N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
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PAGES 12-13 N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Prix : 2000 FC Éditeur GROUPE DE PRESSE Siège social 873, av. du Bas-Congo, Kinshasa – RD Congo Membre du réseau Médiaf 34ème année La passion d’informer sans passion Sommaire La Une Le Centre médical « Moyi mwa Ntongo » doté d’une maternité PAGE 3 Politique Aubin Minaku lance les travaux de la 42ème session de l'APF à Antananarivo Lutundula embouche la trompette de la Résolution 2277 P. 2 PAGE 5 Économie Le Bceco poursuit l’exécution des divers projets d’envergure nationale : cas du stade Kabila de Kindu PAGE 6 Provinces Cotation des étudiants de l’ISC : le comité de gestion éclaire la lanterne PAGE 9 D er nièr e heur e ernièr nière heure Audition du prof Huit Mulongo à la Cour d’appel de Lubumbashi : un discrédit pour la justice PAGE 16 À haute voix La désillusion LE POTENTIEL n dépit de toutes les fleures que le gouvernement ne cesse de se jeter, les pronostics ne sont pas toujours en faveur de l’économie congolaise. La République démocratique du Congo est loin de tirer son épingle du E (Suite à la page 2) Le CALCC écrit au président de la CENI Le respect des délais pour l’organisation de l’élection présidentielle est encore possible P. 10 SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ 2 La Une Le Potentiel N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 www.lepotentielonline.com A haute voix Rencontre à Bruxelles entre le groupe international de soutien et l’Opposition La désillusion (Suite de la page 1) jeu de l’économie mondiale. La patrie de Patrice Emery Lumumba reste une quantité négligeable dans le concert des nations où souvent l’unité de mesure des États est le niveau de leurs économies. Dans la nouvelle classification des économies du monde, la Banque mondiale a classé la République démocratique du Congo parmi les pays à « revenu faible », soit ceux qui ont un revenu national par habitant moins ou égal à 1025 USD par an. Selon la classification 2016 de la Banque mondiale, la RDC fait partie, pour l’exercice 2015, de 31 pays du monde à faible revenu avec un Revenu national par habitant de 480 USD. Ces statistiques mettent à nu la faiblesse de l’économie congolaise dont les dirigeants ambitionnent pourtant d’atteindre l’émergence en 2030. La démocratie aura beau rimer avec la stabilité politique qui elle-même est propice aux progrès économiques, en RDC, les deux quinquennats démocratiques, avec leurs programmes économiques phares (les cinq chantiers et la Révolution de la modernité), n’ont pas permis au pays de se hisser plus haut. Etant au bas de l’échelle des économies du monde, la RDC a encore beaucoup des défis à relever avant de sortir du groupe des pays les moins avancés. L’économie congolaise ne se porte pas bien en cette fin de mandature. Pire, elle voit depuis le début de l’année ses fondamentaux se dégrader l’un après l’autre. Au point que même le Président de la République, dans son récent discours sur la fête du 30 juin, a interpelé le gouvernement sur la mise en œuvre rapide des 28 mesures urgentes censées stabiliser le cadre macroéconomique et renflouer les caisses de l’État. Il est clair que les performances économiques n’ont pas été au rendez-vous au bout de la mise en œuvre de deux programmes économiques du gouvernement. Autant dire que c’est la désillusion dans le camp non seulement du gouvernement mais aussi du peuple qui a cru aux premières prévisions. Dialogue politique : les verrous de Tshisekedi Au Rassemblement des forces acquises au changement, l’on est prêt à un dialogue « dans les meilleurs délais dès la fin du mois de juillet ». Toutefois, l’Opposition n’entend pas transiger en ce qui concerne l’attachement à la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies et au respect de la Constitution dans la recherche d’une solution. Deux verrous dont le groupe international a pris connaissance à l’issue de sa rencontre à Bruxelles, le week-end, avec Etienne Tshisekedi qu’entouraient les sages du Rassemblement. L E POTENTIEL A ussitôt entré en action, le groupe international de soutien chargé d’épauler le facilitateur Edem Kodjo est passé à la vitesse supérieure. Il a entrepris une démarche tendant à rencontrer toutes les paries prenantes à ce forum national qui tarde toujours à se tenir alors qu’il a été convoqué par ordonnance présidentielle depuis octobre 2015. Raison, deux groupes se sont formés, à savoir les pro dialogues et les anti dialogue. Les deux se posent aux antipodes, l’un de l’autre au point qu’une facilitation s’est avérée impérieuse afin d’arriver à décanter la situation, surtout libérer le processus électoral. Samedi 9 juillet à Bruxelles, le groupe international de soutien, cette structure mis en place au niveau de l’Union africaine pour accompagner le facilitateur Edem Kodjo, est allé à la rencontre du comité de suivi du conclave de Genval que conduisait Etienne Tshisekedi. D’autres dirigeants de l’Opposition, notamment Katebe Katoto, Olivier Kamitatu de l’ARC, Martin Fayulu d’Ecidé ont pris part à cette rencontre. Du côté du groupe international de soutien à la facilitation du dialogue national en RDC, on a noté la présence de Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Saïd Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Koen Vervaeke, directeur général pour l’Afrique de l’Union européenne. Selon un expert qui a pris part à cette rencontre, « avec le Rassemblement, le dialogue sera non seulement crédible mais on s’approcherait sensiblement de l’inclusivité ». Toutefois, le Rassemblement n’a pas bougé d’un centimètre dans sa position clairement exprimée de ne point trahir la Constitution du 18 février 2006. Pour les conclavistes du comité de suivi, avec en tête Etienne Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), la feuille de route du 13 février 2013, renforcée par l’acte d’engagement de Genval sont des documents de base qui conduiront à leur participation ou pas au dialogue politique national. Pour s’en convaincre, ils ont encore remis sur la table l’épineuse question de ces deux préalables, promettant de prendre part à ce forum « à la fin du mois de juillet » dès que tout serait mis en ordre. A ces préalables, autrement dit verrous, sur lesquels le Rassemblement n’est pas prêt à marchander, il y a des corolaires qui vont dans le sens de conforter la position des Conclavistes de Genval qui représentent une frange non négligeable de l’opposi- tion. Le poids du Rassemblement est tel qu’il serait maladroit à ce stade de ne pas tenir compte de ce que ce regroupement d’opposants donne comme point de vue. Le Rassemblement préconise des mesures d’équité, de sécurisation et d’apaisement en vue d’une décrispation du climat politique, très tendu ces derniers jours. Il s’agit, note-t-il de la libération des détenus politique et de l’arrêt des harcèlements d’opposants par des procédures judiciaires aux contours politiciens évidents. Les deux verrous de Tshisekedi, donc du « Rassemblement » peuvent accélérer la mise en marche du processus du dialogue engagé par le chef de l’Etat Joseph Kabila dans son ordonnance convoquant le dialogue. Plutôt que de perdre du temps comme le facilitateur Edem Kodjo, ceux qui sont venus l’accompagner ont identifié et mis le turbo pour que tout aille vite. L’OPPOSITION SE RECONNAIT DANS LE GROUPE DE SOUTIEN Par ailleurs, le Rassemblement a tenu à obtenir la détermination des contours de la mission des accompagnateurs du facilitateur Edem Kodjo désignés par les instances internationales impliquées dans le processus du dialogue national de la RDC. Depuis sa première réunion, le 4 juillet 2016 à Addis-Abeba au siège de l’Union africaine, le groupe de soutien s’est attiré la sympathie de principaux leaders de l’Opposition congolaise. Le week-end dernier déjà, la Dynamique de l’Op- position s’est, dans un communiqué signé par son porteparole, Joseph Olenghankoy, dit prête à travailler avec le groupe international de soutien en vue de baliser la voie pour un dialogue politique national inscrit dans l’esprit de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies. Autant la Dynamique de l’Opposition, le Rassemblement met donc le groupe de soutien à la facilitation devant ses responsabilités en rappelant les résolutions du Conseil de sécurité et le respect de la Constitution. Pour l’Opposition, c’est la seule manière de garantir la paix chèrement acquise en RDC avec le concours de la communauté internationale. L’ONU et toutes les parties impliquées dans la crise congolaise depuis quelques années sont d’avis que l’heure a sonné pour que cette paix fragile soit consolidée par le respect de la démocratisation du pays. Pendant ce temps, à Bruxelles le groupe international de soutien à la facilitation et le comité de suivi du conclave de Genval ont convenu « de la nécessité du lancement du dialogue dans les meilleurs délais dès la fin du mois de juillet ». Ça sera alors un dialogue dans les limites tracées par la résolution 2277 et le respect de la Constitution du 18 février 2006. C’est le dialogue auquel aspire l’Opposition. Tout à fait le contraire de ce que pense la Majorité au pouvoir. Le groupe international de soutien à la facilitation réussira-t-il à rapprocher les deux camps ? C’est la mission qui lui a été confiée le 4 juillet 2016 au terme de la première réunion à Addis-Abeba. Une délégation du groupe de sorties à la facilitation du Dialogue national en RDC rencontre des dirigeants de l’opposition congolaise B ruxelles, le 10 juillet 2016 : Suite à la réunion inau gurale du Groupe de Soutien à la facilitation du dialogue national en République démocratique du Congo (RDC), tenue à Addis-Abeba le lundi 4 juillet 2016, une délégation composée du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine, Small Chergui, de l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, et du Directeur général pour l’Afrique de l’Union européenne, Koen Vervaeke, s’est rendue à Bruxelles pour une rencontre avec le Président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Étienne Tshisekedi, et d’autres dirigeants de l’opposition congolaise. L’entretien a porté sur les conditions à créer pour le lancement du dialogue national et a confirmé l’attachement à la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies et au respect de la Constitution dans la recherche d’une solution. Les représentants de l’opposition ont exprimé leur soutien au dialogue facilité par l’Union Africaine, avec l’appui du Groupe de Soutien, tout en insistant sur la mise en place de mesures d’équité de sécurité et d’apaisement, telles que la libération de prisonniers politiques. La délégation du groupe de soutien s’est engagée à œuvrer dans ce sens. La discussion a aussi porté sur le rôle du groupe de soutien que le comité des sages a souhaité voir activement impliqué dans la facilitation. Les deux parties ont convenu de la nécessité du lancement du dialogue dans les meilleurs délais dès la fin du mois de juillet. Événement 3 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Secrétaire général adjoint de l’Onu J. Eliasson prévient : «La stabilité de la RDC est en jeu, nous devons préserver et capitaliser sur les progrès réalisés» Face à la montée des tensions politiques en RD Congo, les Nations unies ont une fois de plus donné de la voix. MARCEL LUTETE P éril en demeure ou pas, une chose est au moins sûre : il y a un risque. Le danger ne profile pas seulement à l’horizon, mais il est bien là. L’alerte ou l’alarme, s’il en est une, de Jan Eliasson, vice-secrétaire général des Nations unies, n’a rien d’une simple annonce, bien au contraire. Et ne pas la prendre à sa juste valeur serait, dans tous les cas, une grosse erreur d’appréciation. EN JEU, LA STABILITÉ DE LA RDC «Ce qui est en jeu ici, au fond, est la stabilité à long terme de la RDC – et vous êtes conscient de l’importance et la taille de ce pays – et de la région des Grands Lacs», a fait entrevoir clairement M. Eliasson. Il est certes vrai que ce n’est pas pour la première fois, sur la place, publique ou officielle peu importe, qu’un haut fonctionnaire de l’Onu déroule une déclaration de ce genre. Ce n’est pas non plus pour amuser la galerie qu’il a tenu de tels propos, quand bien même on sait que c’est du déjà entendu. Mais, de toute façon, quel que soit le bout par lequel on aimerait la prendre, sa posture, devant le Conseil de sécurité, n’a rien d’un crime de lèse-majesté. Le vicesecrétaire général de l’Onu y voit mise en jeu la stabilité, à long terme de la RD Congo. Il fait prévaloir que la communauté internationale et les Nations unies attachent une importance primordiale à la RD Congo. Effectivement, la RD Congo n’est pas n’importe quel pays. D’ailleurs, elles ne s’en cachent pas, conscientes qu’elles sont de «l’importance et de la taille» de ce pays. « La communauté internationale et les Nations unies, a-t-il noté par ailleurs, ont énormément investi dans la RDC. Nous devons préserver et capitaliser sur les progrès réalisés». Là, se trouve en fait la quintessence du message du vice-secrétaire général de l’Onu. Préserver et capitaliser. Il y a donc une posture de responsabilité qu’il faudrait mettre en route, si cela ne l’est pas encore, pour préserver et capitaliser la somme de progrès engrangés. Et ce risque auquel il fait allusion, c’est quoi ? Pas besoin d’un croquis pour le décrypter. Dans la foulée, le haut fonctionnaire de l’Onu n’en a pas pour autant moins exprimé son inquiétude jeudi face à la montée des tensions politiques à l’approche des élections en République démocratique du Congo, appelant «les parties à prendre part à un dialogue politique inclusif pour éviter que l’impasse actuelle ne dégénère en crise grave». UNE OPINION PUBLIQUE MÉCONTENTE «La polarisation et le mécontentement de l’opinion publique sont alimentés par des retards dans le processus électoral, le débat actuel concernant le respect de la Constitution et les restrictions croissantes