Jean-Jacques ROUSSEAU (1712 Jacques

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Jean-Jacques ROUSSEAU (1712 Jacques
25/04/2014
JeanJean-Jacques ROUSSEAU (1712(1712- 1778).
Initiateur de la modernité
par Robert URIAC, professeur de philosophie(e.r)
Sommaire
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712- 1778). .................................................................................................................................. 1
I.
Biographie : Les quatre étapes de sa vie tumultueuse : ............................................................................................... 2
A.
1712-1742 : enfance, adolescence et jeunesse : ...................................................................................................... 2
B.
1742-1752 : Paris, des allers et retours : ................................................................................................................. 3
C.
1752-1762: Rousseau auteur, ses œuvres majeures, la phase fondatrice et réformatrice : ...................................... 4
D.
1762-1778 La rupture et la fuite : ........................................................................................................................... 4
II.
Sens de l’œuvre philosophique de Rousseau : ......................................................................................................... 4
III.
Le Discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité entre les hommes :.......................................................... 5
IV.
Le Contrat Social selon Rousseau : .......................................................................................................................... 6
Écrivain, musicien et philosophe.
Pourquoi parler de Jean-Jacques Rousseau ?
Pour deux raisons essentielles :
2012, est l’anniversaire du tricentenaire de sa naissance
Sa place exceptionnelle sur la pensée de l'humanité. Rien ne sera plus comme
avant Rousseau
C'est un vrai réformateur politique ; il a influencé la Révolution Française : Le Contrat Social
Il a travaillé sur la réforme de l'éducation et la liberté laissée aux enfants : L’Émile
Il a parlé de l'amour : La Nouvelle Héloïse
Il a inventé un genre littéraire : Les Confessions
Une unité profonde relie son travail. Une seule de ses œuvres immortaliserait son auteur.
Deux œuvres sont fondatrices: les deux Discours. Nous évoquerons le deuxième: le Discours
sur l'origine et le fondement de l'inégalité entre les hommes. Lévi Strauss disait que c'est le fondement
de l'anthropologie moderne.
Rousseau vit à un siècle de révolutions. La fin du XVIIIème est marquée par un changement
considérable dans la pensée humaine dont les témoins sont les encyclopédistes. Rousseau est plus
radical que les révolutionnaires. Il est précurseur du romantisme et de la contestation du 19ème siècle.
Ses pensées sont encore débattues aujourd'hui.
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I. Biographie : Les quatre étapes de sa vie
tumultueuse :
Jean-Jacques avant Rousseau , enfance, adolescence et jeunesse : 1712- 1742
Jean-Jacques à Paris, des allers et retours 1742- 1752
Rousseau auteur, ses œuvres majeures : 1752-1762
Rousseau, la rupture et la fuite, les écrits intimes : 1762-1778.
A. 1712-1742 : enfance, adolescence et jeunesse :
1712 : naissance à Genève, de parents protestants calvinistes. Rousseau restera marqué par ce
contexte et les institutions républicaines de Genève. Quand il écrira le Contrat Social il dira : « Je
peux écrire de la politique parce que les Sujets du Roi de France n'ont rien à dire, il reste sujet, moi
j'existe comme citoyen, donc j'ai mon mot à dire sur l'organisation d'un État libre ».
Père : artisan horloger, instruit, cultivé. Il lit Plutarque, Tacite et Grotius.
Mère : elle a une culture et une éducation soignée, joue de la musique; elle possède une bibliothèque
de romans qui seront lus par son fils : Molière, Ovide, Bossuet, La Bruyère ...
«De ces intéressantes lectures, des entretiens qu'elles occasionnaient entre mon père et moi, se
forma cet esprit libre et républicain, ce caractère indomptable et fier, impatient de joug et de servitude,
qui m'a tourmenté tout le temps de ma vie dans les situations les moins propres à lui donner de
l'essor ».
Le père est un homme fantasque qui part à la naissance de son premier fils en 1705 et revient
en 1711. Jean-Jacques naît en 1712. Sa mère est morte en couche : «Ma naissance, mon premier
malheur».
Rousseau a une malformation de la vessie et de l’urètre. Il devra porter une sonde qu'il cachera
sous son long manteau. Cette crainte de ne pas maîtriser son corps influencera sa relation avec les
autres toute sa vie.
Jean-Jacques Rousseau sera gardé chez lui, près de son père à l'atelier. Il lit très tôt. A 8 ans il
connaissait Plutarque presque par cœur. Il lit aussi les recueils de la vie et des actions d'hommes
illustres ainsi que les romans galants de la bibliothèque de sa mère. ( Mme de Scudéry, et Don
Quichotte, Molière...) . Sa culture sera gréco-romaine.
Rousseau est un autodidacte. Il se donnera toute sa vie une formation la plus exigeante et la
plus authentique possible.
