Nutrition et poumon : faire maigrir ou faire grossir ?

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Nutrition et poumon : faire maigrir ou faire grossir ?
Nutrition et poumon : faire maigrir ou faire grossir ?
Le surpoids et l’obésité sont des fléaux de la vie moderne et sont considérés comme une
maladie à part entière dans les pays occidentaux. Les régimes hypocaloriques se répandent
dans la presse médicale comme dans la presse grand public. Devant leur relation étroite avec
les pathologies cardio-vasculaires notamment, l’amaigrissement est fortement recommandé
dans la majorité des cas.
Sur le plan respiratoire, l’obésité est responsable de troubles ventilatoires restrictifs et de
symptomatologies pouvant mimer l’asthme. De plus, la dyspnée est un symptôme très
étroitement lié à l’obésité, généralement en raison du déconditionnement musculaire à l’effort
en liaison avec la sédentarité la sédentarité qu’elle entraîne. Par ailleurs, les troubles
respiratoires du sommeil tels que l’apnée du sommeil (SAS) sont étroitement liés à l’obésité.
La perte de poids est donc souvent corrélée à un mieux-être sur le plan respiratoire, voire à
une disparition de certaines pathologies (SAS, syndrome restrictif).
La BPCO est une pathologie essentielle en pneumologie. De manière étonnante, des études
récentes ont montré un meilleur pronostic pour les patients BPCO en surpoids voire avec une
obésité modérée que pour ceux ayant un poids dans les limites inférieures de la normale. Ces
notions sont retrouvées avec d’autres pathologies respiratoires comme les fibroses ou d’autres
causes d’insuffisance respiratoire chronique. Un des marqueurs de dégradation de la fonction
respiratoire est la perte de poids. Plus que le poids ou l’index de masse corporelle (IMC), il
semble que ce soit la masse musculaire qui fasse réellement le pronostic de ces maladies. La
perte de poids est donc souvent recommandée chez les patients obèses mais de façon
encadrée, assez lente, avec préservation de la masse musculaire et couplée à un
réentraînement à l’effort.

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