de l’espace démocratique», a-t-il détaillé lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur la situation en RDC, ajoutant que les tensions politiques ne cessaient de croître dans le pays à l’approche des élections présidentielle et législatives prévues par la Constitution. Et comme pour donner certainement un coup dans la fourmilière, le vice-secrétaire général fait un bien malheureux constat : «…bien que la majorité et l’opposition aient donné leur accord de principe concernant le dialogue politique proposé par le président Joseph Kabila, il n’existe aucune entente sur les conditions dans lesquelles ce dialogue aurait lieu et l’identité des participants. Et il poursuit : «Des leaders de l’opposition continuent d’exprimer leurs réserves. Ils soutiennent que le dialogue proposé par le président Kabila pourrait conduire à une prolongation de son mandat, au- delà de novembre 2016». Comment, dans ce cas, ne pas enfourcher le «braquet» du dialogue inclusif d’autant que J. Eliasson estime, comme il l’affirme, lui-même, que seul un dialogue «inclusif et crédible entre les parties prenantes congolaises permettrait de désamorcer les tensions politiques actuelles, surmonter l’impasse électorale et prévenir la violence». Ce dialogue devrait aboutir à un accord inclusif, qui pourrait conduire à des élections présidentielles et législatives crédibles, a-t-il souligné, sur fond d’un avertissement tout de même. En l’absence d’un tel dialogue, il a averti que le pays risquait fortement de tomber dans une crise grave qui nécessiterait une réponse dépassant de beaucoup les capacités de la Monusco. APPEL AUX PARTIES D’où, son appel aux parties à participer «de manière constructive» au dialogue politique et à «placer les intérêts de leur nation au-dessus de tous les autres», a déclaré le vicesecrétaire général, tout en notant qu’à la demande du Conseil, la Monusco avait mis à jour ses plans pour gérer les risques de sécurité et surveiller les violations des droits de l’homme dans le contexte des futures élections. Le Centre médical « Moyi mwa Ntongo » doté d’une maternité AMÉDÉE MWARABU K IBOKO L e 10ème anniversaire d’existence du Centre médical « Moyi mwa Ntongo » a coïncidé avec l’inauguration, le samedi 9 juillet, d’un nouveau bâtiment comprenant une maternité, une pédiatrie et un bloc opératoire. Il s’agit d’une œuvre à l’initiative du Mouvement des Focolari, engagé à travailler pour un monde nouveau où l’amour est partagé. D’un coût global de 409 559 euros, ce projet est co-financé par le ministère des Affaires étrangères de Luxembourg, l’Action pour un Monde Uni (AMU) de Luxembourg et l’Association pour l’Économie de Communion (AECOM), opérant en République démocratique du Congo. Ces deux associations font partie du Mouvement des Focolari. Les travaux de construction ont commencé le 5 juin 2014 pour se terminer le 9 juillet 2016. Il s’est agi d’une auto-construction assurée par AECOM sous l’assistance du bureau d’études LAAET. « Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, qui est à l’origine de ce centre, se réjouit au ciel, où elle nous a précédés depuis 2008 pour cette nouvelle expression matérielle de son œuvre », a déclaré Damien Kasereka, coresponsable du Mouvement des Focolari en RDC. Monseigneur Timothée Bodika et les membres du Mouvement des Focolari « Ce centre médical nous donne l’occasion de répondre concrètement à l’interpellation de l’Eglise dans le document ‘’Africae Munus’’ : que les institutions de santé de l’Eglise et toutes les personnes qui y travaillent à divers titres, s’efforcent de voir en chaque malade un membre souffrant du corps du Christ », a dit Damien Kasereka. SIGNE DE L’AMOUR PARTAGÉ Conscient de l’importance de ces nouveaux services du centre médical, le médecin directeur, Arthur Ngoy, a donné quelques statistiques sur la mortalité infantile et maternelle en RDC. « Les ratios respectifs, 20132014, sont de 846 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes et 104 décès infanto-juvéniles pour 1 000 naissances vivantes ; 58 décès des enfants avant leur 1er anniversaire et 28 décès néonatals pour 1 000 naissances vivantes. C’est énorme », a-t-il déploré avant de remercier les donateurs. « La grande partie du financement qui a donné jour à cette maternité est le fruit d’énormes sacrifices du peuple de Luxembourg, parmi eux, des jeunes de moins de 10 ans qui ont travaillé durement même pendant l’hiver en vue de réunir les fonds nécessaires à la construction de ladite maternité », a souligné Arthur Ngoy. « L’objectif global de ce projet est de réduire la mortalité maternelle et infantile par des soins de qualité et par des prestataires bien formés», a renchéri Corneille Kibimbwa, président de l’AECOM, maître d’ouvrage. Action pour un Monde Uni/ Luxembourg a envoyé deux déléguées pour assister à cette cérémonie, Josiane Hoffmann et Riza Santos. « C’est une énorme joie parce que cette maternité est une expres- sion d’une relation entre deux associations, Action pour un Monde Uni de Luxembourg et l’AECOM. C’est une relation de confiance. Durant des années, nous avons collaboré pour la même cause. Pour nous, c’est important que beaucoup de personnes s’engagent pour un même idéal au service des plus pauvres », a confié Josiane Hoffmann, gestionnaire de projet chez AMU. A propos de la collaboration entre AMU et AECOM, Josiane Hoffmann dit en être fière. « C’est vraiment une relation d’amour. On sent qu’on est tous frères et sœurs. C’est dans ce sens-là qu’on peut travailler ensemble. Nous sommes très fiers d’avoir connu des frères et sœurs ici qui travaillent dans le même but », a dit en substance la déléguée d’AMU à Kinshasa. Avant de bénir le nouveau bâtiment, Mgr Timothée Bodika, évêque auxiliaire de Kinshasa, a célébré la messe d’actions de grâce dans l’enceinte même de cet établissement médical. Pour lui, cet ouvrage représente la miséricorde de Dieu et est un signe de l’amour partagé. C’est le ministre de la Santé de la ville de Kinshasa, Vital Kabuiku, qui a coupé le ruban symbolique pour l’inauguration, au côté du Nonce apostolique à Kinshasa. 4 Politique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Appui au commerce : mise en place des structures du Cadre intégré renforcé Treize ministres pilotent un programme qui est l’un des instruments permettant d’utiliser le commerce comme levier de la croissance et fer de lance de la lutte contre la pauvreté. DONATIEN NGANDU MUPOMPA L e jeudi 7 juillet 2016 à l’Immeuble du gouvernement, sous la présidence de Mme Néfertiti Ngudianza Kisula, ministre du Commerce, dix ministres du gouvernement central ont tenu la première réunion du Comité des experts du Comité de pilotage du Cadre intégré renforcé (CIRRDC). Consacrée à l’adoption du projet du Règlement d’ordre intérieur, cette réunion est la première depuis la signature, par le Premier ministre, du décret mettant en place le Comité de pilotage du Programme Cadre intégré renforcé en République démocratique du Congo. A l’issue de cette rencontre, il y a eu des amendements qui ont été soumis au Secrétariat technique. L’adoption des textes interviendra donc à la prochaine réunion des ministres. Il faudrait noter qu’à cette occasion, Charles Lusanda Matomina, coordonnateur national du Programme Cadre intégré renforcé (CIR), a fait la présentation de ladite structure. La présidente du Comité de pilotage, Mme Néfertiti Ngundianza, a remercié le chef du gouvernement pour son implication personnelle dans le processus de mise en œuvre et de financement de cet important programme d’appui au secteur du commerce. A cet effet, elle a fait remarqué que le commerce africain peine à trouver son essor, en soulignant que les difficultés liées à l’énergie et aux infrastructures freinent la production et amenuisent la compétitivité de nos produits sur le marché mondial. C’est ainsi, a-t-elle dit, que les Pays moins avancés se sont organisés en bloc afin d’obtenir une assistance pour le développement du commerce. Elle a déclaré : « Le Cadre intégré renforcé est l’un des instruments qui nous permet d’utiliser le commerce comme levier de la croissance et fer de lance de la lutte contre la pauvreté ». IDENTIFIER DES FILIÈRES PORTEUSES DE CROISSANCE Pour rappel, l’Etude diagnostique sur l’intégration du commerce (EDIC), avait identifié des filières porteuses de croissance dont il était nécessaire de soutenir la relance; c’est le cas notamment des filières de café et de l’huile de palme. Le CIR devra intervenir pour justement permettre la réalisation de cet objectif. Elle a fait remarquer que le Comité de pilotage du CIR (COPICIR) a pour mission d’approuver le Plan de travail ainsi que le budget annuel de l’Unité nationale de mise en œuvre; examiner et évaluer périodiquement l’état d’avancement du processus de mise en œuvre de l’appui au secteur de Commerce; évaluer les mesures et les actions entreprises dans le cadre de l’intégration du commerce dans le Plan national de développement; donner l’impulsion et les orientations nécessaires pour la bonne gestion du programme CIR conformément aux objectifs du gouvernement; décider des projets prioritaires à monter pour soutenir l’intégration du commerce et en faire rapport au Conseil des ministres; coordonnerles différents partenaires gouvernementaux concernés par les questions de commerce, du secteur privé, de la Société civile et de la Communauté des donateurs. le développement et l’intégration du commerce. Vu le caractère transversal des questions commerciales, a dit Mme la ministre, la réalisation des missions du CIR exige une implication prononcée de différentes parties prenantes à savoir le secteur public, le secteur privé et la société civile. C’est donc à cet égard qu’il est nécessaire de renforcer la collaboration avec les ministères sectoriels tels que l’Agriculture, les Mines, les Finances, l’Industrie, les Petites et Moyennes Entreprises, les Transports et Communications, l’Energie, l’Environnement, le Tourisme, l’Economie, les Infrastructures et autres afin de préparer des projets d’appui au développement du secteur du commerce congolais. Elle a insisté : « Point n’est besoin de vous rappeler que nous sommes tenus par l’obligation d’apporter notre contribution tangible à l’émergence de la République démocratique du Congo d’ici 2030 et cela conformément à la vision chère à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange ». Nord-Kivu : le député Juvénal Munubo en appelle à l’intensification des opérations «Sokola II» MÉDARD MUYAYA L a situation sécuritaire reste préoc cupante dans la province du NordKivu. Les opérations conjointes menées par les FARDC, avec l’appui de la Monusco, évoluent normalement. Des échos en provenance de cette province orientale attestent que les avancées sont significatives. Cependant, quelques forces négatives sont signalées ça et là. Préoccupé, le député national Juvénal Munubo, élu de Walikale, plaide pour le redéploiement des Forces armées de la RDC à Ntoto, une localité située à plus de 100 km à l’Ouest de Goma, rapporte radiookapi.net. Avant de noter que les FARDC se sont retirées de la localité de Ntoto depuis un mois. Ce qui a permis aux hommes armés d’opérer. Contacté par la Radio onusienne, l’élu de Walikale qui passe ses vacances parlementaires dans son fief électoral, a confirmé qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de militaires à Ntoto. On y trouve seulement une dizaine d’éléments de la Police nationale congolaise. A cet effet, l’absence remarqua- ble des troupes loyalistes depuis un mois de la localité de Ntoto a permis aux forces négatives, dont les MaïMaï Kifwafwa de s’y infiltrer. Conséquence : ils sèment la peur et la désolation parmi la population. Sans oublier d’autres abus. Illustration : des pillages et viols des femmes. Toutefois, Juvénal Munubo reste persuadé que seul le redéploiement de l’armée nationale dans cette entité va dissuader les groupes armés qui menacent la stabilité, la paix et l’intégrité du territoire national. Pour sa part, le porte-parole militaire de l’opération Sokola II, le capi- taine Djike Kaïko, a soutenu que la menace des Maï-Maï Kifwafwa est prise au sérieux. Et de rassurer que l’armée régulière va se redéployer dans les jours à venir à Ntoto. Il invite la population à ne pas céder à la panique. En d’autres termes, l’officier militaire a réconforté le moral des uns et des autres, car la situation est sous contrôle. Surtout, quand on sait que l’objectif poursuivi par les opérations « Sokola II » est d’éradiquer toutes les forces négatives, les stopper et les empêcher de massacrer la population civile. Haut-Katanga : l’incursion des Maï-Maï à Kalera fait 5 morts M.M. L a province du Haut-Katanga n’échappe pas au phénomène Bakata-Katanga. Un phénomène qui a causé beaucoup de dégâts dans l’ex-Katanga. La recrudescence de l’insécurité dans cette partie du territoire national inquiète. Des exactions commis par ces hors-la-loi sont signalés à certains endroits de la province. Une telle situation nécessite des dispositifs sécuritaires adéquats. Cela, dans le but de faire face à l’insécurité qui empêche les paisibles citoyens de vaquer paisiblement à leurs occupations. La dernière situation d’insécurité en date fait état de l’incursion des inciviques, le week-end passé dans la localité de Kalera, en territoire de Mitwaba. Cette incursion a causé la mort de cinq personnes, renseigne radiookapi.net. Devant ces attaques incontrôlées, la panique est totale. Constat : quelques personnes ont préféré quitter leurs habitations en direction des localités jugées plus ou moins sécurisées, indique la source. A l’heure actuelle, ce village s’est vidé de ses habitants. Alertées, les forces de l’ordre seraient dépêchées sur le lieu du drame pour traquer ces miliciens après qu’ils ont commis leur forfait, rapporte le commandant de la police en poste à Mitwaba. D’autres sources renseignent que ce bilan n’est pas exhaustif. Car, a-t-on appris, cinq militaires qui n’étaient pas à leur poste, sont tombés dans une embuscade tendue par