Son père part à Berne après une altercation. Il sera élevé par sa tante Suzon. Puis il sera pris en
charge par Gabriel Bernard son oncle. Mis en internat, il parlera dans les Confessions de fessées
injustes qu'il recevait, et du plaisir sexuel éprouvé dans une situation masochiste.
Cet écrit a influencé la psychanalyse.
1725, il est placé en apprentissage de graveur. Les brimades et les punitions font qu'un soir,
trouvant les portes de Genève fermées, il décide de fuir.
Rencontre avec Françoise Louise de Warens (1699-1762) : intermédiaire
pour convertir les jeunes protestants au catholicisme, elle reçoit Jean Jacques
Rousseau. « Forcé par la nécessité, je me fis catholique ». Il abjure en 1723, et
redevient calviniste en 1754. Il reste un an à Turin, comme copiste, secrétaire
particulier, précepteur et complète sa formation, en italien et latin.
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Les Charmettes à Chambéry
1732-1737 : Mme de Warens et Rousseau vont devenir
amants et vont s'installer aux Charmettes. Elle accueille JeanJacques avec bienveillance et, cette fois, l'installe pour de bon
chez elle. Commence alors une période de bonheur paisible. JeanJacques vit dans une espèce de ravissement auprès de celle qu'il
appelle désormais « Maman » et elle « Petit ». S'installe alors une
relation à la fois érotique et maternelle. Elle va précipiter sa
formation.
C'est là que cet autodidacte de génie, qui n'apprend bien que quand il apprend seul, s'aventure
dans l'univers des sciences.
Il reçoit d'elle quelques leçons de musique et profite de sa bonne bibliothèque. Il lit Voltaire,
Pufendorf, Bayle, des moralistes comme Saint-Evremond, La Rochefoucauld... et ces lectures donnent
lieu à des entretiens formateurs, « la sorte d'instruction dont j'avais le plus grand besoin ».
Rousseau invente un nouveau système de copies musicales. Rien ou presque, n'échappe à son
nouvel appétit de savoir: il dévore des ouvrages de philosophie (Port Royal Descartes,
Malebranche..) ; mais aussi d'histoire, de géographie, de géométrie, d'algèbre, d'astronomie, tout en
continuant à perfectionner son latin.
B. 1742-1752 : Paris, des allers et retours :
Grâce aux recommandations de ses amis, Jean-Jacques fait ses premiers pas à Paris. Il lie
connaissance avec le célèbre naturaliste Réaumur qui l'introduit à l'Académie des sciences. Le 22 août
1742, il y présente son projet concernant les nouveaux signes pour la musique. Hélas ce système n'est
jugé « ni neuf ni utile ». Plus tard, son opéra aura du succès.
Il a des discussions passionnées avec Diderot qui va être bientôt enfermé à cause de livres
subversifs. Il fréquente le cercle des encyclopédistes.
1743 : Période d'allers retours. Il passe un an à Venise, comme secrétaire de l'Ambassade de
France. Il fait alors une expérience universelle au cœur du pouvoir politique. Plus intelligent que
l'ambassadeur, imbu de sa personne, il doit le quitter.
1745 : Il commence une liaison avec Thérèse Levasseur, lingère, d'un milieu social très bas,
illettrée, qui sera très patiente et restera 30 ans avec lui; elle le suivra dans ses exils successifs. Il aura
5 enfants avec elle, tous abandonnés à l'Assistance Publique. Il pense que le sort de ses enfants eût été
pire, s'il les avait gardés : « les risques de l'éducation des Enfants-Trouvés étaient beaucoup
moindres » que ceux auxquels ils auraient été exposés dans la famille Levasseur.
Quand il écrira l’Émile, il s'accusera sévèrement de ce qu'il considérera comme une faute
« grave », « impardonnable » même, loin de chercher à s'en excuser. « Et quand ma raison me dit que
j'ai fait dans ma situation ce que j'ai dû faire, je la crois moins que mon cœur qui gémit et la dément. »
De retour à Paris commence une vie mondaine qui va déboucher sur sa vocation d'écrivain.
Diderot et d'Alembert l'invitent à prendre part à l’Encyclopédie Universelle, par des articles
concernant la musique ; puis en 1755, il écrira pour le Vième tome, l'article Économie politique, dans
lequel, loin d'entrer en polémique avec Diderot, il rend un bel hommage à la pensée politique de son
ami.
1750 : L'académie de Lyon met en concours la question suivante : « Si le rétablissement des
sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs ». Il répond « non », la civilisation corrompt les
mœurs, et il développe sa pensée. Ce qu'on a coutume d'appeler « L'illumination de Vincennes » verra
la naissance de l'écrivain et du philosophe. Ces idées étaient depuis longtemps en gestation et
n'attendaient qu'une occasion pour parvenir à la conscience claire : C'est le Discours sur les sciences et
les arts.
