Yann Tiersen Yann Tiersen naît à Nantes le 23 juin 1970. Ses

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Yann Tiersen Yann Tiersen naît à Nantes le 23 juin 1970. Ses
Yann Tiersen
Yann Tiersen naît à Nantes le 23 juin 1970. Ses parents, professeurs de lettres,
déménagent à Rennes alors qu’il a quatre mois. A six ans, il entre au Conservatoire.
Il étudie le piano que pratique son père, et le violon, instrument offert par son grandpère à l’occasion d’un de ses anniversaires. Il accompagne son père aux concerts de
musique classique. Les lumières de ces concerts lui donnent envie de faire de la
musique. A l’époque Stravinski et Prokofiev sont ses compositeurs fétiches. A la
maison, ses parents écoutent de la musique classique mais également Jean Ferrat,
Léo Ferré et Georges Brassens. A 13 ans, il quitte le Conservatoire et casse de rage
son violon. Il ne recommencera à en jouer qu’à l’âge de 20 ans. A 15 ans, il décide
de se remettre à la musique. Il se passionne alors pour le rock en découvrant
Bauhaus, Joy Division, David Bowie ou encore Iggy Pop. Sa mère lui offre sa
première guitare électrique. Il joue dans différentes formations, notamment du clavier
dans Wart, groupe punk rennais. L’envie de composer est étroitement liée à ces
expériences. D’ailleurs, Yann Tiersen considère le rock et non pas le classique,
comme sa véritable famille. Seul, il revient à ses instruments de prédilection, le piano
et le violon. Commençant à composer, il reprend des cours aux conservatoires de
Nantes (direction d’orchestre) et de Boulogne. A 22 ans, il s’installe à Paris. On le
sollicite pour travailler sur deux pièces de théâtre (Freaks, Le Tambourin de soie), et
sur des courts-métrages. A chaque fois, il essaye de ne pas illustrer le propos, mais
de créer une œuvre en parallèle.
En juin 1995, il publie son premier album, La Valse des monstres. Sur ces 17 pièces
instrumentales, issues de son travail sur les deux pièces de théâtre, Yann Tiersen
joue seul d’une multitude d’instruments : toy piano, clavecin, accordéon, violon,
mélodica, xylophone… Ses compositions se nourrissent d’éléments de musiques
classique, contemporaine (pour les boucles répétitives) et populaire, et privilégient
avant tout la mélodie. Quelques mois plus tard, en avril 1996, paraît Rue des
cascades, deuxième album, dont le titre reprend le nom d’une rue de son quartier
dans le 20e arrondissement de Paris. Pour la première fois la voix cristalline de
Claire Pichet apparaît sur deux chansons (« Rue des cascades », « Naomi »). En
1997, n’arrivant pas à travailler sur son prochain opus à Paris, il part trois semaines
sur l’île de Ouessant, pour composer. En décembre, il joue à l’occasion des
Transmusicales de Rennes, pendant une semaine à L’Air libre, dans la banlieue
rennaise. Il s’y produit seul, passant d’un instrument à un autre. Le Phare
sort en février 1998. La palette musicale de Yann Tiersen s’étoffe : guitares, banjo,
mandoline, violoncelle, oud, mais également une machine à écrire, des casseroles…
Sacha Toorop y joue des percussions et de la batterie. En dehors de celle de Claire
Pichet (« La rupture »), la voix de Dominique A fait son apparition sur deux titres
(« Monochrome », « Les bras de mer »). Yann Tiersen pour la première fois, fait
entendre le son de sa voix sur le morceau final « L’Effondrement ». Cet album
s’ouvre un peu plus sur le format chanson. Avec Le Phare, Yann Tiersen bénéficie
d’une audience plus large, notamment grâce à deux clips réalisés par Ken Higelin, et
à « Monochrome » qui passe en radio. En juillet, il est invité par les Têtes Raides au
Francofolies de La Rochelle, et se produit ensuite en première partie de Dick
Annegarn. Christian Quermalet, chanteur/guitariste du groupe The Married Monk,
multi-instrumentiste, l’accompagne sur scène. Avec Claire Pichet, ils donnent une
nouvelle formule du spectacle Le Phare. Le réalisateur Erick Zonca utilise « Rue des
cascades » pour la fin de son film La vie rêvée des anges, alors qu’André Téchiné
choisit « La rupture » pour Alice et Martin. Le groupe Noir Désir retient sa version
réorchestrée de « A ton étoile » pour son album de remixes. Yann Tiersen termine
l’année 1998, par un concert en prélude aux Transmusicales de Rennes, diffusé en
direct sur France Inter, avec de nombreux invités : Dominique A, les Têtes Raides,
The Married Monk, Neil Hannon de The Divine Comedy, Mathieu Boogaerts,
Bertrand Cantat de Noir Désir et un quatuor à cordes. Ce concert donnera lieu à un
disque en novembre 1999 (Black Session).