les Maï-Maï. Il s’en est suivi un échange de tirs nourris aux conséquences lourdes. Ne pouvant pas résister aux coups de feu des assaillants, ces militaires étaient obligés de battre en retraite. C’est ainsi que ces agresseurs sont arrivés au village Kalera. Ennemis de la paix et chantres de la déstabilisation, ces Maï-Maï ont tiré dans tous les sens à leur arrivée. Sur place, deux hommes et deux femmes ont été tués. Un policier qui était de garde a ensuite été décapité et son arme emportée. Après avoir commis leur forfait, les assaillants se sont retirés de la localité de Kalera sans être inquiétés. Il sied de signaler que cette information est confirmée par le commandant de la police de Mitwaba. De son côté, le commandant de la deuxième zone de défense, le général Jean-Claude Kifwa, a indiqué que cette situation serait un règlement de compte, car il y a quelques jours, certains habitants de Kalera avaient dénoncé une cache d’armes des miliciens auprès de la commission chargée de contrôle d’armes légères et de petit calibre. Politique 5 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Aubin Minaku lance les travaux de la 42ème session de l’APF à Antananarivo La session de l’APF implique les parlementaires des pays membres de l’OIF dans l’action de cristallisation, dans leurs pays respectifs, des valeurs universelles portées par la Francophonie, à savoir l’état de droit, la démocratie et la liberté d’expression. P ITSHOU M ULUMBA L a 42 ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) s’ouvre ce lundi 11 juillet à Antananarivo (Madagascar) pour durer quatre jours, c’est-à-dire du 8 au 12 juillet 2016. Bien avant l’ouverture de cette rencontre internationale, les membres du bureau de l’APF se sont réunis au CCI Ivato. Soixante-huit (68) personnes dont des présidents des assemblées parlementaires, des députés et des sénateurs ont participé à cette réunion préliminaire qui a porté sur la préparation de cette grandmesse à laquelle les différentes délégations des pays de l’espace francophone du monde prennent part. Devant la presse à Antananarivo, le président en exercice de l’APF et président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Aubin Minaku, a éclairé l’opinion sur les contours de ces assises. « L’APF est une structure consultative auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Nous nous retrouvons cette fois en session, c’est-à-dire une sorte d’assemblée générale, la 42ème session, qui regroupe tous les parlementaires des Etats membres de la Francophonie, bien évidemment leurs délégations. Nous nous considérons comme une structure de relais, une structure vigile de la démocratie. De par nos différentes prérogatives au niveau national, en tant que législateur, nous sommes des contrôleurs de l’exécutif. Nous agissons afin que les valeurs universelles portées par la Francophonie, à savoir l’état de droit, la démocratie et la liberté d’expression, soient cristallisées au sein de nos Etats », a-t-il dit en substance. S’agissant du rôle primordial dans les actions de l’APF, Aubin Minaku a précisé que l’APF veille à ce que toutes les valeurs portées par la Francophonie soient démises au niveau des Etats. Pour rappel, la 42ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie n’est que le prélude du 16ème sommet de la Francophonie qui se tiendra à Antananarivo en novembre prochain. Si le sommet concerne particulièrement les chefs d’Etat et de gouvernement, la session de l’APF implique par contre les parlementaires des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie. Les deux rendez-vous traiteront du même thème, à savoir « Croissance partagée et développement responsable, les conditions de la stabilité du monde de l’espace francophone ». Installant la ligue des jeunes de l’ADP Lutundula embouche la trompette de la Résolution 2277 M ÉDARD M UYAYA L e siège national de l’Alliance des démocrates pour la République (ADP) a vibré le week-end dernier au rythme de l’installation du nouveau comité de la ligue des jeunes de cette formation politique. Cette structure organique qui vient en appui aux organes du parti cher à Christophe Lutundula Pene Apala vise l’intensification du combat politique devant déboucher sur l’alternance consacrée par la loi fondamentale du pays. L’actuel animateur de la ligue des jeunes est Philippe Kazadi Omombo. Il est désormais chargé de conduire un comité de quarante-deux jeunes. La cérémonie a été présidée par le prési- dent national de l’ADP, Christophe Lutundula. Dans son mot, Me Christophe Lutundula a fait un tour ‘horizon de la situation politique qui prévaut au pays. En félicitant les jeunes pour leur ferme engagement à l’accompagner dans sa lutte politique, il a saisi cette occasion pour les encourager sur cette voie. « Ce n’est pas facile de mener une lutte politique dans un pays où règne la dictature. C’est une question de vie ou de mort. Il faut donc tenir bon, surtout avec notre soutien », a-t-il déclaré en substance. Il s’est dit non seulement disponible mais aussi disposé à l’accompagner dans ses activités, partout où le parti est implanté à travers le territoire national. RAWBANK à votre écoute REFUS DE PARTICIPER AU DIALOGUE DE KABILA Dans ses confidences devant les jeunes cadres de l’ADP, Christophe Lutundula a rafraîchi leur imaginaire concernant les travaux du conclave tenu à Genval, près Bruxelles (Belgique). Il a rappelé que ces assises, de haute portée politique, avaient un objectif majeur, notamment harmoniser les vues au sein de l’Opposition face aux échéances électorales qui se profilent à l’horizon. A cette occasion, un comité des sages a été mis sur pied. Il est piloté par Etienne Tshisekedi wa Mulumba, l’opposant historique pour avoir abattu un travail de titan au cours des âges, a-t-il martelé. Avant de préciser qu’il n’existe pas de président à la tête du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Poursuivant sa communication en lingala, Christophe Lutundula a fixé l’assistance sur le refus du G7 de participer au dialogue convoqué par l’ordonnance du président Joseph Kabila. Car, a-t-il fustigé, « il est partie prenante, c’est lui le problème ». C’est plutôt la résolution 2277 des Nations unies qui décante la situation en prorogeant le mandat de la MONUSCO en vue de la protection des civils, la stabilité ainsi que favoriser un climat propice à la tenue des élections apaisées, libres, démocratiques et transparentes. Pour sa part, le président de la ligue des jeunes a exprimé son sens de responsabilité en s’engageant dans ce combat qui intervient à la veille de différents scrutins conformément aux prescrits de la loi. Il a souligné qu’il était temps que les jeunes de l’ADP s’activent pour les affronter sans atermoiements. Tout en remerciant les membres co-fondateurs du parti pour avoir jeté leur dévolu sur lui, Philippe Kazadi reste attentif à leurs sages conseils pour la réussite de son action. 6 Economie Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Le Bceco poursuit l’exécution des divers projets d’envergure nationale : cas du stade Kabila de Kindu C’est dans les règles de l’art que le Bceco, agence d’exécution du gouvernement, remplit sa mission. MARCEL LUTETE D ans son rapport d’activité pour 2015, le Bureau central de coordination s’est engagé à poursuivre l’exécution des divers projets d’envergure nationale qui lui ont été confiés par l’Exécutif central pour une nette amélioration de la qualité de la vie de la population congolaise. L’année passée, le BCECO a soutenu l’action du gouvernement, particulièrement dans trois secteurs : l’éducation, la santé et le sport. En dehors des projets de secteurs de l’éducation et de la santé, il a également entamé l’exécution d’autres projets d’importance tels que la construction des stades municipaux (Prostam) et celle des tribunaux de paix (Protripaix). INFRASTRUCTURES URBAINES… Dans «Programme ’Interventions du gouvernement’», il y a, en effet, le volet «Infrastructures urbaines et projets spécifiques». En son sein, l’Immeuble du gouvernement pour lequel le Bceco a été sollicité pour conduire l’opération de construction dudit édifice en 2013. Les travaux liés à ce projet se sont en effet clôturés le 20 juin 2015 avec l’inauguration de l’ouvrage par le président de la République. Et c’est dans ce volet «Infrastructures urbaines et projets spécifiques», que se trouve le volet «autres infrastructures». Ici, sept (7) projets initiés dans cinq provinces sont concernés par ce programme. Il s’agit de projets : - Construction d’un stadium de hand-ball à Kinshasa ; Projets communautaires dans le Maniema ; Modernisation de la voirie de la ville de Kindu ; Construction d’un stade omnisport à Kindu ; Projet de construction d’un marché moderne et d’adduction d’eau potable à Tshilenge (Kasaï-Oriental) ; Projets de construction d’un marché moderne et du bureau de chefferie Masisi-centre (NordKivu). Tous ces projets sont terminés, hormis les projets de voiries et de stade de Kindu qui l’étaient encore jusqu’il y a peu. Mais, ces projets de voiries et de stade de Kindu sont eux aussi terminés. En effet, le 1er juillet 2016, dans le cadre de la célébration du cinquantesixième anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a procédé à l’inauguration du stade omnisports baptisé de son nom, dans la commune de Kasuku, à quelque 7 km de la ville de Kindu. Il s’agit d’un stade aux dimensions olympiques et à pelouse natu- relle, disposant de toutes les infrastructures requises dont des vestiaires, un service de santé et une cabine de presse. Il faudra signaler qu’au même moment la voirie de la ville de Kindu s’est modernisée, subissant ainsi une véritable cure de jouvence. SIGNAL FORT DU GOUVERNEMENT En cette période de crise financière et économique, indique le même rapport d’activité 2015, le Bceco a, en effet, assuré l’exécution de plusieurs projets importants initiés et financés sur fonds propres du gouvernement, notamment le PRRIS (Projet de réhabilitation et de reconstruction des infrastructures scolaires), le PESS (Projet d’équipement des structures sanitaires). La conception et la réalisation de ces projets sur fonds internes constituent un signal fort du gouvernement qui ne ménage aucun effort pour que la RD Congo accède enfin au club fermé des pays émergents, soulignant que le Bceco «attache une importance capitale à la supervision des projets précités et s’active à la mise à niveau régulière de son personnel appelé à répondre aux attentes des bénéficiaires». C’est dans cette optique d’ailleurs qu’il a été institué au sein du Bureau central de coordination une journée scientifique PMP (Project Management Professional), en vue de permettre la mise en conformité des procédures appliquées au Bceco aux exigences internationales reconnues par le Project Management Institute (PMI). L’exécution des projets et programmes susmentionnés a permis de mettre en évidence le professionnalisme et l’expertise avérée de cette agence d’exécution gouvernementale dans tous les compartiments de gestion de projet pour leur mise en œuvre. Ainsi, pour sa quinzième année d’existence, le Bceco s’est engagé à travailler davantage à l’amélioration du niveau d’exécution des projets. Cet engagement se traduit à travers notamment le respect de délais, du budget ; la rigueur dans la qualité du produit fini en vue de la satisfaction de tous ses partenaires. EFFICACITÉ, TRANSPARENCE Il faudra noter par ailleurs que le rapport d’activités pour l’année 2015 rend compte de l’ampleur croissante des programmes gérés, des exigences relatives à l’efficacité et la transparence, ainsi que de l’instauration de nouveaux outils de gestion en conformité avec les normes internationales. Processus budgétaire 2017 : la Société civile harmonise son agenda RICH NGAPI C omment sortir du cycle infernal des budgets de moyens vers celui de l’objectif ? Les organisations de la Société civile ont organisé, le samedi 9 juillet 2016 au Centre Loyola de Kinshasa/Gombe, une journée d’information sur la Loi des Finances 2016 et pour leur participation au processus budgétaire 2017 qui se prépare. Sous la modération du gestionnaire du programme ITBC, Symphorien Pyana, 100 leaders clés des confessions religieuses et des organisations de la société civile partenaires au programme ITBC ainsi que des délégués des syndicats des enseignants et des fonctionnaires de l’Etat assimilés par le gouvernement au quota de la Société civile ont pris part à ces assises. Les participants ont donc été formés sur le contenu de la Loi des finances ainsi que du projet de loi rectificative. Concrètement, les participants à cette journée se sont rendu compte des faiblesses de la politique budgétaires congolaise ainsi que des manques à gagner pour les communautés locales consacrées dans la Loi des finances 2016. « La Loi des finances 2016 a beaucoup de faiblesses ; les participants sont là pour réfléchir afin que le budget 2017 soit conséquent et ré- ponde aux besoins sociaux de base, notamment la santé, l’éducation, l’agriculture… », a déclaré le directeur exécutif de l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP), Rycky Mapama. Ils ont, après échanges et débats, identifié de commun accord des thèmes et pistes stratégiques pour l’amélioration du budget 2017. « Nous analysons ici la loi des Finances en cours d’exécution afin qu’à l’avenir, le gouvernement sache mobiliser l’argent, le dépense selon les prévisions budgétaires et tiennent compte surtout des besoins sociaux de base », a déclaré Symphorien Pyana. Selon les organisateurs, la journée a servi pour partager l’information sur l’analyse de la Loi des finances 2016 ainsi que du projet de Loi rectificative. Les participants ont également dégagé les thèmes et les pistes de plaidoyer pour l’amélioration du budget 2017. Ils ont aussi dégagé les stratégies et l’agenda de la Société civile pour une participation effective et fructueuse au séminaire d’orientation budgétaire et aux conférences budgétaires qui seront organisés par le gouvernement central (ministère du