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C. 1752-1762: Rousseau auteur, ses œuvres majeures, la
phase fondatrice et réformatrice :
1752: En réponse à une autre question proposée par l'Académie de Dijon, il écrit le Discours
sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Non primé, il le publie en 1755.
1756 : Rousseau et Thérèse Levasseur s'installent à l'Hermitage de Montmorency. Amoureux
platonique de Mme d'Houtetot il s'en inspire pour écrire Julie et La Nouvelle Héloïse, publié avec
succès en 1761. Il évoque la fonction de l'amour et de la famille dans la vie sociale.
En 1761 paraît aussi Le Contrat Social
En 1962 l'Emile. Comment, par l'éducation, devenir un individu accompli quel que soit son
milieu de naissance et quel que soit l’État. Comment peut on se sauver soi même ?
Tout va se passer très vite : ses dernières œuvres sont considérées comme dangereuses ; à
Paris et à Genève on brûle l'Emile. On va le chasser. Il fuit pour ne pas être arrêté.
D. 1762-1778 La rupture et la fuite :
1765 : Chassé du canton de Berne, Rousseau trouve refuge en Angleterre à l'invitation de
David Hume. Son sentiment d'être persécuté augmente ; il est fâché avec les institutions et l'Eglise.
Voltaire, défenseur acharné de l'artifice de la Civilisation, le poursuit de sa violence . Il devient un
homme traqué et développe un délire de paranoïa.
1768-1770 : Dernière période de sa vie. Il écrit les Confessions (1772-1776), dernière grande
œuvre, pour prouver que le mal dont on l'accuse n'existe pas.
Il écrit aussi Les Rêveries d 'un promeneur solitaire en 1778 (paru après sa mort) pour se
ressourcer dans la nature et fuir les hommes.
En 1777, il trouve refuge à Ermenonville où il s'éteint le 2 juillet 1778.
II.
Sens de l’œuvre philosophique de Rousseau :
Rousseau a une philosophie critique de la société dans laquelle il vit. Critiquer c'est
départager, dans le sens de juger ; pour départager il faut avoir des références. Rousseau répond à la
question : les Arts et les Sciences peuvent-ils épurer les mœurs ?
Au 18ème siècle, les progrès sont nouveaux, la Science se développe, les Arts (les progrès
techniques) rendent la vie plus facile et apportent de l'abondance et du temps libre. Le bonheur est une
idée neuve en Europe. On espère que la vie humaine va devenir meilleure dans la réalité sociale. Mais
le bien matériel ne suffit pas ; il faut aussi le bien moral, le progrès des mœurs, de la liberté, de
l'égalité et plus de justice. C'est le progrès dans sa dimension éthique et politique.
Rousseau en 1769
Rousseau dit qu'au contraire, plus il y a de progrès, plus l'homme
perd son attitude à vivre bien au sens éthique. Il tombe dans une
perversion morale et politique. Rousseau attaque de front, il essaie de
montrer que le bien renvoie à l'intériorité de la conscience. La conscience
ne suppose pas la science. Pour agir bien, dignement, humainement, il
n'est pas nécessaire de savoir beaucoup parce qu’alors on s'en enorgueillit
et on se prend pour « le roi du monde » , on perd tous ses principes. Pour
lui, il suffit de rentrer en soi même pour écouter la voix de la conscience.
Plus on va vivre sous le regard des autres, dans la vie sociale, moins on
entendra cette voix de la conscience.
Sa position fait scandale, il prend le contre pied de ce que disent
les autres philosophes.
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III. Le Discours sur l'origine et le fondement de
l'inégalité entre les hommes :
Ce discours est un texte fondamental et décisif . Rousseau va voir les hommes tels qu'ils sont;
il les observe se chamailler, être hors la loi, gagner de l'argent, écraser les autres, essayer de paraître,
faire semblant d'être vertueux, ruser pour mieux réussir dans la satisfaction de leur ego.
Rousseau s'interroge : Hobbes (1588-1679) aurait-il raison, l'homme est-il un loup pour
l'homme ?
Pour Hobbes, la vie sociale et humaine c'est la guerre. La solution c'est l’État, l'ordre politique
efficace pour éviter la guerre, comme force qui contraigne les hommes à délimiter la part de chacun.
Si la vie sociale c'est ça, est ce que ça veut dire que l'homme est comme ça ? Si oui il y a
quelque chose de désespérant : l'homme va t il passer son temps à échapper à la police ou à ses
voisins ? Avoir son domaine privé, et vivre dans une solitude radicale ?
Jean-Jacques Rousseau réfute les idées de Hobbes et propose une analyse : isoler dans
l'homme la part de l'institution sociale et la part qui vient de son être naturel.
Rousseau a deux démarches :
1- Après avoir étudié les sociétés primitives, il développe une enquête sur les sociétés sans écriture où
la vie sociale est organisée.
