N° 6778 du lundi 11 juillet 2016

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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
PAGES 12-13
N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Prix : 2000 FC
Éditeur
GROUPE DE PRESSE
Siège social
873, av. du Bas-Congo,
Kinshasa – RD Congo
Membre du réseau Médiaf
34ème année
La passion d’informer sans passion
Sommaire
La Une
Le Centre médical
« Moyi mwa Ntongo »
doté d’une maternité
PAGE 3
Politique
Aubin Minaku lance
les travaux de la
42ème session de
l'APF à Antananarivo
Lutundula embouche
la trompette de la
Résolution 2277
P. 2
PAGE 5
Économie
Le Bceco poursuit
l’exécution des divers
projets d’envergure
nationale : cas du
stade Kabila de Kindu
PAGE 6
Provinces
Cotation des étudiants de
l’ISC : le comité de
gestion éclaire la lanterne
PAGE 9
D er
nièr
e heur
e
ernièr
nière
heure
Audition du prof Huit
Mulongo à la Cour d’appel
de Lubumbashi : un
discrédit pour la justice
PAGE 16
À haute voix
La désillusion
LE POTENTIEL
n dépit de toutes les fleures
que le gouvernement ne cesse
de se jeter, les pronostics ne
sont pas toujours en faveur de
l’économie congolaise. La République démocratique du Congo
est loin de tirer son épingle du
E
(Suite à la page 2)
Le CALCC écrit au président de la CENI
Le respect des délais pour
l’organisation de l’élection
présidentielle est encore possible
P. 10
SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ
2 La Une
Le Potentiel
N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
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A haute voix Rencontre à Bruxelles entre le groupe international de soutien et l’Opposition
La désillusion
(Suite de la page 1)
jeu de l’économie mondiale. La patrie de Patrice
Emery Lumumba reste
une quantité négligeable
dans le concert des nations où souvent l’unité
de mesure des États est
le niveau de leurs économies.
Dans la nouvelle
classification des économies du monde, la Banque mondiale a classé la
République démocratique du Congo parmi les
pays à « revenu faible »,
soit ceux qui ont un revenu national par habitant moins ou égal à 1025
USD par an. Selon la classification 2016 de la Banque mondiale, la RDC fait
partie, pour l’exercice
2015, de 31 pays du
monde à faible revenu
avec un Revenu national
par habitant de 480 USD.
Ces statistiques
mettent à nu la faiblesse
de l’économie congolaise
dont les dirigeants ambitionnent pourtant d’atteindre l’émergence en
2030. La démocratie
aura beau rimer avec la
stabilité politique qui
elle-même est propice
aux progrès économiques, en RDC, les deux
quinquennats démocratiques, avec leurs programmes économiques
phares (les cinq chantiers et la Révolution de
la modernité), n’ont pas
permis au pays de se hisser plus haut.
Etant au bas de
l’échelle des économies
du monde, la RDC a encore beaucoup des défis
à relever avant de sortir
du groupe des pays les
moins avancés. L’économie congolaise ne se
porte pas bien en cette fin
de mandature. Pire, elle
voit depuis le début de
l’année ses fondamentaux se dégrader l’un
après l’autre. Au point
que même le Président de
la République, dans son
récent discours sur la
fête du 30 juin, a
interpelé le gouvernement sur la mise en
œuvre rapide des 28 mesures urgentes censées
stabiliser le cadre macroéconomique et renflouer
les caisses de l’État.
Il est clair que les
performances économiques n’ont pas été au rendez-vous au bout de la
mise en œuvre de deux
programmes économiques du gouvernement.
Autant dire que c’est la
désillusion dans le camp
non seulement du gouvernement mais aussi du
peuple qui a cru aux premières prévisions.
Dialogue politique : les verrous de Tshisekedi
Au Rassemblement des forces acquises au changement, l’on
est prêt à un dialogue « dans les meilleurs délais dès la fin du
mois de juillet ». Toutefois, l’Opposition n’entend pas transiger en ce qui concerne l’attachement à la résolution 2277 du
Conseil de sécurité des Nations unies et au respect de la Constitution dans la recherche d’une solution. Deux verrous dont
le groupe international a pris connaissance à l’issue de sa rencontre à Bruxelles, le week-end, avec Etienne Tshisekedi
qu’entouraient les sages du Rassemblement.
L E POTENTIEL
A
ussitôt entré en action, le
groupe international de
soutien chargé d’épauler le
facilitateur Edem Kodjo est
passé à la vitesse supérieure.
Il a entrepris une démarche
tendant à rencontrer toutes
les paries prenantes à ce forum national qui tarde toujours à se tenir alors qu’il a
été convoqué par ordonnance
présidentielle depuis octobre
2015. Raison, deux groupes
se sont formés, à savoir les
pro dialogues et les anti dialogue. Les deux se posent aux
antipodes, l’un de l’autre au
point qu’une facilitation s’est
avérée impérieuse afin d’arriver à décanter la situation,
surtout libérer le processus
électoral.
Samedi 9 juillet à Bruxelles, le groupe international de
soutien, cette structure mis
en place au niveau de l’Union
africaine pour accompagner le
facilitateur Edem Kodjo, est
allé à la rencontre du comité
de suivi du conclave de Genval
que conduisait Etienne
Tshisekedi. D’autres dirigeants
de l’Opposition, notamment
Katebe Katoto, Olivier
Kamitatu de l’ARC, Martin
Fayulu d’Ecidé ont pris part à
cette rencontre.
Du côté du groupe international de soutien à la
facilitation du dialogue national en RDC, on a noté la présence de Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Saïd
Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général des Nations
unies pour la région des
Grands Lacs, Koen Vervaeke,
directeur général pour l’Afrique
de l’Union européenne.
Selon un expert qui a
pris part à cette rencontre,
« avec le Rassemblement, le
dialogue sera non seulement
crédible mais on s’approcherait
sensiblement
de
l’inclusivité ». Toutefois, le
Rassemblement n’a pas
bougé d’un centimètre dans
sa position clairement exprimée de ne point trahir la
Constitution du 18 février
2006. Pour les conclavistes du
comité de suivi, avec en tête
Etienne Tshisekedi, président
de l’Union pour la démocratie
et le progrès social (UDPS),
la feuille de route du 13 février 2013, renforcée par
l’acte d’engagement de
Genval sont des documents
de base qui conduiront à leur
participation ou pas au dialogue politique national. Pour
s’en convaincre, ils ont encore
remis sur la table l’épineuse
question de ces deux préalables, promettant de prendre
part à ce forum « à la fin du
mois de juillet » dès que tout
serait mis en ordre.
A ces préalables, autrement dit verrous, sur lesquels
le Rassemblement n’est pas
prêt à marchander, il y a des
corolaires qui vont dans le
sens de conforter la position
des Conclavistes de Genval
qui représentent une frange
non négligeable de l’opposi-
tion.
Le poids du Rassemblement est tel qu’il serait maladroit à ce stade de ne pas
tenir compte de ce que ce
regroupement d’opposants
donne comme point de vue.
Le Rassemblement préconise des mesures d’équité,
de sécurisation et d’apaisement
en
vue
d’une
décrispation du climat politique, très tendu ces derniers
jours. Il s’agit, note-t-il de la
libération des détenus politique et de l’arrêt des harcèlements d’opposants par des
procédures judiciaires aux
contours politiciens évidents.
Les deux verrous de
Tshisekedi, donc du « Rassemblement » peuvent accélérer la mise en marche du
processus du dialogue engagé par le chef de l’Etat Joseph Kabila dans son ordonnance convoquant le dialogue. Plutôt que de perdre du
temps comme le facilitateur
Edem Kodjo, ceux qui sont
venus l’accompagner ont
identifié et mis le turbo pour
que tout aille vite.
L’OPPOSITION SE
RECONNAIT DANS LE
GROUPE DE SOUTIEN
Par ailleurs, le Rassemblement a tenu à obtenir la
détermination des contours
de la mission des accompagnateurs du facilitateur Edem
Kodjo désignés par les instances internationales impliquées
dans le processus du dialogue national de la RDC. Depuis sa première réunion, le
4 juillet 2016 à Addis-Abeba
au siège de l’Union africaine,
le groupe de soutien s’est attiré la sympathie de principaux
leaders de l’Opposition congolaise.
Le week-end dernier
déjà, la Dynamique de l’Op-
position s’est, dans un communiqué signé par son porteparole, Joseph Olenghankoy,
dit prête à travailler avec le
groupe international de soutien en vue de baliser la voie
pour un dialogue politique national inscrit dans l’esprit de la
résolution 2277 du Conseil de
sécurité des Nations unies.
Autant la Dynamique de
l’Opposition,
le
Rassemblement met donc le
groupe de soutien à la
facilitation devant ses responsabilités en rappelant les résolutions du Conseil de sécurité et le respect de la Constitution. Pour l’Opposition, c’est
la seule manière de garantir
la paix chèrement acquise en
RDC avec le concours de la
communauté internationale.
L’ONU et toutes les parties
impliquées dans la crise congolaise depuis quelques années sont d’avis que l’heure
a sonné pour que cette paix
fragile soit consolidée par le
respect de la démocratisation
du pays.
Pendant ce temps, à
Bruxelles le groupe international de soutien à la facilitation
et le comité de suivi du conclave de Genval ont convenu
« de la nécessité du lancement du dialogue dans les
meilleurs délais dès la fin du
mois de juillet ». Ça sera alors
un dialogue dans les limites
tracées par la résolution 2277
et le respect de la Constitution du 18 février 2006. C’est
le dialogue auquel aspire l’Opposition. Tout à fait le contraire de ce que pense la
Majorité au pouvoir.
Le groupe international
de soutien à la facilitation réussira-t-il à rapprocher les deux
camps ? C’est la mission qui
lui a été confiée le 4 juillet
2016 au terme de la première
réunion à Addis-Abeba.
Une délégation du groupe de sorties à la facilitation du Dialogue
national en RDC rencontre des dirigeants de l’opposition congolaise
B
ruxelles, le 10 juillet 2016 : Suite à la réunion inau
gurale du Groupe de Soutien à la facilitation du dialogue
national en République démocratique du Congo (RDC), tenue à Addis-Abeba le lundi 4 juillet 2016, une délégation
composée du Commissaire à la paix et à la sécurité de
l’Union Africaine, Small Chergui, de l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la région des Grands
Lacs, Said Djinnit, et du Directeur général pour l’Afrique de
l’Union européenne, Koen Vervaeke, s’est rendue à Bruxelles pour une rencontre avec le Président de l’Union pour la
Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Étienne Tshisekedi,
et d’autres dirigeants de l’opposition congolaise.
L’entretien a porté sur les conditions à créer pour le
lancement du dialogue national et a confirmé l’attachement
à la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies
et au respect de la Constitution dans la recherche d’une
solution. Les représentants de l’opposition ont exprimé leur
soutien au dialogue facilité par l’Union Africaine, avec l’appui
du Groupe de Soutien, tout en insistant sur la mise en place
de mesures d’équité de sécurité et d’apaisement, telles que
la libération de prisonniers politiques. La délégation du groupe
de soutien s’est engagée à œuvrer dans ce sens. La discussion a aussi porté sur le rôle du groupe de soutien que le
comité des sages a souhaité voir activement impliqué dans
la facilitation.
Les deux parties ont convenu de la nécessité du lancement du dialogue dans les meilleurs délais dès la fin du
mois de juillet.
Événement 3
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Secrétaire général adjoint de l’Onu
J. Eliasson prévient : «La stabilité de la RDC est en jeu,
nous devons préserver et capitaliser sur les progrès réalisés»
Face à la montée des tensions politiques en RD Congo, les Nations unies
ont une fois de plus donné de la voix.
MARCEL LUTETE
P
éril en demeure ou pas, une chose
est au moins sûre : il y a un risque. Le danger ne profile pas seulement à l’horizon, mais il est bien là.
L’alerte ou l’alarme, s’il en est une, de
Jan Eliasson, vice-secrétaire général
des Nations unies, n’a rien d’une simple annonce, bien au contraire. Et ne
pas la prendre à sa juste valeur serait, dans tous les cas, une grosse
erreur d’appréciation.
EN JEU, LA STABILITÉ
DE LA RDC
«Ce qui est en jeu ici, au fond,
est la stabilité à long terme de la RDC
– et vous êtes conscient de l’importance et la taille de ce pays – et de la
région des Grands Lacs», a fait entrevoir clairement M. Eliasson. Il est
certes vrai que ce n’est pas pour la
première fois, sur la place, publique
ou officielle peu importe, qu’un haut
fonctionnaire de l’Onu déroule une
déclaration de ce genre.
Ce n’est pas non plus pour amuser la galerie qu’il a tenu de tels propos, quand bien même on sait que
c’est du déjà entendu. Mais, de toute
façon, quel que soit le bout par lequel
on aimerait la prendre, sa posture,
devant le Conseil de sécurité, n’a rien
d’un crime de lèse-majesté. Le vicesecrétaire général de l’Onu y voit mise
en jeu la stabilité, à long terme de la
RD Congo. Il fait prévaloir que la communauté internationale et les Nations
unies attachent une importance primordiale à la RD Congo.
Effectivement, la RD Congo
n’est pas n’importe quel pays.
D’ailleurs, elles ne s’en cachent pas,
conscientes qu’elles sont de «l’importance et de la taille» de ce pays. « La
communauté internationale et les
Nations unies, a-t-il noté par ailleurs,
ont énormément investi dans la RDC.
Nous devons préserver et capitaliser
sur les progrès réalisés». Là, se trouve
en fait la quintessence du message
du vice-secrétaire général de l’Onu.
Préserver et capitaliser. Il y a
donc une posture de responsabilité qu’il
faudrait mettre en route, si cela ne
l’est pas encore, pour préserver et
capitaliser la somme de progrès engrangés. Et ce risque auquel il fait allusion, c’est quoi ? Pas besoin d’un
croquis pour le décrypter. Dans la foulée, le haut fonctionnaire de l’Onu n’en
a pas pour autant moins exprimé son
inquiétude jeudi face à la montée des
tensions politiques à l’approche des
élections en République démocratique
du Congo, appelant «les parties à
prendre part à un dialogue politique
inclusif pour éviter que l’impasse actuelle ne dégénère en crise grave».