Budget) à Kinshasa aux mois de juillet et août 2016. Dela sorte, ils pourront influencer la politique et les décisions budgétaires à prendre. Cette journée d’information était organisée par le Centre d’action pour dirigeants et cadres d’entreprises au Congo (CADICEC) et l’Association des ami(e)s du Père Tony (ASAPT) en partenariat avec l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP). Les assises ont été financées par Catholic agency for overseas developement (CAFOD) et 11.11.11. Société 7 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Réformes en RDC : Thambwe Mwamba pose les jalons d’une nouvelle justice On tournera en rond si personne ne veut appliquer la nouvelle politique de réforme de la justice en RDC. Cette dernière s’appuie essentiellement sur la formation et la prise de conscience du personnel pénitentiaire et judiciaire. RICH NGAPI « Le chemin est encore long, très long ». C’est en ces termes que le ministre de la Justice, Garde Sceau et Droits humains, Alexis Thambwe Mwamba, a peint le processus de la réforme qui mène à la voie d’une justice de qualité, indépendante et efficace. Il l’a dit à la clôture, le vendredi 8 juillet 2016, au Pullman Hôtel, de l’atelier de mise en commun des conclusions des réunions spéciales des sous-groupes thématiques du Groupe thématiques Justice et Droits humains (GTJDH). Lors du premier jour, il a été question de présentation des rapports des travaux des six différents sous groupes thématiques, à savoir Formation du personnel judiciaire et pénitentiaire, Administration pénitentiaire, Protection de l’enfant, Droits de l’homme et lutte contre l’impunité, Accès à la Justice et le sous groupe Planification. Et le deuxième jour, devant l’ambassadeur de l’union européenne, Jean Michel Dumond et du ministre congolais de la Justice et droits humains, Alexis Thambwe Mwamba, le coordonnateur du groupe thématique, Gabriel Kilala, a souligné la volonté de tous les participants à voir une nouvelle justice pour tous au Congo. Après deux jours de mise en communs des matières élaborées dans des ateliers, les experts venus de plusieurs secteurs, notamment le personnel pénitentiaire et judiciaire, les magistrats, les avocats, les représentants de la police et de l’armée, ainsi que les organisations de la société civile, ont élaboré des recommandations pertinentes pour l’avenir de la justice congolaise. INVITATION À UNE PRISE DE CONSCIENCE Dans son mot de clôture, le ministre de la Justice en a appelé à une prise de conscience collective et une formation adéquate surtout aux jeunes magistrats qui sortent fraichement des universités. « Pensons aux générations à venir pour donner envie aux futurs magistrats de faire ce choix par vocation et non pour la recherche du confort », a déclaré Thambwe Mwamba. Le ministre Thambwe Mwamba aux côtés de l’ambassadeur de l’UE et du coord.des travaux (photo sakola.info) « La justice congolaise va mal et en fait pas bonne presse à l’étranger ; les magistrats (ici présents) le savent », a avoué le ministre, avant d’avancer qu’en tant que fonctionnaires de l’Etat, les juges ne sont pas des politiciens. Pour sortir de cette situation désastreuse, Thambwe Mwamba a ajouté que son vœu est de voir le chemin balisé demeurer malgré les changements d’hommes qui peuvent s’opérer à la tête de ce ministère. « Il ne faut pas que chaque fois qu’un nouveau ministre arrive à la tête de ce ministère, on reparte à zéro ». Car, a-t-il poursuivi, « les hommes passent, mais les institutions demeurent ». Aux juges, le ministre a rappelé la « noblesse » et l’exigence du métier. « On porte la robe noire par vocation et non pour conquérir un quelconque rang social » , a martelé Thambwe Mwamba. « Il ne faut pas qu’on se voile la face, ce n’est pas demain que nous allons retrouver cette justice indépendante que nous recherchons tous ; il faudra une prise de conscience collective et une formation adéquate», a-t-il dit. Pour ce faire, ce membre de l’exécutif national a annoncé l’ouverture prochaine de l’institut national de formation judiciaire, dont le décret a été adopté au dernier conseil des ministres. Au nom des partenaires techniques et financiers, l’ambassadeur de l’Union européenne en RDC, a rassuré le gouvernement congolais de l’appui continu de la communauté internationale à la réforme de la justice en cours. Mais le diplomate européen a invité Kinshasa au respect des droits humains, de la liberté d’expression et à la libération de l’espace politique, en laissant aussi la parole à l’opposition et à la société civile. Pour l’ambassadeur de l’UE, un Etat de droit, c’est celui qui garantit l’accès à la justice pour tous ; où il n’y a pas une justice pour les riches et pour les pauvres. Pour avoir déclaré la propriété réelle de l’industrie extractive, la RDC auréolée du premier Prix de l’ITIE ST AUGUSTIN K. L ’événement qui vaut cette publi cité aujourd’hui a eu lieu en février. A l’issue de la 7ème réunion internationale de l’Initiative pour la transparence des industries extractives tenue le 23 février 2016 à Lima, au Pérou, la RDC s’est vu décerner le premier Prix de l’ITIE. Le pays de Joseph Kabila est la première nation au monde à avoir déclaré la propriété réelle. C’était au cours d’une réunion qui regroupait environ trois mille partenaires de la transparence et de la bonne gouvernance dans le monde. Le professeur Jérémy Mack Dumba, coordonnateur national de l’ITIE RDC, est revenu sur l’événement parce que, pour un couronnement d’aussi grande importance et de portée mondiale, l’événement n’a pas bénéficié du traitement qu’il lui fallait dans les médias. Car, a-t-il enchaîné, le premier Prix de l’ITIE est un trophée qui n’a jamais été décerné. La RDC a été le premier pays à avoir déclaré les propriétaires réels des industries extractives qui œuvrent au pays. « Dans le monde, il n’existe aucun registre des propriétaires réels. Le registre commercial existe et on n’est pas obligé de déclarer qui est le propriétaire réel d’une entreprise, c’est-a-dire la personne ou les personnes ayant un pouvoir direct sur telle ou telle autre entreprise », a-t-il expliqué. Grâce à cette déclaration, toutes les entreprises qui œuvrent en RDC et qui ne sont pas cotées en bourse ont des propriétaires réels qui ne sont pas connus. Par exemple, l’entreprise chinoise dénommée CDM (Congo D. Mining) basée au Katanga est un consortium de plus de 14 entreprises. Ce n’est pas facile de connaître qui est à la tête de ce holding. Grâce à l’ITIE RDC, on connaît aujourd’hui que CDM est une entreprise dont les propriétaires réels sont le père, son fils et la belle-fille. Le père crée CDM qui engendre 3 entreprises. Le fils est à la tête d’une entreprise. Le père exerce un pouvoir la 2ème entreprise. Le fils a créé 9 autres entreprises, son père a un pouvoir indirect sur les neuf entreprises. La belle-fille a aussi créé 3 entreprises, a-t-il renchéri. POURQUOI DÉCLARER LA PROPRIÉTÉ RÉELLE ? Mais pour qu’on arrive là, a estimé le professeur Jérémy Mack Dumba, les entreprises de la RDC ont fait confiance au gouvernement et ont déclaré tous les propriétaires réels habitant au pays ou à l’étranger, en indiquant leurs noms et leurs adresses. Comme pour donner à cette déclaration, a ajouté le coordonnateur natio- fisc. Le prof. Jérémy Mack Dumba, coordonnateur national de l’ITIE RDC (Photo Auguy/ Le Potentiel) nal, l’ITIE RDC va, cette année, publier les photos de ces propriétaires réels d’entreprises œuvrant en RDC. Pour le coordonnateur national de l’ITIE RDC, c’était aussi une façon de vérifier ce qui se raconte souvent au sujet de la famille présidentielle. « On raconte souvent que le chef de l’Etat et sa famille sont à la tête de certaines entreprises minières. L’ITIE RDC a publié les propriétaires réels de 88 entreprises minières, mais aucun membre de la famille Kabila n’a été cité. S’ils sont là, ils doivent être publiés, il n’y a pas moyen de faire autrement », a-t- di en substance. Le but de la déclaration de la propriété réelle, c’est pour éviter l’influence politique. Certaines personnes, à la tête des entreprises et qui se retrouvent en même temps dans la sphère du pouvoir, ne payent pas le Cinquante-deux (52) Etats sont membres de l’ITIE internationale. De ce nombre 10 Etats avaient été choisis pour faire le rapport pilote depuis trois ans sur la propriété réelle. La seule RDC a déclaré la propriété réelle. Les neuf autres se sont dérobés à la tâche sous prétexte que la loi le leur interdit. En RDC, étant donné que la loi de déclaration de la propriété réelle n’existe pas et ITIE RDC a profité de ce vide juridique pour convaincre les entreprises à déclarer la propriété réelle. « Parmi les entreprises congolaises, il y en qui font la résistance, comme quoi il n’y a aucune loi qui les oblige à faire cette déclaration. Ces entreprises se recrutent, notamment dans le secteur pétrolier, a confié par ailleurs le prof/ Mack Dumba. A l’horizon 2020, déclarer la propriété réelle sera rendu, car on se dit si la RDC a publié la propriété réelle, ce que tous les pays membres peuvent bien le faire. Trois ministres avaient pris part à la cérémonie de Lima, entre autres les ministres du Plan -président du groupe multipartite, le comité exécutif national - celui des Mines et le viceministre des Finances. A cette même occasion, la RDC a été élue membre du Conseil d’administration de l’ITIE internationale, représentant l’Afrique centrale et Madagascar. 8 Faits divers Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Lubumbashi : la liberté de la presse et le droit à l’information décortiqués par l’IRDH La stratégie politique de laisser des chaînes de radios et télévisions privées s’occuper de la propagande politique et endormir le sens de la responsabilité citoyenne est préjudiciable aux droits et liberté de la presse, ainsi qu’au droit à l’information. DONATIEN NGANDU MUPOMPA D ans un article de 13 pages, l’Ins titut de recherche en droits humains (IRDH), dirigé par Me Hubert Tshiswaka Masoka, révèle dans son bulletin électronique numéro 001 de ce 11 juillet 2016 intitulé : « Liberté de la presse et droits à l’information dans la ville de Lubumbashi » que le musèlement classique de la presse laisse sa place à l’accaparement des voies et moyens d’expression de la liberté d’opinions par des réseaux privés. L’étude révèle une liste de 44 medias audiovisuels (23 radiotélévisions et 21 radios) dont 16 appartiennent aux églises, 14 aux membres du gouvernement, chefs ou membres influents des partis politiques, 6 aux Etats étrangers, 4 aux hommes d’affaires, 3 radios communautaires et une chaine publique. Pour cette analyse, l’IRDH note que les medias dits confessionnels anesthésient le sens de la responsabilité et du contrôle citoyen, en prétendant répondre aux préoccupations liées à la bonne gouvernance politique et économique, source de la pauvreté, par des miracles de guérison, d’abondance et de prospérité divine. OUTILS DE PROPAGANDE POLITIQUE Ce bulletin électronique fait remarquer que les chaînes de radios et télévisions des chefs des partis politiques et membres du gouvernement, se livrent à la propagande politique en faveur de leurs propriétaires et évitent de diffuser les informations pouvant éclairer l’opinion sur la bonne gestion de la chose publique. Par ailleurs, l’analyse révèle aussi que le gouvernement entretient une impunité fiscale au profit des médias dont la majorité est constituée d’entreprises de politiciens. Mais, dès que le propriétaire quitte la famille politique au pouvoir, sa chaîne se voit punie, pour tous les impôts non payés. Elle est immédiatement fermée au détriment de ses employés et de la liberté de la presse. En conclusion, cet article affirme que la cacophonie audiovisuelle observée à Lubumbashi devrait cesser, car elle procède de la stratégie politique de laisser des chaînes de radios et télévisions privées s’occuper de la propagande politique et endormir le sens de la responsabilité citoyenne. Elle est préjudiciable aux droits et liberté de la presse et le droit à l’information de la population actuelle et des générations à venir. REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO COMMISSION ELECTORALE NATIONALE INDEPENDANTE CENI COMMUNIQUE DE PRESSE La Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, informe l’opinion nationale qu’en raison de l’intensité de trafic aérien en Europe et aux Etats Unis d’Amérique en ces jours de vacances, le programme de vol de rapatriement du corps de Monsieur l’Abbé Apollinaire MUHOLONGU MALUMALU, Président Honoraire de la CENI vient de connaître une légère modification. Le programme officiel d’arrivée et des obsèques sera communiqué ultérieurement. En attendant, un livre de condoléances est ouvert de 08H00’ à 17H00’ au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendance (CENI) sise 4471, Boulevard du 30 Juin – Kinshasa/Gombe Immeuble CENI (ex : BCCE en face du Building SCTP/exONATRA). Fait à Kinshasa, le 08 juillet 2016 Norbert BASENGEZI KATINITIMA Vice-Président Provinces 9 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Cotation des étudiants de l’ISC : le comité de gestion éclaire la lanterne Dans le cadre de ses prérogatives, le Sg académique rassure qu’il a le contrôle de la cotation des étudiants. Une précision qui dédouane le directeur général, ciblé par les détracteurs. P ITSHOU MULUMBA L e secrétaire général académique de l’Institut supérieur de commerce (ISC), Patrick Makala, exerce bel et bien ses attributions, contrairement aux allégations propagées, faisant état de sa mise en écart dans certaines décisions importantes prises dans le cadre des réformes devant aboutir à la modernisation de la gestion de cet établissement d’enseignement supérieur. Il s’agit, notamment de la décision n°21/ISC/KM du 18 mai 2016, modifiant et complétant la décision n°14/2016 du 18 mars 2016 portant création et nomination d’un membre de la commission chargée de la mise en œuvre du système de numérisation et d’informatisation des activités de l’ISC-Kinshasa. Devant tous les membres du comité