Construire sa maison - Communauté de Communes des Coteaux

Transcription

Construire sa maison - Communauté de Communes des Coteaux
Construire sa maison...
… sur les territoires
de Limagne Bords d’Allier
et des Coteaux de Randan
Construire
sa
maison
Les territoires de Limagne sont aujourd’hui soumis à des pressions
grandissantes : l’arrivée de nouveaux habitants, souhaitable pour
la dynamique locale, n’est pas sans conséquences pour le paysage.
On constate une transformation rapide, souvent peu maîtrisée,
de nos villages et de leurs abords : constructions neuves hétéroclites,
réhabilitations peu respectueuses de l’existant…
Les élus des communautés de communes ont pris la mesure
de cette évolution et des conséquences possibles pour l’avenir
et ont réalisé une charte architecturale et paysagère.
Ils vous proposent maintenant ce document de conseils
pour mener à bien votre projet de réhabilitation ou de construction.
L’habitat traditionnel doit pouvoir évoluer parce que nos exigences
de vie ont changé, parce que les matériaux contemporains nous offrent
de nouvelles possibilités.
Communauté
de communes
des Coteaux
de Randan
Bas-et
Lezat
Trois types de paysage structurent le territoire : la plaine de
Limagne, les buttes de Randan, un secteur de plateau orienté
vers l’Allier.
St-Priest
Bramefant
Randan
Villeneuve
les-Cerfs
St-Clément
de Régnat
Mais cet habitat doit également préserver son identité.
Chaque transformation, même la plus minime,
affecte – ou renforce – l’identité de nos villages et de notre territoire.
St-Sylvestre
Pragoulin
Mons
Beaumont
les-Randan
Limons
St-Denis
Combarnazat
Luzillat
St-André
le-Coq
Maringues
Communauté
de communes
Limagne
Bords d’Allier
Au nord, un secteur de plateau, marqué
par des prairies et le bocage.
Le bâti est moins exposé, absorbé
par la végétation et réparti entre de nombreux hameaux.
Au sud, un paysage de plaine cultivée, largement ouvert, où le bâti
est concentré dans de gros bourgs
denses.
Les coteaux de Randan constituent
un territoire de transition bien affirmé, facilement identifiable par les
formes douces du relief : les fermes
et villages s’abritent parfois au creux
de ces reliefs, mais s’exposent aussi
au sommet des buttes.
Qu’est-ce qu’une charte architecturale et paysagère ?
C’est un document réalisé avec l’aide d’un architecte et d’un paysagiste.
Il est composé d’un diagnostic et de préconisations sur les thèmes du paysage
et de l’architecture locale.
Le bâti traditionnel
La ferme en « L » résulte de la
construction d’une première
extension perpendiculaire à partir
du modèle précédent, délimitant
à l’avant un espace abrité qui se
referma progres-sivement.
La ferme à cour, modèle très
largement dominant sur le
territoire, est une forme plus
élaborée de la typologie
précédente. De nouveaux
édifices (grange, pigeonnier,
remise…) sont construits, en
ligne ou en équerre, refermant de façon plus ou moins
importante l’espace de la
cour.
sa
La ferme bloc en long est l’organisation bâtie
la plus élémentaire : les bâtiments d’activités
prolongent le logement et composent ensemble un volume simple sous une toiture à deux
pans. L’implantation peut être parallèle ou
perpendiculaire à la rue.
La ferme construite dès la fin du XIXe siècle se caractérise par une apparence de
confort et de prospérité : le logement est à l’écart des dépendances abritant les
animaux, les proportions de la grange étable et du logement sont importantes,
et celui-ci reprend la typologie de la maison de maître : toiture à quatre pans,
symétrie et ordonnancement de la façade…
Construire
La maison de bourg, maison d’habitation en
alignement et continuité sur rue, à un ou deux
étages sur rez-de-chaussée.
maison
Des formes variées et évolutives,
où la ferme à cour est le modèle dominant d’organisation.
Construire
sa
maison
Vous allez construire
Votre maison fera bientôt partie du paysage qui vous a séduit par sa qualité.
Elle devra à son tour s’inscrire dans la composition du site et respecter
l’équilibre souvent fragile de ce paysage.
Une maison n’est jamais un objet architectural indépendant, fonctionnant
de façon isolée. Toute construction entretient un dialogue avec
son environnement, qu’il soit naturel (le site, le terrain, la végétation)
ou bâti (le village, le hameau, la ferme voisine…), environnement
dont vous devrez tenir compte.