UNE OPINION PUBLIQUE
MÉCONTENTE
«La polarisation et le mécontentement de l’opinion publique sont alimentés par des retards dans le processus électoral, le débat actuel concernant le respect de la Constitution
et les restrictions croissantes de l’espace démocratique», a-t-il détaillé lors
d’une réunion du Conseil de sécurité
de l’Onu sur la situation en RDC, ajoutant que les tensions politiques ne cessaient de croître dans le pays à l’approche des élections présidentielle et
législatives prévues par la Constitution.
Et comme pour donner certainement un coup dans la fourmilière,
le vice-secrétaire général fait un bien
malheureux constat : «…bien que la
majorité et l’opposition aient donné leur
accord de principe concernant le dialogue politique proposé par le président Joseph Kabila, il n’existe aucune
entente sur les conditions dans lesquelles ce dialogue aurait lieu et l’identité des participants. Et il poursuit :
«Des leaders de l’opposition continuent
d’exprimer leurs réserves. Ils soutiennent que le dialogue proposé par le
président Kabila pourrait conduire à
une prolongation de son mandat, au-
delà de novembre 2016».
Comment, dans ce cas, ne pas
enfourcher le «braquet» du dialogue
inclusif d’autant que J. Eliasson estime, comme il l’affirme, lui-même,
que seul un dialogue «inclusif et crédible entre les parties prenantes congolaises permettrait de désamorcer
les tensions politiques actuelles, surmonter l’impasse électorale et prévenir la violence».
Ce dialogue devrait aboutir à un
accord inclusif, qui pourrait conduire à
des élections présidentielles et législatives crédibles, a-t-il souligné, sur fond
d’un avertissement tout de même.
En l’absence d’un tel dialogue, il a
averti que le pays risquait fortement
de tomber dans une crise grave qui
nécessiterait une réponse dépassant
de beaucoup les capacités de la
Monusco.
APPEL AUX PARTIES
D’où, son appel aux parties à
participer «de manière constructive»
au dialogue politique et à «placer les
intérêts de leur nation au-dessus de
tous les autres», a déclaré le vicesecrétaire général, tout en notant qu’à
la demande du Conseil, la Monusco
avait mis à jour ses plans pour gérer
les risques de sécurité et surveiller les
violations des droits de l’homme dans
le contexte des futures élections.
Le Centre médical « Moyi mwa Ntongo » doté d’une maternité
AMÉDÉE MWARABU K IBOKO
L
e 10ème anniversaire d’existence
du Centre médical « Moyi mwa
Ntongo » a coïncidé avec l’inauguration, le samedi 9 juillet, d’un nouveau
bâtiment comprenant une maternité,
une pédiatrie et un bloc opératoire. Il
s’agit d’une œuvre à l’initiative du Mouvement des Focolari, engagé à travailler pour un monde nouveau où
l’amour est partagé.
D’un coût global de 409 559
euros, ce projet est co-financé par le
ministère des Affaires étrangères de
Luxembourg, l’Action pour un Monde
Uni (AMU) de Luxembourg et l’Association pour l’Économie de Communion (AECOM), opérant en République démocratique du Congo. Ces
deux associations font partie du Mouvement des Focolari. Les travaux de
construction ont commencé le 5 juin
2014 pour se terminer le 9 juillet
2016. Il s’est agi d’une auto-construction assurée par AECOM sous l’assistance du bureau d’études LAAET.
« Chiara Lubich, fondatrice du
Mouvement des Focolari, qui est à
l’origine de ce centre, se réjouit au
ciel, où elle nous a précédés depuis
2008 pour cette nouvelle expression
matérielle de son œuvre », a déclaré
Damien Kasereka, coresponsable du
Mouvement des Focolari en RDC.
Monseigneur Timothée Bodika et les membres du Mouvement des Focolari
« Ce centre médical nous donne
l’occasion de répondre concrètement
à l’interpellation de l’Eglise dans le document ‘’Africae Munus’’ : que les institutions de santé de l’Eglise et toutes
les personnes qui y travaillent à divers titres, s’efforcent de voir en chaque malade un membre souffrant du
corps du Christ », a dit Damien
Kasereka.
SIGNE DE L’AMOUR PARTAGÉ
Conscient de l’importance de
ces nouveaux services du centre
médical, le médecin directeur, Arthur
Ngoy, a donné quelques statistiques
sur la mortalité infantile et maternelle
en RDC. « Les ratios respectifs, 20132014, sont de 846 décès maternels
pour 100 000 naissances vivantes et
104 décès infanto-juvéniles pour
1 000 naissances vivantes ; 58 décès des enfants avant leur 1er anniversaire et 28 décès néonatals pour
1 000 naissances vivantes. C’est
énorme », a-t-il déploré avant de remercier les donateurs.
« La grande partie du financement qui a donné jour à cette maternité est le fruit d’énormes sacrifices
du peuple de Luxembourg, parmi eux,
des jeunes de moins de 10 ans qui
ont travaillé durement même pendant
l’hiver en vue de réunir les fonds nécessaires à la construction de ladite
maternité », a souligné Arthur Ngoy.
« L’objectif global de ce projet
est de réduire la mortalité maternelle
et infantile par des soins de qualité et
par des prestataires bien formés», a
renchéri Corneille Kibimbwa, président
de l’AECOM, maître d’ouvrage.
Action pour un Monde Uni/
Luxembourg a envoyé deux déléguées pour assister à cette cérémonie, Josiane Hoffmann et Riza Santos. « C’est une énorme joie parce
que cette maternité est une expres-
sion d’une relation entre deux associations, Action pour un Monde Uni
de Luxembourg et l’AECOM. C’est une
relation de confiance. Durant des années, nous avons collaboré pour la
même cause. Pour nous, c’est important que beaucoup de personnes
s’engagent pour un même idéal au
service des plus pauvres », a confié
Josiane Hoffmann, gestionnaire de
projet chez AMU.
A propos de la collaboration entre AMU et AECOM, Josiane Hoffmann dit en être fière. « C’est vraiment une relation d’amour. On sent
qu’on est tous frères et sœurs. C’est
dans ce sens-là qu’on peut travailler
ensemble. Nous sommes très fiers
d’avoir connu des frères et sœurs ici
qui travaillent dans le même but », a
dit en substance la déléguée d’AMU à
Kinshasa.
Avant de bénir le nouveau bâtiment, Mgr Timothée Bodika, évêque
auxiliaire de Kinshasa, a célébré la
messe d’actions de grâce dans l’enceinte même de cet établissement
médical. Pour lui, cet ouvrage représente la miséricorde de Dieu et est
un signe de l’amour partagé. C’est le
ministre de la Santé de la ville de Kinshasa, Vital Kabuiku, qui a coupé le
ruban symbolique pour l’inauguration,
au côté du Nonce apostolique à Kinshasa.
4 Politique
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Appui au commerce : mise en place des
structures du Cadre intégré renforcé
Treize ministres pilotent un programme qui est l’un des instruments permettant d’utiliser le
commerce comme levier de la
croissance et fer de lance de la
lutte contre la pauvreté.
DONATIEN NGANDU MUPOMPA
L
e jeudi 7 juillet 2016 à l’Immeuble
du gouvernement, sous la présidence de Mme Néfertiti Ngudianza
Kisula, ministre du Commerce, dix
ministres du gouvernement central
ont tenu la première réunion du Comité des experts du Comité de pilotage du Cadre intégré renforcé (CIRRDC).
Consacrée à l’adoption du projet du Règlement d’ordre intérieur,
cette réunion est la première depuis
la signature, par le Premier ministre,
du décret mettant en place le Comité
de pilotage du Programme Cadre intégré renforcé en République démocratique du Congo.
A l’issue de cette rencontre, il y
a eu des amendements qui ont été
soumis au Secrétariat technique.
L’adoption des textes interviendra donc
à la prochaine réunion des ministres.
Il faudrait noter qu’à cette occasion,
Charles Lusanda Matomina, coordonnateur national du Programme Cadre
intégré renforcé (CIR), a fait la présentation de ladite structure.
La présidente du Comité de pilotage, Mme Néfertiti Ngundianza, a
remercié le chef du gouvernement
pour son implication personnelle dans
le processus de mise en œuvre et de
financement de cet important programme d’appui au secteur du commerce.
A cet effet, elle a fait remarqué
que le commerce africain peine à trouver son essor, en soulignant que les
difficultés liées à l’énergie et aux infrastructures freinent la production et
amenuisent la compétitivité de nos
produits sur le marché mondial.
C’est ainsi, a-t-elle dit, que les
Pays moins avancés se sont organisés en bloc afin d’obtenir une assistance pour le développement du commerce. Elle a déclaré : « Le Cadre intégré renforcé est l’un des instruments
qui nous permet d’utiliser le commerce
comme levier de la croissance et fer
de lance de la lutte contre la pauvreté ».
IDENTIFIER DES FILIÈRES
PORTEUSES DE CROISSANCE
Pour rappel, l’Etude diagnostique sur l’intégration du commerce
(EDIC), avait identifié des filières porteuses de croissance dont il était nécessaire de soutenir la relance; c’est
le cas notamment des filières de café
et de l’huile de palme.
Le CIR devra intervenir pour justement permettre la réalisation de cet
objectif.
Elle a fait remarquer que le Comité de pilotage du CIR (COPICIR)
a pour mission d’approuver le Plan
de travail ainsi que le budget annuel
de l’Unité nationale de mise en œuvre;
examiner et évaluer périodiquement
l’état d’avancement du processus de
mise en œuvre de l’appui au secteur
de Commerce; évaluer les mesures
et les actions entreprises dans le cadre de l’intégration du commerce dans
le Plan national de développement;
donner l’impulsion et les orientations
nécessaires pour la bonne gestion du
programme CIR conformément aux
objectifs du gouvernement; décider
des projets prioritaires à monter pour
soutenir l’intégration du commerce et
en faire rapport au Conseil des ministres; coordonnerles différents partenaires gouvernementaux concernés
par les questions de commerce, du
secteur privé, de la Société civile et
de la Communauté des donateurs.
le développement et l’intégration du
commerce.
Vu le caractère transversal des
questions commerciales, a dit Mme
la ministre, la réalisation des missions
du CIR exige une implication prononcée de différentes parties prenantes
à savoir le secteur public, le secteur
privé et la société civile. C’est donc à
cet égard qu’il est nécessaire de renforcer la collaboration avec les ministères sectoriels tels que l’Agriculture,
les Mines, les Finances, l’Industrie, les
Petites et Moyennes Entreprises, les
Transports et Communications, l’Energie, l’Environnement, le Tourisme,
l’Economie, les Infrastructures et
autres afin de préparer des projets
d’appui au développement du secteur
du commerce congolais.
Elle a insisté : « Point n’est besoin de vous rappeler que nous sommes tenus par l’obligation d’apporter
notre contribution tangible à l’émergence de la République démocratique
du Congo d’ici 2030 et cela conformément à la vision chère à Son Excellence Monsieur le Président de la
République, Chef de l’Etat, Joseph
Kabila Kabange ».
Nord-Kivu : le député Juvénal Munubo en appelle
à l’intensification des opérations «Sokola II»
MÉDARD MUYAYA
L
a situation sécuritaire reste préoc
cupante dans la province du NordKivu. Les opérations conjointes menées par les FARDC, avec l’appui de
la Monusco, évoluent normalement.
Des échos en provenance de cette
province orientale attestent que les
avancées sont significatives. Cependant, quelques forces négatives sont
signalées ça et là.
Préoccupé, le député national
Juvénal Munubo, élu de Walikale,
plaide pour le redéploiement des Forces armées de la RDC à Ntoto, une
localité située à plus de 100 km à
l’Ouest de Goma, rapporte
radiookapi.net. Avant de noter que
les FARDC se sont retirées de la localité de Ntoto depuis un mois. Ce qui
a permis aux hommes armés d’opérer.
Contacté par la Radio onusienne,
l’élu de Walikale qui passe ses vacances parlementaires dans son fief électoral, a confirmé qu’à l’heure actuelle,
il n’y a pas de militaires à Ntoto. On y
trouve seulement une dizaine d’éléments de la Police nationale congolaise.
A cet effet, l’absence remarqua-
ble des troupes loyalistes depuis un
mois de la localité de Ntoto a permis
aux forces négatives, dont les MaïMaï Kifwafwa de s’y infiltrer. Conséquence : ils sèment la peur et la désolation parmi la population. Sans
oublier d’autres abus. Illustration : des
pillages et viols des femmes.
Toutefois, Juvénal Munubo
reste persuadé que seul le redéploiement de l’armée nationale dans cette
entité va dissuader les groupes armés qui menacent la stabilité, la paix
et l’intégrité du territoire national.
Pour sa part, le porte-parole militaire de l’opération Sokola II, le capi-
taine Djike Kaïko, a soutenu que la
menace des Maï-Maï Kifwafwa est prise
au sérieux. Et de rassurer que l’armée régulière va se redéployer dans
les jours à venir à Ntoto. Il invite la
population à ne pas céder à la panique.
En d’autres termes, l’officier
militaire a réconforté le moral des uns
et des autres, car la situation est sous
contrôle. Surtout, quand on sait que
l’objectif poursuivi par les opérations
« Sokola II » est d’éradiquer toutes
les forces négatives, les stopper et
les empêcher de massacrer la population civile.
Haut-Katanga : l’incursion des Maï-Maï à Kalera fait 5 morts
M.M.
L
a province du Haut-Katanga
n’échappe pas au phénomène
Bakata-Katanga. Un phénomène qui
a causé beaucoup de dégâts dans
l’ex-Katanga. La recrudescence de l’insécurité dans cette partie du territoire
national inquiète. Des exactions commis par ces hors-la-loi sont signalés à
certains endroits de la province.
Une telle situation nécessite des
dispositifs sécuritaires adéquats. Cela,
dans le but de faire face à l’insécurité
qui empêche les paisibles citoyens de
vaquer paisiblement à leurs occupations. La dernière situation d’insécurité en date fait état de l’incursion des
inciviques, le week-end passé dans la
localité de Kalera, en territoire de
Mitwaba. Cette incursion a causé la
mort de cinq personnes, renseigne
radiookapi.net.
Devant ces attaques incontrôlées, la panique est totale. Constat :
quelques personnes ont préféré quitter leurs habitations en direction des
localités jugées plus ou moins sécurisées, indique la source.