de gestion, réunis le week-end dernier, le Sg a dédouané Augustin Mbangala, Dg de l’ ISC-Kin, en fai- sant remarquer qu’il est la seule autorité qui a la mainmise directe sur la cotation des étudiants. Un éclairage qui met fin à des commentaires distillés même au niveau des médias, frisant le sabotage des réformes enclenchées par l’actuel directeur général de l’ISC. Des réformes qui rencontrent la résistance des anti-réformes. Ainsi, l’affaire d’une prétendue gestion exclusive de résultats des épreuves des étudiants sur la toile, ne donne plus lieu à la polémique. Le communiqué du secrétariat général académique daté du 23 juin 2016 au niveau de la direction général de l’ISC fait foi. Ce document, portant la signature du Sg Patrick Makala, fait état du constat dressé par le comité de gestion que beaucoup d’étudiants confrontés aux difficultés sociales n’ont pas pu s’acquitter des frais d’études à temps. Afin donc de donner la chance à tous et de promouvoir la paix sociale, le comité de gestion a autorisé tous les étudiants qui ont raté les examens de la mi-session, de les présenter à la première session de juillet 2016. Les étudiants ayant connu les omissions des noms et/ou des cotes sont également concernés par cette Les bâtiments rénovés de l’ISC/Gombe mesure. Pour rappel, les réformes initiées par le comité de gestion de l’ISC visent notamment à améliorer la qualité de l’enseignement, ce qui implique absolument le suivi de chaque étudiant. Or, depuis toujours il y a eu manque de fichier électronique capable de retracer le parcours de l’étudiant depuis son inscription jusqu’à la fin de ses études. Les réformes placées sous le thème « Assainissement » portent également sur le système contrôlequalité des étudiants. L’objectif est de dénicher les étudiants fictifs. Les premiers résultats font état d’environ cinq mille étudiants dénichés. Ils suivaient les cours dans cet institut sans en avoir qualité. C’est-à-dire certains ne sont pas détenteurs de diplômes d’Etat. S’agissant de la numérisation, chaque étudiant est porteur d’un code informatique. Cela s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les infiltrations et certaines pratiques rétrogrades. C’est donc sur fond de contradictions de ceux qui s’opposent à cette innovation que le comité Mbangala fait face. Les dernières manifestations des étudiants contre l’actuel comité en sont des preuves à l’actif des antiréformes. Kinshasa : l’ambassade du Japon réhabilite l’EP Flambeau et l’institut Ngizulu F LORENT N’LUNDA N’SILU L e ministre de l’Enseignement pri maire, secondaire et Initiation à la nouvelle citoyenneté (EPS-INC), Maker Mwangu Famba, a procédé, samedi 9 juillet, à la coupure du ruban symbolique donnant accès aux bâtiments de l’Ecole primaire Flambeau et l’Institut Ngizulu réhabilités par l’ambassade du Japon en République démocratique du Congo. Coût de l’investissement : 90 mille dollars américains. La coupure du ruban symbolique a été suivie de la visite des locaux abritant ces deux écoles du réseau conventionné salutiste. Lesquelles fonctionnent dans les mêmes installations situées dans la commune de Masina. Le ministre Mwangu Famba a loué l’initiative qui a cherché le financement. « Ce problème concerne tout le monde, celui qui veut peut », a fait savoir le ministre qui s’est réjoui de l’acte posé par l’ambassade du Japon en RDC. Cela avant de lancer un appel aux communautés à lui emboîter le pas. Pendant les deux mois de vacances, Maker Mwangu a insisté pour que l’on améliore les installations scolaires, en y plantant notamment des arbres. Le financement japonais a pu être obtenu grâce aux démarches de l’ONG « Ensemble, luttons contre le Sida » que préside Mme Odiane Lokako. Qui, dans son improvisation à l’occasion de l’inauguration officielle de ces deux bâtiments, a expliqué que l’objectif visé par son ONG en cherchant ce financement. C’était pour améliorer les conditions d’apprentissage des enfants congolais La présidente de l’ONG a, d’autre part, rappelé la « bataille » engagée par le ministre de l’EPS-INC depuis quelque temps, celle d’envoyer tous les enfants en âge de scolarité à l’école, filles et garçons confondus. « Avec le paiement de 30 dollars américains par trimestre au titre de frais scolaires par élève, les parents pourront envoyer leurs enfants à l’école et à la rentrée scolaire 20162017 fixée au lundi 5 septembre 2016, il y aura 800 élèves, comme à la création de deux établissements scolaires », s’est-elle déclarée convaincue. De son côté, le chargé d’affaires intérimaire en RDC, Shuji Noguchi, s’est réjoui de la matérialisation de ce projet de « réhabilitation des bâtiments scolaires de l’EP Flambeau et l’Institut Ngizulu » qui a vu le jour il y a quatre mois, alors que la signature est intervenue le 1er mars dernier. Ce qui a fait dire au chargé d’affaires intérimaire que cette vitesse témoigne d’abord de l’efficacité de l’ONG « Ensemble, luttons contre le Sida » mais aussi de l’importance qu’attache sa présidente à ce projet. PÉRENNISER L’ÉCOLE « Cette école, datant de plus de quarante ans, a toujours rendu des services éducatifs aux communautés locales », a rappelé le diplomate japonais pour qui, même s’il existe d’autres écoles primaires et secondaires privées agréées, la plupart des populations locales ne pouvant pas payer leurs frais scolaires s’appuyaient sur cette école. Cependant, a-t-il fait remarquer, suite au vieillissement des bâtiments et au manque d’équipements, l’école n’avait pas de capacité suffisante pour accueillir tous les élèves souhaitant bénéficier de son service éducatif. Le chargé d’affaires intérimaire a saisi cette opportunité pour se féliciter de la contribution de son ambassade à la pérennisation de cette école. Il a émis le souhait de voir cette école, réhabilitée, continuer à fonctionner comme le pilier éducatif de la communauté, sous une gestion appropriée. Soulignant l’importance de l’éducation, Shu Noguchi a souligné que c’est celle-ci qui a justement permis à son pays de rattraper la civilisation occidentale depuis son ouverture vers le monde occidental au 18ème siècle, et puis de se développer après la se- conde guerre mondiale. « L’importance de l’éducation, c’est une leçon que le Japon a apprise et nous espérons qu’elle sera partagée également avec d’autres pays en voie de développement », a fait remarquer le diplomate japonais pour qui cette raison a motivé son ambassade à soutenir la réhabilitation de l’Ecole primaire Flambeau et l’Institut Ngizulu et à continuer à soutenir d’autres projets dans le domaine de l’éducation. S’interrogeant sur le nombre d’enfants qui auront terminés leurs études dans cette école en 2030, des entreprises qu’ils auront créées, des infrastructures qu’ils auront construites, des recherches qu’ils auront poursuivies, le diplomate japonais a relevé que cette nouvelle école permet d’avoir de beaux rêves. Il évoquait ainsi la paix et la marche de la République démocratique du Congo vers le développement sous l’impulsion du président de la République, Joseph Kabila Kabange. Cela avec pour objectif de devenir pays émergent d’ici à 2030. Pour réaliser ces rêves, il a plaidé pour le maintien de cette école de manière durable par toutes les parties prenantes, avant de se déclarer convaincu qu’elle bénéficiera aux enfants congolais qui porteront l’avenir du pays sur leurs épaules. 10 Forum Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) écrit au président de la CENI Le respect des délais pour l’organisation de l’élection présidentielle est encore possible Monsieur le Président, cher frère, Avant toute chose, le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo vous félicite et vous encourage pour l’engagement que vous avez pris en acceptant de présider la Commission pour organiser les élections en ces moments difficiles. Depuis votre désignation, Nous nous sommes réservés de prendre position sur les matières techniques liées à l’organisation des élections, convaincus qu’avec votre expertise, la Commission serait en mesure de proposer à la Nation un schéma qui l’aiderait à comprimer les coûts des opérations et leur durée, de sorte à répondre à l’exigence impérative du respect du délai constitutionnel, surtout en ce qui concerne l’élection présidentielle. Malheureusement, nous constatons que sous votre présidence, la CENI continue à soutenir un système électoral très cher, et ne tient aucun compte des risques que le pays court du fait de la non-organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels. Faudrait-il peut-être vous faire savoir clairement que le débordement du délai constitutionnel dans l’exercice du pouvoir suprême dans le pays expose dangereusement le Président de la République et compromet l’avenir de la Nation ? Pour vous en convaincre, observez la pression qui s’exerce de toutes parts sur le Président Joseph KABILA pour le respect de la durée et du nombre des mandats à la magistrature suprême qui n’est absolument pas à comparer aux autres mandats électifs. Ses prédécesseurs n’y avaient point échappé. La RDC n’est ni le Congo Brazzaville, ni l’Angola, ni l’Ouganda ni le Rwanda, ni le Burundi… Nous avons passé au crible le calendrier des opérations que vous présentez. Si vous le désirez, nous pouvons vous communiquer nos observations dans les détails. En résumé, nous vous reprochons notamment d’avoir : choisi le mode le plus long de passation des marchés publics, dans des circonstances qui exigent et justifient un mode court qui est parfaitement légal ; accepté que les fournisseurs des kits les livrent par petits lots alors que ce sont des industriels qui sont en mesure de produire des milliers de machines par jour; prévu le même temps de déploiement des kits à travers le pays que celui consommé en 2006 dans un contexte où les infrastructures de transport étaient en plus mauvais état ; prévu le même temps de traitement des données qu’en 2006 alors que la technologie a beaucoup évolué et qu’il existe une expertise nationale avérée ; prévu le même temps d’enregistrement des électeurs Npm : Corneille Nangaa, président de la CENI (Photo d’archives) qu’en 2006 alors que le nombre de kits d’enregistrement a été plus que doublé ; privilégié les élections locales au détriment de l’élection présidentielle, laquelle est plus contraignante en vertu de la Constitution. Au regard de ces observations, notre conclusion est que : vous aviez la possibilité de proposer à la Nation un calendrier qui tienne compte du délai constitutionnel pour la très sensible élection présidentielle. Mais, vous n’avez pas voulu engager la CENI à contrarier le désir de ceux qui veulent voir le Président de la République aller au-delà de la limite de son second et dernier mandat. Vous avez délibérément manqué d’assumer l’indépendance reconnue et exigée de cette institution par le législateur. Les conséquences de cette fuite devant vos responsabilités sont incalculables pour la Nation. Malheureusement devant Dieu, devant le peuple et l’histoire, c’est le Président de la République qui en répond. Au stade où nous sommes arrivés, nous ne pouvons plus nous taire. Car au-delà des calculs politiques et des arguties juridiques humaines, il y a le regard et la volonté du Créateur. Il est fort à craindre que ce qui se fait aujourd’hui ne soit pas béni par Le Seigneur. Avec pincement au cœur, et des larmes aux yeux, le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo se sent obligé de vous dire que de Mobutu Sese Seko à Joseph Kabila en passant par Laurent Désiré Kabila, tous nos chefs sont avertis des années avant sur ce qu’ils doivent faire afin de conduire cette Nation comme le veut Le Seigneur que vous, nous et tout le peuple congolais, nous adorons. Mais, tous sont entêtés par des flatteurs qui par la suite, les renient et les fuient lorsqu’ils font face à la dure épreuve de la Croix. Ressaisissez-vous, cher frère. Ne soyez pas complice d’un jeu suicidaire pour le Président de la République et pour la Nation. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il n’est jamais trop tard pour faire le bien. « Quand je dirai au méchant : tu mourras. Si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le méchant, et qu’il ne se détourne pas de sa méchanceté et de sa mauvaise voie, il mourra dans son iniquité, et toi, tu sauveras ton âme ». (Ez 3, 18-19). PROPOSITION Puisque la CENI s’estime dans l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais à cause du fichier électoral, nous proposons une solution simple : faire l’élection présidentielle_ sans enrôlement préalable des électeurs. En effet, il n’est pas indispensable d’avoir un corps électoral préalablement connu pour organiser une élection ayant une seule et unique circonscription électorale. Car, au finish, les résultats ne sont pas déterminés en fonction du nombre des enrôlés, mais en fonction des votes exprimés. L’électeur vote dans son lieu de résidence (Quartier, groupement ou village, ambassade, consulat). Il se pré- sente dans le bureau de vote avec une pièce l’identifiant (carte d’électeur ; passeport ; carte d’élève ; carte d’étudiant, un tenant lieu ou une attestation de perte des pièces encours de validité délivrée par le quartier ; le groupement ou le village qui endosseront la responsabilité en cas des fausses données). Le bureau de vote établit la liste des votants, leurs coordonnées et surtout le quartier et l’avenue de leur résidence en présence des témoins et observateurs électoraux. Les bureaux de vote transmettent ces informations aux bureaux de coordination dont ils dépendent pour constituer les listes des électeurs par village et quartier. Toutes les données seront enfin transmises au Centre National de Traitement pour le fichier définitif. Cette proposition offre deux avantages : l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel, et la relance d’une base du fichier électoral à consolider par la suite, à un coût plus réduit. Il est indispensable que cette proposition soit validée par la classe politique et les forces vives lors du Dialogue. Vous remerciant de la particulière attention que vous daignerez accorder à notre proposition, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la CENI, cher frère, l’expression de nos sentiments dévoués dans Le Seigneur, au service de la Patrie. K INSHASA, LE 30 JUIN 2016 POUR LE BUREAU NATIONAL DU CALCC VINCENT KEKOLEMBA, PORTE- PAROLE Afrique/éco 11 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 BMW veut conquérir les marchés africains par l’Afrique du Sud Le constructeur automobile allemand BMW a annoncé, le 6 juillet, qu’il allait faire de l’Afrique du Sud sa tête de pont pour conquérir d’autres marchés en Afrique subsaharienne. «La filiale sud-africaine de BMW va se charger des activités de distribution et de commercialisation des voitures et des motos fabriqués par le groupe en Afrique subsaharienne», a déclaré a déclaré le directeur général de BMW South Africa, Tim Abbott. «Dans un premier temps, nous allons nous concentrer sur le Nigeria, le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Togo, le Ghana, le Kenya et l’Angola», a-t-il ajouté. M. Abbott a également précisé que l’A frique subsaharienne présente des opportunités de croissance sur le long terme. «Nous comprenons que le rythme de croissance de nos activités dans la région va être lent au début, mais nous estimons que ce rythme commencera à s’accélérer d’ici dix ans. Par conséquent, la clef du succès est d’investir maintenant pour le long terme», a-t-il dit, notant que «les conditions sont réunies pour un boom économique futur dans la région». 