La Place attendbeaucoup de la Bourse des PME

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La Place attendbeaucoup de la Bourse des PME
Date : 22/05/2013
Pays : FRANCE
Page(s) : 1-6
Rubrique : EMETTEURS
Diffusion : (13000)
Périodicité : Quotidien
Surface : 53 %
La Place attend beaucoup
de la Bourse des PME
Nyse Euronext dévoile demain sa feuille de route,
notamment sur ses engagements en régions
par BRUNO DE ROULHAC
L'h
e u r e est
à 1 urgence»,
reconnaît
Marc Lefèvre,
directeur listings Europe de
Nyse Euronext à la veille
de la
présentation demain matin de la «Place
de Marché
des PME-ETI».
Sans
dévoiler le nom du futur directeur
généra] recruté en externe par Nyse
Euronext, ni la feuille de route de cette
filiale dédiée, Marc Lefèvre a rappelé
hier que cette proposition nécessite
«l'ensemble des énergies pour relancer
Ce sera d'autant plus
le marché».
nécessaire que le projet n'a pas été
adoubé par Bercy.
Les introductions à Paris peinent à reprendre
Enmillionsd'euros
2DIÛ
2011
2012
1 quadrimestre
2013
La Place attend beaucoup de la Bourse des PME
par BRUNODEROULHAC
Depuis
2008, 9 milliards d'euros de
financement
ont été levés en
primaire comme en secondaire pour 400
PME-ETI. «C'est bien, mais pas
suffisant. Seulement 12 à i6X des PME
ETIfont appel au marché secondaire »,
indique Marc Lefèvre. A l'heure de la
raréfaction du financement bancaire
avec Bâle III, les entreprises ont plus
que jamais besoin de la Bourse.
Pourtant, les introductions peinent à
repartir. Sur les quatre premiers mois,
cinq sociétés ont rejoint la cote: Ekipnos,
Erytech Pharma et Ymagis sur le
compartiment
C, et Spineway et
Spineguard
sur Alternext.
Mais
seulement 49 millions d'euros ont été
levés, contre 231 millions avec 9
cotations sur le premier quadrimestre
2012, selon l'observatoire d'Allegra
Finance. Sur le premier semestre, NyseEuronext anticipe une quinzaine d'IPO
et IBO (Initial Bond Offering).
Le succès de cette offre obligataire,
avec notamment la récente émission de
Homair Vacances . mais aussi le fonds
Micado montrent l'attrait des valeurs
moyennes pour ce type de levée de
fonds. «Lefinancement obligataire va
créer l'habitude de se servir de la
Bourse beaucoup plus souvent . C'est
une révolution»,
s'est félicité hier
Philippe de Portzamparc, porte -parole
des places financières régionales, à
l'occasion de la sortie de l'ouvrage de
Rémy Le Bailly «10 questions pour
réussir son introduction en Bourse».
Alors que 7iX du PIB français
provient des régions, qui ne pèsent
pourtant qu'un tiers de la capitalisation
française, tous les acteurs s'accordent
sur la nécessité de s'appuyer sur les
places locales (Lyon, Marseille,
Strasbourg, Lille.Nantes"),avec l'aide de
Nyse Euronext. «Il faut des moyens
d'accompagnement, de prospection et
d'animation », a expliqué hier Philippe
de Portzamparc.
Pour l 'heure
l'entreprise de marché se borne à
préciser que «la filiale disposera
d'équipes commerciales couvrant tout
le territoire, certaines d'entre elles
étant basées en régions, au plus près
des PME-ETI». Au strict minimum, il
faudrait une personne par place
régionale, mais plutôt deux ou trois,
confie un proche du dossier.
«La Bourse c'est la liberté. Mieux
vaut 4.000 petits actionnaires que deux
gros», lance Frédéric Bedin, président
du directoire
de Public Système
Hopscotch. La société se félicite
notamment de sa cotation, qui lui a
permis de réaliser des acquisitions en
titres et non en cash. La Bourse «est le
meilleur outil pour le développement
des PME ETI», renchérit Pascal Imbert,
président de MiddleNext.
Ce dernier a trois attentes : créer un
choc drastique de simplification - un
prospectus d'introduction comptait 40
pages en 2000 contre 300 aujourd'hui -.
adapter la Bourse aux besoins des PME
avec des moyens et une animation
locale, et drainer l 'épargne à destination
des PME. Les acteurs seront attentifs à
la mise en place du PEA-PME promis
par le président Hollande.
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