Il enregistre avec The Married Monk début 1999, un album aux accents parfois poprock, beaucoup plus électrique que les précédents avec guitares, basse, batterie,
Rhodes. Constitué de deux morceaux réorchestrés de l’album Le Phare, et de
nouvelles compositions dont quatre chantées en français par Yann Tiersen, Tout est
calme paraît fin mars 1999. Le groupe l’accompagne sur scène à l’occasion de son
premier Olympia.
En 2000, Yann Tiersen traverse une douloureuse crise d’inspiration. Il répond à
l’invitation de Françoiz Breut, joue du vibraphone, du violon, et arrange les cordes
pour trois chansons de son album Vingt à trente mille jours. Il collabore également à
l’enregistrement de Gratte Poil des Têtes Raides. L’inspiration revient et Yann
Tiersen s’attèle à l’écriture de son disque le plus ambitieux, L’Absente. Pour
l’enregistrement, il travaille avec de nombreux musiciens (Têtes Raides, Dominique
A, Marc Sens, Christian Quermalet, Christiane Ott aux ondes martenot…), ainsi
qu’avec un orchestre classique, l’Ensemble Orchestral Synaxis, et un quatuor à
cordes. La moitié des morceaux sont chantés par Dominique A (« Bagatelle »), Lisa
Germano (« La parade », « Le méridien »), Neil Hannon (« Les jours tristes »), et
Yann Tiersen et la comédienne Natacha Régnier (« L’échec », « Le concert »). Au
cours de l’enregistrement, Yann Tiersen est contacté par le réalisateur Jean-Pierre
Jeunet, qui le sollicite pour composer la musique de son film Le fabuleux destin
d’Amélie Poulain. Jeunet utilise des morceaux puisées dans les trois premiers
albums de Tiersen, avant que celui-ci ne compose des musiques additionnelles dont
« La Valse d’Amélie ». Les deux disques sortent en avril 2001. Yann Tiersen entame
une tournée en France (Olympia à Paris, Printemps de Bourges, Eurockéennes de
Belfort…). Les deux disques sont des succès : plus d’un million d’albums vendus en
France et à l’étranger pour la bande originale du film Le fabuleux destin d’Amélie
Poulain et plus de 150 000 pour L’Absente. En février 2002, Yann Tiersen se produit
à La Cité de la musique à Paris, en compagnie de la plupart des invités de
L’Absente , soit parfois plus de 50 personnes sur scène au même moment. Il continue
de tourner en France et à l’étranger durant toute l’année 2002. Fin avril 2002, en
réaction au résultat du premier tour des élections présidentielles, Yann Tiersen
donne quelques concerts impromptus aux côtés de Noir Désir, Dominique A, les
Têtes Raides et Thomas Fersen. Le double album live C’était ici, enregistré à La Cité
de la musique paraît en septembre 2002. Il comprend une très belle reprise de « La
Noyée », chanson inédite de Serge Gainsbourg, chantée par Yann Tiersen.