A l’heure actuelle, ce village s’est
vidé de ses habitants. Alertées, les
forces de l’ordre seraient dépêchées
sur le lieu du drame pour traquer ces
miliciens après qu’ils ont commis leur
forfait, rapporte le commandant de
la police en poste à Mitwaba.
D’autres sources renseignent
que ce bilan n’est pas exhaustif. Car,
a-t-on appris, cinq militaires qui
n’étaient pas à leur poste, sont tombés dans une embuscade tendue par
les Maï-Maï. Il s’en est suivi un
échange de tirs nourris aux conséquences lourdes. Ne pouvant pas
résister aux coups de feu des assaillants, ces militaires étaient obligés
de battre en retraite. C’est ainsi
que ces agresseurs sont arrivés au
village Kalera.
Ennemis de la paix et chantres
de la déstabilisation, ces Maï-Maï ont
tiré dans tous les sens à leur arrivée.
Sur place, deux hommes et deux
femmes ont été tués. Un policier qui
était de garde a ensuite été décapité
et son arme emportée. Après avoir
commis leur forfait, les assaillants se
sont retirés de la localité de Kalera
sans être inquiétés. Il sied de signaler
que cette information est confirmée
par le commandant de la police de
Mitwaba.
De son côté, le commandant
de la deuxième zone de défense, le
général Jean-Claude Kifwa, a indiqué
que cette situation serait un règlement de compte, car il y a quelques
jours, certains habitants de Kalera
avaient dénoncé une cache d’armes
des miliciens auprès de la commission
chargée de contrôle d’armes légères
et de petit calibre.
Politique 5
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Aubin Minaku lance les travaux de la 42ème
session de l’APF à Antananarivo
La session de l’APF implique les
parlementaires des pays membres de l’OIF dans l’action de
cristallisation, dans leurs pays
respectifs, des valeurs universelles portées par la Francophonie, à savoir l’état de droit, la démocratie et la liberté d’expression.
P ITSHOU M ULUMBA
L
a 42 ème session de l’Assemblée
parlementaire de la Francophonie
(APF) s’ouvre ce lundi 11 juillet à Antananarivo (Madagascar) pour durer
quatre jours, c’est-à-dire du 8 au 12
juillet 2016.
Bien avant l’ouverture de cette
rencontre internationale, les membres
du bureau de l’APF se sont réunis au
CCI Ivato. Soixante-huit (68) personnes dont des présidents des assemblées parlementaires, des députés et des sénateurs ont participé à
cette réunion préliminaire qui a porté
sur la préparation de cette grandmesse à laquelle les différentes délégations des pays de l’espace francophone du monde prennent part.
Devant la presse à Antananarivo, le président en exercice de l’APF
et président de l’Assemblée nationale
de la République démocratique du
Congo, Aubin Minaku, a éclairé l’opinion sur les contours de ces assises.
« L’APF est une structure consultative auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Nous
nous retrouvons cette fois en session, c’est-à-dire une sorte d’assemblée générale, la 42ème session, qui
regroupe tous les parlementaires des
Etats membres de la Francophonie,
bien évidemment leurs délégations.
Nous nous considérons comme une
structure de relais, une structure vigile de la démocratie. De par nos différentes prérogatives au niveau national, en tant que législateur, nous
sommes des contrôleurs de l’exécutif. Nous agissons afin que les valeurs
universelles portées par la Francophonie, à savoir l’état de droit, la démocratie et la liberté d’expression, soient
cristallisées au sein de nos Etats »,
a-t-il dit en substance.
S’agissant du rôle primordial
dans les actions de l’APF, Aubin Minaku
a précisé que l’APF veille à ce que
toutes les valeurs portées par la Francophonie soient démises au niveau
des Etats.
Pour rappel, la 42ème session de
l’Assemblée parlementaire de la Francophonie n’est que le prélude du 16ème
sommet de la Francophonie qui se
tiendra à Antananarivo en novembre
prochain. Si le sommet concerne particulièrement les chefs d’Etat et de
gouvernement, la session de l’APF
implique par contre les parlementaires des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie. Les deux rendez-vous traiteront
du même thème, à savoir « Croissance partagée et développement
responsable, les conditions de la stabilité du monde de l’espace francophone ».
Installant la ligue des jeunes de l’ADP
Lutundula embouche la trompette
de la Résolution 2277
M ÉDARD M UYAYA
L
e siège national de l’Alliance des
démocrates pour la République
(ADP) a vibré le week-end dernier au
rythme de l’installation du nouveau
comité de la ligue des jeunes de cette
formation politique. Cette structure organique qui vient en appui aux organes du parti cher à Christophe
Lutundula Pene Apala vise l’intensification du combat politique devant
déboucher sur l’alternance consacrée
par la loi fondamentale du pays. L’actuel animateur de la ligue des jeunes
est Philippe Kazadi Omombo. Il est
désormais chargé de conduire un comité de quarante-deux jeunes. La cérémonie a été présidée par le prési-
dent national de l’ADP, Christophe
Lutundula.
Dans son mot, Me Christophe
Lutundula a fait un tour ‘horizon de la
situation politique qui prévaut au pays.
En félicitant les jeunes pour leur ferme
engagement à l’accompagner dans sa
lutte politique, il a saisi cette occasion
pour les encourager sur cette voie.
« Ce n’est pas facile de mener une
lutte politique dans un pays où règne
la dictature. C’est une question de vie
ou de mort. Il faut donc tenir bon,
surtout avec notre soutien », a-t-il
déclaré en substance. Il s’est dit non
seulement disponible mais aussi disposé à l’accompagner dans ses activités, partout où le parti est implanté
à travers le territoire national.
RAWBANK à votre écoute
REFUS DE PARTICIPER AU
DIALOGUE DE KABILA
Dans ses confidences devant
les jeunes cadres de l’ADP, Christophe Lutundula a rafraîchi leur imaginaire concernant les travaux du conclave tenu à Genval, près Bruxelles
(Belgique). Il a rappelé que ces assises, de haute portée politique, avaient
un objectif majeur, notamment harmoniser les vues au sein de l’Opposition face aux échéances électorales
qui se profilent à l’horizon. A cette occasion, un comité des sages a été
mis sur pied. Il est piloté par Etienne
Tshisekedi wa Mulumba, l’opposant
historique pour avoir abattu un travail
de titan au cours des âges, a-t-il martelé. Avant de préciser qu’il n’existe
pas de président à la tête du Rassemblement des forces politiques et
sociales acquises au changement.
Poursuivant sa communication
en lingala, Christophe Lutundula a fixé
l’assistance sur le refus du G7 de participer au dialogue convoqué par l’ordonnance du président Joseph Kabila.
Car, a-t-il fustigé, « il est partie prenante, c’est lui le problème ». C’est
plutôt la résolution 2277 des Nations
unies qui décante la situation en prorogeant le mandat de la MONUSCO
en vue de la protection des civils, la
stabilité ainsi que favoriser un climat
propice à la tenue des élections apaisées, libres, démocratiques et transparentes.
Pour sa part, le président de la
ligue des jeunes a exprimé son sens
de responsabilité en s’engageant dans
ce combat qui intervient à la veille de
différents scrutins conformément aux
prescrits de la loi. Il a souligné qu’il
était temps que les jeunes de l’ADP
s’activent pour les affronter sans atermoiements. Tout en remerciant les
membres co-fondateurs du parti pour
avoir jeté leur dévolu sur lui, Philippe
Kazadi reste attentif à leurs sages
conseils pour la réussite de son action.
6 Economie
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Le Bceco poursuit l’exécution des divers projets
d’envergure nationale : cas du stade Kabila de Kindu
C’est dans les règles de l’art que le
Bceco, agence d’exécution du gouvernement, remplit sa mission.
MARCEL LUTETE
D
ans son rapport d’activité pour
2015, le Bureau central de coordination s’est engagé à poursuivre
l’exécution des divers projets d’envergure nationale qui lui ont été confiés
par l’Exécutif central pour une nette
amélioration de la qualité de la vie de
la population congolaise.
L’année passée, le BCECO a
soutenu l’action du gouvernement,
particulièrement dans trois secteurs :
l’éducation, la santé et le sport. En
dehors des projets de secteurs de
l’éducation et de la santé, il a également entamé l’exécution d’autres projets d’importance tels que la construction des stades municipaux (Prostam)
et celle des tribunaux de paix
(Protripaix).
INFRASTRUCTURES
URBAINES…
Dans «Programme ’Interventions du gouvernement’», il y a, en
effet, le volet «Infrastructures urbaines et projets spécifiques». En son
sein, l’Immeuble du gouvernement
pour lequel le Bceco a été sollicité pour
conduire l’opération de construction
dudit édifice en 2013. Les travaux liés
à ce projet se sont en effet clôturés
le 20 juin 2015 avec l’inauguration de
l’ouvrage par le président de la République.
Et c’est dans ce volet «Infrastructures urbaines et projets spécifiques», que se trouve le volet «autres
infrastructures». Ici, sept (7) projets
initiés dans cinq provinces sont concernés par ce programme. Il s’agit
de projets : - Construction d’un
stadium de hand-ball à Kinshasa ; Projets communautaires dans le
Maniema ; Modernisation de la voirie
de la ville de Kindu ; Construction d’un
stade omnisport à Kindu ; Projet de
construction d’un marché moderne et
d’adduction d’eau potable à Tshilenge
(Kasaï-Oriental) ; Projets de construction d’un marché moderne et du bureau de chefferie Masisi-centre (NordKivu). Tous ces projets sont terminés, hormis les projets de voiries et
de stade de Kindu qui l’étaient encore
jusqu’il y a peu.
Mais, ces projets de voiries et
de stade de Kindu sont eux aussi terminés. En effet, le 1er juillet 2016, dans
le cadre de la célébration du cinquantesixième anniversaire de l’accession du
pays à l’indépendance, le chef de
l’Etat, Joseph Kabila, a procédé à l’inauguration du stade omnisports baptisé
de son nom, dans la commune de
Kasuku, à quelque 7 km de la ville de
Kindu. Il s’agit d’un stade aux dimensions olympiques et à pelouse natu-
relle, disposant de toutes les infrastructures requises dont des vestiaires, un service de santé et une cabine de presse.
Il faudra signaler qu’au même
moment la voirie de la ville de Kindu
s’est modernisée, subissant ainsi une
véritable cure de jouvence.
SIGNAL FORT
DU GOUVERNEMENT
En cette période de crise financière et économique, indique le même
rapport d’activité 2015, le Bceco a,
en effet, assuré l’exécution de plusieurs projets importants initiés et financés sur fonds propres du gouvernement, notamment le PRRIS (Projet de réhabilitation et de reconstruction des infrastructures scolaires), le
PESS (Projet d’équipement des structures sanitaires).
La conception et la réalisation
de ces projets sur fonds internes constituent un signal fort du gouvernement
qui ne ménage aucun effort pour que
la RD Congo accède enfin au club
fermé des pays émergents, soulignant que le Bceco «attache une importance capitale à la supervision des
projets précités et s’active à la mise
à niveau régulière de son personnel
appelé à répondre aux attentes des
bénéficiaires».
C’est dans cette optique
d’ailleurs qu’il a été institué au sein du
Bureau central de coordination une
journée scientifique PMP (Project Management Professional), en vue de
permettre la mise en conformité des
procédures appliquées au Bceco aux
exigences internationales reconnues
par le Project Management Institute
(PMI).
L’exécution des projets et programmes susmentionnés a permis de
mettre en évidence le professionnalisme et l’expertise avérée de cette
agence d’exécution gouvernementale
dans tous les compartiments de gestion de projet pour leur mise en
œuvre.
Ainsi, pour sa quinzième année
d’existence, le Bceco s’est engagé à
travailler davantage à l’amélioration du
niveau d’exécution des projets. Cet
engagement se traduit à travers notamment le respect de délais, du budget ; la rigueur dans la qualité du produit fini en vue de la satisfaction de
tous ses partenaires.
EFFICACITÉ, TRANSPARENCE
Il faudra noter par ailleurs que
le rapport d’activités pour l’année 2015
rend compte de l’ampleur croissante
des programmes gérés, des exigences relatives à l’efficacité et la transparence, ainsi que de l’instauration de
nouveaux outils de gestion en conformité avec les normes internationales.
Processus budgétaire 2017 : la Société civile harmonise son agenda
RICH NGAPI
C
omment sortir du cycle infernal
des budgets de moyens vers celui de l’objectif ? Les organisations de
la Société civile ont organisé, le samedi 9 juillet 2016 au Centre Loyola
de Kinshasa/Gombe, une journée d’information sur la Loi des Finances 2016
et pour leur participation au processus budgétaire 2017 qui se prépare.
Sous la modération du gestionnaire du programme ITBC,
Symphorien Pyana, 100 leaders clés
des confessions religieuses et des organisations de la société civile partenaires au programme ITBC ainsi que
des délégués des syndicats des enseignants et des fonctionnaires de
l’Etat assimilés par le gouvernement
au quota de la Société civile ont pris
part à ces assises. Les participants
ont donc été formés sur le contenu
de la Loi des finances ainsi que du
projet de loi rectificative.
Concrètement, les participants
à cette journée se sont rendu compte
des faiblesses de la politique budgétaires congolaise ainsi que des manques à gagner pour les communautés locales consacrées dans la Loi des
finances 2016.
« La Loi des finances 2016 a
beaucoup de faiblesses ; les participants sont là pour réfléchir afin que le
budget 2017 soit conséquent et ré-
ponde aux besoins sociaux de base,
notamment la santé, l’éducation, l’agriculture… », a déclaré le directeur exécutif de l’Observatoire des dépenses
publiques (ODEP), Rycky Mapama.
Ils ont, après échanges et débats, identifié de commun accord des
thèmes et pistes stratégiques pour
l’amélioration du budget 2017. « Nous
analysons ici la loi des Finances en
cours d’exécution afin qu’à l’avenir, le
gouvernement sache mobiliser l’argent, le dépense selon les prévisions
budgétaires et tiennent compte surtout des besoins sociaux de base »,
a déclaré Symphorien Pyana.