Avant de concevoir votre maison, il est impératif d’observer et d’analyser le site dans
lequel elle viendra s’intégrer.
Un certain nombre de critères, déterminants pour la qualité, l’insertion et l’économie
de votre projet, sont à analyser avant la phase de construction :
• Le site dans sa globalité et son organisation générale : les vues, les pentes éventuelles, la nature de la végétation, les constructions voisines, le parcellaire, les
voies de circulation…
• Les caractéristiques de votre terrain : son exposition, ses accès, son environnement proche…
• La proximité du bâti existant, son organisation, ses principales caractéristiques
architecturales…
L’observation des pratiques antérieures (l’alignement ou le retrait le long des voies,
l’orientation dans le site, la volumétrie des constructions…), permet de comprendre
les modes d’occupation du territoire :
• Comment sont implantées les constructions anciennes par rapport au relief, aux
parcelles, à la rue ?
• Quels sont les orientations, les volumes, mais aussi les détails architecturaux,
les ouvertures, les teintes, les clôtures ?
Sans qu’il soit question de reproduire une architecture existante, l’analyse des
types d’implantation, d’orientation ou d’organisation sur la parcelle sera une aide
précieuse pour construire votre maison en préservant l’identité du paysage.
La structure dense de
ce village est caractéristique des territoires
de Limagne. La nécessité, ancienne, de se
regrouper pour se protéger dans des espaces
ouverts se superpose
au souci de préserver
les terres agricoles.
L’organisation du village est marquée par la présence de l’église, et la convergence des voies en
direction de l’espace central.
Des espaces libres correspondant à d’anciennes parcelles agricoles s’intercalent
dans le village, et s’urbaniseront progressivement. Un des enjeux consistera à
construire en respectant la trame existante du bourg.
Chaque site a une histoire, souvent liée à
l’activité agricole. Dans
ce hameau du canton
de Maringues, les fermes sont implantées en
boucle, de façon éclatée, autour d’un ancien
terrain communal, privatisé par la suite.
Deux types d’implantation dominent ici :
• en « U » ou en « L »
autour d’une cour,
• en fond de parcelle,
parallèlement à la
voie.
Les façades principales
sont orientées au sud ou à l’est.
L’observation de ces pratiques fournira des indications utiles pour des implantations futures : orientation de la construction, retrait par rapport à la rue, organisation des volumes…
L’organisation du bâti, le long de cette rue de Pagnant, peut constituer un
modèle tout à fait crédible pour un principe d’extension de l’urbanisation : continuité du bâti sur rue, espace privatif protégé, bâti annexe pouvant
servir de garage…
La prise en compte des éléments naturels dès la conception du projet est essentielle,
et implique l’observation de quelques principes simples d’implantation, d’orientation, éventuellement de protection.
La tentation est souvent grande de vouloir implanter sa maison sur le point haut
d’un relief et de bénéficier de la meilleure vue possible.
Les contraintes climatiques sont parfois importantes, et il est préférable de considérer le relief comme une protection naturelle : une implantation sur la pente sud,
de surcroît protégée par la végétation existante, garantit confort et économie.
Construire
sa
Prendre soin de composer avec les éléments naturels est une pratique
de bon sens, autrefois systématiquement appliquée.
Poursuivre cette démarche permet de s’inscrire harmonieusement
dans un milieu existant tout en le préservant.
La maison sera plus économique à l’usage, plus écologique,
moins vulnérable aux agressions naturelles.
maison
Composer avec le
site,
les éléments naturels,
s’adapter aux pentes
Le respect de ces principes apporte toujours un gain substantiel de confort et
d’économie :
• Implanter sa maison en retrait des sommets, notamment des buttes, en utilisant
le relief comme protection.
• Orienter la façade principale au sud.
• Limiter les ouvertures ou la taille des ouvertures des façades nord.
• Utiliser les dépendances (garages, remises…) comme éléments de protection du
logement ou d’une cour à abriter.
• Se protéger des vents dominants par une haie, un alignement d’arbres,
d’arbustes…
maison
sa
Construire
Choisir un terrain,
implanter sa maison
sur la parcelle
Le choix du terrain et l’implantation sont des phases essentielles de votre projet, qui conditionneront peut-être votre
mode de vie. Ces choix seront également déterminants dans la
perception de votre maison dans son environnement.
