Yann Tiersen solo - Philharmonie de Paris

Transcription

Yann Tiersen solo - Philharmonie de Paris
LUNDI 10 OCTOBRE 2016 –20H30
GRANDE SALLE – PHILHARMONIE
Yann Tiersen solo
Yann Tiersen, piano, violon, piano-jouet
FIN DU CONCERT (SANS ENTRACTE) VERS 22H00.
L’univers de Yann Tiersen ne se limite pas aux rues de Montmartre arpentées
par Amélie Poulain. Même si, en 2001, la bande originale du film de Jean-Pierre
Jeunet a apporté au musicien brestois une notoriété internationale, chacun de
ses nouveaux projets est une île supplémentaire dans un archipel déjà dense.
À l’image d’Eusa, l’album que Tiersen a conçu en 2016 sur son île d’Ouessant, Eusa justement, en breton. Un recueil de dix compositions qui furent d’abord éditées en partition
et qu’il interprète au piano solo sur ce nouveau disque. Des pièces au cœur de ce concert
où il œuvre seul au piano mais aussi au violon ou bien encore aux prises au piano-jouet…
Il y a deux ans, Yann Tiersen a traversé le parc californien de Sinkyone Wilderness
à vélo avec sa compagne. Au milieu de ce périple, le couple est traqué par un
couguar ! Poursuivis par l’animal sauvage cinq heures durant, ils trouvent enfin
refuge et sortent sains et saufs de cette chasse inattendue. « Cet événement
a changé pour toujours ma perception de la vie et de la nature, écrira Tiersen.
J’ai réalisé qu’à cet instant très précis nous n’étions que le repas d’un joli chat sur son
territoire et, par extension, que ce que nous sommes est relativisé par le lieu et l’heure
où nous nous trouvons. Mais aussi que notre sentiment d’identité est fait de ce que nous
croyons être notre maison, notre territoire… Je ne suis pas une grande ville et je ne suis
pas Montmartre. Je suis mon île, je suis les déserts que j’ai parcourus. Et c’est pour cette
raison que j’ai décidé d’enregistrer mon nouvel album entièrement en extérieur, dans
des espaces sauvages du monde entier. »
Ces captations d’une rare proximité à la nature, Yann Tiersen les a manipulées et sculptées comme seul le grand mélodiste qu’il est sait le faire. Enregistrées ensuite dans le
mythique studio londonien d’Abbey Road, ces dix compositions instrumentales de piano
sont bien plus qu’une simple bande-son du Ouessant de Tiersen. Les lieux ont toujours
été importants dans les créations de ce musicien atypique de la scène française. Eusa,
qui dresse une carte musicale de l’île en dix morceaux et dix lieux, symbolise encore un
peu plus cette relation entre un être et le point précis où son corps se trouve.
Ce nouveau projet est aussi la preuve supplémentaire que Yann Tiersen est l’artiste qu’on
ne peut guère étiqueter ; il est le dépositaire de sa propre poésie qu’il distille sur ses
albums ou ceux des autres. Un langage sonore, mélodique et harmonique qu’il a aussi bien
déroulé dans un contexte rock que dans un paysage de chanson, ou bien dans du folk,
voire dans la musique électronique. Miniatures acoustiques, nappes de guitares saturées,
synthétiseurs analogiques, cordes romantiques et tant d’autres choses se côtoient depuis
plus de vingt ans dans l’atelier de cet artisan de l’intime. Aucune œillère, aucune barrière :
Tiersen se projette dans tous les contextes, sur tous les paysages, comme l’ont prouvé ses
neuf albums, de La Valse des monstres, publié en 1995, à Eusa en 2016. Une œuvre libre,
profondément singulière, qui prend une tout autre ampleur dans ce rare récital en solo.
Marc Zisman
EUSA, le nouvel album de Yann Tiersen sorti en CD, double vinyle et téléchargement, est disponible
à partir du 30 septembre 2016.
http://www.yanntiersen.bzh/