Selon les organisateurs, la journée a servi pour partager l’information sur l’analyse de la Loi des finances 2016 ainsi que du projet de Loi
rectificative. Les participants ont également dégagé les thèmes et les pistes de plaidoyer pour l’amélioration du
budget 2017. Ils ont aussi dégagé les
stratégies et l’agenda de la Société
civile pour une participation effective
et fructueuse au séminaire d’orientation budgétaire et aux conférences
budgétaires qui seront organisés par
le gouvernement central (ministère du
Budget) à Kinshasa aux mois de juillet
et août 2016. Dela sorte, ils pourront
influencer la politique et les décisions
budgétaires à prendre.
Cette journée d’information
était organisée par le Centre d’action
pour dirigeants et cadres d’entreprises au Congo (CADICEC) et l’Association des ami(e)s du Père Tony
(ASAPT) en partenariat avec l’Observatoire des dépenses publiques
(ODEP). Les assises ont été financées par Catholic agency for overseas
developement (CAFOD) et 11.11.11.
Société 7
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Réformes en RDC : Thambwe Mwamba pose
les jalons d’une nouvelle justice
On tournera en rond si personne
ne veut appliquer la nouvelle politique de réforme de la justice en
RDC. Cette dernière s’appuie essentiellement sur la formation et
la prise de conscience du personnel pénitentiaire et judiciaire.
RICH NGAPI
«
Le chemin est encore long, très
long ». C’est en ces termes que
le ministre de la Justice, Garde Sceau
et Droits humains, Alexis Thambwe
Mwamba, a peint le processus de la
réforme qui mène à la voie d’une justice de qualité, indépendante et
efficace. Il l’a dit à la clôture, le vendredi 8 juillet 2016, au Pullman Hôtel,
de l’atelier de mise en commun des
conclusions des réunions spéciales des
sous-groupes thématiques du Groupe
thématiques Justice et Droits humains
(GTJDH).
Lors du premier jour, il a été
question de présentation des rapports
des travaux des six différents sous
groupes thématiques, à savoir Formation du personnel judiciaire et pénitentiaire, Administration pénitentiaire,
Protection de l’enfant, Droits de
l’homme et lutte contre l’impunité,
Accès à la Justice et le sous groupe
Planification.
Et le deuxième jour, devant
l’ambassadeur de l’union européenne,
Jean Michel Dumond et du ministre
congolais de la Justice et droits humains, Alexis Thambwe Mwamba, le
coordonnateur du groupe thématique,
Gabriel Kilala, a souligné la volonté de
tous les participants à voir une nouvelle justice pour tous au Congo.
Après deux jours de mise en
communs des matières élaborées
dans des ateliers, les experts venus
de plusieurs secteurs, notamment le
personnel pénitentiaire et judiciaire, les
magistrats, les avocats, les représentants de la police et de l’armée, ainsi
que les organisations de la société civile, ont élaboré des recommandations pertinentes pour l’avenir de la
justice congolaise.
INVITATION À UNE PRISE DE
CONSCIENCE
Dans son mot de clôture, le
ministre de la Justice en a appelé à
une prise de conscience collective et
une formation adéquate surtout aux
jeunes magistrats qui sortent
fraichement des universités. « Pensons aux générations à venir pour
donner envie aux futurs magistrats
de faire ce choix par vocation et non
pour la recherche du confort », a déclaré Thambwe Mwamba.
Le ministre Thambwe Mwamba aux
côtés de l’ambassadeur de l’UE et du
coord.des travaux
(photo sakola.info)
« La justice congolaise va mal
et en fait pas bonne presse à l’étranger ; les magistrats (ici présents) le
savent », a avoué le ministre, avant
d’avancer qu’en tant que fonctionnaires de l’Etat, les juges ne sont pas
des politiciens.
Pour sortir de cette situation désastreuse, Thambwe Mwamba a
ajouté que son vœu est de voir le
chemin balisé demeurer malgré les
changements d’hommes qui peuvent
s’opérer à la tête de ce ministère. « Il
ne faut pas que chaque fois qu’un
nouveau ministre arrive à la tête de
ce ministère, on reparte à zéro ». Car,
a-t-il poursuivi, « les hommes passent,
mais les institutions demeurent ».
Aux juges, le ministre a rappelé
la « noblesse » et l’exigence du métier. « On porte la robe noire par vocation et non pour conquérir un quelconque rang social » , a martelé
Thambwe Mwamba.
« Il ne faut pas qu’on se voile
la face, ce n’est pas demain que nous
allons retrouver cette justice indépendante que nous recherchons tous ; il
faudra une prise de conscience collective et une formation adéquate»,
a-t-il dit. Pour ce faire, ce membre de
l’exécutif national a annoncé l’ouverture prochaine de l’institut national de
formation judiciaire, dont le décret a
été adopté au dernier conseil des ministres.
Au nom des partenaires techniques et financiers, l’ambassadeur de
l’Union européenne en RDC, a rassuré le gouvernement congolais de
l’appui continu de la communauté internationale à la réforme de la justice
en cours. Mais le diplomate européen
a invité Kinshasa au respect des droits
humains, de la liberté d’expression et
à la libération de l’espace politique, en
laissant aussi la parole à l’opposition
et à la société civile.
Pour l’ambassadeur de l’UE, un
Etat de droit, c’est celui qui garantit
l’accès à la justice pour tous ; où il
n’y a pas une justice pour les riches
et pour les pauvres.
Pour avoir déclaré la propriété réelle de l’industrie
extractive, la RDC auréolée du premier Prix de l’ITIE
ST AUGUSTIN K.
L
’événement qui vaut cette publi
cité aujourd’hui a eu lieu en février. A l’issue de la 7ème réunion internationale de l’Initiative pour la transparence des industries extractives
tenue le 23 février 2016 à Lima, au
Pérou, la RDC s’est vu décerner le
premier Prix de l’ITIE. Le pays de
Joseph Kabila est la première nation
au monde à avoir déclaré la propriété
réelle. C’était au cours d’une réunion
qui regroupait environ trois mille partenaires de la transparence et de la
bonne gouvernance dans le monde.
Le professeur Jérémy Mack
Dumba, coordonnateur national de
l’ITIE RDC, est revenu sur l’événement parce que, pour un couronnement d’aussi grande importance et
de portée mondiale, l’événement n’a
pas bénéficié du traitement qu’il lui
fallait dans les médias. Car, a-t-il enchaîné, le premier Prix de l’ITIE est
un trophée qui n’a jamais été décerné.
La RDC a été le premier pays à avoir
déclaré les propriétaires réels des industries extractives qui œuvrent au
pays. « Dans le monde, il n’existe
aucun registre des propriétaires réels.
Le registre commercial existe et on
n’est pas obligé de déclarer qui est le
propriétaire réel d’une entreprise,
c’est-a-dire la personne ou les personnes ayant un pouvoir direct sur
telle ou telle autre entreprise », a-t-il
expliqué.
Grâce à cette déclaration, toutes les entreprises qui œuvrent en
RDC et qui ne sont pas cotées en
bourse ont des propriétaires réels qui
ne sont pas connus. Par exemple,
l’entreprise chinoise dénommée CDM
(Congo D. Mining) basée au Katanga
est un consortium de plus de 14 entreprises. Ce n’est pas facile de connaître qui est à la tête de ce holding.
Grâce à l’ITIE RDC, on connaît
aujourd’hui que CDM est une entreprise dont les propriétaires réels sont
le père, son fils et la belle-fille. Le père
crée CDM qui engendre 3 entreprises. Le fils est à la tête d’une entreprise. Le père exerce un pouvoir la
2ème entreprise. Le fils a créé 9 autres
entreprises, son père a un pouvoir
indirect sur les neuf entreprises. La
belle-fille a aussi créé 3 entreprises,
a-t-il renchéri.
POURQUOI DÉCLARER LA
PROPRIÉTÉ RÉELLE ?
Mais pour qu’on arrive là, a estimé le professeur Jérémy Mack
Dumba, les entreprises de la RDC ont
fait confiance au gouvernement et ont
déclaré tous les propriétaires réels habitant au pays ou à l’étranger, en indiquant leurs noms et leurs adresses.
Comme pour donner à cette déclaration, a ajouté le coordonnateur natio-
fisc.
Le prof. Jérémy Mack Dumba, coordonnateur national de l’ITIE RDC
(Photo Auguy/ Le Potentiel)
nal, l’ITIE RDC va, cette année, publier les photos de ces propriétaires
réels d’entreprises œuvrant en RDC.
Pour le coordonnateur national de
l’ITIE RDC, c’était aussi une façon de
vérifier ce qui se raconte souvent au
sujet de la famille présidentielle. « On
raconte souvent que le chef de l’Etat
et sa famille sont à la tête de certaines entreprises minières. L’ITIE RDC
a publié les propriétaires réels de 88
entreprises minières, mais aucun
membre de la famille Kabila n’a été
cité. S’ils sont là, ils doivent être publiés, il n’y a pas moyen de faire autrement », a-t- di en substance.
Le but de la déclaration de la
propriété réelle, c’est pour éviter l’influence politique. Certaines personnes,
à la tête des entreprises et qui se
retrouvent en même temps dans la
sphère du pouvoir, ne payent pas le
Cinquante-deux (52) Etats sont
membres de l’ITIE internationale. De
ce nombre 10 Etats avaient été choisis pour faire le rapport pilote depuis
trois ans sur la propriété réelle. La
seule RDC a déclaré la propriété réelle.
Les neuf autres se sont dérobés à la
tâche sous prétexte que la loi le leur
interdit. En RDC, étant donné que la
loi de déclaration de la propriété réelle
n’existe pas et ITIE RDC a profité de
ce vide juridique pour convaincre les
entreprises à déclarer la propriété
réelle.
« Parmi les entreprises congolaises, il y en qui font la résistance,
comme quoi il n’y a aucune loi qui les
oblige à faire cette déclaration. Ces
entreprises se recrutent, notamment
dans le secteur pétrolier, a confié par
ailleurs le prof/ Mack Dumba. A l’horizon 2020, déclarer la propriété réelle
sera rendu, car on se dit si la RDC a
publié la propriété réelle, ce que tous
les pays membres peuvent bien le
faire. Trois ministres avaient pris part
à la cérémonie de Lima, entre autres
les ministres du Plan -président du
groupe multipartite, le comité exécutif national - celui des Mines et le viceministre des Finances. A cette même
occasion, la RDC a été élue membre
du Conseil d’administration de l’ITIE
internationale, représentant l’Afrique
centrale et Madagascar.
8 Faits divers
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Lubumbashi : la liberté de la presse et le droit
à l’information décortiqués par l’IRDH
La stratégie politique de laisser
des chaînes de radios et télévisions privées s’occuper de la propagande politique et endormir le
sens de la responsabilité citoyenne est préjudiciable aux
droits et liberté de la presse,
ainsi qu’au droit à l’information.
DONATIEN NGANDU MUPOMPA
D
ans un article de 13 pages, l’Ins
titut de recherche en droits humains (IRDH), dirigé par Me Hubert
Tshiswaka Masoka, révèle dans son
bulletin électronique numéro 001 de
ce 11 juillet 2016 intitulé : « Liberté
de la presse et droits à l’information
dans la ville de Lubumbashi » que le
musèlement classique de la presse
laisse sa place à l’accaparement des
voies et moyens d’expression de la
liberté d’opinions par des réseaux privés. L’étude révèle une liste de 44
medias audiovisuels (23 radiotélévisions et 21 radios) dont 16 appartiennent aux églises, 14 aux membres du gouvernement, chefs ou
membres influents des partis politiques, 6 aux Etats étrangers, 4 aux
hommes d’affaires, 3 radios communautaires et une chaine publique.
Pour cette analyse, l’IRDH note
que les medias dits confessionnels
anesthésient le sens de la responsabilité et du contrôle citoyen, en prétendant répondre aux préoccupations
liées à la bonne gouvernance politique
et économique, source de la pauvreté,
par des miracles de guérison, d’abondance et de prospérité divine.
OUTILS DE PROPAGANDE
POLITIQUE
Ce bulletin électronique fait remarquer que les chaînes de radios et
télévisions des chefs des partis politiques et membres du gouvernement,
se livrent à la propagande politique
en faveur de leurs propriétaires et évitent de diffuser les informations pouvant éclairer l’opinion sur la bonne gestion de la chose publique.
Par ailleurs, l’analyse révèle aussi
que le gouvernement entretient une
impunité fiscale au profit des médias
dont la majorité est constituée d’entreprises de politiciens. Mais, dès que
le propriétaire quitte la famille politique au pouvoir, sa chaîne se voit punie, pour tous les impôts non payés.
Elle est immédiatement fermée au détriment de ses employés et de la liberté de la presse.
En conclusion, cet article affirme
que la cacophonie audiovisuelle observée à Lubumbashi devrait cesser, car
elle procède de la stratégie politique
de laisser des chaînes de radios et
télévisions privées s’occuper de la propagande politique et endormir le sens
de la responsabilité citoyenne. Elle est
préjudiciable aux droits et liberté de la
presse et le droit à l’information de la
population actuelle et des générations
à venir.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
COMMISSION ELECTORALE NATIONALE INDEPENDANTE
CENI
COMMUNIQUE DE PRESSE
La Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, informe l’opinion
nationale qu’en raison de l’intensité de trafic aérien en Europe et aux Etats Unis
d’Amérique en ces jours de vacances, le programme de vol de rapatriement du corps
de Monsieur l’Abbé Apollinaire MUHOLONGU MALUMALU, Président Honoraire
de la CENI vient de connaître une légère modification.
Le programme officiel d’arrivée et des obsèques sera communiqué ultérieurement.
En attendant, un livre de condoléances est ouvert de 08H00’ à 17H00’ au siège de la
Commission Electorale Nationale Indépendance (CENI) sise 4471, Boulevard du 30
Juin – Kinshasa/Gombe Immeuble CENI (ex : BCCE en face du Building SCTP/exONATRA).
Fait à Kinshasa, le 08 juillet 2016
Norbert BASENGEZI KATINITIMA
Vice-Président
Provinces 9
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Cotation des étudiants de l’ISC : le comité
de gestion éclaire la lanterne
Dans le cadre de ses prérogatives, le Sg académique rassure
qu’il a le contrôle de la cotation
des étudiants. Une précision qui
dédouane le directeur général,
ciblé par les détracteurs.
P ITSHOU MULUMBA
L
e secrétaire général académique
de l’Institut supérieur de commerce (ISC), Patrick Makala, exerce
bel et bien ses attributions, contrairement aux allégations propagées, faisant état de sa mise en écart dans
certaines décisions importantes prises
dans le cadre des réformes devant
aboutir à la modernisation de la gestion de cet établissement d’enseignement supérieur.