Dans la limite du foncier constructible, préférez un terrain situé dans le périmètre construit d’un village ou le plus proche possible : vous éviterez par la
suite des déplacements fréquents, et à la longue coûteux : amener vos enfants à
l’école, faire des courses, utiliser les équipements publics…
Evitez également des terrains en bord de routes très fréquentées. Le trafic
augmentera probablement et présentera plus tard des dangers pour vos déplacements et ceux de vos enfants, ainsi que des nuisances sonores.
La taille de votre parcelle sera déterminante dans le coût final de votre projet.
Le prix du foncier est en augmentation importante, y compris loin des grandes
agglomérations. Les vastes parcelles que l’on construisait autrefois sont désormais
chères et l’entretien de l’espace nécessite une disponibilité dont on ne dispose
parfois plus.
De plus, ce mode de construction devient coûteux pour les collectivités. L’extension rapide et mal maîtrisée des villages a pour conséquence de prolonger
inconsidéremment la voirie et l’ensemble des réseaux qui vous seront nécessaires.
Les répercussions sur l’évolution du budget des communes – donc sur les impôts
locaux – sont tangibles, et le choix d’une urbanisation raisonnée en limitera l’impact.
Une parcelle de taille raisonnable, dont l’organisation sera soigneusement
réfléchie répondra à tous vos besoins.
On retrouvera ici, adapté aux pratiques
d’aujourd’hui, un principe d’implantation
en « L ».
Implanter le garage en limite de rue évite la
circulation des véhicules sur la parcelle. On
conservera ainsi l’intégralité du terrain pour
des usages plus conviviaux : jardin potager,
pelouse, terrasse…
C’est aussi l’opportunité « d’accrocher » la
construction à l’un des côtés de la parcelle et
de retrouver des alignements existants, tout en
préservant le logement situé en retrait.
Le garage peut également être utilisé comme un écran
efficace contre des vents dominants, ou une
proximité visuelle gênante.
La construction peut aussi être implantée perpendiculairement à la voie bénéficiant ainsi d’une
bonne exposition, d’une vue protégée de la rue par
le garage et le recul du logement. Implanter une
maison en limite longitudinale de parcelle optimise
l’utilisation du sol en évitant des recoins ou des
passages étroits.
Construire
De nombreuses variantes sont possibles. Ici
l’ouverture sur l’arrière de la parcelle n’est
plus latérale mais centrale. Il peut être couvert, ce qui aura pour avantages :
• de relier l’ensemble de la construction,
garage et logement, toujours préférable
pour des raisons pratiques (liaison abritée)
et esthétique (volume mieux affirmé dans
le paysage),
• de créer un espace de transition couvert permettant d’abriter un véhicule, des vélos…
et de protéger l’accès au logement.
sa
La couverture horizontale vient ici s’intercaler
entre deux volumes traités sur le principe des
dépendances traditionnelles en bois pouvant être
utilisés l’un comme garage, l’autre comme entrée,
cuisine ou espace de rangement accolé au volume
principal.
maison
Cette variante illustre l’utilisation d’une parcelle
étroite située en centre bourg, et que l’on hésite
parfois à occuper. Ce type d’organisation permet de
hiérarchiser les espaces : une cour avant en relation
avec l’espace public, un jardin arrière, plus intime, à
l’abri de la maison. Un accès de service destiné à ce
jardin peut être créé par le garage.
Construire
sa
maison
Construire sa maison :
s’inspirer et innover
Des volumes simples favorisent une bonne intégration
dans le paysage…
Construire sur plusieurs
niveaux rationalise l’utilisation
de la parcelle en limitant l’emprise au sol. Il est préférable
d’accoler les annexes au volume principal afin de donner
plus d’assise à la construction.
Trop de constructions neuves semblent «parachutées» dans nos villages, sans
aucun rapport avec ce qui est construit autour : vague inspiration du mas
provençal, modèles aux formes aléatoires (et souvent coûteuses), en équerre,
en «‑ailes d’avion‑», ou organisées à partir d’une tour centrale… banalisent
nos paysages de Limagne.
Les typologies architecturales locales constituent évidemment des modèles éprouvés et validés, sources d’inspiration. Ce qui ne voudra pas dire reproduire, mais
interpréter des savoir-faire, des techniques, pour créer des espaces et des lieux
contemporains, agréables à vivre.