Le 9 septembre 2003, il publie sa première véritable Bande Originale (sans réutiliser
des morceaux déjà existants), composée pour Good Bye Lenin !, film de Wolfgang
Becker. Yann a cette fois utilisé un piano et un orchestre, pas l'accordéon, ni le
piano-jouet et les autres instruments dont il a l'habitude de jouer. L'album a été
enregistré à Berlin en live, le tout en deux jours. Sa forme et son orchestration sont
très classiques comme en témoignent des morceaux comme "Summer 78", " Good
Bye Lenin" ou encore "Father and Mother". Dès le mois d'octobre suivant il repart en
tournée en France, Espagne et Irlande. Le 15 novembre paraît un Cd de trois titres
inédits au profit de la FIDH (Fédération Internationale des ligues des Droits de
l'Homme). Les fonds récoltés lors de son concert parisien du 9 décembre 2003 à
l'Elysée-Montmartre sont également versés à cette fédération
Le 26 octobre 2004 sort Yann Tiersen and Shannon Wright, album composé à quatre
mains par Tiersen et la songwriter américaine qui s'est chargée des paroles.
Les Retrouvailles, premier véritable album solo de Yann Tiersen depuis L'Absente en
2001 est paru le 23 mai 2005. Composé et enregistré en grande partie à Ouessant,
dans la maison que Tiersen avait louée pour Le Phare en 1997, ce nouvel opus
propose 16 morceaux dont 11 instrumentaux. Avec Les Retrouvailles, Yann Tiersen
revient en partie à la solitude d'instrumentiste de ses débuts : il joue de tous les
instruments, même de la batterie... En dehors de l'Orchestre National de Paris
(section cuivres et bois), d'un quatuor et d'un septuor à cordes, de Christine Ott aux
ondes martenot, Yann Tiersen fait appel à des chanteurs. Ainsi Elisabeth Fraser
(Cocteau Twins), pose sa voix sur deux titres ("Kala" et "Mary"), Jane Birkin sur "Plus
d'hiver", Stuart A. Staples (Tindersticks) sur "A secret place", Miossec et Dominique
A sur "Le jour de l'ouverture". L'album s'ouvre sur "Western", instrumental tout en
crescendo (avec basse et violon en avant). Elisabeth Fraser interprète ensuite la
magnifique ballade "Kala" (on la retrouve avec "Mary", une autre ballade un peu plus
loin). Suivent "Loin des villes", instrumental toutes cordes dehors (banjo, guitares,
mandoline, violons, alto...) et "La veillée", valse typique de Tiersen avec sa mélodie
entêtante qui commence à l'accordéon et au carillon, puis est reprise par le quatuor à
cordes Illico et l' Orchestre National de Paris (section cuivres et bois). Le morceau
titre, également une valse, utilise la même construction : début au clavecin, puis
crescendo avec d'autres instruments et arrivée de l'orchestre. Jane Birkin interprète
ensuite "Plus d'hiver", ballade piano/cordes, une des chansons les plus politiques de
Tiersen dénonçant les méfaits de l'ultra libéralisme. Stuart Staples, quant à lui,
intervient sur "A secret place", morceau pop avec guitare, basse, mandoline, batterie
et cordes. Yann Tiersen joue seul : "Le Matin" et "La plage" (au piano) et "7 Pm" (au
violon). A côté de ces morceaux plus intimistes apparaissent des instrumentaux plus
nerveux : "Les enfants" avec guitare et basse en avant, "La jetée" et ses différentes
nappes de clavecin et "La boulange" et ses guitares saturées et rageuses. Sur "Le
jour de l'ouverture ", trio pop à trois voix, Yann Tiersen retrouve ses vieux amis
Dominique A et Christophe Miossec. Le 5 juillet 2005 paraît le DVD La Traversée,
film de Aurélie du Boys, qui retrace l'histoire du disque, des prémices de la création
aux dernières touches parisiennes. Yann Tiersen a entamé une tournée européenne
début juin (Irlande, Suisse, Belgique, Hongrie, Espagne, Portugal...) avec une
formation resserrée autour de lui (guitare, basse, batterie, ondes martenot). Il passe
en concert à La Cigale à Paris le 23 juin 2005. Il revient jouer dans la capitale, le 8
novembre, au Grand Rex.
© Le Hall de la Chanson