Il s’agit, notamment de la décision n°21/ISC/KM du 18 mai 2016,
modifiant et complétant la décision
n°14/2016 du 18 mars 2016 portant
création et nomination d’un membre
de la commission chargée de la mise
en œuvre du système de numérisation et d’informatisation des activités
de l’ISC-Kinshasa.
Devant tous les membres du
comité de gestion, réunis le week-end
dernier, le Sg a dédouané Augustin
Mbangala, Dg de l’ ISC-Kin, en fai-
sant remarquer qu’il est la seule autorité qui a la mainmise directe sur la
cotation des étudiants. Un éclairage
qui met fin à des commentaires distillés même au niveau des médias,
frisant le sabotage des réformes enclenchées par l’actuel directeur général de l’ISC. Des réformes qui rencontrent la résistance des anti-réformes.
Ainsi, l’affaire d’une prétendue
gestion exclusive de résultats des
épreuves des étudiants sur la toile,
ne donne plus lieu à la polémique. Le
communiqué du secrétariat général
académique daté du 23 juin 2016 au
niveau de la direction général de l’ISC
fait foi. Ce document, portant la signature du Sg Patrick Makala, fait état
du constat dressé par le comité de
gestion que beaucoup d’étudiants confrontés aux difficultés sociales n’ont
pas pu s’acquitter des frais d’études
à temps.
Afin donc de donner la chance
à tous et de promouvoir la paix sociale, le comité de gestion a autorisé
tous les étudiants qui ont raté les examens de la mi-session, de les présenter à la première session de juillet
2016. Les étudiants ayant connu les
omissions des noms et/ou des cotes
sont également concernés par cette
Les bâtiments rénovés de l’ISC/Gombe
mesure.
Pour rappel, les réformes initiées
par le comité de gestion de l’ISC visent notamment à améliorer la qualité de l’enseignement, ce qui implique
absolument le suivi de chaque étudiant. Or, depuis toujours il y a eu
manque de fichier électronique capable de retracer le parcours de l’étudiant depuis son inscription jusqu’à la
fin de ses études.
Les réformes placées sous le
thème « Assainissement » portent
également sur le système contrôlequalité des étudiants. L’objectif est de
dénicher les étudiants fictifs. Les premiers résultats font état d’environ cinq
mille étudiants dénichés. Ils suivaient
les cours dans cet institut sans en
avoir qualité. C’est-à-dire certains ne
sont pas détenteurs de diplômes
d’Etat.
S’agissant de la numérisation,
chaque étudiant est porteur d’un code
informatique. Cela s’inscrit dans le
cadre de la lutte contre les infiltrations
et certaines pratiques rétrogrades.
C’est donc sur fond de contradictions
de ceux qui s’opposent à cette innovation que le comité Mbangala fait
face. Les dernières manifestations des
étudiants contre l’actuel comité en
sont des preuves à l’actif des antiréformes.
Kinshasa : l’ambassade du Japon réhabilite
l’EP Flambeau et l’institut Ngizulu
F LORENT N’LUNDA N’SILU
L
e ministre de l’Enseignement pri
maire, secondaire et Initiation à la
nouvelle citoyenneté (EPS-INC),
Maker Mwangu Famba, a procédé,
samedi 9 juillet, à la coupure du ruban symbolique donnant accès aux
bâtiments de l’Ecole primaire Flambeau et l’Institut Ngizulu réhabilités par
l’ambassade du Japon en République
démocratique du Congo. Coût de l’investissement : 90 mille dollars américains. La coupure du ruban symbolique a été suivie de la visite des locaux abritant ces deux écoles du réseau conventionné salutiste. Lesquelles fonctionnent dans les mêmes installations situées dans la commune
de Masina.
Le ministre Mwangu Famba a
loué l’initiative qui a cherché le financement. « Ce problème concerne tout
le monde, celui qui veut peut », a fait
savoir le ministre qui s’est réjoui de
l’acte posé par l’ambassade du Japon en RDC. Cela avant de lancer un
appel aux communautés à lui emboîter le pas.
Pendant les deux mois de vacances, Maker Mwangu a insisté pour
que l’on améliore les installations scolaires, en y plantant notamment des
arbres.
Le financement japonais a pu
être obtenu grâce aux démarches de
l’ONG « Ensemble, luttons contre le
Sida » que préside Mme Odiane
Lokako. Qui, dans son improvisation
à l’occasion de l’inauguration officielle
de ces deux bâtiments, a expliqué
que l’objectif visé par son ONG en
cherchant ce financement. C’était
pour améliorer les conditions d’apprentissage des enfants congolais
La présidente de l’ONG a,
d’autre part, rappelé la « bataille »
engagée par le ministre de l’EPS-INC
depuis quelque temps, celle d’envoyer
tous les enfants en âge de scolarité à
l’école, filles et garçons confondus.
« Avec le paiement de 30 dollars
américains par trimestre au titre de
frais scolaires par élève, les parents
pourront envoyer leurs enfants à
l’école et à la rentrée scolaire 20162017 fixée au lundi 5 septembre 2016,
il y aura 800 élèves, comme à la création de deux établissements scolaires », s’est-elle déclarée convaincue.
De son côté, le chargé d’affaires intérimaire en RDC, Shuji Noguchi,
s’est réjoui de la matérialisation de ce
projet de « réhabilitation des bâtiments
scolaires de l’EP Flambeau et l’Institut
Ngizulu » qui a vu le jour il y a quatre
mois, alors que la signature est intervenue le 1er mars dernier. Ce qui a
fait dire au chargé d’affaires intérimaire
que cette vitesse témoigne d’abord
de l’efficacité de l’ONG « Ensemble,
luttons contre le Sida » mais aussi de
l’importance qu’attache sa présidente
à ce projet.
PÉRENNISER L’ÉCOLE
« Cette école, datant de plus
de quarante ans, a toujours rendu
des services éducatifs aux communautés locales », a rappelé le diplomate japonais pour qui, même s’il
existe d’autres écoles primaires et
secondaires privées agréées, la plupart des populations locales ne pouvant pas payer leurs frais
scolaires s’appuyaient sur cette école.
Cependant, a-t-il fait remarquer, suite
au vieillissement des bâtiments et au
manque d’équipements, l’école n’avait
pas de capacité suffisante pour accueillir tous les élèves souhaitant bénéficier de son service éducatif. Le
chargé d’affaires intérimaire a saisi
cette opportunité pour se féliciter de
la contribution de son ambassade à
la pérennisation de cette école. Il a
émis le souhait de voir cette école,
réhabilitée, continuer à fonctionner
comme le pilier éducatif de la communauté, sous une gestion appropriée.
Soulignant l’importance de l’éducation, Shu Noguchi a souligné que
c’est celle-ci qui a justement permis à
son pays de rattraper la civilisation occidentale depuis son ouverture vers
le monde occidental au 18ème siècle,
et puis de se développer après la se-
conde guerre mondiale.
« L’importance de l’éducation,
c’est une leçon que le Japon a apprise et nous espérons qu’elle sera
partagée également avec d’autres
pays en voie de développement », a
fait remarquer le diplomate japonais
pour qui cette raison a motivé son ambassade à soutenir la réhabilitation
de l’Ecole primaire Flambeau et l’Institut Ngizulu et à continuer à soutenir
d’autres projets dans le domaine de
l’éducation.
S’interrogeant sur le nombre
d’enfants qui auront terminés leurs
études dans cette école en 2030, des
entreprises qu’ils auront créées, des
infrastructures qu’ils auront construites, des recherches qu’ils auront poursuivies, le diplomate japonais a relevé
que cette nouvelle école permet
d’avoir de beaux rêves. Il évoquait
ainsi la paix et la marche de la République démocratique du Congo vers
le développement sous l’impulsion du
président de la République, Joseph
Kabila Kabange. Cela avec pour objectif de devenir pays émergent d’ici
à 2030.
Pour réaliser ces rêves, il a plaidé pour
le maintien de cette école de manière
durable par toutes les parties prenantes, avant de se déclarer convaincu
qu’elle bénéficiera aux enfants congolais qui porteront l’avenir du pays
sur leurs épaules.
10 Forum
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC) écrit au président de la CENI
Le respect des délais pour l’organisation de
l’élection présidentielle est encore possible
Monsieur le Président, cher frère,
Avant toute chose, le Conseil de
l’Apostolat des Laïcs Catholiques du
Congo vous félicite et vous encourage pour l’engagement que vous
avez pris en acceptant de présider la
Commission pour organiser les élections en ces moments difficiles.
Depuis votre désignation, Nous
nous sommes réservés de prendre
position sur les matières techniques
liées à l’organisation des élections, convaincus qu’avec votre expertise, la
Commission serait en mesure de proposer à la Nation un schéma qui l’aiderait à comprimer les coûts des opérations et leur durée, de sorte à répondre à l’exigence impérative du respect du délai constitutionnel, surtout
en ce qui concerne l’élection présidentielle.
Malheureusement, nous constatons que sous votre présidence, la
CENI continue à soutenir un système
électoral très cher, et ne tient aucun
compte des risques que le pays court
du fait de la non-organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels.
Faudrait-il peut-être vous faire
savoir clairement que le débordement
du délai constitutionnel dans l’exercice
du pouvoir suprême dans le pays expose dangereusement le Président de
la République et compromet l’avenir
de la Nation ?
Pour vous en convaincre, observez la pression qui s’exerce de toutes parts sur le Président Joseph
KABILA pour le respect de la durée
et du nombre des mandats à la magistrature suprême qui n’est absolument pas à comparer aux autres
mandats électifs. Ses prédécesseurs
n’y avaient point échappé. La RDC
n’est ni le Congo Brazzaville, ni l’Angola, ni l’Ouganda ni le Rwanda, ni le
Burundi…
Nous avons passé au crible le
calendrier des opérations que vous
présentez. Si vous le désirez, nous
pouvons vous communiquer nos observations dans les détails.
En résumé, nous vous reprochons notamment d’avoir : choisi le
mode le plus long de passation des
marchés publics, dans des circonstances qui exigent et justifient un mode
court qui est parfaitement légal ; accepté que les fournisseurs des kits
les livrent par petits lots alors que ce
sont des industriels qui sont en mesure de produire des milliers de machines par jour; prévu le même temps
de déploiement des kits à travers le
pays que celui consommé en 2006
dans un contexte où les infrastructures de transport étaient en plus mauvais état ; prévu le même temps de
traitement des données qu’en 2006
alors que la technologie a beaucoup
évolué et qu’il existe une expertise
nationale avérée ; prévu le même
temps d’enregistrement des électeurs
Npm : Corneille Nangaa, président de la CENI (Photo d’archives)
qu’en 2006 alors que le nombre de
kits d’enregistrement a été plus que
doublé ; privilégié les élections locales
au détriment de l’élection présidentielle,
laquelle est plus contraignante en
vertu de la Constitution.
Au regard de ces observations,
notre conclusion est que : vous aviez
la possibilité de proposer à la Nation
un calendrier qui tienne compte du
délai constitutionnel pour la très sensible élection présidentielle. Mais, vous
n’avez pas voulu engager la CENI à
contrarier le désir de ceux qui veulent
voir le Président de la République aller
au-delà de la limite de son second et
dernier mandat. Vous avez délibérément manqué d’assumer l’indépendance reconnue et exigée de cette
institution par le législateur.
Les conséquences de cette fuite
devant vos responsabilités sont incalculables pour la Nation. Malheureusement devant Dieu, devant le peuple
et l’histoire, c’est le Président de la
République qui en répond.
Au stade où nous sommes arrivés, nous ne pouvons plus nous taire.
Car au-delà des calculs politiques et
des arguties juridiques humaines, il y
a le regard et la volonté du Créateur.
Il est fort à craindre que ce qui se fait
aujourd’hui ne soit pas béni par Le
Seigneur. Avec pincement au cœur,
et des larmes aux yeux, le Conseil de
l’Apostolat des Laïcs Catholiques du
Congo se sent obligé de vous dire que
de Mobutu Sese Seko à Joseph Kabila
en passant par Laurent Désiré Kabila,
tous nos chefs sont avertis des années avant sur ce qu’ils doivent faire
afin de conduire cette Nation comme
le veut Le Seigneur que vous, nous
et tout le peuple congolais, nous adorons. Mais, tous sont entêtés par des
flatteurs qui par la suite, les renient
et les fuient lorsqu’ils font face à la
dure épreuve de la Croix.
Ressaisissez-vous, cher frère.
Ne soyez pas complice d’un jeu suicidaire pour le Président de la République et pour la Nation. Il n’est jamais
trop tard pour bien faire. Il n’est jamais trop tard pour faire le bien.
« Quand je dirai au méchant :
tu mourras. Si tu ne l’avertis pas, si
tu ne parles pas pour détourner le
méchant de sa mauvaise voie et pour
lui sauver la vie, ce méchant mourra
dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le
méchant, et qu’il ne se détourne pas
de sa méchanceté et de sa mauvaise
voie, il mourra dans son iniquité, et
toi, tu sauveras ton âme ». (Ez 3,
18-19).
PROPOSITION
Puisque la CENI s’estime dans
l’impossibilité d’organiser les élections
dans les délais à cause du fichier électoral, nous proposons une solution
simple : faire l’élection présidentielle_
sans enrôlement préalable des électeurs.
En effet, il n’est pas indispensable d’avoir un corps électoral préalablement connu pour organiser une
élection ayant une seule et unique circonscription électorale. Car, au finish,
les résultats ne sont pas déterminés
en fonction du nombre des enrôlés,
mais en fonction des votes exprimés.
L’électeur vote dans son lieu de résidence (Quartier, groupement ou village, ambassade, consulat). Il se pré-
sente dans le bureau de vote avec
une pièce l’identifiant (carte d’électeur
; passeport ; carte d’élève ; carte
d’étudiant, un tenant lieu ou une attestation de perte des pièces encours
de validité délivrée par le quartier ; le
groupement ou le village qui endosseront la responsabilité en cas des
fausses données).
Le bureau de vote établit la liste
des votants, leurs coordonnées et surtout le quartier et l’avenue de leur résidence en présence des témoins et
observateurs électoraux.