On pourra par exemple, à partir de cette grange visible sur le territoire,
imaginer une habitation confortable, spacieuse et lumineuse.
Ces typologies peuvent
aisément être interprétées et adaptées à nos
modes de vie actuels
: les logements seront
nécessairement plus
vastes, plus lumineux,
plus confortables, un
abri sera prévu pour la
voiture.
Un volume latéral peut cumuler plusieurs fonctions : abriter,
mais aussi protéger des regards
ou des vents dominants…
… ce qui n’exclut pas
la création, l’innovation,
la recherche sur le thème des ouvertures…
Une véranda largement ouverte,
à l’abri d’une classique couverture en tuiles.
Une large ouverture protégée
d’un pare-soleil inspiré des parois
des séchoirs de Limagne.
Un mur pignon entièrement vitré.
Un toit en acier choisi pour sa
légèreté ou sa discrétion…
Tout en bois, pourquoi pas ?
A condition d’en conserver l’aspect
naturel qui se confondra avec la végétation locale, de traiter avec soin les
détails vus de loin comme ici la souche
de cheminée, de composer des volumes simples et équilibrés…
Une maison « en paille », enduite
ou à bardage bois, pour un excellent confort et des économies
d’énergie.
sa
… ou de la composition de la façade…
Un exercice contemporain à partir de
matériaux traditionnels : bois, pisé…
avec des volumes qui accrochent
la lumière…
… ou des façades plus lisses, ou
priment le rythme des ouvertures,
la présence de la végétation.
Construire
Une verrière protégée par un
débord de toit.
maison
… des matériaux…
maison
sa
Construire
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Les clôtures
et les abords
de la maison
Visible en premier plan depuis la rue, la clôture est un élément déterminant
du paysage. Elle peut être à dominante minérale ou végétale, en bois…
Elle peut associer plusieurs matériaux mais devra rester en cohérence avec
l’aspect de la maison.
Une clôture peut être opaque pour préserver l’intimité, au contraire ajourée ou
discontinue pour permettre des vues, des échanges.
Les clôtures devront être traitées avec simplicité en évitant les surcharges, les détails
anecdotiques, les modèles de portails complexes ou trop urbains.
Un alignement des piliers du portail, du portillon et du haut de la clôture, allège
considérablement la perception depuis la rue.
S’enfermer sur sa
parcelle n’est pas
une fatalité : l’arrière d’un jardin
peut rester ouvert
sur l’espace cultivé,
et l’on peut souhaiter que sa maison
soit en contact avec
l’espace public.
La plantation d’une charmille protège durablement un espace trop
exposé : les feuilles flétrissent à
l’automne mais ne tombent pas.
Une clôture basse (environ 0,80 m) sécurise l’espace de la parcelle et permet de
conserver un contact avec l’espace public. Divers matériaux sont possibles : bois,
pierre… on évitera des couleurs trop claires, visibles en vue lointaines.
En réhabilitation comme pour une maison neuve, les abords sont indissociables
de la construction elle-même, et comptent pour beaucoup dans sa perception
depuis l’extérieur, mais aussi dans le plaisir que l’on peut avoir à y habiter.
Le sol fait aussi partie de votre projet et comptera pour beaucoup dans le charme de la maison. Un espace en herbe, fleuri, est la solution la plus naturelle,
la plus simple et la plus économique de traiter les abords de sa maison.
Manger dehors l’été
ne nécessite pas
obligatoirement la
construction d’un
auvent, d’une véranda… ou d’investir
dans des stores ou
abris souvent inesthétiques. Des dispositifs discrets et économiques peuvent
ombrager les abords de la maison : une pergola supportant une vigne, une glycine… une toile tendue sur une
structure amovible…
À l’avant d’une façade
exposée au soleil, un sol en
herbe absorbe le rayonnement au lieu de le réverbérer comme le ferait un sol
minéral : les abords de votre
maison seront plus agréables et reposants à utiliser.
Des dispositifs permettent
le passage de véhicules sans dégrader un sol en herbe.
Quelques chiffres
Le chauffage représente 70 %
environ de la consommation
d’énergie d’une résidence
principale, à laquelle il faut
encore ajouter 12 % de
production d’eau chaude. Au-delà de l’enjeu écologique,
les enjeux financiers sont
donc loin d’être négligeables.