2 millions d’actions de la Société Ivoirienne de Banque seront offertes à souscription dès le 18 juillet Une offre publique de vente de 2 millions d’actions appartenant à la Société Ivoirienne de Banque est annoncée du 18 au 29 juillet 2016 prochain. L’information a été donnée par Bamba Seydou, le directeur des participations et de la privatisation au sein du ministère ivoirien du budget et du portefeuille de l’Etat. Seulement 1,7 million de ces actions seront offertes au public au prix de 14.000 FCFA l’action. Les 300 000 titres restant, seront offerts aux employés de la banque pour 7820 FCFA chacun. Au total, l’opération devrait permettre de mobiliser 26,14 milliards de FCFA. L’Etat ivoirien est le cédant de la totalité des parts, a précisé Mr Seydou face aux journalistes. Le processus débouchera 3 mois après la clôture des souscriptions, sur une introduction de la Société Ivoirienne de Banque sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’UEMOA basé à Abidjan. Les titres porteront date de jouissance à partir du premier janvier 2017. Attijariwafa Bank Corporate Finance a été désigné comme conseil financier de l’opération, tandis que BNI Finances agira comme arrangeurs et co-chefs de file. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Afrique du Sud : la balance courante très exposée aux risques du Brexit L’agence de notation américaine Moody’s a estimé dans une note d’analyse publiée vendredi 8 juillet, que la forte dépendance de l’économie sud-africaine vis-à-vis de fonds étrangers, la plaçait en tête de liste des pays d’Afrique subsaharienne les plus exposés à une mise en œuvre du Brexit. « Le déficit courant que connait le pays actuellement le rend vulnérable à des mouvements de capitaux de court-terme, dans un contexte marqué par des changements dans la perception des risques », a fait savoir Zuzana Brixiova, la Vice-Présidente et analyste sénior chez Moody’s. Dès l’annonce de la victoire à 52% du OUI pour la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne, les fonds d’investissements se sont rapidement rués sur le dollar US, pour se protéger d’une baisse de la Livre Sterling. Cette dernière devrait en effet perdre un de ses importants éléments de stabilité, à savoir le vaste marché des biens et des services que représente l’UE. Cette situation a eu pour conséquence de faire monter la valeur de la monnaie américaine, se traduisant de facto par une baisse de l’ensemble des devises des marchés émergents. Mais le rand sud-africain est la devise qui a connu la plus forte chute, cédant jusqu’à 6,8% après l’annonce du Brexit. A ces facteurs de conjoncture, on note que l’économie sud-africaine est structurellement en difficulté, avec des perspectives de récession de plus en plus craintes. Une saison sèche d’une rare intensité a négativement impacté les revenus agricoles et placé une part importante des débiteurs agricoles en position de risque de défaut. Parallèlement, les réductions d’emplois, notamment dans les secteurs de la mine, la forte hausse de l’endettement des ménages dans un contexte de faible croissance, met à mal le système financier et les objectifs de rendements des investissements dans leur ensemble. Dans une telle ambiance, on assiste à deux types de sortie des capitaux de l’Afrique du sud. La première est en rapport avec des réductions d’expositions aux actifs qui y sont rattachés, de peur de perdre des plusvalues. La deuxième est relative à des rapatriements de bénéfice par des investisseurs étrangers. Un récent rapport de la banque centrale sudafricaine indique, que ces rapatriements de bénéfices, sont devenus la principale cause du déficit de la balance courante du pays, qui atteint désormais les -5% du Produit Intérieur Brut. L’institution a même évoqué à un moment, la possibilité d’introduire des restrictions sur l’accès au change. Mais la récente expérience du Nigéria est là pour rappeler aux politiques africains, comment les investisseurs peuvent réagir face à ce type de décisions. La confiance, déjà entamée, de la classe des affaires pour les choix économiques du président Zuma pourrait s’amenuiser d’avantage. Standard & Poors a maintenu sa note à BBB-, mais n’exclut pas la possibilité de classer le pays le plus industrialisé d’Afrique dans la catégorie des investissements à risques. Les marchés, au-delà de l’analyse de Moody’s et du contexte général, sont restés beaucoup plus optimistes vendredi 8 juillet 2016. Le Rand (monnaie sud-africaine) a connu sa progression la plus forte depuis la victoire du Brexit, soutenu par des investisseurs en quête de rendements élevé. Les marchés occidentaux n’en n’offrent plus, et plusieurs investisseurs parient positivement sur le fait que les USA ne relèveront pas leurs taux directeurs. Le Johannesburg Stock Exchange a lui aussi terminé la semaine sur une petite note positive, avec une hausse de 0,14% du JSE 40, son indice de référence qui regroupe ses quarante premières capitalisations, et une hausse de 0,18% du JSE All Share qui regroupe tout le marché. Les actifs liés à l’or continuent de progresser, tirés par des investisseurs recherchant un refuge contre la volatilité actuelle. Mais il faut dire que la moyenne des volumes échangés a été faible. Seulement 187 millions de titres, ont changé de mains, contre 259 millions de transactions une année auparavant. AGENCEE COFIN/LP Fort d’un exercice 2016 en accord avec ses attentes, Resolute Mining se tourne déjà vers 2017 L a compagnie minière Resolute Mining, possédant les mines d’or Syama au Mali et Bibiani au Ghana, a produit au total durant l’exercice financier 2016, 315 169 onces d’or sur toutes ses propriétés, y compris celles en Australie. Cette production est en conformité avec ses prévisions de 315.000 oz mais légèrement en dessous de sa performance de 2015. Dans le même temps, elle a vendu au cours de l’exercice achevé en juin 340 540 oz d’or, alors que la prévision initiale était de 340 000 onces. Le coût global de production était lui de 1 210 dollars australiens (907,15 $) par oz, ce qui est inférieur à sa prévision initiale de 959 $/oz et à sa prévision révisée en avril de 914 $/ oz. En outre, la société a déclaré avoir enregistré à la fin de l’exercice une encaisse de 101 millions Usd. «En dépit de la réduction des stocks de traitement de qualité à Syama […], notre équipe a réduit les coûts et maintenu la production», a commenté le MD et PDG, John Welborn (photo). Encouragée par ces résultats, la compagnie prévoit de produire au cours de l’exercice 2017 au moins 300.000 onces d’or, dont 200.000 oz proviendraient de la mine Syama et 100.000 oz de la mine Ravenswood en Australie. Le coût global prévu est de 1 280 dollars australiens (959 Usd) par oz. M. Welborn, commentant ces perspectives, a déclaré que l’exercice 2017 serait une «année de transition» pour l’entreprise, car elle s’apprête à investir pour l’extension des durées de vie des mines Syama et Ravenswood, tout en se préparant pour la production future du projet Bibiani. A la fin du mois dernier, le con- seil d’administration de Resolute a, pour rappel, donné son accord pour une expansion souterraine de la mine Syama, qui croîtrait sa production à 250 000 oz / an. Pour ce qui est de la mine Bibiani, une étude de faisabilité récemment terminée a indiqué que la société pourrait y produire près de 1,2 millions de tonnes par an. Resolute Mining Ltd est l’une des plus grandes compagnies de production d’or cotée à la bourse australienne, ASX. AGENCEE COFIN/LP 12 Communication Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 En vue de contribuer à l'éducation de la jeunesse et au développement du football en RDC RAWBANK DANS LE MONDE SPORTIF D epuis le lancement de ses activi tés sur le sol congolais, Rawbank ne se préoccupe pas seulement de la bonne marche de ses différents compartiments, encore moins de la qualité de services à offrir à sa clientèle. Mais, elle a toujours tenu à lier l'utile à l'agréable, c'est-à-dire à participer dans la mesure de ses moyens à l'éducation et l'encadrement de la jeunesse. Cela se traduit par sa contribution au développement des activités sportives en République démocratique du Congo. C'est dans ce cadre précis que le directeur général Thierry Taeymans a conclu dernièrement un partenariat avec le Centre Ujana Sports Events. C'est justement pour consolider ledit partenariat que le directeur général accompagné d'une équipe d'agents de Rawbank a visité ce grand complexe sportif en construction aux environs du stade Tata Raphael, dans la commune de Kalamu. A cette occasion, le numéro un du comité de gestion de cette banque a tenu à se rendre personnellement compte de l'état d'avancement des travaux qui y sont effectués. Il a mis cette visite à profit pour annoncer aux membres de la nouvelle école de football l'ouverture sur place d'un compte Rawbank. Il convient de signaler que ce centre qui a été inauguré en janvier 2016, a pour mission de recevoir et former à la pratique du football, 3.500 enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans. Actuellement, près de 2000 enfants y sont déjà inscrits, il s'agit d'une structure qui entend participer, aux côtés des autorités congolaises, à la promotion du football congolais dans le but de relever son niveau et de le rendre compétitif au niveau international. Ayant ainsi compris que le développement des activités sportives se fait avec le concours des entreprises commerciales, la direction générale de Rawbank a inscrit cette activité parmi ses préoccupations majeures. Dans le même domaine du foot- ball, il sied de rappeler que la direction générale de Rawbank avait signé un partenariat avec l'As V.Club, une des trois grandes équipes sportives de la ville province de Kinshasa axé sur l'encadrement de ses recettes. Dans cet ordre d'idées, une partie des frais d'ouverture d'un compte par chaque supporter auprès de cette banque permet à l'équipe d'acquérir un siège plus approprié et des matériels pour les joueurs. Dans la même optique, Rawbank a offert dernièrement des équipements flambant neufs à l'As V.Club. Ce geste qui a vivement été apprécié par les deux parties, montre leur volonté de continuer à renforcer davantage le partenariat Rawbank V. Club qui jusqu'à ce jour, donne des résultats fructueux. Enfin, grâce à son partenariat avec RAWBANK, la chaine nationale Congolaise (RTNC) retransmet plusieurs matchs de football. Ils sont agrémentés par les intervenants RAWBANK qui transmettent des informations sur les produits et services de la banque dans les quatre langues nationales. CELLULE DE COMMUNICATION RAWBANK Communication 13 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 La solidarité de RAWBANK envers les déshérités et son intérêt envers l’enfance malheureuse L'amélioration des conditions de vie des couches vulnérables dans un pays comme la RDC encore en période post conflit, n'est pas seulement l'affaire des autorités politiques. Elle concerne également toutes les structures privées ainsi que des hommes de bonne volonté qui se préoccupent de l'avenir national. C'est dans cette optique qu'il convient de situer la cérémonie qui s'est déroulée le vendredi 24 juin à l'orphelinat de Kimbondo - Mama Koko dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa. P renant la parole à cette occasion, le Révérend Père Hugo Rios Diaza, CMF, directeur général de la Fondation de Kimbondo, a expliqué la mission de cette structure en laissant entendre que " la pédiatrie est engagée dans la protection de la vie et des droits des enfants en leur offrant la possibilité d'être nourris, soignés et instruits en vue d'assurer leur développement intégral et leur réinsertion dans la société ". De ce fait, a-t-il poursuivi, la pédiatrie constitue une famille pour tous les orphelins et enfants abandonnés qui y habitent. Le Révérend Père Hugo s'est félicité du fait que Rawbank fait partie intégrante de cette famille qui n'est pas biologique, mais universelle, et qui repose uniquement sur un socle " L'amour pour les plus pauvres ". Par conséquent, la famille a le devoir de venir en aide à ces enfants abandonnés par leurs parents biologiques, comblant de la sorte leur irresponsabilité. Par ailleurs, le Révérend Père Hugo a indiqué que la pédiatrie accueille aussi des personnes vulnérables de tout âge qui ont besoin de ses services, étant entendu que son option préférentielle est celle des plus démunis. A cet effet, il a exprimé ses sincères remerciements à la direction générale de Rawbank qui