Les bureaux de vote transmettent ces informations aux bureaux de
coordination dont ils dépendent pour
constituer les listes des électeurs par
village et quartier. Toutes les données
seront enfin transmises au Centre
National de Traitement pour le fichier
définitif.
Cette proposition offre deux
avantages : l’organisation de l’élection
présidentielle dans le délai constitutionnel, et la relance d’une base du fichier électoral à consolider par la suite,
à un coût plus réduit.
Il est indispensable que cette
proposition soit validée par la classe
politique et les forces vives lors du
Dialogue.
Vous remerciant de la particulière attention que vous daignerez
accorder à notre proposition, nous
vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la CENI, cher frère, l’expression de nos sentiments dévoués
dans Le Seigneur, au service de la
Patrie.
K INSHASA, LE 30 JUIN 2016
POUR LE BUREAU NATIONAL DU CALCC
VINCENT KEKOLEMBA, PORTE- PAROLE
Afrique/éco 11
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
BMW veut conquérir
les marchés africains
par l’Afrique du Sud
Le constructeur automobile allemand
BMW a annoncé, le 6 juillet, qu’il allait faire de l’Afrique du Sud sa tête
de pont pour conquérir d’autres
marchés en Afrique subsaharienne.
«La filiale sud-africaine de BMW va
se charger des activités de distribution et de commercialisation des voitures et des motos fabriqués par le
groupe en Afrique subsaharienne»,
a déclaré a déclaré le directeur général de BMW South Africa, Tim
Abbott. «Dans un premier temps,
nous allons nous concentrer sur le
Nigeria, le Sénégal, la Côte-d’Ivoire,
le Togo, le Ghana, le Kenya et l’Angola», a-t-il ajouté. M. Abbott a également précisé que l’A frique
subsaharienne présente des opportunités de croissance sur le long
terme. «Nous comprenons que le
rythme de croissance de nos activités dans la région va être lent au
début, mais nous estimons que ce
rythme commencera à s’accélérer
d’ici dix ans. Par conséquent, la clef
du succès est d’investir maintenant
pour le long terme», a-t-il dit, notant que «les conditions sont réunies pour un boom économique futur dans la région».
2 millions d’actions
de la Société Ivoirienne de Banque
seront offertes à
souscription dès le
18 juillet
Une offre publique de vente de 2
millions d’actions appartenant à la
Société Ivoirienne de Banque est
annoncée du 18 au 29 juillet 2016
prochain. L’information a été donnée
par Bamba Seydou, le directeur des
participations et de la privatisation au
sein du ministère ivoirien du budget
et du portefeuille de l’Etat. Seulement
1,7 million de ces actions seront offertes au public au prix de 14.000
FCFA l’action. Les 300 000 titres restant, seront offerts aux employés
de la banque pour 7820 FCFA chacun. Au total, l’opération devrait permettre de mobiliser 26,14 milliards
de FCFA. L’Etat ivoirien est le cédant
de la totalité des parts, a précisé Mr
Seydou face aux journalistes. Le processus débouchera 3 mois après la
clôture des souscriptions, sur une
introduction de la Société Ivoirienne
de Banque sur la Bourse Régionale
des Valeurs Mobilières de l’UEMOA
basé à Abidjan. Les titres porteront
date de jouissance à partir du premier janvier 2017. Attijariwafa Bank
Corporate Finance a été désigné
comme conseil financier de l’opération, tandis que BNI Finances agira
comme arrangeurs et co-chefs de
file.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Afrique du Sud : la balance courante
très exposée aux risques du Brexit
L’agence de notation américaine
Moody’s a estimé dans une note
d’analyse publiée vendredi 8 juillet,
que la forte dépendance de l’économie sud-africaine vis-à-vis de fonds
étrangers, la plaçait en tête de liste
des pays d’Afrique subsaharienne les
plus exposés à une mise en œuvre du
Brexit.
«
Le déficit courant que connait le
pays actuellement le rend vulnérable à des mouvements de capitaux
de court-terme, dans un contexte marqué par des changements dans la perception des risques », a fait savoir
Zuzana Brixiova, la Vice-Présidente et
analyste sénior chez Moody’s.
Dès l’annonce de la victoire à
52% du OUI pour la sortie du
Royaume Uni de l’Union Européenne,
les fonds d’investissements se sont
rapidement rués sur le dollar US, pour
se protéger d’une baisse de la Livre
Sterling. Cette dernière devrait en effet perdre un de ses importants éléments de stabilité, à savoir le vaste
marché des biens et des services que
représente l’UE. Cette situation a eu
pour conséquence de faire monter la
valeur de la monnaie américaine, se
traduisant de facto par une baisse de
l’ensemble des devises des marchés
émergents. Mais le rand sud-africain
est la devise qui a connu la plus forte
chute, cédant jusqu’à 6,8% après
l’annonce du Brexit.
A ces facteurs de conjoncture,
on note que l’économie sud-africaine
est structurellement en difficulté, avec
des perspectives de récession de plus
en plus craintes. Une saison sèche
d’une rare intensité a négativement
impacté les revenus agricoles et placé
une part importante des débiteurs
agricoles en position de risque de défaut. Parallèlement, les réductions
d’emplois, notamment dans les secteurs de la mine, la forte hausse de
l’endettement des ménages dans un
contexte de faible croissance, met à
mal le système financier et les objectifs de rendements des investissements dans leur ensemble.
Dans une telle ambiance, on
assiste à deux types de sortie des
capitaux de l’Afrique du sud. La première est en rapport avec des réductions d’expositions aux actifs qui y sont
rattachés, de peur de perdre des plusvalues. La deuxième est relative à des
rapatriements de bénéfice par des
investisseurs étrangers. Un récent
rapport de la banque centrale sudafricaine indique, que ces rapatriements de bénéfices, sont devenus la
principale cause du déficit de la balance courante du pays, qui atteint
désormais les -5% du Produit Intérieur Brut.
L’institution a même évoqué à
un moment, la possibilité d’introduire
des restrictions sur l’accès au change.
Mais la récente expérience du Nigéria
est là pour rappeler aux politiques africains, comment les investisseurs peuvent réagir face à ce type de décisions. La confiance, déjà entamée,
de la classe des affaires pour les choix
économiques du président Zuma pourrait s’amenuiser d’avantage. Standard
& Poors a maintenu sa note à BBB-,
mais n’exclut pas la possibilité de classer le pays le plus industrialisé d’Afrique dans la catégorie des investissements à risques.
Les marchés, au-delà de l’analyse de Moody’s et du contexte général, sont restés beaucoup plus optimistes vendredi 8 juillet 2016. Le
Rand (monnaie sud-africaine) a connu
sa progression la plus forte depuis la
victoire du Brexit, soutenu par des
investisseurs en quête de rendements
élevé. Les marchés occidentaux n’en
n’offrent plus, et plusieurs investisseurs parient positivement sur le fait
que les USA ne relèveront pas leurs
taux directeurs.
Le Johannesburg Stock
Exchange a lui aussi terminé la semaine sur une petite note positive,
avec une hausse de 0,14% du JSE
40, son indice de référence qui regroupe ses quarante premières capitalisations, et une hausse de 0,18%
du JSE All Share qui regroupe tout le
marché.
Les actifs liés à l’or continuent
de progresser, tirés par des investisseurs recherchant un refuge contre
la volatilité actuelle. Mais il faut dire
que la moyenne des volumes échangés a été faible. Seulement 187 millions de titres, ont changé de mains,
contre 259 millions de transactions une
année auparavant.
AGENCEE COFIN/LP
Fort d’un exercice 2016 en accord avec ses
attentes, Resolute Mining se tourne déjà vers 2017
L
a compagnie minière Resolute
Mining, possédant les mines d’or
Syama au Mali et Bibiani au Ghana, a
produit au total durant l’exercice financier 2016, 315 169 onces d’or sur
toutes ses propriétés, y compris celles en Australie. Cette production est
en conformité avec ses prévisions de
315.000 oz mais légèrement en dessous de sa performance de 2015.
Dans le même temps, elle a
vendu au cours de l’exercice achevé
en juin 340 540 oz d’or, alors que la
prévision initiale était de 340 000 onces. Le coût global de production était
lui de 1 210 dollars australiens (907,15
$) par oz, ce qui est inférieur à sa
prévision initiale de 959 $/oz et à sa
prévision révisée en avril de 914 $/
oz. En outre, la société a déclaré avoir
enregistré à la fin de l’exercice une
encaisse de 101 millions Usd.
«En dépit de la réduction des
stocks de traitement de qualité à
Syama […], notre équipe a réduit les
coûts et maintenu la production», a
commenté le MD et PDG, John
Welborn (photo).
Encouragée par ces résultats, la
compagnie prévoit de produire au
cours de l’exercice 2017 au moins
300.000 onces d’or, dont 200.000 oz
proviendraient de la mine Syama et
100.000 oz de la mine Ravenswood
en Australie. Le coût global prévu est
de 1 280 dollars australiens (959 Usd)
par oz. M. Welborn, commentant ces
perspectives, a déclaré que l’exercice
2017 serait une «année de transition»
pour l’entreprise, car elle s’apprête à
investir pour l’extension des durées de
vie des mines Syama et Ravenswood,
tout en se préparant pour la production future du projet Bibiani.
A la fin du mois dernier, le con-
seil d’administration de Resolute a,
pour rappel, donné son accord pour
une expansion souterraine de la mine
Syama, qui croîtrait sa production à
250 000 oz / an. Pour ce qui est de la
mine Bibiani, une étude de faisabilité
récemment terminée a indiqué que la
société pourrait y produire près de 1,2
millions de tonnes par an.
Resolute Mining Ltd est l’une des
plus grandes compagnies de production d’or cotée à la bourse australienne, ASX.
AGENCEE COFIN/LP
12 Communication
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
En vue de contribuer à l'éducation de la jeunesse et au développement du football en RDC
RAWBANK DANS LE MONDE SPORTIF
D
epuis le lancement de ses activi
tés sur le sol congolais, Rawbank
ne se préoccupe pas seulement de la
bonne marche de ses différents compartiments, encore moins de la qualité de services à offrir à sa clientèle.
Mais, elle a toujours tenu à lier l'utile
à l'agréable, c'est-à-dire à participer
dans la mesure de ses moyens à
l'éducation et l'encadrement de la jeunesse. Cela se traduit par sa contribution au développement des activités sportives en République démocratique du Congo. C'est dans ce cadre
précis que le directeur général Thierry
Taeymans a conclu dernièrement un
partenariat avec le Centre Ujana
Sports Events.
C'est justement pour consolider
ledit partenariat que le directeur général accompagné d'une équipe
d'agents de Rawbank a visité ce grand
complexe sportif en construction aux
environs du stade Tata Raphael, dans
la commune de Kalamu. A cette occasion, le numéro un du comité de
gestion de cette banque a tenu à se
rendre personnellement compte de
l'état d'avancement des travaux qui
y sont effectués. Il a mis cette visite
à profit pour annoncer aux membres
de la nouvelle école de football l'ouverture sur place d'un compte Rawbank.
Il convient de signaler que ce
centre qui a été inauguré en janvier
2016, a pour mission de recevoir et
former à la pratique du football, 3.500
enfants et adolescents âgés de 6 à
18 ans. Actuellement, près de 2000
enfants y sont déjà inscrits, il s'agit
d'une structure qui entend participer,
aux côtés des autorités congolaises,
à la promotion du football congolais
dans le but de relever son niveau et
de le rendre compétitif au niveau international.
Ayant ainsi compris que le développement des activités sportives
se fait avec le concours des entreprises commerciales, la direction générale de Rawbank a inscrit cette activité parmi ses préoccupations majeures.
Dans le même domaine du foot-
ball, il sied de rappeler que la direction
générale de Rawbank avait signé un
partenariat avec l'As V.Club, une des
trois grandes équipes sportives de la
ville province de Kinshasa axé sur l'encadrement de ses recettes. Dans cet
ordre d'idées, une partie des frais
d'ouverture d'un compte par chaque
supporter auprès de cette banque
permet à l'équipe d'acquérir un siège
plus approprié et des matériels pour
les joueurs. Dans la même optique,
Rawbank a offert dernièrement des
équipements flambant neufs à l'As
V.Club. Ce geste qui a vivement été
apprécié par les deux parties, montre
leur volonté de continuer à renforcer
davantage le partenariat Rawbank V. Club qui jusqu'à ce jour, donne des
résultats fructueux.
Enfin, grâce à son partenariat
avec RAWBANK, la chaine nationale
Congolaise (RTNC) retransmet plusieurs matchs de football. Ils sont
agrémentés par les intervenants
RAWBANK qui transmettent des informations sur les produits et services de la banque dans les quatre langues nationales.
CELLULE DE COMMUNICATION RAWBANK
Communication 13
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
La solidarité de RAWBANK envers les déshérités et son intérêt
envers l’enfance malheureuse
L'amélioration des conditions
de vie des couches vulnérables
dans un pays comme la RDC
encore en période post conflit,
n'est pas seulement l'affaire
des autorités politiques. Elle
concerne également toutes les
structures privées ainsi que des
hommes de bonne volonté qui
se préoccupent de l'avenir
national. C'est dans cette optique qu'il convient de situer la
cérémonie qui s'est déroulée le
vendredi 24 juin à l'orphelinat
de Kimbondo - Mama Koko dans
la commune de Mont-Ngafula à
Kinshasa.
P
renant la parole à cette occasion,
le Révérend Père Hugo Rios Diaza,
CMF, directeur général de la Fondation de Kimbondo, a expliqué la mission de cette structure en laissant
entendre que " la pédiatrie est engagée dans la protection de la vie et
des droits des enfants en leur offrant
la possibilité d'être nourris, soignés et
instruits en vue d'assurer leur développement intégral et leur réinsertion
dans la société ". De ce fait, a-t-il poursuivi, la pédiatrie constitue une famille
pour tous les orphelins et enfants
abandonnés qui y habitent. Le Révérend Père Hugo s'est félicité du fait
que Rawbank fait partie intégrante de
cette famille qui n'est pas biologique,
mais universelle, et qui repose uniquement sur un socle " L'amour pour
les plus pauvres ". Par conséquent,
la famille a le devoir de venir en aide
à ces enfants abandonnés par leurs
parents biologiques, comblant de la
sorte leur irresponsabilité.