Quel que soit le mode de chauffage pour lequel
vous opterez, le respect de quelques règles sera
constamment bénéfique pour votre confort et vos finances.
• Orienter correctement votre maison : des chambres ouvertes à l’est permettent
de bénéficier dès le matin des premiers rayons de soleil et de dormir le soir
dans une pièce tempérée, des espaces de vie exposés au sud sont naturellement mieux éclairés, des espaces secondaires (rangements, distribution…)
trouvent leur place au nord…
• Se protéger des vents dominants, en utilisant les mouvements naturels du
terrain, les pentes… ou par des plantations d’arbres, de haie coupe vent.
Le choix du mode de chauffage est déterminant, et quelques critères sont à
prendre en compte. N’oubliez pas que :
• le fioul et le gaz sont issus de matières premières non renouvelables,
• l’énergie solaire présente l’avantage d’être non polluante et renouvelable,
• l’énergie bois est particulièrement bien adaptée dans notre région, en chauffage principal comme en chauffage d’appoint.
Enfin, les ressources géothermiques (utilisation des calories stockées dans le sol,
les nappes phréatiques…) sont illimitées et l’exploitation de cette énergie est en
pleine expansion.
Quelles essences pour les abords de la maison ?
Une règle : privilégier les essences locales permet une meilleure intégration avec l’environnement végétal. Pour marquer une limite : association
d’arbres de haut jet et d’arbustes qui agiront en complémentarité : noyers,
arbres fruitiers, frênes… lilas, noisetiers, buis…
Sur un support tel que les grilles d’une clôture : rosiers, chèvrefeuille, capucines… Sur la façade ensoleillée de la maison : vigne, glycine…
Les choix techniques sont à prendre
en compte le plus tôt possible dans
l’élaboration de votre projet. Ils auront
inévitablement des conséquences sur votre
budget, mais aussi sur l’esthétique finale.
Le choix du solaire en amont du projet permet
une meilleure intégration des panneaux dans la construction. Ils sont posés ici sur
le toit terrasse, en continuité de toiture.
maison
L’isolation, la ventilation, le chauffage et sa régulation sont les trois critères essentiels pour une bonne
maîtrise des coûts. Une bonne isolation est essentielle pour le confort de votre maison, hiver comme
été. L’isolation concerne en premier lieu la toiture,
responsable en moyenne d’environ 30 % des déperditions, mais aussi les murs, le sol et les vitrages. Une
ventilation efficace est indispensable : un défaut de
ventilation provoque de l’humidité, voire des moisissures, qui dégradent fréquemment un logement.
sa
La végétation qui
peut se développer
sur la façade atténue l’impact de
la construction et
améliore l’insertion
dans les bourgs, où
la trame végétale est
toujours très développée. Des arbres à haute
tige produisent le même effet, créent de l’ombre, protègent des vents dominants… Végétaliser les abords de sa maison est en
premier lieu un plaisir ; c’est aussi un outil efficace et économique d’intégration,
si l’on prend soin de choisir les essences adaptées.
Maîtriser la consommation de votre maison
Construire
Tous les espaces n’ont pas le même usage : des espaces proches de la maison seront
peut-être transformés en terrasse : les matériaux naturels sont à privilégier : dalles de
pierre, caillebotis bois…
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Vous décidez d’acheter un terrain
Construire
sa
maison
Il vous faudra prendre connaissance des documents d’urbanisme existants sur la commune : carte
communale, Plan d’occupation des sols (POS) ou Plan local d’urbanisme (PLU). Ces documents
précisent les secteurs constructibles, ainsi que les règlements à respecter.
Assurez-vous également des possibilités de construire en demandant un certificat d’urbanisme. La
demande est à déposer à la mairie de la commune où se situe le terrain. Ce certificat d’urbanisme
précise les règles d’urbanisme, l’état des réseaux existants desservant la parcelle, les éventuelles
servitudes d’utilité publique applicables au terrain, le régime des taxes et participation.
Vous allez construire
Il vous faut obtenir un permis de construire, la demande est à déposer à la mairie de la commune
où la construction est projetée. Le délai d’instruction est de deux mois, sauf dans le cas de consultations obigatoires de services tels que l’architecte des Bâtiments de France… où ce délai sera
prolongé d’un mois.
