La prévention de la pollution atmosphérique - DRIEE Ile-de

La prévention de la pollution
atmosphérique
Juin 2011
Etat de l’environnement industriel
La surveillance et la qualité de l'air
La surveillance de la qualité de l’air, réalisée par AIRPARIF en Ile-de-france, repose sur 120 analyseurs qui
mesurent, tous les quarts d'heure, les substances suivantes de façon automatique : oxydes d’azote, ozone,
dioxyde de soufre, particules, monoxyde de carbone, BTX (benzène, toluène, éthylbenzène, m+p xylène et
ortho xylène) et certains composés organiques volatils (COV).
L'étude de l'évolution des concentrations des différents polluants dégage les grandes tendances suivantes :
• forte baisse des niveaux de SO2 sur le long terme, indicateur de la pollution lié aux combustions des activités de production d'électricité et de chauffage,
• baisse de la moyenne des niveaux de NO2 depuis la fin des années 1990, due à l'amélioration technologique des véhicules,
• 3 millions de franciliens, soit près d'un habitant sur 4, sont concernés par un risque de dépassement de la
valeur limite journalière européenne pour les particules PM10 (de diamètre inférieure à 10 µm)
• augmentation de 75% des niveaux moyens annuels d'ozone entre 1994 et 2009.
Le plan de protection de l'atmosphère
La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie a également prévu l’élaboration de plans de protection de
l’atmosphère dans les agglomérations de plus de 250 000 habitants. Ces plans définissent des objectifs de réduction des émissions polluantes et prévoient des mesures de renforcement de la réglementation au plan local,
afin de tendre vers le respect des valeurs limites de concentration des polluants dans l’air.
Le PPA, approuvé le 7 juillet 2006, pour toute l’Ile-de-France, contient neuf mesures réglementaires, trois
engagements formulés par de grandes entreprises (SNCF, RATP, Aéroports de Paris), ainsi que des mesures
d’accompagnement.
Une commission de suivi fait chaque année le bilan de l’avancement de chacune des mesures du PPA. Arrivé
au terme de cinq années et tel que le prévoit la réglementation, le PPA d'Ile-de-France va être évalué et révisé
en 2011.
La réduction des émissions industrielles
Erratum
L’inventaire des émissions polluantes des sources d’Ile-de-France montre un large repli des émissions de
SO2, baisse de 65% entre 1999 et 2009, et des émissions d’oxydes d’azote (Nox), recul de 54% durant cette
même période (données issues de la déclaration des industrielles sur le site internet dédié à cet effet développé
par le ministère chargé de l’environnement).
Pour les NOx, PM10 et COVNM, les contributions des installations industrielles, dont les émissions diminuent,
sont respectivement de 16%, 30% et 37% (données de 2005 issues de l’inventaire réalisé par Airparif).
Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie
d’île-de-France
www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr
Environnement industriel
Ces chiffres confirment la nécessité de maintenir une action soutenue de l’inspection des installations classées
dans le domaine des émetteurs industriels. Au-delà du respect des valeurs réglementaires qui sont imposées
aux établissements, l’action de l’inspection vise à obtenir des diminutions d’émissions, voir des suppressions
pour les composés les plus toxiques, grâce à l’évolution des technologies, ainsi que l’assurance que, localement, les émissions n’engendrent pas un risque sanitaire inacceptable pour les populations exposées.
La DRIEE-IF contrôle les données d’autosurveillance de 162 établissements et a fait diligenter 46 contrôles
inopinés par des laboratoires agréés en 2009.
Direction régionale et interdépartementale
de l’environnement et de l’énergie d’île-de-France