Par ailleurs, le Révérend Père
Hugo a indiqué que la pédiatrie accueille aussi des personnes vulnérables de tout âge qui ont besoin de
ses services, étant entendu que son
option préférentielle est celle des plus
démunis. A cet effet, il a exprimé ses
sincères remerciements à la direction
générale de Rawbank qui l'accompagne depuis des années dans la réalisation de sa mission. Pour lui, la première institution bancaire congolaise
contribue, autant que faire se peut,
au bien-être du peuple abandonné à
son triste sort.
LANCEMENT DE L'APPEL DE
SECOURS AUX DÉMUNIS
De son côté, Thierry Taeymans,
directeur général de Rawbank a tenu,
d'entrée de jeu, à rendre un hommage mérité au Père Hugo Diaz et à
la Sœur Laura Perna, deux fondateurs
qui avaient pris depuis 1989 l'initiative
de mettre cette structure en place. Il
a reconnu que Kimbondo est l'une des
rares structures existant en RDC qui
met à la disposition des malades, un
logement, des soins, de la nourriture
et l'accès à l'éducation, de même
qu'elle accueille des enfants de 0 à
18 ans ainsi que leurs parents malades. C'est donc pour aider l'orphelinat
à mieux remplir sa mission, a dit le
directeur général, que Rawbank s'est
engagée à lui apporter son soutien
dans son projet de renforcement et
de la poursuite de sa croissance en
lui faisant don d'un bus. Ce geste de
bienfaisance, a expliqué Thierry
Taeymans, s'inscrit dans la droite ligne de la volonté et de l'implication
de la banque qu'il dirige dans la vie
sociale des Congolais.
Il convient de signaler que ce
geste vient à la suite de bien d'autres
actions d'assistance multiforme déjà
menées par la banque en vue de permettre aux enfants en situation difficile de s'intégrer dans la société. Il
est enfin le témoignage de la solidarité de Rawbank envers les déshérités et de son intérêt envers l'enfance
malheureuse.
Pour finir, le directeur général a
salué comme il se doit l'ensemble du
personnel de cet établissement pour
ses efforts constants afin d'assurer
avec efficacité l'encadrement des orphelins au quotidien. Il en a profité
pour lancer un vibrant appel à toutes
les personnes de bonne volonté afin
qu'elles viennent en aide à ces enfants qui sont soit des orphelins, soit
encore des enfants abandonnés par
un monde non équitable.
Il sied d'indiquer qu'à ce jour, l'orphelinat accueille 480 enfants abandonnés dont l'âge va de 0 à 20 ans dans
sept maisons différentes dont l'une reçoit des enfants vivant avec handicap.
Toujours dans sa vision d'améliorer le
vécu quotidien de la population,
Rawbank finance les travaux de lutte
contre les têtes d'érosion qui menacent
dangereusement le site de Kimbondo
ainsi que la route Kinshasa-Matadi.
CELLULE DE COMMUNICATION RAWBANK
A ce jour, l'orphelinat accueille 480 enfants
abandonnés dont l'âge va de 0 à 20 ans dans
sept maisons différentes dont l'une reçoit
des enfants vivant avec handicap
Une fois réhabilité, ce tronçon routier aidera la population environnante à
mieux assurer ses déplacements ainsi que ceux de ses produits. Ce qui
ajoutera à ce quartier une certaine valeur en attirant des hommes de
bonne volonté à y installer des activités génératrices de revenus.
14 Omnisports
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Mercato : Elia Meschak en essai à
Bursasport de la Turquie
Le jeune attaquant congolais Elia
Meschak est déjà convoité par des
clubs européens. Il est présentement
en Turquie en essai au sein du club
local (Bursasport). Il y participe à la
préparation de la mi-saison.
ARMEL LANGANDA
A
près sa brillante participation à la
quatrième édition du Championnat d’Afrique des nations « Rwanda
2016 », l’international congolais Elia
Meschak séjourne depuis le jeudi 7
juillet au Nord-ouest de la Turquie,
dans la ville de Bursa. C’est pour être
testé par le club local de Bursasport.
Le jeune ailier du TP Mazembe
est convoité par le staff technique du
club turc pour assurer sa saison sportive 2016-2017. Si le test réussi, le
club turc promet de formuler une offre concrète à ce jeune joueur plein
de talents et d’avenir. Son club de
Lubumbashi, TP Mazembe, n’a pas
hésité à répondre favorablement à
l’appel des Turques.
C’est comme pour dire que
Meschak Elia participe à la préparation de l’avant-saison de l’équipe turque. Bursasport a raté sa saison, terminant à la 11ème place (sur 18) à 35
points du champion Besiktas. Son
objectif pour la saison prochaine, c’est
de se retrouver parmi les trois premiers du championnat tuque. C’est
pour cette raison que l’équipe a besoin des jeunes joueurs talentueux
de la trempe de Meschak pour réus-
sir sa saison prochaine.
Co-meilleur buteur du CHAN
2016 avec 4 réalisations, Meschak Elia
va bientôt écrire la belle histoire sportive dans sa carrière. Âgé seulement
de 19 ans, l’actuel attaquant du TP
Mazembe et ancien sociétaire de Don
Bosco, accompagné du Sénégalais
Dame Guye, ont, en effet, rejoint
Bursasport lors après leur stage en
Autriche. Les deux joueurs sont à l’essai, rapporte la presse turque.
P. CISSÉ SUR LES TRACES DE
DEMBA BA
C’est l’heure du changement
pour Papiss Cissé. Débarqué à Newcastle en janvier 2012 et un temps
buteur attitré des Magpies, l’attaquant
de 31 ans a peu à peu vu son temps
de jeu s’éroder malgré 21 matches
de Premier League disputés et 3 buts
la saison passée. Après la relégation
du club en Championships, l’international sénégalais a donc décidé d’imiter son compatriote Demba Ba et fait
le choix de l’exotisme en rejoignant
Shandong Luneng, actuel dernier du
championnat chinois. Le montant du
transfert est estimé à 8 millions
d’euros.
Au terme de deux ans et demi
passés dans les rangs du Betis Séville, Alfred Ndiaye poursuit son ascension. A l’issue d’un exercice 20152016 de qualité, le milieu de terrain
de 26 ans vient de s’engager pour
les cinq prochaines saisons en faveur
de Villarreal, 4e de Liga la saison dernière et qualifié pour les barrages de
la Ligue des champions. L’international sénégalais aurait coûté 7,5 millions
d’euros au Sous-Marin Jaune avec des
bonus estimés à 1,5 million d’euros.
Ilongo Ngasanya pressenti chez Fc Renaissance
ARMEL LANGANDA
A
ncien médiateur de Daring Club
Motema Pembe et actuel sociétaire de Don Bosco, Patrick Ilongo
Ngasanya, dit « Saddam », pourra
rejoindre la grande équipe du FC Renaissance du Congo la saison prochaine. Selon des sources généralement bien informées, il est sur le point
de signer un contrat avec Renaissance
au détriment de CS Don Bosco. Les
négociations entre les deux parties
seraient déjà très avancées à quelques jours du démarrage de la saison sportive 2016-2017.
FC Renaissance se prépare en
conséquence pour marquer ses premiers pas à la compétition africaine.
II prendra part à la 14ème édition de
la Coupe de la Confédération. C’est
pour cette raison que le club est libre
de négocier avec n’importe quel joueur
afin de renforcer son ossature.
Les dirigeants de la Renaissance
du Congo souhaitent réaliser une
bonne campagne africaine. Dans le
camp du champion du Congo, on annonce le départ de plusieurs joueurs
dont Cédric Kalombo Dida, dit Milimo.
Par contre Fiston Bokungu évoluera
la saison prochaine sous les couleurs
de vert, blanc et orange.
Celui qui a été surnommé
FC Renaissance, championne de la 52 ème édition de la Coupe du Congo de football
Milimo, Kalobo Diba n’enfilera plus le
maillot du FC Renaissance la saison
prochaine. II a fait son temps en l’absence de joueurs comme Matumona
Rum, Manga Sissoko, Kazadi et les
autres. Il était le meilleur buteur de
cette équipe de Kinshasa. Il est
même parti au Qatar pour se trouver
un club et débuter la carrière professionnelle. Vu sa performance et son
talent exceptionnel, Kalombo Diba a
été même présélectionné dans
l’équipe nationale senior (Les Léopards). Depuis lors, il a perdu totale-
ment la confiance de ses coachs et
supporters.
Pour rappel, le FC Renaissance
a remporté la 52ème édition de la
Coupe du Congo de football. Il a battu
en finale CS Don Bosco sur le score
de 2-0, le 29 juin au stade Tata Raphaël de Kinshasa. Un premier sacre
national qui lui donne l’opportunité d’accompagner Sa Majesté Sanga
Balende de Mbuji-Mayi, troisième de
la 21ème Ligue nationale de football
(Linafoot) à la 14ème Coupe de la Confédération.
Ernest Sugira signe
pour deux ans avec
V. Club
C’est fait. L’attaquant rwandais
Ernest Sugira a signé officiellement
son contrat de deux ans avec l’AS
V. Club de Kinshasa. C’était le
souhait de l’entraîneur Florent
Ibenge de voir ce jeune attaquant
d’enfiler le maillot des Moscovites la
saison prochaine. Il y a huit semaines déjà, l’ancien joueur de l’AS
Kigali, avait signé son engagement
de jouer pour les Dauphins noirs de
la capitale congolaise. Auteur de 3
buts en 4 matches lors de la 4ème
édition de la phase finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan
Rwanda 2016) Ernest Sugira avait
été approché par l’entraîneur de
l’AS V. Club, Florent Ibenge. Agé
de 24 ans, Ernest Sugira évoluait
depuis septembre 2014 à l’AS
Kigali. Il est international rwandais
depuis 2013. Il prendra bel et bien
part à la prochaine Ligue des
champions de la Caf sous les
couleurs des Dauphins noirs.
Tournoi des joueurs
libres, une première
en Afrique
Johannesburg, ville sud-africaine,
accueille, du 15 au 16 juillet, la
première édition du tournoi de la
FIFPro des joueurs libres africains.
Toutes les batteries sont mises en
marche pour que la fête soit totale
au cours de cette expérience du
syndicat des footballeurs. Selon les
dirigeants de l’Union des footballeurs du Congo (UFC), la délégation de la RDC quitte le pays ce
mercredi 13 juillet. Ce sera une
délégationcomposée de 22 personnes dont 16 joueurs. Avant ce
déplacement, les joueurs libres de
la RDC affûtent leurs armes au
terrain Parc du complexe omnisports Tata Raphaël, dans la commune de Kalamu. Après 3 semaines de préparation sous la supervision de Joe Mutamba, ancien
international congolais, assisté
d’Amoros Mbuyamba, la sélection
de la RDC a livré jusque-là un seul
match amical. Les hommes de
Mutamba l’ont remporté sur la
marque de 2-0. Toute la nation ne
peut que souhaiter bonne chance
aux Congolais pour cette première
participation.
ACP
Culture 15
Le Potentiel
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Lu pour vous : «Questions d’histoire »
de Jean-Marie Mutamba M.
Le livre, en trois tomes,
retrace le combat de
l’auteur mené pour la vulgarisation et l’archivage
de l’histoire du Congo.
BIENVENU IPAN
L
’ouvrage, en trois tomes
intitulé « Questions d’histoire », est l’œuvre du professeur émérite Jean-Marie
Mutamba Makombo. Il s’agit
d’une compilation d’articles
que l’auteur avait publiés dans
la presse, notamment certains depuis plus de vingt-cinq
ans.
L’écrivain a complété
cette série avec certains textes inédits et trois de ses ar-
ticles majeurs parus dans des
ouvrages auxquels il a collaboré. Ce, à l’occasion de son
accession à l’éméritat et de
ses soixante-dix ans d’âge.
Le tome I aborde, en 187
pages, une quinzaine de biographies. Le tome II, composé de 150 pages, se penche sur une douzaine de dates et d’événements historiques. Le tome III développe,
en 280 pages, une vingtaine
de points d’histoire dont certains sont toujours d’actualité.
Ces textes sont des
textes de circonstance. C’est
grâce à la presse congolaise
dont les journaux Le Potentiel, La Référence Plus, et la
télévision Télé 7 que ces textes ont pu voir le jour. Malgré
ces textes, la plupart des Congolais n’arrivent toujours pas
à connaître l’histoire de la
RDC. « Ça c’est quelque
chose qui fait fâcher. Quand
on ne sait pas d’où on vient,
comment saura-t-on d’où on
va ? Il faut donc étudier,
écrire et apprendre l’histoire
aux autres », a déclaré l’historien Elikia Mbokolo. Il a invité ainsi les gens à s’approprier ce livre de portée nationale. Toutefois, le livre du professeur Jean-Marie Mutamba
est riche en enseignements,
dans la mesure où il permet
aux lecteurs d’en tirer quelques leçons. Il y a, entre
autres leçons, « la dimension
de responsabilité des chercheurs africains comme ayant
droit ; le sacerdoce de la vulgarisation scientifique quotidienne de l’histoire du Congo.
« Le professeur Mutamba, en
prônant le devoir de mémoire
en faveur de nos héros et de
hauts faits, reste préoccupé
par les questions de modèles, de valeurs ». Le livre
« Questions d’histoire » est à
la fois un droit et un devoir
d’inventeur et d’invention.
D’inventeur parce qu’il propose des repères, des modèles et d’invention parce qu’il
propose d’inventer une société
de convivialité et de savoirvivre.
Sommet de la Francophonie : les projets
hôteliers fleurissent à Madagascar
D
e plus en plus, d’opéra
teurs nationaux et étrangers se lancent dans le secteur hôtellerie, en vue du
Sommet de la Francophonie
annoncé du 26 au 28 novembre 2016 à Madagascar. A en
croire L’Express, plus de quatre vingt projets sont en
cours.
Les organisateurs du
Sommet de la Francophonie
prévoient de construire 80
hôtels avec 3.000 chambres,
pour accueillir les délégations
en novembre prochain, en
vue du XVIè Sommet de l’Organisation internationale de la
Francophonie (OIF). Les opérateurs économiques trouvent ainsi un grand profit à
investir dans le domaine de
l’hôtellerie. Depuis quelques
mois, des travaux de rénovation et de construction de
complexes hôteliers et de
grands hôtels et restaurants
sont visibles un peu partout
dans la capitale.