l'accompagne depuis des années dans la réalisation de sa mission. Pour lui, la première institution bancaire congolaise contribue, autant que faire se peut, au bien-être du peuple abandonné à son triste sort. LANCEMENT DE L'APPEL DE SECOURS AUX DÉMUNIS De son côté, Thierry Taeymans, directeur général de Rawbank a tenu, d'entrée de jeu, à rendre un hommage mérité au Père Hugo Diaz et à la Sœur Laura Perna, deux fondateurs qui avaient pris depuis 1989 l'initiative de mettre cette structure en place. Il a reconnu que Kimbondo est l'une des rares structures existant en RDC qui met à la disposition des malades, un logement, des soins, de la nourriture et l'accès à l'éducation, de même qu'elle accueille des enfants de 0 à 18 ans ainsi que leurs parents malades. C'est donc pour aider l'orphelinat à mieux remplir sa mission, a dit le directeur général, que Rawbank s'est engagée à lui apporter son soutien dans son projet de renforcement et de la poursuite de sa croissance en lui faisant don d'un bus. Ce geste de bienfaisance, a expliqué Thierry Taeymans, s'inscrit dans la droite ligne de la volonté et de l'implication de la banque qu'il dirige dans la vie sociale des Congolais. Il convient de signaler que ce geste vient à la suite de bien d'autres actions d'assistance multiforme déjà menées par la banque en vue de permettre aux enfants en situation difficile de s'intégrer dans la société. Il est enfin le témoignage de la solidarité de Rawbank envers les déshérités et de son intérêt envers l'enfance malheureuse. Pour finir, le directeur général a salué comme il se doit l'ensemble du personnel de cet établissement pour ses efforts constants afin d'assurer avec efficacité l'encadrement des orphelins au quotidien. Il en a profité pour lancer un vibrant appel à toutes les personnes de bonne volonté afin qu'elles viennent en aide à ces enfants qui sont soit des orphelins, soit encore des enfants abandonnés par un monde non équitable. Il sied d'indiquer qu'à ce jour, l'orphelinat accueille 480 enfants abandonnés dont l'âge va de 0 à 20 ans dans sept maisons différentes dont l'une reçoit des enfants vivant avec handicap. Toujours dans sa vision d'améliorer le vécu quotidien de la population, Rawbank finance les travaux de lutte contre les têtes d'érosion qui menacent dangereusement le site de Kimbondo ainsi que la route Kinshasa-Matadi. CELLULE DE COMMUNICATION RAWBANK A ce jour, l'orphelinat accueille 480 enfants abandonnés dont l'âge va de 0 à 20 ans dans sept maisons différentes dont l'une reçoit des enfants vivant avec handicap Une fois réhabilité, ce tronçon routier aidera la population environnante à mieux assurer ses déplacements ainsi que ceux de ses produits. Ce qui ajoutera à ce quartier une certaine valeur en attirant des hommes de bonne volonté à y installer des activités génératrices de revenus. 14 Omnisports Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Mercato : Elia Meschak en essai à Bursasport de la Turquie Le jeune attaquant congolais Elia Meschak est déjà convoité par des clubs européens. Il est présentement en Turquie en essai au sein du club local (Bursasport). Il y participe à la préparation de la mi-saison. ARMEL LANGANDA A près sa brillante participation à la quatrième édition du Championnat d’Afrique des nations « Rwanda 2016 », l’international congolais Elia Meschak séjourne depuis le jeudi 7 juillet au Nord-ouest de la Turquie, dans la ville de Bursa. C’est pour être testé par le club local de Bursasport. Le jeune ailier du TP Mazembe est convoité par le staff technique du club turc pour assurer sa saison sportive 2016-2017. Si le test réussi, le club turc promet de formuler une offre concrète à ce jeune joueur plein de talents et d’avenir. Son club de Lubumbashi, TP Mazembe, n’a pas hésité à répondre favorablement à l’appel des Turques. C’est comme pour dire que Meschak Elia participe à la préparation de l’avant-saison de l’équipe turque. Bursasport a raté sa saison, terminant à la 11ème place (sur 18) à 35 points du champion Besiktas. Son objectif pour la saison prochaine, c’est de se retrouver parmi les trois premiers du championnat tuque. C’est pour cette raison que l’équipe a besoin des jeunes joueurs talentueux de la trempe de Meschak pour réus- sir sa saison prochaine. Co-meilleur buteur du CHAN 2016 avec 4 réalisations, Meschak Elia va bientôt écrire la belle histoire sportive dans sa carrière. Âgé seulement de 19 ans, l’actuel attaquant du TP Mazembe et ancien sociétaire de Don Bosco, accompagné du Sénégalais Dame Guye, ont, en effet, rejoint Bursasport lors après leur stage en Autriche. Les deux joueurs sont à l’essai, rapporte la presse turque. P. CISSÉ SUR LES TRACES DE DEMBA BA C’est l’heure du changement pour Papiss Cissé. Débarqué à Newcastle en janvier 2012 et un temps buteur attitré des Magpies, l’attaquant de 31 ans a peu à peu vu son temps de jeu s’éroder malgré 21 matches de Premier League disputés et 3 buts la saison passée. Après la relégation du club en Championships, l’international sénégalais a donc décidé d’imiter son compatriote Demba Ba et fait le choix de l’exotisme en rejoignant Shandong Luneng, actuel dernier du championnat chinois. Le montant du transfert est estimé à 8 millions d’euros. Au terme de deux ans et demi passés dans les rangs du Betis Séville, Alfred Ndiaye poursuit son ascension. A l’issue d’un exercice 20152016 de qualité, le milieu de terrain de 26 ans vient de s’engager pour les cinq prochaines saisons en faveur de Villarreal, 4e de Liga la saison dernière et qualifié pour les barrages de la Ligue des champions. L’international sénégalais aurait coûté 7,5 millions d’euros au Sous-Marin Jaune avec des bonus estimés à 1,5 million d’euros. Ilongo Ngasanya pressenti chez Fc Renaissance ARMEL LANGANDA A ncien médiateur de Daring Club Motema Pembe et actuel sociétaire de Don Bosco, Patrick Ilongo Ngasanya, dit « Saddam », pourra rejoindre la grande équipe du FC Renaissance du Congo la saison prochaine. Selon des sources généralement bien informées, il est sur le point de signer un contrat avec Renaissance au détriment de CS Don Bosco. Les négociations entre les deux parties seraient déjà très avancées à quelques jours du démarrage de la saison sportive 2016-2017. FC Renaissance se prépare en conséquence pour marquer ses premiers pas à la compétition africaine. II prendra part à la 14ème édition de la Coupe de la Confédération. C’est pour cette raison que le club est libre de négocier avec n’importe quel joueur afin de renforcer son ossature. Les dirigeants de la Renaissance du Congo souhaitent réaliser une bonne campagne africaine. Dans le camp du champion du Congo, on annonce le départ de plusieurs joueurs dont Cédric Kalombo Dida, dit Milimo. Par contre Fiston Bokungu évoluera la saison prochaine sous les couleurs de vert, blanc et orange. Celui qui a été surnommé FC Renaissance, championne de la 52 ème édition de la Coupe du Congo de football Milimo, Kalobo Diba n’enfilera plus le maillot du FC Renaissance la saison prochaine. II a fait son temps en l’absence de joueurs comme Matumona Rum, Manga Sissoko, Kazadi et les autres. Il était le meilleur buteur de cette équipe de Kinshasa. Il est même parti au Qatar pour se trouver un club et débuter la carrière professionnelle. Vu sa performance et son talent exceptionnel, Kalombo Diba a été même présélectionné dans l’équipe nationale senior (Les Léopards). Depuis lors, il a perdu totale- ment la confiance de ses coachs et supporters. Pour rappel, le FC Renaissance a remporté la 52ème édition de la Coupe du Congo de football. Il a battu en finale CS Don Bosco sur le score de 2-0, le 29 juin au stade Tata Raphaël de Kinshasa. Un premier sacre national qui lui donne l’opportunité d’accompagner Sa Majesté Sanga Balende de Mbuji-Mayi, troisième de la 21ème Ligue nationale de football (Linafoot) à la 14ème Coupe de la Confédération. Ernest Sugira signe pour deux ans avec V. Club C’est fait. L’attaquant rwandais Ernest Sugira a signé officiellement son contrat de deux ans avec l’AS V. Club de Kinshasa. C’était le souhait de l’entraîneur Florent Ibenge de voir ce jeune attaquant d’enfiler le maillot des Moscovites la saison prochaine. Il y a huit semaines déjà, l’ancien joueur de l’AS Kigali, avait signé son engagement de jouer pour les Dauphins noirs de la capitale congolaise. Auteur de 3 buts en 4 matches lors de la 4ème édition de la phase finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan Rwanda 2016) Ernest Sugira avait été approché par l’entraîneur de l’AS V. Club, Florent Ibenge. Agé de 24 ans, Ernest Sugira évoluait depuis septembre 2014 à l’AS Kigali. Il est international rwandais depuis 2013. Il prendra bel et bien part à la prochaine Ligue des champions de la Caf sous les couleurs des Dauphins noirs. Tournoi des joueurs libres, une première en Afrique Johannesburg, ville sud-africaine, accueille, du 15 au 16 juillet, la première édition du tournoi de la FIFPro des joueurs libres africains. Toutes les batteries sont mises en marche pour que la fête soit totale au cours de cette expérience du syndicat des footballeurs. Selon les dirigeants de l’Union des footballeurs du Congo (UFC), la délégation de la RDC quitte le pays ce mercredi 13 juillet. Ce sera une délégationcomposée de 22 personnes dont 16 joueurs. Avant ce déplacement, les joueurs libres de la RDC affûtent leurs armes au terrain Parc du complexe omnisports Tata Raphaël, dans la commune de Kalamu. Après 3 semaines de préparation sous la supervision de Joe Mutamba, ancien international congolais, assisté d’Amoros Mbuyamba, la sélection de la RDC a livré jusque-là un seul match amical. Les hommes de Mutamba l’ont remporté sur la marque de 2-0. Toute la nation ne peut que souhaiter bonne chance aux Congolais pour cette première participation. ACP Culture 15 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Lu pour vous : «Questions d’histoire » de Jean-Marie Mutamba M. Le livre, en trois tomes, retrace le combat de l’auteur mené pour la vulgarisation et l’archivage de l’histoire du Congo. BIENVENU IPAN L ’ouvrage, en trois tomes intitulé « Questions d’histoire », est l’œuvre du professeur émérite Jean-Marie Mutamba Makombo. Il s’agit d’une compilation d’articles que l’auteur avait publiés dans la presse, notamment certains depuis plus de vingt-cinq ans. L’écrivain a complété cette série avec certains textes inédits et trois de ses ar- ticles majeurs parus dans des ouvrages auxquels il a collaboré. Ce, à l’occasion de son accession à l’éméritat et de ses soixante-dix ans d’âge. Le tome I aborde, en 187 pages, une quinzaine de biographies. Le tome II, composé de 150 pages, se penche sur une douzaine de dates et d’événements historiques. Le tome III développe, en 280 pages, une vingtaine de points d’histoire dont certains sont toujours d’actualité. Ces textes sont des textes de circonstance. C’est grâce à la presse congolaise dont les journaux Le Potentiel, La Référence Plus, et la télévision Télé 7 que ces textes ont pu voir le jour. Malgré ces textes, la plupart des Congolais n’arrivent toujours pas à connaître l’histoire de la RDC. « Ça c’est quelque chose qui fait fâcher. Quand on ne sait pas d’où on vient, comment saura-t-on d’où on va ? Il faut donc étudier, écrire et apprendre l’histoire aux autres », a déclaré l’historien Elikia Mbokolo. Il a invité ainsi les gens à s’approprier ce livre de portée nationale. Toutefois, le livre du professeur Jean-Marie Mutamba est riche en enseignements, dans la mesure où il permet aux lecteurs d’en tirer quelques leçons. Il y a, entre autres leçons, « la dimension de responsabilité des chercheurs africains comme ayant droit ; le sacerdoce de la vulgarisation scientifique quotidienne de l’histoire du Congo. « Le professeur Mutamba, en prônant le devoir de mémoire en faveur de nos héros et de hauts faits, reste préoccupé par les questions de modèles, de valeurs ». Le livre « Questions d’histoire » est à la fois un droit et un devoir d’inventeur et d’invention. D’inventeur parce qu’il propose des repères, des modèles et d’invention parce qu’il propose d’inventer une société de convivialité et de savoirvivre. Sommet de la Francophonie : les projets hôteliers fleurissent à Madagascar D e plus en plus, d’opéra teurs nationaux et étrangers se lancent dans le secteur hôtellerie, en vue du Sommet de la Francophonie annoncé du 26 au 28 novembre 2016 à Madagascar. A en croire L’Express, plus de quatre vingt projets sont en cours. Les organisateurs du Sommet de la Francophonie prévoient de construire 80 hôtels avec 3.000 chambres, pour accueillir les délégations en novembre prochain, en vue du XVIè Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Les opérateurs économiques trouvent ainsi un grand profit à investir dans le domaine de l’hôtellerie. Depuis quelques mois, des travaux de rénovation et de construction de complexes hôteliers et de grands hôtels et restaurants sont visibles un peu partout dans la capitale. « En 2015, nous avons eu un contrat avec les organisateurs du Sommet de la Francophonie, ce qui nous a poussés à rénover notre hôtel à Antaninarenina, et à construire un deuxième hôtel, dans un autre quartier résidentiel de la ville », explique Emilio Yepes, investisseur et gérant d’hôtels. Il ajoute que le secteur hôtellerie est encore très ouvert, malgré un grand nombre d’hôtels et de restaurants déjà érigés dans la capitale. « Le réseau hôtelier à Antananarivo n’est pas encore saturé, vu le peu de touris- Emilio Yepes, investisseur et gérant d’hôtels, a une vision très positive du marché hôtelier à Madagascar (Photo L’Express). tes qui séjournent ici. La plupart étant seulement de passage dans la capitale. Nos clients sont donc essentiellement des hommes et femmes d’affaires, passant un séjour de plus d’une semaine ». Un investissement plutôt rentable, confirme-t-il, puisqu’une chambre coûte en moyenne Ariary 180 000 la nuitée. La plupart des investisseurs hôteliers ont conclu un accord avec des entreprises locales et internationales. Sur la question de