 1
500 euros. Les secteurs moins «payants» restent la grande distribution ou encore
l’immobilier, avec des 1 300 euros pour un grand groupe comme Saint -Gobain ou 1 450
euros chez Carrefour.