« En 2015, nous avons
eu un contrat avec les organisateurs du Sommet de la
Francophonie, ce qui nous a
poussés à rénover notre hôtel à Antaninarenina, et à
construire un deuxième hôtel, dans un autre quartier résidentiel de la ville », explique
Emilio Yepes, investisseur et
gérant d’hôtels.
Il ajoute que le secteur
hôtellerie est encore très
ouvert, malgré un grand
nombre d’hôtels et de restaurants déjà érigés dans la capitale.
« Le réseau hôtelier à
Antananarivo n’est pas encore
saturé, vu le peu de touris-
Emilio Yepes, investisseur et gérant d’hôtels, a une vision
très positive du marché hôtelier à Madagascar
(Photo L’Express).
tes qui séjournent ici. La plupart étant seulement de passage dans la capitale. Nos
clients sont donc essentiellement des hommes et femmes d’affaires, passant un
séjour de plus d’une semaine
». Un investissement plutôt
rentable, confirme-t-il, puisqu’une chambre coûte en
moyenne Ariary 180 000 la
nuitée.
La plupart des investisseurs hôteliers ont conclu un
accord avec des entreprises
locales et internationales. Sur
la question de la politique foncière, ils ont fait appel à de
grandes sociétés qui ont
acheté des terrains et sont
déjà en règle avec l’État.
« Ce sont nos sociétés partenaires qui s’occupent de la
politique foncière. Nous ne
faisons que construire, après
avoir conclu le contrat », confirme Emilio Yepes.
Mamy Rajaobelina, délégué général chargé de la
gestion, de la réalisation des
activités et infrastructures
liées à l’organisation et à la
tenue du Sommet de l’OIF,
souligne que l’achat de terres
est actuellement en pleine expansion, grâce à la tenue du
Sommet. « Nous encourageons d’ailleurs les propriétaires de terrains, à vendre,
puisque cela représente un
grand investissement, à la
fois pour eux et pour les opérateurs ».
GRAND
INVESTISSEMENT
D’autre part, pour le
cas des grands hôtels éligibles
au Sommet de la Francophonie, ces derniers doivent se
situer dans des lieux sécurisés, avec des conditions
d’hygiène et sanitaires strictes, dans des quartiers résidentiels non loin du centreville. Une chambre coûte en
moyenne 100 000 à 400 000
ariary la nuitée. Les investisseurs ayant investi des millions d’Ariary dans la construction ou la rénovation. « La
valeur de l’investissement
dépend de l’envergure de l’infrastructure, mais aussi du
nombre de personnels employés, de la décoration, des
retouches », précise Mamy
Rajaobelina.
Quant aux perspectives d’après-Sommet, les opérateurs restent également optimistes et confiants. « Beaucoup d’hôtels ouvrent et vont
ouvrir. Cela renforce la concurrence, mais permet également une nouvelle ouverture
d’investissement, puisqu’après le Sommet, le nombre de touristes venant à Madagascar devraient connaître
une hausse », explique l’opérateur.
NORMES REQUISES
D’après les exigences
des organisateurs du sommet
de la Francophonie, en collaboration avec la Fédération
des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar, les hôtels doivent suivre des normes strictes, entre autres la
climatisation, un téléviseur
câblé, un coffre-fort et la connexion wi-fi. Ils devront contenir environ 10 à 15 chambres minimum, et une cinquantaine au maximum. Le
personnel employé, dans un
hôtel tourne autour d’une dizaine à une cinquantaine également, selon l’envergure de
l’hôtel. Les matériaux de
construction, tels peinture,
bois, fer, sont d’origine locale.
D’après les explications de
Mamy Rajaobelina, des visites ont été effectuées dans
les hôtels de la capitale, afin
de voir s’ils remplissent effectivement les conditions exigées.
L’EXPRESS
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N° 6778 du lundi 11 juillet 2016
Audition du prof Huit Mulongo à la Cour d’appel
de Lubumbashi : un discrédit pour la justice
Vendredi 8 juillet 2016 à Lubumbashi, la Cour d’appel de Lubumbashi a raté l’occasion de se laver de son opprobre dans l’affaire l’opposant au professeur Simon-Huit Mulongo. L’infraction
de détention illégale d’armes ayant été vidée de son contenu
par la défense, le public a découvert les vraies raisons de l’inculpation de Huit Mulongo. C’est le fait d’avoir été directeur de
cabinet de Moïse Katumbi. A Lubumbashi, les masques tombent.
A
rrêté le 22 avril 2016 à
Lubumbashi pour « détention illégale » d’armes,
après une fouille systématique de sa résidence, le professeur Simon-Huit Mulongo
Kalonda Bampeta s’est présenté vendredi 8 juillet devant
les juges de la Cour d’appel
de Lubumbashi. Selon les témoignages recueillis sur place,
le ministère public a eu du mal
à apporter des preuves tangibles sur les griefs mis à
charge de l’ancien directeur de
cabinet de Moïse Katumbi
Chapwe.
Arrêté pour détention illégale d’armes, le professeur
Huit Mulongo a présenté des
documents établis en bonne
et due par les services compétents de l’Etat, lui donnant
droit de détenir une arme.
Contre toute attente et malgré des documents originaux
brandis par la défense, le ministère public est resté de
marbre, s’arcboutant sur son
réquisitoire, c’est-à-dire l’infraction de détention illégale
d’armes.
Plus loin, rapportent les
mêmes sources, le ministère
a également mis à charge du
professeur la tentative d’as-
sassinat de 10 personnes.
Ayant retrouvé juste trois
balles dans l’arme réquisitionnée au moment de la perquisition de sa parcelle, le ministère public a d’emblée présumé que le professeur
Mulongo doit avoir déjà liquidé
sept autres personnes. Une
prise de position qui a laissé
pantois le public convié à ce
propos. Car selon les mêmes
témoins, le ministère public
n’a pas été en mesure de
présenter des preuves de
ces sept personnes abattues
avec l’arme de Huit Mulongo.
Au-regard de toutes les
incongruités, la défense a directement conclu à une parodie de justice. En présentant devant la cour tous les
documents nécessaires qui
donnent droit au professeur
Huit Mulongo de détenir une
arme, les griefs portés contre l’ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi ont été
vidés de leur contenu. Mais,
c’est sans compter avec la
témérité du ministère public
qui semble, rapporte-t-on,
obéir à une main noire ayant
juré de condamner Huit
Mulongo. Dans ce procès,
tout est réglé à l’avance. La
sentence est même connue
avant le verdict. Le seul péché du professeur Huit
Mulongo est le fait d’avoir été
le directeur de cabinet de
Moïse Katumbi, alors gouverneur de la-province du Katanga. Et, c’est pour ce fait
qu’il est poursuivi en justice.
Que dire d’autre ? Une
fois de plus, la justice congolaise a donné la preuve de sa
déliquescence. En lieu et place
d’être au service de l’Etat
pour l’émergence d’un Etat de
droit, la justice s’est totalement mise au service de la
majorité au pouvoir. C’est de
la Majorité qu’elle tire ses verdicts, condamnant à tort les
personnes qui dérangent.
Aussi, en ayant presté
pendant très longtemps aux
côtés de Moïse Katumbi, le
professeur Huit Mulongo se
retrouve-t-il dans le collimateur d’une justice à deux vitesses. Elle est rendue à la
tête de l’inculpé, selon qu’il est
de la Majorité ou de l’Opposition. Et aujourd’hui, le professeur paie juste le prix de son
attachement
à
Moïse
Katumbi, candidat déclaré à
la présidentielle de 2016. En
RDC, la justice est encore loin
de rassurer – une menace
pour la jeune démocratie congolaise.
RAPPEL DES FAITS
Arrêtéle vendredi 22
avril dans la nuit par les servi-
APOSTROPHE
Dilemme cornélien
BEN-CLET
ces de sécurité du Haut-Katanga qui l’accusent, notamment, d’être l’auteur des
tracts qui appelait la population au soulèvement populaire
et de détention d’arme de
guerre, Huit Mulongo
Bampeta avait été transféré
le samedi 23 avril dans la soirée à l’auditorat militaire garnison de Lubumbashi.
Les avocats conseil de
Mulongo Bampeta ont, à leur
tour, dénoncé «l’arrestation
arbitraire » de leur client, estimant que toutes les accusations portées contre lui
« sont
juridiquement
infondées». Selon eux, il s’agit
d’une manœuvre visant à «
déstabiliser les opposants au
Haut-Katanga».
A Kinshasa, Lambert
Mende n’a pas tardé à réagir. « L’arrestation de Huit
Mulongo, ancien directeur de
cabinet de Moïse Katumbi, n’a
rien à voir avec la politique. Il
a commis des infractions de
droit commun», a soutenu
pour sa part le porte-parole
du gouvernement, Lambert
Mende. Selon lui, le collaborateur du gouverneur honoraire du Katanga et candidat
du G7 à l’élection présidentielle, est poursuivi pour deux
infractions : « tentative de
brise de scellé et port illégal
d’arme de guerre ».
LP
Opération « Jeudi sinistre » : 140 sinistrés indemnisés
en assurance automobile, vie et incendie
RICH NGAPI
L
a Société nationale d’assu
rances (Sonas) continue
avec l’indemnisation des sinistrés. Au cours de l’opération
«jeudi sinistre» du 7 juillet
2016, organisée à la direction
générale, dans la commune de
la Gombe, des agences de
Kinshasa ont traité et payé 140
dossiers, essentiellement dans
les branches d’assurances
automobiles, vie et incendie.
La Direction générale a
payé 87 dossiers ; les agences de Beach Ngobila 1 dossier ; Huileries 1 dossier ;
Kingabwa 1 dossier ; Kintambo
3 dossiers ; 30 Juin 7 dossiers ;
Libération 3 dossier ; NseleMaluku 8 dossiers ; Funa 1
dossiers ; Benseke 1 dossier ;
Ngaba 2 dossiers ; Commerce
2 dossiers ; N’Djili 2 dossiers ;
Socimat 1 dossier ; FIKIN 1
dossier ; Gombe 10 dossiers ;
Lemba 1 dossier ; Masina 3
dossiers ; Kalamu 2 dossiers ;
Kasa-Vubu 3 dossiers ; et
l’agence de Ngaliema a traité
et payé 2 dossiers.
Entre-temps, la Sonas
poursuit sa campagne de sensibilisation des propriétaires de
véhicules automoteurs, les invitant à venir souscrire massivement et librement la police
d’assurance automobile.
PROCÉDURE À SUIVRE
EN CAS D’ACCIDENT
Pour aider ses nombreux
abonnés, la Société nationale
d’assurances (Sonas) soumet
à l’attention des conducteurs
et propriétaires d’automobiles
la procédure à suivre en cas
d’accident.
En effet, après un accident, la première étape est
celle de faire appel à un OPJ
(Officier de police judiciaire) affecté à la police de circulation
routière pour constater l’accident et veillez à ce que le PV
soit établi conformément aux
faits tels qu’ils se sont produits.
La deuxième étape serait, en
cas de collision avec un autre
véhicule, vérifier au lieu d’accident si votre adversaire est
assuré.
Au cas où vous causez
des dommages corporels à
une personne, il vous est recommandé de prendre en
charge les premiers soins pour
sauver la vie humaine et soulager la victime. Les frais engagés seront remboursés par
la Sonas. La troisième étape
est celle de faire la déclaration
d’accident dans les huit (8)
jours qui suivent auprès de
l’agence/Sonas la plus proche.
Vous devenez impérativement
vous munir de votre preuve
d’assurance. Attention : une
fausse déclaration entraîne la
déchéance de la garantie et
des poursuites pénales.
La quatrième étape n’intervient qu’en cas d’exhibition
de preuve d’assurance par votre adversaire, exigez de la
Sonas qu’un numéro sinistre soit
attribué à votre dossier et qu’il
vous soit remis un accusé de
réception précisant toutes les
pièces requises pour la gestion
de votre dossier. La cinquième
étape, enfin : dans le cas où
vous êtes responsable de l’accident, orientez la (les) victime
(s) vers l’agence/Sonas gestionnaire de son contrat pour sa
prise en charge et, éventuellement, son indemnisation.
Si votre adversaire est
responsable de l’accident, et
que vous êtes assuré seulement en responsabilité civile, vérifiez si votre adversaire est
assuré et l’inviter à respecter
les différentes étapes prévues
dans cette procédure. Lorsque
votre adversaire, responsable
de l’accident, n’est pas assuré,
vous pouvez le poursuivre conformément au Code civil pour
réparation.
N
goyi répond à une in
vitation pressante de
la maternité. Son épouse
Nsimba, primipare, y a
été conduite en urgence.
Face à la délicatesse de
la situation, l’équipe médicale se déclare incapable de sauver et la femme
et le fœtus. D’où la question embarrassante au
mari, désemparé, de
choisir lequel de deux
êtres sacrifier. Que feriez-vous à sa place ?
Ce dilemme d’un
époux et futur papa se
pose, en des termes similaires, à la RDC, appelée à se prononcer sans
ambiguïtés sur le litige
qui oppose, d’une part,
des orpailleurs illégaux
à la société Mungwalu
Gold Mining (MGM), située à 80 km au Nord de
Bunia. Et, d’autre part,
cette entreprise à l’État
congolais pour non protection du droit de jouissance de l’investisseur
sur sa concession.
Rappelons-nous.
Tout récemment, le ministre des Mines en mission en Ituri avait accordé un moratoire aux
chercheurs d’or, les contraignant à évacuer le
carré minier de MGM, au
plus tard le 4 juillet
2016. L’ultimatum a expiré. Sans effet.
Il se fait que, dans
l’entretemps, les vingt
mille orpailleurs ont obtenu le soutien des politiciens du coin, qui tentent de convaincre Kinshasa
que
le
déguerpissement susciterait des remous sociaux dans la province. Et
que, comme solution à ce
dilemme vraiment cornélien, il serait indiqué
de laisser encore les orpailleurs piller le site
pendant quelques mois !
Les élus ont, certes,
plaidé la cause des électeurs. Mais un État de
droit ne doit-il pas améliorer ’’le climat des affaires’’ en sécurisant juridiquement et judiciairement les biens des investisseurs sommés de
payer à la République
des taxes, impôts, redevances et de construire
sur place des infrastructures socio-économiques ?