Le permis de construire atteste de la conformité du projet par rapport aux dispositions législatives et réglementaires qui s’appliquent sur la commune et qui concernent : l’implantation des
constructions, leur destination, leur aspect architectural, leurs dimensions, l’aménagement des
abords, l’assainissement…
Consulter un architecte
Vous aurez l’obligation de vous adresser à un architecte pour la conception de votre projet et le
dépôt du permis de construire si la surface habitable est supérieure à 170 m2.
Consulter un architecte, quelle que soit la nature (réhabilitation, construction neuve) et la taille de
votre projet, est une garantie supplémentaire pour le mener à bien : c’est un professionnel quotidiennement confronté aux problèmes que vous rencontrerez inévitablement.
Disposer de conseils
Le CAUE (Conseil en architecture urbanisme et environnement) 63 – Maison de l’Habitat - 129 av. de la
République - 63000 Clermont-Ferrand - Tél. 04 73 42 21 20 - www.caue.com
Vous pouvez disposer de conseils gratuits auprès du CAUE dont l’une des missions est le conseil auprès
des particuliers qui ont pour projet de construire ou réhabiliter un logement. Un architecte pourra vous
guider dans vos choix (implantation, volumétrie, parti architectural…).
L’ADUHME (Association pour un développement urbain harmonieux par la maîtrise de l’énergie)
Maison de l’Habitat - 129 av. de la République - 63000 Clermont-Ferrand - Tél. 04 73 92 78 22 - www.
aduhme.org vous fournira également des conseils sur ces derniers thèmes.
L’ADIL (Association départementale information logement) – Maison de l’Habitat - 129 av. de la
République - 63000 Clermont-Ferrand - Tél. 04 73 14 50 90 - www.adil63.org
Elle pourra vous accompagner dès le montage financier de votre projet, mais aussi sur des choix
architecturaux ou techniques concernant les économies d’énergie, les énergies renouvelables…
SDAP (Service départemental de l’architecture et du patrimoine) – 29 avenue de la Libération - 63000
Clermont-Ferrand - Tél. 04 73 29 33 80
Le service vérifie la conformité de tous les dossiers concernant les constructions situées dans le périmètre
de protection des édifices classés ou inscrits. Vous pourrez y recevoir des conseils avant de déposer votre
permis de construire.
Subdivision de l’équipement Thiers – Le Faux - Le Nohat - 63300 Thiers - Tél. 04 73 80 74 74
Subdivision de l’équipement Riom – 15 rue Eugène Gilbert - 63200 Riom - Tél. 04 73 64 64 00
Enfin, les collectivités territoriales (communes, communauté de communes) peuvent également
vous apporter une information sur les démarches à entreprendre, les services à consulter, ou vous permettre de consulter les documents dont elles disposent : charte architecturale et paysagère, documents
règlementaires tels que les cartes communales ou les PLU (Plan local d’urbanisme).
Communauté de communes Limagne Bords d’Allier
8 rue de l’Hôtel de ville - 63350 Maringues - Tél. 04 73 68 71 80 - www.limagne-bords-allier.com
Communauté de communes des Coteaux de Randan
Le bourg - 63310 Mons - Tél. 04 70 56 12 02 - www.cc-coteauxderandan.fr
Bibliographie
• Charte architecturale et paysagère, Limagne Bords d’Allier et Coteaux de Randan
(2004), Eliane Auberger, Christophe Camus.
• Inventaire général du canton de Maringues (1993), direction régionale des affaires
culturelles, service régional de l’inventaire général.
• Inventaire général du canton de Randan (2003), direction régionale des affaires
culturelles, service régional de l’inventaire général.
Une réalisation des communautés de communes
Limagne Bords d’Allier et les Coteaux de Randan,
avec l’assistance du CAUE du Puy-de-Dôme.
Photos, textes et illustrations
Christophe Camus, Marie Deschamps, Georges Floret
Création graphique / Mise en page
Le Scribe - Chamalières
Co-financement
Conseil général du Puy-de-Dôme, Conseil régional d’Auvergne,
Communauté de communes Limagne Bords d’Allier,
Communauté de communes des Coteaux de Randan
Remerciements
Les réalisations des architectes suivants ont été reproduites dans ce document :
Luc Breuillé, Marc Chabrier, agence le Compas dans l’œil, Georges Floret,
Claude Gaillard, Jacky Jeannet, Alain PetitRenaud et François Roguet, Hervé Porte.
Dépôt légal : Septembre 2005