la politique foncière, ils ont fait appel à de grandes sociétés qui ont acheté des terrains et sont déjà en règle avec l’État. « Ce sont nos sociétés partenaires qui s’occupent de la politique foncière. Nous ne faisons que construire, après avoir conclu le contrat », confirme Emilio Yepes. Mamy Rajaobelina, délégué général chargé de la gestion, de la réalisation des activités et infrastructures liées à l’organisation et à la tenue du Sommet de l’OIF, souligne que l’achat de terres est actuellement en pleine expansion, grâce à la tenue du Sommet. « Nous encourageons d’ailleurs les propriétaires de terrains, à vendre, puisque cela représente un grand investissement, à la fois pour eux et pour les opérateurs ». GRAND INVESTISSEMENT D’autre part, pour le cas des grands hôtels éligibles au Sommet de la Francophonie, ces derniers doivent se situer dans des lieux sécurisés, avec des conditions d’hygiène et sanitaires strictes, dans des quartiers résidentiels non loin du centreville. Une chambre coûte en moyenne 100 000 à 400 000 ariary la nuitée. Les investisseurs ayant investi des millions d’Ariary dans la construction ou la rénovation. « La valeur de l’investissement dépend de l’envergure de l’infrastructure, mais aussi du nombre de personnels employés, de la décoration, des retouches », précise Mamy Rajaobelina. Quant aux perspectives d’après-Sommet, les opérateurs restent également optimistes et confiants. « Beaucoup d’hôtels ouvrent et vont ouvrir. Cela renforce la concurrence, mais permet également une nouvelle ouverture d’investissement, puisqu’après le Sommet, le nombre de touristes venant à Madagascar devraient connaître une hausse », explique l’opérateur. NORMES REQUISES D’après les exigences des organisateurs du sommet de la Francophonie, en collaboration avec la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar, les hôtels doivent suivre des normes strictes, entre autres la climatisation, un téléviseur câblé, un coffre-fort et la connexion wi-fi. Ils devront contenir environ 10 à 15 chambres minimum, et une cinquantaine au maximum. Le personnel employé, dans un hôtel tourne autour d’une dizaine à une cinquantaine également, selon l’envergure de l’hôtel. Les matériaux de construction, tels peinture, bois, fer, sont d’origine locale. D’après les explications de Mamy Rajaobelina, des visites ont été effectuées dans les hôtels de la capitale, afin de voir s’ils remplissent effectivement les conditions exigées. L’EXPRESS Quotidien d’informations générales Fondateur : Modeste Mutinga M. le 12 octobre 1982 à Kinshasa Édité par MÉDIA 7 873, av. Bas-Congo Kinshasa-Gombe BP 11 338 Kinshasa 1, RD Congo E-mail: [email protected] www.lepotentielonline.com DIRECTION GÉNÉRALE VICE- PRÉSIDENT Freddy Mulumba K. – 099 813 54 83 CONSEILLER TECHNIQUE Ben-Clet Kankonde D.–081 525 09 89 RÉDACTION D IRECTEUR DE LA PUBLICATION Faustin Kuediasala - 081 904 17 63 D IRECTEURS DE LA RÉDACTION Willy Kabwe–099 999 95 46 (Politique) Bienvenu Bakumanya–099 848 47 50 (Économie – Société) R ÉDACTEUR EN CHEF Albert Tshiambi–081 493 47 53 (Politique) R ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Amédée Mwarabu – 085 489 82 27 (Économie – Enquêtes) SECRÉTAIRES DE RÉDACTION Richard Ngapi – 081 685 05 14 St Augustin Kinienzi – 081 515 86 44 POLITIQUE Olivier Dioso – 099 819 41 38 Pitshou Mulumba – 081 476 61 56 Médard Muyaya – 081 069 11 22 ÉCONOMIE Olivier Kaforo – 081 525 45 55 SOCIÉTÉ & PROVINCES Véron Kongo – 099 852 69 77 Donatien Ngandu – 081 507 53 87 Florent N’Lunda – 081 493 78 50 SPORTS Armel Langanda – 081 194 58 60 INTERNATIONAL Cyprien Kapuku – 097 047 77 70 CULTURE & NTIC Bienvenu Ipan – 089 827 34 11 RÉALISATION GRAPHISTES - METTEURS EN PAGE José Kapwasa – 081 324 96 68 Odon Modjiri – 099 824 14 10 DOCUMENTATION Delphin Bateko – 081 223 73 93 www.lepotentielonline.com RÉDACTEUR Stanislas Ntambwe – 097 143 99 69 MARKETING & COMMERCIAL DIRECTEUR Franck Lukusa – 081 197 76 09 A GENTS COMMERCIAUX John Rushimba – 099 899 85 72 Deddy Ilunga – 090 496 91 9 ADMINISTRATION & FINANCES FINANCIER Sébastien Lungikama – 099 846 47 70 T RÉSORIER Alidor Mamba – 099 160 63 31 INTENDANT Constantin Mpoyi – 099 853 36 48 IMPRIMERIE 7 C HEF DE SERVICE Paulin Nkongolo – 085 365 42 26 GROUPE DE PRESSE 16 Dernière heure Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6778 du lundi 11 juillet 2016 Audition du prof Huit Mulongo à la Cour d’appel de Lubumbashi : un discrédit pour la justice Vendredi 8 juillet 2016 à Lubumbashi, la Cour d’appel de Lubumbashi a raté l’occasion de se laver de son opprobre dans l’affaire l’opposant au professeur Simon-Huit Mulongo. L’infraction de détention illégale d’armes ayant été vidée de son contenu par la défense, le public a découvert les vraies raisons de l’inculpation de Huit Mulongo. C’est le fait d’avoir été directeur de cabinet de Moïse Katumbi. A Lubumbashi, les masques tombent. A rrêté le 22 avril 2016 à Lubumbashi pour « détention illégale » d’armes, après une fouille systématique de sa résidence, le professeur Simon-Huit Mulongo Kalonda Bampeta s’est présenté vendredi 8 juillet devant les juges de la Cour d’appel de Lubumbashi. Selon les témoignages recueillis sur place, le ministère public a eu du mal à apporter des preuves tangibles sur les griefs mis à charge de l’ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi Chapwe. Arrêté pour détention illégale d’armes, le professeur Huit Mulongo a présenté des documents établis en bonne et due par les services compétents de l’Etat, lui donnant droit de détenir une arme. Contre toute attente et malgré des documents originaux brandis par la défense, le ministère public est resté de marbre, s’arcboutant sur son réquisitoire, c’est-à-dire l’infraction de détention illégale d’armes. Plus loin, rapportent les mêmes sources, le ministère a également mis à charge du professeur la tentative d’as- sassinat de 10 personnes. Ayant retrouvé juste trois balles dans l’arme réquisitionnée au moment de la perquisition de sa parcelle, le ministère public a d’emblée présumé que le professeur Mulongo doit avoir déjà liquidé sept autres personnes. Une prise de position qui a laissé pantois le public convié à ce propos. Car selon les mêmes témoins, le ministère public n’a pas été en mesure de présenter des preuves de ces sept personnes abattues avec l’arme de Huit Mulongo. Au-regard de toutes les incongruités, la défense a directement conclu à une parodie de justice. En présentant devant la cour tous les documents nécessaires qui donnent droit au professeur Huit Mulongo de détenir une arme, les griefs portés contre l’ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi ont été vidés de leur contenu. Mais, c’est sans compter avec la témérité du ministère public qui semble, rapporte-t-on, obéir à une main noire ayant juré de condamner Huit Mulongo. Dans ce procès, tout est réglé à l’avance. La sentence est même connue avant le verdict. Le seul péché du professeur Huit Mulongo est le fait d’avoir été le directeur de cabinet de Moïse Katumbi, alors gouverneur de la-province du Katanga. Et, c’est pour ce fait qu’il est poursuivi en justice. Que dire d’autre ? Une fois de plus, la justice congolaise a donné la preuve de sa déliquescence. En lieu et place d’être au service de l’Etat pour l’émergence d’un Etat de droit, la justice s’est totalement mise au service de la majorité au pouvoir. C’est de la Majorité qu’elle tire ses verdicts, condamnant à tort les personnes qui dérangent. Aussi, en ayant presté pendant très longtemps aux côtés de Moïse Katumbi, le professeur Huit Mulongo se retrouve-t-il dans le collimateur d’une justice à deux vitesses. Elle est rendue à la tête de l’inculpé, selon qu’il est de la Majorité ou de l’Opposition. Et aujourd’hui, le professeur paie juste le prix de son attachement à Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle de 2016. En RDC, la justice est encore loin de rassurer – une menace pour la jeune démocratie congolaise. RAPPEL DES FAITS Arrêtéle vendredi 22 avril dans la nuit par les servi- APOSTROPHE Dilemme cornélien BEN-CLET ces de sécurité du Haut-Katanga qui l’accusent, notamment, d’être l’auteur des tracts qui appelait la population au soulèvement populaire et de détention d’arme de guerre, Huit Mulongo Bampeta avait été transféré le samedi 23 avril dans la soirée à l’auditorat militaire garnison de Lubumbashi. Les avocats conseil de Mulongo Bampeta ont, à leur tour, dénoncé «l’arrestation arbitraire » de leur client, estimant que toutes les accusations portées contre lui « sont juridiquement infondées». Selon eux, il s’agit d’une manœuvre visant à « déstabiliser les opposants au Haut-Katanga». A Kinshasa, Lambert Mende n’a pas tardé à réagir. « L’arrestation de Huit Mulongo, ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi, n’a rien à voir avec la politique. Il a commis des infractions de droit commun», a soutenu pour sa part le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Selon lui, le collaborateur du gouverneur honoraire du Katanga et candidat du G7 à l’élection présidentielle, est poursuivi pour deux infractions : « tentative de brise de scellé et port illégal d’arme de guerre ». LP Opération « Jeudi sinistre » : 140 sinistrés indemnisés en assurance automobile, vie et incendie RICH NGAPI L a Société nationale d’assu rances (Sonas) continue avec l’indemnisation des sinistrés. Au cours de l’opération «jeudi sinistre» du 7 juillet 2016, organisée à la direction générale, dans la commune de la Gombe, des agences de Kinshasa ont traité et payé 140 dossiers, essentiellement dans les branches d’assurances automobiles, vie et incendie. La Direction générale a payé 87 dossiers ; les agences de Beach Ngobila 1 dossier ; Huileries 1 dossier ; Kingabwa 1 dossier ; Kintambo 3 dossiers ; 30 Juin 7 dossiers ; Libération 3 dossier ; NseleMaluku 8 dossiers ; Funa 1 dossiers ; Benseke 1 dossier ; Ngaba 2 dossiers ; Commerce 2 dossiers ; N’Djili 2 dossiers ; Socimat 1 dossier ; FIKIN 1 dossier ; Gombe 10 dossiers ; Lemba 1 dossier ; Masina 3 dossiers ; Kalamu 2 dossiers ; Kasa-Vubu 3 dossiers ; et l’agence de Ngaliema a traité et payé 2 dossiers. Entre-temps, la Sonas poursuit sa campagne de sensibilisation des propriétaires de véhicules automoteurs, les invitant à venir souscrire massivement et librement la police d’assurance automobile. PROCÉDURE À SUIVRE EN CAS D’ACCIDENT Pour aider ses nombreux abonnés, la Société nationale d’assurances (Sonas) soumet à l’attention des conducteurs et propriétaires d’automobiles la procédure à suivre en cas d’accident. En effet, après un accident, la première étape est celle de faire appel à un OPJ (Officier de police judiciaire) affecté à la police de circulation routière pour constater l’accident et veillez à ce que le PV soit établi conformément aux faits tels qu’ils se sont produits. La deuxième étape serait, en cas de collision avec un autre véhicule, vérifier au lieu d’accident si votre adversaire est assuré. Au cas où vous causez des dommages corporels à une personne, il vous est recommandé de prendre en charge les premiers soins pour sauver la vie humaine et soulager la victime. Les frais engagés seront remboursés par la Sonas. La troisième étape est celle de faire la déclaration d’accident dans les huit (8) jours qui suivent auprès de l’agence/Sonas la plus proche. Vous devenez impérativement vous munir de votre preuve d’assurance. Attention : une fausse déclaration entraîne la déchéance de la garantie et des poursuites pénales. La quatrième étape n’intervient qu’en cas d’exhibition de preuve d’assurance par votre adversaire, exigez de la Sonas qu’un numéro sinistre soit attribué à votre dossier et qu’il vous soit remis un accusé de réception précisant toutes les pièces requises pour la gestion de votre dossier. La cinquième étape, enfin : dans le cas où vous êtes responsable de l’accident, orientez la (les) victime (s) vers l’agence/Sonas gestionnaire de son contrat pour sa prise en charge et, éventuellement, son indemnisation. Si votre adversaire est responsable de l’accident, et que vous êtes assuré seulement en responsabilité civile, vérifiez si votre adversaire est assuré et l’inviter à respecter les différentes étapes prévues dans cette procédure. Lorsque votre adversaire, responsable de l’accident, n’est pas assuré, vous pouvez le poursuivre conformément au Code civil pour réparation. N goyi répond à une in vitation pressante de la maternité. Son épouse Nsimba, primipare, y a été conduite en urgence. Face à la délicatesse de la situation, l’équipe médicale se déclare incapable de sauver et la femme et le fœtus. D’où la question embarrassante au mari, désemparé, de choisir lequel de deux êtres sacrifier. Que feriez-vous à sa place ? Ce dilemme d’un époux et futur papa se pose, en des termes similaires, à la RDC, appelée à se prononcer sans ambiguïtés sur le litige qui oppose, d’une part, des orpailleurs illégaux à la société Mungwalu Gold Mining (MGM), située à 80 km au Nord de Bunia. Et, d’autre part, cette entreprise à l’État congolais pour non protection du droit de jouissance de l’investisseur sur sa concession. Rappelons-nous. Tout récemment, le ministre des Mines en mission en Ituri avait accordé un moratoire aux chercheurs d’or, les contraignant à évacuer le carré minier de MGM, au plus tard le 4 juillet 2016. L’ultimatum a expiré. Sans effet. Il se fait que, dans l’entretemps, les vingt mille orpailleurs ont obtenu le soutien des politiciens du coin, qui tentent de convaincre Kinshasa que le déguerpissement susciterait des remous sociaux dans la province. Et que, comme solution à ce dilemme vraiment cornélien, il serait indiqué de laisser encore les orpailleurs piller le site pendant quelques mois ! Les élus ont, certes, plaidé la cause des électeurs. Mais un État de droit ne doit-il pas améliorer ’’le climat des affaires’’ en sécurisant juridiquement et judiciairement les biens des investisseurs sommés de payer à la République des taxes, impôts, redevances et de construire sur place des infrastructures socio-économiques ?