2- Il imagine dans l'abstraction une situation irréelle, fictive : décrire l'homme quand il n'est pas encore
un homme, ni non plus un animal ; ses besoins sont satisfaits, il est sans relation, ni famille, ni couple.
Il se reproduit mais sans désir, sans temporalité, une sorte de transposition du paradis terrestre.
Cet être vivant possède une capacité qui est la perfectibilité. Il peut modifier son état. Comment est-ce
possible ? Pour changer, il faut désirer .
Rousseau imagine, un fait extérieur, un funeste hasard, une sorte de catastrophe écologique qui oblige
l'homme à réagir. La nature devient soudain moins abondante et provoque une discordance entre les
besoins naturels et le milieu.
Pour Rousseau, l'homme est guidé par l'amour de soi, la compassion pour la souffrance de tout être
vivant.
Dans ce contexte de disette il devra chasser et considérer les animaux comme des proies ; c'est
la fin de la compassion. Une brisure se produit. Il va inventer des pièges, des ruses vers l'animal, puis
vers les autres hommes. Il va coopérer et établir des liens sociaux, pour certains travaux. La société va
se constituer, il va y avoir des petits groupes, il va fonder une famille . Il va cultiver et avoir un travail.
L'homme qui s'est humanisé va distinguer le temps de travail et de loisirs ; on fait la fête, on
danse. La rivalité va s'introduire. On désire ce que désire l'autre. L'essentiel est de paraître aux yeux
des autres ; la rivalité vient de là : lutter pour le prestige. L'autre est mon adversaire, celui qui est à la
meilleure place qu'un seul peut occuper. On va tuer un rival, pas forcément en réalité, mais sur tous les
plans : commerce, musique...
Rousseau défend l'idée que ce n'est pas une situation dans la nature mais cela vient quand les
hommes sont rassemblés et qu'il y a cette confrontation des regards.
Avec la société, l'introduction de l'agriculture et du travail nécessite la notion de propriété
privée. La fixation des places entraîne des sentiments d'injustice, une révolte et le début de la lutte
politique. Il faut instaurer le droit et un pouvoir pour le garder.
C'est le premier contrat social : les riches disent aux pauvres « je m'engage à garder tout ce
que tu as à condition que tu t'engages à garder tout ce que j'ai ». C'est un consentement de tous. Le
problème est d'avoir un ordre social car les propriétés ne sont pas forcement le fruit du travail. Les
magistrats vont faire appliquer la loi. Les inégalités viennent de la lutte de chacun pour avoir la place
la plus élevée et la maintenir. C'est un échec d'une longue histoire que Rousseau va essayer de
dénouer.
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Pour lui il y a des solutions politiques.
IV. Le Contrat Social selon Rousseau :
La société politique fonde l'ordre social qui serait consentement de tous. Pour Rousseau, la
société (pas l’État), fondée par tous les hommes, a des règles que les membres se sont données à eux
mêmes. Les hommes sont libres et égaux. Les inégalités et la soumission viennent des jeux sociaux.
L'homme ne peut accepter les inégalités, les droits devraient être identiques pour tous.
Rousseau prône l'obéissance libre : celui auquel j'obéis c'est toujours moi-même, moi en tant que
membre d'une société, je suppose que je suis libre. Je suppose que les autres aussi veulent ce que je
veux : des règles libres, raisonnables et générales, règles que je m'impose à moi-même.
Nous nous engageons les uns vis à vis des autres à respecter la règle que nous avons tous
instituée en commun. La loi est l'expression de la volonté générale, volonté raisonnable et fictive à
laquelle je parviens.
Le souverain c'est moi, je suis l'auteur de la loi, souverain de moi-même. Quand j'obéis je suis
Sujet. Le citoyen, c'est le peuple. Rousseau n'appelle pas ça une démocratie mais une république où on
peut supposer que le souverain c'est le peuple.
Le problème est que la loi il faut l'appliquer, soit par le peuple dans une démocratie ou un roi
dans une monarchie. Celui qui applique la loi c'est le Prince. La loi est universelle , mais c'est un
particulier qui l'applique. Le gouvernant devrait être soumis à la loi. Comme il détient la force, il va la
détourner et l'usurper s'il favorise les intérêts particuliers de tel ou tel groupe social quel que soit le
système ; il risque alors de restaurer le despotisme.
La solution est que la loi soit au-dessus des hommes.
Rousseau ne critique pas l'artifice pour revenir à la nature, contrairement à ce que Voltaire
disait, mais pour trouver dans un artifice supérieur la possibilité de revenir à un équivalent de la nature
par l'intermédiaire de la loi. Mais il faut que la loi soit inviolable comme les lois de la nature, qu'elle
soit au dessus des hommes pour que les hommes obéissent en restant parfaitement libres.
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